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 L'antre du diable

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lagentillefan
cell
ludivine03
Tanlee
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MessageSujet: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 11:26

bon allez c'est avec une peu de tremblement et de crainte que je viens poster ma permièer fic sur esrptis criminels ...
alors sachez que je ne suis pas le fil des saisons, je prend un peu de chaque pour monter ma fic et ensuite j'enjolive la vie des perso, leur comprotement et autres, j'essaye de suivre au mieux les perso et leur caractère mais bon...sinon ben, cette histoire est un peu ...gore alors ne m'en voulez pas pour les termes crus que je vais utiliser Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed

euh bon étant fan addict de reid vous vous doutez bienq u'il a une tite place de choix dedans mais l'enquête va faire intervenir tous les personnages en récurrence tout le temps...voilà...voilà je fais ma timide et ma bavarde mais je sais qu'il faut que je me lance alors soyez indulgente... Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed merci merci


ah oui excuses moi si les suites ne viennent pas rapidement mais avec le boulot et mes enfants à m'occuper j'aurai pas toujours le temps de poster avec régularité ...je fais tout ceque je peux...voilà bisous et enjoy Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed Embarassed
---

PROLOGUE

" L'homme est le plus cruel de tous les animaux, il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autres motif que le plaisir"
Mark Twain



Encore quelques minutes, juste quelques minutes à passer près de lui, avant de se rendre compte qu’il ne représente plus rien, juste une chose sans âme, sans importance, une chose à jeter comme un viel objet dont l’utilité est dépassé, sans intérêt, …le jeter comme un rebus….comme il l’a fait avec les autres, la lassitude de leur présence l’ayant obligé à commettre l’irréparable…

Encore quelques minutes, une ou deux tout au plus, il n’en mérite pas plus…il lui a offert ces derniers jours, 4 jours auprès de lui et il n’a pas su en profiter…idiot …il le hait désormais et sa haine a transformer sa violence en exutoire, lui a découplé ses forces et sa rage…contre sa victime.

Mais là il s’offre l’ultime plaisir de rester encore à ses côtés quelques minutes , le regarder rendre son dernier souffle, regarder son sang tomber gouttes à gouttes sur le sol, former une tâche de plus en plus grande, de plus en plus épaisse…de plus en plus délectable.

Il se penche sur lui, effleurant ses lèvres pâles de ses doigts, puis se penche encore un peu plus, posant ses lèvres sur celles de sa victime, goûtant les dernières gouttes de sang qui glisse de cette bouche à jamais silencieuse.

Sentir, humer une dernière fois encore la senteur parfumé du sang qui s’écoule de ses veines, de ses orifices, de ses membres …Sentir son corps, sentir la vie qui part loin de son « invité »…et l’entendre encore supplier, prier, appeler. Il vient de mourir sous ses mains, lui, le Puissant, il le laisse mourir sans aucun espoir de revoir les siens, abandonné à con bon vouloir.

Il détache les liens qui maintiennent encore ce jeune étudiant sur la chaise et son corps tombe à même le sol, sans vie, sans plus de sons, sans plus de mouvements saccadés. C’est terminé, tout est terminé…ca lui a pris des heures pour l’achever…

Puis il repense aux autres, à tous ces autres qui n’ont pas voulu voir en lui le Maître, leur Maître, voir en lui un mentor …à jamais…

Une sourde colère monte en lui immédiatement. POURQUOI ? Pourquoi aucun n’accepte son sort ? Ils ne lui conviennent pas, ils ne sont jamais pas à la hauteur de ses attentes…ils ne méritent aucune pitié, aucun geste de réconfort de sa part. Des infâmes, dans un monde d’infâmes…ils ne méritent pas la vie qui leur promettait…non, tous des lâches…des apeurés, des pervertis….la Société leur a volé ce fluide d’innocence et de beauté qu’il recherche chez chacune de ses victimes. Ils ne voulent pas comprendre qu’il faut respecter les règles, ils ne veulent pas lui donner ce qu’il attend d’eux …

AUCUN D’EUX NE MERITAIENT DE VIVRE AUPRES DU PUISSANT ...

Il y a bien eu ce jeune homme au regard si bleu…il n’aurait peut être jamais du se trouver là sur son terrain de chasse, mais Le Diable lui a envoyé, il le sait, il l’a lu dans son regard, dans ses gestes maladroits….le diable lui a offert l’ange qui le sauverait de sa déchéance…il y a cru, l’imaginant capable de siéger là à ses côtés, tel un Dieu dominant l’humanité, décidant d’un geste tout simple du doigt qui serait celui qui vivrait, qui serait celui qui mourrait…mais il l’a déçu, l’ordure, le mécréant, l’impur…sa peau, son odeur l’a écoeuré.

Regarde, regarde toi, là…si tu avais écouté mes mots, mes envies…regardes toi tu n’es plus qu’un immonde tas de chair, un corps inerte, décharné.

Il le regarde encore une fois, allongé dans un bain de sang, son sang, un sang impur qu’il va devoir nettoyer pour ne pas ternir sa demeure.

Il sourit machiavéliquement et s’allonge quelques instants près de sa 8ème victime, posant sa main puissante sur la chevelure ensanglanté de ce jeune inculte, lui passant les doigts dedans, le berçant de nouveau comme pour le rassurer. Il peut encore se repaître de ses cris, de ses murmures aussi quand leur intimité a été si proche du but…il grogne avec mécontentement

Il a joui, oui…il a aimé sentir son sexe se durcir en le caressant, en lui volant ce qu’il a de plus innocent en lui. Puis la torture, la torture, oh oui …doux cris d’impuissance qui lui étaient parvenus de cette bouche parfaite, des supplices qui s’étaient vite transformés en hurlements, puis en pleurs, en supplications encore et encore jusqu’à ce que son corps, son âme n’est plus la force de lui résister à lui, le Puissant, le Maître des lieux. Il a exulté avec encore plus de soupirs et de désirs .

Ses deux autres victimes ne lui ont pas procuré autant de bonheur, une telle libération . Il devra choisir avec plus d’attention ceux qui auront l’honneur de partager son existence…

Il hurle, un son rauque, gluturral.

Il a besoin de quelqu’un, près de lui, qui va devenir son autre, qui va devenir son ombre…il doit repartir à la chasse…maintenant, tout de suite, le goût de son amertume devenant trop puissant au fond de sa gorge…

Il sourit de nouveau en passant devant le miroir du couloir. Il passe un peigne fin dans ses cheveux, touche son visage mal rasé puis attrape son pardessus, réajuste son chapeau et sort en silence.

7h00 du matin. Il est l’heure d’aller au travail. Ses collègues l’attendent. Aujourd’hui, la journée va certainement être encore bien morose.


Dernière édition par sweetyspence le Dim 6 Sep 2009 - 8:09, édité 1 fois
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Tanlee
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 12:18

Je passais par hasard sur le forum... et je n'ai qu'un seul mot : excellent ! (juste une ou deux fautes Wink ) Vite, vite la suite de ce prologue accrocheur qui donne vraimment envie d'en savoir plus ! top_1
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 13:41

prologue plus qu'accrocheur !
j'aime beaucoup comment tu as écrit, on a bien l'impression d'être dans la tête du tueur, ses pensées sont vraiment bien traduites.
je ne peux que te demander la suite !
Razz
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 15:01

euh ben merci les filles Embarassed

Citation :
juste une ou deux fautes
langue oui bon mais ca fait longtemps que j'ai quitté l'école :youpi: non en fait j'avoue que je n'ai pas trop relu... Embarassed Embarassed Embarassed

bon la suite est prête mais je vais la repeaufiner un tout petit peu
merci encore
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeJeu 3 Sep 2009 - 6:15

allez une tite suite

--

CHAPITRE 1

Quantico, Unité d’Analyse Comportementale

D’un pas presque dansant, l’agent du BAU, comme toujours très sur de lui, avançait le sourire aux lèvres le long du couloir. 3 jours encore et c’était fille à gogo, plage et farniente à volonté pour toute l’équipe.

Ca devait faire bien des mois que personne de l’équipe n’avait pris de vacances, bien mérité…bordel, ca lui faisait du bien rien que de songer à tout ce qu’il allait bien pouvoir faire…

A 35 ans, l’agent Special Derek Morgan était un homme d’expérience, toujours sur de lui, qui savait toujours régler les situations avec un sourire magnifique…sauf quand il lui donnait l’envie de défoncer quelques portes ou de courir après d’éventuels suspects. C’était un homme d’action, qui avait cependant comme grand défaut d’être souvent trop impulsif …ce qui lui valait souvent les remontrances de ses supérieurs.

Bel homme, musclé, certain du charme et du charisme qu’il provoquait auprès de la gente féminine, il ne s’e privait jamais de jouer de cette prestance…et pour l’heure, il se rendait justement voir la femme qu’il préférait par-dessus tout.

Il se posta à l’embrasure de la porte, un bras posé sur le rebord de la porte et sourit en voyant la jeune femme.

« Garcia ? »

« Oui mon chat ? »

La jeune hacker tourna sa chaise d’un coup de rein appuyé délaissant ses chers « bébés » informatisés pour se retrouver face au bel éphèbe qui venait de s’adresser à lui . Toujours heureuse de le voir, elle secoua devant elle un de ses stylos gadget qu’elle affectionnait tant et lui sourit.

« Toujours aussi rayonnante, princesse ! »

Princesse… ah ce qu’elle adorait quand il lui donnait ces petits surnoms qu’elle affectionnait tant. La dénommée « Princesse » , de son véritable identité, Pénélope Garcia, jeune femme toujours plein d’entrain et de bonne humeur, se permit un léger coup d’œil sur l’ensemble du corps de son collègue, remontant d’un œil coquin sur son torse malheureusement caché par un polo totalement en communion avec ses muscles et reprit en soupirant de bonheur, la main porté à son cœur, en guise de sa soumission totale au désir de cet homme à la peau métissée.

« Que me veux mon humble chevalier en armure d’ébène ? »

Morgan pouffa de rire. Cette fille était réellement un sacré numéro. 2 ans déjà qu’ils travaillaient ensemble, et elle n’avait jamais changé, toujours égale à sa bonne humeur environnante et à son humour sexycocomique ! et il devait bien se l’avouer…il l’adorait…

« Je t’adore, Garcia, tu le sais ca ? »

« Oui je le sais… »

« J’ai besoin que tu viennes à mon secours, ma belle »

« Oh preux chevalier des temps modernes, encore un « ma belle » de cette voix si suave, et je me lance dans les flammes d’une cheminée pour toi… »

« D’une cheminée ? »

« Oui j’aurais pu opter pour un bûcher encore brulant de ses flammes acéréEs mais je me suis dit que si le père Noel reussit à descendre là dedans, je ne dois pas craindre grand-chose… »

Morgan sourit de plus belle. Gracia était loin d’être comme ces femmes attirantes et sexy qu’il fréquentait assidument, mais elle faisait partie de ces femmes qu’on ne peut pas oublier. Et elle était sa collègue préférée, entretenant avec elle une amitié toute particulière, ….

« Alors ce ciné ce soir, ca tient toujours ? »

La jeune femme mâchouilla le bout de son stylo jaune puis lui lança un clin d’œil complice.

« Si tu me promets de ne pas poser ta main sur ma cuisse dès la première minute dans le noir… »

« pas avant la première minute ? »

Le discours un peu déviant qu’il allait entamer avec sa valeureuse guerrière des mondes HTLM fut interrompu par l’arrivée impromptue du jeune génie du FBI qui les fixa tour à tour. Docteur Spencer Reid…Le pauvre avait les joues encore un peu rouges d’avoir participé involontairement à leur conversation. De nature timide, il se permit alors de taper tout doucement à la porte pour prévenir de son arrivée et attendit que Garcia lui autorise l’entrée dans son antre informatique.

Quand les deux paires d’yeux se tournèrent vers lui, il toussota légèrement , baissa les siens au sol comme un enfant pris en faute d’avoir entendu un terrible secret puis après avoir replacé rapidement une mèche de ses cheveux mi long au creux de son oreille, il les fixa pensivement.

« Tiens, tiens, P’tit génie ? que nous vaut l’honneur de ta venue ? allez pas besoin de faire semblant, tu sais tout désormais sur nous deux… »

Morgan s’appuya sur un des bureaux soutenant les innombrables ordinateurs de la chère « adorée « et lui lança un sourire d’une blancheur impeccable. Il aimait le taquiner et ca semblait marcher vu l’attitude encore plus gênée de son très jeune collègue.

Comme à son habitude, peu habitué à tant de sollicitude à son égard, Le jeune agent commença à se passer nerveusement les doigts derrières ses oreilles pour y replacer pour la seconde fois ses mèches de cheveux tombantes et leva les doigts devant lui comme pour une déclaration de la plus haute importance. Puis avec un léger sourire, débuta son discours.

« Savez vous que 80 % des couples dont la durée de vie dépasse les 10 ans de vie communes se sont connus au bureau ? »

Morgan fronça les sourcils. Le ti génie semblait sérieux. Il posa son regard sur la jeune Hacker qui rigolait déjà d’entendre les statistiques bien fondées de ce « fameux » Docteur Spencer Reid et posa un regard bien appuyé sur Derek Morgan.

