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 Un écho du passé

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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeDim 1 Fév 2009 - 15:43

Toujours autant bien écrit..
Personellement, les énigmes, j'trouve jamais xD!
Donc je laisserai des âmes bien meilleures dans ce domaine, donner leurs opinions.
En plus, pas trop le temps de chercher, je dois aller réviser.
Donc, pour conclure, très bonne suite..mais que se passera-t-il après ?

Juste une petite question, cette fanfic arrive-t-elle en bout de course, ou bien il reste encore beaucoup de chapitres ? ( pour me faire une idée de ce que tu réserve encore ! )
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l'enfanteuse
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeDim 1 Fév 2009 - 16:46

lolOw a écrit:
Juste une petite question, cette fanfic arrive-t-elle en bout de course, ou bien il reste encore beaucoup de chapitres ? ( pour me faire une idée de ce que tu réserve encore ! )
Difficile de savoir vraiment, mais logiquement il devrait y avoir encore au moins quatre chapitres. Les jours vont passer plus vites car j'ai déjà donner beaucoup d'éléments mais les deux derniers seront détaillés++ et puis y'a encore quelques surprises^^
Donc encore pas mal de lecture en perspective. diablo
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 0:46

La honte sur moi, je t'es demandé si tu continué je t'es grave "emmerdé" et je ne l'es pas encore lu :bag: :pendu:

Je mis mes très bientôt promis, soit demain ou Lundi, en attendant esprits criminels !
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 18:42

C'est super top_1

Le changement de personalité de LEland et assez bizar.

Mais bon tant qu'il laisse Reid en vie !! Razz

Hâte d'avoir la suite
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeVen 13 Fév 2009 - 18:41

A quand la suite??????
Quand va-t-on savoir si Reid reste en vie?
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeSam 27 Juin 2009 - 2:42

Je veux savoir la suite snif !!!
La patience n'est pas une qualité pour moi, lol !!!
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeSam 27 Juin 2009 - 22:50

Désolée pour ma longggggggggue absence ! Mais maintenant que juin se termine et avec lui, communion, gala de gym et gala de danse, je vais pouvoir me remettre au travail. Moi aussi, ça me manque de chatouiller du Reid! diablo
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeMar 30 Juin 2009 - 15:03

Ta fanfic est vraimpent super l'enfanteuse je voudrais aussi connaitre la fin.
Mais quand même le pauvre petit doudou tu lui en fait voir de toute les couleurs. triste3
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MessageSujet: Chapitre douze   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Juil 2009 - 0:27

Chapitre douze


Combien tu m’aimes ?


It's not like you didn't know that
I said I love you and I swear I still do
It must have been so bad
Cause living with him must have damn near killed you


Avec délicatesse il termine de replacer le pyjama de coton sur le pansement propre, maintenant tant que ce peut la bande qui a déjà bien du mal à garder prise sur le membre inerte. D’un regard doux, le bourreau contemple son œuvre, chérubin au teint de cire, poupée de chiffon d’un autre siècle. Comme s’il percevait l’emprise d’un simple regard, Spencer manifeste un léger gémissement, tente vainement de se retourner sur le sommier grinçant, puis paraît plonger de nouveau dans l’immobilisme et la salutaire non-existence qui est sa demeure depuis près de deux jours. D’une main tendre et paternelle, Leland vérifie la régularité de sa respiration. Sa peau est encore légèrement chaude et moite, mais cela ne durera pas. Son inspiration est parfois profonde, comme s’il cherchait à récupérer l’air dont il se sent privé. Un air frais, parfumé par le vent du Nevada et le parfum des fleurs qui annonce l’arrivée de l’été. Un parfum de liberté. Leland inspire au même rythme que son enfant devenu adulte et proie de ses délires.

-Tu as raison Spencer. Cela sent vraiment la maladie et la mort ici. Pourtant j’aime cette odeur de vie souffreteuse, luttant pour mériter sa place ici-bas. Laisses-toi pénétrer par ses sensations… N’as-tu pas le sentiment de n’avoir jamais caressé de si près l’existence ? Que disait père déjà ? Ah oui. Tu n’apprécieras la vie que lorsque la mort t’y aura autorisé ! Bon, trêves de sensibleries, je vais te faire un peu la lecture avant de vaquer à mes obligations. Sais-tu quel jour nous sommes ? Non, bien sur. Nous sommes le 6 juin. Bientôt tu t’affranchiras des liens qui t’unissaient au félon et tu seras libre. Tu seras définitivement mien. Ensemble nous serons libres. Ensemble et éternellement.

Leland laisse couler ses larmes. Pourquoi retenir le ravissement qui inonde son visage et traduit physiquement ce qui n’est pas sensé pouvoir l’être ? Il n’est pas simplement heureux. Plus maintenant. Il est transporté par la félicité. Silencieusement il ouvre le livre qu’il vient d’extirper de sous le lit. Il examine les pages trop souvent manipulées, puis satisfait, il commence sa lecture.

-Prison : Lieu de corrections et de châtiments. S’il faut en croire le poète, des murs de pierre ne font pas une prison, mais une combinaison entre murs de pierre, fonctionnaires parasites et éducateurs auxiliaires ne constituent pas véritablement un Jardin des Délices.
Leland accentue les mots parasites et éducateurs. Spencer frissonne. La lecture se poursuit…

***


La porte s’entrouvre légèrement, ne laissant entrevoir qu’un regard sombre caché derrière de grosses lunettes fumées.

-C’est pour quoi ?

Derek soupire discrètement. Le soleil commence à taper fortement en ce début d’après-midi. Depuis le dernier staff avec Quantico, il avait inspecté plusieurs quartiers résidentiels, interrogé des dizaines d’individus et malgré tous ses efforts, malgré toute sa détermination, personne n’avait vu quoi que ce soit, personne ne semblait connaître Leland, personne n’avait entendu le moindre bruit suspect et personne ne voulait parler à un agent du gouvernement qui posait trop de questions.

-Ouais, alors, qu’est-ce que vous voulez ?

Comme un automate au mouvement bien réglé, Morgan tend sa carte, exhibant son identité en même temps qu’il prononce les mots usuels en cette circonstance.

-Agent Morgan, F.B.I. Monsieur. Veillez excuser du dérangement. J’aimerais vous poser quelques questions.
-Hum, c’est que je n’ai guère de temps à vous consacrer, je…
-Je n’en aurai que pour quelques minutes et nous pouvons discuter sur le palier de votre maison monsieur.

Voila, les mots étaient dit. Pas de promiscuité, pas d’intrusion dans l’intimité. Les gens ont besoin d’être rassurés et la simple appellation du bureau fédéral entraine généralement suspicion et interrogation. Cet homme ne fait pas exception à la règle et Derek le sent devenir soupçonneux. Sa gestuelle ne trompe pas l’agent Morgan. L’homme semble tendre son cou latéralement, comme pour mieux surveiller les alentours, comme s’il pouvait un instant se transformer en super héros. Tous les américains rêvent de devenir un James bond des temps modernes. Un homme qui d’un simple regard débusque le criminel. Pour le citoyen moyen, côtoyer un agent du gouvernement, c’est devenir quelqu’un d’important pour la société, un atout pour l’avenir du pays. Derek devine dans cette attitude les prémisses de l’éternel rituel rassurer-flatter-remercier…
Les gens ont besoin d’être mis en confiance mais aussi de se sentir différent et nécessaire… même lorsque cela n’est pas le cas.

-De qui s’agit-il ? Des jeunes du squat d’à côté je parie ?!
-De personne en particulier monsieur. Mais nous avons besoin de vous, de votre aide. Etiez-vous là dans la journée du 3 juin ?
-Et si c’était le cas ?
-Alors je vous demanderais si, par hasard, vous auriez entendu un bruit suspect, comme une détonation.
-Non, rien. Mais de toute façon, je travaille sur ma platine du matin au soir avec des écouteurs branchés sur les oreilles. Le son est super, alors vous imaginez bien, il pourrait y avoir une explosion atomique que je ne m’en rendrais même pas compte. Désolé !
-Bien, une dernière question…

Derek tend une photo représentant Spencer et Leland. Il s’agit évidemment d’un montage réalisé par Garcia. La photo est neutre afin de ne pas alerter le potentiel témoin. Pas de Wanted, pas de sigle du FBI… Une photo d’une triste banalité montrant deux individus lambda dans une situation lambda.

-Reconnaissez-vous l’une des ces deux personnes ?

L’homme semble hésiter. Derek sait ce que cela signifie. Soit l’homme va répondre par la négative sans même accorder le moindre regard à la photographie, soit il s’interroge sur les motivations de l’agent et dans ce cas… dans ce cas, il reconnait quelqu’un. Leland, cela ne peut être que Leland. Il le faut ! L’agent Morgan sait rester patient, attendre sans brusquer les témoins, mais là, alors qu’il sent pertinemment que la solution est proche mais se raille de lui, une boule se noue dans son estomac. Un instant il s’imagine posant ses mains sur les épaules de l’homme qui reste désespérément silencieux, et le secouant si violemment que celui-ci laisse échapper ses informations. Un nom, une adresse, un lieu… une illusion, un espoir.
Morgan Derek déglutit bruyamment, réalisant l’apnée involontaire qu’il fait subir à son corps. L’homme face à lui semble comprendre soudain l’importance de son témoignage. Il retire ses lunettes et plonge son regard terne et délavé de junkie dans celui de l’agent.

-Ok, je vais vous dire ce que je sais ou crois savoir, mais je ne veux pas de problèmes avec la police du coin. D’accord ?
-Oui, ne vous inquiétez pas. Je recherche ces deux personnes et le reste m’indiffère totalement.
-Bien. Celui-là.

L’homme désigne Leland. Derek se pétrifie. L’enseignement du Bureau lui a appris bien des techniques, allant du combat à l’interrogatoire. La rue a fait également son apprentissage, peut-être même de façon plus adaptée à la réalité du terrain. Mais personne, pas même Gideon, malgré quelques tentatives avortées, n’a réussi à lui inculquer l’art de dépersonnalisée une situation qui est tout sauf banale. Le Bureau dirait que c’est un dossier. Pour Derek Morgan, ce dossier se nomme Priorité et le grignote de l’intérieur aussi surement qu’un cancer en phase terminale. Derek sent la douleur sourdre comme un petit filet de sang s’échappe d’une égratignure, doucement, sournoisement puis avec de plus en plus de vigueur. Il faut que l’homme parle, maintenant !

