Et voici le dernier chapitre !
Dans un entrepôt, région Parisienne :Un homme, armé d’un long rifle, descendit l’un des escaliers de service prolongeant les murs extérieurs du bâtiment. Une fois les pieds sur le sol, il marcha droit devant lui. A peine avait-il dépassé un poteau imposant sur sa droite qui soutenait une partie de l’édifice que deux mains s’agrippèrent fermement sur lui et le tirèrent brusquement derrière le poteau. Quelques secondes après, Emily Prentiss sortit de cette cachette, mitraillette automatique à la main, et s’engouffra dans l’entrée la plus proche de l’escalier de service…
… Une deuxième voiture se gara dans les environs de la bâtisse, juste derrière celle d’Emily. Spencer Reid et David Rossi en descendirent, avec ce détail insolite : Reid avait fait office de conducteur alors que de toute sa carrière au FBI, il n’avait pratiquement jamais conduit pour les besoins d’une mission. Aujourd’hui, le jeune surdoué avait du rompre avec cette tradition étant donné que son collègue avait encore son repose-bras, rendant ainsi toute manipulation du volant problématique. Les deux hommes constatèrent que le véhicule d’Emily était vide.
-Spencer : Elle s’est introduite dans le bâtiment. Il faut qu’on y aille !
Spencer voulut se précipiter au secours de son amie, mais Rossi l’arrêta en le retenant par le bras.
-David : On doit attendre les renforts, Reid. Y aller comme ça serait trop dangereux.
Spencer savait que David avait raison. Ils avaient besoin de soutien tactique. Cependant, la seule idée d’attendre en se tournant les pouces était insupportable.
-Spencer : Rossi, il est hors de question que je reste là à patienter pendant qu’Emily se fait assassiner !! Je n’assisterai pas une nouvelle fois à son enterrement !!
-David : Et si on assistait au tient ? Je sais que tu veux l’aider. Moi aussi. Mais je ne veux pas assister à ton enterrement.
-Spencer : Emily n’a pas hésité une seconde à agir malgré les risques quand Benjamin Cyrus me menaçait. Elle n’a pas hésité une seconde à se sacrifier pour nous, avec Ian Doyle.
Spencer était plus déterminé que jamais. David pouvait le lire dans ses yeux. Lui aussi sut qu’il regretterait de ne pas avoir pris d’initiative si Doyle venait à triompher à nouveau. Rossi mit fin à sa rationalité. Il dit, en enlevant son repose-bras :
-David : Hotch nous passera un savon pour avoir désobéi, mais tant pis.
Il dégaina son arme, imité par Spencer, puis les deux hommes coururent en direction du champ de bataille…
… A l’intérieur de l’entrepôt, Emily ouvrit la porte des escaliers qui donnait sur l’un des étages. Elle s’avança avec prudence, ses mains empoignant solidement son arme, vers le carrefour où son couloir rencontrait un autre venant de la droite. En arrivant au croisement, elle vit jaillir, pistolet à la main, son ennemi juré, Ian Doyle. Ce dernier l’accueillit avec ces mots :
-Doyle : Bonjour, joli cœur.
-Emily : Comment ça va, mon tendre ?
-Doyle : Plutôt bien… Tu m’as l’air en forme, pour une morte… Tu es décidément pleine de surprises… Combien de fois es-tu revenue d’entre les morts ?
-Emily : J’ai arrêté de compter…
-Doyle : On pourrait croire que tu es increvable, Emily… D’ailleurs, comment dois-je t’appeler ? Lauren ? Emily ? Jessica ? Tu as tellement de noms qu’on s’y perd…
-Emily : Je dirais que tu as du mal à suivre, Ian…
Emily et Ian n’avaient pas bougé d’un cil. Ils se visaient mutuellement avec leur arme. C’est alors qu’un vacarme de coups de feu retentit d’un coin de l’entrepôt. Malgré la violence du bruit, ni Emily, ni Ian ne fléchit. Ian commenta cependant :
-Doyle : Il semblerait qu’on ait de la compagnie…
… Rossi et Reid n’étaient pas étrangers à la salve de tirs qui résonnait dans l’entrepôt. Ils étaient aux premières loges. Les deux hommes étaient cependant en mauvaise posture. Ils se protégeaient des balles tirées par les hommes de Seamus Keane derrière un mur à l’intersection de deux couloirs. Spencer se tenait derrière David. Les deux agents devaient crier pour communiquer.
