/NOTE/ Merci beaucoup pour te review Mackenzy ! J’espère que ce chapitre vous plaira. Les choses sérieuses commencent. Tenue de soirée de Melinda
http://www.mode-tendance-by-helline.fr/wp-content/uploads/2012/12/robe-de-soiree-fourreau-rouge-noeuds.jpeg mais en vert émeraude.
/Chapitre 1/
Ca fait maintenant un an que je suis au BAU, je me suis bien intégrée, ils me considèrent tous un peu comme une petite sœur. Je fais partie des plus jeunes, bien que je n’ai que 30 ans. J’ai passé plusieurs années à l’école, pour étudier le profilage, faire des stages et quelques emplois. J’avais postulé il y a un an et demi pour ce poste, j’ai passé six mois à faire les concours d’entrées, qu’ils soient physiques ou sportifs. Je ne suis pas une intelligente née, mais j’y ai mis toute ma motivation pour réussir à rentrer dans cette équipe, et j’en suis très heureuse.
Ce soir, nous fêtons ma première année tous ensembles, nous sommes invités chez Rossi, je l’en remercierais jamais assez de m’avoir prêté sa maison, pour accueillir tout le monde, mon appartement ne m’aurait pas suffit. J’ai promis à Rossi de l’aider pour préparer le buffet, Morgan s’est également proposé lorsque nous nous étions quitté avant de rentrer chez nous nous préparer. Il s’est même mit à disposition pour devenir mon chauffeur, n’ayant aucun moyen de transport à part le métro ou le taxi.
Morgan est d’ailleurs présent, devant ma porte, en train de m’attendre, il vient tout juste de sonner. Je lui envoie un SMS, m’excusant des quelques minutes de retard que j’aurais, n’étant pas entièrement prête. Je le laisse poireauté dans le couloir, le temps que je finisse.
Ca faisait depuis si longtemps que je n’étais pas sortie, je crois, que si je m’en souviens, ça datait de ma dernière promo, lorsque j’avais 24 ans. J’étais tellement prise par le boulot et mes derniers projets, j’avais besoin m’échapper un moment. Enfin prête, je ne fais plus attendre trop longtemps mon chauffeur. Je prends ma veste, et lui ouvre l’accès à ma vie privée, alors que je ne l’avais encore jamais fais pour aucun des membres de l’équipe depuis que je suis arrivée.
« Tu es sublimes Melinda, complimenta Derek, me zieutant de haut en bas. »
Je lui laisse le plaisir de me reluquer, j’aime les compliments, je suis une fille, c’est normal non vous ne trouvez pas ? Que celui qui n’aime pas les compliments, est un insensible. J’avais pour une fois, le droit de me montrer sous mon meilleur jour, pas en uniforme, pas en pantalon ou quoique se soit, ma féminité était comblée de sortir de sa coquille.
Arrivé à sa voiture, il m’ouvre tel un gentleman, lui, vêtu d’un costar noir, avec un nœud-pape, je ne peux m’empêcher de le toiser. Je monte, et il me rejoint côté passager.
« - Tu sais que toi aussi, tu n’es pas mal du tout, avouais-je, tortillant mes doigts avec fébrilité. »
Il se contente de me sourire.
Une heure de route, nous suffit pour débarquer dans le parking de la maison de Rossi. Je n’ai pas pour habitude de faire des soirées ainsi chez les autres, si j’avais une maison comme celle-ci, je pourrais faire autant de fêtes que je le souhaiterais et pourraient inviter toute l’équipe sans me soucier de la superficie du lieu. Rossi nous accueil en venant nous chercher. Nous recevons Derek et moi de nouveaux éloges sur nos tenues, disant même que nous ferions un beau couple.
« - Voyons Rossi, ne dis pas de bêtises, se défendit aussitôt Derek. Par où commençons-nous ? »
Il nous emmène à l’intérieur de sa maison, nous laissant entrer dans sa vie. Nous pouvons voir que quelques photos de familles y sont posées sur des meubles ou sont accrochées sur quelques murs. Ma curiosité me pousse à examiner d’un peu plus près ses souvenirs sur papiers.
« - Votre femme n’est pas là ? »
Un silence s’installe, je le sens mal à l’aise face à ma question. Ais-je fais une gaffe ?