-Maintenant !

Les mots ont jailli sans retenue, s’échappant de Derek comme on crie sa haine ou son désespoir.

-Oui, oui, désolé. C’est que cela va vous paraître dingue. Je croyais que c’était une hallucination. Un truc récurant qui venait hanter mes mauvais trips, mais depuis quelques temps son image m’apparait même quand je suis relativement clean. Hey, suis pas fou hein, mais en général je le voyais apparaître comme ça, venu de nulle part, et il disparaissait comme il était arrivé. Toujours la nuit, alors je croyais que c’était un fantôme. C’est logique non ? Mais récemment je l’ai croisé au moins trois fois, même en pleine journée. La première fois j’ai flippé grave, puis j’ai compris qu’il était aussi humain que vous et moi.
-Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
-Il y a deux semaines, en pleine nuit. Toujours aussi fantomatique ! Il est apparu quelque part derrière les bâtiments, là-bas, puis il s’est fondu dans la nuit, comme toujours. Par contre le blondinet, je le connais ! Attendez un instant.

Derek Morgan perçoit son cœur qui bondit dans sa poitrine avant de s’arrêter net, attendant un dénouement qui tarde à venir. L’homme, qui s’était éclipsé, revient triomphant et exhibe devant l’agent médusé la première de couverture d’un sombre magasine people à moitié griffonné.

-C’était le petit ami secret de Lila. Elle est canon, vous ne trouvez pas ?
-Oui canon. Bien, merci pour votre aide, elle nous sera précieuse.
Derek quitte le palier, laissant le junkie rêvasser devant la starlette d’un temps révolu pour Spencer, celui de l’innocence.

***


Dernière édition par l'enfanteuse le Mar 21 Juil 2009 - 21:24, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Juil 2009 - 0:27

Quantico 6 juin
Un moment comme il y en a tant… dans l’après-midi.


Les bureaux du FBI bourdonnent de l’habituel brouhaha qui passe d’un bureau à l’autre au grès des découvertes et interrogations que se partagent les agents. Au-dessus des espaces de travail ouverts, les bureaux des agents Hotchner et Gideon font figure de lieux de recueillement. Personne n’y pénètre sans un regard baissé et un silence presque religieux.
JJ sait mieux que personne quel est le rituel qui brise le silence et donne vie au Bouddha en costume bleu qui préside dans le premier bureau, ou encore quels sont les mots justes qui anime le Lao Tseu contemplatif du second. C’est dans ce dernier qu’elle tente une approche en douceur.

-Agent Gideon ?

Le regard du vieux profiler quitte un instant une aquarelle représentant deux piafs au sommet d’un monument parisien.

-Est-ce que je peux vous déranger un instant ?

Un regard, pas plus, puis une main qui caresse les plumes virtuels de l’oiseau aux couleurs sombres. Un amour passionnel entre l’homme et les volatiles, une tendresse qui enveloppe Gideon comme une aura qui grandit et invite tout individu normalement constitué à la contemplation silencieuse. JJ pénètre le sacro-saint lieu, s’approche de la petite peinture et y plonge le regard. L’un des deux petits moineaux est empalé sur un pieu dressé là à son attention. L’autre se nourrit des graines déposées en appât, sans se soucier de l’agonie probable de son compagnon. La scène est cruelle, sans pour autant être choquante… et c’est peut-être cela qui dérange le plus. JJ est troublée. Serait-ce encore un cadeau empoisonné de Leland ? Gideon, en bon profiler, devine instantanément les pensées de la jeune femme et y met rapidement fin.

-Non JJ, ce n’est pas un message sibyllin de Leland. Ce tableau, je l’ai acheté lors d’un voyage à Paris. Il est cruel, mais intensément vrai. La concurrence est faite pour être éliminé. Seuls les plus forts survivent.
-A la fin, il ne doit en rester qu’un !
-Pardon ?
-Désolée, c’est une réplique de cinéma. Mais cela illustre bien la situation. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous être utile ?
-Tu ne devais pas travailler avec Garcia ?
-Si, mais elle m’a mise à la porte il y a déjà plusieurs heures. Pour reprendre ses termes… elle est sur un filon et je trouble son eau. Je crois qu’elle a besoin de s’isoler dans son univers.

Gideon quitte péniblement sa toile pour enfin regarder fixement l’agent Jareau. Un regard froid, inquiet… terriblement inquiet ! JJ connait ce genre de regard. D’une certaine façon, son travail consiste aussi à rassurer les familles et les policiers qui doutent et culpabilisent. Elle tend une main compatissante vers Gideon. Sa voix est douce, chaude et maternante.

-Je suis certaine que vous retrouverez Spencer avant qu’il ne soit trop tard. J’ai confiance en vous Gideon. Et en toute l’équipe.
-Moi aussi JJ, mais je m’inquiète aussi pour eux. Je pense que Leland veut détruire la famille que nous formons. Nous sommes en danger, à commencer par Hotch et Derek. Je suis inquiet JJ, vraiment…
-Pourquoi eux ?
-Hotch a été clairement nommé par le courrier et la photo. Leland voit en lui une figure paternelle. Derek serait davantage l’image du frère. Il est à coup sur ce qui se rapproche le plus de son meilleur ami, dans sa version virile, fière et forte. Un père, un frère... Ils sont en danger. Je le sens JJ. Mes tripes ne me trompent pas. Heureusement, l’agent Prentiss est là depuis trop peu de temps pour vraiment l’intéresser. De plus, il doit l’imaginer insensible. Peut-être à cause, ou grâce au fait que nous même avons eu tendance à sous estimer son implication au sein du groupe. Emilie est une personne émotionnellement complexe mais loyale et sur. Quant à toi JJ, il t’a déjà pris beaucoup en enlevant Spencer alors qu’il était à tes côtés… encore une fois. Rien n’est le fruit du hasard.
-Et vous Jason ?

Gideon ne répond pas. Sans un mot, il retourne s’assoir à son bureau, délaissant provisoirement ses oiseaux pour mieux examiner les preuves déposées sur son bureau. Photos, paperasses, rien de concret, rien de réellement utile. JJ se place face à lui, prenant à son tour un siège, sans attendre d’y être inviter. Après un bref tour de table, JJ attrape une photographie représentant toute l’équipe. Brusquement Gideon semble se fâcher et pose brutalement sa main sur celle de la jeune femme qui laisse échapper l’image en sursautant. Jennifer est surprise, presque effrayée par l’attitude de son patron. Celui-ci la foudroie de regard. On y lit toujours la peur et l’angoisse, mais maintenant s’y mêlent avec intensité, la colère et… la haine ?

-Moi Jennifer ! Moi, je suis l’absent, l’ombre, le reflet de ce ne sera jamais Reid. En tuant Spencer, il le sauve d’un avenir qu’il pense être mauvais pour lui. Il croit certainement agir pour son bien. Leur mort sera leur rédemption. Et moi JJ, moi je devrai vivre en sachant que je suis cet avenir malsain qui a entraîné la mort de Spencer et des autres enfants avant lui. En sachant que personne, pas même Leland n’a voulu me sauver, m’épargner ce futur dans lequel tout ne sera plus que chagrin et culpabilité.
-Gideon ! Mais c’est du grand n’importe quoi !!
-Oui et non JJ. Certes ceci est la pensée d’un homme perturbé émotionnellement, sans attache affective ancrée dans la réalité. Un homme qui vit dans l’illusion d’une mission divine. Mais d’un certain côté il a raison. Spencer est un peu de ce que j’étais et je suis certainement un peu de ce qu’il sera… Est-ce mal pour autant ? Je ne le pense pas, mais la finalité pour Spencer est de devenir lui-même et non un ersatz d’Aaron ou de moi. Il en avait pris le chemin et peut-être est-ce pour cela que Leland nous exècre tant. Pour avoir permis à Spencer de devenir lui-même, de suivre un chemin qui le mènerait vers quelque chose d’inconnu et finalement de peut-être, sans doute, meilleur que nous autres. On s’affirme par ses ressemblances et ses contraires, c’est ce qui nous permet de sortir du lot tout en se sentant appartenir à un tout. Nous somme ce Tout et Spencer est celui qui cherche à s’en extirper sans jamais lâcher les amarres… Et Leland est celui qui coupera le lien, laissant Spencer s’envoler avec lui. Cela se résume simplement à devenir adulte et autonome, or, ce que veut Leland, c’est un enfant docile et aimant.
-Je comprends pourquoi je ne suis pas profiler. Tout cela est presque trop philosophique.
-Tu as raison JJ. ET non seulement c’est trop philosophique mais cela tend vraiment vers le grand n’importe quoi, pour reprendre tes mots. Malheureusement c’est le délire de Leland et c’est pourquoi j’ai peur pour Hotch et Derek. Mais ce sont de grands garçons n’est-ce pas ?
JJ ne répond pas. Gideon prend cet instant de silence comme il se doit, comme l’acceptation d’un fait contre lequel on ne peut rien. L’instant solennel se brise pourtant lorsque retentit une sonnerie multiple. Musique classique, Bach ou Mozart, pour Gideon et pop romantique, James Blunt, pour JJ. Au loin les basses d’ACDC… les portes de l’enfer se sont ouvertes. Garcia sort de son antre et se précipite sans daigner attendre que l’on réponde à ses appels. Elle passe comme une furie devant le bureau de Gideon et pénètre triomphante dans celui d’un Aaron Hotchner médusé, mais finalement bien rodé et relativement résigné.
-Ok, qu’est-ce que tu as trouvé Garcia ?

***


La vibration est silencieuse mais déplaisante. Pourtant, Emilie ne peut se permettre de l’interrompre. Cela serait non seulement déplacé, mais de plus son interlocuteur risquerait d’y voir un manque certain de respect. Or ici, tout tend au respect. De la boiserie à l’ancienne qui soutient un plafond de style européen, Normand peut-être, aux reliures qui garnissent les centaines d’étagères, tout, vraiment tout semble sacré. Pas un regard ne se lève plus haut que de raison, pas un mouvement qui ne soit réfléchit et analysé comme nécessaire. Ici, tout n’est que réflexions, silence et travail.