-David : J’en ai vu trois !!!
-Spencer : Il faut qu’on s’en débarrasse avant que la cavalerie n’arrive !!! J’aurai un meilleur angle de tir en étant en face !!!
-David : Je te couvre !!! A trois !!!! Un… Deux… Trois !!!!!
David ouvrit le feu tandis que Spencer se jetait sur le côté opposé. Il se releva à la vitesse de la lumière pour soutenir son coéquipier dans ses efforts balistiques…
… Dans un autre endroit de l’entrepôt, Emily ajoutait aux paroles de Doyle :
-Emily : Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On se tire dessus ?
-Doyle : C’est la suite la plus logique… Néanmoins, quelque chose me dit qu’aucun d’entre nous n’appuiera sur la détente… Une balle… C’est trop rapide… Trop simple… Trop impersonnel… Pas vrai, ma beauté ?
-Emily : Tu as fait brûler vifs l’homme que j’aimais et notre fille… Il est hors de question que tu meures sans souffrir…
-Doyle : Tu as détruit ma vie… Tu vas payer.
Emily et Ian se défiaient avec haine et rage. Emily lança les hostilités.
-Emily : Qu’est-ce que tu attends ? Viens à moi, chéri.
Simultanément, Prentiss et Doyle jetèrent leur arme sur le sol. Doyle poussa un cri de rage et se jeta tel un lion affamé sur Emily, la propulsant avec lui par terre. Emily réussit à se relever, Ian également. L’homme frappa Emily au visage. La violence du coup envoya la jeune femme contre le mur sur sa droite. Ian saisit l’arrière du col du blouson d’Emily et fit cogner sa tête à plusieurs reprises contre le mur. Il souhaitait ardemment lui éclater littéralement cette partie de son corps. En même temps qu’il lui infligeait cette souffrance, il lui asséna ses reproches :
-Doyle : J’avais tant d’espoirs pour Declan !! Tu me l’as volé !!
Emily réussit à placer entre deux chocs tête contre mur :
-Emily : C’est un bon garçon, aujourd’hui !!
Emily reprit courage et enfonça avec brutalité son coude dans l’estomac de Doyle. Ian la lâcha, sous la douleur fulgurante. Emily le saisit par le col de son blouson et l’attira vers elle pour lui asséner un coup de genou droit dans l’entre deux jambes. Ian hurla et en eut le souffle coupé. Ian reçut rapidement après le coup dans les parties sensibles le poing droit d’Emily dans le visage. Il recula, sans trébucher. A présent, chacun des deux lutteurs avait du sang sur le visage. Emily voulut récidiver avec un nouveau coup de poing droit, mais Ian l’esquiva malgré la douleur encore persistante et réussit à attraper son dos pour l’envoyer contre le mur derrière lui. Emily s’écrasa et tomba. Ian choisit de s’enfuir, en titubant légèrement, sous le hurlement d’Emily :
-Emily : Reviens ici, espèce de lâche !!!!!