« - Ma femme est morte il y a quelques années à cause d’une de nos missions, exposa tristement Rossi. »
Je me sens gênée. Je savais bien au fond de moi que je n’aurais pas le demander. Je lui fais par de mon regret à ce sujet-là, me faisant pardonner, il accepte. Il nous montre tout ce qu’il reste à faire, cherchant un moyen de remettre une ambiance plus neutre. Je me charge de dresser la table pendant que Morgan et Rossi se chargent du buffet à boissons et à encas.
« - J’espère que tu n’as pas mal prit le fait qu’elle t’a posé cette question ?
- Non, même si je m’y suis fais, ça reste juste encore douloureux. De toute façon, je savais qu’elle finirait par me le demander un jour où l’autre.
- Dis-moi, tu penses quoi de Melinda ?
- Dans quel sens ? Professionnel ?
- Vie privée.
- Pourquoi veux-tu avoir mon avis à ce sujet-là ? Je ne suis pas là pour la juger en dehors de son professionnalisme. »
Ils s’arrêtent de parler de moi quand je passe récupérer ce qu’il me manque. Je prends le soin de prendre tout ce qu’il me reste à ajouter sur la table, verres, décorations, serviettes, comme ça je n’ai plus à faire des allers/retours, ce que je fais toutes les dix minutes. Morgan m’observe, faisant attention à ce que je n’entende rien à leur conversation entre hommes.
« - Je ne te demande pas de la juger, mais de me dire si tu penses comme moi que c’est quelqu’un qui pourrait être stable en général.
- Je pense qu’elle l’est, mais elle a sûrement un côté insensible et elle n’est pas du genre à sortir tous les soirs comme tu le ferais. Tu t’intéresses à elle ?
- Je suis juste curieux de savoir ce qu’en pensent les autres.
- Depuis quand t’intéresses-tu à ce genre d’avis ?
- Je ne sais pas, j’essaie juste de la cerner. De toute façon, je suis toujours avec Emily.
- Tu la voies de temps en temps ?
- On fait de notre mieux pour cela, un coup je vais la voir en France, et l’autre fois elle vient me voir !
- Tu sais qu’elle ne nous donne pas beaucoup de nouvelles ?
- Elle a peur de vous déranger ou que vous preniez toujours aussi mal le fait qu’elle ne vous a pas dis tout de suite qu’elle n’était pas morte.
- Pourtant, ça date cette histoire.
- Tu la connais aussi bien que moi. »
Je reviens au près d’eux, prétextant ne plus avoir à faire quoique se soit, en réalité, j’avais juste envie d’être en compagnie de quelqu’un. Je n’avais plus l’habitude de me retrouver seule. Pendant que nous ne sommes pas en mission, je suis toujours en train de dormir ou sur des dossiers, je déteste rester sans faire quelque chose ou sans que je sois sans personne à qui parler. Mes années dans mes anciens travails et à l’école, je m’étais habituée à être entourée. J’ai passé trop d’années, vieille fille. Je ne voulais plus que ça recommence. Parfois, j’arrivais à faire des crises d’angoisses. Je sais que ce n’est que psychologique, mais certains évènements de mon passés m’ont fait devenir introverti, même si parfois je pouvais me montrer insensible, au fond, je suis tout le contraire, je manque tellement de contraire, je manque tellement de confiance en moi. Tout n’est que carapace.
Nous terminons les préparatifs, Rossi se retire, le temps pour lui de se changer et d’être plus à l’aise. Il me laisse avec Morgan. Ma bouche reste muette, ne sachant pas quoi dégoter comme sujet de conversation qui pourrait l’intéresser. Nous nous contentons de nous fixer tous les deux, sans prononcer un mot. Ça n’est qu’au bout de dix secondes, que je cède et finis par sortir dehors, pour attendre les autres, mal à l’aise, face au charisme de mon équipier. Je savais qu’il était bourré de charmes, mais pas au point de me troubler. Les bras croisés contre ma poitrine, je patiente, espérant voir les autres arrivés. Je ne me rends pas compte que Morgan continue de me contempler, accoudé contre un mur, près de la porte d’entrée.
La première voiture finie par pointer ses phares. Aveuglée par leurs lumières, je ferme les yeux, le temps qu’ils les éteignent. C’est Garcia et Spencer qui arrivent en premiers chez Rossi. Nous allons saluer, jusqu’au moment où l’agent Morgan me coupe dans mon élan et me devance tout en prenant le temps de me frôler.
