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 L'amour perdu

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eelie
Élève à Quantico
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MessageSujet: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeMer 27 Juin 2012 - 21:31

Salut! Voici ma première fanfiction « amour perdu». L'histoire se déroule pendant la saison 3 de la série. Soyez indulgents, c'est mon premier essai dans le monde de l'écriture. Dites-moi ce que vous en pensez. Par contre, je n'accepterai pas des messages insultants ou méchants. Par contre, tout commentaire ou critique CONSTRUCTIVE sera le bienvenu. Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont tirés de la série Esprits Criminels. Il n'y a que le personnage d'Alison Woods que j'ai inventé ( jusqu'ici, en tout cas). J'écris seulement pour le plaisir et non pour l'argent.

Chapitre 1:

Alison s'approcha lentement de l'édifice pâle qui se dressait devant elle. Le département d'étude du comportement du FBI à Quantico, Virginie. Celui qu'elle recherchait depuis des semaines, celui qu'elle n'avait pas vu depuis des années était là. Si près, et pourtant inaccessible. Elle soupira et passa une main tremblante dans ses cheveux auburn alors que ses yeux bleu continuaient de regarder la bâtisse. Incertaine de ce qu'elle devrait faire, Alison fit mine de tourner les talons et de partir, mais elle se tourna de nouveau vers l'entrée. Il y avait tellement longtemps qu'elle attendait ce moment, elle ne pouvait pas partir comme ça. Elle respira donc profondément, puis entra.

Un courant d'air froid la fit trembler. Visiblement, la climatisation avait été allumée et mis à pleine capacité. Avec la chaleur étouffante qui régnait dehors, cette fraîcheur était la bienvenue, même si le choc entre l'air glacial et l'air brûlant n'était pas très agréable au début. Alison passa les contrôles de sécurité, puis s'avança vers les ascenseurs. Elle laissa ses pensées vagabonder lorsqu'elle entra dans la cabine.

Cela faisait maintenant deux mois que son père était mort. Pour la plupart des gens, c'était un événement tragique. Pas pour Ali. Elle considérait même que c'était la plus belle chose qui pouvait lui arriver. Michael King était un chef de gang puissant, et la mère d'Alison n'était qu'une prostituée comme tant d'autre que l'homme avait invité dans son lit en échange de quelques billets. Ali était née de cette aventure sans lendemain et avait été élevée par sa mère dont elle avait pris le nom. La femme l'avait élevé de son mieux, mais elle lui en avait toujours voulu d'être née. Elle répétait souvent qu'elle aurait dû se faire avorter. Mais au fond, son enfant savait qu'elle l'aimait un peu. Mais alors qu'Alison avait à peine huit ans, sa mère fut assassinée. Le métier de prostituée était dangereux, et Jessica Woods avait été la victime d'un jeune drogué en colère qui ,le lendemain le de son crime, ne gardait aucun souvenir de l'incident. Il fut retrouvé par la police et mit en prison, mais cela ne pouvait pas ramener la mère de la petite fille endeuillée. Par la suite, les autorités retrouvèrent son père et elle dû aller vivre avec lui. Les policiers avaient beaucoup hésité en raison de doutes quand à la légalité des activités du meneur, mais sans preuves tangibles, ils durent lui confier sa fille. C'est ainsi que le grand et réputé Michael appris qu'il était père, au grand amusement de ses hommes. Mais lorsqu'il vit sa fille pour la première fois, il avait aussitôt compris qu'elle pourrait lui rapporter. Ali étant très jolie, il avait réalisé que dans quelques années, il pourrait vendre son corps à des amis ou possibles alliés. Mais c'était sans compter le caractère indépendant et farouche de la jeune femme qui des années plus tard refusa de rendre ce genre de services malgré les menaces et les coups.


DING
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent avec un tintement et Ali s'avança vers les bureaux des agents chassant ces pénibles souvenirs de ces pensées. Elle poussa les élégantes portes de verre et pénétra dans la salle où plusieurs personnes s'activaient. Elle chercha des yeux l'homme qu'elle cherchait, en vain. Un agent finit par la remarquer et vint la voir.
- Bonjour, est-ce que je peux vous aider?
- Je cherche quelqu'un. Déclara Alison
- Dites-moi qui vous cherchez, je pourrai le faire appeler.
- Je cherche l'agent Spencer Reid.



Alors voilà. Qu'est-ce que vous en pensez? Le premier chapitre se concentre sur Alison Woods pour qu'on puisse comprendre son passé car ce sera important dans l'histoire. Dans la suite, l'équipe prendra une place plus importante dans l'histoire et surtout, comme vous l'avez sûrement deviné, Reid.
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeMer 27 Juin 2012 - 22:02

C'est un bon début pour ma part.
J'aime beaucoup ton style d'écriture.

J'ai hâte de lire la suite :)
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeJeu 28 Juin 2012 - 2:40

c'est tres court pour emettre un avis, dc poste vite une suite. Wink
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eelie
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeJeu 28 Juin 2012 - 3:04

Je vais essayer de mettre une suite demain. On est en vacances, j'ai pas mal de temps libre pour trouver l'inspiration.
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eelie
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeJeu 28 Juin 2012 - 5:04

Voici le deuxième chapitre de mon histoire. Vos commentaires CONSTRUCTIFS sont toujours les bienvenus. L'écriture du chapitre trois est commencée, je le posterai le plus tôt possible.


Chapitre 2:

- La première victime s'appelait Jennifer Smith. Elle avait 22 ans et faisait des études pour devenir avocate. Commença JJ.
Toute l'équipe s'était réunie dans la salle de briefing pour une réunion. Ils savaient qu'ils allaient repartir en mission, au grand découragement de la plupart d'entre eux qui auraient voulu se reposer après leur dernière enquête. Sans porter attention au regard perdu dans le vide de Morgan ou à Émilie qui s'était accoudée à la table et avait fermé les yeux, JJ continua son exposé.
- La deuxième victime se nommait Sarah Davidson, 23 ans, serveuse dans un restaurant chic. La troisième femme assassinée avait 25 ans et était designer d'intérieur. Elle se nommait Laura Cook. Finalement, on a retrouvé Angela Jonhnson, 27 ans, qui était enseignante à la maternelle, ce matin.
La photo de 4 jeunes femmes souriantes apparurent à l'écran. Toutes étaient petites, minces avec de longs cheveux bruns bouclés et des yeux marrons. Elles avaient une beauté naturelles et un sourire magnifique. Comme toujours, Spencer eut un pincement au cœur en voyant ces jeunes femmes innocentes en sachant qu'elles reposaient désormais sur une tables froide de légiste. Il secoua la tête et se ressaisit.
- Elles se ressemblent toutes. Remarqua-t-il.
- Effectivement. reprit JJ. « Elles ont toutes disparues à Quantico à trois jours d'intervalle. Elles ont été retrouvées dans des bennes à ordures. La dernière femme à été retrouvée ce matin et nous avons des raisons de croire qu'il a déjà enlevé sa prochaine victime.
- Que fait-il avec elles pendant trois jours? Demanda Hotch en fronçant les sourcils.
- On ne sait pas. Aucunes d'entre elles n'avaient de marques de viol ou de violence, à part celles qui leur a coûtées la vie. La cause de la mort sont des coups de couteau au ventre et à la poitrine. Ces blessures ont été faites avec un couteau de chasse et il n'y a aucune marque d'hésitation. La police demande notre aide, ils n'ont aucune piste et ont vraiment besoin d'un coup de main.
- Si ces meurtres ont eu lieu à Quantico, j'imagine qu'on ne prendra pas le jet. Déclara Rossi avec un sourire.
- Zut! Pesta Derek qui était plus lucide depuis quelques secondes.
Émilie lui fit un sourire moqueur auquel il répondit par un regard noir. Il était de notoriété publique que Morgan adorait prendre ce jet et que le voyage était un moment qu'il appréciait toujours.
- Vois le bon côté des choses, mon chou. Déclara Garcia qui étaient entrée discrètement depuis quelques minutes.
- Quel bon côté? Répliqua le métis avec humeur.
- Tu pourras rester avec moi, mon brave chevalier! J'aurai peut-être besoin d'aide dans mes recherches.
- Tu as raison, ma princesse, c'est une très bonne chose. concéda l'agent qui avait retrouvé sa bonne humeur habituelle. Tous le monde éclata de rire lorsqu'il se leva pour déposer un baiser sur la tempe de sa collègue qui sourit à pleines dents. Leur petit jeu de séduction amical avait le don de mettre l'équipe de bonne humeur. Ce moment de gaieté fut interrompus par l'entrée d'un autre agent dans la salle.
- Excusez- moi.
Il semblait très intimidé d'être au milieu de la bande de profiler qui étaient presque une légende au FBI. Tous le monde savaient qu'ils étaient les meilleurs dans leur travail et cela en intimidait plus d'un. Ils avaient beau tenter de mettre les autres agents du FBI à l'aise, certains restaient intimidés par leur présence. Ce qui sembla être le cas du jeune homme devant eux.
- Oui? Dit Hotch en voyant que le jeune homme s'était figé et ne semblait pas savoir quoi dire.
- Hum, eh bien... quelqu'un est dans la salle et...
- A moins que ce soit un tueur en série armé qui a pris quelqu'un en otage, je ne vois pas en quoi cela nous concerne, après tout, des gens, il y en a un paquet dans cette salle! dit Morgan avec un sourire malicieux.
JJ lui donna un coup de coude dans les côtes en voyant l'arrivant devenir rouge tomate. Le sourire de Morgan s'accentua lorsqu'il constata qu'il avait accentué le malaise du jeune homme.
- Mais... c'est que... enfin... cette personne...
L'équipe le fixa, attendant qu'il termine sa phrase.
- Cette personne veut voir le docteur Reid. Déclara finalement le messager à toute vitesse.
Des regards curieux se tournèrent vers le jeune homme en question qui, intrigué, dévisageais le messager.
- Qui est-ce?
- Elle m'a dit qu'elle s'appelait l'Orpheline et que vous sauriez qui elle est.
Reid se figea. Tous les regards se braquèrent sur lui alors qu'il digéra l'information. Un souvenir lui revint en mémoire.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

- Pour moi, je suis une orpheline. Mon père, cet enfoiré, n'est pas un bon père et ne mérite donc pas ce titre. Et techniquement, une orpheline est une personne sans père ni mère, ce qui est mon cas.
Un garçon et une fille de seize ans étaient assis sur un banc, dans un parc. L'un avait des cheveux châtain et bouclés. Ils avaient des yeux bruns pétillants d'intelligence. La fille avait des cheveux auburn et des yeux incroyablement bleu. L'adolescente avait replié ses jambes sous elle et regardait le jeune homme d'un regard farouche, déterminée à faire valoir son point de vue.
- Orphelin/orpheline. Nom commun. Définition: Enfant qui a perdu son père et sa mère ou l'un des deux. Maladie orpheline. Adjectif. Définition: maladie héréditaire rare pour laquelle il n'existe pas de traitement spécifique, faute d'investissement de recherche*. débita son ami à toute vitesse.
- Merde, Spencer, t'as avalé le dictionnaire, ou quoi? Elle secoua la tête, à la fois exaspérée et amusée. « En tout cas, cette définition peut s'appliquer à moi. Je suis donc une orpheline.»
- Si tu veux, Alison. Tu est maintenant Ali, l'Orpheline.
Spencer et Alison éclatèrent de rire.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Reid se leva d'un bond.
- Elle a bien dit l'Orpheline, vous êtes sûr?
- Évidemment, que je suis sûr! Pourquoi, il y a un problème?
Spencer ne lui répondit même pas, il sortit en courant de la salle, sous les yeux déconcertés de ses collègues. Ils s'entre-regardèrent avant de hausser les épaules et de continuer à poser des questions à JJ sur les crimes commis. Après tout, Spencer n'avait jamais été normal, il ne fallait donc pas s'attendre à ce qu'il ait des réactions ordinaires. Seule Garcia, la plus curieuse du groupe s'approcha de la fenêtre pour espionner discrètement le petit génie de l'équipe, intriguée par son comportement.