Au loin, les coups de feu retentissaient encore…
… De nouveaux acteurs firent leur entrée sur la scène. Parmi eux, Aaron et Clyde, avec quelques hommes du groupe d’intervention. Aaron défonça une porte pour investir les lieux. Ils découvrirent qu’ils arrivaient en plein milieu d’un concert de tirs et furent rapidement accueillis par des balles…
… Emily s’engouffra comme une furie dans la salle où s’était réfugié Doyle. L’Américaine tenait dans sa main droite une matraque électrique. L’Irlandais attaqua l’ancien agent du FBI avec un couteau de chasse cranté, mais Emily l’esquiva à la dernière minute, sans toutefois éviter que la lame ne vienne érafler son bras. Du sang coula de la blessure. Emily abattit son bâton sur son ennemi qui revenait à la charge avec le couteau. Doyle hurla. Emily fonça vers lui, mais il réussit à lui faire une prise pour la déstabiliser. Il lui saisit le bras, se baissa et fit passer le corps de la femme au dessus du sien. Emily se sentit soulever dans les airs et retomber lourdement sur le sol. Elle lâcha sa matraque. Doyle poussa avec son pied l’objet à l’autre bout de la salle. Alors qu’il revenait sur Emily toujours à terre, celle-ci se défendit en faisant tomber sur le sol, à l’arrière, en balayant ses mollets avec sa jambe droite. Doyle perdit le couteau dans sa chute, couteau qui se laissa glisser un peu plus loin. Prentiss se mit au-dessus de Doyle pour l’étrangler, mais Doyle reprit l’avantage en bousculant la jeune femme. Il était maintenant sur elle. Il la frappa au visage et s’arrêta pour dire :
-Doyle : Tu crois que tu vaux mieux que moi, mais toi et moi, on est pareil. Tu n’hésiterais pas à tuer pour ta famille. Comme moi.
Emily, bien que sonnée, rétorqua :
-Emily : Je ne suis pas comme toi ! Nous n’avons strictement rien en commun ! Tu es un terroriste !
Doyle la gifla.
-Doyle : Ne me fais pas croire que tu n’as jamais rien fait de douteux à la CIA ! Tu t’es prostituée pour t’approcher de moi ! Tu n’es qu’une pute ! Si ta famille est morte, c’est à cause de toi !
Doyle enserra le cou de Prentiss avec ses deux mains. Emily sentit l’oxygène commencer à lui manquer cruellement, et ses mouvements pour repousser les mains de Doyle accéléraient ce processus.
-Doyle : Cette fois-ci, j’ai gagné !!!
Emily se débattait mais la situation devenait de plus en plus critique. C’est alors qu’elle vit le couteau à sa gauche. Le couteau que Doyle avait perdu lors de sa chute. Il était là, à sa portée. Emily devait tout tenter. Elle tendit son bras gauche alors que Doyle continuait à répéter « J’ai gagné !! ». La main gauche d’Emily dut lutter pour attraper le couteau. Finalement, après un grand nombre d’essais infructueux, Emily saisit enfin le couteau tant convoité. Elle regarda furieusement Ian et lui planta la lame dans le flanc. Ian stoppa aussitôt son étranglement. Il réalisa ce qui venait de se produire en voyant la lame enfoncée dans sa chair. Il eut un moment de flottement. Emily en profita pour déplacer Doyle sur le côté et se remettre à genoux. Elle retira le couteau et le poignarda à plusieurs reprises, en « dédiant » chacun des nouveaux coups à une personne, avec férocité :
-Emily : Celui-là, c’est pour Alexandra ! … Celui-là, c’est pour Paul ! … Celui-là, c’est pour avoir torturé JJ ! … Celui-là, c’est pour Tsia et Sean ! … Celui-là, c’est pour tous les autres que tu as tués !
Doyle s’écroula sur le dos. Bien qu’il agonisait, il trouva encore la force de dire :
-Doyle : Avoue que tu m’as aimé…
-Emily : Jamais !!
Etait-ce la vérité ?
-Doyle : Tu es comme moi…
Il fit un sourire narquois. La fureur d’Emily brûlait toujours en elle. Elle poignarda encore Doyle. Elle roua son visage de coups, en s’aidant de la crosse du couteau et en criant :
-Emily : Je ne suis pas comme toi !!!! … Et c’est moi qui ai gagné !!!! … Tu entends ?? … J’ai gagné !!!!!!!