« Alors chéri, qu’en dis tu ? »

Morgan soupira et attrapa Spencer par les épaules pour l’entrainer dans les couloirs qui menaient à la salle de débriefing.

« J’en dit que ce gosse va me rendre fou avec ses stats… »

« Mais je t’assure qu’il a été prouvé que la proximité autant horairale que… »

« Horairale ? c’est quoi ca ? »

Spencer s’arrêta et le fixa. Puis ses doigts commencèrent à faire un mouvement nerveux pour bien appuyer sa démonstration. Un tic comme disaient ses collègues, plutôt un signe qui accentuait parfois ses tendances à l’autisme, comme l’avait bien pressenti leur patron, Aaron Hotchner.

« Le nombre d’heures que tu peux passer auprès d’une personne façonnent la perception que tu vas avoir d’elle. Elle va devenir au fil de ton expérience le fil référent à tes émotions et à tes sentiments. Durant la journée, son contact verbal et physique va entrainer une réaction d’ondes dans ton hypothalamus pré frontal droit …. ».

Morgan l’interrompit en se fixant devant lui, son regard sombre plongeant dans celui bien plus enfantin de son jeune ami.

« Gamin,…alors tu pourrais dire que toi et moi…en fonction des ondes que nous nous envoyons en ce moment dans ce put*** de hypo, hypothalatruc….nous pourrions avoir des sentiments ambigus et devenir un je ne sais trop quoi comme couple, ici dans ces lieux… »

Spencer écarta les lèvres stupéfaites mais aucun son n’en sortit. Il resta sur place livide et ne sut quoi répondre.

« Mais, j’ai jamais dit…j’ai jamais…jamais…’

Morgan éclata de rire en le voyant si défait et posa sa main sur la sienne pour stopper le mouvement presque imperceptible des longs doigts fins de son partenaire qui s’étaient mis à trembler, mus par une gêne indéfinissable.

« C’est toi alors qui doit avoir raison avec tes stats…non ? c’est toi le génie… »

« Je pense qu’il est temps que nous rejoignions l’équipe…Hotchner ne serait pas ravi si nous étions en retard »

Spencer avança plus rapidement trop encore perturbé par le regard appuyé que morgan avait posé sur lui. Il savait bien sur que ce dernier aimait, non … « exultait » à le taquiner et s’amusait de le voir tomber si profondément dans chacun de ses pièges.

Et malgré son QI élevé et son intelligence incontrequarable, il se faisait à chaque fois avoir. Il n’était pas doué pour tous ces sentiments, ces sourires, ces attentions…il n’en avait jamais réellement eu l’habitude ni l’occasion d’ailleurs d’en comprendre le fondement et la portée.

Un QI de 187 et un Quotient social et affectif proche de 0 faisait malheureusement trop souvent bon ménage chez lui. Il soupira. C’était génial d’être aussi handicapé affectivement, et de ne pas percevoir quand la plaisanterie prenait le pas sur la logique de toute discussion …génial…. Il savait qu’il avait encore du bégayer et se ridiculiser de nouveau.

Spencer Reid, le ti génie, incapable d’affronter la société qui l’entourait.

Il s’y était habitué essayant de changer un peu mais cela datait de l’enfance, une enfance dont il ne préférait pas se rappeler…

La main puissante de Derek sur sa frêle épaule le fit revenir à la réalité.

« allez gamin, ca restera entre nous… et puis un mariage gay, ca s’est pas encore vu ici , non ?»

« ah, ah , ah ! marrant …il n’empêche que je reste persuadé que mes statistiques n’ont pas tords, toi et garcia… »

Derek explosa de nouveau de rire et lui donna une tape derrière la tête

« Eh… »

« Suis moi ou je vais finir par devoir aller la demander en mariage à cette allure… »’

« Il a souvent été dit que… »

« Reiiidddd… »

« Oui bon, je sais.. »

Ils avaient à peine avancé de quelques pas de nouveau qu’une tornade un peu ronde et colorée passa à côté d’eux à toute allure, les bras en l’air. Garcia semblait sur excitée…

« Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu… »

« Et poupée, où cours tu donc comme cela ? »

La jeune informaticienne venait de sortir de son bureau et les regarda presque affolée.

« Quoi, princesse, quoi ? »

« Hotch…enfin Aaron Hotchner, le boss, le mentor de ce monde gouvernemental, l’homme au regard de fer et aux mains d’acier… me demande en salle de débriefing…. »

Elle avait dit cela d’un ton saccadé, presque suffocant. Morgan secoua la tête d’un air plus que désolé.

« C’est pas bon pour toi garcia,, je te le dis… »

« Comment cela ? j’ai pas jouer au boulot, j’ai pas pirater les caisses d’une supérettes, j’ai pas envoyer une photo de lui nu dans tous les sites internet possibles et inimaginables…

« tu sais faire cela ?… »

« Bébé, je sais tout faire, saches le… »

Puis elle se tourna vers Spencer qui les suivait d’un pas de retard et lui sourit.

« Je comprend ce que tu ressens lorsqu’il faUt aller voir le « king of BAU »

Le jeune agent pouffa légèrement de rire. Cette fille avait toujours le don d’arriver à le déstresser…il l’adorait aussi mais il se serait jamais permis de le dire. D’ailleurs, il ne savait pas vraiment si on pouvait se permettre de dire de telles choses intimes à une jeune femme…pathétique !

« Voilà qui est mieux, allez venez tous les deux et ne faites pas cette tête où Hotchner va vous prendre comme cible dès l’entrée… »

Derek jubilait. Pour qu’il appelle Garcia, c’est qu’elle allait certainement avoir le droit aussi au discours sur les services rendus et des vacances bien méritées. …enfin en espérant que ce ne soit pas autre chose, connaissant les goûts prononcés de sa déesse pour les situations délicates…

Pénélope avait relevé la tête haute, les lèvres serrées prête à aller affronter le dragon…Elle réajusta ses couettes blondes, remis un petit coup de rouge sur ses lèvres et partit, le pas fier…

« Jamais un homme ne me déstabilisera, même Hotch… »

Morgan sourit en la voyant les dépasser et avancer dans cette rouge à grosses fleurs jaune ……parfaite, elle était encore parfaite…il tourna un regard fraternel vers son jeune protégé .

« On y va ? »

Spencer, quel numéro celui-ci aussi…il avait juste pincé un peu les lèves et lui avait tendu un sourire un peu soumis.

Depuis le départ de Gideon, Il savait son jeune ami un peu paumé, comme si l’enveloppe protectrice qui l’avait recouvert jusque là s’était déchiré doucement, laissant à nu un jeune homme déchiré par des sentiments d’inconfort et d’insécurité.

Reid, Docteur Reid…il s’avouait être totalement dépassé et impressionné par le savoir intellectuel de ce génie mais savait aussi que les chiffres, les livres, les statistiques et tout le tintouin ne donnaient pas ce dont il avait certainement le plus besoin : un ami, une présence réconfortante…

Derek ne connaissait absolument rien de la vie de Spencer Reid.

Il avait rapidement imaginé un enfant de bonne famille, Maman veillant sur son jeune prodige…surveillant les progrès intellectuels et hors du commun des mortels de son fils…était elle aussi intelligente que lui ? Certainement une femme de pouvoir qui avait eu un impact fort sur la personnalité du jeune Spencer l’empêchant presque d’évoluer socialement,…un père certainement exigeant, qui l’avait inscrit à tous les écoles les plus prestigieuses pour qu’il en arrive là…dur, sévère strict, fier cependant de l’évolution intellectuelle du petit garçon de la famille. Certainement le cadet d’une famille de 4 ou 5 enfants…même si Spencer n’avait jamais mentionné avoir des frères ou des sœurs…de toute manière il n’avait jamais mentionné quoi que ce soit sur sa famille…

Spéculation toute Morganiienne !!

Ses habitudes vestimentaires lui fit penser d’ailleurs qu’il devait être issu d’un milieu catholique, prière le soir à table, et au coucher, maman veillant que son petit génie ait bien lu les lignes du bénécité…une vie bien banale pour un garçon qui ne l’était pas…
Enfin ca c’est que son imagination voulait accepter…mais son instinct de profiler lui dictait des versions bien plus sombres bien plus noires…qui avaient amené ce jeune « Einstein » dans les bras du FBI…Seul Gideon devait savoir , il n’était plus là pour éclaircir sa curiosité…

Morgan ralentit son pas lourd pour attendre son ami.

Et de toute manière, il devait lui aussi respecter la règles…pas de profilage dans l’équipe…mais Spencer Reid, n’était pas l’équipe…il représentait bien plus à ses yeux…tout comme Garcia…quelque chose lui donnait l’impression de devoir veiller sur eux…et il le faisait malgré ses airs de gros durs, il veillait à ce que les deux plus « décalés » de l’équipe se sentent bien parmi eux…

Derek continua à rire tout en observant Pénélope pénétrer bien plus timidement dans le bureau puis attrapa Spencer par le bras.

« Allez génie, toi aussi tu vas prendre quelques jours, ca va te faire du bien, tu verras… »

« A mon avis, il ne nous convoque pas pour cela…J’ai vu JJ sortir de son bureau d’un air sérieux et alarmé… »

« Outch ! alors ce sont de tes lumières que nous allons avoir besoin, je pense… »

"tu savais que francis Bacon disait « La lumière ne peut briller, qu'en présence de l'obscurité. " Nous allons encore devoir rester impassible devant cela, c’est terrible… »

«tu sais ce que l’on dit chez moi … »

« Non ? »

« quand on tue le cochon, tout le monde rit ! Sauf le cochon »

Derek Morgan explosa de rire.

« c’est de qui ? »

« Derek morgan, pour vous servir…’

Spencer Reid posa ses doigts sur son front et réfléchit rapidement.

« Faux…cette citation est de Edgard Faure…un homme politique des années 80 en France… »

Morgan écarta les yeux totalement stupéfait par le savoir du jeune homme.

« Incroyable…tu …enfin ta cervelle se repose parfois ? »

Spencer sourit, le premier sourire amusé que Morgan lui voyait depuis le début de la journée.
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ludivine03
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeJeu 3 Sep 2009 - 12:11

J'adore la suite!!!!!Les échanges entre Derek, Pénélope et Spencer je les trouve intéressant. On sait ce que pense Derek de ses collègues et on sait qu'il a envie de les protéger car il se sent responsable d'eux. Vivement la suite!!! Very Happy
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeVen 4 Sep 2009 - 20:42

meric beaucoup Embarassed allez autre chapitre

---

Chapitre 2

Aaron Hotchner…the boss…un homme d’apparence froide et rigide, voilà ce à quoi pouvait le plus faire penser le chef de l’équipe des profilers lorsqu’on venait à sa rencontre, un homme craint, respecté…et malgré cela, malgré toutes les apparences qui jouaient souvent contre lui, les hommes et femmes de son équipe auraient sans hésitation donné sa vie pour cet homme juste et dévoué à son travail. Et réciproquement…


Il était aimé d’eux, notamment des plus jeunes qui voyaient en lui un guide, presque un mentor…c’est d’ailleurs un peu ce qu’il était devenu inconsciemment pour son plus jeune agent, Spencer Reid, depuis le départ de l’agent Jason Gideon.

Sans laisser jamais rien paraître, cet homme solide et expérimenté posait un œil protecteur sur chaque membre du BAU, et surtout sur les plus jeunes qui n’avaient pas encore toute l’expérience requise pour affronter seul certaines situations dramatiques.

Il passait le plus clair de son temps ici, dans ce bureau, à traquer les pires ordures que la planète pouvait engendrer et il se devait d’avoir une équipe en laquelle il pouvait mettre sa confiance sans aucune hésitation. Il en était fier, de tous…

C’était un bel homme, brun, grand, la quarantaine passée, marié et père d’un petit garçon…qu’il ne voyait que trop peu, car oui, malheureusement, son travail avait un côté sombre, très sombre…il avait avalé, englouti peu à peu sa vie de famille…Haley son épouse lui reprochait de plus en plus régulièrement de ne pas être assez présent près d’eux, de les oublier au profit de « ses » tueurs en série…elle en était devenue amère et leur relation en pâtissait de jour en jour. Et pourtant dieu sait ce qu’il l’aimait…et dieu sait qu’elle avait fait de nombreuses concessions pour lui…Elle se détachait de lui, doucement et il sentait que leur relation avait évolué négativement.

Que pouvait- il faire ? il n’en savait rien. Il n’avait jamais vraiment su comme concilier sa vie professionnelle et sa vie personnelle, trouver le juste équilibre qui lui aurait permis de trouver le repos chez lui. C’était un échec cuisant…ca le rendait souvent encore plus morose…

Il regarda la porte d’entrée. Il savait qu’il n’aurait pas à attendre longtemps que son équipe soit au complet dans la salle de débriefing. Il savait aussi que personne n’avait jamais manqué à l’appel, jamais et c’est ce qui donnait la force d’union de cette équipe.

Ils les aimaient, vraiment profondément, peut être bien plus fort que ne le devrait un patron. Il savait qu’il essayait chaque jour de se blinder contre cette affection qu’il leur portait, un coup dur étant arrivant tellement rapidement. On lui avait appris à ne pas s’attacher, rester autoritaire et distant…il avait failli ici aussi, même s’il faisait tout pour que rien ne se remarque.