Spencer sortit en trombe de la salle. Il savait qu'il allait attirer la curiosité de ses collègues mais il s'en fichait. Il sentit son cœur battre la chamade alors que le souvenir de yeux bleu comme le ciel revint dans sa mémoire. Un nom revenait en boucle dans sa tête. Un nom et une phrase.
- Ali! Ali est de retour!
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eelie
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeDim 1 Juil 2012 - 5:35

Personne n'a commenté ma suite!!! Sad
Bon, je mets quand même une suite à mon histoire au cas ou quelqu'un la lis...


Chapitre 3:

Lorsqu'il la vit enfin, assise sur le coin de son bureau, caressant la petite plaque qui portait le nom du docteur, le cœur de Spencer manqua un battement. Elle était bien là! Alison avait grandi, elle avait un peu mincis et elle semblait plus mature et adulte, même si elle n'avait jamais ressemblé à une gamine. Mais c'était bien elle. Il poussa un cri de joie. Elle se tourna vers lui, et ses yeux se mouillèrent de larmes. Un sourire rayonnant embellit son visage et elle poussa elle aussi un cri de bonheur. Elle se leva et courut vers lui. Il ouvrit les bras et elle y sauta sans hésitation. Il la serra contre lui et la fit tourner comme une toupie. Elle poussa un léger cri de protestation, vite étouffé par un rire libérateur. En entendant son rire joyeux, Spencer ne put qu'éclater de rire à son tour.

Reid la déposa finalement par terre quelques secondes plus tard et elle pris son visage entre ses mains, caressant ses traits comme pour se les rappeler. Il avait grandi, ça ne faisait aucun doute. Ses cheveux avaient poussé et son visage était plus sérieux. Une certaine assurance brillait désormais dans ses yeux, lui donnant un air plus adulte que dans son souvenir.
- Oh mon Dieu, Spencer. Dit-elle.
Pour seule réponse, il lui sourit et quelques larmes coulèrent sur ses joues. Visiblement, il était aussi ému qu'elle. Ne sachant que dire, il se contenta de la serrer encore plus fort contre lui.

- Hum, hum.
Garcia sourit. Elle avait été témoin de la scène touchante de retrouvailles entre Spencer et son amie. La scène l'avait ravie. Elle n'avait jamais vu Spencer aussi heureux qu'en cet instant. Voyant que l'équipe ne régissait pas à son toussotement, elle le répéta plus fort. Cette fois, ils se tournèrent vers elle.
- Qu'est-ce qu'il y a Garcia? Demanda Hotch.
- Je me disais que cela pourrait vous intéresser de savoir que Spencer est en train de serrer une fille dans ses bras en pleurant de joie avec un sourire béat sur les lèvres. Et que la fille en question est dans le même état que lui. Dit l'analyste d'un ton égal mais un sourire malicieux au coin des lèvres.
Aussitôt, Morgan se précipita pour vérifier ses dires.
- Wow! Elle est super jolie, en plus!
Émilie et JJ allèrent aussitôt près de lui et durent admettre que la jeune fille que Spencer tenait dans ses bras était vraiment belle.
- Il connaissait une aussi jolie fille et il ne nous a rien dit! S'écria Morgan, faussement furieux
- Vous croyez qu'ils sortent ensemble? demanda JJ.
- Il nous en aurait parlé, non? Hasarda Émilie.
- Je ne sais pas, Spencer est quand même un peu discret pat rapport à sa vie privée. Dit JJ, incertaine.
- Peu importe qui c'est, à voir sa réaction, ça doit faire longtemps qu'il ne l'a pas vue. Affirma Garcia.
Les questions fusèrent de partout alors que l'équipe se demandait d'où sortait cette jeune femme que Spencer semblait très bien connaître mais dont il ne leur avait jamais parlé. Même Rossi et Hotch avaient finalement cédé à leur curiosité pour venir observer leur collègue et son amie.


Pendant ce temps, Spencer et Ali s'étaient calmé et avaient commencé à parler.
- Qu'est-ce que tu fais ici? Je te croyais à l'autre bout du monde avec ton père!
Un immense sourire naquit sur les lèvres de la jeune femme.
- Il est mort il y a deux mois d'une crise cardiaque. S'il était en vie, tu sais bien que je ne te ferais pas courir le risque de revenir ici.
- Mort? Tu es sûre?
- J'ai assisté à ses funérailles, donc techniquement, il est censé être mort!
Les deux jeunes gens pouffèrent.
- Tu sais que j'ai eu un mal fou à te retrouver? Déclara Alison quelques instants plus tard.
- Comment ça?
- Je suis retourné à ton ancienne adresse mais tu n'y étais pas. J'ai fait plusieurs recherches avant de retrouver ta mère. C'est elle qui m'a dit que je pouvais te trouver ici. Je t'ai cherché pendant des semaines, Spencer!
- Mais maintenant tu m'as retrouvé.
- Et il n'est pas question que je te perde de nouveau.
Ils échangèrent un sourire ému. Leurs regards s'accrochèrent et ne se quittèrent pas pendant un long moment. Lentement, Spencer approcha ses lèvres de celles d'Ali.
- Eh, Reid! Tu ne nous présente pas ton amie?
La voix de Morgan les fit sursauter, brisant la magie du moment. Ils s'écartèrent d'un bond, gênés et virent que toute l'équipe était sortie de la salle de réunion et les observaient, intrigués. Garcia, JJ et Émilie lancèrent un regard lourd de reproche à Derek lorsqu'elles virent Spencer et Ali s'écarter brusquement l'un de l'autre.
- Hum, hum. Toussota Reid. « Désolé. Tous le monde, voici Alison Woods, une amie d'enfance. Ali, je te présente mes collègues: Aaron Hotchner, David Rossi, Pénéloppe Garcia, Jennifer Jareau, Derek Morgan et Émilie Prentiss. »
- Enchantée de vous rencontrer. Murmura la jeune fille, intimidée.
- Nous sommes aussi très content de vous connaître. Déclara Hotch pour la mettre à l'aise.
Un silence gêné s'installa tout de même, malgré l'efforts de Hotch pour détendre l'atmosphère. Spencer piétina sur place, mal à l'aise devant les regards inquisiteurs de ses amis qui se posaient sans cesse sur lui.
- Alors, comment vous êtes-vous rencontrés? Demanda finalement Morgan brisant le silence pesant qui perdurait depuis un moment.
- À un café, répondit Spencer sans plus développer.
Il échangea un sourire complice avec son amie. Quelle rencontre! Elle s'en souvenait comme si c'était hier.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Alison poussa un soupir. Déjà vingt minutes qu'elle attendait en ligne pour commander un café. Elle aurait voulu pouvoir aller dans un autre café, mais celui de cet établissement était son préféré. L'idée de partir après une si longue attente la fit grimacer. Elle prit donc son mal en patience. Elle attendit encore dix autres minutes avant que le garçon en avant d'elle reçoive sa commande. Visiblement, il avait commandé exactement ce qu'elle voulait. Il se tourna mais échappa un peu de café bouillant sur sa main. Il poussa un cri de douleur et eut le réflexe de lâcher le café qui se renversa entièrement sur Alison. Le contact entre sa peau et le liquide brûlant la fit à son tour pousser des cris de douleur. Le jeune homme sembla aussitôt oublier sa brûlure, il essuya rapidement sa main et s'excusa plusieurs fois d'un ton affolé en prenant quelques serviettes en papier. Il voulu essuyer Alison pour la débarrasser de la boisson chaude, mais il se figea, rougit brusquement et sembla incapable de la toucher. Alison regarda son chandail et réalisa que le liquide l'avait brûlée dans le bas du cou et à la poitrine. Voyant quelques gouttes de liquides maintenant tièdes couler dans son soutien-gorge, elle compris pourquoi le garçon n'avait pas voulu essuyer la café, vu l'endroit... inapproprié ou le liquide était tombé. Furieuse de la maladresse de l'adolescent, elle se tourna vers lui, ouvrit la bouche pour lui lancer une pique cinglante et... se retrouva sans voix devant de beaux yeux bruns pleins d'intelligence et de gentillesse.
- Je suis vraiment désolé! S'écria-t-il, l'air coupable la croyant muette de rage.
- Ça... ça va, ce n'est pas grave.
- Vous êtes sûre? Il semblait très peu convaincu.
- Oui, un peu de glace et le tour est joué! Elle eut un rire nerveux.
- Ok, je vais vous en chercher.
Il partit vers les cuisines après avoir parlé au caissier et il revint quelques minutes plus tard avec un torchon propre rempli de glaçon. Il lui tendit timidement et elle s'en saisit pour l'appliquer sur sa brûlure. Elle poussa un soupir de soulagement et l'adolescent sourit, amusé.
- Je m'appelle Spencer. Déclara-t-il finalement.
- Moi c'est Alison, mais appelle-moi Ali et tutoie-moi.
- D'accord.
- Et, s'il te plaît, arrête de me regarder comme si j'étais sur mon lit de mort, je vais bien, ce n'est qu'une brûlure mineure.
- Peut-être, mais je tiens absolument à me faire pardonner. Dit-il avec un sourire. « Demande-moi ce que tu veux. Je te dois bien ça.»
Alison le détailla. Il semblait avoir son âge, soit, quatorze ans. Il était un peu plus grand qu'elle mais il ne semblait pas très musclé. Il avait un visage doux et des yeux magnifiques. Elle baissa la tête et rougit. Après quelques secondes, elle la releva et lui fit un sourire taquin.
- Si tu pouvais me donner un café, tu ferais de moi la plus heureuse des filles.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Alison se mit à pouffer de rire en se rappelant cet incident. Spencer comprit à quoi elle pensait et se joignit à elle, laissant l'équipe dans une grande confusion.
- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle? Demanda Morgan, curieux.
- Rien! Répondirent les deux amis.
Mais ils se trahirent en se remettant à pouffer. Une fois calmé, Spencer se tourna vers Hotch.
- Hotch, ça fait dix ans que je n'ai pas vu Ali, est-ce que je pourrais prendre des vacances. Vous pourrez vous passer de moi sur cette enquête, non? Je peut prendre une semaine de congé, j'ai beaucoup de vacances d'accumulées.
Hotch le regarda pendant un moment. Spencer demandait rarement des vacances et travaillait tellement fort que Aaron ne pouvait certainement pas lui refuser un peu de repos.
- C'est d'accord, Reid. Mais dans une semaine tu dois être de retour au bureau. Profite bien de tes vacances.
Il serra la main de Spencer, répartit les tâches pour l'enquête au reste de l'équipe et partit vers la porte. Rossi donna une tape sur l'épaule du jeune homme et le suivit. Morgan, JJ et Émilie l'imitèrent tout de suite après. Spencer resta seul avec Garcia et Alison. Il se tourna vers son bureau et mit quelques objets dont il pourrait avoir besoin dans son sac. Une fois prêt à partir, il se tourna vers Garcia.
- Au revoir Garcia, on se revoit dans une semaine.
L'analyste embrassa son index et son majeur et les posa sur le front du profiler.
- Prend bien soin de toi, mon cerveau sur patte!
Elle partit rapidement vers son bunker pour se mettre au travail. Une fois seuls, Spencer et Alison se sourirent timidement. Finalement, la jeune femme prit la main de Reid et le tira vers l'ascenseur.
- Alors, qu'est-ce que tu as envie de faire cette semaine?
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeDim 1 Juil 2012 - 12:03