Emily frappa encore et encore. Ses mains étaient recouvertes du sang de Doyle. Emily ne pouvait plus s’arrêter. Elle devait absolument déverser sa douleur et sa haine sur cet individu qui la répugnait au plus haut point. Il fallait qu’elle le massacre. Il fallait qu’elle lui répète son échec en lui criant qu’elle avait gagné. Emily aurait pu continuer sur cette cadence sauvage si Aaron Hotchner n’avait pas débarqué dans la salle et ne l’avait pas arrêtée en l’éloignant de Doyle.
-Aaron : Emily !! Emily !! Emily !!!!
La troisième répétition sortit enfin Emily de son geste barbare. Elle s’aperçut du sang de Doyle qui avait giclé sur ses mains, son visage et ses vêtements. Tout était fini. Elle avait tué cet homme. Elle avait éliminé cet être infâme. Elle avait vengé sa famille. Ian Doyle était parti et ne reviendrait plus jamais. Emily prit conscience de cette réalité. Elle lâcha le couteau. Elle se tourna vers Aaron et fondit en larmes sur lui. Il jeta un coup d’œil au corps sans vie de Doyle et eut un choc en voyant à quel point le combat avait été sans pitié. Cette scène lui rappela également le jour où il avait tué de ses propres mains Foyet, l’homme qui avait traqué son ex femme et son fils et qui avait abattu avec sadisme son ex femme, Haley. Il regarda ensuite Clyde qui était resté debout et qui n’avait l’air nullement atteint par l’état du cadavre de Doyle. Il accorda à Hotch un regard qui signifiait que ce qu’Emily avait fait était la seule chose qu’il fallait faire. C’était probablement la seule solution. Aaron se reconcentra sur Emilly et passa sa main dans son dos. Prentiss déversait des larmes de peur, de souffrance, de soulagement, de souvenir d’une heureuse époque avec sa famille, disparue à tout jamais. Des larmes d’un florilège de sentiments qui s’étaient accumulés en elle depuis tant d’années. Maintenant, tout était fini. Doyle était mort. Mais Paul et Alexandra ne reviendraient plus jamais. Tout était fini, c’était vrai. Mais à quel prix ? …
… Alors que tous les hommes qui gardaient l’entrepôt avaient ouvert le feu sur les autorités, Seamus était le seul en cet instant à avoir choisi de ne pas tirer. Non pas qu’il ne voulait pas se défendre ou qu’il avait peur des autorités, au contraire, il était un homme qui n’avait peur de rien. Il avait arrêté de faire feu car il s’était rendu compte qu’il devait faire autre chose de plus important. Malheureusement, le temps pressait et l’agent Américain qui le poursuivait dans les couloirs ne facilitait pas sa tâche. Seamus Keane courait le plus vite possible, mais Derek Morgan réussit à le rattraper, au plus grand regret de Keane qui comprit qu’il venait d’échouer. Derek sauta sur Seamus et le plaqua à terre. L’agent du FBI se redressa pour dominer Keane en lui disant méchamment :
-Derek : T’as quand même pas cru que j’allais te laisser filer ??
Seamus ne voulut rien répondre. Sa seule réaction fut une grimace. Ashley Seaver arriva à ce moment, accompagnée de deux hommes du groupe d’intervention. Elle s’adressa à Derek :
-Ashley : Tout va bien ?
-Derek, en train de menotter Keane : Oui, ça va…
Un son incongru vint perturber les intervalles de tirs sporadiques qui retentissaient encore dans le bâtiment. Des pleurs. Cet écho troublant laissa Ashley et Derek sans voix pendant un court instant. Chacun des deux agents étaient en train de réaliser la nature de ce bruit.
-Ashley : Des pleurs ????
Derek fit lever sans ménagement Seamus et ordonna aux deux hommes de l’unité d’intervention :
-Derek : Gardez-le, s’il vous plaît.
L’agent confia Keane aux deux hommes et s’aventura avec sa partenaire dans le couloir. Ils s’arrêtèrent devant une salle.
-Ashley : Ça vient de là !