« - Non mais eh, dis, ne te gêne pas dis donc, râlais-je.
- Pardon, MADAME, je suis la VIP de la soirée, grogna-t-il, avec ironie.
- Mais elle l’est, c’est pour ses un an que nous sommes ici, Derek, objecta affectueusement Garcia.
- Excuse-loi, Baby Girl, fit-il, faisant sa petite moue d’ange, comme si, Garcia allait céder à son charme et lui pardonner. Il lui fait une bise.
- Tu as de la chance, je te pardonne, articla Garcia, heureuse du bisou reçue. »
Spencer et Garcia finissent par me dire bonjour.
« - Si nous rentrions ? Il fait frisquet ce soir, recommanda Spencer, se frottant les bras pour se réchauffer.
- Allez-y, j’attends les autres, annonçais-je.
- Oh non, tu attends à l’intérieur avec nous, c’est ta soirée ma belle, lança Morgan. »
Il m’agrippe par les épaules et m’amène vers le salon principal de chez Rossi. Celui-ci, ayant entendu une voiture, se joint à nous, habillé classe, mais à son aise. Par reflexe, je donne des coups d’épaules pour que Morgan enlève ses mains. Il le fait aussitôt. Rossi commence à mettre un fond de musique. Les hôtes manquants parviennent à parader dans le salon au fur et à mesure que nous patientons.
Tout le monde est enfin là, Rossi et Morgan commencent à nous servir le champagne.
« - Rossi, tu as toujours su nous accueillir, constata Hotchner, levant son verre vers son vieil ami.
- Faisons d’ailleurs un petit toast, à notre recrue qui fête ses un an cette année, commença Rossi, remerciant d’un clin d’œil les louanges de son chef.»
Tous lèvent leur verres remplit vers moi, me sortant leurs plus beaux sourires. Mes yeux font se posent sur chaque personnes présentes, montrant une certaine reconnaissance, face à la patiente qu’ils ont su me montrer au fil des mois. Je finis mon tour par l’agent Morgan. Ce dernier, me fait un clin d’œil et incline la tête.
« - Nous sommes très heureux de t’avoir dans notre équipe, ajouta Hotchner. Nous espérons que tu restes le plus longtemps possible avec nous. »
Je suis touchée par tant de générosité de leur part, je ne m’y attendais pas du tout. Je prends le temps de leur faire la bise à chacun d’entre eux. Au passage de Morgan, sans que je n’y fasse attention, il me tient avec douceur le visage, j’en frissonne et détourne rapidement mon visage vers Garcia pour ne pas m’attarder sur lui. Est-ce un jeu de séduction qu’il était en train de tenter d’installer entre nous ou était-il tout le temps comme ça, aussi tactile avec les filles ?
« - Si nous passions à table ? Exigea Rossi. »
Nous acceptons tous cette idée, puis nous nous dirigeons vers le buffet de hors d’œuvre avant de passer au plat de résistance.
Au fil de la soirée, nous nous amusons comme des adolescents. Je ne savais pas qu’ils avaient gardé une âme d’ado fêtards. Le buffet vide, nous décidons de nous mettre définitivement à table. Spencer et Rossi font le temps d’une soirée les serveurs et s’en amusent en bafouillant quelques phrases comme s’ils en étaient vraiment.
« - Madame, puis-je vous servir du caviar ? Dit-il avec sérieux, bien qu’au fond s’était ironique.
- Volontiers monsieur, ricana JJ. »
Il ne lui sert pas du caviar, mais de la salade à l’italienne, car oui, Rossi nous avais concocté un repas spécial venant de son pays. J’étais gâtée, sachant que j’étais d’origine italienne également. Parfois même, pendant la soirée, nous nous échangeons quelques mots dans notre langue natale. Certains qui ne nous comprenais pas nous demander une traduction, mais nous nous en amusions en gardant pour nous nos traductions, le temps de les laisser nous haïr pendant quelques secondes jusqu’à ce que nous nous dévoilons au grand jour, mais nos paroles en italien n’avait rien d’extraordinaire. Nous avions donc droit à des « - Ah, ce n’était que ça... » Ou à des « - Ah OK ! ».
