Voici le chapitre suivant. Merci à lolodu66350 pour son aide précieuse! CHAPITRE IV: Le plaisir des disputes, c'est de faire la paix.
Alfred de Musset
Emily essayait vainement de sécher ses cheveux sous le sèche-main installé dans les vestiaires du commissariat. Elle avait été courir un peu afin de se libérer l'esprit de toutes ces histoires. Elle n'avait pas fermé l'œil de la nuit et courir lui avait fait du bien, malgré la fatigue qui, elle le sentait, commençait sérieusement à s'accumuler.
En revenant au poste de police, elle avait filé prendre une douche bien chaude, ravie de voir qu'aucun membre de l'équipe n'était encore arrivé. En courant elle avait pris le temps de réfléchir aux événements de ces derniers jours. Elle avait cherché ses torts, s'était remise en question.
Si les choses ne s'arrangeaient pas rapidement, elle ne voyait pas comment elle pourrait continuer à travailler dans ce climat.
« Et ce foutu séchoir qui ne sèche rien du tout ! A part faire un boucan d'enfer tu sers à quoi ? » Elle avait la tête penché sous l'appareil et ne cessait d'appuyer sur le bouton qui relançait la machine dés que celle-ci s arrêtait.
"Bon sang!"s'énerva-t-elle "T'as vraiment des idées de merde en ce moment Emi ! Avec un peu de chance dans deux heures tu auras fini. "Soudain une main se posa fermement sur son épaule.
Emily poussa un hurlement de terreur et releva la tête, heurtant vivement le sèche-main au dessus d'elle.
Sous la douleur elle cria une seconde fois, puis se retourna pour faire face à…Hotch ?
- Mince ! Prentiss je suis désolé, s'excusa t il, je ne voulais pas t'effrayer. Est-ce que ça va ?
Elle le regarda et grimaça en frottant sa tête.
« Bingo, encore une bosse !»- Hotch, s'écria t elle. Non mais ça ne va pas d'arriver comme ça sans prévenir !
- Je t'ai appelé mais avec le bruit tu ne m'as pas entendu.
« Mouais…excuse valable » approuva-t-elle silencieusement.
Aaron regarda secrètement Emily qui commençait à ranger ses affaires.
Comme il l'avait supposé elle était venue au commissariat directement après son jogging, et avait pris une douche ici.
Il la détailla secrètement, remarqua qu'elle portait un jean, un chemisier blanc et…des baskets ? Des petites baskets noirs toutes simples.
Tenue inhabituelle pour Prentiss. Elle était plutôt du genre tailleur pantalon strict, ce qui contrastait avec ses vêtements d'aujourd'hui assez décontractés.
Ses cheveux étaient encore humides, et par endroit se dessinaient de jolies boucles.
"Brunette sexy?" songea t'il en repensant à l'homme de l'hôtel.
"Oui ", se décida-t-il enfin à reconnaître.
Emily Prentiss est une jeune femme sublime et très sexy.
Tu ne t'en rends pas compte parce que tu préfère penser à elle comme à une simple collègue, non comme à une jeune femme séduisante.
Emily finit de caser ses affaires dans son sac et se frotta à nouveau la tête à l'endroit douloureux de celle-ci.
- Vraiment désolé, s'excusa-t-il à nouveau.
Elle le regarda et lui dit froidement:
- Ce n'est pas grave, ça va passer.
Elle jeta un dernier coup d'œil dans l'un des miroirs et jugea son apparence présentable. Enfin si on faisait abstraction des cernes, des yeux rougis par les larmes et de son teint blafard. Mais heureusement Mister anticerne et son copain Mister blush avaient réussi à masquer le plus gros des dégâts.
Voyant qu'elle gardait le silence, Hotch se décida à parler le premier.
- Emily…..je…voilà… j'aurais voulu qu'on parle de ce qu'il s'est passé hier soir.
Elle se posta face à lui et le toisa. Ses yeux ambrés, sur lesquels des milliers d'éclats dorés virevoltaient, pouvaient exprimer tous les sentiments du monde, la joie, la compassion, la peur, l'amour, la tristesse mais aussi la colère.
Et aujourd'hui ce dernier sentiment implosait dans les yeux d'Emily.
- Ecoute, reprit-il, hier je me suis mal comporté. Je n'aurais jamais du te parler ainsi et je tiens à te présenter mes excuses.
