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 On se ressemble.

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land-of-mystery
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Féminin Nombre de messages : 740
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Localisation : Région Centre
Personnage préféré : Spencer Reid
Date d'inscription : 24/11/2014

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MessageSujet: On se ressemble.    On se ressemble.  Icon_minitimeMer 13 Juil 2016 - 18:28

Dehors, le tumulte de la ville. Le trafic routier et ses va et viens de voitures, toujours pressées, courant après le temps. Dans le ciel, quelque avion, voguant entre et à travers les nuages, laissant derrière eux leurs traînées blanchâtres. La foule, le bruit, la vie.
Et puis il y avait lui, seul. Allongé sur ce lit d’hôtel à la décoration impersonnelle, dans sa ville natale, Las Vegas.

Les yeux grands ouverts, sans expression, rivés au plafond. Et cette sensation de vide dans ses entrailles. La douleur. Psychique d'abord. Puis physique. À force de larmes et de spasmes. Il était resté longtemps contre la porte d'entrée, assis à même le sol. Accusant le coup. Pleurant sa mère disparue. Spencer connaissait bien cette souffrance : Le deuil.

Dans l'obscurité de la pièce, il en était là : gisant, inconscient du monde qui l'entourait. Rien ne parvenait à son cerveau endoloris. Pas même les sirènes d'un véhicule de police hurlant à tue tête, en bas de l'immeuble. Pourtant au cœur de son abdomen, ce néant insupportable l'accablait.

On frappa à sa porte, mais le son semblait si lointain, venant d'un autre monde. Le jeune homme n'y prêta pas attention. C'était au dessus de ses forces. Il n'entendit pas la voix féminine qui lui parlait.

Et puis, des souvenirs. Ces images heureuses de son enfance. Quand son père ne les avait pas encore abandonnés. Le visage radieux de sa mère. Ses éclats de rire. Le bonheur lui semblait maintenant inaccessible. Tout était noir et sans espoir.

Les jours, puis les semaines suivants avaient été éprouvants. Reid avait l'impression de revive sans cesse la même scène pénible, comme si sa vie était devenue un mauvais film tournant pour l'éternité en boucle.

Il ne dormait plus. Ses nuits étaient de longues périodes d'agonie et la mort ne venait jamais pour le délivrer. Et ses jours... Un enfer.
Il n'arrivait plus à manger, il n'avait simplement pas faim. Déjà plutôt mince, il avait perdu beaucoup de poids.
Il ne prenait plus soin de loin. À quoi bon, quand on le retrouvera sans vie, il aura le droit à une bonne toilette mortuaire.
Ses pensées étaient aussi sombres que l'ébène. Il pensait au suicide. Il avait même élaboré sa propre mort. Rien de plus facile quand on détient une arme.

L'agent du FBI était devenu un déchet. Une vulgaire loque. Une ordure humaine.

Malgré son état, il savait ce qu'il lui arrivait. Entre deux migraines, le mot dépression clignotait en rouge dans son cerveau.

Il était devenu le roi du mensonge. Il faisait toujours bonne figure auprès du personne hôtelier qui venait s'occuper de sa chambre. Ils mentaient aussi à ses amis, ignorant leurs appels mais leurs répondant toujours par des sms restant évasifs, quand il en avait la force. Il savait que son petit jeu ne pouvait pas durer. Et qu'un jour un des membres de son équipe viendrait le trouver. Et verrait le zombie, voire même le cadavre qu'il était devenu.  Cependant, il avait encore un semblant d'ego et de pensée rationnelle.

Alors il n'avait pas vraiment le choix.

Un matin, il réussit à se traîner mollement jusqu'à la salle de bain. Le jeune Dr prit peur lorsqu'il vit son reflet dans le miroir. Ce n'était pas lui qu'il voyait. Quelqu'un s'était forcément emparé de son visage et lui en avait greffé un autre.  
Il était livide. Ses joues étaient envahies d'une barbe grossière, comme en jardin mal entretenu, lui mangeant le visage. De grosses cernes violettes cerclaient ses yeux noisettes, bouffis par le manque de sommeil. Ses cheveux châtains lui collaient à la figure, tant ils étaient sales. Depuis quand n'avait-il pas fait un brin de toilette? Il l'ignorait. Toute notion du tout s'était envolée.  

Ses jambes vacillèrent. Il dut se tenir fermement au lavabo pour ne pas tomber.

« Tu mens, ce n'est pas moi ! » Cria-t-il à la glace devant lui, avant de s'évanouir, tombant doucement au sol, comme si quelque bras divins le retenait dans sa chute.

Il resta inconscient par terre pendant plusieurs heures. Lorsqu'il se réveilla, la nuit tombait peu à peu. Son sommeil, proche du coma, le fit se sentir légèrement mieux.

Il était maintenant décidé. Il prit un rasoir dans le tiroir du meuble sans prêter attention à son image dans le miroir. Il se retourna et d'une main faible se rasa, à l'aveugle, se coupant à plusieurs endroits. C'est lorsqu'il vit le sang couler sous la douche, le rouge de l’hémoglobine jurant sur l'ivoire du carrelage, qu'il s'en rendit compte.