Avant de passer au dessert, JJ et Spencer sont les premiers à se mettre à danser sur une piste totalement improvisée. Une chanson douce est lancée (https://www.youtube.com/watch?v=Oa-ae6_okmg ), Hotchner en fait de même avec Garcia, il ne reste plus que Rossi, Morgan et moi, le trio de la journée qui ne se lâchent plus, ou presque. Blake revient des toilettes à ce moment précis et Rossi s’empresse de la faire tournoyer en couple à son tour. Encore une fois, je suis sûrement maudite pour que je me retrouve toujours avec lui. Je préfère les dévisager, plutôt que Derek. Ma tête suppliait un des garçons de mon «équipe de venir me chercher et de m’échanger contre l’une de mes cavalières, mais mes pensées ne furent pas exaucée. Le temps que je réalise que Derek m’invitait, j’étais déjà encerclée par ses bras musclées qui ne souhaitaient visiblement pas que je m’en aille vu la façon dont ils me serraient.
« - Ne fait pas la timide avec moi, me murmura-t-il délicatement à l’oreille. »
Ca voix grave et sa corpulence devait en faire fantasmer plus d’une. Je ne comprendrais pas que Garcia n’est pas cédée à un tel personnage. Je suis sûre qu’il usait de son sex-appeal pour en séduire plus d’une ou même pour le travail afin d’obtenir ce qu’il désire.
« - C’est un trait de ma personnalité Morgan, argumentais-je.
- Allons, ne m’appelle pas Morgan, mais Derek. Nous nous connaissons depuis un an, finit le vouvoiement, continua-t-il, me faisant tourner à son rythme sur cette chanson calme. »
Je me tus, lui en fait de même. Nous ne faisons plus qu’écouter la musique, une deuxième chanson retentit (
https://www.youtube.com/watch?v=9N-U8GHFEds ), je ne peux m’empêcher de m’éclater à marmonner les paroles dans un italien bien articulé. Ben sûre, au moment où la fille chante, nos regards se croisent. C’était comme une évidence.
Nos yeux établissent un contact, décidément, ils ne peuvent se résister. On me prend soudainement un bras. C’est Spencer qui nous interpelle.
« - Pourrais-je t’emprunter Melinda ? »
Il ne semble pas emballé mais il approuve quand même. Je suis soulagée de changer de partenaire. Garcia est contente, elle est avec son ami Derek. Je me sens étrangement, plus sereine, voyant que ce genre de regards que je croise, ne me troublent pas. Nous finissons sur musique beaucoup plus dansante, à la limite de la salsa en couple (https://www.youtube.com/watch?v=2LaWgQmvRpE ).
Je me lâche, me laissant guider par mon partenaire qui sait parfaitement bien danser. Cette chansonnette italienne nous fait rigoler, remarquant ainsi que tout le monde sait très bien danser. Elle avait aussi le don de nous rendre joyeux. A la fin, nous nous félicitons de cette chorégraphie.
Nous retournons à table pour déguster le dessert que Rossi avait commandé pour nous. Il nous le ramena. Il avait l’air délicieux, on s’en léchait les babines.
Nos assiettes vides, nous aidons tous Rossi à tout nettoyer, nous congratulons sa soirée sous des applaudissements entièrement mérités. Il est maintenant l’heure de partir pour tout le monde. Je reprends mon chauffeur, les « adieux » fais. Nous sommes tous exténués.
Sur le parking de mon immeuble, nous nous arrêtons quelques instants le temps pour moi de me séparer de Derek.
« - Est-ce que je te fais peur ? Me questionna-t-il brusquement.
- Pourquoi ? Hoquetais-je en levant un sourcil.
- C’est ce que tu me fais croire en tout cas quand je tente de m’approcher de toi !
- Je ne vois pas de quoi tu parles, mentis-je. Je vais te laisser, je suis fatiguée. »
Derek était déçue, il avait saisit ma réaction. Je n’étais pas prête à parler de choses qui pouvaient possiblement me contrarier et nous créer une dispute inutile. Et qu’est-ce que ça pouvait lui faire ?
Avant que je ne sorte de la voiture, il retient une de mes mains. Je me tourne vers lui.
« - Quoi ? Râlais-je.
- Rien..., se résigna-t-il, me laissant partir. »
Il part sans ajouter un mot, quant à moi, je rentre chez moi et me couche aussitôt, épuisée par cette journée riche en émotions.