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 Cent Jours et demi [Reid / Maeve]

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CarpeDiem
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MessageSujet: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeJeu 4 Déc 2014 - 20:11

Dates : 29.09.2014 - 27.11.2014

Résumé : Maeve est morte. Spencer a du mal à traverser cette épreuve et à faire son deuil. Il passe alors par différentes étapes, mais arrivera-t-il à lui dire adieu et à la laisser partir ?

Petit mot de moi-même : Hello ! Alors, alors. Voici ma première fanfiction sur Esprits Criminels. Et j'espère pas la dernière, après, ça déprendra des retours hahaha. A la base, cette ff devait être un OS... Mais... L'inspiration m'est tombée dessus (non, ça va j'ai pas trop mal, merci :p), et du coup, c'est devenu une petit fic' de 5 chapitres et un prologue. J'ai voulu écrire cette fic', parce que je trouve que le deuil de Reid n'est pas assez traité. Je peux comprendre ça, mais j'avais envie du coup de revenir dessus et exploiter un peu plus la mort de Maeve. J'ai voulu suivre la trame de la série de base, donc si vous retrouvé des dialogues et des faits identiques de la série, c'est tout à fait normal et fait exprès, ce n'est pas un plagiat de ma part, c'est juste pour suivre la série ^^ J'ai aussi voulu être au plus proche de tous les petits détails (genre le titre déjà haha), et du coup, j'ai regardé en boucle les 8x12 et 8x13 et certains d'après, alors j'espère avoir réussi à être au plus proche. Voili, voilou, je vous laisse à la lecture Very Happy

Rating : T

Genre : Drame

Disclamer : Rien n'est à moi, sauf deux trois petits trucs, mais pas beaucoup donc en fait... Bah voilà, je suis pas payé pour écrire :)

Playlist :  (j'aime faire partager mes musiques d'écriture, je trouve ça fun Wink)
- Tout ça n’est pas très grave – Julien LOko & Anais Delva
- State of Mind – Merril Bainbridge
- Don’t Give Up – Peter Gabriel & Kate Bush
- Éblouie par la Nuit – Zaz
- The Call – Regina Spektor
- Someone to Fall Back On – Bandslam
- Un Homme Extraordinaire – Les Innocents
- Débarquez-moi – Jean-Luc Lahaye
- Seasons of Love – Rent
- Je Lance un Appel – Sonia Lacen & Sébastien Lorca
- Pour Nous – Dominique Magloire
- Chanson d’Emilie Jolie et du Grand Oiseau – Amélie Saimpont & Jérôme Collet

Une dernière chose : cette ff est finie, mais c'est plus sympa si je poste petit à petit Wink Et pour ceux qui préfère la lire sur ffnet, elle y est aussi, mais je partage là au cas où, pour ceux qui ne vont pas sur ce site :) Bonne lecture

****************************************************************

Chapitre 1
Choc


Pour la première fois, Spencer Reid ne pensait plus à rien. Son cerveau était vide, plus aucune équation mathématique, plus aucune formule chimique ou profils de psychopathes n'étaient présents dans sa tête. Plus rien. Seulement la résonance du tir qui venait d'avoir lieu. Et cette éternelle question : "Pourquoi ?". Il ne se souvenait pas très bien de ce qu'il s'était passé ensuite. Il avait pleuré, était tombé à genoux à côté du corps sans vie de son amie. Son amie... Son Âme-sœur serait sans doute plus proche de la vérité. La douleur du choc avait totalement fait disparaitre celle de son bras blessé. Il avait senti une main forte et solide sur son épaule, puis une autre entourant son bras essayant de le relever. C'était peut-être Hotch, peut être Derek. Peu lui importait, il ne voulait pas la laisser seule ici. Il ne voulait pas quitter cet endroit, parce que s'il sortait alors tout ceci serait définitivement réel. S'il restait là, le dossier n'était pas clos, et peut être se pourrait-il qu'il ait une autre fin. Ils étaient parvenus à sauver tant de gens, à raisonner tant de criminels. Pourquoi était-ce aujourd'hui qu'ils échouaient ? Qu’il échouait ? Pourquoi alors qu'aucun autre dossier n'avait jamais autant compté à ses yeux ? Ce n'était pas juste.
Il ne se souvenait pas s'il avait perdu connaissance ou s'il était tombé dans un état catatonique après ça. Tout ce dont il se souvenait était la douce lumière et le silence qui s’était formé autour de lui. Il était de nouveau conscient, mais mit quelques instants à émerger. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il se trouva seul dans une chambre qu’il ne connaissait pas. Les draps étaient chauds et doux contre sa peau, et s’il n’avait pas eu cet instinct de survie dû au réveil dans un lieu inconnu, il aurait pu y passer le reste de sa vie : s’endormir ici, et ne plus se réveiller. Mais son esprit en avait décidé autrement, et il se mit à observer la pièce. La chambre où il se trouvait était toute simple, rien de superflu. Une grande fenêtre laissait passer des rayons de soleil, à cause des épais rideaux mal fermés. Cette fenêtre était à l’ opposer d’une porte simple, tout ce qu’il y avait de plus naturel. Le grand lit faisait face à une armoire en bois massif, et une simple lampe de chevet ornait une des deux tables de nuit de chaque côté du lit. Les couleurs étaient apaisantes, le bordeaux se mariant parfaitement au bois. Spencer voulut se retourner, mais la douleur à son bras le rappela rapidement à l’ordre. Il se mit alors sur le dos, contemplant le plafond. Ses idées étaient encore confuses et bien que les évènements furent gravés dans son esprit, il avait du mal à remettre les choses dans l’ordre. Et surtout, il n’arrivait pas à savoir ce qu’il s’était passé après… « L’Accident ». Où était-il ? Comment était-il arrivé jusque-là ? Il se redressa et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il réalisa qu’il ne portait qu’un bandage et un t-shirt trop grand pour lui. L’odeur qui s’en dégageait était apaisante, il la connaissait, mais était incapable de dire à qui elle appartenait. Il vit sa veste du FBI posée sur une petite chaise, qu’il n’avait pas vu étant allongé, à côté de l’armoire, ainsi que ses chaussures, et son pantalon. Un petit sac plastique était posé par terre, avec ce qui semblait être sa chemise et sa cravate. On avait dû lui retirer et lui passer le t-shirt pour qu’il se sente plus à l’aise. Il en déduit qu’il était en sécurité. Quel psychopathe l’enfermerait en prenant soin de lui et de ses affaires ? Un éclair traversa alors dans son esprit : et si Diane Turner était encore en vie et avait par une raison encore mystérieuse, réussi à l’enlever et s’enfuir ? Non. Parce que si Diane avait survécu, alors Maeve aussi. Et ça, il était sûr que ce n’était pas le cas. Ce vide en lui ne pouvait pas le tromper. Elles étaient bel et bien mortes toutes les deux. Spencer enleva la couverture qui le couvrait et se dirigea lentement vers ses affaires. Si la température était agréable à son réveil au fond du lit, il n’en était plus de même en cet instant. Un frisson le parcourut, suivit d’une sensation d’avoir les pieds dans la neige. Il remit rapidement son pantalon, sa veste, ses chaussures, prit le sac, et entreprit de découvrir où il était. Il ouvrit doucement la porte et se trouva dans un petit couloir, où il aperçut des escaliers. Il descendit les marches lentement, et ce n’est qu’en arrivant en bas qu’il reconnut le lieu où il se trouvait. Il était vrai qu’il n’avait jamais visité l’étage de la maison de Derek, et encore moins les chambres. Le t-shirt devait être à lui, ce qui expliquait qu’il nageait dedans, comme un enfant de 10 ans dans les vêtements de son père. Mais une question restait en suspens : pourquoi était-il là ? Il se dirigea vers le salon, où il se souvenait de soirées cinéma improvisées qu’ils se faisaient parfois l’équipe et lui en rentrant d’une mission. Le salon de son ami était assez grand pour que tout le monde puisse se mettre à l’aise, et l’écran plasma ajouté au home cinéma étaient appréciés. Souvent, ils regardaient des blockbusters actuels, remplis d’effets spéciaux, autant dire, des films qui ne faisaient pas du tout partie du répertoire du Docteur Reid. Mais de temps à autre, il parvenait à se faire entendre et à imposer Star Trek, ou des films devant lesquels il était le seul encore éveillé à la fin. Mais qu’importai le film, l’important était d’être simplement tous ensemble, en dehors d’une scène de crime ou du jet qui les emmenait vers ces horreurs.
Lorsqu’il traversa la porte qui menait dans le salon, il s’arrêta net : Derek, Hotch, Blake, JJ, Penelope et Rossi. Ils étaient tous là. Penelope Garcia était dans les bras de Derek Morgan, allongés tous les deux sur l’un des canapés, tandis que Blake et Jennifer se partageaient le second, chacune les jambes repliées et la tête posée sur un des accoudoirs. Rossi et Hotchner avaient quant à eux hérité des fauteuils, assez grands pour qu’ils puissent s’installer confortablement. Chacun avait une couverture sur lui, et semblait dormir profondément. Les filles avaient encore des traces de maquillages sur les joues, sans doute avaient-elles versé quelques larmes pour Maeve et pour leur ami. Il y avait au centre sur la table basse, des verres et des bouteilles d’eau et d’alcool, à peine entamées. Il en était de même pour les paquets de chips et les biscuits. Spencer regarda la scène encore quelques instants, se demandant ce qu’il s’était passé pour qu’ils se retrouvent tous ici. Il resta quelques instants de plus et tourna les talons, bien décidé à aller s’enfermer chez lui, et ne plus penser à rien. Tout du moins essayer. Essayer… D’oublier. Mais en était-il seulement capable ? Certainement que non.
Reid était sur le point de passer la porte quand une voix à peine audible, grave et monotone le stoppa dans son élan.