Trente minutes plus tard, il déambulait dans la rue, essayant tant bien que mal de se tenir droit. Zigzagant comme un vulgaire alcoolique.
Les gens le dévisageait, une expression de dégoût sur leurs propres visages. Certain s'écartait même de son chemin, allant même jusqu'à changer de trottoir.
Alors qu'il passait devant une ruelle sombre, quelqu'un tapota son épaule.

« Eh, mec, tu veux de la cock, du crack, de l’héroïne ? C'est d'la bonne et j'te la fais à pas cher. »  

Spencer Reid se contenta de secouer négativement la tête. Et continua son chemin. Laissant le dealer à ses occupations illicites. Il connaissait la ville comme sa poche, sa mémoire eidétique l'aidant et bientôt il franchit les portes des urgences d'un des hôpitaux de la ville.

Il fit prit en charge. Et y passa deux semaines. Analysant les aller et venus du personnels, identifiant les périodes de changement d'équipe. Le psychiatre lui prescrit des antidépresseurs et des anxiolytiques. Le praticien fit intervenir un neurologue pour ses migraines. Ce dernier lui administra des antalgiques puissants.

Quelque jour plus tard, Spencer n'avait déjà plus de céphalées et il avait reprit un peu de force. Son état psychique commençait également à s’améliorer. Il mentait toujours à son équipe. Leur disant qu'il avait encore des choses à faire, surtout des papiers, avant de rentrer à Washington. Ils leur avait bien sûr caché son hospitalisation.

Lors d'un entretien avec le psychiatre de l’hôpital, ce dernier lui proposa de le faire transférer en maison de repos pour la suite de sa prise en charge. Ce que le jeune homme refusa malgré les explications de son médecin. Reid savait ce qu'il avait voulu sous entendre : La psychiatrie. Et il ne voulait en aucun cas y aller. Il n'était pas malade et encore moins fou. La thérapeute négocia un suivi en externe. Spencer accepta.

Deux jours après leur discussion, ordonnance en main. Il rejoignit son hôtel afin de récupérer ses affaires, régla sa note puis commander un taxi pour l'aéroport. Il avait donné son accord au médecin seulement dans l'espoir qu'il le laisse sortir de l’hôpital.  Et cela avait fonctionné. Mensonge, toujours des mensonges. Le jeune homme s’apprêtait à rentrer chez lui. Mais avant il avait une dernière course à faire dans sa ville natale. Il prit la même route qu'il avait emprunté quelque jour auparavant. Cependant, cette fois il s'arrêta dans la ruelle sombre. L'homme qu'il cherchait était toujours là...

Trois mois après l'enterrement de sa mère, le Dr Spencer Reid reprit son travail. Peu de temps après il arrêta ses traitements. Il avait trouvé quelque chose de plus efficace...
Tous les trouvèrent mieux, moins fatigué, plus ouvert et souriant. Un peu plus lui-même. Seule la maigreur inquiétait ses collègues. Mais ils évitaient de lui en parler. Les questions sur son état de santé viendront un peu plus tard, quand son comportement devint bizarre.

Comme ce jour où JJ et lui s’apprêtèrent à rejoindre leur collègue dans l'ascenseur.

« Bonjour ! » Salua Spencer, regardant vers sa droite.
« À qui tu dis bonjour ? » Lui demanda sa collègue.
« À la jeune femme brune qui vient de passer. »

Jennifer le regarda avec surprise. Elle n'avait vu personne. En guise de réponse, elle lui conseilla :

« Viens, les autres nous attende. »

Au cours de l'enquête, l'agent Jarreau observa le comportement de son jeune collègue. Elle avait remarqué des moments d'absence de la part de son ami. Il semblait totalement déconnecté de la réalité, comme s'il vivait dans un autre monde. Il y avait des courtes périodes où il regardait au loin, les yeux écarquillés. Quelque chose n'allait pas. Elle le savait.
JJ en discuta avec Rossi, un jour où ils étaient tous les deux en voiture sur le chemin d'une scène de crime. David lui avait simplement dit qu'il fallait parfois beaucoup de temps pour faire son deuil, que c'était propre à chacun. Qu'il était normal, même pour Reid, d'avoir des moments d’égarement, de déconcentration après le décès de sa mère.
Cela ne convint pas la jeune femme, alors elle décida de ne pas relâcher son attention.