-Vous m’écoutez, agent Prentiss ?
-Veuillez m’excuser monsieur Little. J’avoue que la beauté de votre bibliothèque me saisit. Elle me fait penser à celle de Venise en Italie. L’atmosphère qui règne ici est incroyable.
-Vous me flatter, mais c’est vrai que nous tenons à ce que nos étudiants respectent ce que contiennent ces livres. Je veux dire par là, qu’ici sont réunis des ouvrages que les plus grandes bibliothèques nous envient. Nous avons de nombreuses éditions originales. Considérez de vous êtes dans un musée. Vous ne verrez ici que des élèves studieux qui veulent réussir et des adultes passionnés.
-Puisque nous parlons de passion, avez-vous trouvé ce que je vous avais demandé ?

Le bibliothécaire ajuste ses épaisses lunettes et farfouille dans ses papiers. Inutile d’être profiler pour comprendre que monsieur Little est un rat de bibliothèque. Son bureau n’est qu’un amas de documents, plus poussiéreux les uns des autres, sur lequel trône une loupe aux dimensions impressionnantes et un vieux registre datant certainement d’avant guerre. Reste à savoir laquelle. Après avoir goulument humecté son index, le vieil homme entreprend de tourner les pages d’un carnet comme on égraine un chapelet.

-Voila ! J’ai bien la trace d’un certain Spencer Reid, mais pas de monsieur Leland. Mais bon, comme c’était un professeur, sans doute mon prédécesseur, peu regardant, le laissait entrer sans signer le registre. De nos jours, cela serait impossible. Voyez-vous, je tiens absolument à ce que…
-Merci de votre aide. Pourrais-je prendre mon temps pour étudier tranquillement ce document, connaître les ouvrages de prédilection de Spen… de monsieur Reid ?
-Oui, je vous en prie, mais prenez-en soin.

Emily regarde le vieux bonhomme partir clopin-clopant vers ses précieux écrits. Si un simple registre de signatures lui inspire tant de dévotion, qu’est-ce que cela doit être devant une édition originale de Mark Twain ? Profitant de sa solitude momentanée, Emily se permet de fouiller dans son sac à la recherche de son cellulaire. Pourquoi diable avait-elle décidé de se dissimuler sous les traits d’une simple étudiante, jupe courte, chemisette sans poche et donc grand sac fourre-tout de rigueur !?
Les étudiants n’avaient que faire de ses recherches ? Pourtant, en parlant au téléphone avec monsieur Little, Prentiss avait senti qu’elle ne pourrait rien obtenir si elle arrivait tel un cowboy et perturbait la quiétude des lieux. Son arrivée au campus lui avait donné raison. L’année scolaire touchait à sa fin et les étudiants poussaient sur les pelouses aussi surement que les pâquerettes. Fini les partiels, les interro-surprises, plus que le plaisir des longues journées de juin pour roucouler une dernière fois avec la petite copine du moment. Pourtant, deux ou trois pairs d’yeux masculins avaient provisoirement quitté leurs belles pour se perdre sur Prentiss. Mais Emily savait qu’un agent du FBI en tenue strict et sévère, aurait fait venir lui, ou elle, pas un mais des milliers de regards. Etudiant en mal de rébellion et gouvernement font rarement bon ménage. Alors un campus…
Morgan. L’appel vient de son coéquipier. A-t-il enfin trouvé quelque chose d’utile ? Prentiss doute davantage à chaque instant. Chaque minute qui passe sans apporter son lot de renseignement, emporte avec lui le temps qui leur reste pour sauver Spencer Reid. Un regard circulaire lui permet de vérifier l’absence d’oreille indiscrète qui pourrait la trahir et précipiter sa fuite hors du lieu.

-Morgan, je suis à la bibliothèque où Leland et Spencer ont passé la plupart de leur temps extra scolaire. J’espère trouver quelque chose. De ton côté, tu as du nouveau ?
-Oui, j’ai enfin un témoignage concordant avec la présence de Leland dans ce quartier. Tu comprends ce que cela signifie… Je suis certain qu’il n’est pas loin Emily, peut-être même dans une des maisons que j’ai visitée.
-Ok. Et le rapport avec le coup de feu ?
-Le hasard peut-être, ou une intuition.
-Une intuition sonore ?! Derek, tu délires là ! Je ne crois absolument pas au hasard. Tu as cru entendre une détonation et maintenant tu trouves une trace de Leland. Il n’y a pas de fumée sans feu, si je puis dire. Espérons juste que ce n’est pas Spencer qui était face à l’arme. Bon, de mon côté, j’ai la liste des ouvrages empruntés par Spencer quand il était en ici. C’est impressionnant et d’un point de vue profiler, très représentatif, mais pour ce qui est de notre enquête, cela me mène nulle part. Je vais encore rester, je commence à peine et la liste est plutôt longue et hétéroclite.
-Si tu y trouves un Comic ou un ouvrage libertin…
-Lélia de George Sand est ce qui s’en rapproche le plus pour le moment. Il l’a emprunté dans sa version originale. Le français, c’est romantique non ?

La réplique se veut amusante et légère mais elle ne suffit pas à alléger le tracas des deux agents. Le silence qui suit vaut pour accord et Prentiss referme son portable sans attendre de réponse. Un nouveau regard et toujours le même désintérêt des étudiants. La journée s’annonce longue. Prentiss prend une chaise, un coin de table pas trop encombré et s’attèle à sa longue tâche de fourmi.

***
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Juil 2009 - 0:28

-J’ai trouvé le livre, celui dont sont extraites les énigmes, celui auquel Spencer avait fait référence quand il a parlé du baptême avec JJ.
-Enfin quelque chose de concret ! Bravo Garcia. JJ n’est pas avec toi ?
-Non, j’avais besoin de… Enfin, je crois qu’elle est avec l’agent Gideon monsieur.

Hotch ne prend pas la peine de décrocher son portable. Il se lève, saisit le bras de l’informaticienne et l’entraîne avec lui vers le couloir. Devant la porte de son collègue, Hotch n’a pas besoin de s’annoncer. Gideon est debout, adossé au chambranle. Le regard qu’il porte à Garcia est chargé d’un peu d’espoir, de beaucoup d’interrogation et d’une once d’inquiétude. L’équipe de Quantico se retrouve au complet dans le bureau de Gideon.

-Explique Garcia. On t’écoute.
-Il s’agit du Dictionnaire du Diable d’Ambrose Bierce. Cela se lit comme un dictionnaire mais les définitions sont plutôt sarcastiques, humoristiques, voire même franchement anarchiques. C’était un sacré précurseur de l’anti politiquement correct. J’ai retrouvé sa trace en associant la notion de déluge et de baptême. Pour Bierce dont le père se prénommait Marcus, d’où l’entête du premier message, « le Déluge est le premier essai remarqué de baptême collectif, qui lessiva tous les péchés (et les pécheurs) de la création ».

Hotch et Gideon se regardent, bouche bée. La folie de Leland prend simplement mots devant eux. Ils avaient deviné la notion de rédemption et de péché sous jacente sous les deux messages sibyllins, mais subitement leurs soupçons deviennent réalité et mettent en exergue la dangerosité du professeur Leland. Hotch est le premier à reprendre la parole.

-Bien, JJ procure nous un exemplaire de ce dictionnaire. Garcia, contacte Morgan et Prentiss. Voit si cela leur évoque quelque chose. Jason… Je pense que les messages deviennent plus limpides. Les majuscules sont sans doute les mots qu’il faut que l’on étudie en premier.

***


-Oui Hotch, je regarde ça tout de suite.

Prentiss referme discrètement son téléphone portable et reprend la liste des ouvrages choisis par l’enfant Reid. Le Dictionnaire du Diable fait effectivement parti des livres empruntés à plusieurs reprises. Une fois en début d’année puis consulté régulièrement le second semestre. Il faisait donc indéniablement parti des livres préférés de Reid… comme pas moins de trente autres œuvres littéraires, plus ou moins classiques pour un jeune en dernière année de lycée, beaucoup moins pour un gamin d’à peine douze ans.

-Monsieur Little, puis-je voir ce livre ?
-Montrez ! Le Dictionnaire… hum, c’est un choix, somme toute, intéressant pour quelqu’un qui traque le mal. Vous voulez ce volume en particulier ?
-Comment ça ? Il y a plusieurs tomes ?
-Non, pas du tout.

Le bibliothécaire prend un malin plaisir à expliquer le fonctionnement de son « musée » à l’agent du gouvernement qu’il imagine primaire, ignorante de toute la beauté qui transpire des vieux papiers.

-Vous imaginez bien que je n’ai pas un unique exemplaire de ce dictionnaire, agent Prentiss. Or, je constate que votre ami a systématiquement emprunté l’exemplaire archivé 112-A-005. Il est d’ailleurs le dernier à l’avoir pris. Que voulez-vous, les jeunes de nos jours préfèrent les versions plus modernes, avec pleins de nota bene et d’images d’illustrations. Agent Prentiss, vous savez ce que signifie le fait qu’il ait emprunté toujours le même livre?

Si des dizaines de possibilité se forment à l’instant présent dans son cerveau, Emily n’a pas du tout envie de les partager avec l’homme trop imbu de lui-même.

-Non, mais vous allez sans doute me l’expliquer en même temps que nous allons chercher le dit ouvrage. N’est-ce pas ?
-Moui. Bon, c’est par là, suivez-moi. Donc, je disais que l’explication est certainement l’usage du livre pour passer de la correspondance. A cet âge, il ne fait guère de doute sur les motivations des jeunes.
-Spencer était précoce. Il n’avait pas douze ans quand il a commencé l’année. Je doute qu’il ait utilisé ce livre pour échanger des mots d’amour avec les jeunes adolescentes du lycée.
-Dans ce cas… Mais l’autre explication serait plus désagréable. Cela signifie qu’il a argumenté le livre de commentaires personnels.

Voyant le regard de Prentiss s’illuminer, l’homme se sent obligé d’ajouter son propre commentaire, d’un ton qui ne laisse pas l’ombre d’un doute quant à son opinion.

-Si tel est le cas, je me verrai obligé de demander une indemnité. Il est interdit de dégrader les livres. Cela étant dit, nous allons rapidement être fixé car voici l’ouvrage. Tiens qu’est-ce que c’est ? Douze ans ? Précoce ? Oui, je crois que l’on peut aussi le dire ainsi.

Monsieur Little, jette sur Prentiss un regard très lourd de sous-entendus. En prenant le fameux dictionnaire, une feuille de papier quadrillée s’est échappée de l’ouvrage. Prentiss n’attache que peu d’importances aux propos du vieil homme. Ce qui l’intéresse, en revanche, c’est la nature du texte camouflé depuis tant d’année. Aussi se précipite-t-elle sur la feuille, l’arrachant presque des mains de l’homme devenu subitement trop curieux.