Hotchner posa le dossier que l’agent Spécial, Jennifer Jarreau dit J.J. lui avait apporté et s’installa autour de la table ronde qui leur servait de débriefing.

Comme à son habitude, à l’arrivée de son équipe, il leur fit signe de s’assoir, les observant un à un venir à sa rencontre, sans un sourire, habitude dont plus personne ne se souciait, Aaron Hotchner ayant la réputation d’être très avare en ce genre de chose. D’ailleurs, Derek Morgan tenait sur un cahier un compte précis du nombre de fois où il avait vu son patron et ami sourire…chaque membre de l’équipe, bien sur, prenant bien soin de lui mentionner ces fois là…un petit jeu dont chacun se régalait aux dépens de Hotchner.

« Je suis désolé mais je pense qu’il va falloir reculer quelques peu vos vacances… et personne n’avait prévu des nuits torrides et musicales…j’espère que nous aurons bouclé cette affaire rapidement. Vous méritez ces vacances. Au travail maintenant.»

Tout était dit, à la manière de leur patron, avec cette façon de s’excuser sans réellement le faire, mais chacun comprenait qu’il les en remercierait par la suite.

Personne ne protesta, l’évidence étant de mise lorsqu’une affaire criminelle tombait sur le bureau de leur supérieur.

Bon soit, Morgan grimaça légèrement. Adieu filles, alcool, nouba et soirée à gogo…

Emily Prentiss, une belle brune à la coupe stylée à la mode « Cléopatre », la dernière recrue de l’équipe, lui tendit un sourire encourageant.

« Et oui, Morgan, tu peux reposer le bob et les tongs… »

« Et dire que je pensais t’admirer dans ton bikini en peau de léopard… »

Emily Prentiss ne répondit pas mais haussa les épaules. Elle avait fini par s’habituer à l’humour de son collègue et savait que la meilleure réplique était l’indifférence.

Les hommes ne changeaient donc jamais, tous les mêmes…enfin presque…elle posa un regard discret vers Reid qui semblait un perdu dans ses pensées. En voilà bien un qui la laissait rudement songeuse tout de même. Il lui avait fallu du temps pour s’habituer à ce « personnage » si différent et surtout pour le comprendre autant dans sa logique de voir la vie que dans sa façon de l’éviter socialement, justement cette vie là…

Mais elle s’était vite rendu compte que sous un cerveau d’une intelligence hors du commun , se cachait un être fragile et tendre, qu’elle avait rapidement appris à apprécier.

Elle n’était cependant pas toujours certaine que de son côté Spencer l’apprécie. Il était souvent distant avec elle et ne se confiait que très peu à elle. Cela l’avait un peu vexé au début puis elle avait songé qu’il n’avait peut être pas accepté le départ de son ancienne collègue. Elle apparaissait peut être comme une rival ou quelque chose qui y ressemblait. Non, réellement elle ne savait pas trop quoi en penser…de toute manière, elle était bien décidée à lui en toucher deux mots. Elle n’aimait pas les ambiguïtés et ce garçon en était rempli…

Morgan la sortit de ses pensées.

« Ne crois pas que le gamin ne rêve pas secrètement à ton maillot deux pièces…c’est un homme après tout…hein, Reid ? »

Reid, en entendant son nom, sursauta.

« quoi ? »

« Laisses tomber, encore une blague de ce cher Morgan qui reste ancrée à la hauteur de son bassin… »

Spencer sourit à Emily. Il fit semblant de ne pas avoir réellement compris la conversation dans laquelle il s’était de nouveau trouver mêlé et fit l’ignorant. C’était bien mieux comme cela, mais oui…Morgan avait raison, il lui arrivait parfois à songer à la belle Emlily Prentiss, secrètement bien sur. Alors autant ne pas trop lui parler pour qu’elle ne remarque pas quel trouble elle entrainait parfois dans son hémisphère droit, impliqué bien trop directement dans le contrôle primaire et végétatif des émotions…autant dire un truc qu’il ne contrôlait pas du tout face à une femme comme elle…d’ailleurs face à toutes les femmes…

L’agent Prentiss soupira avec un petit sourire amusé et s’installa donc tranquillement pour en venir à fixer toute son attention sur son patron.
Celui attendit que le calme ait repris et continua.

« J.J., peux tu nous montrer les photos, s’il te plait… »

« Bien sur, …les autorités du Comté de Springfield nous ont contacté il y a quelques heures pour nous demander de l’aide…après l’étude du dossier, nous avons immédiatement évalué la nécessité de notre présence dans cette ville…je vous laisse vous en rendre compte par vous-même… »

J.J., l’agent de liaison de l’équipe, responsable des relations entre les agents du BAU, les agents du terrain et la presse, une jeune femme blonde aux yeux d’un bleu profond et au sourire toujours rempli de tendresse, présenta l’affaire et décida de projeter les photos des victimes sur l’écran.

Elle avait choisi ce dossier non pas parce qu’il l’avait interpellé plus qu’un autre mais parce qu’il l’avait laissé sans voix, choqué.

Dès la seconde où la projection commença, chacun comprit que les vacances seraient bel et bien annulées…
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeVen 4 Sep 2009 - 22:04

je viens de rattraper mon retard. et je peux te dire que ces suites sont à la hauteur du prologue !
j'aime beaucoup ta façon d'écrire, et notamment quand tu décris les pensées de chaque personnage. on les retrouve bien tous !
vivement la suite !
Razz
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeDim 6 Sep 2009 - 8:12

merci beaucoup voilà la suite
je l'ai posté sous un autre pseud dans fanfic.net car je dois psoter mes crea without a trace sous mon vrai pseudo donc ne pas s'étonner si vous l'a trouvé sous le pseudo nathaloche130674

voilà la suite sourit0
--


CHAPITRE 3

Le chef du BAU attrapa les photos et les déposa une à une sur le tableau à l’aide des punaises prévues à cet effet. Chaque victime, chaque sévice, chaque endroit où un éventuel indice aurait pu être laissé se dessinait désormais devant leurs yeux.

Des cadavres, des cadavres, et encore et toujours des cadavres…pas seulement un, non, mais déjà 8 victimes retrouvées au bord d’une route, le second près d’une vieille ferme abandonnée, encore une autre sur la rive d’un cours d’eau, un autre corps trouvé sur un chemin de ballade…tous posés, non jetés ainsi sans aucune once de respect pour leur dépouille, comme si le tueur avait voulu tout simplement se débarrasser d’un objet devenu totalement inutile.

La plupart des corps était presque irreconnaissables, juste un corps, meurtri, déchiré, atrocement mutilé, et malheureusement laissé à la merci des animaux de la forêt environnante qui avaient trouvé dans certaines parties de l’anatomie des pauvres victimes de quoi se sustenter. Des pauvres corps, abandonnés là comme un objet dont l’utilité n’avait plus cours.

Il était rare qu’ils aient affaire à un tel déversement de violence…d’horreur serait le terme le pus approprié. Parce que ce qu’ ils avaient là, tous, ce matin, sous leur yeux se pouvaient s’apparenter qu’à de l’horreur…A première vue, les tortures avaient certainement duré des heures, voir des jours au vue du nombre d’hématomes, de plaies séchées et de cicatrisations à peine finies qui semblaient les couvrir…ils en seraient certainement plus chez le légiste à l’examen des cadavres.

Quand Hotchner avait reçu le dossier, il n’avait pas perçu sur le moment l’étendue de ce que représentaient ces meurtres. Puis peu à peu en posant les photos de cadavres ensanglantés sur le tableau blanc, l’image s’était imposée à lui. Le tueur était un malade, un grand malade, un homme qu’il fallait arrêter de toute urgence car il ne le ferait pas de lui même. Le ou les meutriers…

Pas de profil possible pour le moment, mais ils devaient avant tout s’interroger sur la victimologie. S’intéresser à la vie, à la personnalité, à qui ou quoi les victimes pouvaient avoir un lien ensemble, serait le premier pas pour en savoir plus sur le ou leurs tortionnaires.

La victimologie…Spencer pensa immédiatement qu’il allait certainement être encore celui qui allait devoir aller affronter ces corps…et devoir émettre des hypothèses sur la manière d’opérer du ou des monstres qui avaient infligés toutes ces horreurs.

A première vue, il ne semblait n’y avoir aucune préférence sexuelle ou raciale. Devant leur yeux s’étendaient les corps inertes de femmes, d’hommes qui semblaient de toute race, de couleurs de cheveux différents, de taille différente…pour le moment personne ne les avaient identifiés. Pas encore…

Hotchner fut le premier à briser le silence.

« Ce ne sont donc pas des habitués de la ville puisque personne ne semble avoir été porté disparu dans le comté. On a pensé à des étudiants qui passaient par cette route pour rejoindre leur famille ou autre, on a songé à des randonneurs d’une autre ville ou autre…enfin à savoir que la ville la plus proche du Comté est à plus de 200 bornes. Donc toutes nos victimes avaient soit un moyen de transport soit…soit je ne sais pas…pour venir se perdre dans cette région »

Reid d’un coup leva les yeux du dossier. Sans regarder ses collègues, mais le regard perdu dans l’horizon du bureau, les yeux toujours fixés sur les photos, commença à s’exprimer, mu par une sorte de réflexion que personne n’avait encore eu le temps de murir, sauf lui…son cerveau enregistrant les photos et les données tellement rapidement que déjà les premières impressions lui venaient en tête. D’une voix calme et presque enfantine, il se posta devant le tableau.

« Des auto stoppeurs. Beaucoup de jeunes gens , étudiants ou vacanciers utilisent ce moyen pour se déplacer au travers de la région…si c’est le cas, je pense que nos victimes ne sont pas des personnes aisées car elles auraient utilisé des moyens plus fonctionnels pour se déplacer. Leur morphologie me laisse supposer qu’elles ont entre 15 et 35 ans, jeunes et peu athlétiques cependant. «

Tout en discutant, il se leva et posa ses longs doigts fins sur les photos et les parties des membres dont il parlait.

« il suffit d’examiner leur charpente corporel. Les hommes sont assez grands, mais leur musculature ne semble pas très épaisse. Le tueur n’a pas du avoir beaucoup à lutter contre eux. Les femmes semblent frêles aussi, de taille moyenne, peu musclée, celle-ci par contre semble être une femme de plus forte corpulence, les cicatrices sont moins acérés sur le tissu, plus déchiré comme si le tueur avait pris un malin plaisir à lui faire payer cette excès de graisse à certains endroits. Cet homme là a eu un membre sectionné, il lui manque le bras gauche, pourquoi ? les autres victimes ne semblent pas avoir subi un tel sort…on a l’impression qu’il…ôte l’imperfection de ses victimes… »

Garcia sentit son cœur se retourner. Comment faisait il pour exposer avec autant de naturel toutes ces …descriptions horribles et sanguinaires…elle respira un grand coup et tenta de se reconcentrer sur Spencer.

Merde alors, ce gamin devait tout de même avoir un certain grain là haut pour arriver à déchiffrer de tels faits.

Comme personne ne semblait l’interrompre et toujours sans les fixer pour autant, de peur que leur regard étonné ne le perturbe, Le jeune génie continua.

«Dans le cas présent, je suppose qu’elles étaient seules lorsque notre meurtrier les a emmené. Ce qui ne se recoupe pas avec les statistiques, il est extrêmement rare que de jeunes femmes partent seules sur les routes. Je suppose que certains de ces victimes devaient être donc en couple. Sinon la disparition aurait été signalée immédiatement par les autorités. De même, ce sont certainement des personnes en vacances ou qui partaient en vacances, d’où aucun signalement par la presse ou autre de disparitions, les autres membres de leur famille devant penser qu’elles étaient en chemin ou autre…je ne sais pas en fait, je suppose que…oui je ne sais pas, j’espère que quelqu’un le sera pour nous… »

Tous écoutaient l’agent Reid qui avait débuté un premier profil, laissant son imagination et sa démonstration s’appuyer par un mouvement régulier de ses mains et des doigts virevolter dans le vide. Malgré sa timidité, il était souvent le premier à poser un « diagnostic » sur les victimes. Et chacun suivrait cette ligne, les suppositions de leur plus jeune agent s’avérant souvent justes.

Il stoppa d’un coup. Il n’avait rien d’autre à ajouter. Sa démonstration était terminée. Il ne parlerait pas du « monstre », pas avant d’avoir examiné de plus près les corps.

Chacun le fixa encore avec étonnement devant son savoir. Il avait bien sur étayé son discours de divers statistiques et appuyé de faits réels et constatés tout ce qu’il avait énoncé.

Puis il les regarda, se pinça les lèvres comme pris en faute d’avoir encore peut être trop allongé son discours et se rassit en silence, tout en jouant avec le stylo qu’il avait posé près de lui.

Emily Prentiss secoua la tête encore totalement abasourdi des paroles de son jeune collègue. Non, extrêmement stupéfaite était plutôt le terme adéquate.

« Je m’y ferai jamais… »

Un petit rire nerveux de tous permit de détendre l’atmosphère. Elle reprit en donnant un petit coup de poing léger dans l’épaule du jeune prodige.

« Ok, je vais me renseigner sur les universités aux alentours, sur les promeneurs qui auraient pu être vus dans les environs, sur les autostoppeurs qui auraient pu être pris sur les routes qui menaient vers le comté…au moins que nous puissions avoir un nom sur ces visages… »

Hotchner acquiesça.