Je prend enfin le temps de lire ( même en vacances on est occupé x)), mais tout ça pour dire que j'aime beaucoup l'évolution de l'histoire.

J'adore la réaction de Garcia quand Alison et Spencer s'enlace Very Happy

Et j'adore la fin ça demande à en lire plus, beaucoup plus pour en savoir plus sur Reid et Alison :)
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeDim 1 Juil 2012 - 22:17

Une fic sur mon perso préféré : amour2
j'aimerai bcp lire la suite sourit0
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eelie
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeDim 8 Juil 2012 - 5:38

Chapitre 4:

- Alors, qu'est-ce que tu as envie de faire cette semaine?
Reid réfléchit à la question. Il n'avait pas vu Alison depuis dix ans, ils avaient beaucoup de choses à se dire. Parler... Aussitôt, il sut ce qu'il voulait faire avant toute autre chose.
S- i tu pouvais me donner un café, tu ferais de moi le plus heureux des hommes.
Alison éclata de rire en entendant Spencer citer presque exactement ses paroles.
- C'est comme tu veux, je te dois bien ça!


Arrivés dans le stationnement du BAU, Alison sortit ses clés et débarra à distance les portes de sa voiture. La voiture qui bipa était une grosse jeep wrangler noir tout-terrain. Spencer sourit, il n'en attendait pas moins d'Alison.
- Joli. Commenta-t-il.
- Je te présente mon amour du moment.
Elle désigna l'automobile avec une fierté absolue. Reid se retint de rire pour ne pas la froisser. Alison et les grosses voitures, c'était une histoire d'amour qui durait depuis longtemps. Il ne passa donc aucun autre commentaire et s'installa côté passager, se souvenant également de la possessivité d'Alison par rapport à ses automobiles. Hors de question qu'une autre personne qu'elle conduise l'un de ses bijoux!
- Comment arrives-tu à payer le gaz? Ça doit te coûter une fortune!
- Mon père m'a laissé pas mal d'argent à sa mort, il me détestait mais il ne pouvait pas le confier à personne d'autre.
- Qu'est-ce que tu comptes en faire?
- J'en ai donné la moitié à des œuvres de charité. Je garde l'autre pour payer mon gaz et me trouver un appartement à Quantico.
- Tu vas rester ici? Spencer la regarda, un immense sourire sur son visage.
Tout allait tellement vite! Ce matin encore il pensait à Alison avec mélancolie, se demandant quand il pourrait enfin la revoir et maintenant, elle était de retour et allait même vivre près de lui! Ils n'allaient plus jamais se perdre de vue, ils pourraient être ensemble autant qu'ils le voudraient. À cette pensée, le cœur de Spencer se mit à battre la chamade.
- Bien sûr, je vous l'ai déjà dit, il est hors de question que je vous perde de nouveau, Docteur Reid.
Le perdre... le souvenir du jour où elle était partie lui revint en mémoire. Il entendit ses propres cris et ceux d'Ali alors qu'elle était emmenée de force loin de lui, son seul ami...
Spencer secoua la tête. Ces souvenirs étaient trop douloureux pour s'y attarder.
- C'est génial que tu songes à habiter dans le coin, on pourra se voir plus souvent, je crois qu'on a plusieurs choses à se dire.
- Je suis d'accord, il va falloir reprendre le temps perdu. Dix ans, imagine! Tu n'es plus l'adolescent martyrisé que j'ai connu!
- Il faut bien grandir un jour, j'imagine.
Ali posa une main sur son bras. Les souvenir de toutes ces fois où Spencer avait été maltraité par d'autres élèves lui nouaient toujours la gorge.


♥ ♥ ♥ ♥ ♥

- Hé, le nain de jardin!
L'insulte avait jaillit comme un gifle, prenant l'intéressé par surprise. Il se tendit, son visage se crispa dans une expression de peur irrépressible qu'il tentait vainement de camoufler. Il se tourna vers la personne qui l'avait interpellé. C'était un autre élève qui était dans sa classe. Il était malgré tout beaucoup plus âgé que sa victime qui avait sautée plusieurs années. Les cheveux bruns ,figés par une quantité industrielle de gel, défiaient toutes les lois de la gravité et sa musculature avait de quoi intimider n'importe quel élève et plus encore l'adolescent chétif et impuissant qui se ratatinait littéralement devant lui. Ledit adolescent serra encore plus fort son sac d'école contre lui et tenta de prendre la poudre d'escampette, en vain. Il fut vite rattrapé par son bourreau. Ryan Jones était quaterback de l'équipe de football et le stéréotype de l'ado populaire typique. Et également celui du crétin de service selon Spencer, même s'il ne l'avouerait jamais, même sous la torture. Ryan saisit Spencer par le derrière de son chandail, le souleva et le plaqua durement sur la rangée de casier, son bras en travers de la gorge du génie. Celui-ci, incapable de respirer se mit à hoqueter, recherchant désespérément de l'oxygène. En voyant les efforts pitoyable de sa victime pour se dégager et respirer, Ryan éclata de rire, imité par quelques personnes dans la foule de badauds qui s'étaient attroupés autour de la scène. La plupart ne trouvaient rien d'amusant à la scène et étaient navrés pour le souffre-douleur de l'école, mais tenir tête à un membre de l'équipe de football revenait à signer l'arrêt de mort de sa vie sociale et à s'aliéner l'équipe au complet. Ce que personne ne souhaitait. Le sac de Spencer tomba sur le sol et ses livres se répandirent sur le plancher.
- Lâche-le, s'écria soudain une voix rendue aigüe par la panique
Le quaterback se détourna en relâchant Reid qui tomba par terre comme une poupée de chiffon en se massant la gorge et respirant de grandes goulées d'air. Il regarda, pétrifié, Ryan se diriger vers une Alison livide de rage. Elle était venue voir Spencer pendant sa pause-dîner et jamais son ami n'aurait voulu qu'elle assiste a ça.
- T'as quelque chose à me dire, fillette?
Alison ouvrit la bouche pour répliquer mais il ne lui en laissa pas le temps. Il la gifla avec une grande violence et elle fut projetée contre la rangée de casier, s'y cogna et tomba à son tour sur le sol. La foule gronda sa désapprobation à la vue du garçon qui frappait une fille plus jeune et elle se dispersa. Seuls restèrent les membres de l'équipe de football qui, eux, ricanèrent avant de partir. Ayant perdu son public, Ryan jeta un dernier regard menaçant vers ses deux victimes et partit à grand pas. Reid se pencha vers Alison et l'aida à se relever. La jeune fille essuya son nez sur son bras et réalisa qu'elle saignait. Elle poussa un grognement.
- Qu'est-ce qui t'as pris? S'écria Spencer, furieux.
- Je ne pouvais pas le laisser te faire du mal! Répliqua-t-elle.
- Ouais, et en conséquence, il t'en à fait à toi!
- Je vais très bien!
Le ton commençait à monter et quelques personnes les regardaient avec curiosité. Spencer prit une grande inspiration.
- Je refuse juste qu'il te fasse du mal. Murmura-t-il. « S'il te plaît, laisse-moi m'arranger avec les grosses brutes.»
Alison hésita pendant un instant.
- D'accord.
Il lui sourit et elle le serra dans ses bras.
- Dis-moi seulement une chose, Spencer.
- Quoi?
- Quelles sont les statistiques sur l'intimidation?
- Euh, environ 10% des enfants seraient victime d'intimidation, que toutes les sept secondes, un gestes d'intimidation est posé mais les profs ne seraient au courant que de 4% des cas d'intimidation. Aussi, 15% de l'absentéisme scolaire serait à cause de ce fléau.**
- Tu vois que tu n'es pas seul dans cette situation, il faut demander de l'aide, Spencer.
- Ça va aller, si je les dénonce, ce sera encore pire.
- Spencer, ça ne peut PAS être pire!