[…]

« Trois victimes en 24 heures, notre suspect perd pied. »
« N'oubliez pas que nous avons affaire à un psychotique en pleine crise. »

Les paroles de ses coéquipiers semblait lui parvenir d'une autre planète. Bientôt il ne suivit plus la conversation, trop absorbé par ce qu'il voyait.
Une jeune femme brune, se tenait là près d'eux, assise sur une table. Ses pieds pendaient et elle les balançaient d'une manière enfantine, bien qu'il estimait son âge à une petite trentaine d'année. Elle avait un piercing au nez et elle avait plusieurs tatouages. Elle portait un t-shirt arborant une tête de mort, une jupe plissée noire, des bas montant jusqu'à ses genoux présentant eux aussi des motifs macabres et des grosses bottines à clous. Elle avait une multitudes de bracelets à ses poignets, émettant des cling cling à chaque fois qu'elle bougeait.
Outre son accoutrement, c'était la même personne qu'il avait vu au bureau de Quantico.
Il ouvrit la bouche pour lui dire quelque chose mais elle lui fit signe de se taire, plaçant un doigt, dont l'ongle était verni de noir, devant ses lèvres, maquillées de la même couleur.
Une main saisissant son bras le fit sursauter.

« Tu es avec nous, Reid? » Lui demanda Jennifer, le touchant toujours.
« Heu... Oui.Oui. Pardon, j'étais perdu dans mes pensées. Excusez moi. »
« Bien, reprenons. » Trancha sèchement Aaron Hotchner.

Tous se remirent au travail. Peu après leurs échanges, Spencer fut prit d'une bouffée de chaleur, puis l'instant d'après, une vague de froid s’empara de son corps frêle, il dut lutter contre les petites secousses et la nausée qui le saisissaient. Des petites gouttes de sueurs commençaient à perler sur son front blême. Il résista quelque fraction de seconde mais se leva brusquement et se dirigea presque en courant vers les WC.
JJ qui avait remarqué le malaise de Reid, le suivit et le rattrapa juste avant qu'il ne rentre dans les toilettes.

« Spence, parle moi. Je suis inquiète. Je vois bien que tu ne vas pas bien. Explique moi ce qui se passe. »  Lui dit-elle, effleurant, presque comme une caresse, l'avant bras du jeune homme.
« Je n'ai plus le droit d'aller aux petits coins, maintenant ? Tu crois que je n'ai pas remarqué ton cinéma ! Tu scrute le moindre de mes faits et gestes ! Laisse moi tranquille ! » S'emporta ce dernier, avant de rentrer dans les sanitaires.

Jennifer resta plantée devant la porte, incrédule. Pendant un instant, elle hésita à pousser la porte de la pièce afin de continuer leur discussion, qui avait prit un tournant assez désagréable et inattendu selon elle. Elle se ravisa, impuissante et se contenta de rejoindre le reste de l'équipe.

Assis sur la cuvette, Spencer, d'une main tremblante venait de s'injecter sa dose de bonheur. Il ferma les yeux et profita de ce court moment d'extase. Lorsqu'ils les rouvrit, il vit face à lui un visage familier. Surpris, il recula d'un bond et se cogna l'arrière du crâne contre le mur.

La jeune femme brune d'apparence gothique, accroupie juste devant lui, secoua la tête d'un air désapprobateur.

« Tu vois, c'est bien fait. C'est pas bien ce que tu fais ! »
« Comment vous êtes rentrée ? J'ai fermé à clé. Et c'est les toilettes des hommes ! »

Tout effet bénéfique de la drogue semblait avoir disparu de son maigre corps. Il était de nouveau dans l'état de malaise qu'il avait ressenti alors qu'il était dans le bureau avec ses coéquipiers.

« Qui t'dit que j'en suis pas un ? » Plaisanta la fille.

Spencer, trop abasourdi garda le silence. Entre folie et raison, son cerveau tournait à plein régime. Il tentait de trouver une explication rationnelle. Mais les options qui s'offraient à lui ne lui plaisaient pas. Soit il était vraiment fou, soit c'était l'effet de la drogue. Dans tous les cas, il hallucinait. Personne ne pouvait entrer dans le cabinet où il se trouver, il en avait verrouillé l'accès.

« Fait pas c'te tête ! J'déconne. Par contre, la drogue, c'est pas cool. Tu devrais pas faire ça, Spencer ! » Déclara le fruit de son délire.
« Comment vous connaissez mon nom et qui êtes vous ? »
« J'en sais rien. Mais tu te fais du mal, mon chou. Et ça, j'veux pas !

Pris de panique, le jeune Dr de l'équipe rangea ses affaires, et sortit rapidement des toilettes. Tout en pleurant, il se rendit au parking. Sans prévenir ses collègues, il démarra sa voiture et rentra chez lui. Lorsqu'il franchit sa porte d'entrée, il la ferma et se jeta tout habillé dans son lit.

Il ne dormait pas quand son téléphone sonna à de nombreuses reprises. Mais il ne répondit pas. Il ne voulait pas. Et même si c'était le cas, il ne pouvait tout simplement pas. Tout son corps semblait peser une tonne. Il ne pouvait pas bouger, son cerveau recevait bien l'information électrique mais il était incapable d'exercer la moindre commande.
Soudain il sentit une légère pression sur le lit. Dans sa tête, c'était la terreur totale, mais ses membres, eux, ne semblait plus que faire acte de présence. Il voulait fuir ce qu'il vivait mais il en était incapable. Son cœur s'emballa dans sa poitrine et sa respiration s'accéléra.  Il vit alors des yeux marrons, plonger dans les siens.