- Si tu pars maintenant, tu t’enfermeras dans ta douleur et tu auras de plus en plus de mal à t’en sortir. Tu le sais. On est là pour toi. Ne t’enferme pas seul, reste et parle-nous.

Il n’avait pas besoin de se retourner pour savoir à qui appartenait cette voix. Il l’avait reconnu directement, au premier mot. Mais que répondre à ça ?

- Je suis désolé, dit-il simplement avant de reprendre son chemin vers la sortie de la maison de son ami, qu’il franchit discrètement pour être sûr de ne pas réveiller ses autres coéquipiers.

Son supérieur hiérarchique pouvait bien dire ce qu’il voulait : il devait s’éloigner d’eux, il en avait juste besoin. Peut-être Hotch avait-il raison et que c’était une mauvaise idée, qu’il allait s’enfoncer de plus en plus, jusqu’à se perdre et ne plus réussir à s’en sortir. Mais il s’en fichait.
Le soleil l’aveugla quelques instants, mais comme un écho à sa douleur, un nuage vint rapidement le cacher. Il devait être assez tôt, car le quartier habituellement si agité était très calme. Des personnes promenaient leurs chiens, et d’autres faisaient leur jogging matinal. Mais personne ne semblait remarquer sa présence. Il marchait vite, voulant se retrouver rapidement dans son cocon à lui.
En arrivant à son appartement, il se dirigea vers la salle de bains, et contempla son reflet dans le miroir. Ses yeux étaient cernés de noir, et son teint encore plus pâle qu’à l’habituel. Il retira ses vêtements, et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il remarqua le sang séché sur son pantalon. Il prit sa chemise et remarqua les grandes traces rouges sur celle-ci. Ceci expliqua pourquoi ses amis avaient préféré lui donner un autre haut. Son propre sang se mêlait-il à celui de Maeve ? Ou celui de Diane ? Le sang de son amour, ou celui de sa meurtrière ? Spencer contempla ce rouge encore quelques instants avant de mettre sa chemise à la poubelle.
L’eau chaude coulait sur son corps. Ses yeux le brûlaient, mais aucune larme n’était décidée à couler. La peine était à l’intérieur et ne voulait pas en sortir. L’eau brûlait encore plus quand elle s’écoula sur sa blessure. Ce n’était pas très profond, la balle n’avait fait que l’effleurer, mais apparemment, il avait quand même eu le droit à quelques points de suture. Il passa un long moment sous la douche, avant de se décider à en sortir. Quand il retourna dans le salon, il s’empara d’une boite minutieusement rangée sur une étagère avant de s’asseoir sur le canapé. C’était tout ce qu’il lui restait d’elle. Le tout contenu dans une simple boite. Ce n’était pas possible. Cela n’avait pas pu arriver. Pas à Elle. Pas à lui, pas eux. Toutes ses lettres envoyées, ses appels téléphoniques du dimanche, ces cent jours et demi de correspondance. Tout ça partis en fumée, en un coup de feu. Un seul et tout était fini. Cette idée percuta dans l’esprit du génie, et un malaise le prit tout d’un coup. Un voile noir passa devant ses yeux, et une soudaine envie de vomir le prit. Il eut tout juste le temps de se diriger vers les toilettes, que déjà, ses tripes sortaient de sa bouche. Cela dura plusieurs minutes, si bien que sa gorge le brûlait terriblement. Une fois les nausées calmées et la bouche rincée, il se remit devant la boite, encore fermée. Il n’avait pas le courage de l’ouvrir, mais avec cette boite, c’était comme si elle était à ses côtés. Pour toujours.

Spencer sursauta quand il entendit frapper à sa porte. Il réalisa qu’il s’était assoupi sur le canapé avec son précieux bien entre ses mains. On frappa de nouveau à sa porte. Il était un peu plus de 17 heures, une journée était passée sans même qu’il ne s’en rende compte. Ses amis devaient s’être réveillés et quand Hotch leur avait dit qu’il était parti, ils avaient dû vouloir lui laisser juste un peu de temps seul avant de vouloir venir le voir. Mais lui, n’avait pas envie de leurs présences. Bien sûr, il les aimait, ils étaient sa famille. Mais il avait juste envie d’être seul. Les coups résonnèrent encore une fois, suivit d’une voix.

- Reid… C’est Derek, ouvre-moi. Je sais que tu n’as pas envie de parler, ni même de voir quelqu’un. Mais je ne peux pas te laisser tout seul dans un moment pareil. Je te laisserais tout le temps qu’il te faudra pour être seul, mais tu sais aussi bien que moi qu’il ne faut pas que tu le sois maintenant… Spencer, ouvre cette porte, s’il te plaît.

Non. Il n’en avait pas envie. Mais il savait parfaitement que l’agent Morgan pouvait être très buté. Surtout quand il s’agissait des personnes qu’il aimait et qu’il voulait protéger. Sans compter qu’il avait raison, la solitude, il allait avoir tout le temps de cohabiter avec elle. Il se leva lentement et alla déverrouiller sa porte d’entrée. La clé à peine tournée, il était déjà de retour sur le canapé.
Derek passa le pas de la porte, et referma celle-ci derrière lui. L’appartement était plongé dans le noir, ce qui ne l’étonna pas du tout. Il alla s’asseoir face à son ami, sur la table basse.

- Je sais que tu dois avoir rien envie d’avaler, mais il le faut. Je t’ai pris un café et des petits gâteaux. Ça te ferait du bien d’en manger.

Reid entendait ce que disait son ami, mais ne l’écoutait pas. Manger ? Boire ? Il avait encore l’estomac retourné, alors non. Sans compter qu'il n’en avait pas du tout envie.

- Reid… Il ne faut pas que tu te renfermes comme ça. Parle-moi, cris, frappes si tu en as envie. Mais ne passe pas du choc à la dépression. Reid, regarde-moi. Spencer…

Spencer releva la tête. Son regard croisa celui de Derek. Il s’inquiétait vraiment pour lui, il pouvait le voir dans son regard. Bien qu’il n’ait pas du tout envie de parler, une question lui tordait l’esprit depuis qu’il s’était réveillé dans la chambre chez Morgan.

- Je ne me souviens pas… Réussit-il à articuler tout doucement.
- Tu ne te souviens pas de quoi ?
- Ce qu’il s’est passé… Après… Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Reid… Tu n’as pas besoin de te souvenir de ça. Il faut que tu te concentres sur…
- Non. Je dois savoir, dit-il d’une voix ferme et définitive.
- D’accord. Quand… Quand Diane Turner a tiré, tu es tombé à genoux. Tu étais en pleurs. Je me suis avancé vers toi, mais tu étais dans un état second. Avec Hotch, on a voulu te sortir de là, mais tu ne voulais pas. Tu as dit que tu ne pouvais pas partir, pas la laisser seule. Tu es allé vers elle. Tu étais couvert de sang. On a dû te sortir de là par la force. JJ est venue nous aider. Une fois sorti du bâtiment, j’ai voulu t’emmener vers une ambulance, pour te conduire à l’hôpital. Mais quand tu as vu l’ambulance, tu n’as pas voulu y aller. Tu disais qu’ils allaient te donner des sédatifs, et que tu n’en voulais pas, que tu n’en avais pas besoin. JJ a dit que ça pourrait te faire du bien, mais tu lui as répondu que non, tout ce qu’il te fallait était de retourner vers Maeve, que tu ne devais pas la laisser tomber. Tu étais vraiment agité, j’arrivais tout juste à te retenir sans te faire mal. Ils ont descendu les corps à ce moment-là. Tu m’as crié de te lâcher, et je t’ai laissé partir. Tu es allé vers le corps de Maeve et tu t’es effondré. Hotch est arrivé vers toi, tu t’es tourné vers lui et tu t’es évanoui. Il t’a rattrapé de justesse avant que ta tête ne touche le sol. Avec JJ on t’a accompagné à l’hôpital, les autres nous ont rejoints plus tard. On s’est dit que ce serait mieux pour toi de te réveiller ailleurs que dans une chambre de l’hôpital. Le choc a été violent, les médecins n’ont même pas eu besoin de te donner de sédatifs. Ils ont fait soigner ta blessure et fait quelques examens de routine et on t’a emmené chez moi. Personne n’avait envie de rentrer chez lui, alors on est resté là, à se demander quoi faire. On a fini par s’endormir et quand on s’est réveillé, Hotch nous a dits que tu étais parti. Ils voulaient tous venir ici, mais je leur ai dit que ce n’était pas une bonne idée. Hotch était d’accord avec moi et les a convaincu de rentrer chez eux se reposer et que je les tiendrais au courant de ton état. La suite, tu la connais… Reid, on est tous là pour toi, tu sais.

Un silence s’installa entre les deux hommes. Spencer avait écouté le discours de son ami sans l’interrompre. Il avait des flashs de ce qu’il s’était passé, mais le choc émotionnel dont il avait été victime ne lui permettait pas de se souvenir de la scène avec précision, malgré sa mémoire eidétique.

- Tu peux aller rassurer tout le monde.
- Les rassurer ? Je ne le suis pas moi-même. Reid, il faut que tu laisses sortir ta colère et ta peine. Tu ne peux pas tout encaisser comme ça, ce n’est pas bon.