♥ ♥ ♥ ♥ ♥


Plusieurs tasses de café et quelques viennoiseries plus tard, Spencer et Alison avaient repris le cours de la vie de l'autre. Depuis qu'ils s'étaient perdus de vue, son père l'avait confiée à plusieurs « amis» qui étaient chargés de la surveiller. Elle fuguait souvent, fuyant ses gardiens aux regards et propos déplacés, mais elle était toujours retrouvée et devait de nouveau partir vers une nouvelle cachette ou des hommes aussi dégoûtants que les précédents continuaient à lui faire des avances pitoyables et à la frapper en réponse à ses regards méprisants et ses répliques assassines. Après la mort de son père, Ali s'était tout de suite mise à la recherche de Spencer. Les études que son père avait accepté qu'elle fasse (sous surveillance), lui permirent de se trouver un job à Quantico en tant que secrétaire dans le siège social d'une petite compagnie qui travaillait à l'échelle de la ville, le jour même, juste avant qu'elle aille retrouver Reid. Spencer lui raconta ensuite comment il avait obtenu un doctorat en math, chimie et ingénierie et un diplôme en psychologie et en sociologie. Il lui parla aussi de ses cours de philosophie qui le passionnaient et de son travail. Elle lui posa plusieurs questions sur ses collègues qui semblaient l'intriguer. Lorsque leur discussion toucha à sa fin, le soleil se couchait. Spencer proposa à Alison de grignoter quelque chose chez lui et elle accepta avec plaisir. Elle se remit au volant malgré les protestations de Spencer et se fit finalement dirigée par celui-ci jusqu'à son immeuble.

L'appartement du jeune homme était dans un vieil immeuble de brique rouge qui avait été récemment rénové. Il avait le charme des bâtisses de style ancien. L'appartement du profiler avait un style classique et confortable qui plût tout de suite à Alison. L'appartement comptait deux chambres, un salon rattaché à une cuisine, une salle de bain et un bureau. Alison s'installa dans un vieux fauteuil de cuir très confortable et Spencer partit vers la cuisine. La jeune femme regarda la petite table de bois devant elle, l'impressionnante bibliothèque et les murs où quelques tableaux de paysages et photos de Reid avec sa mère ou ses collègues étaient accrochés. Son ami revint quelques minutes plus tard avec de quoi manger Il s'installa à côté d'elle et la discussion reprit, ayant cette fois pour thème les souvenirs communs des deux personnes.
- Tu te souviens de la première fois qu'on a été au cinéma?
- Oui, et on était pas d'accord sur le film à voir. On avait finalement choisi un compromis qu'on avait tous les deux détestés!
- Et on était sorti à la moitié du film pour aller chez toi en écouter un autre que l'on aimait tous les deux.
La discussion continua jusque tard dans la nuit. Vers une heure du matin, ils ne trouvèrent plus rien à dire et Alison se pelotonna contre Spencer appuyant sa tête sur son épaule.
- Tu m'as tellement manqué, Spencer.
- Tu m'as manqué aussi.
Alison sourit et tourna son visage vers lui. Leurs regards restèrent accrochés l'un à l'autre pendant un long moment. Spencer approcha son visage de celui d'Ali et attendit, comme pour lui demander sa permission. Pour toute réponse, son amie approcha à son tour son visage jusqu'à ce que leurs lèvres s'effleurent. Ils restèrent ainsi immobiles pendant quelques secondes, puis Reid embrassa la jeune femme avec beaucoup de tendresse. Un flot d'émotions le submergea, effrayant un peu l'agent fédéral. Spencer savait expliquer bien des choses, mais il était parfois incapable d'expliquer ses émotions ou de les contrôler. Au bout d'un moment, il cessa donc d'essayer de comprendre ce qui se passait dans sa tête pour se laisser aller au bonheur de tenir Alison dans ses bras. Ils s'écartèrent quelques secondes plus tard, à bout de souffle. Ali lui sourit timidement et se mordit la lèvre. C'était un tic que Spencer connaissait bien. Elle le faisait lorsqu'elle était songeuse ou nerveuse. Il comprit qu'elle attendait de voir comment il réagirait à leur baiser. Le deuxième qu'ils avaient échangés depuis qu'ils se connaissaient.
- Finalement, il n'y a pas tant de choses qui ont changées en dix ans. Murmura-t-il.
Le sourire d'Alison devint plus tendre. Ses yeux pétillèrent. Elle se rapprocha de nouveau de Spencer pour l'embrasser avec passion.


Et voilà pour le chapitre 4. Je vais bientôt commencer le chapitre 5 ou les choses vont commencer à se corser diablo . Continuez à me dire ce que vous pensez de ma fic, ça me motive à écrire. Aussi, j'ai écrit un OS sur Reid. Ça s,appelle " Dans la mort" et si quelqu'un pourrait me donner son avis, ce serait apprécié!
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eelie
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeJeu 12 Juil 2012 - 4:27

Voici ma suite ou tout-doucement-pas-vite les choses commencent à aller un peu moins bien. Je compte faire empirer les choses dans les prochains chapitres...
Aussi, n'oubliez pas que sans commentaires, je ne pourrai jamais m'améliorer.

Chapitre 5:

Reid ouvrit les yeux avec difficulté. Un rayon de soleil traversait la fenêtre de son salon et lui brûlait les yeux. Ses souvenirs de la soirée de la veille étaient flous. Alison. Du café. Les conversations. Les baisers.
- Oh mon Dieu!
Il se leva d'un bond, manquant de faire tomber Alison qui était appuyée contre lui, la tête sur son épaule. Elle tomba mollement sur son sofa. Elle ne se réveilla pas mais poussa un grognement en se plaçant dans une position fœtale. Maintenant debout, Spencer se réfugia à la cuisine où il s'appuya contre le comptoir. Il était ankylosé et une terrible migraine lui martelait la tête. Il fouilla son incroyable mémoire à la recherche de ses souvenirs de la veille. Les détails de la soirée lui revinrent finalement doucement en mémoire.

Alison et lui s'étaient embrassés pendant de longues minutes puis il l'avait serrée dans ses bras et elle s'était calée contre lui. Ils étaient ainsi restés immobile dans le silence que seuls brisaient le bruit de leur respiration. Alison avait fini par s'endormir, bercée par ce son régulier et rassurant. Le profiler n'était pas particulièrement à l'aise avec cette proximité. Lui et les contacts physiques, ça faisait deux. Il se dit qu'il allait réveiller Alison... dans quelques minutes. Il ne voulait pas la réveiller maintenant, alors qu'elle avait l'air si paisible. Durant toute la journée, même lorsqu'elle souriait, une ombre semblait toujours assombrir ses yeux clairs. Des micro-expressions révélaient la douleur qui ne la quittait jamais. Mais dans son sommeil, elle semblait trouver un échappatoire rassurant et elle semblait enfin vraiment en paix. Après quelques minutes l'apaisement de son amie l'avait gagné à son tour et il s'était endormit en la tenant toujours dans ses bras.

Un nouveau grognement et le grincement des ressorts du canapé lui apprirent que Alison était maintenant réveillée. Il se mit donc à préparer un petit déjeuner rapide avant de se rappeler qu'il ne travaillait pas et qu'il n'était donc pas pressé. Ce vide dans son horaire lui donna une sensation bizarre, lui qui était tellement habitué à partir au boulot tôt le matin et à revenir tard le soir (quand il ne dormait pas dans un autre état lors d'une mission). Une mission... il se demanda comment ses coéquipiers se débrouillaient sans lui. Avaient-ils réussis à établir un profil? Sans aucun doute, ils avaient quand même été formés pour ça. Avaient-ils déjà arrêtés le tueur? Une seule façon de le savoir! Il se dirigea vers le salon où Alison était, assise sur le fauteuil. Il se dirigea vers une radio high-tech assez neuve qui tranchait avec le décor un peu vieillot. Il l'alluma et le mit à un poste de nouvelle. Après quelques banalités, l'animateur l'informa finalement de ce qu'il voulait savoit
- Le FBI a, ce matin, arrêté un suspect par rapport au meurtre de trois jeune femme de Quantico. Ils ont déclaré qu'ils suivaient une piste sérieuse, sans toutefois confirmer la culpabilité du présumé meurtrier. Les détails de l'affaire devraient nous être communiquées au cours de la journée.
- Tu crois qu'ils vont le faire avouer?
Spencer sursauta en entendant la voix d'Ali. Elle s'était levée et s'était approchée de lui sans qu'il ne s'en rende compte.
- J'en suis sûr, répondit-il.


