Voilà les amis, comme promis je poste ma fic sur Hotch et Prentiss. J'espère qu'elle vous plaira. N’hésitez pas à me donné votre avis. Allé, bonne lecture.
Fragile Bonheur
Le jet privé du FBI atterrit finalement sur le sur le tarmac de l’aéroport de Quantico. Cela faisait deux semaines que les agents du département des sciences du comportement n’étaient pas rentrés chez eux. Pendant tout ce temps, ils avaient traqué un violeur en série qui leur avait donné du fil à retordre. Cette affaire avait été sordide. Huit meurtres, huit jeunes femmes fauchées dans la fleur de l’âge. Elles avaient toutes été torturées, violées puis empoisonnées. Toute l’équipe était épuisée, dégoûtée par la cruauté des êtres humains face à leurs semblables. Un silence de cathédrale régnait dans l’avion. Personne ne voulait parler de ce qui s’était passé, tout le monde voulait oublier au plus vite. Andy Hoover, le suspect, avait été tué par Morgan lors de l’assaut final. Quand ils l’avaient enfin retrouvé, Andy tenait sa neuvième victime. Le tueur avait paniqué et avait pointé son arme contre Maria Martinez. Après avoir demander plusieurs fois au meurtrier de lâcher son arme, Morgan avait été obligé de tirer car Andy se montrait de plus en plus menaçant. Maintenant, le suspect était mort, huit familles étaient endeuillées, et après, la Terre tournerait-elle plus rond ?
Quand ils descendirent de l’avion, ils eurent l’heureuse surprise de voir que Penelope Garcia, l’analyste technique de leur équipe, les attendait.
- Salut tout le monde ! Dit-elle gaiement, les yeux pétillant de malice derrière ses lunettes fantaisie.
Ses cheveux blonds arboraient la même coiffure que la princesse Leia dans Star Wars. Des boucles d’oreilles en forme d’étoile rouge à paillettes pendaient à ses oreilles. Ses paupières étaient maquillées avec un rose tendre et sa bouche décorée avec un rose foncé pailleté. Elle portait une robe blanche à gros coquelicots rouge à bretelles qui s’arrêtait en dessus des genoux.
- Salut ma beauté, ta vue égaille mon début de soirée, lui dit Derek Morgan avec son sourire charmeur.
C’était un homme athlétique d’une trentaine d’années. Il avait hérité de la peau foncée de son père. Il portait un polo gris ardoise, un pantalon cargo noir et un petit sac de voyage noir qui contenait ses affaires. Il aimait énormément Garcia qui le mettait à chaque fois de bonne humeur. La gaieté de cette fille lui permettait de faire abstraction des horreurs qu’il voyait.
- Bon, que diriez-vous d’aller boire un verre pour se changer les idées les amis ? Je connais un bar branché pas très loin, leur dit Garcia. Ça vous tente ?
- Pourquoi pas. Personne ne m’attend à la maison de toute façon, avoua Emily Prentiss, la profileuse de l’équipe.
En effet, elle était célibataire et cela ne risquait pas de changer de si tôt. Son travail la faisait tellement voyager, qu’elle ne savait jamais à l’avance dans quelle ville du pays elle allait se coucher. Dans des conditions pareilles, il était difficile de construire une relation durable. Les seuls hommes qu’elle côtoyait régulièrement étaient ses collègues, mais le règlement du FBI était intraitable là-dessus. Les agents avaient l’interdiction d’avoir des relations intimes ensembles sous peine de renvoi. Emily tenait trop à son travail pour risquer d’être mise à la porte.
Les sept agents du FBI se dirigèrent vers « Le Jet » un des bars les plus à la mode de Washington. L’entrée de l’établissement donnait sur une rue assez fréquentée. Pour que les clients aient un peu d’intimité par rapport aux passants, la terrasse était bordée d’arbustes en pot. Elle comptait une bonne trentaine de places. Les tables étaient rectangulaires ou carrées avec, autour deux, quatre ou six chaises. Le mobilier était en fer noir décoré de centre de table en tissus vert anis ou rose framboise. Les clients étaient de jeunes gens qui fêtaient le début du week-end. On entendait la musique qui venait de l’intérieur, de la pop, et le cliquetis des verres qui s’entrechoquaient.