« Tu chies dans la colle, mon chou. Bouges toi. Retourne bosser ! Puis réponds à tes potes là, ils doivent grave s’inquiéter. Et dis moi, la blonde là, elle en pincera pas un peu pour toi ? J'crois qu'elle veut te pécho ! »

La jeune femme gothique était revenue. Spencer était paralysé par la surprise et l’effroi. Elle reprit :

« Eh oh ! Y'a quelqu'un là haut ! » Dit-elle en toquant doucement de ses doigts le front de Reid.
« Et c'est soit disant un génie ! 187 de QI est pas capable de mettre son doigt dans son pif pour se curer le nez ! Oh ! Réagit ! » Elle le prit par les épaules et le secoua, mais sans violence.

« Me touche pas ! » Hurla-t-il, réussissant à remettre en marche son cerveau. Il se dégagea de son étreinte.
« Oh mais il parle et bouge maintenant ! »
« Tais-toi ! Tu n'existe pas. »
« Si j'existe pas, pourquoi tu me cause alors ! »

Un silence s'installa entre eux.

« Bah tu vois, t'as même pas la réponse ! Maintenant, prends ton portable et appelle tes collègues. »

Toute notion de réalité s'échappa alors de la matière grise de Spencer, comme si on ouvrait un bocal transparent renfermant plusieurs papillons, restés jusqu'à présent captif.

« Et je leur dit quoi ? » Murmura-t-il à sa nouvelle amie.
« C'est pas moi qu'est aussi intelligent qu’Einstein. Dit leur que t'as la gastro. »

Il s'exécuta et mentit encore une fois à ses proches, disant à Hotchner qu'il avait sûrement attrapé un virus intestinal et qu'il essayerait de venir travailler demain.

« Bah voilà, c'est pas sorcier. Maintenant tu vas me jeter toute ta merde là ! » Lui ordonna son hallucination.
« Ma quoi ? »
« Ta drogue, mon chou. »
« Non, me demandez pas ça... Je vous en prie. J'en ai besoin. »
« Ouais, t'en a besoin, c'est sûr. Et tu comptes te trucider à coup d'overdose, génie ? Ou bien tu va utiliser ton arme ?»
« Mais ! Comment tu... »
« Comment je le sais ? J'suis dans ta tête, mec ! Alors vire moi ça ! »

Reid ne put s’empêcher de retenir les larmes qui perlaient dans ses yeux noisettes. Il se sentait totalement perdu, abandonné dans un labyrinthe sans aucune issue. Il n'y avait plus aucun espoir pour l'agent Spencer Reid du FBI. Alors, il se mit à sangloter.

« V'là qu'il chiale comme une gonzesse ! Putain arrête ça où tu vas me faire pleurer aussi. »  La jeune femme irréelle s'approcha de lui et le serra contre elle. Il lâcha totalement prise et s'effondra.

Il dormait depuis 12 heures quand un bruit sourd retentit dans son appartement. Spencer fit tirer de son sommeil violemment. Il n'y avait personne dans sa chambre, mais il reconnut une voix.

« Spencer, c'est JJ ouvre moi ! » S'exclama l'agent Jarreau tout en tambourinant sur la porte d'entrée de l'appartement de son ami. Elle n'obtint aucune réponse.
«Vous cherchez le Dr Reid ?  » Déclara la voisine de pallier de Reid, qui était sortie lorsque JJ avait toqué bruyamment. C'était une de ses dames âgées qui ont un petit côté commère. Du genre à regarder à la fenêtre tenant son rideau à la main.
« Oui nous sommes ses amies. » Dit Peneloppe, se tenant près de sa collègue.
« Il est parti précipitamment hier du travail, il a dit à notre patron qu'il était malade. On aimerait juste savoir comment il se sent. »
« Oh, j'espère qu'il n'a rien de grave. En tout cas, je suis sûre qu'il est là. Je l'ai vu rentré hier mais je ne l'ai pas vu ressortir ce matin. Je l'ai entendu crier un peu avant la nuit. Je crois qu'il se disputait avec quelqu'un. Sûrement au téléphone car je n'ai entendu personne lui répondre. Cela n'a pas duré longtemps. »
« Et cela ne vous a même pas inquiété? » Lui reprocha Garcia, les joues pourpres de colère.
« Comme je vous ai dit, cela n'a pas duré longtemps. Alors non. J'espère juste qu'il va bien. »
« Rentrez chez vous, Madame. » Lui conseilla Jennifer. Elle s'exécuta.

« On fait quoi maintenant, JJ ? On peut pas le laisser comme ça, il a besoin de nous. »
« On va rentrer Peneloppe, j'ai les doubles de ses clés. Quelque chose ne tourne pas rond. »

Elles rentrèrent alors dans le logement de leur collègue. Il faisait sombre, les rideaux avait été tirés et le jour peinait à rentrer. Un odeur de renfermé vint les saisir. Il n'y avait pas de désordre, mais le ménage n'avait été clairement pas fait depuis longtemps. Ce qui ne ressemblait pas à Reid. Qui avait parfois un penchant obsessionnel concernant l'hygiène.