-Merci monsieur Little. Je vous ferai signe si j’ai encore besoin de vous.
Finalement, cette bibliothèque a un petit quelque chose d’un musée. Entre les mains d’Emily se trouve un vestige du passé de Spencer.

***

Spencer s’attaque à la dernière bouchée. Manger est presque douloureux pour son estomac laissé trop longtemps dans l’attente. Pourtant, l’agent sait que cela est nécessaire s’il souhaite pouvoir échapper aux griffes de son bourreau.
Tout doucement alors qu’il sortait de sa brume fiévreuse, Spencer avait imaginé un plan, ou plutôt plusieurs débuts de plans possibles. Malgré ses efforts, il ne parvenait pas à garder sa conscience intacte suffisamment longtemps pour arriver à un plan bien ficelé dont la finalité ne pouvait être que la liberté. Quoiqu’il fasse, quoiqu’il imagine, il aboutissait toujours à la mort. Seul le mode opératoire de celui-ci variait. De la colère fatale, et sa mort brutale et douloureuse, succédait parfois celle de Leland et avec elle la lente agonie de Spencer, dans la solitude et l’oublie. Spencer avait l’impression d’être multiple, de vivre son présent, mais surtout son avenir, en fonction de celui qui le percevait comme tel. Un brin de schizophrénie venait de poindre son nez. L’enfant enfouit en Spencer voulait survivre, coute que coute. L’homme blessé voulait en finir vite, si possible en entraînant le vieux fou avec lui. Enfin, l’agent Reid voulait encore croire en ses amis. Ils viendront, c’est certain. Il faut gagner du temps. Spencer sait pertinemment qu’il ne mourra pas avant le douze du mois, soit encore six jours à vivre, six jours pour combattre le mal et peut-être, avec un peu de chance, l’amener à commettre des erreurs. Mais pour ce faire, Il faut caresser la limite, venir si près du précipice qu’il risque de devenir plus tentant de sauter que de revenir en arrière vers la douloureuse attente. Spencer ferme les yeux, se laissant guider par les sensations de son corps. Malgré les antalgiques administrés par Leland, la douleur continue de faire son lit dans le corps malmené de l’agent. Sans y prêter attention, Spencer saisit délicatement sa main droite, emmaillotée de bandes blanches, et la pose contre son cœur, comme si la chaleur de son corps pourrait guérir la plaie encore cuisante. Bien que plus douloureuses, les blessures de sa cuisse et de son poignet lui semblent obsolètes. L’aspect religieux de sa dernière meurtrissure le marque plus profondément que n’importe quel clou ou balle ne pourrait le faire. Reid connait la Bible comme s’il en était l’auteur. Il connait aussi les détournements qui en sont fait par les fanatiques, les fous, les psychopathes tels que Leland… et cela ne le rassure pas vraiment.

-Tu as encore mal ?

La voix de Leland, calme, neutre. Spencer ne le voit pas. Sans doute est-il de nouveau caché derrière le paravent de lumière. Une clarté aveuglante qui met à nu. Impudique et brutale. Mais peut-être Leland est-il loin, se contentant d’observer via son impressionnant réseau de caméra. L’incertitude et l’ignorance sont autant de barreaux à la prison psychologique de Spencer Reid.
Depuis son éveil, Spencer est de nouveau seul, enchaîné au lit métallique par une vulgaire corde de marin, usé pas trop d’années passées à martyriser des enfants. Une corde ayant gardé des traces physiques des petits êtres qu’elle avait été la dernière à enlacer… du moins de leur vivant. Encore trop faible et incertain sur ses deux jambes, Spencer n’avait pas vraiment eu l’occasion de mettre la résistance légendaire des cordes de chanvre à l’épreuve. Le chanvre… Spencer a presque envie de rire en pensant que ce qui le maintient prisonnier n’est autre qu’un tissage de cannabis. Après quelques heures à contempler un plafond que l’on devine plus qu’on ne le voit, à accommoder sa vision à la clarté brulante du projecteur, Spencer avait décidé de se lever. Echec cuisant et douloureux. Sa cuisse l’avait simplement abandonné et sa main n’avait pas su amortir sa chute. La leçon avait été brutale mais elle avait rappelé à Spencer quelles devaient être ses priorités pour survivre. Premier commandement de la victime face au bourreau : protéger son corps et son esprit. Second commandement : malmener Leland dans la limite du premier commandement. Enfin, troisième et dernier commandement : ne jamais hésiter et ne rien regretter.
Tout en se forçant à ingérer l’infecte bouillie de Leland, Spencer se ressasse ses trois nouvelles règles. Il lui faut se nourrir pour reprendre des forces pour lutter contre ses démons internes, que Leland sait si bien dompter, et la douleur physique et réelle qui entrave ses mouvements.

- Tu as encore mal ?

Surpris, Spencer tarde à répondre. Comment savoir si le vieux fou est virtuel ou bien présent ?

-C’est vous qui m’avez fait souffrir. Pourquoi ?
- Pour te rappeler à l’ordre. Pour ton bien-être.
Bien-être : Etat d’esprit produit par la contemplation des ennuis d’autrui. » Ne croyez-vous pas qu’il s’agissait davantage de votre propre bien-être ?!
-Tu détournes le sens du texte Spencer, ce n’est pas bien. Je t’aime. Pourquoi me refuses-tu tout cet amour qui est en toi ?
-C’est donnant-donnant professeur.
-Ne m’appelle pas professeur ! De l’amour je t’en ai donné chaque instant de ma vie.
-Et bien, j’ai sans doute de la chance que vous ne me haïssiez pas, professeur.
-Ne m’appelle pas professeur ! Je t’ai laissé libre de choisir ta destiné et l’homme que tu voulais être. Je t’ai laissé devenir quelqu’un de bien. Quelqu’un qui saura me guider vers Lui.
-Si je suis devenu quelqu’un de bien, pourquoi vouloir me détruire professeur ?
-NE M’APPELLE PAS PROFESSEUR !! Parce que la vie va bientôt te détourner de ce chemin. Parce que la vie est cruelle et sépare ceux qui s’aiment !
-Vous voulez parler de destinée ? « Destinée : justification du Tyran pour ses crimes, excuses de l’imbécile pour ces échecs. » Suis-je une victime ou un échec ? PROFESSEUR…

La lumière s’éteint, laissant Spencer dans une obscurité totale. La peur le submerge aussitôt. Il voulait savoir si Leland était présent… maintenant la peur du noir l’oppresse aussi fortement que celle de la lumière. Que se passe-t-il dans l’univers chromatique qui lui est invisible ? Leland est-il devant lui, prompt à le torturer encore ? L’attente en elle-même reste un supplice doux au tortionnaire. Spencer le sait et ne se sent pas plus avancé maintenant. Pourtant, au fond de lui, l’agent sait qu’il vient de marquer un point, poussant Leland dans une direction qui n’est peut-être pas la bonne, obligeant son tourmenteur à agir autrement… Un bon point, quoique cela donne. Quoiqu’il advienne.



How You Remind Me Nickelback
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la suite... très bientôt, promis ! angel
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeMer 22 Juil 2009 - 13:31

Oh oui la suite, la suite je suis impatiente de la lire merci beaucoup.
:youpi: woo-ooh yes_1
Biz, biz.
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeJeu 23 Juil 2009 - 15:18

Emilie01 a écrit:
Oh oui la suite, la suite je suis impatiente de la lire merci beaucoup.
:youpi: woo-ooh yes_1
Biz, biz.
Je suis dessus! Désolée pour l'attente, mais outre mes filles qui me sollicitent beaucoup, je suis en manque de bêtalectrice!
Merci d'ailleur à Electro qui se propose gentiment! :calin:
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeMar 28 Juil 2009 - 4:30

J'adore !!!
La suite est génial, merci pour ce long chapitre, lol !!!
Mais à quand la suite???
Je suis fan de ta fic !!!
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeDim 2 Aoû 2009 - 21:27

Ah Ah enfin !
J'ai même du mal à me souvenir du début de la fic xD après tout ce temps ^^
La fin de cette suite, bien que pas gaie xD, me faisait penser à Harry Potter avec les 'Ne m'appelle pas..' on avait un gros délire entre potes avec ça, donc forcément..
T'écris toujours aussi bien, et j'ai hâte de savoir ce que tout cela va apporter !
Suiiiiite !
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeDim 2 Aoû 2009 - 22:16

J'ai lu plein de suite d'un coup, et bien, great job l'artiste! super1
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MessageSujet: chap.13   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeLun 19 Avr 2010 - 10:42

Désolée pour l'attente, mais je pense que cette année 2009/2010 (ben oui, je me calle sur les années scolaires des enfants ^^) a décidé de me priver de toute liberté d'esprit et de corps! ^^


Les jeux sont faits…
Chapitre treize
If everyone cared and nobody cried
If everyone loved and nobody lied
If everyone shared and swallowed their pride
We'd see the day when nobody died


Nevada, 6 juin… tout début d’après-midi.

Ding dong

La mélodie d’un autre temps vient déranger la sieste de monsieur Dempsey. Qui peut bien venir à cette heure ? Qui est l’intrus irrespectueux qui ignore tout de la sieste postprandiale et du énième épisode des « Feux de l’Amour » ? D’une démarche lente de pachyderme aux portes du fameux cimetière, le vieil homme s’approche de la porte d’entrée. Chacun de ses pas lourd annonce son arrivée et son mécontentement. Un coup d’œil dans le Juda et le voilà renseigné. Peau noire, casquette noire, regard sérieux, presque méchant… Encore cet agent du FBI ! Monsieur Dempsey ne se considère pas comme quelqu’un de particulièrement raciste, mais il n’aime pas trop ces jeunes gens de « couleur » qui chantent le rap, dansent le break, portent des casquettes et accessoirement un flingue sur la hanche. De son temps, les choses n’étaient pas ainsi…

-Un instant ! Je vais chercher la clé.