Il attendit quelques instants qu'elle lui parle, qu'elle lui dise n'importe quoi, mais elle resta à l'observer sans dire un mot.
- Tu n'as rien à dire, fini-t-il par lui demander gêné.
Elle le scruta de ses grands yeux, d'ordinaire si lumineux et aujourd'hui si sombre. Jamais il ne s'était senti si mal à l'aise face a elle. Soudain elle lui dit sèchement :
- Pardon mais aujourd'hui j'ai l'autorisation de parler, chef ?
« Et voilà, prend toi ça mon gars », pensa t'il.
- Bien sûr je viens de te dire que je regrette ma réaction d'hier.
Elle lui tourna le dos et enfila sa veste noire par-dessus son chemisier. Elle était visiblement toujours énervée et il décida de la jouer en douceur.
- Emily s'il te plait dis quelque chose.
Elle le défia du regard et lui répondit :
- Vous en êtes vraiment sûr ? Vous voulez vraiment que je vous parle ?
« Aïe, là prépare-toi, Aaron » songea-t-il.
« A mon avis ça va être ta fête et tu vas en prendre pour au moins dix ans ! » Il savait que si Emily était l'une des personnes les plus douces et gentilles qu'il connaissait, mieux valait éviter de provoquer sa colère.
Surtout pour le pauvre bougre qui se trouvait face à elle.
Et aujourd'hui, pas de bol, c'était lui !
- Oui dis moi ce que tu penses.
- Ce que je pense ? Vous êtes profiler, non ? Débrouillez vous pour le deviner !
- Emily parlons franchement qu'on en finisse avec toute cette histoire.
- Je vous préviens cela risque d'être un moment peu agréable.
Elle se posta droit devant lui et telle une rafale, lui balança tout ce qu'elle avait sur le cœur.
- Très bien, hier je pense que vous vous êtes comporté comme un sale petit chef arrogant, condescendant, prétentieux et méprisant, bref un vrai connard! Vous voulez la suite ou je m'arrête là ?
« Emily tu es folle. Tu parle à ton chef là ! » réfléchit-elle deux secondes.
Hotch d'abord interdit devant ses paroles, esquissa un léger sourire. Il préférait de loin ses insultes à son mutisme. Il respira un bon coup et lui dit :
- Vas y c'est bon je suis blindé pour la suite.
Elle le regarda et il sentit qu'elle bouillonnait de mécontentement. Elle poussa un soupir exaspéré.
- Très bien, votre comportement de petit chef supérieur m'a énormément surprise et déçue, mais bon on fini toujours par déchanter des gens que l'on apprécie.
- Parce que tu m'apprécie, lui demanda t'il en souriant franchement cette fois ci.
- Non plus du tout ! riposta-t-elle énervée. Je ne sais pas ce que j'ai fait ces derniers jours pour mériter autant de méchanceté et de déni de votre part, mais à l'évidence cela vous a contrarié et vous êtes décidé à me le faire savoir !
- Tu n'as rien fais du tout, lui dit-il calmement.
- Menteur, lui cria-t-elle. Votre attitude à mon égard est odieuse ! En même temps on adopte les traits des gens qui nous entoure, et vu vos fréquentations du moment cela ne devrait pas me surprendre…
Si les autres critiques, l'avaient amusées, cette dernière l'interloqua.
- Attend qu'est ce que ça veut dire ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
Emily le toisa de nouveau avec dédain. Elle se saisit de son sac qu'elle glissa sur son épaule.
- Cela signifie qu'à force de fréquenter un monstre d'égo comme Cain, vous allez en devenir un vous-même !
Sur ce, elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie des vestiaires.
Hotch la rattrapa avant qu'elle n'ait eu le temps d'ouvrir la porte, saisit son bras et la ramena vers lui.
- Aïe, vous me faites mal, protesta t elle. Lâchez-moi !
Il desserra sa prise et elle se dégagea vivement.
- Tu peux croire que Samantha est un monstre si tu le veux, mais tu te trompe ! C'est une femme très bien et elle fait du bon boulot !
- Oui, répondit cyniquement Emily, cette femme est géniale !
- Qu'est ce que tu lui reproche au juste ?
- Oh trois fois rien ! Juste de faire passer sa carrière avant la vie de Becky ! Une broutille ! fit-elle d'un ton ironique
- C'est faux, répondit-il.
