Je suis gentille, je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps!
Voici le final !!
Poste de police, au même moment : Aaron, David, Derek et Spencer faisaient un point sur la situation, avec Cominis et Daniels. Les quatre agents du FBI étaient extenués, mais on voyait sur leur visage que leur détermination n’avait pas fléchi d’un pouce. Les agents et inspecteurs étaient autour de la table de la salle de travail, avec les indices retrouvés chez Thompson, tous dans des sacs translucides, ainsi que diverses affaires plus ou moins personnelles de Thompson, disposés sur la table. Parmi les indices, les CD-Roms, et les affaires dérobées sur les victimes, à savoir : l’insigne de Gadecki, le pendentif d’Osborne, l’alliance de Ryder et la montre de McGill.
-Daniels : On a interrogé les voisins de Thompson. Ils n’ont pas vu de personnes suspectes entrer ou sortir de chez lui…
-Cominis : Thompson rencontré son complice ailleurs… Par prudence…
-Daniels : Ce n’est pourtant pas très prudent de garder des vidéos de ses crimes et les affaires personnelles de ses victimes chez soi…
-David : Thompson est un narcissique. Il a une immense confiance en lui et arrogance, qui se sont avérées être son talon d’Achille. Il avait tellement confiance en lui qu’il ne s’imaginait pas être arrêté. D’où son erreur avec les vidéos et les effets personnels, qui sont également ses trophées.
-Spencer : Thompson a sauté sur l’occasion quand il a su que son complice souhaitait se venger. Pour Thompson, les tortures et les viols sont un amusement. Il s’en délecte. Pour le tueur, c’est uniquement un processus de vengeance. Les deux hommes se sont mis ensemble car ils avaient trouvé un intérêt commun.
Soudain, une sonnerie de téléphone se fit entendre. Les agents regardèrent les deux inspecteurs car cette sonnerie ne correspondait à aucun des portables des fédéraux. Les inspecteurs les dévisagèrent, en disant :
-Cominis : Ce n’est pas le mien…
-Daniels : Ni le mien…
Aaron réagit.
-Aaron : C’est celui de Thompson !
Il se mit à fouiller parmi les affaires, avec l’aide de ses collègues et des inspecteurs. Finalement, Aaron trouva le portable et décrocha.
-Aaron : Allo ?
-Voix : Allo ? Qui êtes-vous ??? Ou est Samuel ???
La voix manifestait sa surprise et son mécontentement de ne pas entendre la personne qu’elle s’attendait à trouver. Il ne fallut pas plus de deux secondes à Aaron pour réaliser qu’il était en train de tenir une conversation ave le complice de Thompson. Il fit signe à ses collègues et mit le haut-parleur.
-Aaron : Samuel s’est absenté…
-Voix : Non !!! Vous mentez !!!!! Il sait qu’il ne doit pas quitter son portable !!!!
-Aaron : Un évènement imprévu l’a séparé de son portable…
-Voix : Est-ce que vous êtes son collègue ??
Cette question fut la preuve irréfutable qu’il s’agissait bien du complice de Samuel Thompson.
-Aaron : Je suis l’agent Hotchner. Laissez-moi parler à Emily.
-Voix : dans ce cas, venez à moi !
Avant qu’Aaron ne put rétorquer quoique ce soit, la voix raccrocha. Une piste venait de s’évanouir. Hotch sembla cependant considérer sérieusement la proposition du tueur.
-Aaron : Il faut que je me rende…
David, Spencer et Derek le regardèrent comme s’il venait d’entrer dans une phase de folie.
-Spencer : Vous ne pouvez pas faire ca !! Il va vous tuer !!
-Aaron : On ne va pas rester la a attendre ! Il faut qu’on fasse quelque chose ! Il me veut, alors j’y vais !
David se lança à son tour dans l’espoir de résonner Aaron.
