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 [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S)

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NTACvic
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[Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S) Empty
MessageSujet: [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S)   [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S) Icon_minitimeMer 8 Sep 2010 - 18:33

-Titre: L’AFFAIRE RILEY DORWELL
-Genre: Ship

-Notes: Je me lance dans un nouveau registre, à savoir le “ship”, donc soyez indulgent!
SPOILERS SAISON 6
J’ai utilise un clavier US qui ne fait plus les accents. Ceux présents le sont grâce au correcteur d’orthographe. Désolée pour la gêne occasionnée.



Philadelphie, dans un quartier résidentiel :

Il faisait un temps radieux sur Philadelphie en ce Samedi après-midi, et beaucoup de familles en avaient profité pour sortir. Malheureusement, tous les enfants n’avaient pas eu la chance de profiter de cette merveilleuse journée. Ainsi, le jeune Kyle, âgé de sept ans, avait du rester a la maison pour se reposer, a cause d’un rhume. Il était allongé dans son lit, et contemplait le poster que ses parents avaient collé au plafond, juste au dessus de lui. Le poster représentait les différentes constellations. Kyle pouvait logiquement se vanter de pouvoir dormir à la belle étoile chaque nuit. En fait, il était plus généralement de nature rêveuse, en témoignaient les autres posters qui ornaient sa chambre, à savoir des cow-boys sur leur chevaux, chevauchant le Far West ; des voiliers voguant sur l’océan ; ou des animaux, dont la plupart étaient en voie de disparition, dans leur habitat naturel. Le petit Kyle était en plus un passionné de lecture et d’écriture. Une bibliothèque assez fournie pour un enfant de sept ans trainait a coté du bureau sur lequel un paquet de feuilles avaient été posées dans une boite. Sur le bord de celle-ci, on pouvait lire l’inscription suivante : « By Kyle ». Kyle était donc condamné à rester chez lui pour reprendre des forces. C’était trop injuste. Ses frères et sœurs étaient sortis avec son père, et lui, devait rester seul ici… Seul ? Pas vraiment. Sa mère était dans la cuisine, en train de faire du rangement. Sa mère. Non, Kyle n’était pas condamné à s’ennuyer. Le garçon sortit de son lit, et même enrhumé, il marcha d’un pas décidé. Il descendit les escaliers et se dirigea vers la cuisine. Il dépassa la table rectangulaire qui se trouvait devant la cuisine. Kyle se souvint alors du jour ou lui et ses frères et sœurs avaient voulu diner avant le retour de leur père. A vrai dire, les enfants n’avaient pas demandé à manger avant parce qu’ils avaient très faim. En vérité, ils voulaient surtout manger avant pour pouvoir regarder un dessin animé qui faisait fureur et dont l’horaire avait été avancé. En plus, son père ne devait pas tarder à arriver. Ils avaient fait le regard du chien battu pour faire plier leur mère, mais elle avait bien vu leur jeu. Oui, les mamans sentent les choses, alors, en plus, quand elles travaillent dans la police, n’en parlons pas. Kyle se souvenait très bien de ce qu’elle leur avait dit ce soir la. Les repas sont des moments essentiels, qu’il faut partager en famille. Qu’ils participent a renforcer les liens au sein de la famille. Elle avait ajouté qu’elle avait manqué beaucoup de ces moments avec ses parents et sa sœur, et que cela avait été dur. Devant le regard perplexe de ses enfants, elle avait fini en disant qu’un jour ils comprendraient.
Apres avoir dépassé la table, Kyle vit enfin sa maman, ou plutôt, son dos. Elle était en train de nettoyer la porte du four. Elle était mince. Ses cheveux étaient noués en queue de cheval. Ils étaient blonds, contrairement à ceux de Kyle, noirs. Toutefois, Kyle et sa maman avaient les mêmes yeux. Le garçonnet s’approcha de sa mère et l’appela, ce qui la fit sursauter.
-Kyle !! Tu m’as fait peur !! Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu devrais être dans ton lit, mon chéri.
Lilly Rush avait toujours été fascinée par la capacité de son fils à se faufiler aussi discrètement et à surprendre les gens. Son fils répondit.
-Je m’ennuyais dans ma chambre. Et toi, tu détestes faire le ménage, pas vrai ? On peut peut-être s’amuser ensemble ?
Kyle fit son plus beau sourire. Lilly ne put résister. Elle se rendit compte a quel point son fils lui ressemblait, comme le lui avait fait remarquer tous les membres de sa famille. Une Lilly version masculine, avec des cheveux noirs. C’est vrai qu’elle gagnerait le prix de « fée du logis » quand les poules auraient des dents. Elle enleva ses gants et son tablier, puis rangea le produit d’entretien dans une étagère située en hauteur. Elle emmena Kyle sur le canapé.
-Alors, que veux-tu faire, Kyle ?
-Tu peux me raconter comment toi et papa vous êtes tombés amoureux ?
-Encore ? Ma parole, tu veux l’apprendre par cœur ?
-J’aime beaucoup cette histoire, maman… Et puis cela m’aidera à rien oublier quand je voudrais la raconter…
-Si par raconter, tu veux dire écrire, il te faudra beaucoup de papier, mon chéri… C’est une très longue histoire…
-On a tout notre temps…
-Bon, alors, ou veux-tu que je commence ?
-Tu peux commencer quand ton ami est parti et que tu étais triste…
-D’accord. Lilly prit une profonde inspiration et commença. Cet ami s’appelait Eddie…




Philadelphie, poste de police, des années auparavant, le matin :

Lilly et Eddie Saccardo se dirigeaient vers l’entrée du poste, tout en discutant.
-Eddie : Bon, bah pourquoi pas « Noces a Copenhague » ?
-Lilly : Tu rigoles ?? Tu n’as pas vu la bande-annonce ?? Cela ne me dit rien du tout ! Pourquoi pas un film d’aventures ?
-Eddie : Oui… Il y a « Les compagnons de Gradus » qui sort dans une semaine.
-Lilly : Parfait !!
Le portable d’Eddie sonna. Apres avoir pris l’appel, il regarda Lilly.
-Eddie : C’était mon lieutenant. Faut que j’y aille… On se revoit plus tard, beauté chérie…
Eddie embrassa tendrement Lilly qui pour sa part, ne faisait rien pour pousser son petit ami a aller travailler. Pendant le baiser, Eddie murmura :
-Eddie : Il faudrait que j’y aille…
-Lilly, l’embrassant encore : Oui… Encore une minute… S’il te plait…
Elle ne vit pas Scotty arriver.
-Scotty : Hum…
Ce « Hum » fit revenir Lilly brusquement à la réalité. Elle devenait écarlate.
-Lilly : Oh… Scotty, on ne t’avait pas vu…
-Scotty : En tout cas, moi, je vous ai vu… D’ailleurs, c’est pas difficile, vous êtes en plein milieu du trottoir !
-Eddie : Bon, j’y vais. Salut !
Eddie s’éloigna. Scotty regarda Lilly.
-Scotty: Inutile de te demander comment ca va, n’est-ce pas? En tout cas, je suis content que tu sois avec quelqu’un, et que ca marche.
-Lilly, avec un grand sourire : Merci, Scotty.
-Scotty : Tu aurais du voir ta tête quand je suis arrivé… Ca restera dans les annales.
-Lilly : Je t’interdis de raconter ce que tu viens de voir a qui que ce soit !
Lilly, gênée, le devança pour entrer au poste. Elle était radieuse, depuis qu’elle fréquentait Eddie Saccardo, aucun doute. Scotty était heureux pour elle, et en même temps, parfois, il l’enviait. Il voudrait lui aussi avoir une femme à embrasser aussi amoureusement qu’Eddie avait fait avec Lilly. S’il avait pu être à la place d’Eddie… « Stop ! Je m’égare », se dit-il. Enfin, quelle idée saugrenue d’avoir pu imaginer une telle scène entre lui et sa collègue ! Il devait se ressaisir.



Palais de justice, plus tard, dans la journée :

Lilly venait de témoigner au procès de Karl Rymes. Apres son témoignage, elle était restée dans la salle d’audience pour assister au procès. Cette ordure avait sauvagement assassiné trois adolescents. Il ne devait pas s’en sortir. Elle était confiante. Le substitut du procureur, en l’occurrence Curtis Bell, faisait de l’excellent travail. Il avait réussi à trouver une faille chez chaque témoin que la défense avait appelé. Quant à ses témoins, l’avocat de Rymes avait eu beau chercher une incohérence, les témoignages étaient irréfutables. A la fin de la séance, Curtis rattrapa Lilly.
-Lilly : Vous avez fait du bon travail, Curtis.
-Curtis : Oh, je n’ai pas fait grand-chose. Le mérite revient à votre équipe. Sans vous, cette ordure serait encore dehors… Dites, je voulais vous demander… Est-ce que Kat Miller est au poste ?
-Lilly : Oui. Vous pouvez y venir faire un tour…
-Curtis : Parfait ! J’y cours tout de suite.
Il partit et salua le lieutenant Stillman qui se dirigeait vers Lilly. Ce dernier avait le visage grave.
-Lilly : Chef ? Est-ce que vous allez bien ?
-John : Lilly, je dois vous parler… Allons dans un endroit plus tranquille.



Poste de police, après-midi :

Scotty revenait du centre ville. Au bureau, il trouva Kat en pleine discussion avec Curtis Bell. Apparemment, Curtis venait de dire quelque chose de drôle, ce qui fit rire Kat. Quand elle aperçut Scotty, elle mit fin a sa conversation avec Curtis. Ce dernier se retourna et salua Scotty, puis partit. Scotty s’installa à son bureau et regarda Kat.
-Scotty, avec un sourire : Tu sais, tu n’étais pas obligée de le chasser…
-Kat : Oh, en fait, il m’a raconté ce qu’un accusé avait fait au tribunal…
-Scotty : (pour lui-même) Bien sur… (A Kat) Au fait, Lilly n’est pas rentrée du tribunal ?
-Kat : Curtis m’a dit que Stillman est venu la voir.
-Scotty : Il ne pouvait pas attendre qu’elle revienne ?
-Kat : Il est le chef, alors il la voit quand il le veut…
Nick et Will arrivèrent a ce moment la.
-Nick : Salut les jeunes ! Alors, on se la coule douce ?
-Kat : Et toi, ou tu étais ?
-Nick : On est allé régler une affaire… Une…
Nick n’eut pas le temps de raconter l’affaire que Will et lui avaient réglée car le lieutenant venait de les rejoindre.
-John : Etant donné que vous n’avez pas d’affaire en ce moment, vous allez en profiter pour retourner sur le terrain. Le gérant d’une boutique de Payne Street a été assassiné. Sa fille vient de découvrir son corps.
-Nick : Et c’est reparti pour un tour.
John remarqua que Scotty le regardait.
-John : Un problème, Scotty ?
-Scotty : Lilly nous rejoint là-bas ?
-John : Non, elle ne vous rejoindra pas.
-Scotty : Elle va bien ?
-John : Allez-y, je vous expliquerai plus tard.
Scotty obéit, mais ses collègues et lui se regardèrent, intrigués par tant de mystère au sujet de l’absence de Lilly.



Poste de police, fin d’après-midi :

L’équipe des affaires classées rentra de Payne Street. John la rejoint pour un débriefing.
-Will : Nous avons pu récupérer les vidéos des caméras de surveillance. On les a envoyées au labo.
-Kat : A part cela, le gérant n’avait pas beaucoup d’ennemis, d’après les témoins.
-John : Très bien… J’aurai quelque chose à vous dire…
Scotty n’attendit pas pour poser la question.
-Scotty : Il est arrivé quelque chose a Lilly, chef ?
John fut surpris par la rapidité de Scotty.
-John : Eddie Saccardo est mort. (Notes : perso, j’ai rien contre lui, c’est juste que pour ma fic, je peux pas faire autrement…)
Les détectives restèrent bouche bée, excepté Kat.
-Kat : Oh mon Dieu…
-John : Eddie était sur une affaire, puis lui et son équipe ont été pris dans une embuscade.
-Scotty : Il faut qu’on aille voir Lilly…
-John : Elle est avec son père, en ce moment. Laissons-lui un peu de temps, Scotty.



Domicile de Lilly Rush, le soir :

Scotty sonna à la porte de la maison de sa collègue. Il fut accueilli par un homme âgé, aux cheveux courts et blancs.
-Scotty : Bonsoir. Je suis Scotty Valens…
-Paul : Paul Cooper. Lilly m’a parlé de vous. Je vous en prie, entrez.
Paul laissa Scotty entrer.
-Scotty : J’ai appris, pour Eddie… Comment tient-elle le coup ?
-Paul : Elle essaye de rester forte, pour cacher le fait qu’elle est anéantie. Elle est dans sa chambre, a l’étage. Je pense que votre visite lui fera du bien.


Scotty arriva devant la chambre de Lilly. Il frappa à la porte puis entra. Lilly était toujours vêtue de son tailleur-pantalon. Elle était sur son lit, adossée à ses coussins. Elle avait beaucoup pleuré. Scotty s’approcha d’elle et s’assit face à elle, sur le lit.
-Scotty : Je suis terriblement désolé, Lilly.
-Lilly : Merci, Scotty… C’est trop injuste… Je l’aimais… Pourquoi?? N’ai-je pas déjà assez souffert comme ca pour qu’on m’en rajoute ???
Lilly fondit en larmes. Scotty la prit dans se bras pour la réconforter, et lui murmura.
-Scotty : Je sais, c’est injuste…
C’était la première fois qu’il voyait cette femme si forte et confiante craquer. Même quand sa mère était décédée, elle était retournée au travail quelques heures après. Apres quelques minutes, Lilly se calma et se détacha de Scotty, pour essuyer son visage. Scotty sortit alors de sa poche un paquet de mouchoirs et le tendit à Lilly qui se servit.
-Lilly : Merci. Désolée…
-Scotty : Tu n’as pas à être désolée de quoique ce soit.
-Lilly : Merci d’être venu…
-Scotty : C’est normal… Je vais te laisser, si tu veux…
-Lilly : Oui, s’il te plait.
-Scotty : D’accord. Surtout, si tu as besoin de quoique ce soit, n’hésite pas… Quelque soit l’heure…
Scotty se leva et se dirigea vers la porte. A mi-chemin, il entendit Lilly dire :
-Lilly : Je n’aurai qu’à dire « Hey » ?
Scotty se retourna.
-Scotty : Oui. Et je serai la.