Les deux membres de la BAU se mirent en position, chacun sur un côté. Ashley tourna la poignée et poussa la porte. D’un même mouvement, Ashley et Derek investirent la pièce et furent abasourdis devant la scène qui s’offrait à eux. Derek crut qu’il nageait en plein délire. Il se tourna vers Seaver.
-Derek : Est-ce que tu vois la même chose que moi ??????
-Ashley, ahurie : Ils… Sont… Vivants ???????
Derek n’avait pas rêvé. Alexandra Bressac pleurait dans son berceau à cause du charivari incessant qui avait régné. Son père, Paul Bressac, était à genoux sur le sol, mains et pieds liés, ainsi que la bouche obstruée par du chatterton…
… Aaron encaissait avec incrédulité ce qu’il entendait dans son oreillette. La nouvelle le déboussolait, mais le chef de la BAU reprit ses esprits pour sortir Emily de ses pleurs qu’elle ne contrôlait plus.
-Aaron : Emily ! Ils sont vivants !
Emily releva la tête.
-Emily : Que dîtes-vous… ????
-Aaron, avec un grand sourire : Paul et Alexandra sont vivants !!
-Emily : C’est… Imposs…
-Aaron : Ils le sont ! Ils t’attendent au quatrième étage !
Cette information incroyable stoppa les larmes d’Emily. Cette dernière se leva et courut sans tarder rejoindre sa famille…
… Emily déboulonna dans cette salle et faillit en avoir une crise cardiaque. Etait-ce réel ? Derek et Ashley, qui veillaient sur Paul et Alexandra, lui confirmèrent par un sourire. Derek ajouta :
-Derek : Ils vont bien.
Ashley et lui s’écartèrent pour laisser Emily avancer vers Paul qui berçait Alexandra. Emily mit un peu de temps avant de mesurer le miracle. C’est Paul qui dut la faire réagir :
-Paul : Ta fille réclame un câlin…
Emily consentit enfin à faire un mouvement. Elle prit Alexandra dans ses bras et éclata en sanglots. Des larmes de bonheur intense d’avoir retrouvé les siens. Avec sa main droite, elle serra Paul, en s’exclamant :
-Emily : Vous êtes vivants ! Vous êtes vivants ! Oh, Paul, je suis tellement désolée !... Je te demande pardon !
Paul avait aussi les larmes aux yeux.
-Paul : Non, ne me demande pas pardon… Tu n’as rien fait…
-Emily : J’ai cru que vous étiez morts… A cause de moi… Je vous aime…
-Paul : Nous aussi… Tout ira bien, maintenant…
Derek et Ashley furent rejoints près de l’entrée par David, Spencer et Aaron. Tous étaient sous l’émotion de ces retrouvailles, et interloqués par ce retournement de situation.
-Ashley : Pourquoi Doyle nous a-t-il fait croire qu’ils étaient morts ??
-Spencer: Par vengeance ? Emily avait fait croire que Declan était mort…
-Derek : Œil pour œil, dent pour dent ?
-David : Ça n’a plus d’importance…
Et en effet, en cet instant précis, toute question devenait futile devant ce magnifique tableau représentant une famille à nouveau réunie après tant d’épreuves.
Bureau de la DGSE, dans la salle de réunion :Emily et Paul s’étaient assis à la table pour se parler. Leur fille Alexandra jouait paisiblement avec son ours en peluche dans son berceau posé sur la table, juste au niveau de ses parents. Paul regarda la fillette puis soupira avant de dire à Emily :
-Paul : Je comprends pourquoi tu n’as rien dit… Comment as-tu fait pour garder tout ça au fond de toi sans exploser ??
-Emily : C’est parce que je vous avais à mes côtés… Je suis désolée que tu aies du tout apprendre aussi vite… Je suis désolée de vous avoir infligés toute cette épreuve…
Paul prit la main d’Emily pour la rassurer.