BAM!
Le poing de Morgan s'abattit sur la table avec violence. L'homme devant lui sursauta violemment et faillit tomber de sa chaise.
- Arrêtez de nous mentir, M. Montgomery! Les femmes assassinées ressemblaient toutes à votre ex-femme, non? Elles ont été poignardées plusieurs fois, leurs meurtres étaient donc personnels, ceux qui les a tués voulait se venger. Et si je me rappelle bien, votre femme a obtenu la garde exclusive de votre fille lors du divorce. Cela a dû vous mettre en colère, non? Cela a été le déclencheur de votre folie meurtrière!!!
- Je n'ai rien fait! Gémit le suspect en se tordant les mains.
- Je ne vous crois pas une seconde! Vous kidnappez ces femmes et pendant trois jours vous les traitez comme si elles étaient la femme que vous aimiez. Soupers aux chandelles, bains moussants, films qu'elles aiment. Ensuite vous les tuez à coups de couteau. Inconsciemment, vous répétez l'histoire que vous avez vécu avec votre femme. D'abord l'amour, puis la haine. Vous auriez voulu tuer votre épouse mais vous n'aviez pas les couilles pour le faire, alors vous vous en êtes pris à des femmes innocentes avec l'impression de la tuer encore et encore! Vous n'êtes qu'un lâche!
L'insulte fit réagir le suspect qui voulu bondir sur Morgan. Les gardiens qui le surveillaient le saisirent aussitôt par les deux bras et le soulevèrent pour le rasseoir sur sa chaise. Il se débattit de toutes ses forces et se mit à hurler.
- ELLE L'A MÉRITÉ! ELLE MÉRITAIT DE MOURIR!
- Personne ne mérite de mourir comme ça. Personnes. Et encore moins ces femmes. Elles ne vous ont rien fait, elles n'avaient rien à voir avec votre femme.
L'homme le regarda pendant un instant, comme pétrifié.
- Mais qu'est-ce que j'ai fait?
Il se remit à hurler alors que les gardes l'emmenèrent vers sa cellule où il croupirait le restant de sa vie pour ses meurtres. Morgan resta quelques secondes dans la salle d'interrogatoire pour rassembler le dossier et les photos des victimes. Comme après chaque enquête, il ressentit une certaine fierté pour avoir arrêté un meurtrier et avoir sauvé des vies, mais aussi un grand désespoir à l'idée que des centaines de personnes comme lui rôdaient encore dans les rues et tuaient des innocents. Quelque fois, son travail pesait lourd sur ses épaules et il se demandait s'il servait à quelque chose. Il sortit de la pièce en soupirant et alla retrouver l'équipe dans les locaux de police.
- Encore une enquête de réussie. Dit Rossi en le voyant.
- Encore un détraqué de plus derrière les barreaux. Renchérit JJ avec un sourire soulagé.
- Ouais, il n'y en a plus que quelques milliers en liberté, rétorqua Morgan avec amertume. « J'ai l'impression de ne rien accomplir et de ne faire aucune différence.»
- Aucune différence!? Va dire ça aux gens que l'on a sauvé et à leur famille et tu verras qu'on en fait une... une personne à la fois*** . Répondit Rossi
Morgan sourit. Rossi avait raison, bien entendu. Ses paroles lui remontèrent le moral.
- Bon, j'imagine qu'il est temps de revenir au BAU. Déclara JJ.
- On s'y retrouve dans 20 minutes, tout le monde. Ordonna Hotch.
Tout le monde soupira et partit vers la sortie. Ils se répartirent dans des voitures par groupe de deux. Morgan se retrouva à conduire avec Prentiss sur le siège passager. Ils restèrent quelques minutes silencieux, trop fatigués pour parler. Émilie finit par rompre le silence qui régnait dans la voiture.
- Qu'est-ce que tu crois que Spencer fait en ce moment?
C'était la question que toute l'équipe se posait depuis la veille. Dès qu'ils avaient un moment de répit, ils tentaient de comprendre le lien qui l'unissait à la jeune femme tout droit sortie de son passé. Étaient-ils amis? Amants? Ennemis? L'équipe avait finalement éliminée la dernière possibilité en repensant aux événements. Spencer l'avait serrée dans ses bras et à un certain moment, quand elle avait rencontrée l'équipe, elle avait pris nerveusement la main de leur collègue. Ces gestes de tendresse ne pouvait que les faire supposer qu'ils ne se détestaient pas et que peut-être leur relation allait plus loin que l'amitié. Pourtant, Spencer ne leur avait jamais parlé de cette personne qui semblait pourtant occuper une grande place dans son cœur. Derek fut interrompu dans ses pensées par un toussotement d'Émilie qui attendait une réponse à sa question.
- Tu tiens vraiment à le savoir? Rétorqua-t-il finalement du tac au tac avec un sourire malicieux.
Ils éclatèrent de rire.

Au même moment, Alison et Spencer se baladaient au centre-ville. Ils marchaient en silence, un peu gênés, aucun n'osant reparler de la soirée de la veille. Alison en eut le cœur serré. Son ami pensait-il que c'était une erreur? Est-ce que c'était une erreur? Elle voulait à tout prix en avoir le cœur net. Mais elle n'osait pas aborder la question avec Reid. Elle avait peur de se couvrir de ridicule ou de créer un malaise perpétuel entre eux. Après toutes ces années à pleurer son absence, elle ne pouvait pas prendre le risque de provoquer une séparation aussi tôt. Pourtant, elle voulait savoir. Non, elle devait savoir! Elle prit son courage à deux mains.
- Spencer, regrettes-tu ce qui s'est passé hier soir?
Aussitôt ces paroles prononcées, Ali voulu les ravaler. Son ami se tourna vers elle, prit par surprise.
- Non, je ne regrette rien de ce qui s'est passé hier soir! Pourquoi penses-tu ça?
- Eh bien, tu m'as à peine parlé ce matin et tu ne me regarde même pas. On dirait que tu es mal à l'aise et que tu veux m'éviter.
Lorsqu'elle dit enfin ce qui lui pesait sur le cœur, Alison sentit des larmes mouiller ses yeux et déborder sur ses joues. Spencer ne pouvait supporter de la voir aussi triste.
- Alison, tu sais que les relations humaines... eh bien ce n'est pas mon fort. C'est encore pire pour les histoires d'amour, je finis toujours pas tout gâcher. Et je suis terrifié à l'idée de te perdre à nouveau à cause d'une maladresse.
- Tu ne me perdras pas, Spence. Je sais que les relations humaines et toi ça fait deux. Mais je veux seulement laisser une chance à une possible histoire entre nous.
- Une histoire entre nous? Le docteur semblait abasourdi.
Alison rougit jusqu'à la racine des cheveux.
- Eh bien oui, si tu veux bien essayer, en tout cas.
Reid s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.
- Rien ne me ferait plus plaisir, si tu veux encore de moi après toutes ces années. Il l'embrassa tendrement et elle lui rendit son baiser avec douceur.
Spencer se dit alors que cette fois, leur histoire aurait une chance d'exister. Plus personne ne les empêcherait de s'aimer. Plus jamais.


♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Alison et Spencer étaient assis sur le lit de celui-ci. Alors que son amie semblait angoissée, le jeune homme tentait de la calmer.
- Ce n'est rien Ali. Je suis sûr que ce n'est que des menaces en l'air
- Tu sais bien qu'il met toujours ses menaces à exécution!
- Et puis, si ça se trouve ce n'est pas du tout ce que tu crois!
La jeune femme prit une enveloppe déposée à côté d'elle et en sortit une lettre. Elle se racla la gorge et la lit à voix haute.
- « Quitte-le où il meurt». Ça me semble assez clair, non? Il sait que je suis venue ici. Que c'est chez toi que je me cache. Je n'aurais jamais dû fuguer!
- C'était la chose à faire et tu le sais. Tu savais que les maltraitances infantiles sont plus fréquentes dans des familles monoparentales et qu'un enfant sur 50 aux états-unis est victime de maltraitance/négligence non-mortelle****? Et dans certains cas, c'est mortel! Je ne veux pas que tu continues à souffrir, Ali.
- Je ne veux pas qu'il te tue!
- Il ne me tuera pas, cesse de t'inquiéter.
La jeune fille le serra dans ses bras. Son ami lui tapota maladroitement le dos, mal à l'aise comme à chaque fois qu'ils avaient un tel contact physique. Son visage enfoui dans le cou du génie, Alison ne vit pas la lueur de peur qui brillait désormais dans les yeux de Spencer.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Pendant qu'ils marchaient dans le parc, Reid se dit que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu une journée aussi tranquille . Il sentait le vent dans ses cheveux, la main d'Alison dans la sienne, l'odeur de fleurs et de gazon fraîchement coupé, il entendait le gazouillis des oiseaux et les rires des enfants. Il ne voyait que les yeux de son amie qui l'hypnotisaient. Son regard doux mais déterminé qui cachait une douleur infinie et montrait en cet instant une tendresse sans égale. Elle l'aimait. Il le voyait dans ses yeux. Et il espérait que dans son regard à lui, elle pouvait aussi lire tout l'amour qu'il avait pour elle. Visiblement elle le pouvait car elle serra sa main un peu plus fort et lui sourit.

Après une journée tranquille, ils allèrent manger dans un restaurant et se rendirent chez Alison pour écouter un film. Ils commencèrent à se chamailler pour décider du film. Leur argumentation battait son plein lorsqu'ils entrèrent dans l'appartement de l'orpheline. Finalement, voyant que ses arguments ne convaincraient pas le profiler, Alison sortit son arme secrète: les yeux suppliants. Elle prit son air de chien battu le plus pitoyable et Spencer se mit à patauger, incapable de refuser quoi que ce soit à son amie. Il balbutia quelques paroles incompréhensibles en tentant de trouver une raison valable pour refuser. Il était sur le point de céder lorsque soudain, Alison fronça les sourcils en regardant sur le sol de l'entrée de son appartement. Il vit alors une enveloppe blanche qui tranchait avec le plancher de bois sombre. Elle avait dû être glissée sous la porte car aucun timbre ou adresse de retour n'était visible, elle n'avait donc certainement pas été déposée par la poste. Alison prit l'enveloppe et l'ouvrit. Elle en sortit une lettre pliée qu'elle se mit à lire. Brusquement, elle pâlit, ses yeux s'arrondirent et sa bouche s'ouvrit sur un cri d'horreur muet. Son expression aurait été comique si elle n'avait pas semblé aussi apeurée. Spencer lui saisit la lettre des mains. Lorsqu'il vit ce qui y était écrit, son visage prit la même expression que celle d'Alison. Son amie éclata en sanglots alors que la lettre glissait des mains de Spencer qui, pétrifié, ne fit pas mine de ramasser. Le papier tomba du côté vierge de la feuille, de sorte qu'Ali put lire les mots qui avaient créé une telle terreur chez elle et son compagnon.
« Quitte-le ou il meurt.»
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eelie
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeJeu 12 Juil 2012 - 4:42

Aussi, si vous avez remarqué les *
c'est pour dire d'ou l'info vient (pas de plagiat!!!) ou pour des commenaires

* Larousse 2009
** Canal vie.com
***Cette réplique, Emily ( il me semble) a dit presque exactement la même à Spencer dans la saison 7 épisode 11
****info vue dans un site internet quelconque sur les statistiques de maltraitances/négligences d'enfants

Et voilà, la prochaine fois que j'ai une note à mettre, je recommencerai avec une * au lieu de continuer avec 5. Voilà!!! sourit2
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeJeu 12 Juil 2012 - 10:02

enfin j'ai pris le temps de tout lire, tu as construit peu à peu la relation entre Reid et Alison ça c'est bien, j'ai vu que les malheurs ne tarderons pas avenir Twisted Evil
bonne continuation, et à plus pour la suite.
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eelie
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeLun 23 Juil 2012 - 18:35

Salut! Voici en grande première la suite de mon oeuvre-d'art, digne d'avoir été écrit par J.K Rowling! nut


Chapitre 6:

La panique avait gagnée Alison qui était sur le point de faire une crise d'hystérie.
- Comment c'est possible? Mon père est mort, il n'aurait pas pu envoyer ce message! Aucun membre du gang aurait une raison de me l'envoyer et personne d'autre ne pouvait savoir les mots exacts des menaces qu'on a déjà reçus!
- Je ne sais pas, Ali. Tout ce que je sais, c'est que ce message est là, peu importe comment il est arrivé.
Le ton pragmatique et calme de Spencer ne rassura pas du tout son amie dont la plus grande peur venait de se concrétiser. Elle qui pensait être débarrassée de son père à jamais se retrouvait encore une fois la cible de l'une de ses machinations sournoises.
- Il faut prévenir la police, le FBI ou n'importe qui!
- Je suis du FBI, Ali. Dit Spencer avec un léger rire nerveux.
- Spencer, je ne veux pas partir encore! Tout allait tellement bien tout d'un coup et voilà que tout recommence et tu sais très bien ce qui arrivera si on l'ignore encore une fois.
- Je me souviens très bien de ce qui s'est passé la dernière fois! Mais maintenant je suis du FBI et j'ai une arme dont je sais me servir. Je ne les laisserai pas t'emmener à nouveau.
Alison se laissa tomber par terre, la tête entre les genoux.
- Ce n'est pas un simple pistolet qui va les arrêter. Rappelle-toi ce qui s'est passé la dernière fois.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