Pendant la semaine qui suivit, Lilly s’était transformée en une autre personne. Elle ne parlait qu’uniquement si cela était nécessaire. Elle s’était vouée corps et âme a son boulot, parfois dormant au poste de police. Elle avait loupé le premier Jeudi du mois, ce qui ne l’avait pas empêchée d’arriver tard au bureau le lendemain, sentant l’alcool malgré les chewings gum a la menthe. Cela avait rappelé a Scotty l’époque ou il avait perdu Elisa et qu’il avait bu et que cela avait empiété sur son travail (il avait alors oublié de dire a ses collègues qu’il avait retrouvé un témoin). Lilly ne souriait plus. Scotty avait été attristé de voir autant de chagrin chez Lilly. Il essayait de la faire sourire, par des petites blagues lancées par ci, par la, en vain. Elle en était presque devenue une personne rigide. Le lieutenant l’avait bien remarqué et n’avait rien pu faire non plus.
En ce Samedi soir, Scotty avait décidé de sortir un peu, histoire de se changer les idées. Il décida de faire un tour au Tavern, le bar des policiers. Il aurait pu aller a un autre bar, mais une force invisible l’y avait attiré la. Il aimait bien l’ambiance que dégageait ce lieu, alors, après tout, pourquoi pas ? Il pénétra dans le bar. Son visage balayait l’intérieur lorsqu’il vit, assise au comptoir, Lilly. Elle était vraiment la dernière personne qu’il s’attendait à voir à cet endroit. Il vint s’assoir a cote d’elle, et de toute évidence, elle avait déjà entamé plusieurs verres car elle s’adressa à lui d’une façon étrange, quand on la connaissait.
-Lilly : Hé ! Salut, Scotty ! Patron ! Un verre pour mon super pote… Qu’est-ce que tu veux, Scotty?? Vodka ? Scotch ? Whisky ? Te prives pas, la tournée est pour moi…
-Scotty, au barman : Une bière, s’il te plait.
-Lilly : Oh… C’est tout ? Allons… Bon, bah si tu veux pas autre chose, a la tienne…
Elle vida le verre qu’elle tenait dans sa main, cul sec. Ensuite, elle commanda au barman le même verre.
Ce dernier apporta la bière et le verre.
-Scotty : Lilly… Combien de verres as-tu bus ?
-Lilly : Oh, j’ai arrêté de compter il y a longtemps… Mais t’en fais pas, je vais bien…
-Scotty : Permets-moi d’en douter…
-Lilly : J’ai assisté aux funérailles d’Eddie, ce matin… Belle cérémonie… J’y ai rencontré ses parents… Des gens charmants… Ils m’ont dit qu’Eddie leur avait beaucoup parlé de moi… Quel gâchis… C’était un mec bien… Je l’aimais, tu sais… Il me faisait rire, on s’amusait bien, il était si tendre avec moi, toujours attentionné… Je me voyais avoir un avenir avec lui… Tu sais, se marier, fonder une famille, vieillir ensemble…
-Scotty : C’était un beau projet…
-Lilly : Qui est tombé a l’eau… J’ai beaucoup réfléchi… Et j’en suis arrivée à la conclusion que le mot bonheur est à exclure de mon vocabulaire…
-Scotty : Lilly, ne dis pas ca…
-Lilly : Mais si, mais si… (Au barman) Tu peux me donner un appletini, s’il te plait ? (A Scotty) Eddie prenait toujours ca.
Le barman la servit. Apres quoi, Lilly porta un toast en l’honneur d’Eddie, puis but une gorgée avant de continuer son discours sur le bonheur.
-Lilly : Ou en étais-je ? Ah oui, le bonheur. Lilly et le bonheur, les meilleurs ennemis du monde et le bonheur vient une nouvelle fois de battre Lilly à plates coutures, et je vais hisser le drapeau blanc… Je me rends, bonheur… Parce que soyons réalistes… Les personnes auxquelles je tiens finissent toutes par me quitter, parfois tragiquement… Kite, Joseph, ma mère, maintenant Eddie, etc. Conclusion : je finirais solitaire, avec pour unique compagnon mon boulot… Et je mourrai seule, et personne ne viendra à mon enterrement… On retiendra de Lilly Rush qu’elle a été la première femme à rejoindre la criminelle, et qu’ensuite, elle a fini seule, avec ses chats… Allez, je vais rentrer… C’était sympa de boire avec toi, Scotty…
Scotty se devait de réagir a cet exposé inquiétant. Mais avant qu’il ne put dire quoique ce soit, Lilly s’était levée de son tabouret pour s’en aller. A peine s’était-elle mise debout qu’elle trébucha, a cause de la grande quantité d’alcool qu’elle avait ingurgitée. Scotty la rattrapa avant qu’elle ne s’étale par terre.
-Scotty : Je vais te raccompagner chez toi, Lilly.
-Lilly : Oh, c’est trop gentil, Scotty… Tu sais que tu es quelqu’un de bien… Tu feras un mari formidable, et j’espère que ta future femme se rendra compte de la chance qu’elle a de t’avoir… Parce que moi, je sais que tu es un homme qui vaut la peine qu’une femme se batte pour…



Domicile de Lilly Rush, le lendemain :

Quand Lilly se réveilla le lendemain dans son lit, la première chose qu’elle ressentit fut cet énorme mal de crane. Elle avait l’impression que sa tête allait exploser. Qu’avait-elle donc fait la veille pour se retrouver dans cet état ? Petit à petit, elle se rappela enfin qu’elle s’était saouler dans un bar, mais ne put se dire lequel. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’elle ne s’était pas trop ridiculisée en public. Tout a coup, elle entendit des bruits qui venaient du dessous. Des crépitements et des sifflements. Les sifflements venaient d’un être humain. Mais qui diable avait fait entrer cet individu chez elle ?, se demanda Lilly. Elle, évidemment, quelle question. Une panique l’envahit soudain. Misère, elle s’était saoulée et elle avait couché avec le premier venu !! La jeune femme fut soulagée en voyant qu’elle était encore habillée. Ouf, elle n’avait donc pas sauté sur le premier venu. Lilly décida de sortir de son lit, ce qui ne fut pas sans peine. Avec quelques difficultés pour tenir en équilibre, elle sortit de sa chambre et descendit les escaliers. Dans les escaliers, elle aperçut la silhouette d’un homme aux cheveux noirs en train de faire griller quelque chose dans un poêle. Ce dernier se retourna. C’était Scotty, vêtu d’un tablier de cuisine.
-Scotty : Salut, Lilly ! Comment vas-tu ?
Lilly s’assit à une table sur laquelle se trouvaient deux assiettes et des couverts.
-Lilly : J’ai l’impression que ma tête va exploser… Permets-moi cette question… Que fais-tu ici ?
-Scotty : Tu ne t’en souviens pas ?
-Lilly : Pas vraiment…
-Scotty : Ca m’étonne pas… Hier, tu es allée te saouler au Tavern. Par chance, j’avais décidé d’y faire un tour. Tu avais beaucoup bu, alors je t’ai raccompagnée. Je suis resté toute la nuit, au cas où tu aurais besoin de moi… J’ai dormi dans ton canapé.
-Lilly : Merci, Scotty… Et si jamais j’ai fait des choses déplacées hier, à cause de l’alcool, je te prie de m’excuser…
-Scotty : Oh, faut pas… Ton strip tease sur la table basse était superbe…
Lilly écarquilla les yeux, de honte. Mais Scotty sourit.
-Scotty : Je plaisantais. Tu n’as rien fait de tel, à part rendre dans les toilettes. Allez, le petit déjeuner est prêt !
Scotty déposa dans les deux assiettes des œufs brouillés et du bacon. Ensuite, il apporta deux verres et y versa du jus d’orange. Lilly regardait la bouteille de jus d’orange et son repas, l’air perplexe. Scotty expliqua.
-Scotty : Tu n’avais presque plus rien dans ton frigo, alors je me suis permis de le ravitailler. Œufs, jus d’orange, légumes et fruits, plus quelques plats cuisinés. Le nécessaire, quoi. Comme ca, tu pourras compléter plus tard. J’ai aussi nourri tes chats.
-Lilly : Tu as pensé a tout… Tu feras un mari adorable… Pourquoi tu souris ?
-Scotty : Tu m’as dit un truc de ce genre hier.
-Lilly : Surement mon seul moment de lucidité. Merci pour tout. Ce petit déjeuner a l’air délicieux…
-Scotty, avec un sourire : Attends d’avoir gouté avant de me complimenter…


Plus tard, Lilly et Scotty se disaient au revoir sur le seuil de la porte.
-Lilly : C’était vraiment délicieux. Encore une fois, merci.
-Scotty : Ce fut un plaisir. On se revoit demain !
Scotty faillit faire un pas vers Lilly afin de l’embrasser, mais il s’arrêta avant. Il partit, et Lilly referma la porte derrière lui. Scotty se gronda lui-même. Il avait failli embrasser Lilly, comme le fait un homme pour dire au revoir a sa petite amie ou femme avant de partir pour le boulot. Pour une raison qui lui était inconnue, il s’était senti tellement bien à ce petit déjeuner avec Lilly. Il espéra qu’un jour, cette scène se reproduise, se terminant cette fois-ci sur un baiser, avant de se donner une tape sur le front, comme pour se rappeler a l’ordre.
De son coté, Lilly était en train de regarder les plats cuisinés que Scotty avait placés dans son frigo, quand soudain, une image traversa son esprit. Elle se vit en train de réchauffer deux boites de poulet basquaise au micro-ondes pendant que Scotty lavait des feuilles de salade à l’évier. Ensuite, tous les deux s’installaient à la table et commençaient à manger, tout en se demandant ce qu’ils pourraient faire le week end. Lilly secoua la tête de droite à gauche. Décidément, l’alcool la faisait bien divaguer.



Bureau du procureur de Philadelphie, palais de justice, quelques jours plus tard :

Lilly, Kat et Will s’étaient rendus au palais de justice pour témoigner dans une affaire. Apres le procès, ils se rendirent dans le bureau de Curtis Bell.
-Curtis : Merci d’être venus. Pour commencer, j’ai une bonne nouvelle. Karl Rymes a été condamné a perpétuité.
-Will : Tant mieux. Je ne voyais pas d’autre solution possible. Il va enfin avoir ce qu’il mérite. Le monde sera beaucoup mieux sans lui.
-Kat : Tout à fait d’accord. Pourquoi voulais-tu… Vouliez-vous nous voir ?
Lilly et Will n’avaient pas loupé le lapsus de Kat, mais se turent, pour ne pas accroitre sa gêne. Curtis, quant à lui, tentait de rester impassible, comme s’il n’avait rien entendu.
-Curtis : J’ai peut-être une nouvelle affaire pour vous. Récemment, des flics ont arrêté un homme, Cassius Holler, qui s’adonnait à quelques petits trafics depuis des années. Parmi les trésors dénichés chez lui, il y a cette voiture.
Curtis tendit à Kat une photo. Lilly et Will se rapprochèrent. La photo représentait une voiture, des
années 1970.
-Curtis : Cette voiture est une BMW achetée d’occasion par la famille Dorwell. L’un de leur fils, Riley, a été tué en 1986. La police avait conclu à un vol de voiture, sans trouver le coupable. On a retrouvé le corps de Riley sur une route nationale. Le plus intéressant est que l’ancien proprio avait fait fabriquer cette voiture en demandant a ce qu’on y incorpore dans la portière du conducteur une cachette. Nous avons ouvert la cachette, et on y a trouvé cette feuille.
Curtis tendis la feuille en question, placée dans un sachet de pièces a conviction. On pouvait lire sur la feuille, écrit au stylo plume, et dans l’ordre suivant : “ Title : to be decided later “, “ Written by Riley P. Dorwell”, “Dedicated to my family: Dad, Harry; my brother, Stanislas; and to my beloved mother, Ann.”
-Lilly: A première vue, il s’agirait d’un roman. Un bon mobile. Un autre écrivain jaloux qui tue Riley et lui vole son histoire ?
-Curtis : Je vous laisse le découvrir ?