Les jeunes femmes se dirigèrent ensuite dans la chambre, et elles y trouvèrent Spencer, allongé sur le lit. Lorsqu'il vit ses amies, il se leva brusquement et leur cria :

« Mais qu'est ce que vous faites là ? »

Une de ses manches étaient relevée, laissant apercevoir des traces de piqûres au pli de son coude gauche.

« T'as replongé ? » Le questionna JJ, désignant du doigt son membre meurtri.
«  Ce n'est pas ce que tu crois... J'ai eu des prises de sang... A cause de mes migraines. » Se sentant honteux, Spencer tira violemment sur sa chemise afin de couvrir son avant bras.
« Ne me mens pas ! »
« Tu as besoin d'aide et on est là. On est super inquiets pour toi. » Dit Garcia, qui était restée en retrait jusqu'à présent.
« Restez en dehors de ça ! Sortez de chez moi ! » Hurla Spencer, s'approchant d'elles. Peneloppe, inconsciemment, fit un pas en arrière et se cacha derrière son amie.
« Non, Spencer ! Tu agis bizarrement en ce moment. Tu arrives en retard au travail, tu semble absent, en dehors de la réalité. Tu n'est plus que l'ombre de toi même. Et en plus de ça, tu as replongé ! Spence, ça me fait mal de te dire ça, mais je suis en colère contre toi. On est là pour toi. On s'est toujours tous soutenu, qu'importe les épreuves qu'on a du vivre. Et toi... Toi... Tu nous a menti, tu as trahi notre confiance ! Comment tu as pu me faire ça, faire ça à Henry ! Je vais lui dire quoi, que son parrain est un junkie !»  
« Spencer, je sais que tu as perdu ta maman et que cela t'as beaucoup fait souffrir mais on est là nous, on est aussi ta famille, tes amis. Tu n'es pas seul. Je t'aime beaucoup, je vous aime tous beaucoup d'ailleurs, alors je peux pas te laisser te faire ça. Tu t'en ai sorti une fois, alors tu peux y arriver. »
« Tu parles d'une famille ! Vous rentrez chez moi par effraction et JJ, tu viens m’insulter de drogué ! »
« Non, Reid. J'avais les doubles de tes clés. Tu ne répondais pas. On était très inquiètes, tu ne répondais ni au téléphone ni ici. Alors on est rentrées. » Nuança Jennifer, le ton un peu plus doux qu'aux dernières paroles qu'elle avait prononcé.
« Ce ne sont pas vos affaires, je peux gérer ça tout seul. Ne me faites pas passer pour quelqu'un que je ne suis pas, maintenant, sortez de chez moi ! » Hurla-t-il, faisant éclater en sanglot Garcia.
« On ne sortira pas ! » Dit fermement Jennifer avant de reprendre :
« Tu prends quoi ? Du Dilaudid ou tu joue maintenant dans un autre registre ? »
« Bon sang JJ ! Rien ! Ce sont des prises de sang ! »
« Avec des hématomes aussi gros ? Tu ne m'aura pas Spencer, je ne suis pas dupe. »
« L'infirmière a raté plusieurs fois la veine ! » Cria-t-il, agacé.
« Spence. Je ne sais pas quoi faire... » Avoua JJ impuissante, croisant ses bras sur sa poitrine. Protégeant toujours Penelope de son corps, qui pleurait toujours.
« C'est simple ! Sors de chez moi ! »

La jeune femme secoua la tête négativement, prit son portable dans sa poche et commença à composer un numéro.

« T'appelle qui ? » Vociféra Reid, hors d'haleine.
« Hotch. Il doit savoir. »

Spencer lui arracha le téléphone des mains et le jeta en arrière. Ce dernier tomba mollement sur le lit.
« Hors de question ! » Beugla-t-il, se plantant face à JJ, la défiant du regard, un doigt levé devant le visage de la jeune femme.

Garcia derrière eux, tremblait. Jamais elle n'avait vu son jeune collègue dans un tel état de fureur. Pire encore, c'était la première fois qu'elle avait peur de lui.

« Reid, ce n'est pas ton comportement habituel ! Jamais tu n'as été violent ! Regarde ce que tu fais à Penelope. Tu l'a terrorise ! Ce n'est pas le Spencer que l'on connaît ! Doux et bienveillant ! » Dit-elle, tout se dégageant un peu, désignant leur amie en pleurs derrière elle.

« Mais qu'est ce que tu branle ! Arrête ça tout de suite ! Un vrai gentleman fait pas flipper comme ça des demoiselles. Putain tu lève la main sur ta copine, tu peux pas lui foutre une branlée ! » C'était la voix de l'hallucination. Elle se trouvait debout, au pied du lit. Spencer regarda en sa direction.   
« Qu'est ce que tu regarde ? » Lui demanda Jennifer qui observait Reid, les yeux rivés vers le vide.
« Tu as raison. » Dit-il, le visage toujours tourner vers le meuble. Il s'y assit ensuite, mis sa tête douloureuse entre ses mains et pleura à son tour.