-David : Et tu comptes aller ou ? Qui nous dit qu’il va gentiment te kidnapper pour t’amener à Emily ? Il sait qu’on est sur lui, ses plans ont peut-être changé, alors qui nous dit qu’il ne va pas te donner rendez-vous quelque part et t’abattre sur le champ ? Tu ne peux pas faire ca, c’est beaucoup trop risqué… Je t’en prie, Hotch. Je sais que tu veux sauver Emily, et nous aussi, mais nous ne pourrons pas le faire par des décisions non réfléchies et partir a l’aveuglette.
Aaron parut se calmer et revenir a la raison.
-Aaron : Oui, tu as raison…
Quelque part, dans Pittsburgh, heure du déjeuner :Emily fut brusquement et brutalement réveillée par l’ouverture bruyante de la porte de sa prison et la lumière de la lampe qui éclairait cette pièce. L’agent était toujours par terre. Différence : cette fois-ci, ses pieds avaient retrouvé leur liberté de mouvement, mais ses mains restaient prisonnières, dans son dos. Elle vit son bourreau, toujours avec la même ceinture, s’approcher d’elle, avec une assiette. Le contenu de l’assiette était un très modeste sandwich avec deux morceaux de pain de mie et une tranche de jambon entre les deux. Enfin, Emily supposa que c’était du jambon. Emily aperçut que le bourreau semblait très préoccupé. L’homme posa le plat sur le sol, devant Emily. Ensuite, il releva Emily, pour qu’elle puisse être en position assise. L’homme prit la parole :
-Homme a la ceinture : Je reviens dans vingt minutes.
L’homme se leva, prêt à partir. De toute évidence, le tueur était tellement absorbé par ce qui le préoccupait qu’il en avait oublié qu’Emily avait les mains attachées dans le dos, et que, par conséquent, il lui était impossible de saisir le sandwich. Emily l’interpella :
-Emily : Je ne peux pas attraper le sandwich.
Le bourreau se retourna. Il se mit derrière Emily et lui enleva les liens. Puis il sortit des menottes de sa poche et les enserrèrent autour des points d’Emily, mais cette fois-ci, avec ses mains en avant. Une fois fait, l’homme partit, et Emily saisit le sandwich et prit une bouchée. Une merveilleuse occasion venait de s’offrir à elle, quand bien même elle était menottée. Le tueur pensait qu’après ses tortures, Emily serait trop faible pour tenter de s’échapper. Il se trompait sur toute la ligne. Emily n’abandonnerait pas. Elle tenterait de fuir, quelque soit la douleur physique qu’elle ressentait. La liberté, et surtout la survie, l’emportait sur tout le reste.
Poste de police : L’effervescence régnait dans la salle de travail des agents fédéraux. Aaron et Derek tournaient comme des lions enragés, enfermés dans leur cage. David et Spencer franchirent le seuil de la salle, la mine toujours dépitée.
-David : Thompson n’a toujours pas cédé…. Sait-on à qui appartient le numéro ?
La voix de Garcia s’éleva de la webcam d’un ordinateur portable posé sur la table.
-Penelope : C’est un prépayé. Mais si le suspect rappelle, je saurais le localiser.
Apparemment, le suspect semblait avoir entendu la voix de Penelope car le portable de Thompson sonna à nouveau. Aaron se précipita dessus et mit le haut-parleur, tandis que Penelope tentait de tracer l’appel :
-Aaron : Agent Hotchner.
-Voix : Vous êtes toujours la ?
-Aaron : Laissez-moi lui parler.
-Voix : Vous voulez lui parler ? Alors venez à moi ! Vous savez qu’elle s’ennuie beaucoup… Et moi aussi… J’aimerais pouvoir faire davantage… En plus, elle est plutôt jolie…
Aaron perdit son sang froid, à cause des paroles du complice, et des images de la vidéo.
-Aaron : Ecoutez-moi-bien, espèce de fils de pute, si jamais vous touchez à un de ses cheveux, je vous jure, je vous jure que je vous rattraperai et que vous regretterez d’être venu au monde ! C’est pour ca que votre collègue vous a quitté ? Parce que vous n’étiez qu’un moins que rien ? Parce qu’elle a bien fait de vous quitter !! Vous savez quoi ?? Vous n’êtes qu’un petit minable refusant d’aller de l’avant et coincé dans ses illusions d’être quelqu’un alors qu’en réalité, vous n’êtes rien !! C’est pour ca que personne ne veut plus travailler avec vous !!