« Bon en ce qui concerne notre suspect ou nos suspects, nous savons qu’il opère dans la région l’ensemble des corps ayant été retrouvé dans une circonférence de moins de 10 kilomètres entre chaque corps. Pour plus de précision, tous ont été retrouvés à des endroits non loin d’un bois, d’où les blessures post mortem faites par les animaux. Les forêts de cette région sont très denses… parsemés de montagnes basses, de courants d’eau, de champs, d’endroits isolés en quelque sorte… ce sera très dur de s’y retrouver. On paramétrera le terrain pour nos investigations. Reid, tu te chargeras de nous découper la carte en fonction de la victimologie. Tu te chargeras aussi sur place de nous faire un profil des victimes… »

Génial… il s’en serait douté…il ne laissa rien paraître mais l’idée de devoir aller affronter des corps dans cet état ne l’enchantait guère. Sauf si…il fut rassuré dans la seconde qui suivit.

« Je l’accompagnerai, le gamin. On sait jamais, si il lui prenait l’envie de faire un discours de 5 heures au légiste, il faudra bien quelqu’un le stoppe ! »

Tous rigolèrent de nouveau, toujours au frais du pauvre Docteur Reid qui grimaça.

« Je ne fais pas de discours, je pose les constatations, ce qui est différent… »

Morgan sourit en voyant l’air vexé qu’il prenait.

« Mais oui génie, comme tu veux, tu iras seul alors. »

« mais non, j’ai …j’ai pas dit que je ne voulais pas que tu m’accompagnes, j’ai juste dit que … »

« Reid, je plaisante…ah là là les jeunes ne sont plus ce qu’ils étaient, hein Rossi… »

L’agent Rossi, sexagénère, sourit en entendant cela. Etant le plus âgé et de loin de cette bande de jeune déluré, il avait du mal à toujours les comprendre. Mais il finissait par s’habituer à ces joyeux lurons et à partager l’humour parfois décapent de Dereck Morgan.

Hotchner reprit en levant les yeux au ciel. Heureusement d’un côté qu’ils étaient là pour faire un peu tomber les tensions nerveuses…

« La forêt comme vous le savez tous est un endroit propice pour ne pas se faire repérer et pour y sévir sans soucis…malheureusement pour celles ou ceux qui y pensaient trouver un peu de calme. Nous allons devoir passer la région au peigne fin, interroger le plus de personne possible, établir rapidement un profil exact, nous ne pouvons pas perdre plus de temps »

Puis l’agent expérimenté qu’il était observa un petit moment son équipe. Ils voyaient dans leur regard désormais ce qu’il avait lui même ressenti une heure plus tôt, consternation, peur, doutes, colère, souffrance, empathie pour les victimes, rage contre ce ou ces tueurs…

« Ce n’est pas tout, attendez, je dois vous parler de l’équipe avec laquelle nous allons devoir cohabiter… »
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeDim 6 Sep 2009 - 11:13

cette suite est super !
j'aime toujours autant ton style d'écriture ! un vrai plaisir de te lire.
l'enquête s'annonce difficile, mais prenante.
je ne peux que te demander la suite ! Razz
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeDim 6 Sep 2009 - 11:49

je viens de tout lire et c'est super ton histoire!!! on ne s'ennuie pas une seule seconde, c'est bien écris, l' humour est bien trouvé, l'enquete est interessante. Bref, vivement la suite !!! cant_wait
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeDim 6 Sep 2009 - 11:55

Géniale!!! Tout simplement géniale ta suite!!! Very Happy Tes descriptions tiennent bien la route. J'adore ta façon d'acrire!!! Bref, t'as bien compris que j'adore ta fic!!! lol Vivement la suite applaud sourit_vert super1 top_1
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 12:11

merci voilà la suite

Chapitre 4 –

Garcia ne parlait plus, ne bougeait plus, même son sourire et son allure de joyeuse « compagne des mondes parallèles » avait disparue. Au travers de ses lunettes, elle semblait totalement défaite, la bouche entrouverte, incapable de commenter quoi que ce soit. Elle avala sa salive à plusieurs reprises. Non, elle n’était pas là pour cela, pas elle.

C’était eux les profilers, elle était juste là pour bichonner ses claviers préférés et leur trouver des informations pour avancer dans l’enquête, pas là pour devoir assister à la décadence en image d’un malade, d’un pervers…Son monde parfait s’écroulait devant tant de perversité…

Alors que son patron commença à s’adresser à toute l’équipe, la jeune hacker se leva alors d’un coup et sortit de la salle sans attendre que ce dernier en vienne aux explications qu’il allait donner.

Les images étaient trop intenses en horreur pour elle. Il lui fallait un petit remontant de toute urgence. Une sucette à la fraise ou à la cerise, même un donut au chocolat ferait l’affaire, juste un peu de sucre pour l’aider à surmonter la nausée qui venait de lui monter au cœur…Comment ils faisaient tous pour regarder cela avec un regard dénoué de larmes…Comment faisaient ils pour réussir à dormir en voyant de telles horreurs ? pour ne pas se mettre en colère, hurler ou tout défoncer là tout de suite devant de telles atrocités ?

Toutes ces jeunes victimes…elle n’arrivait même pas à évaluer le degrés de terreur qu’ils avaient du ressentir entre les mains de ceux ou celui qui leur avait subir toutes ces atrocités, et combien d’heures, de jours…oh mon dieu…

Elle s’enfuit littéralement jusque dans la seule pièce où elle se sentait encore un eu en sécurité : sa salle informatique, ses bébés…puis commença à fouiller nerveusement dans son tiroir à la recherche d’une confiserie quand elle entendit quelqu’un derrière elle.

Ca, c’est certain , elle aurait bien du se douter qu’on ne l’aurait pas laisser filer si vite. Elle soupira mais continua néanmoins sa recherche. Elle se doutait bien qui se trouvait derrière elle, sans avoir besoin de se retourner. Elle imaginait son petit sourire narquois qu’il allait lui présenter juste pour l’ énerver encore un peu plus…

« Je jure que je vais devoir m’en avaler 15 au moins… et franchement, Morgan, vraiment ce n’est pas le moment de me demander quoi que ce soit , d’ailleurs j’avais vraiment pas besoin que tu viennes me chercher…je ne suis pas d’humeur »

Elle se retourna d’un coup, menaçant l’intrusion de son partenaire à l’aide d’une petite sucette sucrée quand elle stoppa net son geste.

« Spenc…Reid ? toi ? quoi…oh ne me dis rien, je sais déjà…c’est Hotch qui t’envoie pour me psychanalyser, non , pour m’expliquer de nouveau pourquoi ce malade s’en est pris à toutes ces personnes, désolé mon chou, mais tu ne fais pas le poids, si je décide de ne plus écouter ces horreurs, ce n’est pas toi du haut de tes 1m87 et 187 de QI qui pourra me débouter…tu ne me fais pas peur…je dois manger quelque chose là tout de suite… »

Elle était au bord de la crise de nerf et leva un regard plein de colère vers Reid.

« J’arrive…j’arrive… pas besoin de t’assoir sur mes tables en attendant, allez oust de mon matériel, pas qu’ils n’aiment avoir tes petites fesses posées sur leur bois, mais tu comprends, je ne suis pas prête à parler avec toi…je ne veux plus rien savoir…»

Spencer lui sourit gentiment tout en lui tendant une barre de céréales chocolatée.

« Quand c’est trop dur, moi aussi je m’avale un café bien sucré ou une de ses sucreries… »

Elle releva la tête vers son jeune ami, qui docilement, s’était relevé et se tenait désormais dans l’embrasure de la porte. Ohhh il était tout de même à croquer avec sa barre de céréale. Elle soupira et lui lança un petit clin d’œil complice.

« Reid, c’est pas contre toi mais je ne suis pas fait pour cela moi, je suis une technicienne informatique, une génie des logarithmes et des programmations, je ne sais me débrouiller qu’avec le virtuel, pas avec…avec ca…… je ne veux pas savoir ce que ces malades ont fait subir à tous, tu comprends je vis dans un monde où tout devrait être beau et teinté de couleur, les oiseaux chantent et les lutins sortent du bois, tu vois …je suis censée être derrière mes claviers à chercher des adresses, des noms et des dossiers, point barre ! je ne veux pas aller là bas…»

« Et moi je suis censé être un de ces petits génies qui aurait du finir sa carrière à discourir auprès de scientifiques savants sur le monde et son évolution…alors tu vois on ne choisis pas toujours, mais ce que l’on fait, c’est justement pour que d’autres personne comme toi puisse avoir le chance de le voir ce monde en couleur…bien que le monde que tu décris n’est réellement pas coloré au sens figuré du terme, bien sur…il nous… »

« Reiiiddd…merci ca va aller…mais Tu sais…on dirait que tout cela est normal pour vous… vous regarder cela comme un album qu’on feuillette tranquillement assis sur son sofa…même si je préfère être assis au sol pour regarder mes albums, question de commodité…je veux bien croire que ce ne sont que des photos, imaginer que tout cela n’est pas possible peut être mais…»

« c’est ce qu’il y a de plus réel…malheureusement et c’est notre quotidien ici…tu le sais comme moi, et je suis certain que dans quelques minutes, tu seras prête…laisses toi le temps d’accumuler tout cela… »

« Ces images, Reid, les as turegardé comme moi je les ai vu, ces regards effrayés, figés à jamais, on aurait dit que la douleur a déformé à jamais leur trait, leur coprs…oh mon dieu, je ne pourrais plus jamais les regarder…et toi, on dirait que tu fait comme si tout était dans le normalité des choses…tu m’as fait peur… »

« tu sais, eux, toi, Hotchner , demain, après demain ou dans quelques jours, quelques mois, vous aurez oublié les détails des ces photos, ils vous restera que des brides de souvenirs…moi dans 50 ans, si je suis encore là, elles seront encore inscrites, gravés dans ma mémoire parce que malheureusement mon cerveau m’empêche de les oublier, mon cerveau les photographie et me sert continuellement d’album…elles sont figés dans ma tête comme tout ce que je lis ou je vois…alors si je ne fais pas semblant de trouver cela normal, je vais devenir fou à mon tour… »

Garcia le fixa intensément. Il était sincère, elle voyait bien que il n’y avait rien de normal ou d’amusant à devoir examiner toutes ces atrocités et qu’il semblait tout aussi perturbé qu’elle , son regard le trahissant facilement.

« Mon chou, comment fais tu pour dormir après tout cela ? »

Spencer se pinça les lèvres et baissa le regard au sol. Puis après réflexion, il reposa de nouveau son regard enfantin sur son amie.


« Le sommeil se caractérise par deux différents types : le sommeil lent caractérisé par des ondes cérébrales lentes et le sommeil paradoxal. Ces deux types de sommeil se succèdent environ cinq à huit fois par nuit. C'est pendant le sommeil paradoxal, celui où ton cerveau émet des ondes cérébrales actives comme en état de veille, que tu rêves et que tu enregistres le vécu de ta journée. Alors si tu interromps fréquemment ton sommeil nocturne, la proportion du sommeil paradoxal diminue donc moins de rêves…A ce sujet il est également intéressant d'observer que la prise de somnifères diminue le sommeil paradoxal et permet un endormissement moins compliqué… »

« oohhhhhh, stop, stop, stop, game over ! Je ne te suis plus, mon ange… en décodé, ca donne quoi ? »

« En fait, je ne dors plus depuis que je suis ici… »

« Wahou…et t’en a parlé à quelqu’un ? tu prends quelque chose ? parce que moi je ne veux pas que ca m’arrive… »

Le jeune agent haussa timidement les épaules puis pencha un peu la tête en signe de résignation.

« non, je subis et puis j’ai appris à laisser le temps m’habituer, … c’est pour cela que je me suis dit que toi, si tu as besoin d’en parler, si tu sens que ces images te font mal…ben, n’hésites pas … »

« tu es toujours aussi prévenant ou tu as quelque chose derrière la tête, spécial agent Docteur Reid… »

Spencer lui tendit un beau sourire amusé puis se balança d’un pied sur l’autre tout en levant les yeux au ciel…

« non en fait, tu as tout deviné… ma proposition est très égoïste : si tu ne dors plus, tu finirais par être irritée et désagréable, ce qui par redondance, rendrait Morgan irritable aussi et ce qui par double redondance, ferait qu’il serait encore plus pénible avec moi, si tu vois ce que je veux dire… »

Garcia le regarda un long moment sans un mot. Puis elle éclata de rire. Ce gamin avait le don de rendre les choses faciles en fait. Elle se rendait compte que malgré les apparences, Spencer Reid était toujours présent pour l’un ou pour l’autre, et d’être ainsi venu à sa rencontre lui fit réellement chaud au cœur.

« Hotch va m’en vouloir d’être partit comme cela, il va penser que je ne suis pas à la hauteur…mais c’est faux, archi faux…tu le sais toi, alors tu vas aller lui expliquer avec tes mots savants, d’accord, mon ange ? »

Garcia recommençait à s’inquiéter, arpentant la salle de droite à gauche et de gauche à droite.

«il le sait …et puis entre nous, je ne suis pas plus courageux que toi d’aller affronter Hotch pour lui expliquer que je suis aussi venu chercher un petit truc à grignoter chez toi…quand tu es sorti ca m’a permis de faire la même chose, tu vois, on est tous pareil… »

Garcia lui tendit un sourire tout maternel tout en posant un doigt sur son torse.