Plus tard, les trois détectives marchaient dans un long couloir du palais de justice. Will regardait Kat.
-Kat : Pourquoi tu me regardes depuis que nous sommes sortis du bureau de Bell ?
-Will : Tu n’aurais pas quelque chose à nous dire ? Ton lapsus de tout à l’heure était révélateur… « Pourquoi voulais-tu ? ». Tu sais, cela se saura un jour ou l’autre…
-Lilly : Vous permettez qu’on s’arrête à la fontaine d’eau ? J’ai soif.
Les inspecteurs s’arrêtèrent et Lilly se servit de l’eau fraiche dans un gobelet. Kat était face à elle.
-Kat : Bon d’accord, tu as gagné, Will. Curtis et moi, nous nous sommes vus plusieurs fois… Bon ok, j’avoue, je sors avec Curtis…
Lilly, qui regardait Kat, fronça alors les sourcils.
-Lilly : Kite ???
-Kat : Non, Curtis !
Kat comprit alors que Lilly ne parlait pas du tout de Curtis. Elle se retourna et vit un homme en costume cravate qui marchait vers eux. Il était grand, costaud, les cheveux noirs. Soudain, celui-ci s’arrêta, cloué sur place.
-Kite : Lilly ?? Lilly Rush ??
Lilly s’avança vers lui.
-Kite : Ca fait longtemps… On se serre la main ou tu m’autorises à te faire la bise ?
Lilly choisit la deuxième option. Apres la bise, elle se rappela qu’elle était accompagnée.
-Lilly : Tu te souviens de Will Jeffries ? Et voici Kat Miller, elle nous a rejoint il y a quelques années. (A Kat) Kite est substitut du procureur.
Kite serra la main des collègues de Lilly.
-Lilly : Tu n’as pas changé…
-Kite : Toi non plus. Toujours aussi ravissante…
-Will : Cela fait longtemps qu’on ne vous avait pas croisé ici…
-Kite : Oui, je suis parti travailler quelques années à Saint Louis, et je suis revenu récemment. Et vous, toujours aux affaires classées ?
-Lilly : Fideles au poste.
Kite regardait Lilly avec intensité. Will et Kat se regardèrent, comprenant qu'ils dérangeaient.
-Will, a Lilly : Kat et moi on t’attend dehors.
Apres que Kat et Will soient partis :
-Kite : Alors, que deviens-tu ? Mariée ? Des enfants ?
-Lilly : Non, toujours pas. Et toi ?
-Kite : Moi non plus… Il faut croire qu’on nous a loupés…
Lilly sourit.
-Kite : Et bien, puisque nous sommes deux loups solitaires, que dirais-tu de prendre un café ou diner ensemble ?
Lilly voulut refuser, mais elle se ravisa. Le pauvre, il lui demandait gentiment de la revoir, elle n’allait quand même pas l’envoyer paitre.
-Lilly : Pourquoi pas ?
-Kite : Tu as toujours le même numéro ?
-Lilly : Oui.
-Kite : Je t’appellerai tout à l’heure.



Poste de police, un peu plus tard :

Lilly et Scotty venaient de finir de lire le rapport concernant Riley Dorwell.
-Lilly : Stanislas, le frère de Riley, ne devrait pas tarder à venir… Au fait, devine qui j’ai rencontré au palais de justice ?
-Scotty : Je donne ma langue au chat.
-Lilly : Notre cher bon vieux Kite.
-Scotty : Oh…
-Lilly : On a le projet de se revoir… Pour parler du bon vieux temps…
-Scotty : Ca m’a l’air sympa…
-Lilly: Tu sais, je ne compte pas me remettre avec lui… Ce serait trop bizarre…
-Scotty : Tu fais comme tu le sens…


Stanislas Dorwell était arrivé et se faisait interroger par Lilly et Scotty dans la salle à manger. Stanislas était un homme approchant la quarantaine, plutôt grand, yeux verts et cheveux noirs, courts. Il semblait un peu endormi, et donna la raison de son état.
-Stanislas : Je suis pilote de ligne, et je viens de rentrer de Londres hier… Décalage horaire… Je n’arrive
pas a croire que vous ayez retrouvé la voiture de mon frère, après tant d’années… Est-ce que l’homme qui la possédait est le meurtrier ?
-Scotty : Nous ne le pensons pas. D’après nos premiers indices, votre frère avait écrit un roman.
Il posa la feuille sur la table. Stanislas la lut.
-Stanislas : C’était donc ca… Voyez-vous, Riley rêvait de faire carrière à Hollywood… Et il était plutôt
doué pour écrire des histoires. Avant sa mort, il avait écrit un nouveau scenario. Il n’a jamais voulu nous le montrer avant qu’il soit entièrement achevé. Il voulait un scenario parfait : romance, aventures, drame, avec un peu de thriller… Je crois que vous avez trouvé la couverture de ce script, inspecteurs…
-Lilly : A votre avis, ou Riley allait-il quand on l’a tué sur cette route ?
-Stanislas : A los Angeles, non ?
-Scotty : En voiture ? Ca fait beaucoup de kilomètres… L’avion est plus rapide…
-Stanislas : En plus d’être écrivain, Riley aimait voyager. Il voulait découvrir le pays avant d’atterrir à L.A.
D’ailleurs, il me semble que Pittsburgh était sa première étape…
Bien que Stanislas répondait à Scotty, il continuait à fixer Lilly.
-Lilly : Est-ce qu’il était accompagné ?
-Stanislas : Non, je ne pense pas… En fait, au départ, Mary Cochran, sa petite amie, était censée l’accompagner…
Un peu plus tard, Lilly et Scotty laissèrent partir Stanislas. Celui-ci, avant de sortir de la pièce, se retourna vers eux pour dire :
-Stanislas : S’il vous plait, inspecteurs, retrouvez le meurtrier de mon frère. Nous avions perdu notre mère, et quand Riley est mort, cela a détruit mon père, et ma vie, en partie. Je n’avais que quatorze ans quand je me suis retrouvé seul.
-Lilly : On ne s’arrêtera pas avant de l’avoir arrêté, je vous le promets.
Stanislas remercia Lilly et partit. Scotty et Lilly, restés dans la salle à manger pour prendre un café ne virent pas Stanislas se retourner une dernière fois pour regarder le dos de Lilly.


Plus tard, l’équipe des affaires classées s’apprêtait à partir manger dehors quand Scotty se rendit compte qu’il n’avait plus d’espèces dans son portefeuille.
-Scotty : Je vais retirer de l’argent. Je vous rejoins plus tard…
-Lilly : Non, laisse, je t’invite !
-Scotty : Cela ne te dérange pas ?
-Lilly : Pourquoi veux-tu que cela me dérange ? C’est la moindre des choses que je peux faire pour toi…
-Nick : Excusez-nous, a-t-on raté quelque chose ?
-Scotty : Rien du tout, gros curieux… On peut y aller, s’il vous plait ?



Dans un restaurant chinois, le soir :

Kite et Lilly étaient en train de diner. Ils avaient commande des raviolis chinois, des nouilles sautées aux légumes et du canard laqué.
-Kite : Et du coup, je me suis inscrit sur un site de rencontres… Le truc que font les désespérés…
-Lilly : Et cela a été bénéfique ?
-Kite : Pas du tout… Je pense que je ferais mieux de me retirer… C’est vrai, quoi, comment veux-tu faire connaissance avec une personne en cinq minutes ou rien qu’avec quelques infos sur une page de profil ? Mais je vais arrêter de t’ennuyer avec ma vie et mon vide sentimental. Je veux tout savoir de toi.
-Lilly : Je peux t’assurer que ta vie a été bien plus intéressante que la mienne. Je suis toujours aux affaires classées, toujours dans un désert affectif… Je viens de perdre mon petit ami… Il était flic, lui aussi… Aux narcotiques…
-Kite : Ne serait-ce pas Eddie Saccardo ?
-Lilly : Oui.
-Kite : Je suis désolé… J’ai entendu dire que c’était un excellent flic…
-Lilly : C’est la vie… A part ca, j’ai renoué avec mon père…


Alors que Lilly et Kite n’étaient censés que partager un diner, celui-ci se prolongea par une sortie dans une salle de jeux, ou les deux adultes retombèrent dans l’enfance, au milieu des stands de lancer de fléchettes, lancer de ballon de basket. Ils s’affrontèrent lors d’une course de moto et le perdant offrit une glace au vainqueur. Cette soirée redonna le sourire à Lilly. Elle en oublia qu’elle avait passe ces derniers temps à broyer du noir en permanence. La soirée s’acheva enfin devant la porte de Lilly.
-Lilly : Merci pour cette belle soirée… Ca m’a fait plaisir de te revoir.
-Kite : Moi aussi j’ai apprécié cette soirée…
Un silence suivit la phrase de Kite. Kite et Lilly étaient séparés par quelques centimètres, et aucun ne semblait pressé à partir. Puis Kite fit le premier pas. Il avança lentement son visage vers Lilly, qui restait immobile.
Alors qu’il était sur le point de l’embrasser, Lilly l’arrêta fermement dans son élan en faisant barrage avec ses mains.
-Lilly : Je ne crois pas que ce soit une bonne idée… Ni pour toi, ni pour moi…
-Kite, éloignant son visage : Tu as raison… Pardon… Je ne sais pas ce qui m’a pris…
-Lilly : Je pense qu’on devrait s’en arrêter la. On se reverra surement au palais de justice…
-Kite : Oui, bien sur…
Les deux adultes se dirent au revoir et se séparèrent. Lilly ferma sa porte à clef. Elle savait qu’elle avait prit la bonne décision. Aussi bien pour elle que pour lui. En réalité, il n’y avait pas d’autre décision possible. Elle venait de perdre Eddie, et Kite cherchait à trouver l’âme sœur. Il ne fallait pas qu’elle lui donne de faux espoirs et il ne fallait pas qu’elle l’utilise comme bouée dans sa tragédie affective.


Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis la soirée avec Kite. Lilly ne l’avait plus revu, sauf dans un couloir du palais de justice. Maintenant, elle se concentrait sur l’affaire Riley Dorwell qui s’avérait plus compliquée que prévu. Mary Cochran avait été écartée de la liste des suspects. Mais comme l’adage le dit, « un de perdu, dix de retrouvés ». Beaucoup de personnes dans l’entourage de Riley avaient eu une bonne raison de le tuer. Parmi elles, un certain James Cooley, qui restait introuvable. Il avait fréquenté Riley à la fac, et s’était lie d’amitié avec lui. Lui aussi était écrivain a ses heures perdues. Malheureusement, la jalousie avait fini par prendre le dessus. Alors que le journal de la fac publiait les histoires de Riley, il n’avait jamais publié celles de James. Puis l’équipe découvrit que Riley avait vu une diseuse de bonne aventure, Madame Kayla, mais personne ne put dire quand cette visite avait eu lieu. Celle-ci habitait dans une petite maison en dehors de Philadelphie. John avait envoyé Lilly et Kat l’interroger.



Maison de Madame Kayla :

La maison sentait l’encens et dégageait une ambiance qu’on pouvait qualifier de « peace and love ». Madame Kayla, la cinquantaine, racontait à Lilly et Kat ses souvenirs de Riley.
-Kayla : Il était venu me voir pour me demander si son scenario allait rencontrer le succès…
Lilly se sentait très mal à l’aise dans la maison de cette femme qui prétendait pouvoir lire l’avenir.
-Lilly, sarcastique : Vraiment ? Et que lui avez-vous répondu ?
-Kayla : Je lui ai répondu que son scenario, comme diraient les jeunes, ferait fureur… J’ai l’impression que vous vous ne sentez pas à l’aise, inspecteur Rush…
-Lilly : Vous lui avez demandé combien pour lui répondre que son scenario allait faire fureur ?
-Kayla : Je ne suis pas une voleuse !
-Kat : Nous n’avons rien dit de tel…
-Kayla : Mais vous le pensez. Vous devriez parfois cesser d’être trop terre à terre, inspecteur Rush…
-Lilly : Dans mon métier, il le faut. Revenons-en à Riley Dorwell. Vous n’avez pas vu qu’il allait se faire tuer ?
-Kayla : Il est venu me poser une question sur le succès de son scenario uniquement. Apres avoir donné ma réponse, il m’a payé et est parti.
-Kat : Est-ce que vous vous vous souvenez avoir vu quelque chose d’étrange, lorsqu’il est parti ?
-Kayla : Et bien, il y avait cette voiture verte, qui stationnait dehors. J’ai cru que le conducteur attendait son tour, mais non. Quand Riley est parti, cette voiture verte l’a suivi. Au cas où vous voudriez me poser la question, je n’ai pas vu le visage du conducteur, mais j’ai retenu le début de sa plaque d’immatriculation.
Kat nota sur un carnet les chiffres dont Kayla se rappelait.
-Kat : Merci, Madame Kayla.
Alors que Kat et Lilly s’apprêtaient à quitter les lieux, madame Kayla saisit le bras de Lilly et lui dit :
-Kayla : Je vois que vous avez beaucoup souffert par le passé, inspecteur… Mais ayez confiance en l’avenir, car je vois également beaucoup de bonheur dans un avenir proche… Vous trouverez l’âme sœur. Elle ne se trouve pas tres loin… Y a-t-il dans votre entourage un homme dont le prénom commence par la lettre « S » ?
-Lilly, retirant son bras : Au revoir.

Sur le chemin du retour. Lilly conduisait et remarqua que Kat la dévisageait.
-Lilly : Tu ne vas pas me dire que tu crois à ce que cette bonne femme a dit sur ma prétendue âme sœur ??
-Kat : Je suis en général sceptique sur ce genre de personne, mais je dois avouer que la, elle m’a plutôt impressionnée… Comment expliques-tu le fait qu’elle savait que tu avais beaucoup souffert par le passe ?
-Lilly : Il suffit de voir mon visage. Je n’ai pas vraiment la tête de la personne la plus heureuse du monde…
-Kat : Et parlons de cet homme dont le prénom commence par « S », et qui ne se trouve pas très loin… Comme un certain Scotty Valens ??
-Lilly : Elle a dit « S » comme elle aurait pu dire « D » ou « N », et dans ce dernier cas, cela n’aurait pas signifié qu’il s’agissait de Nick ! C’est juste une coïncidence… C’est vrai que Scotty et moi sommes très proches, mais ce n’est qu’une profonde amitié…
Kat leva son sourcil gauche, l’air de dire « Mais bien sur, ma fille… ». Kat regarda la route et le paysage, puis tout a coup, elle ouvrit la bouche.
-Kat : Lilly…
-Lilly : S’il te plait Kat, c’est pas la peine de continuer…
-Kat : Non, je ne suis pas en train de te parler de Kayla, mais de cette route… Ce n’est pas la même que tout a l’heure !
-Lilly : Non, j’ai continué, car dans quelques kilomètres, il y a un croisement avec une autre route qui revient sur Philadelphie. Pourquoi ?
-Kat : C’est la route ou on a retrouve le corps de Riley Dorwell !
Lilly regarda Kat, puis vira brusquement à droite pour s’arrêter sur le bas cote. Lilly dit alors :
-Lilly : Et justement, l’autre route possède un branchement qui part sur Pittsburgh… Stanislas Dorwell nous a dit que Riley voulait passer par cette ville.
-Kat : Alors, Riley parle à Kayla, puis emprunte cet itinéraire, et se fait tuer par le conducteur de la voiture verte.