Aaron se rendit avec horreur qu’il venait de franchir la ligne interdite, et que c’était irréversible. Le tueur beugla avec fureur :
-Voix : Je vous défends de me parler sur ce ton !!! Vous allez le regretter !!! L’agent Prentiss va payer !!!
Le tueur raccrocha. Aaron était horrifié, tout comme David, Spencer et Derek. Ces trois derniers regardaient avec torpeur leur chef qui venait littéralement de péter les plombs face au tueur, commettant sans aucun doute une énorme erreur. Aaron s’exclama, terrifié :
-Aaron : Oh mon dieu, je l’ai tuée !! J’ai tué Emily !!
David tenta de rester positif.
-David : Non ! On n’en sait rien !!
Derek explosa de colère, mais cette colère était le sommet de l’iceberg de la peur. Il accusa Hotch :
-Derek : Bien sur que si, il l’a tuée !! Hotch !! Pourquoi vous avez fait ca ??? Vous savez qu’il ne faut pas pousser un tueur à bout !!!
-Aaron : Je le sais !!!
-Derek : Alors pourquoi vous l’avez fait???!!??!!!? A cause de vous, il va s’en prendre a Prentiss !!! Vous l’avez peut-être tuée !!!
Hotch dévia sa colère sur le tueur vers Derek, et lui répliqua, avec une méchanceté presque gratuite, subterfuge pour masquer son désarroi :
-Aaron : Tu n’avais qu’à mieux la surveiller !!!!
Un silence abyssal suivit cette phrase. Que Derek s’en prenne directement a Hotch et que ce dernier fasse de même constituait un fait sans précédent. Spencer et David ne purent ouvrir la bouche car ils étaient totalement ahuris par cette scène. A présent, Derek et Hotch se faisaient face et se foudroyaient du regard. Ils semblaient presque sur le point de bondir l’un sur l’autre. Spencer tenta de détendre l’atmosphère.
-Spencer : S’il vous plait, cela ne sert à rien…
Derek regarda alors Spencer avec un regard de braise et lui lança :
-Derek : Et toi ???? Pourquoi tu as eu cette idée stupide d’offrir un duo ?!??!??!
Spencer répliqua avec fureur :
-Spencer : Tu n’avais qu’à t’opposer avec plus de conviction à cette idée !!!!
-Derek : Ne…
La voix exceptionnellement puissante de Garcia retentit et mit fin aux hostilités :
-Penelope : He !! HE !!!!!!!!!!!
Les quatre hommes de la BAU sursautèrent et se rappelèrent enfin que leur analyste était la. Celle-ci les réprimanda :
-Penelope : Qu’est-ce qui vous prend, bon sang ??!!??!! Emily est quelque part avec un malade et vous, vous restez la a vous rejeter la faute !!!!! Vous croyez vraiment que c’est le moment ?!?!?? Emily a besoin de vous, et ce, plus que jamais !!! Vous devez la sauver !!!
Penelope était menaçante. Les quatre hommes restèrent médusés par cette mise au point si nécessaire, et surtout par cet intermède de reproches qui s’avéraient inutiles et qui ne faisaient en aucun cas avancer l’enquête. David continua sur la lancée de Garcia :
-David : Garcia a raison. Nous devons nous concentrer. Garcia, as-tu une adresse ?
-Penelope : J’ai seulement un périmètre.
Quelque part dans Pittsburgh :L’homme à la ceinture jeta violemment son portable contre le mur de son salon. Il balbutia :
-Homme a la ceinture : Je ne me laisserai pas me faire humilier une fois de plus !!! Il va regretter ses paroles !!!