Sans ajouter le moindre mot, monsieur Dempsey déverrouille deux de ses trois verrous puis enclenche le dernier rempart contre ce monde extérieur qu’il ne comprend plus. Derrière la porte, l’impatience se fait silencieuse. La police et les agents du gouvernement ont une grande expérience de l’attente. Enfin la porte s’ouvre et l’air, gorgé de soleil du Nevada, emplie l’entrée de monsieur Dempsey. Un air chaud puis suffocant qui s’accompagne d’une boule de feu dévastatrice.
Derek Morgan a tout juste le temps d’apercevoir le visage contrarié de monsieur Dempsey qu’un souffle le projette contre ce qui semble être une montagne, dure, froide et douloureuse. Une dernière vision, celle des flammes rouges qui enveloppent le monde, le dévorent et le détruisent, puis le noir, absolu, infini et mortel.
Quelque part, sur Terre, deux âmes s’en sont allées. Non loin de là, sous la terre, pas très loin de l’Enfer, un cri les accompagne dans leur sombre destiné. Un petit bout de Spencer vient définitivement de disparaître. Maintenant les choses vont changer !

***

La nouvelle met moins de temps à arriver au siège du FBI qu’à parcourir les quelques kilomètres qui séparent la maison en feu de la grande bibliothèque. Emily Prentiss est loin d’imaginer la tourmente qui vient de dévaster ses coéquipiers. Discrète, la jeune femme étudie l’ouvrage longuement manipulé par Spencer enfant. Cet exemplaire du Dictionnaire du Diable n’a pas été détérioré mais de nombreux post-it jalonnent ses pages. A chaque définition importante, un commentaire, écrit d’une main enfantine. Parfois même un petit dessin, gribouillage pour Emily et le lecteur basique, mais pièce d’un puzzle pour le professeur Leland et le génie en herbe qui était son élève avant d’être sa victime. Prentiss répertorie chaque petit bout de papier, qu’il s’agisse d’une feuille contenant une définition, comme celle que monsieur Little avait souhaité attraper, longue poésie définissant la femme comme doté du cœur d’un démon, ou morceau de journal griffonné à la hâte d’un « demander l’avis du professeur ». Parfois l’annotation n’était pas à destination de Leland mais de Diana Reid, « Qu’en penserai maman ? », « Demander à maman si la réalité derrière le sarcasme n’est qu’illusion ou un deuxième degré de lecture et de satyre ». Mais ces liens entre le fils et la mère avaient tous été rayés, rageusement, et sans aucun doute jamais mis en exécution. Quel était l’état de santé de madame Reid cette année-là ?
L’humanité du début du vingtième siècle vu par Ambrose Bierce avait été décortiquée et analysée par deux cerveaux complémentaires. L’un cherchant dans l’analyse de l’autre une justification à sa démence ; l’autre souhaitant simplement retrouver dans le regard du maître un reflet à son existence et peut-être l’illusion d’être aimé. Quoi de mieux qu’un langage propre au couple et compréhensible qu’à leur seule interprétation ? Quoi de mieux qu’un lien les unifiant et les isolant d’un monde ignorant, voire malsain ? Spencer avait trouvé plus qu’une épaule pour le soutenir. Il avait trouvé quelqu’un réceptif à ses souffrances intellectuelles, à ses interrogations sur un monde fait par des humains pour d’autres humains. Une humanité dont lui, Spencer Reid, douze ans, se sentait exclus, du moins jusqu’à ce qu’il trouve une oreille a priori moins délirante que celle de sa mère. Un adulte tout près à l’écouter et à voir en lui le sauveur. On en revenait toujours aux mêmes réflexions. Qui devait sauver qui ? Leland croyait sauver les enfants d’un monde qui s’était perdu quelque part lors de sa mutation vers la société moderne. Il voulait aussi se secourir, sauver son âme égarée dans un enfer terrestre où ne subsistaient que quelques êtres d’exceptions dont la pureté et la magnificence n’étaient révélées qu’à ses yeux avertis.
Emily se laisse aller sur le dossier peu confortable des bancs de la bibliothèque. Elle se frotte les tempes tout en relâchant les traits crispés de son visage. Elle commence à mieux cerner l’esprit de Leland et cela n’est pas sans lui déclencher de vilaines migraines. Pénétrer l’esprit des assassins n’est jamais sans conséquences. Or Leland n’est pas un simple meurtrier, il se sent investi d’une demande divine justifiant ses actes. Mais ce constat est simpliste et incomplet. Leland attend davantage… de Dieu mais aussi et surtout de ses victimes ! Il est aisé de sauver un enfant en l’extrayant de ce que l’on ressent comme étant le Mal. Il est plus compliqué de recevoir de sa victime l’absolution. Or le consentement, l’acceptation, est nécessaire pour Leland. Plus encore, il est le fondement même de l’échange affectif et du don que Leland fait à l’enfant. En torturant ses victimes, Leland cherche sans doute à leur restituer la pureté originelle. Les cris, les pleurs et les supplications sont des représentations du mal et des faiblesses humaines. Lorsque ceux-ci se tarissent et que ne subsiste plus que le néant dans le regard vide des enfants, alors ils redeviennent aussi purs qu’un nouvel être à naître, il ne reste plus à Leland qu’à préserver dans la mort cette pureté retrouvée. Emily Prentiss connait l’existence du fils de Leland, mais elle n’imagine pas à quel point ses hypothèses sont proches de la réalité, à quel point le vieux professeur aime se noyer dans les yeux de ses proies pour y retrouver le regard innocent et implorant de son jeune fils né aux portes de la mort. Retrouver cette sensation d’amour incommensurable qui lui avait ouvert les yeux sur la réalité du monde et sur ce qu’était sa destiné. Leland aime plus que tout s’engouffrer dans cette brèche qui relie le monde des vivants à celui des morts, au Paradis auquel il aspire tant. Mais si l’agent Prentiss ne peut que se contenter d’émettre des supputations sur les motivations mystico-psychotiques de Leland, elle ne se leurre absolument pas sur son côté rationnel et méthodique. Faire souffrir un être vivant, vise aussi et surtout à annihiler ses pensées propres, le rendant pour malléable aux desseins qu’il s’est fixés. L’agent Prentiss a maintenant la certitude que Leland souhaite que sa victime soit également son rédempteur. Voilà pourquoi Spencer était toujours la proie idéale, malgré le temps passé, malgré le fait qu’il ne soit plus un enfant… parce qu’il a su conserver une âme et une innocence d’enfant tout en ayant enfin la force de passer à l’acte et de donner à Leland ce que celui-ci attend avec tant d’ardeur. La mort et par elle le salut de son être. Emily frissonne en pensant aux conséquences terribles de ses déductions. Spencer a déjà donné la mort. Par nécessité, pour se défendre ou sauver des vies. Mais Leland attend davantage de Spencer. Un geste d’amour peut-être…
La vibration du téléphone portable sort brutalement Prentiss de ses réflexions. Sur l’instant, Emily perçoit cet appel comme une main secourable l’extrayant d’une mélasse malsaine où elle s’enlisait mélancoliquement. Malheureusement, le court message en provenance d’Aaron Hotchner la réexpédie de façon fulgurante dans les noirceurs du monde réel. Discrètement, Emily fait défiler l’information.

Prends contact Urgent

Trois mots, succincts, courts, mais qui laissent présager du pire. Prentiss ne prend pas le temps de rendre l’ouvrage. Sans état d’âme, elle glisse le Dictionnaire dans son sac et sort de la bibliothèque. Non loin de là, un banc semble accueillant. Pas d’étudiants avachis en attente d’un hypothétique cours, pas d’oreilles trop curieuses ouvertes sur un monde encore pleins de mystères. A son tour elle s’installe sur les lattes de bois, pose son sac à ses pieds et tout en portant son téléphone à son oreille, elle offre son visage à la douceur du soleil. Avec un petit sourire, Emily réalise que pour tout spectateur elle ressemble à une étudiante en stase, centre d’un univers qui oscille autour du campus et de ses étudiants. Emily fut elle aussi une de ses étoiles filantes, qui transitent un temps dans ce monde parallèle, avant de s’en extraire et de finalement oublier jusqu’à ses codes et doctrines. Précepte numéro un : tout étranger est avant tout un espion adulte qui cherche à nuire aux étudiants. Un petit rire au rythme de la tonalité, puis Emily Prentiss laisse de côté sa nostalgie pour reprendre sa casquette d’adulte et accessoirement d’agent du FBI. C’est évidemment Jennifer Jareau qu’Emily tente de joindre en premier. Hotchner et Gideon étant en général trop occupés, c’est JJ qui a pris l’habitude de faire le lien entre les différentes équipes. Le « Allo » de l’agent est vacillant, comme si la jeune femme avait du mal à prononcer ce simple mot. Prentiss sait que JJ est personnellement touchée par cette affaire. Déjà, par le passé, Emily avait semblé froide et insensible face à la détresse de la jeune femme. Elle espérait cette fois-ci ne pas commettre la même erreur. Non qu’être détachée puisse en soit être une erreur, ce serait même un avantage dans son métier, mais il faut aussi savoir écouter la détresse des autres sans pour autant sombrer dans l’empathie. Savoir accueillir les témoignages de douleurs des victimes, c’est leur donner confiance et instaurer une relation prompte aux confidences ; mais il faut maîtriser ses émotions et dresser une barrière invisible mais efficace contre les résurgences d’une humanité que le travail a su au mieux calfeutrer profondément, et au pire, détruire irrémédiablement. Prentiss pense à Gideon qui depuis peu paraît avoir bien du mal à associer cette meurtrissure induite par leur activité commune et sa vie, qui chassée par le passé, tente de revenir sur le devant. Une ancienne maitresse, un fils longtemps négligé… Qu’en sera-t-il pour elle quand en se retournant sur sa vie elle découvrira tous ses visages tristes qu’elle a écouté mécaniquement, sans tendresse ni compassion, et tous ses regards joyeux qu’elle a croisé mais sur lesquels elle n’a pas eu le temps de s’arrêter ? JJ, Morgan et Reid, Gideon et Hotch dans une autre mesure, tous forment une équipe soudée, presque une famille, mais Emily n’a jamais appris le sens du mot famille ! Des parents absents ou protocolaires, même dans leurs mots de tendresse et leur affection politiquement correcte ; une enfance ballotée dans des mondes dorés entourés d’une misère ignorée, cachée derrière de grandes façades où couraient lierres, plantes exotiques et barbelés. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Emily n’avait jamais connu les chamailleries entre enfants, les soirées pyjamas où l’on parle garçon en regardant des films d’horreur et en se goinfrant de popcorn au fromage… Elle avait mené sa vie, comme sa carrière, se donnant un but et tous les moyens pour l’atteindre. Elle voulait être agent du FBI, elle voulait être profiler avec les meilleurs, elle voulait être exactement là où elle était en ce moment. Et c’est ici, avec son équipe qu’elle avait découvert les joies de la vie en groupe, des soirées entre amis, des rires et des petites histoires que l’on partage, sans arrière pensée, juste pour le plaisir de parler, de se confier, de donner… tout simplement !