Un nouveau silence se fit entendre. Quelques minutes passèrent avant qu’il ne fût brisé par la sonnerie du téléphone de Derek. Il regarda rapidement de qui provenait l’appel, voir s’il était réellement obligé de répondre. Mais quand il constata que c’était leur patron, il se dit qu’il avait quelque chose d’important à lui dire pour l’interrompre alors qu’il savait où il était. Il décrocha. L’échange fut très bref, « Morgan… Je lui dis… Merci ».

- C’était Hotch. L’enterrement aura lieu demain à 15 heures. Je passerai te prendre une heure avant.
- Non.
- Je ne te laisse pas le choix, je passerai.
- Je… Je ne veux pas y aller.
- Là-dessus non plus je ne te laisse pas le choix. Et les parents de Maeve non plus. Ils veulent que tu parles pendant la cérémonie.
- Quoi ?! Demanda surpris Reid. Ils ne me connaissent pas, ils ne peuvent pas me demander ça !
- Apparemment, elle leur avait vaguement parlé d’une correspondance particulière, qui l’aidait. Et ils ont trouvé des lettres à son appartement.
- Ils n’avaient pas le droit de les lire, s’énerva-t-il, c’était personnel !
- Reid, ils voulaient juste savoir qui tu étais. Ils ont senti que tu étais quelqu’un d’important dans la vie de leur fille, c’est pour ça qu’ils veulent que tu parles.
- Non. Je ne peux pas faire ça.
- Tu ne peux pas, ou tu ne veux pas ?

Le docteur ne répondit pas. Il se leva et se dirigea vers la porte d’entrée, l’ouvrit et sans même se tourner vers son invité, lui dit :

- J’aimerais être seul. Merci de ta visite.
- Reid, soupira l’agent Morgan, ne fait pas ça…
- Au revoir.

Derek sentis que le jeune homme s’était définitivement fermé à la discussion pour aujourd’hui. Il soupira, mais accepta de laisser son ami seul pour le moment. Juste avant de passer la porte, il lui rappela qu’il passerait le lendemain à 14 heures, pour se rendre à l’enterrement.

Spencer referma la porte derrière son collègue. Il n’avait pas envie d’y aller. L’enterrer revenait à lui dire définitivement « adieu », et ça, il n’était pas prêt à l’accepter. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas accepter ça. Ce n’était pas ce qui aurait dû se passer. Et comment ses parents ont-ils pu violer ainsi l’intimité de leur fille et la sienne en lisant ses lettres ? Ils auraient dû stopper leur lecture dès qu’ils avaient compris de quoi il s’agissait. Et ils n’avaient pas le droit de lui demander de faire un éloge. De toute façon, il n’irait pas. Il n’en avait ni la force, ni le courage.

Il décida de retourner s’allonger. Passant devant sa bibliothèque, il vit un livre rangé avec grand soin. « The Narrative of John Smith », Arthur Conan Doyle. Avec une grande délicatesse, Spencer se saisit du livre. Il s’assit sur le canapé, et l’ouvrit.

« L'amour est notre vraie destinée. Nous ne trouvons pas le sens de la vie tout seul, il faut être deux pour y parvenir » - Thomas Merton

Spencer Reid s’allongea, serrant fort contre lui la seule chose que Diane Turner n’avait pas réussie à leur prendre. Il ferma les yeux et se laissa lentement glisser dans un sommeil agité.

**********************************************

Voilà pour le chapitre 1... ^^' J'espère que vous avez appréciés et que je vous retrouverais au chapitre 2 Very Happy


Dernière édition par CarpeDiem le Jeu 11 Déc 2014 - 2:02, édité 1 fois
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Pain d'épices
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeJeu 4 Déc 2014 - 20:54

merci1
Alors là respect CarpeDiem!
Ton premier chapitre est juste parfait!! applaud
Les sentiments et la confusion de Spencer sont super bien exprimés!

Si tes autres chapitres sont tout aussi passionnants VLS!! faim1
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeJeu 4 Déc 2014 - 22:41

Une fan fiction sur Reid/Maeve, ça ne pouvait que me plaire !

Comme l'a dit Pain d'épices, les sentiments de Reid sont bien exploités. On reconnait bien la personnalité/caractéristique des personnages. Quand tu as décris cette voix " quand une voix à peine audible, grave et monotone le stoppa dans son élan." j'ai tout de suite reconnu Hotchner.

C'est bien décrit, je m'imaginais facilement les scènes.
Spoiler:

Il a cette métaphore que j'ai trouvé magnifique et poétique : "Le soleil l’aveugla quelques instants, mais comme un écho à sa douleur, un nuage vint rapidement le cacher" . De plus, elle illustre tellement bien la situation je trouve.

J'ai hâte de lire la suite, continue comme çà, c'est du bon boulot ^^ Wink
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 5 Déc 2014 - 2:00

Embarassed Wouah... Je dois dire que je ne m'attendais pas à tant de compliments ! Vous me faites finir cette journée sur une merveilleuse note ! Merci à vous Very Happy

Ton spoiler Land-of-mystery (à partir de maintenant, je t'appellerai "LoM" xD) m'a fait avoir un fou rire xD

Pain d'épices a écrit:
Si tes autres chapitres sont tout aussi passionnants VLS!!

Pression, vous avez dit pression ? Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler xD

En tous les cas, un grand merci à vous deux ! Vous n'imaginez pas la joie que j'ai eu à vous lire ! Ce qui me fait encore plus plaisir, c'est le fait que vous me disiez que les sentiments sont bien retranscrit et que les personnalités des personnages de base sont là ! Je ne sais pas si ça continue dans la suite, en tous les cas, j'ai essayé, mais je suis contente d'avoir au moins réussi dans ce chapitre 1 Very Happy

Le chapitre 2 arrivera soit ce week-end, soit en début de semaine, mais au plus tard, il sera en ligne mercredi :)
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 5 Déc 2014 - 12:42

Mdr, bah quoi c'est vrai. Bon là, c'est dans des circonstances malheureuses donc non mais dans d'autres circonstances, je dis pas. Lol.


Contente de savoir que le suivant arrive bientôt ^^
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeJeu 11 Déc 2014 - 2:13

Yop ! Me voici, me voilà avec le chapitre deuuuuuux =D
Juste pour que ça ne vous surprenne pas : j'ai glissé une grosse erreur dans le chapitre 1, que j'ai modifier. Je m'en suis rendu compte quand on me l'a fait remarqué dans une review sur ffnet haha En fait, Reid ne voit pas Emily avec les autres, mais bien sur Blake... Emily est à Londres à ce moment-là... Une grosse boulette de ma part, surement dû au fait que je n'aime pas Blake et que j'adore Emily x)

Ce chapitre deux est un peu plus long que le un. J'ai eu du mal à l'écrire, parce qu'il fallait que j'écrive comme j'imaginais Maeve écrire, mais comme on ne l'a connait au final pas des masse, c'était pas évident. J'ai du passer plus de deux semaines sur juste un passage de ce chapitre, mais au final, j'étais plutôt contente de ce que j'ai réussi à écrire...
J'espère que ça vous plaira autant que le chapitre un :)

Bonne lecture !!! =D

**********************************************

Chapitre 2
Colère


« Arrête ! »

Spencer se réveilla en sursaut. La sueur froide coulait le long de son dos, lui donnant des frissons. Il mit quelques minutes à se repérer et à réaliser qu’il était dans son salon. Sa propre voix résonnait dans son esprit. Ce « arrête », crié dans un dernier élan d’espoir. Mais cela n’avait pas suffi à faire stopper la meurtrière, et son doigt s’était replié sur la gâchette, laissant s’échapper la balle qui les tua, elle et… Et Maeve.
Il faisait nuit. Spencer jeta un œil rapide à sa montre. 4h36. Il se rendit compte à ce moment que la boite qu’il croyait  pourtant tenir fermement contre lui était par terre, ouverte. Les lettres qu’elle contenait semblaient vouloir s’échapper. Le jeune homme en attrapa une qui dépassait. C’était l’une des dernières lettres qu’elle lui avait écrite avant de commencer à se téléphoner. Mais malgré les coups de téléphone, ils avaient toujours gardé contact par courrier. C’était leur truc à eux, et aucun d’eux n’aurait pu se passer de cette sensation de bonheur quand en ouvrant la boite aux lettres, ce petit morceau de papier était posé là, attendant d’être ouvert et lu. Sans compter qu’ils aimaient tous les deux écrire ces lettres. Certains pensaient certainement que c’était ringard, dépassé. Qu’ils auraient pu s’écrire des mails, que ça aurait été beaucoup plus rapide. Mais l’attente peut avoir du bon parfois. C’est comme un enfant qui en décembre va attendre et compter les jours qui le séparent de ses cadeaux de Noël, jusqu’au moment où ses petits yeux émerveillés vont s’écarquiller devant les paquets gentiment posés sous le sapin. Ça a un côté presque magique. Sans compter que les lettres rendaient cette correspondance presque secrète, il était bien plus difficile de tracer un courrier qu’un e-mail, surtout si comme eux on utilisait des pseudonymes. Spencer se souvenu de comment il avait choisi son identité secrète : il voulait quelqu’un d’intelligent, ayant inspiré d’autres personnes. Quitte à emprunter un nom, autant que ce soit un nom intéressant à porter. Il s’était donc arrêté sur Joseph Bell, célèbre médecin ayant servi de modèle à Arthur Conan Doyle pour son personnage de Sherlock Holmes. Après tout, il avait pas mal de points en commun avec Holmes. Maeve avait, elle aussi, choisi un pseudonyme en fonction de sa personnalité et de son métier. Elle était devenue Nettie Stevens, en hommage à l’une des premières femmes à avoir ouvert la voie de la génétique à ses consœurs. Une femme intelligente et talentueuse dans son domaine.
Spencer ouvrit délicatement la lettre.