L'agent Jarreau hésita. Une partie d'elle même voulait venir serrer dans ses bras son ami mais une autre, plus méfiante, se disait qu'il fallait mieux être prudent et tenir ses distances. Le comportement de Reid était devenu tellement instable qu'elle ignorait comment il pouvait réagir. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais c'est Spencer qui prit la parole.

« Pardon JJ, Pardon Garcia. Je... Amenez moi au bureau, je veux parler à Hotchner. » Balbutia-t-il, sans même prendre la peine de les regarder.
« Ok. » Lâcha Jennifer après un long silence.

Le jeune homme se leva. Son visage était livide et des larmes salées coulaient encore sur ses joues. La mère de son filleul dut le soutenir.  Il suivit les jeunes femmes jusqu'à la voiture de JJ. Garcia s'arrêta et dit à cette dernière :

« Je veux pas être à côté de lui. Je veux pas non plus qu'il soit derrière moi. J'ai trop peur qu'il me fasse du mal. »
« Reid ça te dérange si tu monte devant ? » Demanda-t-elle.
Il ne répondit pas mais s'exécuta. Peneloppe monta à l'arrière, scrutant la moindre de ses réactions. Le trajet se fit dans un silence lourd et morne. Spencer avait l'impression qu'il était un mouton qu'on emmenait tout droit à l’abattoir.

Quelque dizaine de minutes plus tard, il se trouvait assis dans le bureau de son patron. Ce dernier lui faisait face. À ses côtés se trouvait Rossi, qui avait proposé à Hotchner de l'accompagner pour cet entretien. Lui disant qu'il n'avait pas à faire ça seul.
Les autres étaient restés en bas dans l'open space, attendant le dénouement de cette triste histoire comme la fin d'un film dramatique.  

Spencer était dans un état de stress qu'il n'avait jamais éprouvé auparavant. Il sentait une boule énorme dans ses entrailles et elle semblait grossir de plus en plus, prête à explosée, projetant bientôt ses viscères contres les murs de la pièce.  Ses jambes tremblaient nerveusement. Il posa sa main gauche sur l'une d'elle tentant en vain de limiter ses mouvements. La droite, quand à elle, était portée à sa bouche et il se rongeait les ongles.

« On est là pour t'aider Reid. » Débuta Rossi, de son ton paternel et rassurant.
« Dis nous ce qu'il se passe. » Renchérit Hotchner, posant ses yeux plissés sur son jeune employé.
« J'ai perdu ma mère , c'est tout. » Dit Spencer.

Les deux hommes de l'autre côté du bureau le regardaient, le sondant presque.

« S'il vous plaît, ne me regardez pas comme ça. » Supplia le jeune agent avant de se retournez brusquement.

« Je t'avais bien dit que c'était mal la drogue. T'es dans la merde mon chou. Alors t'as deux options : Un, leur dire la vérité, ils sont super inquiets pour toi tu sais, ça se voit trop. Et advienne que pourra. Ou alors, la deuxième, tu les envois chier et advienne que pourra.  Mais j'suis pas sûre que la deuxième option soit si cool que ça, mais je suis pas profiler, moi. »
« Reid ? » L'interpella Hotch.

Spencer se retourna :

« Quoi ? »
« Qu'est ce que tu regardais ? » Le questionna Rossi.
« Elle. » Dit Reid en pointant du doigt l'air derrière lui.

David et Aaron se regardèrent et se comprirent  de suite, sans même avoir besoin de se parler.  

« Elle ? Mais il y a personne là bas. » Fit remarquer Hotchner
« On est que tous les trois. » Ajouta Rossi.
« Mais vous ne la voyez pas, elle est là pourtant ! » S'indigna le Dr.
« Nous ne voyons rien, Spencer. » Déclara l'agent d'origine italienne, presque dans un murmure.

Le jeune homme, toujours retourné, secoua la tête. De nouveau, il se mit à pleurer. Il dirigea sa tête vers ses collègues et leur dit :

« Je... Je ne suis pas fou. »
« On a pas dit ça. Je crois sincèrement que tu vois quelqu'un d'autre. Seulement, Aaron et moi, nous ne la voyons pas. »
« Ah merde, ça craint pour moi là, j'suis démasquée. » Dit l'hallucination de Reid.

Ce dernier se mit à regarder tour à tour ses coéquipiers et le fruit de son imagination.
« Non... non. » Balbutia-t-il.
« Mon chou, j'ai jamais existé. J'suis que dans ta tête. Il y a que toi qui me voit. C'est la drogue, j'crois. Mais tu sais, j'ai jamais voulu te faire du mal. Dans le fond, j't'aime bien toi. Presque autant que ta copine blonde. Dit leur que tu me vois mais qu'ils se rassurent, que j'suis pas méchante. Que je te dis pas des trucs comme aller tuer ton voisin ou d'aller égorger des dobermans pour la gloire de Satan. Dit leur que j'veux que ton bien, comme eux. »
« Je ne peux pas faire ça. »
« Bah je peux pas faire ça à ta place, hein. J'suis dans ta grosse tête de génie, ils me voient pas tes potes là. Ils pourront jamais me voir. »

Rossi et Hotchner, sans aucun jugement se contentèrent de regarder leur jeune collègue. Il les scuta à son tour.
« Je ne peux pas faire ça. Je ne suis pas fou. » Dit-il avant de se lever brusquement, faisant tomber sa chaise, puis il sorti en courant du bureau.
« Reid ! Reid revient ! » Hurla Rossi, se hissant à son tour, essayant de le rattraper, suivit de près par Hotchner.