« Non, tu es différent de nous, ta planète n’a pas encore du être répertorié dans le cosmos «

Spencer rigola légèrement.

« Je suis si étrangement bizarre à tes yeux ? »

« …tu sais quoi ? »

« non, Quoi ? »

Elle approcha alors doucement de lui, réajusta un peu ses lunettes rouges et après avoir baissé son visage à sa hauteur en tirant sur sa cravate, le fixa droit dans les yeux, regard que Spencer Reid eut du mal à soutenir.

« j’avais jamais remarqué ce que tu peux être sexy quand tu t’inquiètes pour quelqu’un…t’as ce petit truc dans le regard, grrrrrr…faut que j’en parle aux filles tiens.. »

Puis elle partit en lui déposant un petit baiser sur la joue, laissant derrière elle un jeune homme tétanisé et cramoisi de rouge aux joues. Puis d’un coup, il partit en courant derrière elle.

« Garcia,…Garcia…non, tu vas pas aller dire cela aux filles tout de même ? »

« Quoi , mon chou, on a plus le droit de fantasmer sur les hommes de notre section désormais ? allez, fais pas cette tête, tu me rends toute chose, je vais finir par douter des réelles capacités de drague de Morgan avec ce regard que tu me lances… »

« Mais, je …je…je … »

« tiens, mange une sucette…tu préfère fraise ou cerise ? »

« Euh, garcia, franchement les filles ne me trouvent pas sexy, ne vas pas leur donner des idées pareilles… »

« Mon chou, je vais tout faire pour être forte mais il va falloir aussi y être et assumer ton sex appeal ! charmant avec cette sucette dans la bouche, mon petit prince… »

Spencer ôta immédiatement la sucrerie de ses lèvres et soupira.

Il aurait mieux fait de rester dans la salle tout compte fait.

« Péneloppe ? »

« Tu m’as appelé par mon prénom, c’est la première fois dis moi »

« Tu penses qu’un jour une fille me trouvera à son goût ? »

« Je suppose que beaucoup de filles te trouvent déjà à leur goût mais tu ne le sais pas encore…à moins que...oh je préfère ne pas partir sur ce terrain là »

"Quoi, quel terrain? à moins que quoi?"

Garcia ne put s'empêcher d'observer avec plus d'attention le jeune docteur qu'elle avait en face d'elle...suspicieusement, détaillant son physique presque trop fin, son visage presque trop angélique...peut être en fait que c'était Morgan qui devrait se faire du souci à toujours le taquiner de trop près...elle ricana pour elle seule

"Quoi, garcia?"

"Rien, ne te fais pas de souci pour tout cela, tu es encore jeune, tu auras le temps de...de faire un choix, tu sais les filles...les garçons, enfin tout ca, c'est un peu pareil..."

"Je ne comprends pas ..."

"euh mon chéri, c'est mieux ainsi...enfin je préfère que tu es ce genre de discussion avec Morgan..."

Spencer ne voyait pas où elle voulait en venir. Elle souriait bêtement maintenant en le dévisageant, non , franchement, les filles étaient vraiment compliquées à comprendre...

« GARCIA…REID…au boulot ! »

Les sourires des deux jeunes gens se figèrent en effroi en entendant la voix forte et puissante de leur patron.

« Oh mon dieu, le maître des lieux est revenus parmi nous, accourons lui donner à baiser notre main, gente damoiseau.. »

Elle attrapa Spencer Reid par le bras et ils coururent rapidement dans la salle de debriefing.

« ah au fait, mon chou à la crème ? »

« Hum… »

« Merci… »

Spencer comme à son habitude haussa les épaules en signe de compréhension. Même si elle n’avait confié ses peurs que quelques instants, il savait que cela lui avait fait du bien et qu’elle repartait plus combattante dans cette aventure. D’ailleurs, certainement bien plus rassurée que lui-même l’était, comme à chaque fois…d'ailleurs il se demanda lequel des deux avaient été le plus réconfortés dans l'affaire...
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 14:42

j'aime beaucoup ce chapitre. plein de confidences. je le trouve très bien écrit...
j'ai trouvé les réactions de Reid et Garcia tout à fait crédiles. tu restes fidèle à la série, je trouve ça super !
il me tarde de pouvoir lire la suite de ta fiction ! j'adore !
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 18:21

j'iame beaucoup ta fic!!! Continue.
Et puis voir Reid réconforté garcia c'est vraiment chou applaud
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeJeu 10 Sep 2009 - 5:57

merci bcp Embarassed Embarassed allez autre tite suite
--

chapitre 5

Garcia et Reid entrèrent en silence, la jeune hacker une sucette dans la bouche tandis que le petit génie de l’équipe avait bien fait attention de la faire disparaître avant son entrée dans les lieux.

Immédiatement, le jeune agent s’excusa.

« Désolé… »

Garcia quant à elle tétanisée par le regard brun que son patron venait de poser sur eux, s’assit sans un mot, la tête bien enfoncée dans les épaules,le regard figé sur ses chaussures rouges.

Morgan se pencha immédiatement vers son oreille pour lui murmurer une petite taquinerie.

« Alors, princesse, je croyais qu’aucun homme ne te faisait peur… »

« Notre patron n’est pas un homme…ne l’oublies jamais… c’est un dieu pour nous tous ici… »

Morgan renversa son dos contre le dossier de sa chaise, laissa sa tête se renverser vers l’arrière et explosa de rire.

« Et bien, je suis trop humble pour combattre contre ca ! »

Hotchner le regarda suspicieux.

« Oh excuses moi, Hotch, une petite discussion métaphysique avec notre informaticienne de choc, d’ailleurs je pense qu’elle pourrait nous en faire part à tous ici… »

« tu n’es qu’un vendu…»

La pauvre jeune femme déglutit péniblement et replongea son regard vers le sol, sans toute fois ne pas oublier de lancer un coup de coude bien appuyé dans les côtes de ce mécréant qui lui servait de meilleur ami.

Hotchner s’approcha d’elle d’un pas sûr puis une fois à sa hauteur, tapota sur le rebord de la table pour qu’elle le regarde.

« Des petites sucettes, comme celle-ci , Garcia…Je suppose que vous en avez ramené pour tout le monde… »

Son cœur allait lâcher, elle allait tomber en syncope…mais non, c’est bien de l’humour qu’il faisait là. Nom d’un chandail en laine…il fallait qu’elle le grave à jamais dans son disque dur…Elle se leva d’un bon, attrapa son petit sac à main pailleté et fouilla nerveusement à l’intérieur.

« Oh oui, oui, oui …Monsieur, et j’en ai pour tous les goûts…cerise, fraise et même goût barbapapa… »

Hotchner secoua la tête tout en la laissant trembler devant son sac…A la vérité, il se retenait de rire essayant de garder cet air réprobateur qu’il les terrifiait tant, surtout ses deux agents les plus impressionnables, et ca n’y manquait jamais… Il attrapa un des sucreries de Garcia et la fixa d’un coup.

« merci, Garcia… »

La jeune femme sourit à son tour, soulagée.

« Pour vous servir… »

« Moi, je veux bien goûter Barbapapa… »

Tous se tournèrent vers la voix féminine qui venait d’émerger dans la salle. La belle brune les regarda avec de grands yeux , et leva les bras au ciel.

« ben quoi, moi aussi j’aime les sucettes… »

Hotchner leva alors son regard sombre sur elle presque instinctivement en l’entendant se manifester ainsi. Il s’en voulut immédiatement. Ce battement de cœur qu’il avait d’un coup ressenti au plus profond de lui le mit mal à l’aise.

Emily Prentiss le fixa aussi un long moment tout en lui montrant la sucette.

« Je peux ? »

Elle avait dit cela avec un ton un peu plus perturbé. Elle savait qu’elle n’aurait pas du le fixer comme cela. Maintenant son coeur battait la chamade, elle sentait que ces lèvres n’allaient certainement plus être capables de prononcer une autre mot. Elle essaye d’en rire en repensant à une discussion qu’elle avait eu avec J.J, sa jeune collègue.

L’effet « Hotchner »…certainement, oui, elle essayait de s’en persuader. Ca ne pouvait être que cela, toutes les jeunes recrues féminines passaient par ce passage là certainement, une adoration pour son patron, un truc dans le genre…merde…son cœur ne cesserait donc jamais de battre si fort.

Hotchner devait tout de suite effacer l’image de ce beau visage souriant et de ce regard si franc qui venait de se poser aussi sur lui au même instant. Il lui fallait une parade, et rapidement avant que chacun s’aperçoive du trouble que la jeune femme venait de provoquer en son fond intérieur. Trouble qu’il ne voulait pas admettre, il était marié, père et fidèle en amour…

Il se renfrogna immédiatement, chercha une excuse rapide pour se dépatouiller de ce mélange d’incompréhension qui venait de naître au creux de son estomac et se tourna machinalement vers son plus jeune agent, d’un air sévère.

«Reid, je souhaite qu’à l’avenir tu te concentres sur cette affaire exclusivement. Miss Garcia sera gérer seule ses petites envies de sucre »

Il s’en voulut immédiatement. Il ne faisait pas preuve de discernement ni de justice sur ce coup là, mais il devait expulser tout ce sentiment inconnu qui le prenait d’un coup à cause de sa nouvelle recrue. Jamais, non jamais, cela ne lui était arrivé.

Il était pathétique de s’en prendre au plus sensible de tous, proie plus facile pour déverser sa frustration. Il s’en excuserait ensuite auprès du jeune homme, en le félicitant ou autre, histoire de diminuer la tension qu’il venait de faire certainement naître dans le cœur du génie de la bande.

Reid, qui jusque là avait repris sa place calmement et lisait avec attention le dossier que J.J. leur avait distribué, s’affaissa d’un coup sur sa chaise et dans un murmure acquiesa.

« Oui, Monsieur….excusez moi encore... »

Morgan fronça les sourcils. Il n’était pas dans les habitudes de Hotch de rabrouer si autoritairement ses subordonnés, pas de cette manière en tous les cas. Il posa un regard réconfortant vers Reid. Ce dernier lui tendit un sourire entendu. Pas de souci, tout va bien, ne t’inquiètes pas pour moi. Morgan détestait ces moments où son petit protégé se carapaçait contre toute attaque.

Un silence un peu gêné pesa immédiatement sur la pièce. Rossi enchaîna aussitôt.

« Et si nous nous reconcentrions sur l’affaire… »

Hotchner ne se fit pas attendre pour recentrer ses troupes.

«Vous avez une heure pour être prêt. Nous étudierons tout le reste dans l’avion. Nous avons 4 à 5 heures de trajet alors prenez le temps de vous reposer car une fois sur place je doute que nous ayions l’esprit à cela. Ensuite nous aurons encore quelques heures de voiture. Le trajet va être long , le comté de Northomb est ce que l’on appelle une bourgade perdue au milieu de nulle part, donc ne vous attendez pas à avoir l’approbation de notre venue dans les lieux. Nous apparaissons comme des intrus et non comme des sauveurs. Le shérif du coin pense que lui seul est capable de mener cette affaire avec ses coéquipiers… »

Morgan interrompit

« Ca leur a valu 8 victimes… »

« Ils ne voient pas pas d’un très bon œil l’arrivée des agents du gouvernement dans leurs affaires. Ce sont des …personnes un peu frustres qui ne connaissent en rien nos méthodes de travail et notre esprit d’équipe. Il va falloir tâtonner doucement avec eux pour les amener à coopérer à nos méthodes d’investigation… ce sera ton rôle J.J de coordonner tout cela»

« Pas de souci, Hotch… »

En toute circonstance, J.J. semblait garder la foi ce qui n’était pas toujours aussi convainquant pour tous. Morgan maugréa.

« génial…on va rudement s’amuser… »

Hotchner reprit.

« Garcia ? »

« euh oui, monsieur, oui, à vos ordres, monsieur… Euh oui, patron…euh oui que puis je pour vous ? je ne sais pas si je vais réellement être très utiles là bas, enfin ici je peux chercher… »

« Je sais par des agents de là bas qu’ils sont peu fournis en matériel technologique, il faudra emener tout le nécessaire pour avoir la possiblité d’utiliser les outils modernes… »

« Outils modernes ? »

« Oui leur dossier ne sont pas …réellement informatisés, ils travaillent encore avec papier et machine à écrire pour beaucoup… »

« Oui, je comprend, Garcia à votre service, pour le bien de l’humanité… »

Morgan fronça les sourcils.

« La moyenne d’âge là bas est de …. »

« 45-50 ans, vieille école, souvenez vous en… »

Morgan sourit et jeta un œil discret vers Rossi.

« on va à une Réunion d’anciens … »

Rossi ne put s’empêcher de rire.

« Saches que la sagesse vaut de l’or… »

« Alors Reid devrait être riche, car je le trouve toujours bien sage… »

Spencer grimaça légèrement, pas pour ce que venait de dire son ami mais parce qu’il songea immédiatement qu’il allait encore passer pour lé bébé de l’équipe.

Emily Prentiss leva les yeux au ciel.