- Elle préférera suivre une mauvaise piste plutôt que de reconnaître qu'elle a eu tort. Tout ce qui l'intéresse c'est d'être celle qui passera les menottes à cet enfoiré. Tout ce qu'elle veut, c'est être le visage que l'on publiera dans la presse, celui de l'héroïne qui a arrêté un monstre. Elle est persuadée d'avoir raison et n'en fait qu'à sa tête. Et ce sont les victimes de ce malade qui en paieront le prix. Et le pire c'est que vous approuvez cette attitude!
- Non je n'approuve rien de tout cela, simplement parce que c'est faux. Jamais Samantha n'agira de cette manière.
- Vraiment ? Vous me prenez pour une idiote Hotch ? Elle l'a déjà fait dans le passé et vous le savez aussi bien que moi !lui cria-t-elle
- Qui t'as parlé de cela ?
- A votre avis ?
« Rossi évidemment » comprit-il
- Et oui je sais tout ! claironna Emily. Je sais comment elle a agi il y a 20 ans. Je sais qu'elle n'a pas hésité à marcher sur les autres pour obtenir du grade. Je sais qu'elle a abusé de la confiance de l'inspecteur Marlow dans l'affaire des femmes retrouvées égorgées, juste pour faire la une des journaux!
Hotch croisa les bras, tout en la regardant et tenta de trouver quelque chose à lui répondre.
- Tu n'y étais pas, tu ne sais pas de quoi tu parles.
Emily se tut quelques instants.
- Vous avez raison je n'y étais pas. Mais un ami à moi la bien connu à cette époque. Et une chose est sûr je n'accorderais pas ma confiance à une femme, prête à bousiller la vie et la réputation d'un inspecteur pour réussir. Elle n'a pas hésité à séduire, a manipuler pour obtenir son avancement. Vous devriez vous méfier parce que vous êtes le prochain sur sa liste de vie à briser !
- C'est du passé tout ça, soupira t il
- Défendez là autant que vous voulez, Hotch.
- Je ne la défends pas je trouve seulement injuste de lui reprocher des faits vieux de vingt ans. Elle a beaucoup changé.
Emily tourna la tête et sourit pour elle-même.
- Bah dis donc, reprit-elle, elle vous a bien retourné ! Elle a su flatté votre petit égo de mec…
- C'est faux.
- Vous devriez aller la retrouver. Moi je vais me remettre au boulot parce que je n'ai pas envie d'apprendre dans quelques heures la mort de Becky.
- Tu peux penser ce que tu veux mais en vingt ans de carrière elle a résolu un bon nombre d'affaires.
- Génial, fit Emily moqueuse. Remettez-lui une médaille de ma part !
- Peut être en effet que l'on devrait t'écouter mais…
- Hotch, c'est bon j'en ai plus qu'assez de perdre mon temps à discuter de cette femme…
- Oui tu as raison, va donc retrouver Collins le bienveillant, lui répondit-il amer.
- Collins ? dit Emily surprise. Qu'est ce que Collins vient faire là dedans ?
- Tu crois que je n'ai pas remarqué ce qu'il se passait entre vous ?
Emily ne sut quoi répondre, interdite devant les paroles de son patron.
- Entre nous ? Il n'y a rien du tout entre nous. Et puis c'est quoi cette…cette crise de jalousie ?
- La même que celle que tu me fais pour Samantha.
- Moi jalouse de cette…de cette…
« Pétasse blonde! » pensa t'elle en silence.
- … Jamais de la vie ! Et pour info si je me retrouve a fréquenter Collins c'est parce que vous et Cain m'y avez contrainte. Depuis le début de l'enquête on m'oblige à travailler avec lui.
- Travailler ? C'est ce que tu faisais avec lui devant cette machine à café ?
Durant quelques secondes, Emily se remémora la journée de la veille, la pause café avec Brian, leurs inquiétudes respectives pour Becky, Kurt Cobain, le café dégueu, le bras…le bras ? Cette fois la colère la submergea.
- Vous…Vous m'espionnez ou quoi ? Je n'y crois pas ! Ok là stop. Trop c'est trop, dit elle en accompagnant ses mots par un geste de recule. Ras le bol. Et tiens rien que pour le plaisir de vous énervez je vais effectivement allez voir si je trouve Collins !