Voyant ses trois collègues se ruer vers l'étage supérieur, JJ, sans réfléchir, fit de même.

Spencer trouva refuge dans la cage d'escalier menant au toit du bâtiment. À bout de souffle, il s'adossa au mur et se laissa glisser. Il replia ses jambes contre son torse étroit et les entoura de ses bras tout aussi frêles. Et pleura.
« La vache ! Tu cours vite beau gosse ! »  S'exclama une voix près de lui, celle de son hallucination. Elle s’assit à ses côtés et l'enlaça .
« ça va aller. » Lui dit-elle, le berçant tendrement.
« C'est de ta faute ! » Lui hurla Spencer, se dégageant de son étreinte.
« J'tai pas forcé à prendre c'te merde ! Spencer. J't'ai toujours dit de pas le faire. T'écoute rien, t'es du genre borné comme mec ! Et puis c'est toi qui m'a créé. J'veux juste être ton amie, j'te veux que du bien ! »
« Mais qu'est ce que je vais faire maintenant. » Pensa-t-il tout haut, ignorant totalement la présence de son hallucination.
« Qu'est ce que tu veux faire, toi ? » Lui dit-elle, en le blottissant de nouveau contre elle, lui déposant un baiser délicat sur le front.
« En finir avec tout ça ! »
« Comment ça ? » Demanda-t-elle, se dégageant de lui afin de le regarder dans les yeux.
« Tu as bien compris. »
« Mais je peux pas te laisser te zigouiller ! »

Un bruit leur parvint de la cage d'escalier.
« C'est la porte coupe-feu ! Viens, faut pas rester là ! » Remarqua la jeune femme, le tirant par le bras. Ils montèrent tout deux jusqu'à l'accès au toit. L'hallucination disparut brutalement. Enfin libre de sa création délirante, Spencer se dirigea vers le rebord du sol, se tenant face au vide. Des larmes ruisselaient le long de ses joues et allèrent mourir dans sa barbe naissante.

Il ferma les yeux et se concentra sur les bruits qui l'entourait. Le trafic routier et ses coups de klaxons d'automobiliste furieux. La foule, en bas à ses pieds et le tumulte des paroles qui s'envolent.
Une bourrasque de vent vint soulever une mèche de ses cheveux châtain. Il en savoura la caresse.
Une multitudes de souvenirs de son enfance surgirent dans son esprit malade. Il vit sa mère lui tendre ses bras et fit un pas vers elle lorsqu'il entendit quelqu'un derrière lui.

« Spence, ne fais pas ça ! »

Lorsqu'il ouvrit les yeux, la jeune femme issue de sa folie se tenait dans les airs, flottant comme une plume et lui dit :

« Spencer, saute pas putain. J'tiens à toi mon chou. »
« Mais... Comment ? »
« Comment je peux voler ? M'en fou, je fais ce que je veux, je suis une hallucination. Mais sérieux fais pas ça, mec. »
« Dégage ! »
« Spence à qui tu parle ? » Demanda JJ.
« Dégagez tous ! Laissez moi en finir ! »
« On peut t'aider. Dit Hotch
« Ils peuvent t'aider. » Ajouta l’hallucination de Reid.
« Je ne veux pas aller en hôpital psychiatrique. Je ne suis pas comme ma mère, je ne suis pas malade ! »
« On a pas dit ça, Spencer. » Nuança David, souhaitant plus que tout, comme le reste de l'équipe. ne pas voir son jeune ami mettre fin à ses jours.
« Non, t'es juste malade. Mais je t'aime bien quand même et je veux pas que tu meurs. » Avoua la jeune femme imaginaire.
« Tais toi ! C'est de ta faute si j'en suis là. » Dit-il face au vide.
« Je me tairais pas. Si tu meurs, je meurs. Égoïstement, ça me fait pas kiffer, tu vois. Puis merde, je t'aime moi. » Dit-elle, plaçant ses mains sur les épaules de Spencer le faisant reculer, l'éloignant un peu du vide.