« Et je suppose qu’ils ne doivent pas avoir beaucoup de femmes dans leur équipe ? »

« Tu supposes bien, les femmes restent chez, à s’occuper des affaires de la maison, des enfants… »

Morgan ne put s’empêcher de réagir immédiatement. La perche avait été lancée, il ne pouvait pas ne pas l’attraper au vol.

« A leur place quoi … »

La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre.

« Méfies toi de ce que tu racontes parce qu’ils se pourraient que ce soit d’autres choses qui ne soient bientôt plus à leur palce, si tu vois ce que je veux dire »

« Oups… elle ferait peur… »

Rossi essaya de recadrer de nouveaux les troupes même s’il savait que tout cela n’était qu’un jeu pour dédramatiser l’affaire qu’il leur tombait dessus.

«comme le sous entend ouvertement Morgan, Je pense être le seul de l’âge de ces hommes avec hotchner »

Ce dernier grimaça. Oui enfin, ils avaient encore une bonne quinzaine d’année d’écar ttout de même. Emily se pinça les lèvres pour ne pas rire tandis que JJ pouffait ne pouvant se retenir en voyant l’expression d stupéfaction à peine voilée de son patron.

« …nous essayerons d’instaurer une confiance mutuelle et de leur montrer que l’âge et l’expérience non pas leur place dans cette enquête et que tous ensemble nous trouverons ce monstre… »

Morgan sourit.

« J’espère au moins qu’il y aura de jolies serveuses dans les bars du coin… »

JJ qui n’avait encore rien dit jusque là ne put s’empêcher de sourire. Il valait meiux garder cette humour pour affronter avec plus de facilités l’épreuve qui les attendaient là bas. Puis Elle fixa dicscèrement son ami Spencer qui n’avait pas encore pononcé un mot depuis le début.

Les paroles d’Hotchner l’avait blessé, bien plus qu’il ne semblait le laisser penser. Il ne participait pas à leur délire…Il semblait plonger dans se spensées, certainement déjà en train d ‘établir un profil discret de ce que pouvait être leur unsub ! puis elle songea immédiatement que les force de l’ordre de Northomb ne devaien pas non plus avoir de génie de 25 ans dans leur équipe…

« Ah j’oubliais l’essentiel tout de même.. »

Des regards curieux se tournèrent alors attentivement sur le superviseur de l’équipe.
« Sur place 3 agents du FBI viendront nous épauler. Ils sembleraient que peut être certaines des victimes fassent partis d’une liste de disparition antérieure. Ils viennent vérifier et nous aideront certainement à identifier les autres cadavres…enfin j’espère …… »

Morgan fronça les sourcils. Ils n’avaient pas l’habitude de travailler avec une autre équipe de spécialité du FBI.

« Ca peut vouloir dire que le tueur les garde longtemps près de lui… »

« Seul l’examen des cadavres pourra nous en dire plus.. »

Rossi continua

« on en sait pas plus sur ces agents ?… »

«oui ils appartiennent à la section des personnes disparues du bureau de Manhattan. Vivian Johnson, Martin Fitzgerald et Danny Taylor..leur chef nous les confie pendant quelques jours alors faisons en sorte de bien les accueillir parmi nous…J.J. tu t’en charges…je reste le seul référent de l’enquête cependant, tous les ordres passeront par notre équipe… »

Emily se leva doucement puis fixa Hotchner

« Serait il possible de me redonner les noms ? »

« Euh oui… Johnson, Fitzgerald et Taylor … »

Elle soupira.

« Tu connais l’un d’eux ? »

« J’ai fait mes classes à quantico avec l’un d’eux… »

Morgan n’avait pas besoin à cet instant de force son sourire à la marlon Brando, il exultait littéralement. Enfin quelque chose qui semblait toucher sa belle et somptueuse collègue.

« Etttt ? »

« et rien, monsieur je veux tout savoir… »

Hotchner fronça les sourcils et questionna la jeune femme.

« Un souci avec l’un des ces agents ? »

« Rien d’autres à ajouter. Excusez moi je vais finir de préparer mes bagages… »

Prentiss sortit sans un mot, cependant le regard tourmenté et abasourdi

Il manquait plus que cela… elle était maudite…

Les autres la regardèrent s’éclipser sans un mot puis la suivirent rapidement. Il n’était plus temps de se poser des questions . On avait beosin d ‘eux à Northomb.

Mais Alors que Reid s’apprêtait aussi à quitter la salle, Hotchner le retint par le bras.

« Attends…je voudrais te parler… »

Le jeune agent regarda ses collègues s’éloigner avec une pointe de désappointement puis se posta devant son patron. Ses doigts bougeaient fébrilement, tapotant nerveusement contre ses cuisses.

« Excuses moi pour tout à l’heure. Tu fais un excellent travail…et je trouve bien que tu sois aller rechercher Garcia…c’est bien »

« Je suppose… »

« Je ne veux pas que tu doutes de toi…je n’avais pas le droit de te dire cela. Je nele pensais pas…c’est cette …enfin cette histoire m’a perturbé, tu comprends…je n’aurais pas du laisser aller mon tempérament de cochon contre toi… »

Spencer ne répondit rien. Il laissa s’égrainer quelques secondes de réflexion puis fixa son supérieur droit dans les yeux. Ses doigts ne tremblaient plus.

« Moi aussi…elle…me perturbe aussi…cette histoire… souvent d'ailleurs»

Hotchner ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Le regard plus pétillant qui s’affichait désormais dans les yeux marrons clairs de son jeune protégé ne laissa aucun doute à ses pensées.

Aaron Hotchner était un homme intelligent, très pragmatique et très doué dans sa catégorie de profiler, mais ce gamin, là, devant ces yeux, étaient encore plus intelligent que lui, plus perspicace que lui…ce don de deviner facilement les sentiments l’exaspéraient plus que tout . Gideon l’avait déjà mis en garde sur le don d’empathie de son jeune ami.

« tu sais, ce gamin m’étonne chaque jour, et chaque jour je me rend comte que je ne le connais pas vraiment…il est doué, vraiment doué..en tout point… »

Gideon avait raison. Personne ne connaissait Reid réellement et pourtant ce gosse de25 ans semblait tellement comprendre leur moindre faiblesse. D’où pouvait- il tenir cela, lui si socialement inapte à communiquer des sentiments…

« Je peux y aller, monsieur… »

« Oui vas y, Reid… »

« Je vais étudier les plans de la région en attendant… »

« Non tu laisses tout cela ici, tu vas te reposer un peu… »

« J’en ai pas besoin, je vais bien… »

Le fameux « Je vais bien » du Docteur Spencer Reid !

« C’est un ordre, Reid… »

Les fameux « c’est un ordre » de l’agent spécial Aaron Hotchner.

Ils ne leur fallaient pas plus pour se comprendre…[/b]
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeJeu 10 Sep 2009 - 14:39

j'aime beaucoup ! top_1
Hotch qui y va un peu fort avec Reid, puis qui se rattrape, j'ai beaucoup aimé.
et les passages entre Hotch et Prentiss... je vois que je ne suis pas la seule à trouver qu'ils iraient bien ensemble. ^^
vivement la suite ! Razz
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeDim 13 Sep 2009 - 6:49

ti suite
merci Embarassed

--

Chapitre 6

Hotch referma le premier dossier qu’il venait de consulter d’un air satisfait. Cette personne serait un élément indispensable dans son enquête. Elle semblait avoir beaucoup d’expérience et être une personne posée et sérieuse. Plus âgée que lui, il savait qu’il devrait faire preuve de déférence à son égard mais savait aussi qu’elle ne contredirait pas son autorité. Son dossier mettait en avant ses compétences et son savoir faire sur le terrain. Elle serait un atout indispensable. Vivian Johnson …il devait en savoir plus sur les deux autres, voir si il pouvait décemment mettre sa confiance dans cette équipe qui allait les épauler…

Il se leva calmement et partit voir la jeune technicienne qui s’esclaffait encore de se trouver là avec eux tous, et de plus dans un avion affrété exprès pour leur équipe… c’était la classe…la grande classe, surtout que c’était la première fois qu’elle prenait l’avion.

Certes elle n’avait pas été très rassurée au décollage mais son appréhension s’était vite changée en excitation…Comme tout le monde aurait pu s’y attendre, elle s’était assis aux côtés de Morgan et pianotait tranquillement sur son ordinateur portable quand elle sentit le regard appuyé de son patron sur elle.

« oh…l’oracle du bureau des investigations comportementales est à votre service, oh vénérable patron… »

Elle s’était levée d’un bond en disant cela et les joues un peu rosies tout de même d’avoir le « grand « Aaron Hotchner si proche d’elle, lui tendit une liasse de papier qu’elle venait de sortir de son imprimante portative.

« Ne me demandez rien , ne rajoutez rien, tout est là…je n’ai rien vu, rien entendu, rien regardé… »

Sans un mot mais avec un petit sourire amusé, Hotchner prit les papiers puis retourna tranquillement à sa place.

J.J. lança un petit regard entendu à Garcia. L’effet « Hotch » pouvait être impressionnant !

Garcia , tout en jetant un regard complice à son bel éphèbe musclé amusé de la voir aussi nerveuse, murmura à ce dernier.

« avec un merci et un sourire je prends aussi…»

« Méfies qu’il ne t’entende pas…Il t’a demandé quoi ? »

« Mon ange, tu sais bien que je ne peux pas trahir le secret professionnel… »

« Princesse ? »

« bon …si tu insistes…mais pas un mot ou je deviendrais les dernières paroles que tu pourras entendre avant de trépasser sous mes griffes acérées… et mes caresses , parce que ne crois pas que je ne profiterais pas avant de ce corps ouvert à toutes les indécences..»

Morgan promit en mettant sa main sur le cœur. Cette fille était déjantée…c’est pour cela qu’il l’adorait…Elle l’interpella doucement

«penches toi un peu sur moi…plus près et n’en profites pas tout de même… J’ai du fouiller dans les dossiers du FBI pour avoir des renseignements sur les agents qui vont nous rejoindre… »

« non ? et tu as réussi à obtenir ces renseignements de quelle manière ? »

« Chéri, je suis le génie de l’informatique, la gazelle des informations cryptées… »

Morgan n’en revenait pas. C’était du piratage,t out simplement. Et Hotch en était complice…le monde se renversait sous ses yeux…

« et ne me regarde pas comme cela, c’est un ordre de la haute autorité Hotchonienne…je n’ai rien à me reprocher, pas cette fois là tout du moins… »

« J’espère qu’ils sont compétents au moins… »

« Compétents, mon chou, ca, je ne sais pas …mais… »

Garcia soupira de bonheur et son sourire un peu trop rêveur le rendit tout de suite suspicieux.

« Garcia, tu me caches quelque chose … »

« Non, non…enfin vous allez avoir de la concurrence, les gars… »

Elle attrapa alors son ordinateur portable et fonça voir J.J. et Emiliy Prentiss qui se tenait un peu plus loin d’elle dans l’avion, l’une à côté de l’autre, prenant bien sur bien soin que Hotchner ne la prenne pas en flagrant délit

« Les filles, est ce que vous voulez que j’embellisse à jamais votre voyage…j’ai les photos des deux agents qui vont nous rejoindre sur le terrain »

Elle s’installa près d’elle et ouvrit délicatement le dossier tant convoité, tout en poussant des petits murmures de femme comblée. J.J écarquilla les yeux de satisfaction pendant qu’Emily fronçait les sourcils. Il n’avait pas trop changé…

Elle pouffèrent comme des adolescentes lisant le dernier people sur leurs stars préférés puis reprirent une discussion un peu plus sérieuse, enfin ce que l’on pouvait qualifier de séreux quand une femme parlait chiffon, shopping et beaux gosses…

Reid, assis le plus haut fond regardait par le hublot. Des nuages, des centaines de boules cotonneuses qui cachaient la face du monde à ses yeux. Etre si haut lui donnait le vertige…il n’aimait pas prendre l’avion, il ne sentait pas en sécurité et pourtant il savait très bien que ce moyen de transport était certainement le plus fiable au monde. En effet, selon les statistiques « officielles », les chances de mourir dans un accident d’avion sont très faibles : une chance sur un million !

De toute manière, à quoi bon se faire du souci pour tout ce qui l’effrayait…il avait à peu près peur de tout, des chiens qui grognaient, des gens qui le fixaient avec trop d’attention, des ascenseurs, et par-dessus tout du noir. Malgré ses 25 ans, il était encore incapable de s’endormir la lumière éteinte. Oui, le génie était une lavette…il soupira puis tenta de refixer son attention sur le livre qu’il tenait entre les mains. Même les mots qui défilaient sous ses yeux à une vitesse vertigineuse ne l’intéressaient pas. Il ne sentait pas bien, peut être la promiscuité du lieu, enfermé dans cette carcasse sans possibilité de pouvoir en sortir quand il le souhaitait.

Ce siège vide en face de lui…il l’avait laissé, abandonné…juste une lettre sans réelle explication, même pas un adieu ou une excuse vraiment valable…Gideon avait tué ce qui restait de confiance en lui. Pas un appel depuis, pas une lettre de soutient ou de réconfort, prendre quelques nouvelles…comme son père, il l’avait laissé avec ses doutes et ses appréhensions. Il avait donc si peu de valeur pour qu’on le laisse ainsi ? Il lui en voulait énormément parce qu’il avait cru, juste un peu, qu’il aurait pu remplacer le père qui lui avait fait tant défaut enfant.