L’homme se dirigea vers la salle de torture. Quand il arriva, il ne trouva pas Prentiss à l’ endroit ou il l’avait laissée la dernière fois. Il resta abasourdi, puis tout a coup, il se tourna sur la gauche. C’est la qu’il vit Emily, contre le mur donnant sur la porte d’entrée. Le tueur n’eut pas le temps de réagir car Emily lui asséna un violent coup de pied sur le genou droit. L’homme trébucha. Emily lui assena un deuxième coup de pied au niveau du manubrium. L’homme tomba sur le dos. Emily en profita pour se ruer vers le salon et la porte d’entrée. Toutefois, elle boitait, ce qui fut un léger handicap dans sa volonté de fuir le plus rapidement possible.
Emily venait d’arriver à la porte. Elle agita la poignée, pour se rendre compte que la porte était fermée a clef. L’agent se précipita sur les commodes qui se trouvaient dans les environs et fouilla de fond en comble pour trouver la clef. Malheureusement, pas de clef en vue. C’est alors que l’homme à la ceinture se jeta sur elle. Les deux personnes s’affalèrent sur le sol. Alors que l’homme s’était redressé, Emily était restée par terre, à cause de ses blessures précédentes. Elle se trouvait sur le dos, et put voir son bourreau ivre de colère. Il agita un trousseau de clefs devant elle.
-Homme a la ceinture : C’est ca que tu cherches ?? Salope, salope !!! Tu n’es qu’une pute !!! Tu vas le regretter !!!
Il rangea le trousseau dans sa poche. Il se positionna au dessus d’Emily et commença à la frapper avec ses poings. Emily tenta tant bien que mal de se protéger en utilisant ses bras et mains comme bouclier. Malheureusement, le fait d’avoir été torturée n’aidait pas vraiment. Emily sentit que ses forces la lâchaient. L’homme repoussa aisément les bras d’Emily comme un cyclone balayant tout sur son passage. L’homme enserra sa main gauche sur la gorge d’Emily. Celle-ci n’abandonna pas pour autant sa lutte et plaça ses mains sur celle du tueur afin de réduire son étreinte. Elle aperçut également l’homme commencer à desserrer sa ceinture et déboutonner son pantalon. Cette vue donna plus de rage a Emily qui comprit qu’une question de vie ou de mort venait de se poser a l’instant. Elle se débattit comme une lionne, et fit abstraction de sa douleur. Malheureusement, l’homme était beaucoup trop fort pour elle. Il lui donna d’autres coups. Ensuite, avec sa main droite, il desserra la ceinture puis déboutonna le pantalon d’Emily, qui comprit avec désespoir qu’elle ne pourrait rien faire pour empêcher l’inévitable. Des larmes coulèrent sur son visage ensanglanté et noirci par les coups, pendant que l’homme à la ceinture parlait :
-Homme a la ceinture : Alors, toujours aussi sure que tes amis viendront ?? Parce qu’ils n’ont pas l’air de se presser…
Emily regarda l’homme. Tout allait changer. Sa vie ne serait plus la même, et ce, a partir de ce moment.
Poste de police, salle d’interrogatoire :David et Spencer continuaient à mettre la pression sur Samuel Thompson, qui faisait preuve d’un calme légendaire, contrairement aux deux agents.
-Thompson : … J’en conclue que vous piétinez…
-David : On peut faire en sorte de vous condamner à l’injection létale…
-Thompson : Des menaces ?... J’en déduis que vous êtes pressés… Pourquoi ? Que s’est-il passé ?... Oh, il vous a appelé… Et vous avez peur qu’il arrive quelque chose à votre Emily…
David s’assit sur la table, juste a coté de Thompson.
-David : J’ai remarqué que vous apparaissiez moins sur les vidéos que votre complice… Auriez-vous des problèmes à prouver votre virilité, Samuel ?
Samuel fit un sourire narquois. Il regarda Rossi et lui dit :
-Thompson : Je n’ai aucun problème… Je dirais même que vous avez de la chance de m’avoir arrêté, parce que croyez-moi, votre agent m’attire beaucoup. Je lui avais réservé un traitement de faveur. Je lui aurais montré ce qu’était un homme, un vrai…
Jusqu'à présent, Rossi avait toujours gardé son calme, mais ces paroles furent la goutte d’eau. Il agrippa la tête de Thompson et la cogna sur la table en criant :
-David : Ou est-ton complice, espèce de batard ??!!??!