La pleine lune brillait, illuminant le chemin de gravier presque comme en plein jour. Alison respirait profondément l'air pur, savourant le moment. La nuit était fraîche mais pas trop, l'air avait une douce odeur de fleur et elle marchait main dans la main avec celui qu'elle aimait. Le silence régnait, mais ce n'était pas un silence empreint de malaise, il était plutôt plein de quiétude. Après de longues minutes de marche silencieuse, le garçon prit délicatement la main de l'adolescente et la conduisit à travers les buissons jusqu'à-ce qu'ils arrivent près d'une mare sous un saule pleureur. Là, un banc avait été installé. C'était leur endroit préféré du parc. Ils s'installèrent sans un mot sur le siège, côte à côte, puis la fille replia ses jambes sous elle et déposa sa tête sur l'épaule du garçon qui lui passa un bras autour des épaules. Les yeux fermés, Alison se sentait un peu endormie. Elle sentit les lèvres de son ami qui lui caressèrent la nuque et elle sourit en entrouvrant les paupières. Elle se redressa et embrassa Spencer avec tendresse. Brusquement, un craquement sonore les fit sursauter. Ils se tournèrent vers le chemin empruntés quelques minutes plus tôt et poussèrent un cri. Des formes massives se découpaient dans le clair de lune. Le génie se leva et plaça son amoureuse derrière lui de façon protectrice, même s'il savait que contre quatre homme, il n'avait aucune chance. Les silhouettes se rapprochèrent et Alison reconnut des hommes de mains de son père. Celui qui les menait était le bras droit de Michael, Frédéric. Il tenait un pistolet dans sa main et un sourire mauvais étirait ses lèvres. Les deux adolescents eurent un mouvement de recul instinctif.
- On t'avait prévenue. Dit-il simplement.
Deux des quatre hommes se précipitèrent sur Reid. L'un lui saisit les deux bras derrière son dos et l'autre lui donna un violent coup de poing dans l'estomac. Spencer gémit et tomba à genoux, le souffle coupé. L'homme lui donna un autre coup à la mâchoire et sa victime tomba sur le côté. Il fut aussitôt roué de coups alors qu'Alison hurlait et tentait de le rejoindre, se débattant dans les bras de l'autre homme qui la maintenant fermement contre lui. Frédéric regardait la scène, se délectant de la douleur physique et morale du couple.
- Arrêtez! Hurla Alison. « Je lui disait adieu, je le quittais.»
- Vraiment? Demanda le bras droit avec scepticisme.
- Oui! Arrêtez de le frapper!
Elle savait ce que ce mensonge impliquait, mais elle ne pouvait pas les laisser tuer celui qu'elle aimait plus que tout. Elle en serait incapable. Les hommes qui tabassaient Spencer s'arrêtèrent pour questionner le meneur du regard sur ce qu'il fallait faire. Le jeune homme lâcha une plainte sourde en se tenant le ventre. Il se mit à tousser et cracha un peu de sang. Il était persuadé qu'il avait plusieurs côtes cassé et qu'il aurait plusieurs contusions et peut-être une commotion cérébrale. Il se sentait désorienté et il avait mal partout. Mais la douleur physique n'était rien comparée à celle qui lui déchirait le cœur. Le mensonge d'Ali lui sauvait la vie, mais il la ferait partir loin de lui, peut-être à tout jamais. Cette idée lui était insupportable.
- Bon, puisque qu'Alison a retrouvé la raison, on peut partir. Ricana Frédéric, amusé par les efforts pitoyables des adolescents.
Ceux qui frappaient le jeune homme s'écartèrent sans un regard pour le garçon blessé sur le sol. Les quatre hommes commencèrent à s'avancer vers le chemin du retour lorsqu'Alison se remit à hurler.
- Et Spencer? Vous ne pouvez pas le laisser là!
- On ne peut pas? Regarde ça, ma mignonne.
Ils se remirent à marcher en riant et Ali regarda impuissante la silhouette de son ami s'éloigner.
- Ali!
- Spencer!
Tous deux hurlaient toute leur douleur et leur terreur. Les larmes coulaient à flot sur leurs joues. Finalement, l'homme qui tenait Alison en eut assez qu'elle se débatte et qu'elle hurle et il la frappa avec tant de force qu'elle en fut assommé.
- Spencer. Murmura-t-elle avant que le noir ne l'envahisse.

Reid resta couché dans l'herbe humide. Il voulut se lever mais la douleur était trop forte et il retomba sur le sol. D'une main tremblante il saisit un téléphone portable qui était sur le sol près de lui. C'était le sien, il avait dû être projeté sur le sol dès les premiers coups, ce qui l'avait protégé de ceux qui avaient suivis. Il dû s'y reprendre à trois fois avant de pouvoir composer le 911. Il demanda une ambulance et dit où il se trouvait. Lorsque la standardiste lui assura que les secours étaient en route, Reid soupira et lâcha le téléphone dans l'herbe, à bout de force. Il contempla le ciel étoilé et la lune qui, impassible, semblait ignorer totalement ce qui venait de se produire. L'odeur de fleur donnait maintenant la nausée au blessé et tout à coup, l'air ne lui semblait plus agréablement frais, mais plutôt glacial. Il avait si froid. Si mal. Lorsque les ténèbres l'accueillirent enfin, il éprouva un vif soulagement de pouvoir échapper un peu à sa douleur.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Et maintenant, le cauchemar recommençait, et il savait que s'il ignorait à nouveau les menaces contre lui, cette fois-ci il serait tué, ils ne l'épargneraient pas une seconde fois. Il se prit la tête entre les mains et poussa un gémissement de désespoir. Il avait envie de fondre en larmes, mais il devait rester fort et stoïque, comme il l'avait été la première fois. Il ne les laisserait pas reprendre celle qu'il aimait, il ne supporterait pas de la savoir loin de lui, à la merci de ses horribles gardiens qui n'attendaient qu'un signe de faiblesse pour lui sauter dessus. Juste à cette idée, il eut un haut le cœur et faillit vomir. Après dix ans de séparation, il n'était pas prêt à revoir son amie partir de nouveau. Il fallait trouver une solution à tout ça. Alison s'était mise à pleurer sans bruit sur le sol. Le souvenir de toutes ces années remplies de douleur qui avaient suivis sa séparation avec Spencer la hantaient. Toutes ces nuits à pleurer sur son sort, toutes ces journées, hantée par un bonheur, maintenant perdus, mais qui était autrefois le sien. Maintenant, la joie avait recommencé à remplir son cœur. Des souvenirs heureux s'ajoutaient à ceux de ses malheurs, rendant ceux-ci moins douloureux. Elle s'était même permise d'espérer, un luxe qu'elle ne s'était plus offerte après cette soirée tragique où sa vie avait basculé. Espérer se marier, avoir des enfants, une petite maison en banlieue et voyager. Voyager pour visiter, et non pour être cachée par un père tyrannique. Tous ces espoirs étaient maintenant réduits en miettes, détruits par cinq petits mots écris sur un papier. Elle se remit à sangloter. Elle qui avait toujours été forte, était brisée. Elle aurait voulue être soutenue, donner un peu du poids qu'elle traînait sur ses épaules à quelqu'un d'autre. Ne pas être la seule à souffrir, pour une fois. C'était un vœu égoïste, mais déjà réalisé. Au fond, elle savait que Spencer souffrait autant qu'elle.
- Ne t'inquiète pas, tout va bien aller. On va aller voir mon équipe, elle et moi, on va retrouver qui a écrit cette lettre, on va l'arrêter et je passerai le reste de ma vie à te rendre heureuse et à te protéger de tout ça, parce que tu le mérites, Ali.
La voix de Spencer la fit sortir de ses sombres pensées. Elle sourit un peu, un peu rassurée par l'assurance qui brillait dans les yeux de l'agent et touchée par la dernière phrase qu'il avait dit.
- D'accord. Murmura-t-elle, la voix rendue rauque par ses sanglots qui lui avaient déchirés la gorge.
- Allez, viens.
Il lui prit les deux bras et la releva. Voulant se protéger lui et Alison, il saisit son arme qu'il emportait toujours avec lui et ils sortirent dans le couloir. Ils croisèrent la vieille voisine d'Ali. La jeune fille lui avait parlé à son emménagement. C'était une vraie pie qui jacassait sur tout le monde, de sa partenaire de carte qui soi-disant trichait, jusqu'à la jeune étudiante d'en dessous qui avait coulé son examen d'entrée à l'université de médecine. Quand celle-ci aperçut l'arme de Reid, elle poussa un cri aigu et sortir aussitôt un cellulaire de sa poche pour appeler la police. Aussitôt, le profiler lui montra sa plaque pour la rassurer et elle se calma. Elle marcha malgré tout assez vite jusque chez sa voisine, trois appartements plus loin, dans l'intention évidente de lancer des commérages sur la nouvelle venue bizarre et de son flic de petit ami. Alison pouffa à l'idée de tout les mensonges que la vieille dame allait raconter pour démarrer des rumeurs toutes aussi folles les unes que les autres, que tout l'immeuble connaîtrait avant le lendemain matin. Rire lui paraissait difficile et peu naturel après ce qu'ils venaient de vivre, et ce qu'ils allaient sûrement subir, mais cela lui fit tout de même beaucoup de bien. Le regard inquisiteur que Spencer lui lança la fit rire encore plus et elle mit sa main devant sa bouche pour tenter d'étouffer le son. Elle secoua la tête avec un regard qui disait: « Je te raconterai plus tard». Ils se rendirent finalement dans le parking et Spencer s'installa au volant de la voiture de son amie. Elle voulut protester, mais son ami lui lança un regard farouche qui n'acceptait aucune discussion et elle finit par lui tendre ses clés avec un grognement.