« Joseph,
Merci pour ta dernière lettre. Elle m’a rappelé à quel point ta présence m’est aujourd’hui indispensable. Je ne sais pas ce que je ferai sans toi, comment je traverserais ça toute seule. Sans doute me sentirais-je bien seule.
J’ai tellement de choses à te dire, que je ne sais pas par où commencer. Je me sens bien quand je prends mon stylo pour poser les mots. L’angoisse qui m’habite depuis les appels anonymes disparaît. Et je me sens en sécurité. Tu dois sans doute trouver cela stupide. Tes mots me réconfortent.

J’ai lu le livre que tu m’as conseillé. Je dois dire qu’il était tout à fait passionnant. J’aimerais pouvoir t’en parler d’avantage, mais j’aurai tellement à en dire que je crains de ne plus avoir de papier ou de stylo.
Tu sais, j’ai longuement réfléchi à une proposition que tu m’avais faite il y a de cela quelques jours. Je sais que je t’ai dit non, et depuis tu ne m’en as pas reparlé, chose dont je te suis reconnaissante. Le fait de ne pas insister me montre à quel point tu es quelqu’un de calme, d’attentionné et de patient. Je te remercie pour cela. Mais j’y ai souvent repensé depuis. Je te parle du fait de se téléphoner. Tu dois sans doute trouver cela étrange que je change d’avis comme ça, mais j’ai envie, j’ai besoin d’entendre ta voix. Cela fait trois mois que l’on s’écrit, et je souhaite avancer. Je ne veux plus associer le téléphone à la peur, à ce harceleur. Il n’a pas le droit de me priver de ma vie. Je dois pouvoir continuer à vivre normalement à ne pas avoir peur dès que la sonnerie se fait entendre. Je pense que si, quand je décroche, je t’entends, toi, alors j’aurais moins peur de la voix de cette personne. Je veux avoir ta voix dans ma tête. Tu m’as dit que tu prendrais toutes les dispositions nécessaires pour que tout se passe bien, en sécurité. Je te fais totalement confiance là-dessus, après tout, tu es un agent du FBI. Dis-moi la marche à suivre. Je te propose de se téléphoner les dimanches. On pourra se raconter notre semaine, et puis c’est un jour plus calme. Tout du moins, de mon côté. Je me doute bien que les tueurs en série n’ont pas de repos le dimanche non plus, mais j’espère que ce jour te conviendra. Et j’aurai l’occasion de te parler du livre. De vive voix.

Je dois te remercier pour tout ce que tu fais pour moi. C’était toi qui étais venu chercher de l’aide, et c’est moi qui t’en demande plus que je ne suis censée le faire. Pardon. Et merci.

Comment vont tes migraines ? Suis-tu les conseils que je t’ai donnés ? Si tu as toujours aussi mal, nous envisagerons autre chose.
J’attends de tes nouvelles avec impatience. Raconte-moi tes journées, tes enquêtes. Je pense souvent au lieu où tu peux être : dans l’avion, sous le soleil chaud de la Californie, au bureau ? Je ne sais pas, mais je pense à toi. J’espère ne pas t’effrayer avec ces mots à l’eau de rose, mais j’ai parfois besoin de dire ce que j’ai sur le cœur aux personnes qui me sont chères. Merci d’être là. Merci.

Bien à toi,
Nettie

La grande affaire et la seule qu’on doive avoir, c’est de vivre heureux - Voltaire »


Vivre heureux. Comment sans elle ? Ses yeux l’avaient déjà parcouru plus d’une fois, mais cette lecture-là avait un sentiment étrange. Et s’il n’avait pas proposé à Maeve de se téléphoner ? Et s’ils s’étaient contentés de la correspondance épistolaire ? Peut-être que Diane n’aurait jamais su qui il était et surtout comment la retrouver. Dans le fond, tout cela était entièrement sa faute. Non. Il n’avait pas le droit de penser comme ça.
Il relut plusieurs de ses lettres. Toutes ces lettres qui étaient parties seulement de migraines et d’un article qu’il avait écrit. Il n’aurait jamais pu imaginer que ça aille si loin, et qu’ils construisent ensemble cette relation. Et surtout, il n’imaginait pas qu’elle finirait comme ça, si brutalement, si injustement. Pourquoi est-ce que la seule fille qu’il n’ait jamais autant aimée a eu ce sort ? Ce n’était pas juste. Pour elle, pour lui. Etait-ce un coup du Destin, ou simplement le hasard des choses ? Est-ce que cela avait été écrit quelque part ? Est-ce qu’il n’avait pas réussi à la sauver parce que son heure était arrivée ? Toutes ces questions resteraient sans réponse…

Reid resta là un long moment, à lire et relire ces lettres qu’il connaissait pourtant par cœur. Complètement déconnecté de la réalité. Ce n’est que lorsqu’il entendit quelqu’un frapper à sa porte qu’il réalisa que le jour était déjà levé depuis un long moment. Il ne répondit pas, mais entendit le cliquetis de sa porte, annonçant que la personne était entrée.

- Salut. C’était ouvert, dit son « invité » pour se justifier d’être rentré sans autorisation. C’est quoi tout ça ?

Morgan allait pour attraper une des lettres, voire de quoi il s’agissait. Mais à peine eu-t-il le temps de frôler le papier, que Spencer sortait de sa léthargie.

- Ne touche pas à ça, articula-t-il froidement.
- D’accord. Je n’y touche pas. Pardon. Ce sont les lettres de Maeve ? Demanda-t-il hésitant.

Le silence de son ami lui confirma sa théorie. Il alla s’installer face à lui. Reid était blanc, ses yeux étaient éteins, tristes et fatigués. Son regard inexpressif. Morgan n’arrivait pas à imaginer ce que son ami pouvait traverser en ce moment même. Il se souvenait de la première fois qu’ils avaient parlé de Maeve. Ils étaient dans l’avion, de retour à Quantico, et Derek s’interrogeait à propos de Spencer. Quand il avait abordé la question d’une éventuelle nouvelle personne dans sa vie, une fille, il se souvient de son sourire en coin. Il était gêné mais heureux, et Morgan avait trouvé cela plutôt attendrissant. Il était content pour lui et le trouvait plus apaisé depuis quelque temps. Il avait compris que Spencer n’était pas prêt à en parler ouvertement, mais rien que le fait de savoir qu’il avait trouvé quelqu’un qui lui plaisait et avec qui c’était réciproque, cela lui suffisait. Après tout, si le bonheur se mérite, il avait amplement mérité sa part.

- Spencer, tu devrais aller te préparer.
- Je ne veux pas y aller.
- Pourquoi ? Demanda Derek d’un ton calme et patient.
- Je ne veux pas y aller.
- Tu as peur de lui dire au revoir, c’est ça ?
- Je… Je ne peux pas y aller…
- Spencer, je sais que tu n’es pas prêt pour ça. On ne l’est jamais. Mais crois-moi, tu dois y aller. Tu dois lui dire adieu. Quand mon père nous a quittés, je ne voulais pas non plus aller à son enterrement. Ma mère et mes sœurs m’y ont trainé de force. Et je les en remercie encore aujourd’hui. J’ai pu lui dire adieu.
- Qu’est-ce que ça change ? Répondit Reid, sentant la colère monter en lui.
- Tu ne t’en rends pas compte aujourd’hui, mais plus tard, tu me remercieras. Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour elle. Elle aurait voulu que tu y ailles.
- Qu’est-ce que tu en sais ?

Reid se leva brusquement, n’attendant pas de réponse à sa question. Il se dirigea vers la salle de bains et s’enferma à double tour. Quelques secondes plus tard, Derek entendit la douche se mettre en route. Son téléphone sonna.

- Morgan ? Répondit-il rapidement.
- C’est Hotch. Comment va-t-il ? Interrogea la voix à l’autre bout du téléphone.
- Il est fatigué. Et en colère.
- Il va venir ?
- Je pense oui. Il ne veut pas, mais il est parti se préparer. On sera là dans une heure.
- Bien. Il doit venir. Nous sommes déjà sur place. On vous attend.

Morgan raccrocha le téléphone au moment où l’eau s’arrêta de couler. Quelques minutes plus tard, il vit son ami sortir rapidement de la salle de bain vêtu d’un simple peignoir et s’enfermer dans sa chambre.
La curiosité de Derek le poussait à vouloir lire une de ses lettres. Mais son amitié l’en empêchait. Il n’apercevait que quelques mots, « Bien à toi », « Ce livre était magnifique », « Il faudra que tu me racontes cette histoire ! »… Des brides de souvenirs. Il ne pouvait s’empêcher de sourire face au nombre de fois qu’il arrivait à lire le mot « livre ». Mais cela ne l’étonnait pas. Cette fille devait être vraiment exceptionnelle.
Le jeune agent sorti de la chambre quelques minutes plus tard, vêtu d’une simple chemise, nouée d’une cravate et d’un pantalon de costume tous les trois noirs. Ses cheveux étaient encore humides, et ses yeux étaient rouges de fatigue et de tristesse. Avait-il seulement pleuré la mort de son amie ? Derek n’en était pas sûr. Il avait bien sûr fondu en larmes au moment où Diane avait tiré, mais avait-il pleuré depuis ? Ce n’est pas bon de retenir ses larmes aussi longtemps.
Derek réalisa soudain qu’il n’avait pas encore eu de confirmation de son ami pour le discours que les parents de Maeve auraient voulu qu’il dise.