Spencer intervint pour éloigner son collègue.
-Spencer : Non, Rossi !!!
Spencer réussit à éloigner Rossi et l’emmena en dehors de la salle. Thompson continua ses provocations :
-Thompson : Tic tac, l’heure tourne !
Poste de police, fin d’après-midi :Derek revint dans la salle de travail. Il y retrouva Aaron, assis sur une chaise. Il avait les coudes sur la table, et ses mains soutenaient sa tête. Aaron se sentait si petit, si indigne, et si perdu. Derek arriva près d’Aaron et lui parla :
-Derek : Hotch… Je suis désolé… Pour tout a l’heure…
Aaron releva laconiquement sa tête.
-Aaron : Tu avais raison… A cause de moi, elle est peut-être… Morte…
-Derek : On n’en sait rien…
-Aaron : Et c’est ca, le pire… J’ai échoué…
-Derek : Si c’est ce que vous ressentez, alors on a tous échoué.
-Aaron : Qu’est-ce qui peut bien lier Thompson et son complice ?? On a fouillé son carnet d’adresses, Garcia s’est même mise à voir du coté de ses anciens collègues qui correspondraient au profil… Ce sont deux individus si différents… Comment se sont-ils rencontrés ? Comment ont-ils découvert leurs penchants pervers ? Ils sont différents, mais pourtant, ils ont l’air de se faire confiance… Je veux dire, le complice de Thompson a rappelé, et il paraissait l’attendre pour… Pour… Enfin…
Aaron ne pouvait pas aller jusqu’au bout de son explication.
-Derek : C’est un membre de sa famille ?
-Aaron : Thompson n’a personne à Pittsburgh… Qu’est-ce qui pousse un homme à partager ses déceptions, sa rage, son désir de vengeance ? On ne confie pas aussi facilement à une personne de tels secrets…
-Derek : Sauf si on est sur qu’elle ne dira rien a personne… Comme un prêtre tenu par le secret de la confession… Comme un avocat tenu par le secret professionnel…
Aaron et Derek se regardèrent. Derek avait soulevé un point intéressant. Il continua.
-Derek : Ca doit être ca… Thompson a du rencontrer son complice quand il s’est occupé de son dossier. Il a gagné sa confiance…
-Aaron : Quel genre de dossier ?
-Derek : Harcèlement, ordonnance d’éloignement, plainte pour vol de concept…
Aaron alluma la webcam. La voix de Penelope surgit des hauts parleurs :
-Penelope : Je n’ai pas encore fini et je vous assure que je fais aussi vite que possible…
-Aaron : Laisse de coté tes recherches. On a une piste. Liste-moi toutes les affaires de harcèlement, les ordonnances d’éloignement et les plaintes pour vol de concept de ces deux dernières années, et retiens celles dont Samuel Thompson s’est occupées.
-Penelope : Tout de suite !
Aaron et Derek patientèrent, avec appréhension. Apres toutes leurs déconvenues, ils espéraient avoir une piste qui ne se finisse pas en cul-de-sac. Apres plusieurs secondes de terrible silence, Garcia annonça la nouvelle :
-Penelope : J’ai trente noms !
-Derek : Elimine ceux qui mesurent plus d’un mètre quatre vingt et moins d’un mètre soixante dix, notre homme se trouve dans cette tranche…
-Penelope : Ca me fait sept noms ! Mais attendez ! Je l’ai !! Cade Justins !! Il habite dans le périmètre que j’ai réussi à délimiter !! 44 Tree street !! Il travaillait en tant que contrôleur sanitaire… Il est au chômage maintenant…
-Aaron : Les contrôleurs sanitaires vont souvent par groupe pour leurs inspections…
-Penelope : Attendez, la femme qui a porté plainte est Delina McKinsley… Et… Elle a fondé une petite société de transport avec… Michael Warren, dans le Colorado… Michael Warren était aussi contrôleur sanitaire dans le même bureau que McKinsley et Justins.