Dans le bar, l’ambiance montait encore d’un ton, la musique était plus forte, les jeunes dansaient et riaient. Les serveuses tenaient leur plateau plus haut que leur tête pour ne pas les renverser. Elles portaient des jupes très colorées à mi-cuisses et des hauts brillants. Tout le monde devait parler plus fort pour pouvoir s’entendre. L’équipe du FBI trouva une table vide dans le fond de l’établissement.
- Allez les gars, c’est ma tournée. Prenez ce que vous voulez, leur lança David Rossi.
- Merci Dave, lui répondirent tous ses équipiers.
A l’intérieur, le mobilier était tout aussi moderne que sur la terrasse. A leur place le napperon était couleur anis. Ils étaient installés dans un angle de la pièce. Les murs étaient blancs couvert d’affiches de films en tout genre. Près de leur table, il y avait l’affiche de Gran Torino avec Clint Eastwood. Il faisait chaud dans le bar et on sentait l’odeur des parfums des filles se mélanger les uns aux autres. Une serveuse s’approcha tant bien que mal d’eux.
- Bonsoir, que voulez-vous boire ? demanda la jeune fille un peu exténuée.
Ces cheveux bruns étaient coiffés en queue de cheval et les petites mèches de sa frange étaient décorées d’un gel à paillettes. Son maquillage était très prononcé. Les paupières de la jeune fille étaient fardées d’argenter et ses yeux étaient soulignés d’un trait de crayon noir de façon à lui donner un air félin. Son top était argenté et sa jupe fuchsia. Elle était sexy et c’était l’image que voulait donner le bar. S’ils avaient voulu être plus au calme, ils serraient allés à l’étage supérieur car ce dernier était un lounge beaucoup plus intimiste. Mais après l’affaire de viols en série, l’équipe voulait penser à autre chose, elle vouait s’amuser.
- Je prendrais un Bellini s’il vous plaît, commanda Jennifer Jareau alias JJ pour les intimes. Elle était la chargée de communication de l’équipe.
Elle avait envie d’un cocktail doux, mais pas extravagant. La pêche était un de ses fruits préférés et elle trouvait que ça se mariait bien avec le champagne.
- Moi, je prendrais un Cosmopolitain. J’adore son goût de cranberry, avoua Emily.
Après avoir vu toutes ces horreurs, elle voulait quelque chose de fort mais agréable au palais.
- Pour moi ça serra un Kiddie Cocktail… Vous savez du 7 Up et du sirop grenadine, demanda Garcia.
- Toi alors, tu m’étonneras toujours, lui dit Morgan. Je prendrais un jus de pomme… J’ai de la route à faire pour rentrer à la maison après moi.
- Avez-vous le décalage horaire ? demanda timidement Spencer Reid, le petit génie de l’équipe.
- Oui monsieur, lui répondit la serveuse.
- C’est quoi ça ? lui demanda JJ interloquée par l'énoncer de cette boisson.
- C’est le mariage subtil du doux, de l’amer, du chaud et du froid. Tu as du sirop d’érable qui est très dense, tellement que le café ne peut pas se mélanger et le lait est émulsionné de façon à créer une mousse aérienne, très légère. Tu vois Morgan, c’est…
- C’est bon Reid, je crois qu’on a compris, lui répondit Derek en lui lançant un regard plein de malice.
La jeune serveuse noircissait la page de son calepin de commande avec les consommations de chaque agent. JJ était étonnée de voir avec quelle vitesse elle notait leurs désirs.
- Je ne serrais pas très original. Je prendrais un Brandy, lui commanda Rossi.
- Pour moi, un double whisky sec merci, demanda Aaron Hotchner le chef de l’équipe de profileurs.
Hotch, comme l’appelait ses équipiers, avait envie d’oublier ces deux dernières semaines. Il se sentait fatigué, il voulait décompresser et aller voir son fils. Il savait que Jack était chez sa tante Jessica, la sœur d’Haley. L’ex-femme d’Hotch s’était fait assassiner une année plus tôt. Le petit garçon avait l’air de mieux s’en sortir que son père. Aaron voulait ne rien montrer à ses collègues mais à la maison, il était inconsolable. Depuis son divorce il ne s’était accordé aucune relation intime avec une femme. Il était persuadé qu’Haley était la femme de sa vie et qu’il n’aimerait jamais plus une femme comme il l’avait aimée. Il était assis avec ces collègues mais il songeait aux bons moments qu’il avait passés avec elle.