-Paul : Ne sois pas désolée. Tu n’y es pour rien… Moi aussi, je suis désolé pour avoir été si dur avec toi… L’important, c’est que tout soit terminé.
-Emily : J’ai eu si peur pour vous… Quand j’ai cru que vous étiez morts, j’ai cru mourir.
-Paul : Mais nous sommes là… Ouah, quelle histoire… C’est encore mieux que James Bond…
Emily sourit.
-Emily : Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
-Paul : Et bien, j’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi.
-Emily : Tout ce que tu voudras !
-Paul : J’aimerais que tu me racontes tout sur toi. Ta famille, ton équipe du FBI…
-Emily : Promis ! Plus de secrets.
-Paul : Mais avant tout…
Paul prit la main droite d’Emily et retira la bague qu’elle portait à l’annulaire droit. Une fois le bijou retiré, Paul posa son genou droit sur le sol, devant Emily qui restait bouche bée.
-Paul : Normalement, j’avais prévu de le faire avec une alliance surmontée d’un gros diamant, mais bon, il faut dire que les circonstances sont inhabituelles… (Il reprit son sérieux et regarda Emily droit dans les yeux) Emily... J’ai passé quarante années à attendre celle qui illuminerait mes journées, celle qui me ferait devenir un homme meilleur, celle qui élèverait mes enfants avec moi, celle qui vieillirait avec moi… Et je t’ai rencontrée, à ce cours de danse auquel je ne voulais pas aller parce que je trouvais ça trop ridicule, et surtout parce que je n’avais pas de partenaire… Tu m’as proposé d’être ma partenaire… Et je remercie le ciel d’avoir accepté ta proposition… Parce que tu es celle que j’attendais. Tu as bouleversé ma vie. Tu as fait de moi l’homme le plus heureux. Tu nous rends heureux, Alexandra et moi. Et quoi qu’il arrive, quels que soient tes secrets, je veux être avec toi… Je veux danser avec toi tous les jours… Emily Prentiss, veux-tu être ma cavalière ?
Des larmes d’émotion coulaient des yeux de Paul. Emily ne put retenir ses propres larmes devant une telle demande. Emily répondit :
-Emily : Oui… Oui ! Je veux être ta cavalière !
Paul fit un immense sourire de bonheur. Il plaça la bague autour de l’annulaire gauche d’Emily, puis les deux jeunes gens s’embrassèrent, heureux de s’être retrouvés et heureux à la perspective de se marier. Après le baiser, Emily remarqua que des spectateurs (son équipe du FBI) avaient assisté de loin à la scène en regardant à travers la fenêtre. Elle dit à Paul :
-Emily : Et si on sortait leur annoncer la bonne nouvelle ?
Paul sourit. Le couple se leva. Emily prit Alexandra, Paul le nounours, et la famille quitta la salle pour partager la nouvelle aux amis d’Emily…
... Aaron Hotchner marchait dans le couloir et rejoignit Clyde Easter et François Damanier qui restaient plantés devant l’entrée du service. Arrivé à leur niveau, Aaron découvrit que les deux hommes étaient en train de regarder discrètement JJ, Penelope, Ashley, Derek, Spencer et David qui passaient un agréable moment avec Emily, Paul et Alexandra. Les parents avaient confié leur bébé à Spencer qui semblait savourer bercer l’enfant. Derek agitait avec amusement l’ours en peluche au dessus d’Alexandra qui tendait ses petits bras pour attraper le jouet, sous les sourires de Spencer et Derek, et sous la bienveillance d’Emily dont la main avait été prise d’assaut par JJ, Penelope et Ashley qui regardait la bague à son annulaire gauche et s’étaient lancées dans une discussion qui, bien que très sérieuse, était entrecoupée de sourires. David, quant à lui, discutait avec Paul. Clyde Easter apprit à Hotch :
-Easter : Paul vient de la demander en mariage.
-Aaron : C’est une très bonne nouvelle. Elle le mérite… Merci beaucoup pour votre aide.