- Reid… Commença-t-il mal à l’aise, je voulais savoir… Est-ce que tu as écrit quelques mots pour…
- Non, le coupa-t-il sèchement.
- Si tu as besoin, je me suis permis d’écrire quelques phrases, ajouta-t-il en lui tendant un papier soigneusement plié dans la poche de son pantalon. Je ne prétends pas savoir ce que tu ressens, mais je me disais que peut-être ça te serait utile…
- Je ne parlerai pas. On y va, ajouta-t-il avant que son interlocuteur ne puisse dire quoi que ce soit d’autre.

Le trajet se passa dans le silence le plus strict. Aucun des deux ne prononça un seul mot. Les lunettes de soleil sur les yeux, Spencer avait le regard tourné vers la fenêtre. Il était plongé dans ses pensées, les yeux vers les paysages défilant.
Une fois arrivés sur place, il sortit rapidement de la voiture. Il aperçut toute son équipe au loin, mais se dirigea directement à l’intérieur de l’église, où il prit place sur le dernier banc, loin de tout le monde. Morgan, quant à lui se dirigea vers ses amis.

- Il ne veut pas parler, les informa-t-il.
- Ses parents insistent et je pense que ça peut l’aider, répondit JJ.
- Je sais, mais il n’a rien voulu entendre.
- Agent Morgan ? Questionna une voix derrière lui.
- Madame Donovan. Monsieur Donovan. Toutes mes condoléances… Répondit-il en se retournant.
- Merci… Merci à tous pour votre présence. Le Docteur Reid n’est pas venu ?
- Si Madame, il est déjà dans l’église…
- Nous voulions savoir s’il acceptait de dire quelques mots en mémoire de notre fille…
- Je suis désolé, mais c’est quelqu’un qui a tendance à se renfermer sur lui-même…

Cela brisait le cœur de Derek. Ils avaient l’air devoir prit 50 ans en deux jours. Ils étaient épuisés, les yeux rougis par la douleur de la perte de leur fille. Un hochement de tête poli et ils partirent en direction de l’église, suivit par l’équipe.
Les parents de Maeve se dirigèrent vers Spencer après l’avoir repéré dans l’église, et son père engagea la conversation.

- Docteur Reid ?
- Monsieur Donovan… Je vous présente toutes mes…
- Docteur Reid, le coupa Monsieur Donovan, nous savons quelle relation vous entreteniez avec notre fille. Nous savons qu’elle avait beaucoup d’estime pour vous, et bien plus. Nous savons quelle place elle vous donnait dans son cœur. Nous aimerions vraiment que vous parliez pendant l’office. S’il vous plaît.
- Je… Je ne peux…
- Notre fille n’a jamais eu beaucoup de chance dans ses amours, vous savez, reprit Madame Donovan. Elle était une fille pleine de joie, et avait tant d’amour à donner. Mais elle n’a jamais trouvé la bonne personne. Mais dans ses lettres, j’ai senti tout l’amour qu’elle vous portait. Vous êtes cette personne Spencer, cette personne qu’elle a longtemps cherchée. Et je pense que ma fille aurait voulu que ce soit vous qui dites ces quelques mots.
- D’a… D’accord, je dirai quelques mots…

Monsieur et Madame Donovan remercièrent silencieusement Spencer. Il ne pouvait pas dire non aux parents de Maeve. Il savait à quel point elle était attachée à eux, alors il n’avait pas le droit de leurs dire non.

La cérémonie commença. Spencer ne savait pas ce qu’il allait pouvoir dire. Mais peu lui importait. Quand son tour de parler arriva, il n’avait qu’une envie : être sincère. Mal à l’aise, il prit alors la parole.

- Je… J’ai rencontré Maeve un soir d’hiver. Je me souviens qu’il faisait froid. J’ai pris contact avec elle, pour des problèmes de santé. Mais elle m’a apporté bien plus qu’un simple traitement.
Quand nous nous sommes rencontrés, je doutais de tout. De mon travail, du but de celui-ci, de ma vie, de moi… Je veux que vous sachiez qui est Maeve, la Maeve que je connais. J’aimerais vous réciter quelque chose qu’elle m’a écrit un jour. C’était après trois mois et 18 jours de correspondance. Je doutais beaucoup, j’étais souvent déconcentré, ailleurs. Elle m’a écrit ceci :

« Je te comprends. Tes doutes sont légitimes. Je n’ai malheureusement pas de réponses précises à te donner. C’est à toi de les trouver en toi. Walt Withman a écrit :

« Ô moi ! Ô la vie ! Les questions sur ces sujets qui me hantent,
Les cortèges sans fin d’incroyants, les villes peuplées de sots,
Moi-même qui constamment me fais des reproches, (car qui est plus sot que moi et qui plus incroyant ?)
Les yeux qui vainement réclament la lumière, les buts méprisables, la lutte sans cesse recommencée,
Les pitoyables résultats de tout cela, les foules harassées et sordides que je vois autour de moi,
Les années vides et inutiles de la vie des autres, des autres à qui je suis indissolublement lié,
La question, Ô moi ! si triste et qui me hante – qu’y a-t-il de bon dans tout cela, Ô moi, Ô la vie ?
Réponse : Que tu es ici – que la vie existe et l’identité,
Que le puissant spectacle se poursuit et que tu peux y apporter tes vers »

Spencer, quels seront tes vers ? Ce que tu fais est juste. Mais en plus d’être juste, c’est nécessaire. Ce monde a besoin de toi. Tu vas certainement me dire que personne n’est irremplaçable, que d’autres pourraient faire ce métier aussi bien que toi. Mais tu sais au fond de toi que ce n’est pas le cas. Tu es unique. »

Maeve est unique. Maeve est irremplaçable. Maeve est cette personne. Douce, attentionnée, aimante, patiente, intelligente, qui pense aux autres avant de penser à elle. Et beaucoup plus. Mais avant tout, elle est quelqu’un d’une grande gentillesse. Elle veut sauver tout le monde. Quitte à en oublier ses propres problèmes. Elle a choisi d’être généticienne. D’être dans l’ombre de ceux qui utilisent ses recherches pour sauver les autres. Elle ne tire aucune gloire, aucun profit de son génie. Tout ce qui compte pour elle, c’est de faire ce qui est juste. Je crois pouvoir dire ne jamais avoir rencontré quelqu’un comme elle avant. Les vers qu’elle apporte à ce monde sont d’une beauté et d’une pureté transparente. Malgré tout ce qui lui est arrivé, elle prend la vie toujours pour ce qu’elle a de meilleure. Une forme d’innocence habite en elle. Elle ne pense qu’à apporter tout ce qu’elle peut pour rendre ce monde un peu meilleur, un peu plus sûr. Maeve est cette personne. On dit que les meilleurs partent toujours les premiers. Et c’est vrai. Mais ce n’est pas juste.

Reid se dirigea lentement vers le cercueil où reposait son âme-sœur. Il regarda un instant Maeve. Elle paraissait sereine, apaisée. Il n’y avait plus de traces de sang, plus de larmes ne coulaient sur ses joues. Sa peau était un peu blanchâtre, mais elle était magnifique. Pour lui, elle avait toujours été la femme la plus belle, avant même qu’il ne sache à quoi elle ressemblait. Il s’en fichait pour être honnête. L’intellect d’une personne est ce qui lui importe le plus. Et le sien était juste magnifique.
Spencer sentis la colère monter en lui. Ce n’était pas juste, non. Il arrivait à sauver beaucoup de personnes des pires tueurs en série, et là, il avait échoué. Quand la personne à sauver était la personne la plus importante à ses yeux, il échouait. Il approcha son visage du sien, sa bouche de son oreille et murmura : « Pardonne-moi ». Il se dirigea ensuite vers les parents de Maeve :

- J’aurai dû la sauver. Je suis désolé, leur dit-il d’une voix éteinte mais sincère.

Il n’attendit pas de réponse de leur part, et sorti rapidement de l’église.
L’équipe qui avait assisté silencieusement à cela, le suivit dehors.

- Spence, attends ! Voulut le retenir JJ.
- Laissez-moi, répondit froidement leur ami.
- Reid, ne fais pas ça, ne nous tourne pas le dos comme ça, tenta Morgan pour l’arrêter, sans succès.
- On sait ce que tu ressens, renchérit Rossi.
- Non ! Non, ne me dites surtout pas que vous savez ce que je ressens, parce que vous ne savez pas ! Hurla Spencer s’arrêtant et faisant face à ses amis. Vous ne savez pas ce que c’est que de perdre la seule personne qui ne vous ait jamais considéré autrement que comme un ami ou un fils. Vous ne savez pas ce que c’est que d’être jours après jour rabaissé et harcelé à cause de ce que vous êtes ! Vous ne savez pas ce que c’est que d’être le jouet des autres parce que vous êtes trop jeune et trop petit pour vous défendre ! Vous ne savez pas ce que c’est que d’aimer quelqu’un qui utilise ses sentiments pour vous ridiculiser, vous enfoncer et frapper encore même quand vous êtes à terre ! Vous ne savez pas ce que c’est que de trouver enfin la personne qui vous était destinée, celle qui vous fait tout oublier, celle qui vous fait rire pour, celle pour qui vos pensées vont à chaque minute, la personne avec qui vous trouvez que la vie est simple, qui vous aide à accepter qui vous êtes, qui vous ouvre la voie de l’amour et de ne pas réussir à la sauver, alors que vous passez votre temps à sauver des vies d’inconnus ! De la voir mourir sous vos yeux, sans rien pouvoir faire… Non, vous ne savez pas, alors ne me redites plus jamais que vous savez ce que je ressens, parce que ce n’est pas vrai.
- Tu as raison, reprit calmement Hotch après quelques secondes de silence, on ne sait pas. Mais on sait une chose : tout ceci n’est en rien ta faute.
- Pas de ma faute ? Hotch, arrêtez. J’aurai pu faire quelque chose, j’aurai pu la sauver.
- Comment ?
- Si j’avais été plus convainquant avec Diane, alors…
- Alors quoi ? Tu te serais fait tuer à sa place ?
- Elle ne méritait pas ça.
- Alors que toi oui ?
- Laissez tomber.