-Que se passe-t-il JJ ? C’est Reid ? Vous avez du nouveau ?

-Non, c’est Derek. Il est au Spring Valley Hospital center. La maison de monsieur Dempsey a explosé.

***


Dernière édition par l'enfanteuse le Lun 19 Avr 2010 - 10:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeLun 19 Avr 2010 - 10:45

La lumière avait vacillé avant de reprendre du poil de la bête, plus vigoureuse et agressive que jamais. Spencer n’avait pas entendu la déflagration mais l’avait perçue dans chacune des fibres musculaires de son corps. Il avait senti venir l’onde comme un tsunami qui se dessine à l’horizon et devient l’instant suivant un mur de béton mortel. La sonnerie de la maison avait enclenché une caméra trop inaccessible pour que Spencer puisse y jeter un regard, mais trop proche pour qu’il puisse s’isoler de la bande sonore, des paroles de monsieur Dempsey, agacé par l’arrivée impromptue des agents du FBI et l’impatience de ceux-ci, silence qui d’un coup s’était mué en cri d’agonie. Spencer avait cru reconnaître la plainte de son ami. Derek était-il parmi les victimes ? Peut-être était-il mort maintenant ?
Spencer ferme les yeux, se concentre sur sa respiration, régulière, légèrement sifflante. Le souvenir de l’explosion l’extrait sans difficulté de sa propre agonie. Pourtant Spencer veut s’ancrer dans le présent, « cette partie de l’éternité qui sépare les terres de la déception du royaume de l’espoir ». Ambrose ne croyait pas si bien dire. Dorénavant, plus rien ne serait comme avant. Spencer avait voulu jouer avec Leland, pensant que l’issue, quelqu’elle soit, ne pouvait être qu’un pas en avant… et il avait eu raison. Derek connaissait les risques et aurait approuvé les choix de Spencer, logiques. Il fallait donc persévérer sur cette voie, pousser davantage encore le vieil homme à la faute. Quelle devait être la prochaine étape ?

-Parce que tu crois que je vais te laisser mener le jeu ?

Le projecteur s’éteint, redessinant les contours de la prison, fondations d’une maison devenue tombeau. Spencer découvre son bourreau tranquillement assis face aux moniteurs. Sans doute avait-il toujours été là, témoin de ses cris, de ses larmes. Témoin de sa rage naissante et de sa détermination.

-Qu’avez-vous fait ?

-Tu le sais très bien fils. N’as-tu pas reconnu ton ami ?

-Pourquoi ?

Spencer veut garder un semblant de dignité et de maîtrise de soi, mais sa voix s’étrangle sur cette question inutile. La réponse est évidente et Leland prend un malin plaisir à l’asséner comme un coup de couteau dans une plaie béante.

-Pour te montrer qui est ton Dieu de miséricorde. Pour te prouver qu’Isaac Newton avait raison.

-Action-réaction. Vous vous targuez de sauver les âmes d’un monde terrestre méprisant et avilissant, mais cela montre plus certainement la défaillance de votre esprit malade. La vengeance est un dessein beaucoup moins noble professeur.

-N’as-tu donc rien compris et rien appris Spencer ?

Tranquillement Leland s’est approché du lit de l’agent Reid. Son regard pénétrant s’est coulé dans celui de son prisonnier et ne le quitte pas un instant, même lorsque d’une main ferme il attrape le poignet de Spencer et exhibe le bandage comme un trophée dont ils partageraient le mérite.

-Regarde Spencer.

D’une voix assurée, quasi-hypnotique, le professeur poursuit son laïus, découvrant maintenant la cuisse blessée de Spencer. D’un doigt il dessine le contour de la plaie comme s’il s’agissait d’un code secret dont le sens n’était révélé qu’à lui.

-Tout est écrit, tu le sais bien pourtant. Regarde Spencer, chacune de tes vaines tentatives pour t’échapper à notre destinée s’est soldée par un rappel à l’ordre, et chaque fois le sang a coulé.

-Tout cela n’est pas de mon fait professeur, mais du votre. C’est vous qui avez choisi cette voix. Vous vous servez de moi comme excuse à vos lamentables représailles. Tout cela est prémédité. Quelque soit mes choix, ceux-ci conduiront toujours aux même résultats… la mort de Dempsey, la destruction d’une maison qui est pour vous le temple de l’adultère…

-…

-Vous n’avez pas installé ces caméras et ses explosifs, juste pour moi…
Le regard de Leland se durcit et quitte Spencer pour se glisser le long des écrans devenus superflus.

-Je comprends… Vous ne m’avez pas seulement enlevé pour terminer un travail laissé en suspens. Vous voulez détruire tout ce qui nous relie à un monde que vous n’avez pas pu modeler à votre image. Vous voulez le détruire… et que j’en sois le témoin. Professeur, nous serons comme les cœurs arrachés aux démons. Sans nous la Terre criera peut-être sa déchéance d’être devenue l’Enfer, mais nous apporterons notre âme nourrie par une matrice imparfaite et souillée dans ce Paradis auquel vous aspirez tant.

-Je ne l’avais pas imaginé comme cela mais tu as raison Spencer, partiellement du moins. Comme toujours ton regard est lucide et logique. Je veux détruire cet univers qui n’est pas fait pour nous. Je veux l’anéantir et que tu en sois le témoin privilégié. Je veux vivre cela avec toi, comme un cadeau, un don que je te fais. Tu comprends n’est-ce pas ? Je t’aime et je veux partager cela avec toi. Quant aux impuretés qui sont en nous… tu te moques des mots de Bierce, Spencer. C’est un jeu intéressant mais tu te trompes de voie. La rédemption, Spencer, la rédemption…

-Je ne suis qu’un pion dans votre délire.

-Peut-être. Mais dans ce cas, tu es le dernier pion sur l’échiquier de ma vie. Le dernier et le plus important. Tu es mon roi et bientôt je t’abattrais.
Leland regarde une photographie qu’il a sorti de sa veste.

-Pourquoi s’attacher à une terre hostile si rien ne t’y retient. Rien ni… personne ? Mon univers sera le tien et ensemble nous le quitteront. Main dans la main, comme avant. Seuls… ensemble.

-Croyez-vous vraiment qu’en détruisant ceux qui me sont chers, vous ferez de moi votre pantin ? Il ne sera pas si simple professeur de me détruire. Vous m’avez blessé, torturé, vous avez tué mon meilleur ami, mais vous n’avez gagné de ma part que mépris et haine.

-N’est-ce pas déjà les prémices de sentiments forts dont peut s’extraire l’Amour ?

-Je ne vous aimerai jamais Leland. Jamais !

-Je te crois Spencer. Mais tu te trompes. Bientôt tu verras en moi bien plus qu’un bourreau, bien plus qu’un psychopathe de plus dans un monde déjà bien souffreteux.

Leland s’allonge aux côtés de Spencer. Il sent sa proie se contracter et imagine sans peine les idées qui traversent son esprit.

-Tu aimerais sans doute me prendre dans tes bras et m’enlacer… avec énergie. N’est-ce pas ? Et bien vas-y Spencer. Prouve-moi que je suis dans l’erreur et que tu es prêt à te sacrifier pour sauver tes amis. Je serai pleinement heureux de mourir ici, en sachant que tu me rejoindras lorsque ton corps meurtri, affamé et assoiffé, libèrera son dernier souffle, comme mon père jadis.

-Je ne peux pas.

-Tu gardes sans doute l’espoir, mais c’est un leurre. La nature humaine est bien lâche parfois. Ce temps que tu leur donnes pour te retrouver, cette peine que tu es prêt à endurer par excès de confiance… j’espère que tu as conscience que c’est du temps que tu m’offres à plaisir pour faire de toi un fils à chérir. Tu m’as déjà appelé « papa »et s’était merv…

-Cela ne se reproduira pas professeur. Je ne crains plus la déchéance, ni la mort, la mienne ou celle de mes amis. Vous m’avez appris une chose importante. Peut-être devrais-je vous en être reconnaissant.

-Quoi donc ?

-Il y a une échéance à tout ceci. Quelque soit l’issue, dans six jours tout cela sera terminé et quoi que je décide, vous en serez le seul responsable.

-Oui peut-être, mais la « responsabilité est un fardeau portatif aisément transférable sur les épaules de Dieu, du Destin, de la Fortune, de la chance ou du voisin ». Qui suis-je alors ? Ton Dieu, ton destin ? Qu’importe puisque nous seront enfin heureux… bon, cela suffit Bosco, maintenant le débat est clos.

Leland se redresse brutalement et fixe Spencer sans vraiment le voir. Le professeur Leland n’est plus vraiment là. Spencer sait reconnaître les signes de personnalités multiples, mais il n’en est rien. L’homme qui lui fait face n’est pas l’hôte de multiples individus à l’esprit singulier et indépendant mais d’une personne unique, déséquilibrée et clairement aliénée.
Sans plus de commentaire Leland attrape Spencer Reid par le bras, le redressant brutalement sur le lit. Cette verticalisation violente prend de cours Spencer qui se laisse manipuler sans plus de résistance qu’une poupée de chiffon. Devant le regard surpris, limite ahuri de Spencer, Leland ricane.

-Envolées les belles résolutions ?

Leland se place face à Spencer et présente ses mains ouvertes comme une offrande.
-Choisis !

Dans une main, une petite dague à double bord tranchant, une miséricorde. Dans l’autre la photo que le vieux professeur manipule depuis son apparition et l’explosion de la maison. L’agent Aaron Hotchner y sourit, son nouveau-né dans les bras.

-Je ne suis pas responsable de vos délires et tout agent du FBI connait les risques inhérents au métier.

-Tu as des yeux mais tu ne sais pas voir… Choisis !

Spencer regarde le poignard.

- Je sais ce que tu penses. « Il ne peut pas. Cet enfant est inaccessible ». Peut-être, mais es-tu prêt à prendre ce risque ? Cette petite âme innocente, encore vierge des horreurs de ce monde déchu. Ce serait de la clémence que de l’extraire de cet écrin putride.

-S’il faut choisir entre la vie de Jack et ma propre intégrité, le choix est vite fait. Je choisis l’avenir… pour Jack.