- Hotch, est-ce que ça va ? lui demanda soudain Emily
- Oui… désolé, je suis fatigué, je pensais à autre chose.
En regardant autour de lui, Aaron se rendit compte que toute l’équipe le regardait. Il sentit le rouge lui monter aux joues et, une fois n’est pas coutume, évita tout contact visuel avec les autres.
- Je reviens, dit-il pour se sauver de cette situation qu’il ne maîtrisait pas. Il se leva et se dirigea aux toilettes.
- Je me demande à quoi il pensait, dit Penelope au groupe qui l’entourait. Vous avez vu la tête qu’il faisait ?
- Je l’avais jamais vu avec cette expression, avoua Reid. On aurait dit un mélange subtil de nostalgie, de plaisir et de tristesse. C’est à se demander comment autant d’émotions différentes peuvent se côtoyer en même temps chez un même individu. Vous vous rendez compte qu’on sait enfin qu’Hotch peut avoir des émotions qu’il ne contrôle pas… C’est fascinant !
- Spencer, Hotch n’est rien d’autre qu’un être humain tu sais, lui rappela JJ.
- Arrêter de parler de lui comme s’il s’agissait d’un sujet d’étude. Le pauvre, vous l’avez embarrassé avec vos regards, dit Emily avec un trait de compassion pour son chef.
Morgan, de son côté, se contenta de sourire. Il savait que c’était difficile pour leur chef de montrer ses émotions. Qu’il aimait maîtriser les moindres mouvements de son corps et que des moments comme celui qu’il venait de vivre était considéré comme une faiblesse par l’agent Hotchner.
- Bon les amis, moi je vais rentrer. J’ai plein de trucs à faire demain et je dois me lever tôt. Allez, faites pas de folies, leur dit Morgan.
- Oh, tu nous aimes plus mon preux chevalier ? lui demanda Garcia avec un sourire malicieux accroché à ses lèvres.
- Mais si ma puce que je t’aime. J’ai juste peur qu’à force que tu me regardes avec ces yeux-là, tu finisses par me croquer.
- Rrrrr toi alors, tu sais parler aux femmes, lui dit-elle en lui décrochant un clin d’œil coquin.
Prentiss, JJ et Rossi eurent un petit sourire aux lèvres en entendent les chamailleries de leurs collègues. Quand à Ried, il ne comprit pas vraiment se qui se passait. Quand Hotch revint, Morgan était déjà parti. JJ regarda sa montre et vit qu’il était tard et elle savait que Wil, son fiancé, l’attendait à la maison. Leur fils de deux ans, Henry, dormirait déjà mais elle irait quand même le voir dans sa chambre. Jennifer décida de rentrer elle aussi. Hotch, quand à lui, il n’avait aucune envie de se retrouver seul chez lui. Il savait que s’il y allait maintenant, il resterait réveillé et ferait sans doute du zapping jusqu'à ce que le sommeil le surprenne, et cela pouvait durer des heures dans son cas. C’était dans ce genre de moment qu’il n’aimait pas le célibat. Il imaginait Garcia retrouver Kevin Lynch, son petit ami et JJ dans les bras de William Lamontagne. Mogran, il trouverait bien quelqu’un avec qui finir sa soirée et Rossi écouterait sûrement du Jazz et lirait un bon roman policier. Ried serrait probablement aussi seul que lui. La voix d’Emily le sortit de sa rêverie.
- Bon, il va falloir que je trouve un taxi pour rentrer… dit-elle avec dépit.
- Tu n’as pas ta voiture ? s’étonna Penelope.
- Non, le garagiste et venu la chercher sur le parking quand on était sur l’affaire. Il doit lui faire le service.
- Je te ramène si tu veux, c’est sur mon chemin, Hotch fut presque étonné que ces mots sortent de sa propre bouche.
- Oui, pourquoi pas, répondit-elle stupéfaite de la proposition de son chef.