Poste de police, quelques jours après :

Scotty longeait les couloirs en compagnie de John. Le jeune inspecteur faisait part des investigations à son chef.
-Scotty : Will a découvert que notre cher chanteur, Lawrence Flick, avait un alibi en béton, le soir de la mort de Riley. Il avait l’appendicite et se remettait de son opération, à l’hôpital Saint Paul.
-John : Toujours rien sur ce Cooley ?
-Scotty : En fait, si. Il s’avère que c’est lui, le proprio de la voiture verte que madame Kayla a vue. J’ai eu du mal à retrouver ce bonhomme, mais j’y suis finalement arrivé ! Vous ne devinerez jamais ce qu’il est devenu !
-John : Le suspens est insoutenable, Scotty…
-Scotty : Il est producteur à Hollywood ! Il a changé son nom en 1988. Il s’appelle maintenant Jack Thorne.
-John : Non, pas possible… Il a produit « The ups and downs of Jane Riger », 250 millions de dollars au box office en 1994 !
Scotty regarda son chef, surpris par la culture cinématographique de ce dernier.
-Scotty : Il va falloir que l’un d’entre nous aille à Los Angeles…
John réfléchit quelques secondes avant de dire :
-John : Allez-y avec Lilly.
-Scotty : Avec Lilly ??
-John : Ces derniers temps ont été difficiles… Elle a besoin de changer d’air.



Domicile de James Cooley, alias Jack Thorne, coin huppe de Los Angeles, une semaine plus tard :

Avant de rencontrer Jack Thorne, Lilly et Scotty avaient été accueillis par l’inspecteur Tommy Brown. Les policiers de Philadelphie firent un topo de l’enquête à leur homologue californien, et ce dernier les aida à arranger un entretien avec le producteur, ce qui ne fut pas une mince affaire. En effet, Jack Thorne était devenu un célèbre producteur, toujours occupé par des projets et par conséquent, obtenir un rendez-vous avec lui s’avérait encore plus difficile que d’obtenir un entretien avec le président. En outre, comme il s’agissait d’une entrevue au sujet d’un meurtre, c’était encore plus compliqué. Thorne avait fait appel a ses avocats, trois en tout. Tout ce petit monde ne paraissait pas du tout pressé à voir Lilly, Scotty et Tommy, au point ou Lilly commença à perdre patience. Lassée d’attendre un coup de fil de ces avocats, elle décida de prendre les devants. Avec Scotty et Brown, elle prit une voiture pour se rendre chez Jack Thorne. L’inspecteur Brown lui dit qu’elle risquait d’avoir des ennuis si les avocats apprenaient ce qu’elle avait fait, ce a quoi Lilly répondit qu’ils pouvaient toujours aller se faire voir. Scotty dit alors à Tommy de ne pas s’en faire pour Lilly, mais plutôt de s’inquiéter pour Thorne et sa meute d’avocats.

Ainsi, les trois inspecteurs, Lilly en tête, débarquèrent sans y avoir été invités dans la villa de Thorne, tellement immense qu’on pouvait s’y perdre. Les policiers trouvèrent Thorne dans son bureau. Il était en train de discuter avec ses avocats. Bien évidemment, ceux-ci, en voyant les inspecteurs, protestèrent en invoquant l’abus des autorités, le non respect de la propriété privée, etc. Thorne les calma, puis tout le monde s’installa dans le bureau. Lilly ne perdit pas de temps en politesses et alla droit au but.
-Lilly : Nous avons découvert beaucoup de choses intéressantes sur vous, monsieur Thorne, ou préférez-vous que je vous appelle monsieur Cooley ?
-Avocat 1, offusqué : Que signifie cette mascarade, inspecteur ??!?!!
-Scotty : Oh, il ne vous l’avait pas dit ?? Il s’avère que l’homme que vous connaissez comme Jack Thorne s’appelait James Cooley. Plus précisément, il a changé d’identité en 1988, et il a effacé toute trace de James Cooley. Heureusement pour nous, il n’a pas réussi à tout effacé. Ce changement est intervenu deux ans après l’assassinat de Riley Dorwell, en passant, c’est la victime et son ex-ami, et en plus, en 1988, monsieur Thorne faisait la manche à Los Angeles dans le but de devenir célèbre à Hollywood.
-Lilly : Nous savons que vous avez suivi Riley le soir de sa mort. Il partait à Los Angeles, alors, vous l’avez arrêté sur la route. Ce qu’on ne sait pas, c’est ce qui s’est passé après…
-Avocat 2 : Comment osez-vous accuser un homme honorable… ??
-Lilly : Savez-vous que votre homme honorable, comme vous le dites, a bâti son succès sur un vol ?
-Thorne : Ceci est ridicule !! Mon succès est le fruit de mon travail !!
-Brown : Calmez-vous, monsieur Thorne.
-Thorne : Je ne puis me calmer quand on m’accuse de la sorte !!
-Lilly : “The ups and downs of Jane Riger”, votre premier gros success… L’histoire d’une jeune fille issue d’un quartier pauvre qui tombe amoureuse d’un jeune home d’une famille aisée. Malheureusement, celui-ci est envoyé au front en Corée et meurt, et sa famille chasse Jane. Celle-ci finit par commencer à écrire des histoires, puis des romans policiers, et connait le succès. Apres, un malade commet des meurtres en s’inspirant de ses livres, donc elle participe à l’enquête avec les policiers. Une course contre la montre s’engage contre ce fou. Et vous connaissez la suite, pas vrai ? Sauf que ce n’est pas vous qui l’avez écrit, mais Riley Dorwell… Enfin, vous avez le mérite d’avoir changé quelques personnages, et quelques péripéties…
-Scotty : Riley avait donné des cours de lecture a un jeune défavorisé, et celui-ci l’espionnait de temps en temps pour voir ce qu’il écrivait. Il n’a pas su toute l’histoire, bien entendu.
-Avocat 3 : Et quelles preuves disposez-vous pour affirmer que notre client était soi-disant sur les lieux du crime ?
-Brown : Nos collègues de Philadelphie ont retrouvé un témoin qui a vu la plaque d’immatriculation de votre client…
-Thorne : Ce n’est qu’une diseuse de bonne aventure…. Personne ne la croira…
-Lilly : Personne n’a parlé d’une diseuse de bonne aventure…
Le sourire de Thorne disparut de son visage.
-Avocat 1 : Monsieur Thorne, ne dites plus rien…
-Lilly : Non, continuez donc, je vous prie. Vous savez, j’ai vu vos films, et honnêtement, je trouve que la majorité est d’un ennui…
Cette phrase mit Thorne en colère.
-Thorne : Je vous défends de critiquer mes films !!!!!!!!!! Vous n’y connaissez rien du tout !!!!!!! Moi aussi, je sais écrire d’excellentes histoires !!!!!!!! Riley n’était pas le seul à pouvoir réussir !!!!!!!!! Moi aussi, je le pouvais … Et Riley a cru bon de me rire au nez, et il l’a regrette !!!!!!!!!!
C’est ainsi que Thorne raconta le meurtre. Il avait fait une queue de poisson à Riley. S’en était suivie une discussion entre les deux jeunes hommes. Thorne s’excusant auprès de Riley pour son comportement. Puis lui annonçant qu’il était au courant de son projet. Ensuite, lui proposant de s’associer pour devenir les futurs scénaristes puis producteurs mega célèbres. Riley répondant qu’il avait déjà un contact a Hollywood. Thorne, vexé, criant que Riley voulait la gloire pour lui tout seul, parce qu’il avait peur de lui. Riley, en colère, répliquant qu’il n’avait pas peur de Thorne, pourquoi aurait-il peur d’un gars qui n’avait jamais pu publié une seule de ses histoires dans le journal de la fac ?. Riley s’excusant ensuite pour ces mots, mais c’était trop tard : Thorne l’avait frappé, puis fracassé le crane avec une pierre. Ensuite, il avait fouillé la voiture et découvert la cachette avec le script. Pressé, il avait pris le script en oubliant la première page. Il avait balancé le corps de Riley dans le fossé. Apres, il avait pris les bagages de Riley et s’était enfui.
Cette version était cohérente. En fait, Cassius Holler était passé quelque temps après, avec un compagnon, et les deux hommes avaient volé la voiture de Riley.


L’arrestation et la mise en examen de Jack Thorne fit la une des journaux locaux et nationaux. Une fois l’affaire terminée, Lilly et Scotty remercièrent Tommy Brown pour sa coopération. Brown leur demanda quand ils allaient s’envoler pour Philadelphie. Pas avant deux jours, leur avaient répondu Lilly et Scotty. Tommy leur conseilla alors de visiter Los Angeles et de passer au Freddy’s, un night club branché tenu par Freddy Conlon, l’un de ses amis. Scotty avait trouvé cette idée de night club super puis avait convaincu Lilly d’y aller. Malheureusement, Tommy ne put les accompagner car il était déjà sur une affaire de meurtre.



La queue pour entrer au Freddy’s fut longue, mais elle en valait le coup. Le Freddy’s n’était pas une discothèque. Il y avait des coins « tables » pour ceux qui désiraient diner et des coins « danse », a des étages différents. La salle principale était au rez de chaussée et on avait l’impression de se retrouver dans une ambiance années folles, mais au vingt et unième siècle. Lilly et Scotty furent approchés par Freddy Conlon.
-Freddy : Vous êtes les inspecteurs Rush et Valens ?
Les deux concernés acquiescèrent. Freddy fut content de les avoir reconnus grâce à la description de Tommy et leur souhaita alors la bienvenue.
-Scotty : C’est un endroit charmant…
-Freddy : Ravi que vous aimiez. Mettez-vous à l’aise ! Et servez-vous autant que vous voulez, c’est la maison qui offre !
-Lilly : Nous ne pouvons accepter…
-Freddy : Mais si, mais si, j’insiste ! Tommy est mon meilleur pote, alors les amis de mes amis sont mes amis ! Mi casa es su casa !
Freddy donna ensuite des jetons aux deux inspecteurs : c’était le signe pour les barmen qu’ils bénéficiaient d’un traitement de faveur.
La nuit fut très agréable. Lilly et Scotty prirent une bouteille de champagne et mangèrent un peu. Ensuite, Scotty invita Lilly à danser. Ils dansèrent beaucoup : tango, charleston, rock’n’roll… Lilly avait l’impression d’être dans une autre galaxie, tout comme Scotty. Ils ne pensaient maintenant qu’a danser et vider la bouteille de champagne. Apres plusieurs danses, ils revinrent à la table qui leur avait été réservée par Freddy. Ils étaient épuisés.
-Lilly : Je crois que demain, je ne vais pas pouvoir me lever à cause des courbatures…
-Scotty : Moi aussi… Je n’avais jamais autant dansé de toute ma vie… C’est surement parce que je suis en compagnie d’une danseuse hors pair…
-Lilly : Toi aussi, tu danses bien…
-Scotty : Encore un peu de champagne ?
-Lilly : Volontiers.
Une demie heure plus tard, l’orchestre débuta une valse. Scotty regardait Lilly.
-Scotty : Nous n’avons pas encore dansé de valse.
-Lilly : Tu as encore de la force pour danser ??
-Scotty : Seulement si tu danses avec moi.
Même si elle était fatiguée, Lilly n’arriva pas à décliner. Les deux jeunes gens se dirigèrent sur la piste et entamèrent la valse. Ils étaient serrés l’un contre l’autre. Ils se regardaient droit dans les yeux. Puis Lilly posa son visage contre l’épaule de Scotty, qui ressentit soudainement un frisson lui parcourir le dos. Ils se sentaient si bien, emplis de sérénité qu’ils auraient pu continuer à danser jusqu’au petit matin. Mais ils furent interrompus au début de la troisième valse par un homme, qui, de toute évidence, avait bu. Il avait séparé Lilly et Scotty.
-Scotty : Excusez-moi ??!? Je suis avec elle, il me semble…
-Homme : Ouais, mais plus maintenant. C’est mon tour !! Allez, viens ma jolie, fais-moi voir ton déhanché…
L’homme posa sa main sur la taille de Lilly.
-Lilly : Enlevez-votre main de ma taille !
-Homme : Allez, fais pas ta timide, tu l’as bien laissé faire, le Latino…
L’homme eut alors la mauvaise idée de pincer la fesse de Lilly. En une seconde, la jeune femme lui prit la main et lui fit une prise digne d’un ninja. L’homme se retrouva à genoux, le poignet emprisonné par la main de Lilly, et grimaça de douleur. Lilly le regarda droit dans les yeux.
-Lilly : J’ai dit : « enlevez-votre main ».
Un agent de sécurité arriva et demanda à Lilly si tout allait bien. Ce fut Scotty qui répondit.
-Scotty : Je crois qu’elle a la situation sous contrôle…
L’élément perturbateur fut exclu de l’établissement. Quant à nos inspecteurs, ils décidèrent de rentrer à l’hôtel, et prirent un taxi.