-Décidément Spencer, tu ne sais pas voir. Quel drôle de profiler tu fais. L’avenir est un mot bien vain, quant à l’intégrité…

Leland se remémore le Spencer paniqué à l’arrière de son véhicule. Qu’il avait été doux de l’entendre murmurer le mot « papa ». Lui aussi avait crié ce mot plein de tendresse par le passé. Il l’avait hurlé en espérant entendre une réponse appropriée, comme un écho à son amour. Ce soir Spencer sera Lui et il lui donnera cet amour qui lui avait été refusé.

-Spencer, il est aisé de briser un enfant. Il l’est tout autant pour l’homme qui craint la souffrance ou le châtiment divin.

Leland tend le couteau à un Spencer médusé qui ne sait qu’en faire.

-Prends un peu de ma souffrance et de ma peine. Partage mon fardeau de pêcheur en me permettant de voir par ses yeux, de ressentir par sa douleur. M’a-t-il seulement aimé ? Offre-moi la chance de t’aimer avec son cœur, de m’aimer.

***
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeLun 19 Avr 2010 - 10:47

***

Nevada, 7 juin… aux aurores.

Bip Bip Bip…

Un peu de rythme, quoique monotone ; des voix qui chuchotent, féminines… serait-ce le paradis ?
Derek tente d’ouvrir les yeux mais ceux-ci restent désespérément clos. Une analyse introspective et méthodique lui apprend, un, qu’il n’est pas mort, deux, que l’infirmière ferait bien de lui son casse-croûte du moment.

-C’est plutôt flatteur si vous les aimez un peu grillés… vos casse-croûtes.

Un gloussement, ô combien féminin, puis une main ferme sur l’épaule
.
-Derek ! Tu nous as fait une sacrée frayeur.

-Hotch, tu es là ? Mais cela fait combien de temps que je suis… je suis où d’ailleurs ?

-Tu es au Spring Valley Hospital center. Hotch nous a rejoints ce matin. Tu n’es là que depuis quelques heures mais… visiblement c’est suffisant pour avoir un véritable fan club. Tu te souviens de ce qui s’est passé ?

-Tu étais à la bibliothèque et moi je suis retourné voir la maison de Leland. Y’avait un flic qui m’accompagnait, il se nomme… heu… je ne sais plus. C’est lui qui a frappé à la porte.

-Pourquoi ? Tu étais en retrait ?

-Oui, on m’a fait signe. Tu sais le junkie… Je suis allé à la pêche aux infos dans toutes les maisons avoisinantes. La police locale a proposé de m’y aider. Ils sont sympa ces types quand on ne marche pas sur leurs plates-bandes. Bref, j ‘ai accepté leur aide. Les gens sont moins suspicieux devant leur police que devant le FBI.

-On sait tout cela Derek. Que s’est-il passé devant la maison de Dempsey ?

-Il est allé chercher ses clés… il est, enfin était, vraiment prudent ce type. Et c’est là que je l’ai vu. Le junkie. Il m’a fait des signes, agitant les bras et sautillant comme s’il avait des charbons ardents dans ses baskets. J’ai voulu le rejoindre puis… plus rien, j’ignore ce qu’il s’est produit ensuite. Je me souviens juste du bruit… et de la chaleur. Ils sont mort n’est-ce pas ?

-Oui, Derek, mais toi mon choux, t’es plus fort que la muerte, tu es invincible ! Y’a qu’à voir tes muscles pour comprendre que Schwarzy n’a qu’à bien se tenir !

-Garcia ?! T’es venue aussi ma puce ?

-Je n’ai pas tes biceps, tes triceps, tes pec… enfin, je ne suis sans doute pas aussi invincible que toi, mais quand il s’agit de venir câliner mon petit sucre d’orge chocolaté, je suis inflexible.

-Elle a réservé le jet pour deux sans me demander mon avis. Et franchement, au vu de la quantité astronomique de bagages, elle aurait pu affréter un 747 !

Si la voix de Garcia est de miel, celle de l’agent Hotchner est tout aussi sérieuse et cassante qu’à l’accoutumée. Pourtant Morgan ne s’y laisse pas prendre. Quand il est question de l’équipe, la solidarité et l’affection prime sur la logistique… et l’affection de Garcia déplacerait des montagnes !

***

Du sang coule sur ses doigts et des larmes ruissellent sur ses joues. Spencer lâche difficilement le couteau. Ses doigts crispés ne veulent pas quitter le manche de la petite dague. Peut-être devrait-il profiter de la situation et se sauver ? Il serait aisé de se libérer de ses entraves avec cette lame. Peut-être devrait-il tout simplement la planter rageusement, ou avec amour s’il insiste, dans le cœur de ce dément de Leland ?!
Qu’il en soit ainsi !


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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeDim 6 Juin 2010 - 23:22

merde c'est vrm bon!!! applaud
ya une suite pour bientôt????
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeMer 30 Juin 2010 - 22:50

Trop trop bien !!!!
J'attends la suite avec impatience !!!!
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeJeu 1 Juil 2010 - 11:46

Il faudrait que je la reprenne celle-ci ^^ ..Mais j'avoue qu'avec la pause immense qu'on a eu, j'ai un peu perdu le fil !..Je verrai pendant les vacances xD ^^
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeJeu 1 Juil 2010 - 14:50

Aaaah, j'ai tout lu d'une traite !!!! C'est excellent !!!!!! applaud applaud applaud applaud applaud applaud applaud applaud applaud

La suite !!!!!!! :prie:
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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeVen 1 Oct 2010 - 12:36

Note de l’auteur en réponses aux nombreux messages reçus ici ou ailleurs ^^: Je n’ai qu’un seul oisillon blessé mais cela m’a « coincée » de mars à juillet et psychologiquement bien déboussolée. Ce chapitre n’est pas complet car il manque une partie que je voulais exploiter dès à présent. Mais tant pis, je préfère vous donner un chapitre court, que de vous laisser croire que je manque de respect aux lecteurs en abandonnant ma fic.
Bonne lecture. ^^

Chapitre quatorze

… Rien ne va plus !

Qu’il en soit ainsi… ces mots tournent en boucle dans l’esprit de l’agent Reid. Il aurait tant aimé agir avec la rage et la haine comme carburant, mais seules la peine, la douleur et la lassitude avaient motivé ses actes. Spencer tente d’oublier le regard de satisfaction de Leland lorsqu’il était devenu, lui l’agneau doux et innocent, le bourreau. Lorsqu’il avait sans retenue planté la lame dans la vieille carne du professeur. La peau semblait si fine qu’il s’était attendu à peu de résistance. Pourtant elle avait été comme un filet de sécurité, accompagnant la lame dans sa progression tout en essayant de la retenir. Spencer avait ressenti le corps réclamer pitié alors que l’esprit s’abreuvait autant de la souffrance du tortionnaire que de la victime. Leland avait savouré cet instant avec un plaisir croissant à mesure que l’acier pénétrait sa chair. Spencer réprime un frisson en repensant au bruit de la dague ripant sur l’os avant de glisser vers la jointure plus facile à sectionner. Leland avait crié et, Dieu lui pardonne, Spencer avait aimé cette supplique. Encore maintenant et sans doute jusqu’à la fin de ses jours, ce plaisir interdit hantera ses rêves comme une promesse pour une place bien chaude en Enfer. Spencer regarde la lame sanglante qui git à ses pieds. L’Enfer, il y est déjà alors qu’importe ses sentiments, qu’importent ses actes tant que ceux-ci sont motivés par le désir de n’entraîner dans sa chute que sa frêle personne. Et peut-être, si Dieu le tien encore un peu en estime… peut-être pourrait-il envisager de s’adjoindre un compagnon de route en la personne de Leland ? Après tout, n’est-ce pas là son désir le plus cher ? Rester auprès de Spencer ? Qu’il en soit ainsi !


***

Nevada, 7 juin… tard dans la soirée

Trop de policiers. Trop de bruits.
Des lumières psychédéliques s’élèvent au-dessus de la maison calcinée. Cool le shoot ! Il se laisse tomber sur la pelouse encore humectée par la rosée tardive de ce début d’été. Le temps est comme les hommes, déréglés… et comme eux il n’en fait qu’à sa tête ces dernières années ! Le junkie soupire. La vie est bien curieuse et se joue méchamment de lui. Le flic était sympa, c’est dommage. Et puis il aurait sans doute eu une chouette récompense…
Noyé quelque part dans les limbes stupéfiants des produits illicites, il promène son regard sur les nuages qui recouvrent notre globe, insouciants, naïfs ou tout simplement à mille lieux des tracasseries ridicules du genre humain. L’un ressemble à une pulpeuse sirène, un autre à une pipe à eau… cool, le ciel a de l’humour.

-C’est toi qui faisait signe à Derek hier soir ?

La brune s’est interposée entre ses rêvasseries et une réalité sans goût, quoique plus acide parfois.

-Mouais, p’t’être bien. T’es qui ?

Prentiss tend sa carte, la postant bien devant le junkie dont la tête dodeline de droite à gauche comme s’il cherchait à récupérer le fils de ses pensées, évanescente illusion d’une coopération neuronale perdue dans les strates d’un cerveau rongé tant par la drogue que par l’alcool. Un coup de pied, certes un peu brusque, mais salutaire, met fin au trip et donne de l’assise au regard jusque-là fuyant.

-Agent Prentiss. F.B.I

Emily insiste sur les initiales comme on enfonce des clous. Bien encrer la notion d’autorité pour moins avoir à s’en servir. Une fois certaine que le junkie est tout à son écoute, Emily peut continuer sur un ton plus doux, presqu’amical.

-Mon collègue m’a parlée de vous. Vous auriez des informations importantes pour lui, pour nous. Est-ce exacte ?
-L’est pas mort ?! Ben dites-donc, ce n’est pas de la camelote vos gilets pare-balles ! Mouais, j’avais des trucs… sais plus. T’as vu ces nuages, sont extra non ?
-Oui, extra ! Qu’est-ce que tu voulais dire à mon ami ?

Le junkie abandonne son ciel prometteur pour se plonger dans le regard bien plus impénétrable de Prentiss.

-Un collègue ou… un ami ?
-Ce n’est pas le propos mais disons… un ami qui m’est très cher. J’aimerai qu’il n’ait pas enduré tout cela pour rien.
-Et l’autre ?
-Quel autre ?
-L’autre type que vous rechercher, le fantôme… c’est juste un pote aussi ?