A nouveau elle prit la direction de la porte mais Hotch plus rapide qu'elle, s'interposa et se plaça entre Emily et celle-ci. Elle essaya de le contourner mais il se mit à nouveau en travers de son chemin.
- On n'a pas fini, dit-il furieux !
- Oh que si, on a fini. Je n'ai plus rien à vous dire.
Hotch ne comprit pas son geste mais soudain il se vit attraper Emily, lui arracher son sac de l'épaule et le jeter à terre.
- Hé ! cria-t-elle. Non mais ça ne va pas! Vous perdez la tête ou quoi ?
Il la saisi par les épaules et l'entraina avec lui dans le fond de la pièce. Ils n'avaient toujours pas réglé un détail très important dans cette histoire et il s'apprêtait à le faire.
- Hotch ! Non mais…AÏE ! AÏE!…lâchez-moi ! Lâchez-moi ! s'égosilla-t-elle
Sourd aux protestations et résistant aux mouvements d'Emily qui se démenait pour lui échapper, il se dirigea vers l'un des murs de la salle et la plaqua violemment contre celui-ci, lui arrachant un hoquet de stupeur.
L'étonnement qu'il lut sur son visage ne l'arrêta pas.
Avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit, il la souleva et se collant à elle, s'empara furieusement de ses lèvres.
Tout l'énervement accumulé ces dernières minutes se transformait en une étrange pulsion, en excitation et désir.
Il la voulait. Il la voulait, elle. Tout de suite. Maintenant.
Dans un coin de sa tête il se demanda ce qu'il lui arrivait. Ce genre de réaction, cette impulsivité, cela n'était pas lui, tout simplement.
Pourtant, il savourait cet instant comme s'il l'avait souhaité depuis très longtemps.
Ce plaisir d'avoir Emily dans ses bras, de pouvoir la toucher, de pouvoir l'embrasser était si fort, qu'il se demanda depuis combien de temps il luttait contre son assouvissement.
Sentir la chaleur de son corps contre le sien, pouvoir l'enlacer, la caresser et s'étourdir de l'odeur de son parfum.
Emily, le choque passé, se débattit pour échapper à l'emprise d'Aaron.
Comment osait-il lui faire ça ? Ils étaient là à se disputer, à se détester et lui il croyait qu'il pouvait…...non, non et non !
Elle détacha ses lèvres des siennes et tenta de s'écarter de lui.
- Arrêtez, lui dit-elle calmement
Il recula et la posa à terre, puis il planta son regard dans le sien et d'un doigt posé sur la bouche d'Emily lui fit signe de se taire.
Elle resta comme paralysée face à ses deux prunelles incandescentes qui l'a fixaient intensément. Elle était prisonnière de ses bras et ne pouvait échapper à l'emprise de ces yeux si énigmatiques.
Elle comprit qu'elle ne pourrait pas lutter longtemps face à ce regard si mystérieux. Alors elle rendit les armes et abaissa le peu de défense qu'il lui restait.
Hotch passa ses mains dans les boucles sombres d'Emily et levant son visage vers le sien, embrassa ses lèvres doucement et tendrement.
Telle une poupée souple et légère il la souleva une seconde fois dans ses bras et la serra un peu plus contre lui, en déposant une multitude de baisers dans son cou, sur ses joues, sur le bout de son nez tout en revenant à chaque fois savourer la douceur de ses lèvres veloutées.
Emily ne put empêcher une vague de plaisir l'emporter lorsqu'elle sentit les doigts d'Aaron se faufiler à travers sa frange, pour qu'il dépose un baiser sur le haut de son visage.
Elle naviguait entre deux eaux : un monde où se trouvait Hotch, son patron, cet homme sévère, distant et froid et un autre où ce même homme l'embrassait avec fougue et passion. Un univers où elle le détestait pour le mal qu'il lui avait fait ces derniers jours et un autre où elle le désirait plus que tout.
Jamais elle n'aurait pu imaginer qu'une telle chose se produirait entre eux.
C'était impossible ! Ce moment n'aurait jamais dû arriver.
C'était une pure folie. Oui mais une folie douce et excitante. Une folie à deux.
Elle s'accrocha à lui et entoura sa taille de ses jambes, enserrant son corps chaud, protecteur, répondant avec élan à ses baisers et laissant le désir l'envahir.