«  Il se ravise. » Chuchota Rossi à Hotch, se tenant près de lui. JJ à leur droite, se cacha le visage de ses mains tremblantes.
« J'y vais. » Murmura Hotch.
« J'voulais pas que tu te drogues, j'voulais pas que tu t'énerve contre tes amis. J' voulais pas que tu en arrives là. J'suis désolée Reid. J'sais que je suis du genre relou comme hallucination mais t'es bien placé pour savoir qu'y'en a des méchantes. J't'ai jamais insulté, j't'ai jamais dit de te faire du mal ou d'en faire aux autres. J't'ai jamais fait peur. Et si tu me le demande, où si tu prends des médocs, je partirai. Et tu sais pourquoi je le ferrai ? Je le ferrai par amour. »

À ces mots il sentit une force encerclant sa poitrine étroite le tirer en arrière. Le regard toujours perdu dans le vide, il percevait maintenant des mains le toucher. L'hallucination disparut de son champs visuel pour laisser place au visage en larmes de JJ.
« J'ai eu tellement peur. » Dit-elle avant de l'enlacer.

Quelqu'un pressa son épaule droite.

« On va s'occuper de toi, gamin. » Dit Rossi, sa voix trahissant son émotion.



Six mois plus tard.

Dans la grande pièce à vivre, tout le monde vaquait à ses occupations. Certain regardait la TV, d'autres jouaient aux cartes. Parmi eux, des soignants, reconnaissable par leur tenue de travail.
Contre toute attente, tout était calme. En venant ici, JJ s'attendait à entendre des cris plus ou moins humains et voir des gens s'agiter, voire s’entre tuer.  
Au loin, elle vit Reid seul, assis à un échiquier.

Un petit homme joufflu s'approcha d'elle, lui tendit la main et lui dit :
« Bonjour, moi c'est Raffy ! Et toi c'est comment ? »
« Bonjour, je m'appelle Jennifer. » Lui répondit-elle, sans lui rendre sa poignée de main.
« Raffy, laisse la dame tranquille. » Ordonna un infirmier au patient, qui s’exécuta, résigné. Il alla rejoindre ses camarades devant le téléviseur.

Jennifer adressa un sourire de remerciement au soignant. Spencer l'aperçut alors et la salua. La jeune femme vint à sa rencontre. Il se leva et la serra contre lui. Il avait changé, il semblait plus fort, ses cheveux étaient coiffé en brosse et il portait une barbe bien taillée.
Son apparence soignée jurait avec celles de la plupart des autres patients et celle qu'elle avait arboré il y avait presque un an. Et JJ eut la certitude que son ami n'avait rien à faire là. Cette pensée l'émut. Elle dut lutter contre les larmes. Elle se sentait coupable.
« Assieds toi. » Lui dit son ancien collègue, qui désignait la chaise près d'elle. Elle obéit.
«  ça va ? J'ai vu que tu avais fais la connaissance de Raffy. Rassure toi, il n'est pas méchant. Il souffre d'un retard mental. Tu savais qu'aux états unis il y avait très peu de structures adaptées pour ce genre de pathologie. Sa mère s'en est occupé jusqu'à sa mort. Depuis il a été transféré ici. » Lui expliqua calmement Spencer.

JJ regarda avec confusion autour d'elle. Elle observa ensuite l'homme en face d'elle. Elle le reconnaissait à peine, le parrain de son fils était devenu un autre Spencer Reid.

« Je comprends ta réaction JJ. J'ai beaucoup changé. Les antipsychotique ont, entre autre, pour effet secondaire une prise importante de poids. Pouvant aller jusqu'à une trentaine de kilos. Alors je fais attention à mon alimentation et je fais beaucoup de sport. Je suis devenu une sorte de Derek Morgan, un accro à la musculation. » Déclara-t-il se le ton de l'humour.
La jeune femme ne pouvait s’empêcher de le regarder longuement. De dévisager l'étranger qui avait pris place dans le corps de son ami. Reid ne s'en indigna pas et reprit :

«  Tu es venue toute seule ? »
« Non. Je suis venue avec Hotchner. Il est avec le médecin du service. » Réussit-elle à dire.
« Ah d'accord. J'espère que tout le monde va bien. Les garçons vont bien ? »
« Oui. Tu manques beaucoup à Henry. »
« J'ai reçu tout ses dessins. Merci de me les avoir envoyé. Ils sont super. »
« Je lui ai dit que tu étais en maison de repos. »

Spencer se mordit la lèvre inférieure avant de la remercier de nouveau.

« Est ce que ça va ? Enfin, je veux dire, est ce que tu la vois toujours ? » Lui demanda t-elle.
« Non. »
« C'est bien. »
« Tu sais, JJ, parfois elle me manque... »

Hotchner se trouvait dans le bureau du Dr Cameron, le médecin en chef du service. Tout deux s'entretenaient au sujet de l'état de santé de Spencer.

«  Vous savez qu'avec son traitement, l'état mental de Mr Reid est totalement stabilisé. Il peut tout à fait reprendre une activité professionnelle. Il ne montre plus aucun trouble du comportement. Il n'a plus rien à faire ici. Parfois avec ce genre de traitement, on rencontre des troubles cognitifs, ce n'est absolument pas le cas de Spencer. Je ne vois aucun inconvénient à ce qu'il reprenne son poste au sein de votre équipe. Et il n'a pas touché à la drogue depuis son entrée. Déclara le docteur à Hotchner.
Peu convaincu, celui ci lui répondit :
« Mais il est schizophrène... »
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On se ressemble.
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