Spencer tourna les talons et partis. Garcia voulut commencer à le suivre, le rattraper.

- Laisse-le, la retient Derek. Il a besoin d’être seul maintenant.
- Mais s’il décide de péter les plombs ou je ne sais quoi, on ne va pas le laisser seul dans un moment pareil. On peut surement faire quelque chose…
- Garcia, on ne peut rien faire, tenta de la raisonner Hotch. On ne va pas l’abandonner et on prendra soin de lui, il ne fera rien contre lui-même ne t’inquiète pas. Pas tant qu’il aura toutes ses questions en tête et qu’il sera en colère. On a tous besoin de repos, rentrez chez vous.

Tous se séparèrent, après s’être assuré que les Donovan n’avaient besoin de rien.

Spencer était rentré chez lui. Il était en colère. En colère contre Diane, en colère contre lui, même en colère contre Maeve de l’avoir abandonné. Il jeta avec rage son sac à travers la pièce et s’attaqua à tout ce qu’il trouvait sous ses mains : toute la bibliothèque y passa, son téléphone, le vase sur la console de l’entrée… Sa blessure s’était légèrement rouverte, et tachait sa chemise. Mais il s’en fichait, il devait évacuer sa colère. Il envoya tout voler de part et d’autre du salon, jusqu’à ce que la colère laisse place à un grand vide.
Il se laissa tomber le long du mur. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tout cela était arrivé ? Il s’en voulait tellement. Il était persuadé qu’il aurait pu la sauver. Il avait mal. Tellement mal. Elle ne méritait pas ça. « Alors que toi oui ? », la question de Hotch lui martelait la tête. Est-ce qu’il avait réellement le droit de vivre après ça ? Et si oui, comment ?

**************************************************

Voilà pour ce chapitre deux ^^' Je vous ai perdu, où vous êtes toujours avec moi ? xD
J'espère sincèrement avoir été à la hauteur de vos attentes =D
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 0:23

Waouh ! J'ai adoré ! J'ai dévoré ta fic. C'était très juste dans les émotions. Très bien écrit. Les personnalités sont bien retranscrites . Vraiment bravo !

Pauvre Reid. Je pense qu'il aurait vraiment réagi comme ça.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 3:23

Embarassed

land-of-mystery a écrit:
Pauvre Reid. Je pense qu'il aurait vraiment réagi comme ça.

Je pense que c'est l'un des plus beaux compliments que l'on puisse me faire Very Happy ça veut dire que j'ai réussi à vraiment garder l'essence du personnage. Merci beaucoup !

Et pour ton spoiler, au final, tu as l'après xD Même si c'est rapide et qu'il est pas totalement nu... Mais tu deviens obsédée par cette histoire de douche, tu en as conscience j'espère ? XD
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 12:30

Contente que mon compliment de plaise alors !

Oui, j'avoue. Mais c'est beau de rêver lol. Par contre, s'il est sous la douche et qu'il est pas entièrement nu, c'est du vol ! Lol.
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 0:01

Je vois qu'écrire sous la pression te réussi bien Very Happy

Un deuxième chapitre tout aussi excellent. Vraiment très prenant. applaud
Et je rejoins LoM. Les personnalités de chacun sont vraiment bien respectées

Pour ce qui est de l'erreur du chapitre 1 hm... ah c'était une erreur?? triste5
J'suis déçue j'avais pensé que tu nous l'aurais fait venir spécialement de Londres poir soutenir Reid ( *Prentissologue bonsoir!* angel )
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 0:38

Nan mais la fic' est terminée Wink Donc pas de pression pour l'écriture haha Sauf la pression que je me mets moi même x)

Merci pour ton compliment, ça me touche :)

En fait, concrètement, ça ne change rien que ce soit Emily ou Blake, parce qu'elles sont au 36ieme plan de la ff x) Mais bon, j'ai voulu respecter la trame donc j'ai mis Blake, mais si ça ne tenait qu'à moi je prendrais Emily que je préfère trèèès largement ^^
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 21:32

Comment ça elle est terminée ? Shocked

Tu veux dire que tu as fini de rédiger tous les chapitres ou alors qu'il y en aura pas d'autres après le dernier que tu as postétriste3

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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 21:36

Je pense plutôt qu'elle a fini de la rédiger

Ça peut pas finir ainsi^^
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 21:37

Je suis d'accord.

Oui j'espère aussi !
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeMar 16 Déc 2014 - 0:43

XD Non mais non, elle finit pas comme ça :o Ca finirait en queue de poisson sinon haha

Elle est en cinq chapitres, plus un prologue Wink En fait, ce sont les cinq étapes du deuil, tout simplement ^^ Les cinq chapitres et le prologue sont terminés. en fait, je voulais la finir entièrement avant de la poster, parce que j'ai tendance à changer des trucs à la relecture, et j'ai tendnace à changer des trucs dans les chapitres d'avant pour coller au suivant, tu vois ? ^^ Et aussi parce que je ne voulais pas poster quelque chose que je n'étais pas sûre de terminer :p
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeMar 16 Déc 2014 - 1:03

Ah d'accord, je comprends mieux ! ^^

Tu le publie quand ton prochain chapitre ? J'ai hâte de le lire.
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeMar 16 Déc 2014 - 16:03

Demain soir je pense ^^ enfin demain dans la soirée... Dans la nuit... Haha nan mais jeudi matin, la suite sera là :p
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeMar 16 Déc 2014 - 23:51

Mdr, ça tombe bien, jeudi je serai en repos ^^
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 0:23

Bon. Je suis désolée pour le retard, mais pour ma défense, je jouais sur scène hier soir et je suis rentrée tard, et j'étais fatiguée et... Bref. Désolée pour le retard, mais vous savez quoi ? La suite est làààààààà !!! Very Happy

Ce chapitre est très particulier. Il a une narration bien différente des deux autres, sans compter que j'ai aussi un peu fait parler les autres, et faut avouer que je suis souvent moins à l'aise avec les dialogues. Mais bon ^^ J'espère que ça vous plaira toujours autant et que vous me pardonnerez pour l'attente un peu plus longue que prévue :)

Bonne lecture à tous !

***********************************

Chapitre 3
Marchandage

« Si il pleut avant que j’arrive chez moi, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais la pluie n’était pas arrivée, malgré les nuages menaçants apparus doucement.
Spencer marchait lentement. D’un côté, il n’avait que l’envie de s’enfermer chez lui, mais de l’autre, il avait besoin d’air.

« Si l’oiseau passe sous le fil électrique, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais l’oiseau passa au-dessus.
Il avait eu le temps d’apercevoir le visage des parents de Maeve au moment où il était sorti de l’église. Il y avait vu tellement de choses : de la reconnaissance pour avoir pris la parole, de la reconnaissance pour les termes élogieux qu’il avait utilisés pour leur fille, de la peine, de la tristesse pour la perte de leur enfant, mais aussi pour lui. Ils devaient vraiment être des personnes bien.

« Si le bus arrive avant que je ne passe devant l’arrêt, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais le bus n’arriva pas.
Bien sûr qu’ils l’étaient. Ils avaient donné naissance à Maeve. Ils ne pouvaient être que des gens bien. Il regrettait un peu de ne pas avoir pris le temps de leur parler hier. Mais il n’en avait pas le courage, pas la force. Il aurait certainement fondu en larmes, et ils n’avaient pas besoin de ça.

« Si la dame traverse maintenant, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais quelqu’un l’appela et elle ne traversa pas.
Mais était-il vraiment capable de pleurer ? Il n’avait pas versé une seule larme depuis qu’il s’était réveillé chez Morgan. Il en était incapable. Il en avait envie, mais il n’arrivait pas à se laisser aller. Pleurer revenait à accepter. Il n’était pas prêt pour cela.

« Si cette feuille se détache de l’arbre avant que je ne passe le pas de mon appartement, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais la feuille resta attachée à l’arbre.
Le serait-il un jour ? Il n’en était pas certain. Il avait espéré que sortir de son appartement l’aiderai. L’aider en quoi, il ne savait pas. Mais il espérait que la douleur s’estompe un peu. Mais qu’il soit dehors à marcher dans le froid ou au chaud dans son appartement en désordre, rien n’y changeait. Il enleva sa veste, et s’enferma dans cette pièce sombre. Il avait envie d’hiberner, attendre que l’hiver passe et que le soleil revienne dégelé son cœur et son esprit devenus soudain si froid…

***
- Vous avez remarqué ? Demanda JJ tout d’un coup pour briser le silence.
- Oui, lui répondit Morgan sans lever son regard de son verre pourtant déjà vide.