Hotch regardait son équipe depuis la fenêtre de son bureau. Il hésitait à les renvoyer chez eux. Ils n'avaient pas dormi de la nuit à cause de leur enquête, mais il avait remarqué un retard dans les dossiers qu'ils devaient clore. L'absence de Reid n'aidait pas car il avait dû répartir ses dossiers entre les autres membres de l'équipe. Le FBI était vraiment surchargé de travail ces derniers temps et les agents fédéraux avaient encore moins de temps libres que d'habitude. Voyant JJ qui se frottaient les yeux avec force et Garcia carrément endormie sur une chaise dans l'open-space, Aaron se décida à les renvoyer chez eux. Ils seraient beaucoup plus efficaces après une bonne nuit de sommeil. Épuisés comme ils étaient, ils risquaient de commettre des erreurs Il sortit de son bureau et s'avança vers ses agents qui se tournèrent tous vers lui avec espoir et crainte. Ils savaient qu'il allait soit leur permettre de rentrer à la maison, soit les envoyer de nouveau en mission.
- Vous pouvez aller dormir, vous ne serez pas efficace dans votre état, vous avez besoin de repos.
Des sourires naquirent sur toutes les lèvres. Ils commencèrent à ramasser leurs affaires, quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur Spencer et Alison. Le mascara de la jeune fille avait coulé à cause de ses larmes et elle regardait partout de ses yeux écarquillés, tel un animal traqué et le profiler tremblait et ses yeux révélaient une grande terreur. Tous les agents le remarquèrent et cela les inquiéta. Dès qu'il les aperçu, Spencer se précipita à leur rencontre, entraînant dans son sillage, sa jeune amie terrifiée.
- Heureusement que vous êtes là! J'ai vraiment besoin d'un coup de main.
- Qu'est-ce qui se passe, Reid? Tu n'est pas censé être en vacances? Demanda Hotch avec calme, malgré son inquiétude.
- Oui, mais on nous a envoyé des menaces, ce soir. Des menaces qui seront sans aucun doute mises à exécution.
- Comment ça, sans aucun doute? S'enquit Morgan, étonné.
Spencer et Alison se regardèrent. Ils allaient devoir révéler leur histoire aux collègues du docteur. Le jeune profiler savait que l'orpheline ne voulait pas que les gens connaissent son lien de parenté avec un criminel recherché depuis longtemps.
- Eh bien, j'en ai déjà reçue il y a longtemps et sans Alison, elles auraient été exécutées.
- Ce n'est pas la première fois? Et il me semblait que cela faisait dix ans que tu n'avait pas vu Alison!
- J'ai reçu les autres menaces il y a dix ans, Morgan. D'après toi, pourquoi est-ce que j'ai perdu de vue pendant toutes ces années mon amie la plus précieuse? Parce-que c'était dangereux pour nous deux si on se revoyait.
L'équipe les regardaient avec des yeux ronds. Garcia avait mis une main devant sa bouche, horrifié par ce que sous-entendaient les paroles de son ami. Hotch était le seul qui ne semblait pas éberlué, mais ses sourcils étaient encore plus froncés que d'habitude.
- Tu ne pourrais pas être plus clair? Demanda Rossi, un peu perdu.
- Il y a dix ans, Ali a reçu une lettre disant que si on se revoyait, je serait tué. On n'y a pas portés attention et quand on s'est revu, des hommes sont venus et ont voulu m'assassiner. Alison leur a dit qu'on se disait adieu et ils sont partis, en l'emmenant avec eux.
- Qui les avait envoyé, vous le savez?
Ali prit la parole d'une voix tremblante.
- C'est mon père. Michael Grant, mais vous le conaissez sûrement sous le nom de Michael King
Tout le monde excepté Spencer et son amie se regardèrent avec surprise et perplexité. Pendant que les agents fédéraux digéraient l'information, la jeune fille sortit la lettre qu'elle avait reçue de son sac. Elle la tendit sans un mot à Hotch qui la regarda un instant avant de la passer à Rossi. La lettre passa de main en main jusqu'à ce que toute l'équipe l'aie vue.
- Il était écrit exactement la même chose dans la première lettre. les informa Spencer.
- Voilà qui est... troublant. Marmonna Rossi, voulant briser le lourd silence qui pesait depuis plusieurs secondes.
- Sans blague? Ironisa Morgan.
Quelques rires nerveux fusèrent.
- Reid, tu ne nous a jamais parlé de cette histoire. Lui reprocha Hotch.
- En parler était trop douloureux. Aussi, ça aurait pu mettre la vie d'Alison en danger. Si on se serait lancés à leur poursuite, ils l'auraient su et ils l'auraient tuées. Cette histoire est bizarre, Hotch. Encore plus étrange qu'elle n'y paraît. On loupe un détail, on fait une erreur, et tout explose. Pour s'en sortir, on doit faire un sans-faute.

Tadaaam! Je vais continuer à écrire et je vais poster une suite dès que je vais le pouvoir!
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eelie
Élève à Quantico
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MessageSujet: Re: L'amour perdu   L'amour perdu Icon_minitimeDim 19 Aoû 2012 - 21:17

Salut! Je suis de retour avec un nouveau chapitre. Même si presque personne ne commente ma fic ( Sad ), je continue à la poster, même si le silence total de mes lecteurs ne m'aide pas à trouver l'inspiration. En tout cas, trève de jérémiades! Place à mon chef-d'oeuvre ( tousse, tousse)

Chapitre 7:
Le soleil était levé sur Quantico, illuminant la salle de réunion où toute l'équipe s'était rassemblée, à l'exception de Garcia. Après une nuit de sommeil réparatrice, l'équipe s'était réunie très tôt pour établir un plan qui permettrait de sauver Alison et Spencer. Ceux-ci étaient restés au bureau pour la nuit et avaient dormi sur des divans dans la salle de débriefing, protégé par des policiers armés. Mais l'anxiété les avait empêché de se reposer, comme l'indiquaient leurs traits tirés et leurs cernes. Assis devant une grosse tasse de café, ils semblaient toutefois se réveiller un peu.
- En tout cas, on ne peut pas établir de profil sur cette lettre, c'est beaucoup trop court et c'est écrit à l'ordinateur, donc aucune chance de comparer l'écriture à la première lettre.* dit Rossi.
- Alors comment on va découvrir qui l'a écrite? Sans profil, on ne peut rien faire. S'écria Émilie.
- On sait déjà qui l'a écrite, non? Dit timidement JJ.
- Ouais, un mec mort depuis trois mois. T'as raison, allons chez les voisins d'Alison et demandons leur s'ils ont vu un zombi à moitié décomposé qui se serait baladés près de chez elle! Répliqua Morgan.
- Ce serait impossible! S'exclama Spencer, sans saisir l'ironie de la remarque. « Le corps ne serait pas encore endommagé. Les produits chimiques utilisés dans l'embaumement le protège des insectes et ralentissent le procédé de putréfaction. Dans une chambre forte sèche, un corps peut rester dans un bon état relatif pendant des décennies!»
- Reid. Soupira Hotch.
Perdu dans ses explications, le profiler n'entendit même pas la voix de son supérieur.
- En fait, il y a plusieurs façons d'embaumer. Le froid positif est utilisé pour une conservation de durée courte, alors que le froid négatif sert à une conservation plus longue. La technique la plus utilisée est la thanatopraxie, qui est utilisée pour tuer les micro-organisme et les infections par les produits chimiques . En plus de le protéger des insectes et ralentir la décomposition, comme je viens de l'expliquer. Cette technique permet aux proches de veiller sur le corps, de leur permettre de faire leur deuil ou pour une mise en attente du cadavre en cas de...*
- Reid! Le coupa de nouveau Hotch.
- Désolé. Marmonna Spencer avant de se taire définitivement.
- En tout cas, ce que je voulais dire, c'est que la mort de M. Grant aurait pu être simulée pour tromper ses associés ou sa fille. Reprit JJ.
- Pourquoi est-ce qu'il aurait fait ça? S'enquit l'intéressée.
- Pour sa propre protection. Tu nous a parlé du genre de...service... il voulait que tu rendes. Mais tu as refusé, ce qui lui a causé quelques embarras envers des gens a qui il t'avait promise. Le croyant mort, ils ne chercheraient pas à se venger pour ses promesses et engagements non-respectés.
- Ou pour te briser. Étant convaincue de son décès, il était sûr que tu tenterais de retrouver Reid. Et une fois que ce c'est fait, il tente de vous éloigner de nouveau ou de le tuer. Dans les deux cas, tu es brisée et il a sa vengeance envers toi pour l'avoir défié et la possibilités que tu acceptes de... disons juste passer du temps avec ses amis, maintenant que tu es désespérée.
Reid se raidit lorsque ce sujet vint sur le tapis. Il savait qu'Alison grimaçait à côté de lui, tous les deux dégoûtés par le souvenir des associés de Michael, qui déshabillaient littéralement Alison du regard. Un malaise s'installa dans la pièce, finalement rompu par la voix enjouée de Garcia.
- Bonjour, mes chéris d'amour!
La hackeuse s'installa à la dernière place libre avec une énorme tasse de cappuccino dans une main et son ordinateur portable dans l'autre.
- J'ai vérifié sur le site web du salon mortuaire où notre bien-aimé disparus a été exposé.
- Les salons mortuaires ont des sites web? S'étonna JJ.
- On est entrée dans le vingt-et-unième siècle, ma chérie. De nos jours, toutes les compagnies ont un site web. Je disais donc, je ce site est en règle et ne semble rien cacher de suspect. Il semblerait qu'un homme ayant été identifié comme étant Michael Grant a bien été embaumé il y a un peu moins de trois mois. Il a été exposé lors d'une cérémonie et a été enterré dans un cercueil de forme « tombeau» en bois de merisier verni de 23 millimètre d'épaisseur avec un processus d'étanchéité à l'intérieur, avec un capitonnage coussiné de soie blanche avec de jolis emblèmes dorés à l'extérieur. Visiblement, même dans la mort, le méchant papa continue à avoir des goûts luxueux.
- Ton savoir-faire m'étonnera toujours, Garcia. Marmonna Rossi.
- Merci, monsieur. Lui répondit la jeune femme en rougissant de plaisir.
Elle était toujours heureuse de recevoir des compliments de l'équipe, et en particulier de Rossi et Hotch par qui elle était assez intimidée.
- Donc, si l'homme qui a été enterré est vraiment le père d'Alison, on est revenu a notre point de départ. Marmonna Derek, agacé.
- Peut-être que le père d'Alison a mit quelqu'un au courant pour la lettre sans que sa fille le sache. Comme ça, à sa mort, il pouvait être assuré que son allié continuerait à tenir Ali éloigné de Spencer. Tenta Rossi.
- Ce qui nous ramène à la même question: pourquoi? Intervint Hotch
- Mon père a toujours tenu pour acquis que j'avais gâché sa vie et que je détruisais son image de dur à cuire. Ça ne m'étonnerait pas que même dans la mort, il veuille se venger de moi.
- Ça fait beaucoup de peut-être. Ce qu'il nous faut, c'est des certitudes. Soupira Reid.
- Donc, si je résume, on a aucun indice pour retrouver l'auteur de cette lettre. Vaut mieux que je parte d'ici tout de suite ou que je commence à creuser ma tombe. Murmura Alison.
À l'idée de partir, son cœur se noua et elle eut une boule dans la gorge. Elle baissa la tête pour ne pas que l'équipe ne voie ses yeux se remplir de larmes qu'elle peinait à retenir. Spencer remarqua sa douleur et sans un mot, il prit discrètement sa main. Sa petite-amie entrelaça leurs doigt, un peu calmée par ce contact rassurant. Garcia, qui les observait, remarqua leurs mains liées et sourit. Elle se retint de passer un commentaire, sachant que son petit génie se refermerait comme une huître dès que leur possible relation serait mentionnée et qu'il se refuserait à leur confirmer sa liaison avec la jeune femme, liaison qui était pourtant évidente aux yeux de l'informaticienne. Elle avait certes eu quelques doutes quand elle avait assisté aux retrouvailles des deux amoureux, mais ce qui lui avait mis la puce à l'oreille était la fin de la discussion de Reid avec l'équipe, la veille.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