Quand elle sentit l'une des mains d'Aaron glissé sous sa veste, sous son chemisier, pour remonter caresser son dos elle ne put retenir un gémissement de plaisir et se cambra pour se rapprocher encore un peu plus lui.
Hotch apprécia le changement opéré chez Emily tandis que le corps de la jeune femme se coulait contre le sien.
Il n'était plus le seul à assouvir un besoin. Ils étaient deux à s'enivrer l'un de l'autre.
Il avait réussi à briser les barrières qu'il c'était lui-même imposé.
Comment avait il pu être aussi bête pour vouloir l'éloigner de lui ? Alors qu'elle était tout ce qu'il voulait.
Tout en la gardant fermement contre lui il tournoya sur lui-même ne lâchant à aucun moment les lèvres sucrées de sa jeune collègue, refusant de se défaire d'elle.
Emily savoura le frisson qui la parcourait.
C'était dingue ! Un truc de dingue, songea-t-elle !
Comment en étaient t'ils arriver là ?
Ah oui la dispute…Cain. Hotch…Samantha… Samantha…Hotch.
Soudain tout devint confus dans sa tête. Hotch avait été horrible avec elle et maintenant il l'embrassait.
Il tentait de la séduire. Ça n'était pas normal. Pas normal du tout !
« Ne te laisse pas embarquer dans ce jeu passionnel Emi tu vas souffrir, il va jouer avec toi, comme les autres et tu vas encore y laisser des morceaux de ton cœur. Il ne t'en reste déjà plus beaucoup ne les perd pas »La colère enflamma subitement le cœur d'Emily, chassant l'ivresse de la passion.
Elle chercha à reculer et Hotch la sentit se raidir.
Il détacha ses lèvres des siennes, non sans regrets, et la regarda. Elle tourna la tête et le repoussa.
" Non, non" pensa-t-il
"Pourquoi ?"- Hotch, arrêtez, s'il vous plait, lui dit-elle doucement.
- Emily, murmura t'il en voulant de nouveau s'emparer de sa bouche.
- Non, fit-elle plus sévèrement.
Il se recula et la reposa doucement au sol gardant ses mains posées sur les hanches de Prentiss.
Elle se dégagea et esquiva l'une de ses caresses.
«Qu'est ce que j'ai encore fait bordel ? » réfléchit-il.
- Emily, répéta-t-il en attrapant l'une de ses mains
- Non, dit-elle en se dérobant. Ça n'est pas comme ça que ça marche.
- De quoi parles-tu ? demanda-t-il.
- De votre petit numéro de charme. Laissez tomber ça ne marche pas.
Il se rapprocha d'elle et la prit dans ses bras. Il voulait détendre un peu l'atmosphère devenu en quelques secondes étouffante. En souriant il lui dit :
- Je ne vois pas de quel numéro de charme tu parles. Tu me crois donc capable de séduire, dit-il en riant. Moi pas !
Mais Emily ne rit pas. Elle était très sérieuse.
Elle devinait que Hotch essayait de la manipuler pour qu'elle se montre plus docile vis à vis de Cain.
Après tout quelle autre raison aurait-il pour agir ainsi ? Elle tenta de fuir ses bras mais il la retint.
- Arrêtez, ça suffit. Laissez-moi.
Il saisit ses épaules et la força à le regarder.
- Hotch, bon sang lâchez moi, lui cria t'elle.
- Non.
Elle se débattit pour qu'il la lâche mais il tint bon. Elle était furieuse de son incapacité à lutter face à la poigne de son patron. Elle n'avait pas assez de force pour lutter contre la sienne.
- Explique-toi, lui proposa-t-il, et je te lâche.
« Une explication ? » s'interrogea t'elle.
« Je n'en n'ai pas. »Comme pour se débarrasser de l'emprise de Hotch et pour se soulager de toute sa colère, de sa frustration, Emily en trouva une.
Elle leva sa main droite et l'abattit solidement sur la joue d'Aaron. Celui-ci, sous le coup de la gifle, tourna à peine la tête.
« Comme explication, c'est radicale » concéda-t-il en secret.
Il la lâcha. Puis il la vit traverser la pièce, ramasser son sac et sortir en courant.
J'espere que ce chapitre ne vous aura pas déçu et surtout n'hésitez pas a me laisser un petit commentaire!