-Aaron : Garcia, t’es la meilleure !!
-Penelope : Ramenez-la !
-Derek : On la ramène, promis !
44 Tree street, dans Pittsburgh :Emily était allongée sur le coté gauche, sur le sol, les mains menottées a l’arrière de son dos. Elle avait le regard vide. Vide de toute détermination, rage de vaincre. Bien qu’elle respirait encore, la vie s’était envolée de ce corps. Des larmes coulaient des joues d’Emily. Elle se sentait humiliée, sale, souillée. Elle se sentait comme un déchet jeté vulgairement sur le sol. La vie n’avait plus de gout pour elle. Emily restait immobile, tel un pantin désarticulé. Elle n’avait pas pris la peine de remettre sa chemise dans son pantalon, d’ailleurs, elle n’avait même pas refermé le bouton, ni sa ceinture. Seule la fermeture éclair avait été remontée. Elle avait aussi été soulagée de ses chaussures. Quelque chose s’était brisé en elle. Cette flamme qui vibrait, nourrie par la joie et la confiance en son équipe, s’était éteinte, sous les jets de la douleur et l’horreur. Emily avait perdu son âme et ne croyait plus en rien. Cade Justins, son tortionnaire, arriva dans la pièce. Il ferma la porte, regarda Emily, et déclara :
-Justins : C’est l’heure.
Emily n’accorda même pas un regard à Justins qui agitait un couteau. Elle se foutait complètement de ce qui pourrait lui arriver. A vrai dire, dans un coin de son cœur, elle voyait ce couteau et ce qu’il signifiait comme une délivrance. Emily avait envie d’en finir, pour tout oublier. Elle ne tenta même pas de se défendre lorsque Cade arriva à son niveau. Celui-ci s’agenouilla et enfonça la lame du couteau dans la poitrine d’Emily, qui resta passive.
Hotchner, Rossi, Morgan et Reid investirent en trombe l’immeuble numéro 44 et se dirigèrent vers l’ascenseur. Les inspecteurs Cominis et Daniels restèrent à l’extérieur du bâtiment, pour parer à l’éventuelle absence de Justins et l’accueillir s’il décidait de revenir pendant l’intervention.
Cade Justins poignarda à nouveau Emily. Il se délectait d’ôter cette vie. Sa chemise était éclaboussée du sang de l’agent du FBI.
Aaron, Spencer, Derek et Dave arrivèrent devant l’appartement de Cade Justins. Aaron défonça la porte. Les quatre hommes pénétrèrent dans cette demeure tant recherchée. Le salon était vide. Les quatre hommes se séparèrent, Aaron avec Spencer, et Derek avec David. Le premier groupe arriva devant une pièce dont la porte était fermée. Spencer abaissa la poignée et poussa la porte, laissant passer Aaron. Les deux hommes pénétrèrent dans cette pièce d’horreur et virent Cade Justins de dos, à genoux sur le sol, devant… Emily. Aaron lança une sommation :
-Aaron : Retournez-vous ! Les mains en l’air !
David et Derek arrivèrent à ce moment. Cade Justins se retourna lentement, toujours a genoux, mais sans lever les mains. Les quatre agents du FBI purent voir la chemise de Justins éclaboussée par du sang, et le couteau ensanglanté qu’il tenait dans sa main droite. Justins fit un sourire démoniaque et dit :
-Justins : Vous arrivez trop tard…
Justins se déplaça latéralement.
Aaron, David, Derek et Spencer comprirent immédiatement le drame qui venait de se produire, et purent même en voir les ruines, a savoir la chemise d’Emily presqu’intégralement teintée par son sang, et sa ceinture desserrée, le bouton a l’air libre et les bords inférieurs de la chemise dégagés du pantalon. Justins accentua son sentiment de victoire.