Hotel, Los Angeles, tard dans la nuit :

Les chambres de Lilly et Scotty se trouvaient très en hauteur. Les deux adultes étaient dans l’ascenseur
et venaient d’appuyer sur le bouton pour se rendre a leur étage, le même pour les deux. Ils étaient adossés au mur du fond de l’ascenseur, comme pour se reposer.
-Scotty : Quelle soirée ! J’ai surtout aimé le moment ou tu as remis ce type a sa place… Il faut pas te chercher…
-Lilly : En tout cas, toi, tu avais l’air super vénère quand il nous a écartés…
-Scotty : Evidemment que j’étais super vénère ! J’étais en train de danser avec la plus jolie fille !
Lilly sourit.
-Lilly : En tout cas, cette soirée était merveilleuse… Dommage que l’on doive rentrer a Philadelphie…
-Scotty, faussement choqué : Qu’entends-je ?? Lilly Rush ne veut pas rentrer à Philadelphie ????
Lilly sourit, puis se mit à chercher ses clefs dans son sac à main. Elle mit du temps à les trouver car c’était un vrai chantier dans son sac, et surtout, le champagne ingurgité ne facilitait pas les choses. Elle les sortit un peu trop vigoureusement et les fit tomber par terre. Scotty, rapide comme l’éclair, se baissa et les ramassa. Ensuite, il se releva pour les donner à Lilly qui le remercia. Grâce a ce geste, Scotty se trouvait face a Lilly, séparé de son visage par quelques centimètres. Aucun des deux ne bougea après que Lilly eut repris ses clefs. Les deux inspecteurs pouvaient scruter chaque centimètre carré du visage de son collègue.
Et puis soudain, Scotty posa ses lèvres sur celles de Lilly. Un peu surprise au début, elle ne repoussa cependant pas Scotty. Le cœur de Scotty battait à deux cents à l’heure. Mais était-ce correct de faire cela ? De profiter de la récente perte d’Eddie Saccardo et du fait d’être à des milliers de kilomètres de Philadelphie ? « Mais tu ne profites de rien du tout, idiot ! » avait résonné une petite voix au fond du crane de Scotty. « C’est ta collègue, ne l’oublie pas ! » avait retentit une autre voix. « Et alors ?? C’est le moment ou jamais ! Alors, fonce !!! » répliqua la première voix. « Elle n’est peut-être pas prête pour une nouvelle relation, et puis tu as bu ! Tu commets une erreur. » avait dit la voix de la sagesse. Malheureusement ou heureusement, selon la voix concernée, Scotty continuait à embrasser passionnément Lilly. Il ne pouvait pas s’arrêter.
Le même combat féroce s’était engagé dans la tête de Lilly et avait abouti au même résultat. Elle avait dit non à Kite. Alors, pourquoi oui a Scotty ? La raison était toute simple : ce qu’elle ressentait pour Scotty en ce moment, elle ne l’avait pas ressenti pour Kite. Et ce qu’elle ressentait pour Scotty ne pouvait être expliqué. Etait-ce une conséquence du champagne ? Certainement… Et puis zut, il fallait qu’elle arrête d’en faire une discussion philosophique.
L’ascenseur arriva a l’étage, et les deux détectives, toujours collés l’un a l’autre, sortirent, sans remarquer le couple de retraités qui attendait l’ascenseur. Ce couple les regarda, puis l’ascenseur, et enfin chaque conjoint regarda l’autre. Les ascenseurs avaient décidément le pouvoir de rapprocher les gens…


Du coté des inspecteurs, Lilly venait d’enfoncer sa clef dans la serrure de la porte de sa chambre et ce fut Scotty qui la referma. C’est ainsi que les deux jeunes gens penetrerent dans la cjambre de Lilly, toujours enlacés et s’embrassant fougueusement. Lilly et Scotty étaient à présent seuls, dans cet hôtel. Plus rien n’existait autour d’eux. La terre aurait pu trembler, ils s’en fichaient complètement car ils se trouvaient dans un endroit qu’on appelle plus communément le septième ciel. La nuit allait être longue… Ou courte, selon le point de vue.
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MessageSujet: Re: [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S)   [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S) Icon_minitimeSam 11 Sep 2010 - 0:33

Encore génial, super, magnfique, un début de chef d'oeuvre!
J"aime trop le début! La façon dont tu nous met l'histoire entre les deux tourteraux! J'adore je suis fan!
Puis c'est magnifique! C'est très bien racontés! Excellent! je suis fan de tes fanfics!
sourit_vert
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MessageSujet: Re: [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S)   [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S) Icon_minitimeVen 17 Sep 2010 - 3:43

Hôtel, Los Angeles, le lendemain :

Lilly se réveilla avec un mal de crane, mais beaucoup moins douloureux que celui qu’elle avait eu après
s’être saoulée après l’enterrement d’Eddie. Elle était allongée sur le coté gauche, et s’était exilée sur une extrémité du lit. Elle se retourna alors pour profiter de l’immense lit dont elle bénéficiait…
-Lilly : AHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ce hurlement réveilla Scotty, qui fut lui aussi paniqué de voir la personne avec laquelle il partageait le lit.
-Scotty : Lilly ???!!?!! Bon sang, crie moins fort, s’il te plait, j’ai mal a la tête…
-Lilly : Scotty, mais qu’est-ce que tu fais dans ma chambre ?!!??!
-Scotty : Qui te dit que c’est ta chambre ??
-Lilly : Tu as l’habitude de te trimbaler avec une trousse de maquillage ??
Lilly désigna avec sa tête la table en face du lit. Scotty put constater la présence de rouge à lèvres, vernis à ongles, mascara, démaquillant.
-Scotty : Euh… Non.
-Lilly : Pourquoi est-on dans le même lit ?? Et nu ??
Scotty souleva légèrement le drap qui le recouvrait. Il était nu comme un vers.
-Scotty : Il faisait peut-être très chaud…
-Lilly : Oh Seigneur, je m’en rappelle… La soirée… Nous avons couché ensemble !!! Qu’est-ce qui nous a pris ??!? Qu’est-ce qui t’a pris de m’entrainer là-dedans ??
-Scotty : Hé !! D’après ce dont je me souviens, tu n’avais pas l’air de te plaindre !! Et en plus, on est dans ta chambre ! En tout cas, j’ai apprécié ce moment…
-Lilly : Moi aussi… Mais qu’est-ce que je raconte !?! Bon, il va falloir qu’on règle cette situation. Nous sommes collègues et ceci était… Ceci n’aurait jamais du arriver !
-Scotty : C’est pourtant arrivé…
-Lilly : Je pense qu’il vaudrait mieux que tu retournes dans ta chambre.
Scotty acquiesça. Il se leva et Lilly tourna la tête pour éviter de voir son collègue dans le plus simple appareil. Scotty se mit à la recherche de ses vêtements, qui étaient éparpillés dans tous les coins de la chambre, augmentant le malaise de Lilly, et le sien.



Aéroport international de Los Angeles :

Le malaise qui avait envahi les deux détectives ne s’était pas dissipé. Ils essayaient de toujours être séparés par une « distance de sécurité », qui dut être brisée dans l’avion car Lilly et Scotty étaient assis cote à cote. Peu avant le decollage :
-Lilly : Scotty… Ce qui est arrivé à Los Angeles…
-Scotty : … Reste a Los Angeles.
-Lilly: Ravie que nous soyons sur la même longueur d’onde.

Que dire du vol de retour ? Et bien, il fut très silencieux. Un silence pesant, ceci dit. En effet, Lilly et Scotty avaient toujours eu l’habitude de tenir de longues conversations lorsqu’ils voyageaient pour le boulot, par le passe. Et la, les seules conversations furent les suivantes :
-Scotty, tendant une friandise à Lilly : Tu veux un Twix ?
-Lilly, regardant la forme du Twix: Euh… Non merci.
Puis, lorsque Lilly regardait à travers le hublot les nuages défiler :
-Lilly : Ces nuages sont immenses…
-Scotty, regardant : Oui…
Un immense nuage apparut soudain. Il avait une forme assez particulière. Il ressemblait… A une statue de la Grèce antique représentant une silhouette féminine allongée sur un lit de princesse. A la vue de ce
nuage, Lilly ferma le plus vite possible le hublot tandis que Scotty tourna la tête pour contempler le couloir qui séparait les rangées de sièges.



De retour a Philadelphie, ce sentiment de gêne persista. Kat, Nick, Will et John remarquèrent que leurs collègues avaient un comportement inhabituel vis-à-vis de l’autre. Ils évitaient de se regarder en face. Un jour, alors que John discutait avec Lilly en marchant dans le couloir, ils étaient tombes sur Scotty. Plus exactement, Scotty était face a Lilly, et donc, ils se bouchaient le passage mutuellement. Chacun s’écarta pour laisser passer l’autre, mais a quatre reprises, ils se retrouvèrent a nouveau en face, sous le regard amuse de John.
Lilly en avait marre que cette gêne les affecte dans leur travail et avait décidé d’avoir une conversation avec Scotty sur ce problème. Elle l’entraina dans une salle d’interrogatoire.
-Lilly : Il faut que nous parlions de Los Angeles…
-Scotty : Je croyais que ce qui s’était passe à Los Angeles devait rester à Los Angeles…
-Lilly : Je ne reviendrai pas sur cette nuit, mais sur les conséquences qu’elle a sur notre travail, sur notre relation de coéquipiers. Nous ne sommes plus aussi… Euh… Efficaces qu’avant. On n’arrive plus à se retrouver tous les deux dans la même pièce sans être gêne ! Il faut que nous fassions des efforts pour dépasser cela. Nous sommes adultes. Cette nuit était une erreur due au champagne.
-Scotty : Oui… Je ne sais pas ce qui nous a pris… Tu as raison, nous devons rester professionnels. Nous devons oublier cette nuit.
-Lilly : Oui. Je n’aimerais pas a avoir à changer de coéquipier. Tu es le meilleur avec qui j’ai bosse.
-Scotty : Moi non plus, je ne veux pas changer de coéquipier… Bon, et bien, je te propose de repartir à zéro… Je suis l’inspecteur Scotty Valens.
Scotty tendit la main droite vers Lilly.
-Lilly : Enchantée. Moi, c’est Lilly Rush.
Ce tête à tête fut bénéfique pour nos deux inspecteurs qui retrouvèrent leur complicité et efficacité ante Los Angeles.



Devant le poste de police, quelques semaines plus tard :

Scotty et Lilly se dirigeaient vers le poste quand ils aperçurent un pilote de ligne vêtu de son uniforme. C’était Stanislas Dorwell. Il vit les détectives et leur sourit.
-Lilly : Que pouvons-nous faire pour vous, monsieur Dorwell ?
-Stanislas : En fait, j’étais venu vous remercier d’avoir arrêté le meurtrier de mon frère. Vous avez tenu votre promesse, inspecteur Rush. « On ne s’arrêtera pas avant de l’avoir arrêté ».
-Lilly : En effet, telle est notre devise.
-Stanislas : J’étais également venu pour une autre raison… Cela n’a pas été facile pour moi… Je suis de nature timide… Mais… Accepteriez-vous de diner avec moi, inspecteur Rush ?
Lilly était loin d’imaginer une telle demande, elle était prise au dépourvu.
-Lilly : Euh… C'est-à-dire que… J’ai pas mal d’affaires à régler…
Lilly n’avait pas menti. Elle avait en effet beaucoup de boulot qui l’attendait. Le sourire sur le visage de Stanislas sembla disparaitre. Scotty décida d’aider sa collègue.
-Scotty, a Stanislas : Mais elle va accepter !
Lilly regarda Scotty, n’en revenant pas qu’il ait accepte pour elle.
-Scotty : Tu sais Lilly, tu n’as qu’à me filer tes affaires. Je les réglerai pour toi.
-Lilly : Tu es sur ??
Elle espérait sincèrement qu’il changerait d’avis. Ce ne fut pas le cas.
-Scotty : Evidemment ! Tu n’as qu’à m’expliquer ce qu’il faut que je fasse.
Cette proposition d’aide de Scotty redonna de l’espoir à Stanislas.
-Stanislas : Que dites-vous d’un diner demain soir ?
-Lilly, ne pouvant plus refuser : Avec plaisir !



Poste de police, salle des archives, un peu plus tard :

Kat était en train de ranger un carton quand elle fut rejointe par Scotty qui devait ranger un rapport dans un carton. Il était de très bonne humeur.
-Kat : Qu’est-ce qui t’a mis de si bonne humeur ?
-Scotty : Je viens d’accomplir une bonne action aujourd’hui !
-Kat : Ah, toutes mes félicitations ! Tu as sauve la vie de quelqu’un ?
-Scotty : J’ai aide Lilly à accepter un rencart…
-Kat : Oh, c’est tout à ton honneur. Qui est l’heureux élu ?
-Scotty : Stanislas Dorwell, le frère de…
-Kat : NONNNN !!!!!!!!!!!!! CATASTROPHE!!!!!!!!!!!
Scotty fit un bond en arriere.
-Scotty : Kat !?!!? Enfin, mais qu’est-ce qui te prends de hurler comme ca??!
-Kat : Pourquoi lui ??
-Scotty : Mais qu’est-ce que Dorwell t’a fait ??
Kat raconta alors à Scotty la prédiction de madame Kayla. A la fin, Scotty rigola.
-Scotty : Kat, je ne savais pas que tu étais si superstitieuse… C’est une diseuse de bonne aventure ! Elle aurait pu dire n’importe quelle lettre. « S », « D », « P » … Ou même « N », mais cela ne signifie pas qu’il s’agisse de Nick…
-Kat : Dis-moi la vérité. Tu es sur que Lilly ne t’a pas déjà raconte cette histoire ?
-Scotty : Non, pourquoi ?
-Kat : C’est fou ce que vous pouvez vous ressembler… En tout cas, moi je dis que cet homme au « S » ne doit pas être Stanislas Dorwell.
Kat lança un regard furtif à Scotty.
-Scotty : Lilly et moi sommes très proches, mais ce n’est qu’une profonde amitié…
-Kat : C’est vraiment fou a quel point vous pouvez dire la même chose…



Dans un restaurant huppe de la ville, le lendemain soir:

En venant chercher Lilly chez elle, Stanislas resta bouche bée quand la jeune femme lui ouvrit la porte. Elle était magnifique dans sa robe bleue. Lilly prit peur en voyant son expression : elle avait peut être exagéré sur sa tenue. Stanislas la rassura et lui répondit qu’elle serait la femme la plus élégante du restaurant. Lilly constata que Stanislas était lui aussi ravissant dans son costume. Il lui offrit un bouquet de fleurs, puis l’emmena dans un restaurant huppe de la ville. Le diner fut riche en conversations et fous rires. Ils parlèrent de leur enfance pas toujours joyeuse. Stanislas avait perdu sa mère jeune, à cause d’un cancer. Il avait dix ans et l’avait vu dépérir petit à petit. Ensuite, ce fut le tour de son frère, et cette nouvelle tragédie avait fatalement affaibli le cœur de son père. Lilly lui confia le fait que sa mère était alcoolique, qu’elle oubliait parfois de nourrir ses filles, et que son père était parti quand Lilly était petite. Ils parlèrent de leur boulot. Puis à un moment, Lilly faillit sortir une bourde. En effet, ils étaient en train de parler de la chose la plus folle qu’ils avaient faite, et pour une raison inconnue, Lilly faillit répondre du tac au tac « J’ai couche avec mon collègue ». Heureusement, elle se retint avant qu’il ne soit trop tard : qu’aurait pense Stanislas d’elle en sachant cela ? Apres le diner, Lilly et Stanislas se promenèrent dans la ville. Ils tombèrent sur un magasin de maquettes et modèles réduits. La vitrine était remplie de maquettes d’avion. Stanislas expliqua à Lilly l’historique de chaque avion, avec une telle passion. Lilly sut qu’ils partageaient un autre point commun, en plus d’avoir connu des tragédies dans leur enfance : ils étaient passionnes par leur boulot. Stanislas finit son expose en lui disant que si elle le souhaitait, il lui montrerait sa collection personnelle. Lilly fut surprise de s’entendre dire : « Et si vous me la montriez ce soir ? ». Un peu plus tard, Lilly visitait la maison de Stanislas. La décoration était sobre, un peu comme l’intérieur de l’appartement de Lilly. Stanislas l’emmena à l’étage, dans une pièce ou se trouvaient ses avions. Ils passèrent devant deux chambres vides. Lilly demanda quel en était leur usage. Stanislas répondit qu’il n’avait pas assez de meubles pour les remplir. Ils arrivèrent dans la salle des avions. Il y en avait beaucoup, de toutes les époques. Lilly était impressionnée.
-Stanislas : Vous devez me prendre pour un dingue…
-Lilly : Pas du tout. Vous êtes tout simplement passionné… Cette collection est magnifique…
-Stanislas : Vous aussi, vous êtes passionnée par votre travail.
-Lilly : Oui, mais ce serait glauque d’entretenir chez moi une collection des dossiers des affaires que j’ai résolues…
-Stanislas : Oui, en effet.
-Lilly, regardant un avion construit à l’époque de la seconde guerre mondiale : Je suppose qu’il ne fallait pas avoir le mal de l’air…
-Stanislas : C’est juste… Ni avoir mangé un hamburger-frites avant le décollage… Il fallait aimer les sensations fortes… Qu’en est-il de vous, Lilly ? Etes-vous amateur de sensations fortes ?
-Lilly : Et bien, dans un sens, j’en ai expérimentées, sans l’avoir voulu… Je me suis fait tirer dessus, lors d’une prise d’otages, puis j’ai failli mourir noyée coincée dans ma voiture après qu’un fou m’ait fait sortir de la route pour m’enterrer dans une rivière…
-Stanislas : Ouah…
-Lilly : Comme vous le dites…
-Stanislas : Alors, cela vous dirait de voler a bord d’un appareil de ce genre ? J’en possède un.
-Lilly : Ce sera plus agréable que mes sensations fortes précédentes.


Stanislas raccompagna Lilly chez elle. Elle s’allongea dans son lit. Lilly appréciait de plus en plus Stanislas Dorwell. Il lui avait sorti le grand jeu : bouquet de fleurs, restaurant huppé avec petit intermède musical pendant le diner, bouteille de champagne français. Cependant, il n’était pas l’un de ces hommes beaux parleurs qui vous sortent le grand jeu mais qui s’avèrent par la suite ne vous prêter aucune attention sincère et qui ne cherchent qu’a vous entrainer dans une chambre. Lui, était gentil, doux et sensible, un peu comme Scotty, pensa Lilly.


De son coté, Scotty repensait à sa conversation avec Kat. Non, c’était ridicule. Lilly et lui étaient de très bons amis… Dans ce cas, pourquoi les images de cette nuit à Los Angeles avaient-elles refait surface alors qu’il regardait un match de football américain a la télévision ? Il avait dit qu’il fallait oublier cette nuit, mais pour être franc, il ne l’avait pas oubliée. Il se souvenait de chaque moment, en détail. Il avait beau se dire que c’était le champagne qui avait été à l’origine de cette nuit, mais ce n’était pas l’exacte vérité. Certes, Lilly et lui avaient bu. Mais ils n’étaient pas non plus ivres morts au point de ne plus se souvenir de ce qu’ils avaient fait la veille au réveil. Ils étaient conscients de ce qu’ils étaient en train de faire au moment ou ils le faisaient, du moins, c’était le cas pour lui. Cette nuit devait avoir une signification. Mais peut-être qu’il se faisait des illusions.


Quelque part en Pennsylvanie :

Le weekend d’après, Stanislas avait emmené Lilly dans un aérodrome, a une dizaine de kilomètres de Philadelphie. Il lui fit découvrir son avion, un Stearman rouge, un biplan, biplace (les places étaient alignées l’une derrière l’autre), avec hélice. Lilly était impressionnée par la taille de l’avion. Il n’y avait pas de toit recouvrant les places : le pilote et le passager volaient la tête dans les nuages, au sens strict du terme. Lilly et Stanislas portaient des blousons de cuir de pilote (Stanislas en avait prêté un à Lilly). Stanislas aida Lilly à se glisser dans le cockpit de devant, puis a mettre sa ceinture et son casque. Ensuite, il se mit dans derrière Lilly.
Lilly adorait ce voyage dans les airs. Elle se sentait comme une gamine qui s’amuse. Stanislas fit quelques loopings, Lilly en était encore plus ravie. Le seul inconvénient du vol était qu’il fallait parler fort dans le casque pour que l’autre puisse entendre.
-Stanislas : Alors ? Tout va bien ?
-Lilly : C’EST GENIAL !! J’ADORE !!
-Stanislas : Ca s’entend !!
-Lilly, regardant les plaines s’étendre a l’infini : La vue est magnifique d’ici !!
-Stanislas : Je suis tout à fait d’accord !! Je te passe les commandes ?
- Lilly, moins enthousiaste : Ce n’est pas un peu dangereux ??
-Stanislas : Ne t’en fais pas, s’il y a un problème, je reprends les commandes. Tu n’as qu’à tenir le manche et le manipuler comme tu veux, sans brusquer.
Lilly se cramponna au manche. C’était à la fois super excitant et stressant. Puis elle effectua une manœuvre, à savoir faire tourner l’avion sur lui-même. Lilly et Stanislas se retrouvèrent la tête en bas le temps d’un tour.
-Lilly : YEAHHH !!!!!!!!!
-Stanislas : Pas mal, pour une débutante !!!!


De retour au sol :
Stanislas aida Lilly à descendre. Elle était encore émerveillée par son voyage.
-Lilly : Merci beaucoup pour cette ballade, Stan… C’était super…. Je pense que je devrais faire ca plus souvent…
-Stanislas : Si tu me le permets, je pourrais être ton accompagnateur…
-Lilly : Je n’en voyais pas d’autre…
-Stanislas : Je pourrais même t’apprendre à piloter. Tu pourrais passer ton brevet…
-Lilly : Allons-y doucement… Dis, et si tu venais diner chez moi ?
-Stanislas, avec un sourire : Avec plaisir.


Apres le diner, Stanislas aida Lilly à débarrasser la table et à faire la vaisselle. Ensuite, Stanislas dit au revoir à Lilly devant sa porte.
-Lilly, lui rendant le blouson : Merci de me l’avoir prêté.
-Stanislas : Non, garde-le, pour les prochains vols.
-Lilly : D’accord. Merci.
-Stanislas : Merci pour ce diner.
Stanislas et Lilly étaient en face l’un de l’autre. Stanislas sembla hésiter un moment, puis il commença à avancer lentement son visage et embrassa Lilly. Apres le baiser, Lilly le regarda, pensive, avant de dire :
-Lilly : Et si tu restais avec moi cette nuit ?
Un énorme sourire s’afficha sur le visage de Stanislas.



Philadelphie, quelques jours plus tard :

Lilly et Scotty surveillaient un suspect à Fishtown. Ils patientaient dans leur voiture. Scotty était le conducteur.
-Scotty : On ne peut pas dire qu’il bouge beaucoup, ce Harris…
-Lilly : N’exagère pas. Il est allé au supermarché…
Son portable sonna. Lilly prit l’appel.
-Lilly : Ah, salut, Stan !... Je suis au boulot… Non, je suis en mission de surveillance. Et toi ? Ton vol s’est bien passé ?... Je pense que je vais finir tard, ce soir… Si tu veux, oui, je peux passer chez toi, mais je ne voudrais pas te déranger… Ah, ok… Oui, c’est toujours bon pour ce weekend… Allez, à ce soir.
Elle raccrocha.
-Scotty : Est-ce que ce Stan est Stanislas Dorwell ?
-Lilly : Oui.
-Scotty : Et tu l’appelles déjà Stan ? Vous êtes devenus très proches…
-Lilly : Il revient de Moscou. Il est sous le coup du décalage horaire…
-Scotty : Des projets pour le weekend ?
-Lilly : On va voler. Stan possède un avion… Tu devrais essayer, c’est très excitant…
-Scotty : Je n’en doute pas.
-Lilly : Et toi, des projets pour ce weekend ?
-Scotty : Je peux peut-être m’essayer au saut en parachute…
Lilly sourit. Quant à Scotty, il jalousa intérieurement Stanislas et regretta d’avoir aidé Lilly à diner avec lui.


Le premier Jeudi du mois arriva très vite. Lilly était avec Stanislas depuis deux mois, et il n’a y avait aucun nuage a l’horizon. Stanislas et elle s’entendaient si bien. Lilly avait approfondi les joies du pilotage, sous le regard fier de Stanislas. La joie de la jeune inspectrice n’avait pas échappé à ses collègues et a son père. Elle décida finalement de l’amener avec elle au premier Jeudi. Tout le petit monde était réuni autour d’une table ronde. Lilly n’était pas la seule à être accompagnée. Kat était avec Curtis, et eux aussi, nageaient dans le bonheur et Veronica, la fille de Kat, adorait Curtis. Ce dernier avait la particularité de ne pas se prendre au sérieux alors qu’il exerçait une fonction haut placée. Alors que certains substituts du procureur étaient arrogants et prétentieux, Curtis était toujours souriant, bienveillant et possédait un grand sens de l’autodérision.
-Curtis : Nous faisons un métier stressant, nous voyons des horreurs tous les jours, alors moi je dis qu’il faut savoir se détendre et de temps en temps, extérioriser toutes ces choses néfastes par une petite blague, ou si on n’est pas doué pour les blagues, s’investir dans une activité… Sinon, on va finir déprimé…
-Nick : Je suis tout à fait d’accord avec vous…
-Kat, taquinant Nick : Je te verrais bien faire du tango, Nick…
-Nick : Te moques pas de moi. Je peux très bien danser si je veux…
-Will : Je ne sais pas si la serveuse du Cooky’s serait de cet avis… Oui, Nick a dansé avec cette serveuse et il lui a écrasé le pied…
-John : Aie… Pauvre fille… Elle n’a pas fini à l’hôpital, j’espère…
Tout le monde sourit.
-Curtis : Et le yoga, vous avez essayé ?
-John : Ma fille en fait et d’après elle, c’est très bénéfique… Je me suis d’ailleurs inscrit à un cours la semaine prochaine…
-Lilly : Stan et moi, nous pilotons… Enfin, plus exactement, je prends des cours de pilotage…
-Will : Est-ce que Lilly est une bonne élève, Stanislas ?
-Stanislas : La meilleure ! Elle est même très douée… Dommage qu’elle n’ait pas pu le faire plus tôt…
-Lilly : L’aviation aura manqué une pilote, mais heureusement que la police a bien voulu de moi.
-John : Dites, Scotty, ca va ? Vous n’avez presque rien dit depuis que nous sommes la.
-Scotty : Oh… Euh… Je suis un peu fatigué…
En réalité, Scotty n’était pas du tout fatigue. Il n’arrêtait pas de repenser a Los Angeles et avait fait plusieurs rêves dans lesquels il embrassait Lilly, lui préparait le petit déjeuner ou était a la place de Stanislas dans l’avion. Normalement, il devait être heureux pour elle. Mais il n’y arrivait pas. Que signifiait cette jalousie ? Etait-il en train de tomber amoureux de Lilly ?
-Lilly : Tu devrais vraiment faire du pilotage, Scotty.
-Scotty : Ouais… Un jour peut-être…

La soirée s’acheva et tout le monde partit. Stanislas était allé aux toilettes avant de rentrer avec Lilly. Cette dernière l’attendit à l’extérieur du Tavern. Alors que Scotty passait devant elle, elle l’arrêta.
-Lilly : Scotty, je voudrais te poser une question… J’ai remarqué que ces derniers temps, tu étais différent… Comment dire… Différent avec moi. Tu parais distant… C’est pas en permanence, ca vient et va… Mais ce soir, j’ai l’impression que tu étais mal à l’aise…
Evidemment que Scotty s’était senti mal a l’aise, surtout quand Lilly avait embrassé Stanislas. Mais Scotty ne pouvait pas répondre à Lilly qu’il n’arrêtait pas de penser à elle.
-Scotty : Lilly, je t’assure que tout va bien…
-Lilly : Tu me le promets ?
-Scotty : Bien sur ! S’il y avait un problème, je t’en parlerais illico…
Mensonge.
-Lilly : Dans ce cas, je crois que je me suis fait des idées…
Stanislas réapparut.
-Stanislas : Je suis revenu.
-Scotty, s’efforçant de sourire : Passez une bonne soirée. On se voit demain, Lilly.
-Lilly : A demain !