Aaron serra la main droite de Clyde puis celle de François. Le Français remarqua qu’Aaron avait l’air préoccupé.
-Damanier : Tout va bien agent Hotchner ?
-Aaron : Je me posais des questions…
Damanier sut quelles étaient ces questions.
-Damanier : Keane nous a appris certaines choses. Doyle a relâché Declan parce qu’il savait qu’il ne deviendrait jamais comme lui. Il a voulu se venger d’Emily en lui faisant croire que sa famille était morte. Il voulait garder Alexandra pour l’élever et la faire devenir comme lui… A défaut d’avoir Declan…
-Easter : Il avait prévu de faire ce qu’Emily lui avait fait, à savoir lui faire croire que sa famille était morte, mais c’est arrivé plus vite qu’escompté… Les hommes de Keane avaient volé les cadavres d’un nourrisson et d’un homme…
-Aaron : Je ne comprends pas… Si Doyle voulait garder Alexandra, pourquoi avoir gardé son père aussi ?
-Damanier : Vous vous posez trop de questions, agent Hotchner…
Hotchner regarda Damanier. Il avait raison. Pourquoi s’embêter à chercher des réponses alors que l’essentiel se trouvait juste sous ses yeux ? Alexandra et Paul étaient vivants. C’était la seule chose qui importait, à partir d’aujourd’hui. Aaron regardait tout ce petit monde converser sur des sujets plus joyeux. Ils avaient retrouvé Emily. Elle était avec eux. Ce tableau était parfait. Clyde, qui avait vu que le regard d’Aaron s’était posé sur Emily, commenta :
-Easter : Elle reviendra dans votre équipe.
-Aaron : Avec tout ce qu’elle vient de vivre, je ne pense pas…
-Easter : Je suis sûr qu’elle reviendra. Peut-être pas demain, mais un jour, elle reviendra. Vous êtes son équipe.
-Aaron : Vous aussi, vous êtes son équipe…
-Easter : Maintenant, c’est vous.
Les trois hommes tournèrent la tête. Emily venait d’arriver. Aaron sentit qu’il était de trop. Il regarda Clyde et François, leur fit un signe de tête, et entra dans le service pour discuter avec son équipe. Damanier félicita Emily pour l’heureuse nouvelle.
-Damanier : Félicitations, Emily.
Damanier serra dans ses bras Emily.
-Emily : Merci.
Ce fut autour de Clyde de prendre Emily dans ses bras.
-Easter : Je ne te voyais pas aussi traditionnelle…
-Emily : Oh, il faut croire que je me suis convertie… Merci pour tout, les gars.
-Damanier : Il n’y a pas de quoi. Tu sais que tu peux compter sur moi.
-Easter : Et sur moi aussi.
Emily fut soudain prise d’un doute.
-Emily : Dîtes… Il… Il est bien mort, n’est-ce pas ?
-Easter : Mort et enterré. Tu n’as plus rien à craindre de lui. Plus personne n’aura à craindre de lui… Grâce à toi, ma belle.
Emily fut rassurée par ces paroles.
-Emily : Et si vous entriez dans la salle au lieu de rester plantés là comme des exclus ?... En fait, ce n’était pas vraiment une question.
Easter et Damanier sourirent et suivirent Emily dans la salle open space. Les trois personnes se mêlèrent au groupe déjà présent.
Des conversations animées, des sourires et des rires fusèrent des quatre coins de ce petit groupe qui s’accordait un bon moment de détente pour décompresser d’une suite de péripéties éprouvante. A présent, le cauchemar était derrière les personnes qui composaient ce groupe. Après les avoir éloignées, le destin les avait à nouveau réunies, pour un avenir plus radieux.
« Les vrais amis sont ceux qui mêlent leur confiance réciproque,
leurs pensées et leurs rêves,
leurs vertus comme leurs bohneurs et leurs souffrances,
libres de se séparer toujours et ne se séparant jamais »
Monseigneur Bougaud
FIN
Merci a tous pour avoir lu cette fic et vos commentaires !