L’équipe s’était séparée et chacun était rentré chez soit après l’enterrement, pour se reposer un peu. Mais dès le lendemain, ils s’étaient tous retrouvés dans le petit café où ils aimaient venir fêter leurs réussites, ou pleurer des êtres perdus. Ils étaient attablés dans le silence depuis presque quinze minutes quand Jennifer rompit ce silence.

- Remarqué quoi ? Demanda Garcia, les yeux encore rouges.
- Le temps du discours de Reid, l’informa Hotch qui lui aussi avait compris où voulait en venir sa collègue.
- Il a utilisé le présent, renchérit Rossi.
- Ça signifie qu’en plus d’être en colère et de ne pas accepter la mort de Maeve, continua l’experte en linguistique Blake devant le regard d’incompréhension de Garcia, il n’accepte pas l’idée qu’elle puisse ne plus être là. En général, une fois le choc passé, l’inconscient accepte de cette disparition et la personne parle instinctivement au passé.
- C’est signe que le choc est passé, que la nouvelle est réelle, continua Morgan. Mais l’utilisation du présent montre que Reid n’est pas prêt à accepter le fait qu’ils ne pourront plus se parler. Ça peut être dangereux pour lui si ça dure trop longtemps. Mais je suis sûr qu’à l’heure qu’il est, il a traversé cette étape.

Un silence s’installa. Ils avaient tous la tête dans leurs pensées et le visage fermé. Ils s’inquiétaient. Pour une fois que leur ami avait trouvé une fille, gentille, qui arrivait à le suivre, et qui ressentait la même chose que lui, il était injuste que ce bonheur lui soit enlevé. Surtout de manière si brutale et si cruelle.
Soudain, JJ releva la tête.

- Dites, je pense à un truc. Vous vous souvenez quand Emily avait disparu et était ensuite revenue dans l’équipe ? Demanda-t-elle.

Tous acquiescèrent. C’était un évènement douloureux dont personne n’aimait réellement parler.

- Il t’en avait beaucoup voulu à l’époque de lui avoir caché la vérité, affirma Morgan.
- Oui. Il m’en voulait de ne rien lui avoir dit. Il était venu chez moi durant plusieurs semaines pour pleurer la disparition d’Emily, mais je ne pouvais rien lui dire…
- Où veux-tu en venir ? Demanda Hotch, impatient.
- A l’époque, il m’avait une phrase dont je viens de me souvenir… « Et si j’avais repris des cachets, tu me l’aurais dit ? ». Je lui ai demandé s’il l’avait fait, il m’avait dit que non, mais qu’il y avait pensé…
- Tu penses qu’il peut franchir le pas cette fois ? Questionna Garcia.
- On ne pourrait pas lui en vouloir… Répondit-elle tristement.
- Si nous allons chez lui aujourd’hui, il va se braquer. Vous savez bien comme il est. J’irai chez lui demain à la première heure. Je ne pense pas qu’il replongera. Maeve n’aurait pas voulu ça, et il est plus fort qu’on ne le croit. Il ne craquera pas.
- Tu en es convaincu Derek ?

Derek hocha la tête. Il connaissait bien celui qu’il avait choisi pour être son petit frère de cœur. Il était persuadé qu’il avait passé la nuit à détruire son appartement et tout ce qui y était. Il n’avait certainement pas dormi et peut-être même était-il allé se promener un peu ce matin en tentant désespérément d’oublier toute la douleur qu’il avait en lui. Mais rien n’y ferait. Spencer était quelqu’un d’intelligent, même quand son cœur était au bord de l’implosion. S’il devait replonger, ce ne serait pas avant qu’il arrive à faire taire la colère en lui. Il allait ensuite commencer à marchander. Avec qui ? Lui-même très certainement. Jouer au jeu des « si ». Il connaissait bien ce jeu pour y avoir joué souvent quand une chose, un évènement lui échappaient. Mais une fois ce jeu fini, la dépression arrive. Et c’est durant cette phase que Derek et toute l’équipe allaient être particulièrement attentifs. Ils savaient tous que Spencer avait eu du mal à lutter contre son addiction au dilaudid, mais ils savaient aussi tous qu’il s’était débarrassé de tous les flacons et seringues qu’il avait pendant un temps gardés précieusement avec lui. Bien sûr, trouver de la drogue n’était pas compliqué, qui plus est pour un agent du FBI aussi intelligent que leur ami. Mais irait-il réellement jusqu’à acheter à un dealer de quartier quelque chose pour oublier tout ça ? Derek était persuadé que même s’il y pensait sérieusement, il n’irait pas jusque-là, il était bien trop prudent même aveuglé par la tristesse. Il penserait à Maeve, et à ce qu’elle en penserait. Et cela le dissuaderait. En tous les cas, il espérait qu’il ne se trompe pas…

***
Il passait du chaud au froid en quelques minutes. Il pouvait transpirer et la seconde d’après grelotter. Mais son esprit était plus concentré sur son mental que sur son physique. Il s’en fichait d’avoir chaud ou froid. Il avait peur. Peur de devenir fou. Quelque chose en lui était brisé, et il ne savait pas comment il pouvait encore tenir debout. Il avait songé à une chose pouvant éventuellement l’aider. Quand il était retenu captif par Tobias Hankel, le dilaudid lui permettait de s’évader quelques heures et de ne plus rien ressentir, ni douleur physique, ni douleur mentale, ni même la douleur morale. C’est pour ça qu’il avait eu autant de mal à se désintoxiquer, malgré l’envie d’en finir avec ce poison. Il avait besoin de s’évader de ce monde réel et que fuir quelques instants. Il se maudit d’avoir tout jeté il y a quelques mois. Il était prêt à sortir une nouvelle fois pour aller chercher une dose quelconque pour soulager sa peine, mais une petite voix lui murmurait que c’était une très mauvaise idée. Il mit quelques heures à comprendre que cette voix n’était pas seulement sa conscience, mais aussi celle de Maeve. Elle était au courant de ce passage douloureux de sa vie. Jamais elle ne l’avait jugé à propos de cela et l’avait même beaucoup épaulé. Elle lui avait dit qu’elle comprenait qu’il ait eu besoin de s’évader. Elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il avait vécu lors de sa captivité, mais elle comprenait le besoin de vouloir sortir même pendant que quelques minutes de sa tête, de son corps, de sa vie. Mais elle lui avait fait jurer de ne plus jamais retomber dedans, parce que cela mettait sa santé en danger, et que rien, ni personne, ne justifiait qu’il puisse se faire autant de mal. Personne, sauf elle. Il aurait donné sa vie pour elle, sans hésiter. C’est d’ailleurs ce qu’il avait tenté de faire. « Alors que toi oui ? ». Cette question obsédait le jeune homme. Parfois, il pensait que oui, d’autres fois une voix lui soufflait que non. Oui, il aurait voulu donner sa vie pour elle. Pourquoi ne pas le faire tout de suite ? Il en était incapable, et surtout, ce serait peine perdue. Alors il repensait à la drogue, et à son pouvoir d’évasion. Il avait tout jeté quand il avait compris qu’il aimait Maeve plus qu’il ne le pensait au départ. Il n’avait plus besoin d’avoir cette chose à portée de main. Il avait une nouvelle drogue, beaucoup plus saine : il aimait. Mais aujourd’hui, elle n’était plus là, et il avait besoin de sortir de son propre esprit avant de devenir fou. Mais de nouveau, cette petite voix dans sa tête, et cette promesse qu’il avait faite. Il ne pouvait pas et de ne devait pas trahir la mémoire de son amie. Il n’en avait pas le droit. De toute façon, il n’avait pas réussi à la sauver : la douleur n’était rien à côté de ce qu’il pensait mériter.

Malgré la fatigue et l’état dans lequel se trouvait Reid, son estomac criait famine. Il réalisa qu’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours. Le café et les biscuits que Derek avait apportés étaient toujours posés sur la table basse. Il n’en avait pas envie, mais réalisa qu’il avait aussi la gorge très sèche, qu’il était déshydraté. Il se contenta donc d’un verre d’eau, qu’il but difficilement. Il posa le verre dans l’évier, et réenclencha l’arrivée d’eau pour le remplir de nouveau.

« Si le verre déborde dans moins de 3 secondes, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais il mit 4 secondes à déborder.
Il éteignit l’eau et retourna dans le salon où il se laissa lourdement tomber sur le canapé sans même toucher au verre. Il était encore entouré des lettres de Maeve. Mais il n’avait même plus la force de les lire.

« Si la lettre que je vais attraper date d’avant Noël dernier, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais elle était datée de janvier.
C’était pourtant si proche. Le Destin en avait-il pas marre de le torturer ? Il se sentit plus que jamais seul. Perdu au milieu de ses souvenirs.

« Si quelqu’un vient me voir avant 16h, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais ce n’est qu’à 17h48 que quelqu’un frappa à sa porte.
Il n’avait pas envie d’aller ouvrir, pas envie de voir quelqu’un. Il était persuadé qu’il s’agissait de Morgan, encore une fois. Non pas que les autres ne se souciaient pas de lui, mais il était convaincu qu’ils s’étaient mis d’accord pour que ce soit lui dans un premier temps qui vienne lui parler. Ils avaient toujours été très proches, et Derek avait toujours eu ce comportement protecteur envers lui. Il était normal que ce soit lui qui vienne. Il se demanda un instant s’il ne pouvait pas s’agir de JJ. Après tout, elle avait été un soutien sans failles lorsqu’il avait pensé perdre une amie. Mais la situation n’était pas la même. A cette époque, Derek avait aussi pensé perdre Emily, il avait besoin de temps pour lui. Aujourd’hui, Spencer était le seul de l’équipe à avoir perdu quelqu’un de cher.