- Tu dis que ces menaces ont commencées alors que tu connaissais Alison depuis environ deux ans. Dit Hotch. « Pourquoi les menaces ont-elles commencées à ce moment précis?»
les deux amis se lancèrent un regard mal à l'aise. Tous deux n'étaient pas du genre à parler de leur vie privée à tout le monde. Ils étaient tous les deux très discret par rapport à leur activités en-dehors de leur travail. Ils devraient pourtant confier certains détails de leur histoire aux collègues du jeune profiler s'ils voulaient s'en sortir vivant.
- À ce moment-là, notre amitié avait évoluée, disons... marmonna le jeune homme, très mal à l'aise.
- Qu'est-ce que tu veux dire par « évoluée»? Demanda Hotch.
Un sourire narquois naquit sur les lèvres de Rossi, Morgan et JJ, qui avaient déjà compris ce que leur collègue voulait dire.
- Ben, on a...comment dire...euh...vous voyez, quoi.
- Non, je ne vois pas. Dit Hotch sans l'ombre d'un sourire. Sois plus clair, Reid.
- Ben... on a commencé à sortir ensemble. Déclara spencer à toute vitesse.
Rossi et JJ se mordirent la lèvre, se retenant de pouffer, mais Morgan craqua. Il s'accota à un bureau et se détourna, tentant vainement de cacher son rire moqueur.
- Oh... je vois. Marmonna Hotch.
Reid devint rouge comme une pivoine et tenta de marmonner quelques paroles incompréhensibles, alors que son amie se ratatinait sur place, intimidée par le regard des membres de l'équipe, rivé sur elle. Elle ,qui détestait que sa vie personnelle soit connue des autres, la voyait littéralement étalée devant des gens qu'elle connaissait à peine.
- Pendant combien de temps êtes-vous sortis ensemble avant de recevoir ces menaces? Demanda Émilie, qui était restée professionnelle.
- À peine quelques jours. Répondit le docteur. « On a tenté de cacher notre relation parce qu'on se doutait que son père aurait une réaction de ce genre quand il l'apprendrait.»
- Est-ce qu'il s'est passé quelque chose de spécial avant que vous ayez reçu la lettre? Un événement marquant? Reprit Rossi.
- Quel genre d'événement marquant? Demanda innocemment le cadet de l'équipe.
- Est-ce que vous seriez passé à une... autre étape de votre relation?
- De quelle genre d'étape vous voulez parler?
Devant la naïveté de leur ami, quelques membres de l'équipe se retinrent à grand peine de rire, de peur de le vexer. Il n'y avait rien qui irritait plus le docteur Reid que de ne pas comprendre quelque chose qui semblait évident aux yeux des autres. Alison, qui avait compris l'allusion était devenue écarlate.
- S'il te plaît, ne me force pas à te faire un dessin, Reid!
Le jeune homme comprit alors de quoi Rossi voulait parler.
- Quoi? Mais non, pas du tout!
- En fait, il s'est bien passé quelque chose. Dit Ali en se redressant sur sa chaise.
Morgan la regarda avec des yeux ronds comme des billes. Elle le remarqua et s'empressa de spécifier:
- Enfin, pas le genre de choses auxquelles vous pensez. En fait, ce soir-là, Spencer m'avait invité au restaurant. On a divagué sur le fait que lorsque nous aurions dix-huit ans, on se marierait à Las-Vegas et qu'on partirait vivre dans une banlieue de New-York dans une grande maison. On se trouverait tous les deux un travail et on vivrait heureux, vraiment très loin de mon père. On a beaucoup parlé d'avenir ce soir-là.
- Et..?
- C'était la première fois qu'on mentionnait un possible futur ensemble. Avant, notre règle d'or était de vivre au jour le jour, pour éviter de souffrir inutilement au cas où mon père nous séparerait. Ça ne nous a pas vraiment aidé, finalement.
Il y eu un moment de silence. Cette histoire était vraiment triste, un autre chapitre tragique de la vie difficile de Spencer. Un autre souvenir trop douloureux pour être partagé avec ses coéquipiers. Un drame comme il y en avait eu tant dans sa jeunesse. Hotch déglutit.
- Bon, retournez tous chez vous pour dormir. Revenez demain à sept heures pour un briefing. En attendant, on a besoin de sommeil sinon on va s'écrouler. Reid, Alison, vous restez ici, je vais demander à ce que deux agents veillent sur vous cette nuit.
Tous le monde hocha la tête et le groupe se dispersa. Garcia rejoignit JJ et Émilie qui s'avançaient vers l'ascenseur. Elle s'y glissa en même temps qu'elles et les regarda les yeux ronds.
- Vous avez entendu ce qu'il a dit?
- Bien sûr, on était là aussi, tu sais. Répondit Émilie, amusée.
- Non, c'est pas ça que je veux dire. Enfin, primo: ils sont déjà sortis ensemble et deuxio: la première fois, ils ont reçu une lettre après que son père ait été mit au courant de leur relation. Ils se revoient et Bang, ils reçoivent tout de suite des menaces. Vous ne trouvez pas ça un peu louche?
- Tu veux dire qu'ils...
- Je veux dire que ça ne peut pas être une coïncidence si ils ont reçus une lettre dès qu'ils se sont revus. Je crois que leur relation est plus que simplement amicale.
- Oh mon Dieu!
Les jeunes femmes sortirent de l'ascenseur et s'avancèrent vers le parking en trépignant presque, en parlant de ce qu'ils savaient sur le présumé couple et des probabilités que Spencer garde une relation durable avec une fille. Émilie était peu optimiste, mais JJ et Garcia étaient convaincues que le petit génie du groupe avait enfin trouvé son âme sœur, à leur plus grand bonheur.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
- Garcia!
Morgan claqua des doigts devant la figure de la pirate informatique qui sursauta. Il lui fit son plus joli sourire pour se faire pardonner de l'avoir sortie de ses pensées et la regarda comme s'il attendait une réponse à une question.
- Euh, qu'est-ce que tu m'as demandé, mon chou?
- Je voulais savoir si tu pouvais vérifier si d'autres messages semblables à ceux d'Alison et Reid ont déjà été envoyé à d'autre personnes.
- Je dois regarder dans depuis quelle année?
- Depuis l'année des seize an de Reid.
- Environ 1996, donc.
Pénélope nota quelque chose sur un carnet et sortit en coup de vent après avoir soufflé un baiser dans la direction de Morgan
- Ne vous en faites pas, mes chatons! Votre bonne fée marraine va vous envoyer l'information d'un coup de baguette magique en deux temps, trois mouvements.
Même Reid sourit malgré la gravité de la situation. Hotch se tourna vers le cadet de l'équipe.
- Il est clair que vous ne pourrez pas rester ici jusqu'à ce qu'on ait retrouvé l'homme qui vous a envoyé ces lettres. On a contacté le service de protection de témoin. Un marshall vous emmènera toi et Alison quelque part où vous serez en sécurité. Mais comme c'est la procédure d'urgence, on a maximum quatre-vingt-dix jours pour le retrouver avant que la protection ne soit enlevée.*
- On a pas de temps à perdre, dans ce cas-là. S'écria Morgan.
- Effectivement. Reid, Alison. Dites au revoir à tous le monde, Katie vous attend dehors.
- Katie? Leur marshall sera une fille? Demanda Morgan.
Sans attendre la réponse de Hotch, il se précipita à la fenêtre pour observer la jeune femme. Katie Jones était une petite femme d'à peine vingt-cinq ans, avec de longs cheveux bruns presque noir qu'elle attachait en queue de cheval et de beaux yeux marrons. Morgan la trouva très jolie et envia un moment son ami de partir dans une destination inconnue avec une si belle femme, avant de se rappeler que les circonstances dans lesquelles son ami allait connaître la marshall n'avaient rien d'enviables.

Spencer salua tous le monde, et Alison fit de même. Ils allèrent à la rencontre de la jeune femme qui les attendait. Après les présentations, les trois jeunes gens allèrent chez Spencer, puis chez Ali pour faire leur valise. Ce ne fut qu'une fois en route vers l'aéroport que Spencer osa formuler la question qui lui brûlait depuis longtemps les lèvres.
- Où allons-nous?
Sa protectrice le regarda dans le rétroviseur avec un sourire, sans répondre. Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard, une fois arrivés à l'aéroport et que les places furent achetés qu'elle leur révéla leur destination en leur tendant leurs billets. Les deux amis les regardèrent les yeux ronds en voyant ce qui était écrit. Alison finit par rompre le silence empreint de surprise qui régnait.
- Le Canada?

Voilà!!! Donc, si ça intéresse quelqu'un, je peux vous révéler qu'ils vont partir dans le pays le plus beaux et le plus génial du monde: le mien! Very Happy
Ils vont partir camper au milieu de la forêt. Et puis, une autre confidence... je ne suis pas totalement sûre, moi, que cet endroit est vraimentsécuritaire...
C'est tout pour les révélations. Avant de partir, je voudrais savoir si les flash-back sont appréciés, tolérés ou détestés. Si vous les détestez, je peux essayer d'en mettre le moins possible. On se revoit bientôt pour la suite (enfin, j'espère).
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