Prentiss prend le parti de jouer le jeu du junkie. Après tout, elle n’a plus rien à perdre et ce type est leur unique espoir. C’est dire à quel point celui-ci est mince !

-Cela dépend. De qui parles-tu ?
-Ben le vieux, c’lui que votre copain recherchait.
-Leland ? Hum… non pas vraiment, mais il est le seul lien que nous ayons pour retrouver un autre de nos collègues… et ami.
-Vot’ copain, le black du FBI, il m’a dit de le prévenir si je savais quelque chose et justement j’crois bien tenir un truc.

« Le truc », nous y voilà ! L’agent Prentiss connait ce genre d’histoire par cœur. Les « indics », surtout lorsqu’ils sont camés jusqu’à la moelle, aiment se faire désirer et tourner autour du pot. D’autant plus qu’ils perdent généralement le fil de leurs pensées dans le dédale incohérent de non-réflexions qui polluent leur esprit. Prentiss se remémore sa discussion avec Derek et la façon dont celui-ci avait perçu le junkie lors de leur première rencontre.

-Un type qui navigue entre deux eaux, l’une tumultueuse où drogue et art s’entremêlent joyeusement et l’autre plus calme mais terne, triste, presque mélancolique.
-Et tu penses qu’il a de réelles informations ou qu’il cherche à obtenir de nous une quelconque reconnaissance ?
-Un peu des deux mon général ! Il semblait réellement connaître Leland. Tout du moins de vue. Et puis toute information est bonne à prendre n’est-ce pas ?
- Mieux vaut-il une mauvaise information qu’aucune ? Je ne sais pas, Derek. Et si cela nous éloigne de Reid en nous mettant sur une fausse piste ?
-Mieux vaut faire quelque chose que de se tourner les pouces. J’enrage de laisser s’écouler le sablier du temps en regardant l’échéance approcher sans agir.


Prentiss se remémore la tête de Derek en découvrant deux tubulures profondément ancrées dans son système sanguin, quelques millimètres de plâtre résineux bloquant son bras gauche et autant de bandage faisant de lui une élégante momie… Seules les deux ravissantes infirmières qui bourdonnaient autour de son sarcophage aseptisé de coton blanc semblaient lui faire momentanément oublier sa condition de blessé. Du moins lorsque Cléopâtre, a.k.a Garcia, consent à lui laisser l’occasion de poser ses yeux loin de son illustre visage encadré de rose, de vert et d’une pointe de bleu. « Un peu de couleur pour parfumer la morosité hospitalière ». Pénélope a parfois d’étranges idées et de bien plus étranges manières de les exprimer !

-Et bien maintenant agent Morgan, tu es bel et bien devenu spectateur de ce temps que nous voulions maîtriser.
-Qu’est-ce que tu racontes ? Eh, la fliquette, tu m’écoutes ? Parce que mon truc c’est comme un Kysscool, y’a un super deuxième effet. Si t’as de quoi aligner, j’te jure que tu vas avoir un good trip.

Prentiss sort une liasse préparée en prévision de cette rencontre, compte soigneusement chaque billet puis remet le petit tas vert dans sa poche. Le regard de l’indic passe brutalement de la gourmandise à la stupéfaction.

-Ecoute mon gars. J’ai un pote qui a disparu et un autre qui est à l’hosto donc tu alignes d’abord tes infos et ensuite on verra si les quelques billets verts que j’ai là, ont envie de te payer ta prochaine ligne.
- Ok, ne te fâche pas. Le type, le Leland, comme tu l’nommes, ben je l’ai vu juste avant l’explosion et il était plutôt excité.
-« Juste avant », ça signifie quoi exactement ? Quelques heures ?
-Nan même pas une heure. Il regardait la maison et rigolait mais ses yeux étaient tout sauf rieurs, ils étaient… waouh… effrayants !
-Bien, montre-moi l’endroit exact où tu l’as vu et mes « Lincoln » passeront dans ta poche.
-Si tes billets font quelques petits, j’te fais découvrir la fraîcheur mentholée du Kissccool. Le type, je l’ai revu ce matin et il tenait quelque chose, un colis je crois. Mais le plus intéressant c’est qu’il avait un bandage à la main et ça, ben il ne l’avait pas lors de l’explosion. Pourtant, malgré cette blessure, son regard était encore plus…
-Effrayant ?
-Disjoncté !

Emily jette les billets en l’air, consciente que ceux-ci n’auront pas le temps d’atteindre le sol avant de disparaître avec leur nouveau propriétaire. Sans plus de considération pour le junkie, l’agent part fouiner vers la zone indiquée, le cellulaire collé à l’oreille et la main prête à dégainer si le besoin se faisait sentir. Un regard vers le ciel confirme son pressentiment. Dans moins d’une heure la nuit sera bien noire et les recherches, en plus d’être compliquées, seront peu discrètes sous les faisceaux des lampes torches. L’imprudence n’est pas son fort, mais l’agent préfère exploiter ces quelques minutes de clarté en solitaire. La vie de Reid n’est pas en danger immédiat mais qu’en est-il de sa santé mentale ? Sans plus attendre, l’agent Emily Prentiss avance vers l’îlot de maisonnettes où Leland aurait été vu.
A quelques mètres de là, l’homme la fixe avec haine et envie. Morgan et maintenant Prentiss… oui décidément, Dieu œuvre pour lui.

***

Elle se contente de l’effleurer, comme une onde électrostatique qui hérisse la pilosité d’un derme aux sens aiguisés, déclenchant un processus minime mais qui se diffuse dans tout le corps en grandissant exponentiellement. Elle vient, se rappelle à son bon souvenir puis disparait, juste le temps nécessaire pour que la phase de latence tende au repos, au soulagement du corps. Suffisamment, mais pas assez pour que cela lui procure l’apaisement tant désiré. Par instant, Spencer oublie qu’elle est là. Antalgiques, fuite psychologique ou signe d’une démence inéluctable, qu’importe l’origine de cette amnésie physique, elle est la bienvenue et il l’accueil avec tendresse. Parfois Spencer tend même les mains vers elle, comme si elle était de chair, comme s’il pouvait s’en abreuver. Il l’appelle avec gourmandise, feignant d’ignorer son côté éphémère. Un désir presque honteux. La gourmandise n’est-elle pas un pêcher capital ? Quand la douleur est trop forte, tous les capteurs de son corps explosent, saturent et la souffrance le submerge tel un tsunami qui ne laisse aucune trace. Qu’il serait agréable qu’il en soit toujours ainsi, comme lorsque la balle avait pénétré sa cuisse. La douleur avait été telle, qu’il avait perdu le fil du temps et de son corps. Comme il avait été doux de se laisser aller si intégralement. Malheureusement Leland en avait décidé autrement et jouait habillement des antalgiques et anesthésiques pour endormir sa douleur sans jamais totalement la faire disparaître. Spencer sent que la situation lui échappe de plus en plus, son bourreau ayant réussi à la fois à maîtriser sa souffrance physique et psychologique.

-Hotch, que dois-je faire ?

L’agent se tourne vers l’hallucination qui se penche au-dessus de lui. Il tend ses mains bandées qui passent au-travers sans déformer l’image. Hotch ricane silencieusement. Ses lèvres ne bougent pas mais l’intonation ironique de son propos est perceptible pour l’esprit tourmenté de Spencer.

-Tu es un profiler Spencer ! Alors profile Leland et endors sa méfiance en faisant exactement ce qu’il attend de toi.
-Ce qu’il attend de moi, c’est un fils à aimer et à tuer.
-Précisément !
- Je ne veux lui donner ni l’un, ni l’autre ! Que je sois réellement sa marionnette ou que je le lui laisse croire, quelle différence ? Il aura obtenu ce qu’il désire.
-Ton intégrité tu conserveras. Le pouvoir en toi tu garderas.
-Pourquoi me parlez-vous comme Yoda ? Et… Hotch, où allez-vous ?

La silhouette se nimbe de vert puis son visage s’illumine d’un étrange sourire aux allures de critters. Spencer qui avait maintenu ses mains dans l’image rassurante de son chef tente maintenant de les extirper de la masse, la déformant au grès de ses gestes, faisant naître un être aux improbables formes. Mais loin de se dissiper, celle-ci s’épaissit et s’approche au plus près de son corps. Dans de larges mouvements frénétiques, Spencer essaye d’éloigner l’hallucination qui se love contre sa peau, déclenchant une réaction épidermique aussi brutale qu’inattendue. De violents spasmes secouent le corps martyrisé de Spencer avant de le laisser épuisé, trempé de sueur et de larmes. Ereinté, les yeux clos, l’agent tente de relativiser cette crise épileptique… ce n’est pas la première fois qu’il est sujet à ce mal. Dans d’autres circonstances, assez similaires finalement, elle avait faillit lui couter la vie. Spencer laisse échapper un rire sourd, à peine audible. Leland aurait été déçu de le retrouver mort, le privant bêtement de son grand final. Lentement, avec appréhension, Spencer ouvre ses yeux. Sa vue est brouillée par ses larmes mais l’hallucination semble avoir disparu, du moins jusqu’au moment où un mouvement suspect attire son regard vers le sol où trône encore l’instrument de son méfait. Avec une rapidité déconcertante, la masse nuageuse se glisse sur le sol de sa prison, ignorant le couteau et contournant les rares obstacles qui se présentent, pour plonger brutalement dans la baignoire qui avait été son premier contact avec sa geôle. Le nuage verdâtre y remplit tout l’espace, tourbillonne puis se met à bouillonner, devenant au grès des petites explosions, un magma rouge écarlate. Spencer est pétrifié d’angoisse. Combien de temps une hallucination peut-elle perdurer ? Sa respiration qui s’était accélérée à la vue d’Aaron-Casper s’interrompt lorsque celui-ci disparait par le siphon, ne laissant sur la faïence qu’un filet rouge sang. Au loin, un rire accompagne la disparition de l’ami, devenu sage d’une lointaine galaxie puis monstre d’X-files. Un rire qui pénètre la chair de l’agent Reid, comblant l’absence engendrée par l’apnée.

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MessageSujet: Re: Un écho du passé   Un écho du passé - Page 4 Icon_minitimeVen 1 Oct 2010 - 15:54

c'est un réel don que tu as là..... applaud

tu manies les mots avec exellence super1 et tu maitrises l'écriture avec un talent certain.... top_1
tu n'as jamais pensé à écrire un livre??? sourit1
je suis fan en tout cas!
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