Il se dirigea vers l’entrée, mais n’avait pas la force d’ouvrir la porte. Il n’avait envie de voir personne. Juste de rester seul chez lui.

- Spencer, c’est Derek. Je sais que tu n’as très certainement envie de voir personne. Mais on s’inquiète pour toi. Est-ce que tu veux bien m’ouvrir ? Promis, je ne resterai pas longtemps, je veux juste te parler quelques minutes…

Reid ouvrit lentement la porte. Il espérait qu’après cela, ses amis le laisseraient seul pendant un certain temps.
Comme il en avait l’habitude depuis quelques jours, il se dirigea vers le canapé, où il se laissa tomber. Morgan observa un instant l’état de l’appartement, et se dit mentalement qu’il avait raison. Il s’approcha et alla s’asseoir en face de son ami, comme si ces places étaient devenues attitrées.

- Reid, il faut que je sache un truc… Commença mal à l’aise l’Agent Morgan. On a discuté avec JJ qui nous a dits quelque chose à propos d’un truc que tu lui avais dit il y a quelques années…

Reid tourna ses yeux vers Morgan, d’un air de dire, « Tu ne pourrais pas être un tout petit peu plus précis ? J’ai beau être un génie, je ne suis pas devin ». Derek sembla comprendre, car il reprit la parole quelques secondes plus tard. Il était mal à l’aise, ce qui intriguait et agaçait Spencer.

- Enfin, je veux dire… Quand Emily a disparu, puis qu’elle est revenue, tu en as voulu à JJ, et elle nous a dit que tu lui avais avoué que… Enfin…
- Qu’est-ce que tu veux savoir Morgan ? Demanda d’un coup Spencer d’un ton glacial et impatient.
- Elle nous a dit que tu avais failli replonger dans la drogue.
- Et tu veux t’assurer que je ne perdrais pas tête cette fois ?
- C’est ça. On est là pour toi, tu n’as pas besoin de ça.
- Tu ne peux pas comprendre.
- Je sais. Mais je peux comprendre que tu imagines qu’il n’y a pas de bout au tunnel. Pourtant si, il existe. Tu n’as pas besoin de ça. Tu nous as nous, et s’il y a quoi que ce soit que l’on puisse dire ou faire, n’hésite pas à demander, on…
- J’aimerais être seul, le coupa son ami.
- Spencer, je…
- Ne t’inquiète pas. Je n’y toucherai pas.

Il vit dans les yeux de Morgan qu’il ne le croyait pas totalement. Un doute persistait même s’il ne demandait qu’à le croire. Il rajouta alors :

- Je lui ai promis.

Il n’en fallut pas plus à Derek qui comprit de qui il parlait. Il s’était confié à elle, et elle se souciait de lui au point de sceller des promesses. Derek savait que Spencer était quelqu’un d’intègre, et qui accordait beaucoup d’importance aux promesses. Rassuré, il hocha doucement la tête, et se leva. Il se dirigea dans la cuisine de Spencer et ouvrit le frigo. Il savait que Reid n’avait pas mangé depuis un certain temps. Le verre qu’il vit dans l’évier le réconforta, se disant qu’il avait au moins bu un peu. Se doutant que son ami n’ait aucune envie de cuisiner, il prépara rapidement différents repas qui tiendraient plusieurs jours dans le frigo. Il finit par faire un sandwich, prit un verre qu’il remplit d’eau et retourna avec le tout dans le salon. Tout en posant l’assiette et le verre sur la table basse face à Reid, il lui dit :

- Je t’ai préparé différentes choses que j’ai mises dans le frigo. Tu n’as plus qu’à y réchauffer, ou tu peux aussi les manger froid. Mais tu dois manger. Et boire. Et dormir. Je t’appelle demain. Les autres passeront sans doute te voir aussi. Je sais que tout ce que je te dis n’a aucune importance à tes yeux, mais s’il te plaît, fais attention à toi… On tient tous beaucoup à toi, et on est là, quoi qu’il arrive, n’importe quand du jour comme de la nuit.

Derek se dirigea vers la porte d’entrée. Il n’attendait pas de réponse, de toute façon, il savait qu’il n’en aurait pas. Il espérait simplement que Spencer ne se laisse pas mourir. Il jeta un dernier coup d’œil en direction du canapé, et quitta l’appartement de son ami.

« S’il y a des tomates dans le sandwich, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais Morgan n’avait sans doute pas trouvé les tomates soigneusement rangées au fond du frigo.
Spencer savait que son ami avait raison. Il ne pouvait pas se laisser mourir comme ça. Pourtant, la tentation était grande. Il regarda le sandwich qu’il avait ouvert quelques secondes auparavant. Il prit une des moitiés et la coupa en deux. Il recommença l’opération plusieurs fois, jusqu’à n’avoir qu’un petit morceau de pain entre les doigts. Il le fixa pendant plusieurs minutes. Comment pouvait-il manger, continuer à vivre, alors que Maeve n’était plus de ce monde ? Il porta le morceau de pain à sa bouche, mais eu du mal à le mâcher et à l’avaler. Il prit alors le verre d’eau et en bu quelques gorgées. Il réalisa que Morgan avait pris dans son placard un des verres qui portait un numéro au fond.

« Si le numéro au fond de mon verre est pair, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais il portait le numéro 1.
Décidément, le Destin semblait vouloir s’acharner sur lui. Il aurait pu y avoir toutes sortes de nombre dans ce verre, mais il fallait que ce soit le numéro 1 qui soit inscrit au fond de celui-ci. Un. Comme ce qu’il était à présent. Un. Seul.
Il reposa le verre, et attrapa une des lettres de Maeve.

« Si elle me parle d’un livre dans cette lettre, je me réveillerai et tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve »
Mais il s’agissait là d’une des très rares lettres où ils ne parlaient pas de littérature. Quel était le pourcentage que cela arrive ? Infime.
Le marchandage ne servait à rien, il ne se réveillerait pas.
Il ne se réveillerait pas, et elle n’était définitivement plus là.

***********************************

Voilà voilà ^^' J'espère que malgré le changement de style vous avez aimé :)
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 1:10

merci1

Très contente de lire la suite!! Tu illumines ma journée de m**** bien pourrie! merci2

Changement de style très réussi Wink
Spencer et ses anciens problèmes de drogue sont un peu délicats à mettre sur papier. Jte dis bravo tu as fait ça super bien applaud et pour m''être déjà aventurée sur ce terrain je sais qu'il est assez "glissant"

Sinon j'adore ton jeu des "si". Ça m'a rappelé quelques vieux textes xD

Je finirai par un simple : VLS!! faim1
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 7:15

Si j'ai illuminé ta journée, j'en suis très heureuse Very Happy

Merci, j'avais un peu peur que ce changement soit un peu bizarre. Perso', ça ne me dérange pas (logique hein, sinon, je ne l'aurai pas écrit comme ça xD), mais peut être que certains trouvent ça bizarre ^^'

Oui, très glissant, parce que c'est dur de ne pas trop tomber dans le cliché =)

Avec des "si", on referait le monde Wink

La suite quand j'aurai un peu de temps x) Nan mais je vais essayer mercredi prochain au plus tard Wink
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 13:09

Je trouve ton changement de style bien amené et pas du tout bizarre !

Je comprends pas tes craintes concernant tes dialogues, ils sont très bien je trouve.

Si mes souvenirs de cours de psychologie sont bons, ce que vous appelez le jeu des "si" est en fait, un mécanisme de défense qui s'appelle la pensée magique.

Bref, j'ai adoré ce chapitre, comme les autres en même temps, et j'attends le prochain avec impatience ^^
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeVen 19 Déc 2014 - 19:55

Waou.
Juste Waou. Simplement Waou.
Tes chapitres sont époustouflants , ils sont tellement bien écrits que j'en perds mes mots.
A l'époque , j'avais aussi trouvée que les producteurs d'Esprit Criminel n'avait pas assez traité le sujet.
Quand tu as dis que c'était les 5 étapes du deuil , curieuse comme je suis , je suis allé voir lesquelles c'était :p
Et sadique comme je suis , j'ai hâte de voir la phase dépression Wink
Ton changement de style est super réussi.
Les " si " , j'adore vraiment.
Bref , si je devais resumé mon état d'esprit du moment , en 3 lettres , ça serait VLS !!

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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeSam 20 Déc 2014 - 20:30

LoM : Je sais pas pour les dialogues, je suis parfois moins à l'aise avec. En fait, j'adore les écrire, mais après les mettre en forme, c'est autre chose ^^'
La pensée magique ? Je connaissais pas du tout ce terme. Comme quoi, on en apprend tous les jours =)

Pware : Merci pour toutes tes beaux compliments ! :o
Oh la sadique ! Haha. Mais en même temps, c'est l'une des phases les plus importantes, donc je comprends Wink
En tout les cas, merci beaucoup pour ton enthousiasme ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitimeSam 20 Déc 2014 - 20:59

Bah c'est vrai que les tournures pour dire qu'untel a dit telle chose, c'est toujours un peu pareil. Donc ça fait très redondant.
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MessageSujet: Re: Cent Jours et demi [Reid / Maeve]   Cent Jours et demi [Reid / Maeve] Icon_minitime

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