Maison de Stanislas Dorwell, le Lundi d’après, au matin :

Lilly se réveilla dans les bras de Stanislas. Elle regarda la montre. Elle s’était réveillée dix minutes avant l’heure ou l’alarme du réveil devait se déclencher. Stanislas se réveilla en même temps.
-Stanislas : Bonjour, ma chérie…
Il l’embrassa.
-Lilly : Bien dormi ?
-Stanislas : Toujours, quand tu es la…
-Lilly : Il va falloir que je me prépare…
-Stanislas : T’es obligée de partir ? Je me disais qu’on pouvait prendre un jour de congé…
-Lilly : Et pourquoi ?... Stan, qu’est-ce que tu es en train de faire, coquin ?
Stanislas venait de serrer Lilly dans ses bras et la couvrait de baisers.
-Stanislas : On pourrait continuer ce qu’on a fait hier…
-Lilly : Je voudrais bien, mais j’ai un boulot, et toi aussi… Allez, enlève tes mains.
Lilly se leva et mit un peignoir.
-Stanislas : Je peux passer à ton bureau ? Pour te dire au revoir avant mon vol ?
-Lilly : Passe a l’heure du déjeuner.


A l’heure du déjeuner, Lilly retrouva Stanislas. Celui-ci avait apporté des sandwiches. Le couple s’installa sur un banc et mangea. Pendant le repas, Stanislas parla :
-Stanislas : Lilly, il y une chose dont j’aimerais parler…
-Lilly : De quoi s’agit-il ?
-Stanislas : Je voudrais que tu viennes t’installer chez moi.
Lilly s’arrêta de manger.
-Lilly : M’installer chez toi ?? Tu es sur ??
-Stanislas : Je voudrais que tu fasses partie de ma vie…
-Lilly : Parce que ce n’est pas le cas depuis deux mois ?
-Stanislas : Je veux dire que je veux qu’on arrête de squatter la maison de l’autre à tour de rôle… Je veux vivre avec toi… Tu te souviens de ce que je t’avais dit a propos des deux chambres vides ?
Lilly acquiesça.
-Stanislas : J’ai menti. Elles sont vides parce qu’en réalité, je les ai réservées pour mes futurs enfants…
« Comme c’est trop mignon » se dit Lilly.
-Stanislas : Je désire plus que tout faire le plus long chemin possible avec toi Lilly… Je t’aime.
-Lilly : Stan… Je…
-Stanislas : Je n’attends pas une réponse tout de suite. Essaye d’y réfléchir pendant que moi j’amènerai un Boeing en Europe, d’accord ?
-Lilly : J’y réfléchirai.


Lilly passa les trois jours suivants à réfléchir à la question. Voyait-elle un avenir avec Stanislas ? Pourquoi pas ? Stanislas était un homme avec un si grand cœur et elle se sentait bien avec lui. Sa décision fut prise : elle accepterait la proposition de Stanislas.
A son retour, Stanislas fut heureux de voir Lilly chez lui, et encore plus heureux quand il vit les valises qu’elle avait apportées, et ses chats. Ils fêtèrent l’évènement.
Ensuite, Lilly annonça à Scotty la nouvelle le lendemain. Scotty en eut le cœur serré, mais la félicita. Puis Lilly et Stanislas organisèrent un barbecue pour fêter le 4 Juillet. Ils invitèrent leurs amis et collègues.
Lilly venait d’apporter des steaks et saucisses dans le jardin. Nick se porta volontaire pour les cuire sur le barbecue. Stanislas était parti acheter d’autres vivres. Il revint avec un gâteau à la framboise.
-Stanislas : Je n’ai pas pu résister à ce gâteau…
A ce moment la, Scotty fit son apparition, avec une bouteille de champagne.
-Scotty : Dis donc, on dirait que quelqu’un te veut du mal, Lilly.
Stanislas ne comprit pas cette phrase. Scotty expliqua, en montrant le gâteau.
-Scotty : Lilly est allergique à la framboise… Elle ne vous l’a pas dit ? (Notes de l’auteur : j’ai totalement inventé cette allergie).
Stanislas réagit soudain.
-Stanislas : Oh non… J’avais oublié… Je suis désolé, Lilly…
-Lilly : Ce n’est pas grave. C’est l’intention qui compte…
Lilly était étonnée que Scotty se soit souvenu de ce détail. Elle lui avait révélé son allergie il y a quoi, quatre ans, lors d’une pause déjeuner, alors qu’elle l’avait dit a Stanislas lors de leur troisième rendez-vous.



Poste de police, quelques jours plus tard :

Lilly, Scotty, Kat, Nick et Will travaillaient à leur bureau quand une femme, la soixantaine, arriva. Elle s’adressa à Lilly.
-Femme : Excusez-moi, inspecteur, suis-je bien au service des affaires classées ?
-Lilly : Oui madame. Je suis l’inspecteur Rush.
-Femme : Je m’appelle Rita Slowan. Enchantée.
Rita serra la main de Lilly. Rita regardait Lilly en fronçant les sourcils.
-Lilly : Tout va bien, madame ?
-Rita : Il me semble que je vous ai déjà vue quelque part…
-Lilly : Pardonnez-moi, madame, mais je ne crois pas vous avoir vue…
Rita aperçut alors Scotty. Ce fut comme une révélation. Elle regarda à nouveau Lilly.
-Rita : Mais si, je m’en souviens ! Vous étiez à l’hôtel Lagoon, à Los Angeles, il y a quelques mois ! Je me souviens bien de vous, je vous ai rencontrée à l’ascenseur… Sauf que vous, vous ne nous avez pas vus, mon mari et moi… Vous étiez trop occupés à vous embrasser…
Elle pointa son index alternativement sur Lilly et Scotty
-Lilly, parlant d’une voix anormalement aigue et forte: ET SI JE VOUS PROPOSAIS DU CAFE ?
Mais c’était trop tard. La bombe avait déjà explosé. Kat, Nick et Will avaient interrompu leur activité et dévisageaient Lilly et Scotty.
-Lilly : Allons dans la salle de repos, madame Slowan !!
Les deux femmes s’éclipsèrent. Scotty se sentait tellement mal à l’aise. Ses collègues le fixaient des yeux. Il avait l’impression d’être scanné aux rayons X.
-Nick : Tu n’aurais pas quelque chose à nous communiquer, par hasard ??
-Scotty : La seule chose que j’ai à te communiquer est que je dois aller dans la salle des archives.
Apres que Scotty fut parti.
-Will : Je comprends maintenant pourquoi ils étaient si bizarres, à leur retour de L.A…
-Kat : Un simple baiser ne peut pas retourner une personne a ce point la… A mon avis, il s’est passé plus qu’un baiser…
-Nick : Vous pensez qu’ils ont couché ensemble ??
-Will : Possible…


Rita Slowan, elle aussi, habitante de Philadelphie, avait relancé une enquête. Mais sa révélation avait également réinstauré ce malaise entre Lilly et Scotty (et c’était reparti pour les regards évitant l’autre, les silences pesants), d’autant plus que leurs collègues étaient au courant pour le baiser, mais pas pour la suite. Mais Lilly et Scotty se doutaient bien que leurs équipiers pensaient qu’il y avait eu plus qu’un baiser. Ceci provoqua des réactions étranges chez Lilly. Elle fit plusieurs rêves dans lesquels elle revit cette nuit à Los Angeles. Et parfois, il lui était arrivé de transformer Stanislas en Scotty lorsqu’ils dinaient ensemble. Elle aurait voulu tout effacer, mais c’était impossible, elle se souvenait de chaque minute. Elle n’avait pas oublié alors qu’elle s’était promis d’œuvrer dans ce but. Pour sa part, Scotty continuait à penser à Lilly. Il n’en pouvait plus. Il fallait qu’il lui en parle. Mais comment ? Et surtout, quelles en seraient les conséquences ? Kat, Nick et Will avaient tenté d’en savoir un peu plus, mais ils s’étaient fait renvoyer sur les roses à plusieurs reprises par une Lilly et un Scotty irrites et finirent par ne plus en parler devant eux, ce qui ne les empêchaient pas d’en parler quand les chats étaient ailleurs. Et puis un beau jour, Scotty se lança et amena Lilly dans une salle d’interrogatoire.
-Scotty : Lilly, il faut qu’on parle. De Los Angeles.
-Lilly, catégorique : Non !!
-Scotty : Oh que si !!
Lilly voulut partir, mais Scotty se plaça devant elle.
-Lilly : Nous n’avons rien à nous dire…
-Scotty : Peut-être que toi, tu n’as rien à me dire, mais moi, si. J’ai essayé de suivre ton conseil. D’oublier cette nuit. Mais cela m’est impossible. J’y pense tous les soirs…
-Lilly : Nous avions bu…
-Scotty : Nous n’étions pas bourrés. Nous savions ce que nous faisions. Nous le voulions. Moi, aussi bien que toi. Ne me dis pas que tu ne le voulais pas… Ce serait mentir. Et il n’y a pas que cette soirée a Los Angeles qui hante mon esprit. Je me souviens également de ce petit déjeuner que je t’ai fait…
-Lilly : Qu’essayes-tu de me dire ??
-Scotty : Je n’arrête pas de penser à toi, Lilly.
-Lilly : Alors arrête.
-Scotty : Tu crois que c’est facile ?? Ne me dis pas que tu n’as pas repensé a cette nuit une seule fois.
-Lilly : Je… Un conseil, Scotty : oublie cette nuit, oublie-moi, c’est mieux… Pour tout le monde.
-Scotty : Tu penses vraiment que ce sera mieux ?
Lilly esquiva la question et partit.


Le malaise entre les deux détectives persistait, mais heureusement, cette conversation n’avait pas dégradé la situation, enfin, pas encore. Scotty dut se résoudre à suivre le conseil de Lilly, a savoir l’oublier. Ses tentatives furent désastreuses. Tout d’abord, il rencontra une jeune femme intelligente, cultivée. Elle était ingénieur en informatique. Scotty et elle avaient accroché. Malheureusement, au moment où ils étaient sur le point de passer à l’action, l’image du baiser dans l’ascenseur revint à l’esprit de Scotty sans qu’il s’y attende, provoquant un blocage total. La relation ne dura pas. Ensuite, il rencontra une secrétaire médicale. Mais elle partit après leur troisième rendez-vous, au petit matin : Scotty avait marmonné le nom de Lilly pendant qu’il rêvait. Par moments, il en voulait à Lilly, par d’autres, il maudissait le jour où il l’avait envoyée diner avec Stanislas.
Du coté de Lilly, sa conversation avec Scotty dans la salle d’interrogatoire était restée gravée dans sa mémoire. Pourquoi avait-il fallu qu’il lui dise qu’elle hantait son esprit ? Pourquoi avait-il fallu qu’il dise les quatre vérités, à savoir que tous les deux étaient parfaitement en possession de tous leurs moyens intellectuels lors de cette nuit ? Qu’ils l’avaient voulu ? Qu’ils avaient aimé ? Que malgré tout, cette nuit les avait suivi jusqu'à Philadelphie ? Lilly en voulait à Scotty. Elle luttait. Elle devait y mettre un terme. Elle était avec Stanislas, maintenant. Elle devait l’aimer.
Lilly était dans la cuisine, elle s’était réveillée en plein milieu de la nuit, encore une fois, perturbée par les événements. Stanislas la surprit.
-Stanislas : Lilly ? Qu’est-ce que tu fais ?
-Lilly : Je n’arrivais pas à dormir.
-Stanislas : Cela fait plusieurs nuits que tu n’arrives pas à dormir. Des soucis ? Tu sais que tu peux tout me dire… Cela a un rapport avec Valens ?
Lilly fut surprise que Stanislas ait pu deviner.
-Stanislas : J’ai remarque que vous étiez bizarres… Il t’a fait quelque chose ?
Lilly devait intervenir avant que Stanislas ne se mette à imaginer que Scotty était le fautif et se venge... Elle devait être honnête avec lui, et puis de toute façon, il risquait de l’apprendre au poste, par ses collègues.
-Lilly : En fait… Il s’est passe un truc… Entre Scotty et moi…
Lilly lui raconta l’histoire de Los Angeles. Elle s’était attendue a ce que Stanislas la regarde avec dégout, lui gueule dessus, la chasse de sa maison, mais il ne fit rien de tout cela. Il se contenta de dire :
-Stanislas : Ah… Quelle histoire. Bon, bah, je te remercie de me l’avoir dit.
-Lilly : Quoi ?? C’est tout ce que cela te fait ? Tu n’es pas censé réagir plus violemment ?? Je viens de t’annoncer que j’ai couché avec mon collègue.
-Stanislas : J’ai bien entendu. Mais cela s’est passe avant notre premier rendez-vous… Techniquement, tu ne m’as pas trompé… Nous n’étions pas ensemble… Je n’ai aucune raison de t’en vouloir… Mais je comprends qu’une telle histoire puisse te bouleverser… Rassure-moi, aujourd’hui, il n’y a rien entre vous deux ?
-Lilly : Rien du tout !
-Stanislas : Ce genre d’histoire laisse des traces, forcement. Cela va affecter votre relation de coéquipiers, mais cela va passer… Enfin je l’espère pour vous, parce que sinon, il faudra que vous vous sépareriez. Bon, je remonte me coucher.
-Lilly : D’accord. J’arrive tout de suite.
Stanislas n’avait pas tort. Cette histoire avait profondément affecté sa relation avec Scotty. Mais la pilule allait-elle passer ?