Ses derniers mois après sa séquestration avait été une épreuve difficile à surmonter. Il en avait jusque là parler à personne de cette sensation d’angoisse et de terreur qui ne le quittait plus depuis.

Il serra alors sa sacoche contre lui. Tout oublier état si facile, juste une petite dose de ces flacons qu’il cachait avec précaution au fond de sa bandouillère. Une seringue à laisser pénétrer dans ses veines tout simplement, quelques minutes de douleur avant de sentir son esprit se vider de toute souffrance, de tous souvenirs, de toutes ces voix qui lui murmuraient sans cesse le chemin à prendre…, ne rien sentir, juste partir…Ses doigts se crispèrent d’envie. Ce serait si simple. Il sentait les tremblements venir. Il savait malheureusement ce que ce la signifiait, le manque…il ne devait pas céder…il respira avec plus de force, plus saccadé, tout allait bien se passer, il allait maîtriser ce besoin.

Penser à autre chose, mais à quoi ? à sa mère qui groupissait par sa faute dans cet institut, à ce qu’il ne serait jamais, un mec comme les autres…à quoi…il passa nerveusement ses doigts sur ses yeux fatigués, il avait encore des cernes noires autour, il sentait encore ses maux de tête revenir sans cesse…peut être dormir juste un peu, quelques minutes…

il n’avait rien à craindre ici, il y avait Morgan, Hotch, Rossi….3 hommes puissants, forts, loin de ce que lui était …

un murmure continu l’envahit doucement, un murmure doux, comme un chant…il était bien auprès de cette voix, puis son regard se figea vers un autre ailleurs…ne plus rien entendre, ni le bruit des moteurs de cet avion, ni les paroles des autres aux alentours…
Pourtant cette voix qui lui parlait là tout de suite, cette main qui semblait le toucher… la pousser d’une main hésitante, la repousser de nouveau…puis plus fort, on le touchait…quelqu’un le touchait

Il sursauta d’un coup. On l’avait secoué avec plus de force.

« Reid, REIIIDD, bordel, gamin…tu m’entends ? »

Effaré, il fixa ses yeux remplie de terreur sur l’agent qui se maintenait face à lui. Lequel des deux semblait le plus effrayé, Spencer ne sut pas le dire ? Morgan le tenait par le bras, le secouant nerveusement. Spencer sentit son rythme cardiaque s’accélérer, sa respiration se saccader…il devait reprendre rapidement ses esprits.

Puis il regarda autour de lui. Tous étaient attablés vers le centre de l’avion, des dossiers à la main. Un débriefing…ils étaient en débriefing. Comment n’avait il pas pu entendre le rassemblement ?

« Eh, calme toi, génie. J’ai juste eu un peu de mal à te réveiller…et dire que les filles me disent que je suis un vrai loir le matin, j’ai trouvé mon maître »

Le jeune garçon se leva d’un coup, la voix tremblante.

« J’ai…j’ai…j’ai…j’ai examiné les plans de la région avec attention… »

Il passa devant Morgan abasourdi de cette réaction si vive, avança rapidement dans le couloir qui menait au groupe, attrapa au passage plans, dossiers, sacs, stylos et lunette puis buta ses pieds contre un des siège. Il trébucha maladroitement, essaya de se rattraper ce qui eut pour effet de s’étaler encore plus lourdement au milieu du couloir.

Plans, papiers, stylos, tout vola…
« Désolé… »

Chacun le regardait effaré, sans un mot. J.J se pinça les lèvres, il était si pâle, si nerveux, elle ne l’avait jamais vu si désemparé. Elle se leva et vint l’aider à ramasser son matériel.

« Ca va aller, Spence…un cauchemar sans doute… »

Un petit sourire inquiet sur les lèvres, il réunit tout le matériel nerveusement et vint s’installer au milieu de tous. Morgan se réinstalla en silence lui aussi. Il avait eu peur, ce regard si vide lorsque son jeune protégé s’était éveillé…Il le fixa un long moment puis sourit en secouant la tête.

« faut arrêter les sucettes de Garcia… »

Il fallait dédramatiser la situation rapidement . Tous rigolèrent, tous…sauf Hotchner, inquiet. Il en laissa rien paraître, examina un long moment le visage défait de son jeune subordonné, ses lèvres sèches, les tremblements de son corps…il n’aimait pas ce qu’il avait devant les yeux.


« Vas y Reid, fais nous le point sur la région »

Sans attendre, il s’éxecuta,le regard braqué sur la carte qu’il avait étendu sur la table, ne laissant à personne le temps de lui poser des questions plus personnelles.

« Oui, oui…je…enfin j’ai, comme vous pouvez le constater, diviser la région en fonction des lieux où nous avons trouvé les victimes, ce qui nous permet de différencer 6 espaces différents de recherche. 2 corps ont été retrouvé ici, 2 autres dans cette partie de la région, 1 plus loin au nord, 1 vers l’est de cette forêt et le dernier le plus au sud du quadrillage. Le périmètre est large, j’ai fait une adéquation logarithmique de l’échelle et est évalué les rapports de distance entre les différents lieux, ce qui me laisse supposer que notre suspect ou nos suspects sont obligatoirement motorisés pour avoir pu déposer ses corps à de si différentes distances l’une de l’autre. Ou qu’il le fait sciemment, pour perturber les recherches et ne laisser aucune possibilité de le localiser facilement. »

Emily intervint.

« Ce qui est le plus étrange c’est que les corps aient été retrouvés facilement, presque à la vue de tout promeneur qui se serait aventuré sur les chemins où les corps ont été déposés »

« Ce qu’il faut déterminer c’est si notre tueur le fait délibérément ou si sa folie l’a entrainé à s’en débarrasser rapidement sans se soucier d’où, juste là où il passait… »

Rossi avait parlé avec une voix calme et posé. Il passa un doigt sur chaque point représentant un corps.

« il ne veut pas garder les corps pour lui, il les rend…il s’en débarrasse… »

Morgan reprit.

« Une fois son acte accompli… »

Hotch continua la réflexion de groupe

« L’examen des corps va nous permettre de comprendre ce qu’il leur fait subir, de quelle manière il opère, si ils agit par pulsions sexuelles, si sa folie s’est décuplé, si sa violence est calculée ou pas…et surtout essayer de déterminer combien de tems il les maintient en vie avant de leur ôter la vie…nous ne pourrons pas avancer tant que nous n’aurons pas un profil de la victimologie complète .

J.J. reprit.

« La presse ne s’est pas encore manifesté, le suspect ne semble pas avoir revendiqué quoi que ce soit… »

« Comme je vous l’expliquait, le Marshall et ses hommes en font une histoire personnelle, ce qui risque de nuire à nos recherches…il va falloir obtenir toutes les informations avec tact… J.J., tu préviendras la presse quand la situation le nécessitera. Attendons de prendre déjà nos marques sur place»

« En attendant, qui ne nous dit pas que ce meurtrier ne va pas recommencer ? »

Le patron soupira avec force.

« Rien… ok, ne partons pas dans d’autres suppositions. Nous avons déjà un premier abord de l’affaire, je suis content…allez vous reposer et penser à autre chose pour le moment»

Tous sourirent comme si ces derniers mots redonnaient confiance en chacun.

« Reid, tu t’installes en face de moi… »

Le jeune homme se figea. Pourquoi ? Il n’avait rien commis qui nécessitait de se retrouver ainsi confiner près de son patron mais il n’osa pas le contredire et s’assit avec dépit.

Puis Hotchner posa un paquet de carte face à son jeune protégé.

« Poker ? »

Après hésitation, Le docteur Reid Spencer émit un sourire satisfait.

« vous allez encore perdre… »

« Seulement si tu ne triches pas… »

Reid prit le paquet et commença à distribuer les cartes. Son cœur battait fort. Il espérait que les questions que son patron devaient cogiter à son sujet depuis le début ne viendraient pas trop vite…une parade, il lui fallait une parade…

« J.J. tu participes ? »

« ok, Allez, fais moi une petite place , Spence, je vais vous apprendre ce qu’est le vrai poker moi …on mise ? »

Hotchner fronça les sourcils. s'il croyait échapper à une discussion avec lui, il était bien moins inteligent qu'il n'y paraissait...Après cette affaire, il allait prendre en charge ce que Gideon avait laissé en suspens après son départ.
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeDim 13 Sep 2009 - 13:05

Franchement, J'ADORE !!!!

Tu pourrait juste nous mettre un peu plus JJ please ?? ... Embarassed

Spoiler:
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeDim 13 Sep 2009 - 16:47

un simple mot : j'adore.
super les échanges entre Garcia et Morgan. on les retrouve bien comme dans la série.
j'aime beaucoup le passage sur la partie de poker. ça m'a fait penser à l'épisode où Hotch et JJ essayent de faire avouer à un détenu combien il a tué de femmes avant d'être arrêté, et qu'il promet de le leur dire à condition que Hotch et lui jouent au poker.
vivement de lire la suite ! Razz
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeMar 15 Sep 2009 - 11:38

merci beaucoup Embarassed la suite !

-

chapitre 7

La région était boisée, énormément boisée et les chemins qu’ils avaient empruntés semblaient par moment avoir été ouverts juste pour eux. Ils avaient eu une première impression de l’ambiance de la région rien qu’en s’arrêtant pour déjeuner un peu.

En effet, les gens étaient légèrement frustres, certainement peu habitués à voir des gens de la grande ville débarquer chez eux et pour obtenir facilement leur chemin jusqu’à Northomb, même Rossi, plutôt réticent aux nouvelles technologies avait béni le jour où le GPS avait été inventé.

Hotchner gara le SUV près du bâtiment qu’il venait d’apercevoir.

« tenez, je pense que nous y sommes. Commençons par aller se présenter au Marshall… »
Morgan, qui conduisait l’autre véhicule, fit de même.

Il sourit d’un air moqueur. Question discrétion, ils pouvaient repasser, leurs véhicules noirs flambant neuf étaient en total désaccord avec les vieux véhicules qui stationnaient sur le parking du bureau de Police. Il ajusta ses lunettes de soleil puis ouvrit la porte aux dames qui l’avaient accompagnés pendant le trajet.

« Quelle galanterie, mesdames, vous ne trouvez pas ?

« Il va falloir qu’on pense à le marier… »

Les filles y allèrent de bon train tandis que Morgan souriait de plus belle. Ah les femmes, il ne pourrait définitivement jamais s’en passer.

Hotch réajusta sa cravate et passa une main rapide sur les quelques plis qui avaient froissé son costume pendant le trajet.

J.J sourit. En toute circonstance, cet homme était toujours apprêté de façon parfaite…chemise blanche, costume toujours repassé à la perfection…peut être était ce des restants de son ancien métier, lors qu’il état substitut du procureur ? M’enfin, quoi qu’on en dise, Aaron Hotchner était un homme de grand charisme et de belle prestance. Elle devait même s’avouer qu’il état rudement bel homme pour son âge. Il avait ce petit plus dans le physique et dans le regard qui ne pouvait pas laisser indifférent. Mais tout cela était bien souvent caché par cet air austère qu’il se donnait. Et cet air allait parfaitement avec le paysage alentours. L’accueil ne faisait pas partie du service de cette ville…

Elle le regarda prendre le devant des opérations, ordonnant à chacun de prendre ses valises et de le suivre. Le ton était donné, tout le monde s’exécuta sans un mot de plus.

Spencer Reid, comme toujours un peu en retrait du groupe, marchait plus doucement derrière. Il s’arrêta aux côtés du second véhicule où Garcia sortait son matériel.

Elle avait déjà dans les bras ses ordinateurs, dans l’autre main une valise à roulette toute rose et pour parfaire l’image qu’elle donnait, tentait de tenir d’une autre main, une petit sac à main pailleté rose avec des petits froufrous qui le finissait parfaitement. Autant dire qu’elle ne parvenait pas à tout garder en main…

Il sourit en la voyant ainsi. Elle avait rattaché ses cheveux blonds en deux petites couettes et remis un peu de rouge à lèvres rouge merveille. Le pauvre garçon n’eut pas le temps de lui proposer son aide qu’elle l’interpella.

« tiens, mon chou, rends toi donc utile puisque tu restes aux côtés de Tata Pennie »
Elle lui tendit alors immédiatement on petit sac à main. Spencer écarquilla les yeux et recula un peu.

« Enfin je préfèrerais prendre ton ordinateur, si tu n’y vois pas d’inconvénient… »

Un petit cri aigu le figea sur place.

« Oooooohhhh, mais ne sais tu donc pas, INCULTE, que personne ne touche mes bébés…allez, mon chou, vite prends ce sac avant que Hotchner nous rappelle à l’ordre… »

N’importe quel homme sensé lui aurait ri au nez et aurait attrapé un autre objet plus…
masculin mais Spencer Reid était ou trop poli, ou trop intimidé pour lui refuser cela. Il soupira.

Et bien cela allait parfaire complètement son allure déjà décalée…de toute manière, comme disait Miguel de Unamuno « Le plus haut héroïsme, pour un individu comme pour un peuple, est de savoir affronter le ridicule; mieux encore, c’est de savoir se poser en ridicule et de ne rien craindre de lui.…Alors il devait donc être un sacré héros, pour le coup et cela depuis de très nombreuses années, sans le savoir. Et puis le ridicule ne tuait pas, si ? Son allure de grand dégandé, trop maigre, trop fin, trop enfantin lui avait suffisamment coûter de remarques sans qu’il en soit mort et enterré !