-Justins : Je l’ai achevée après en avoir bien profité… Elle est bonne…
La raison se dissipa de l’esprit de chacun des agents présents, pour laisser la place à un instinct primitif de vengeance. Ils étaient arrivés trop tard et surtout, ils avaient laissé leur amie à la merci de ce monstre. Hotch, Derek, Spencer et David ouvrirent le feu simultanément sur Justins qui s’effondra sur le dos, sur les jambes d’Emily, le torse troué par une pluie de balles. Derek et Spencer se précipitèrent pour retirer ce corps infâme des jambes d’Emily, tandis qu’Aaron tâtait le pouls d’Emily au niveau de sa gorge, prêt à annoncer l’horrible vérité, ce qui ne fut pas le cas, a son plus grand soulagement.
-Aaron : Elle est encore en vie !
-David : J’appelle l’ambulance !
Aaron enleva les menottes des mains d’Emily et la positionna sur le dos. Il retira son gilet pare-balles et sa chemise, puis appliqua le vêtement sur la poitrine d’Emily et fit pression pour stopper le sang. Il tapota également la joue d’Emily pour la faire reprendre connaissance.
-Aaron : Emily… S’il te plait… Reste avec nous…
Emily ouvrit légèrement les yeux. Dans un réflexe, elle tenta de repousser l’homme qui la touchait en lançant des murmures :
-Emily : Lâchez-moi…
-Aaron : Emily, c’est moi, Hotch !!
Emily reconnut enfin Aaron. Elle balbutia :
-Emily : Ho… Hotch ???
-Aaron : Oui, c’est moi. On est tous la… S’il te plait, tiens bon…
Emily secoua légèrement la tête en signe de négation.
-Emily : Laissez-moi… S’il vous plait…
Spencer s’agenouilla aux cotés d’Aaron.
-Spencer : Reste avec nous, s’il te plait…
-Emily : Je veux pas… Il m’a… Il m’a…
Cette fois-ci, ce fut Derek qui s’agenouilla et répondit :
-Derek: On s’en est chargé. Il ne te fera plus de mal… Plus jamais…
-Emily : Et Thompson ??
David rejoignit ses collègues masculins.
-Derek : Il est sous les verrous. C’est fini. Je t’en prie, Emily, n’abandonne pas…
-Emily : Ils ne viendront plus ? Promis ?
-Aaron : Tu as notre parole…
Emily sembla reconsidérer sa décision de baisser les bras. Elle secoua la tête cette fois-ci en signe d’affirmation, tout en disant, dans un souffle :
-Emily : D’accord…
Quelques minutes après, deux ambulanciers arrivèrent, escortés par Cominis. Aaron les vit et s’écarta pour les laisser prodiguer les premiers secours à Emily, imité par ses collègues. Les deux ambulanciers s’affairèrent sur Emily qui sembla paniquer a la vue de ces deux êtres masculins étrangers. Aaron revint auprès d’elle et la rassura :
-Aaron : Je suis la. Ils vont te soigner…
-Emily : Restez avec moi, s’il vous plait.
-Aaron : Je resterai avec toi.
Aaron prit la main d’Emily et la serra dans la sienne. Il ne la quitterait pas. Il regarda Emily, tout comme Spencer, David et Derek. Les quatre hommes avaient presque les larmes aux yeux. Ils surent qu’à partir de ce jour, ils auraient une autre mission capitale : prendre soin de leur collègue et amie, Emily Prentiss, et tout faire pour qu’elle reprenne confiance en la vie. Le chemin serait long, mais ils se dévoueraient entièrement pour Emily. C’était un devoir. Ils ne l’abandonneraient plus comme ils l’avaient fait à Pittsburgh.
FINJe ressens de la culpabilite au vu de ce que j'ai fait subir a Emily...
Je laisse la porte ouverte a votre imagination pour l'epilogue de cette histoire... J'aurais bien pu ecrire une suite, mais on va dire que si je me lance, ca va jamais finir...
Si vous voulez, je suis en phase de preparation d'une prochaine fic ou Emily va souffrir enormement...
J'ai ete touchee par le virus du "fan sadique"... Dois-je m'inquieter??
Bref, Merci a vous d'avoir consacre un peu de votre temps a lire cette fic et d'avoir laisse vos commentaires.