Poste de police, quelques semaines plus tard :

Pendant les semaines qui suivirent, la relation entre Scotty et Lilly s’était malheureusement détériorée. Scotty avait voulu avoir une nouvelle discussion avec Lilly qui avait refusé tout net. Scotty était ulcéré que Lilly ne veuille pas admettre que cette nuit à Los Angeles avait une signification. Qu’un lien particulier s’était formé entre eux, lien, sentiment qu’ils ne pouvaient nier et ignorer. Lilly était ulcérée que Scotty veuille à nouveau remettre ce genre de discussion sur le tapis alors qu’elle fréquentait Stanislas. Scotty pouvait avoir un tel culot, parfois. En plus, c’est lui qui l’avait poussée dans les bras de Stan ! Elle avait maintes fois répété qu’il fallait oublier Los Angeles. Toutefois, elle fut incapable de nier que cette nuit n’avait rien représenté pour elle. Scotty avait fini par jeter l’éponge, mais pas sa frustration et colère que Lilly lui rendit. Les discussions entre eux devenaient de plus en plus tendues, avec quelques piques et à chaque fois qu’ils se trouvaient dans la même pièce, on avait l’impression que la température avait subitement chuté de quinze degrés. Un exemple de discussion tendue : ce matin, Scotty arriva au bureau après Lilly, Kat, Nick et Will qui étaient déjà en train de travailler à rédiger des rapports. Lilly cherchait quelque chose dans son tiroir.
-Scotty : Bonjour tout le monde.
Scotty n’accorda même pas un regard à Lilly. Celle-ci ne fit rien non plus.
-Scotty : Alors, qu’est-ce que vous avez fait de beau hier ?
-Will : Je suis allé diner avec mon neveu.
-Nick : Et moi j’ai regardé la télé. Et toi, Scotty ?
-Scotty : Idem. Kat?
-Kat: Curtis et moi sommes allés au cinéma… Et on y a rencontré Lilly et Stanislas…
-Scotty : Hum… Une nuit que Curtis et toi ne comptez pas oublier…
Il tourna la tête en direction de Lilly. Kat ne comprit pas le sens de cette phrase. Lilly, saisissant parfaitement le sous entendu, sortit de son tiroir et fusilla Scotty du regard. Elle parla avec un ton désagréable.
-Lilly : Au moins, j’étais avec quelqu’un, hier…
Scotty poursuivit, sur le même ton.
- Scotty : Etre avec quelqu’un, ca ne t’arrive pas souvent…
Scotty faisait référence a la vie sociale de Lilly qui pendant très longtemps, avait été quasiment inexistante.
-Lilly : Au moins, moi, ca dure.
Lilly faisait référence aux relations de Scotty qui n’étaient pas connues pour leur longévité.
Scotty lança un regard noir à Lilly puis dit :
-Scotty : Je vais prendre un café.
Il s’en alla et claqua la porte de la salle à manger. Lilly, quant à elle, ne put rester à son bureau. Elle ferma le tiroir violemment et quitta le service. Les trois détectives restants étaient bouche bée, encore
sous le choc des méchancetés que s’étaient lancés Lilly et Scotty.
-Nick : Ok… La, c’est officiel : la situation est extrêmement grave.

John Stillman avait bien remarqué la tension entre Lilly et Scotty, mais il n’était pas intervenu, pensant qu’il s’agissait surement d’un désaccord entre collègues qui finirait par se dissiper. Combien de coéquipiers avaient boudé a cause d’une divergence… Cependant, Stillman comprit qu’il ne s’agissait pas d’un simple désaccord et appela les deux personnes concernées pour éclaircir la situation, en fin de matinée. Scotty et Lilly arrivèrent et John demanda à Scotty de fermer la porte.
-Lilly : Vous vouliez nous voir, chef ?
-John : Y a-t-il un problème dont vous souhaiteriez me parler ?
-Scotty : Un problème, chef ??
-John : Oui, Scotty. Un problème qui vous affecte tous les deux depuis quelque temps. Je dirais même qu’un aveugle sentirait qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Certains de vos collègues, pas ceux des affaires classées, m’ont fait part de votre irritabilité, envers eux, mais aussi envers vous et envers les témoins… Sans oublier les regards assassins que vous vous lancez lors des interrogatoires, surtout ceux ou les interroges se mettent à parler de leurs erreurs, de leur amour perdu.
-Lilly : Je vous assure qu’il n’y a aucun problème entre Scotty et moi, chef.
-John : Vous en êtes surs ?
Scotty : Absolument.
-John : Je vous conseille de régler ca au plus vite, sinon je serais obligé de vous séparer.
Lilly et Scotty sortirent. Nick et Will les regardèrent et Lilly ainsi que Scotty leur lancèrent des regards noirs avant de quitter le service.
-Nick : Ils n’avaient pas l’air content…
-John : Nick, Will ! Je peux vous voir ?
John avait un regard qui signifiait « Dans mon bureau illico ». Will et Nick se dépêchèrent. Une fois dans le bureau de John.
-John : Je veux que vous me disiez la vérité, messieurs, aussi terrible soit-elle. Je veux savoir ce qui s’est passe entre Lilly et Scotty.
Will et Nick se regardèrent, avant de se lancer. Quant à Lilly et Scotty, ils ne s’adressèrent plus la parole de la journée, malgré l’avertissement de leur chef.


Cependant, John assista à une scène bien étrange le lendemain après-midi. Il se trouvait avec Lilly dans la salle d’observation tandis que Scotty interrogeait un témoin, une jeune femme qui profita de ce tête à tête pour draguer ouvertement Scotty.
-Femme : Je ne savais pas qu’il y avait d’aussi beaux Latinos chez les flics…
-Scotty, souriant : N’essayez pas de me complimenter pour esquiver mes questions, Clara…
-Clara : Vous savez, je suis seule… Et je pense que nous pouvons accrocher…

Dans la salle d’observation :
Lilly ne comprit pas ce qui lui arrivait. En voyant cette scène devant elle, elle éprouva une sorte de jalousie. Elle regardait intensément Scotty.
-Lilly : Pour qui elle se prend, celle-là ?? Elle ne pourrait pas répondre tout simplement aux questions, comme tout le monde ??
-John : Calmez-vous, Lilly… Qu’est-ce que Clara Granger vous a fait ?
-Lilly : Elle est en train de draguer Scotty !! On ne drague pas un inspecteur quand on se fait interroger par lui !! Cela ne se fait pas, chef !!

Retour a la salle d’interrogation :
-Scotty : Désolé, Clara. Je suis sur que nous pourrions accrocher, mais je ne peux pas…
-Clara : Ok, j’ai pigé. Vous avez déjà une petite amie…
-Scotty : C’est complique… J’aimerais bien… Mais elle est inaccessible…
-Clara : Si vous l’aimez réellement, alors elle est accessible… Persévérez…

De nouveau dans la salle d’observation :
-Lilly : Et maintenant, elle devient conseillère matrimoniale ?? La blague…
John ne savait pas quoi faire : rire ou demander à Lilly de se contrôler. De son coté, Scotty regarda en direction de la vitre sans tain. Son regard croisa celui de Lilly. Celle-ci fut troublée et partit.



Maison de Stanislas Dorwell :

Lilly crut qu’elle devenait folle. D’abord elle s’engueulait avec Scotty, puis l’ignorait royalement, et aujourd’hui, lorsqu’une femme avait tenté de le séduire, elle avait eu envie de lui rabattre son caquet. Lilly en vint à la conclusion qu’il fallait absolument qu’elle prenne des vacances. Ce fut Stanislas qui fut sa planche de salut. Il tenait dans sa main une brochure.
-Stanislas : Dis… Je me disais qu’on pouvait prendre des vacances… Il y a un hôtel à Aspen qui propose des tarifs intéressants, a condition qu’on réserve cette semaine…
-Lilly : Je suis partante ! On se prend deux semaines ?
Stanislas fit un grand sourire.



Poste de police, trois semaines plus tard :

En ce matin, Scotty et Will étaient allés interroger un témoin. Sur la route, Will, qui conduisait, remarqua que Scotty avait l’air ailleurs.
-Will : Scotty, tout va bien ?
-Scotty : Oui. Je regardais ce beau ciel bleu…
En réalité, Scotty pensait à Lilly. Elle était partie depuis cinq jours, mais elle lui manquait, malgré leur conflit. Il commençait à trouver leur comportement ridicule, et se promit de s’excuser auprès de Lilly pour sauver leur amitié, enfin, si c’était encore possible de la sauver.

Will se gara devant la maison recherchée. Les deux hommes sortirent de leur véhicule et arrivèrent devant la porte d’entrée. Scotty sonna. Pas de réponse. Il répéta l’opération et obtint le même résultat.
-Will : On dirait qu’il n’est pas la… Il est au chômage, il devrait être la…
Scotty se retourna. Il était dos face a la porte et regardait la maison d’en face. Will essayait de détecter une présence humaine dans la maison en regardant à travers une fenêtre.
-Will : J’arrive à voir que dalle…
-Scotty : On pourrait se renseigner auprès de ses voisins…
Un coup de feu retentit. Will se mit à couvert et sortit son arme. Il n’y eut qu’un coup de feu, suivi d’un bruit de porte qu’on défonce.
-Will : Il essaye de s’échapper par…
Will ne put dire « l’arrière » car ce qu’il venait de voir l’effraya.

Scotty était allongé a plat ventre, sur le sol, le dos ensanglanté. Le coup de feu avait troué la porte d’entrée. Will se précipita vers Scotty qui était encore conscient.
-Will : Tiens bon, mon vieux. (Il sortit son portable). Ici l’inspecteur Jeffries ! J’ai besoin d’une ambulance sur Fens Street ! Un officier est blessé ! Scotty, reste avec moi !!
Scotty tentait tant bien que mal de rester éveillé. Son seul regret fut de ne pas avoir pu s’excuser auprès de Lilly.



Dans un hôtel, a Aspen, la même journée, un peu plus tard :

Il faisait encore nuit à Aspen, a cause du décalage horaire. Lilly dormait paisiblement aux cotés de Stanislas, quand tout à coup, elle fut tirée de son sommeil par la sonnerie du téléphone qui trônait sur sa table de chevet. Lilly ouvrit péniblement les yeux et maudit la personne qui osait la déranger à une heure pareille. Elle alluma la lampe et prit le combiné. Elle parla avec une voix trainante.
-Lilly : Allo… ??
Ce que lui disait son interlocuteur réveilla pour de bon Lilly. Son visage devenait livide à chaque nouvelle seconde.
-Lilly : Oh mon Dieu… J’arrive tout de suite !! Merci, Kat.
Lilly raccrocha et se leva d’un bond. Stan s’était lui aussi réveillé, mais était encore somnolent. Il regarda Lilly qui s’habillait.
-Stanislas : Lilly, qu’est-ce que tu fiches ? Il est quatre heures du mat !
-Lilly, parlant rapidement et paniquée : Il faut que je rentre a Philadelphie ! Scotty s’est fait tirer dessus !
-Stanislas : Lilly, nous sommes à des milliers de kilomètres de Philadelphie. Tu n’auras pas d’avion avant demain, voire après demain…
-Lilly : Tant pis, j’irai en car !
-Stanislas : Le car mettra des jours avant d’arriver à Philadelphie. C’est loin d’être la solution la plus rapide. Ecoute, viens te recoucher. Des que le premier rayon de soleil apparaitra, je te promets que nous irons acheter un billet.
Lilly regarda Stanislas. Il avait raison. Aucun moyen de transport ne pouvait l’amener à Philadelphie tout de suite. Elle devait attendre au moins un jour. Elle remit son pyjama et s’allongea dans le lit, mais elle ne put refermer les yeux. Une seule pensée la hantait. Scotty était entre la vie et la mort, et elle, elle se trouvait à l’autre bout du pays, en vacances... Parce qu’elle avait voulu s’éloigner de Scotty… A cause d’un conflit… Elle ne se pardonnerait jamais d’avoir quitté Scotty sans lui avoir dit combien elle regrettait que leur amitié se soit autant dégradée.

Josh Turner, « Unburn All Our Bridges »
https://www.youtube.com/watch?v=Da_xJ70VgdQ
(Ouvrez le lien dans une nouvelle fenêtre)

I miss you so much
I don't know what to do
Can't bear the thought of
My life without you
Please baby, let's unburn all our bridges

Whatever it was
That tore us apart
Can surely be healed
With forgiving hearts
Please baby, lets unburn all our bridges

Tempers were lost
Emotions ran high
Feelings were wounded
On the night of goodbye
We said some things
We didn't mean
That wasn't you baby
That wasn't me

I still love you
I will till I die
And love is much stronger
Than anger or pride
Please baby, let's unburn all our bridges

Tempers were lost
Emotions ran high
Feelings were wounded
On the night of goodbye
We said some things
We didn't mean
That wasn't you baby
That wasn't me

I still love you
I will till I die
And love is much stronger
Than anger or pride
Please baby, let's unburn all our bridges
Please baby, let's unburn all our bridges
Unburn all our bridges
Unburn all our bridges


Aux Etats Unis, à deux endroits différents, au même moment, deux personnes priaient pour avoir une chance de recoller les morceaux avec une personne qui leur était chère. L’une, allongée sur une table d’opération, prête à être anesthésiée. L’autre, allongée sur un lit, prête a voler un avion pour rentrer dans sa ville natale.
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Sheperd
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MessageSujet: Re: [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S)   [Cold Case] L'affaire Riley Dorwell (Ship L/S) Icon_minitimeMer 22 Sep 2010 - 12:55

ENcore une fois, je suis impressionnée par ta qualité de ton écriture.
J'adore trop mais tu nous as arreté au bon moment! Il s'est fait tirer dessus. J'espère qu'il vivra. Je le sens que oui car c'est lui le mari de Lilli! Je veux tout simplement qu'il le soit! sourit0
Il y a des moments d'humour. J'adore quand lili est derrière la vitre et que Scotty se fait draguer! J'étais morte de rire. Moi à la place de Stillman, je serai en train de rire . Bref, toujours aussi passionnant ton Histoire. Vivement la suite. Wink
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