« A quoi tu penses, mon chou ? »

« Je me disais tout de même que si tu me passais plutôt… » mais le pauvre jeune homme n’eut pas le temps de lui expliquer que vraiment, ce serait très gênant pour lui d’entrer dans le…

« Oh, regardes là bas, à droite à 2 heures, tous ces hommes en uniforme qui nous regardent…tous ces muscles tendus…je sens qu’on va se plaire ici…qu’en penses tu ? »

Spencer jeta un regard discret vers l’endroit désigné. Ah ca oui, ils les voyaient les sourires de ces fameux hommes en uniforme et surtout leur carrure plus qu’imposante …


oh mon dieu, vraiment il n’avait pas sa place ici…il scruta un peu apeuré sa jeune amie qui donnait déjà quelques petits signes amicaux à ces gars, mais comment ne pas décevoir sa version d’un monde « bon, beau et coloré » en lui faisant remarquer que tous semblaient plutôt bien rigoler de leur accoutrement que d’admirer l’arrivée des « supers agents du FBI »…Il n’en fit rien.

« Garcia, je te jure pour tes ordinateurs, que je ferai attention… »

« Pas un mot de plus, ne vas pas déranger mon karma , mon petit ange, je sens mes ondes en adéquation avec cette ville, mes petits bijoux informatiques vont révolutionner cette ville… »

Spencer sourit de nouveau. Tout de même, il n’avait jamais rencontré une fille aussi optimiste. Lui tout ce qu’il espérait désormais, c’est que ces petits bijoux à lui restent bien accroché au bon endroit tout le temps de leur venu ici. Non franchement, rien ici lui donnait envie de demeurer trop longtemps dans cette ville.

Le bâtiment qui se tenait devant eux était vieux et aurait bien eu besoin d’un bon coup de peinture. Un peu à l’écart de la ville, il avait pour seul voisin une sorte de bar restaurant où l’ensemble du personnel devait certainement se restaurer le midi et un peu plus loin, à quelques centaines de mètres sur la droite, le cimetière. Hotchner examina rapidement le coin. Typique des petites villes, l’autorité s’imposant un peu de cette manière, obligeant les personnes à venir à eux…enfin pour ceux de droite, s’en était déjà bien fini d’avoir à leur demander de l’aide. Les habitations et les rues qui menaient à la ville, si tant soit peu que ce soit une ville, se trouvaient à plusieurs centaines de mètres. Un seule chemin menait vers Northomb Ville. Au loin d’ailleurs, on apercevait le clocher de la chapelle.

Devant le bâtiment, 4 ou 5 hommes en uniforme fumaient et causaient à voix haute Certainement la pause. Hotch remarqua immédiatement que beaucoup était de carrure musclée et assez âgé. Certainement des vétérans du vietnam ou d’anciens vigils qui s’étaient reconvertis en force de l’ordre, ce qui lui laissa tout de suite supposer que leur venue ne serait pas si bien acceptée. Et bien, il s’y ferait…

Il allait pénétrer dans le bâtiment quand il se tourna vers Morgan et J.J.

« Allez me chercher garcia et Reid, je préfère que nous rentrions tous en même temps.. »

Les deux interpellés ne se firent pas prier et repartirent au devant de leurs amis.

« Alors , génie, prêt à affronter les géants ? »

« hum.. »

« te fais pas de bile, des muscles peut être mais ils n’ont certainement pas ce que toi tu as la dedans ! »

Il lui tapota le haut du crâne en rigolant puis attrapa un peu de matériel à Garcia.

« Princesse, tu vas te tuer le dos… »

« Non, pas mon matériel, prend ma valise, mon beau prince… »

Morgan fronça les sourcils puis lui arracha un des portables de ses bras.

« Je laisse cela pour J.J. , pas de souci, je vais le garder contre mon cœur… »

« oh mon bébé, ne crains rien, tu es entre les bras de Tor ! »

« tor ? »

« Oui tu sais, le guerrier dans la BD… »

« Non…je ne vois toujours pas mais il est beau au moins ? »*

« tu ne peux même pas te douter à quel point… »

J.J. les écouta un moment puis les remit sur le droit chemin.

« Guerrier Tor, Princesse Pennie, si vous vouliez bien vous dépécher un peu, le roi Arthur là bas ne vas pas attendre encore longtemps… »

« oups… »

A petits pas mesurés, Garcia déjà délaissé d’un bon nombre de son matériel, courut presque rejoindre le reste de l’équipe suivi de près par Morgan qui riait de la voir faire autant de pas en si peu de mètres.

J.J. se tourna vers Reid.

« Ca va, Spence ? »

« Oui »

« donnes moi ce sac, il va mieux avec mon teint , tu ne trouves pas ? »

« Si, merci… »

« tu sais que tu dois être ici certainement le gars le plus diplômé de toute la ville ? »

« Malheureusement, je crois que j’ai loupé un des examens… »

« ?? »

« je me sens un peu comme une chenille qui a échoué à l’examen papillon, si tu vois ce que je veux dire.. »

« Tu sais, Prentiss et moi ne sommes pas non plus à notre aise avec tous ces hommes autour... »

« tu es parfaite et tu sauras les attendrir et les faire t’écouter très rapidement, J.J., je ne me fais aucun souci pour cela… »

« Spence ? »

« Oui ? »

« Je te trouve fatigué et mélancolique depuis quelques temps, tu veux me parler de quelque chose qui te tracasse ? »

« tu sais que tu es la seule personne au monde qui m’appelle Spence ? »

Reid lui lança un regard attendri mais qui signifiait bien qu’il n’en dirait pas plus sur ses sentiments. Elle n’insista pas. Elle connaissait son ami pour savoir qu’il ne se confierait pas ainsi même si elle aurait aimé qu’il le fasse avec elle…il avait détourné la conversation, rien ne servait de relancer le sujet.

Hotchner ouvrit la porte, puis fit pénétrer l’ensemble de son équipe. Il fit passer avec galanterie la gente féminine devant lui puis entra à son tour, suivit de très près par ses agents masculins.

Une odeur de renfermé et de fumée envahit immédiatement leur narine. Des bureaux étaient disposés un peu partout dans une grande salle au mur abîmé, tous couverts de paprasserie, de gobelets de café vide ou à moitié vidé, un brouhaha incessant de paroles et de sonnerie de téléphone finissant de parfaire l’image de ce quartier central de la police.

Une femme hurlait qu’elle voulait qu’on lui rende les papiers de son véhicule. Il ne fallait pas être profiler pour se rendre vite compte de l’état d’ébriété dans lequel elle était. Un autre homme semblait porté plainte contre une dégradation de voiture à un autre bureau. Et puis s’enchaînaient au milieu de toute cela le bruit des machines à écrire et des rapports que certainement chacun tentait tant bien que mal de finir.

Et eux…au milieu de tout cela…

Garcia écarquillait les yeux de stupéfaction.

« La vache, ca ressemble à la fois où je me suis fait embarqué par les flics de mon quartier… »

Hotchner tourna un regard noir vers elle.

« oui, monsieur ? j’étais très jeune, très très jeune…»

Elle sourit nerveusement et serra ses portables encore plus fort contre elle.

« N’ayez pas peur, mes chéris, maman est là… »

Prentiss ne put s’empêcher de rire en la voyant faire.

« bon, on fait quoi là ? »

« On cherche le marshall… »

Et il avança, suivi d’une traite par toute l’ équipe. Des sifflements se firent entendre immédiatement dans la pièce.

Morgan se tourna alors vers les agents féminins de l’équipe.

« Mesdames, je pense que vous pourrie sourire à ces beaux messieurs…»


« Ah, ah, ah ... »

Prentiss leva un regard froid vers le dernier qui venait de siffler à son passage.

« vous avez un problème peut être ? »

Le gars se leva d’un bond, furieux d’être ainsi interpellé par une femme, certes une très belle femme…

Hotchner fit demi tour, attrapa le bras de son agent et lui demanda de les suivre sans un mot.

« tu feras les présentations plus tard, Prentiss.. »

« Mais…

« Plus tard… »

Il n’en fallut pas plus pour que Spencer et Garcia se poste immédiatement près de leur agent le plus musclé.
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeMar 15 Sep 2009 - 19:13

J'ADOREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE [....]

oufouf1

Merci d'avoir réalisé se que je t'ai demander !! :calin:
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lagentillefan
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeMar 15 Sep 2009 - 20:29

J'ai lu de travers(je lirai plus en détail ce week-end)et j'aime déjà.Du suspense,de l'humour,du drame et du ship (
Spoiler:
)que demander de plus?

Ha si!La suite!! merci1
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeMar 15 Sep 2009 - 21:10

La suite !!! merci1

:jj_addict: love_4 :reid_addict:
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MessageSujet: Re: L'antre du diable   L'antre du diable Icon_minitimeVen 25 Sep 2009 - 6:18

mince je me rend compte que j'ai zappé de vous mettre les suites ici
--

b]CHAPITRE 8

« Cesses donc un peu de râler…allez regardes, juste quelques kilomètres…on va bien finir par trouver cette ville , fais moi confiance, d’accord ? »

« Si l’on pouvait faire confiance à une femme au volant, ca se sauriat non ?? »

Le jeune homme qui venait de sortir cela sourit légèrement puis reprit sa moue boudeuse. La femme à qui il s’adressait ne se démonta pas et reprit

« … si ce GPS n’était pas tombé en panne, on y serait déjà tu vois…heureusement que nous avions prévu la carte. Martin, je te bénirai toujours pour cela»

« Ca m’a servi d’être scout, la carte est l’essentiel de notre matériel… »

L’autre garçon qui semblait faire encore la tête leva les yeux au ciel de dépit.

« Vive les castors juniors alors… merci la carte …ca fait des heures qu’on roule et on la droit à quoi…des bois, des bois, des bois et encore des bois…des routes désertes, et même pas une fille à prendre en stop sur le bord du chemin, c’est une arnaque … »

Le fameux ex scout, assis tranquillement derrière, leva les yeux au ciel.

« tu avais prévu quelque chose pour les vacances ? »

« Ben oui figures toi, je me voyais déjà au bord de la plage en train de siroter un bon soda, entouré de tas de filles plus belles les unes que les autres…Jack va me la payer, cher, très cher. A notre retour, il va regretter de m’avoir engagé dans son équipe… »
La conductrice ne put s’empêcher de sourire.

« En fait, je crois qu’il le maudit toujours ce jour là… »

Martin Fitzgerald, car c’est ainsi que se nommait l’un des deux agents du bureau fédéral de New York, explosa de rire. Homme charismatique dans la trentaine bien dépassé, il avait un charme indéniable et un sourire doux et tendre qui le rendait très attirant. De tempérament calme, il avait souvent le droit de subir les sarcasmes et les moqueries de son plus jeune collègue, qui profitait souvent de la moindre occasion pour le taquiner, notamment sur ses relations avec les femmes…mais il encaissait cela avec facilité, gardant toujours un sourire fraternel pour celui qui lui menait une vie bien trépidante au sein de leur section des personnes disparues.

« En fait, je dirais que pour le moment, c’est Jack et Samantha qui doivent sabrer le champagne… »

« Ah, ah, Vivian, tu me déçois…et toi Martin, méfies toi que je ne sois pas plus en colère…vous vous liguez contre moi… »

Le jeune agent qui venait ainsi de râler pendant les derniers kilomètres qui les menaient à Northomb était un homme d’une petite trentaine d’année, d’origine hispanique avec un côté beau gosse et voyou que personne ne pouvait contredire. Les cheveux courts et ébouriffé, une barbe de quelques jours, il portait dans son regard la détermination et l’insolence des jeunes insoumis qu’ils arrêtaient parfois lors de leurs enquêtes. Ce qui avait souvent le don d’énerver au plus haut point sa hiérarchie… mais il était doué et cela lui rendait souvent bien service lorsqu’il se trouvait encore dans une situation d’insubordination flagrante.

Jack Malone, son patron, le protégeait souvent même si il devait régulièrement le remettre sur le droit chemin en le houspillant plus durement que les autres membres de son équipe.

L’agent spécial Danny Taylor était beau et il le savait…il jouait d’ailleurs bien souvent de son physique pour obtenir ce dont il avait besoin. Il était malin mais une chose que chacun ne pouvait lui retirer était son sens inné de la fraternité. Il aurait donné sa vie pour ses amis, sans réfléchir.

Il venait de fêter la semaine d’avant ses 30 ans, un bel âge. Mais quand il boudait de cette manière là, en croisant les bras sur sa poitrine et plissait ses yeux sombres, Vivian ne lui en donnait qu’à peine 20.

« Mon petit Dan, je ne me ligue contre personne, mais il faut bien admettre que tu te comportes comme un petit garçon… »

Martin jubilait.

« Vivian a raison. Tu fais du boudin… »

« Faux »

« Vrai »

« faux »

« vrai »

Martin et Danny recommençaient de nouveau à se chercher. Vivian sourit puis haussa un peu le ton gentiment comme à son habitude.

« les enfants, il est temps de ranger les doudous et les tétines, nous y voilà »

Immédiatement , Martin et Danny fixèrent l’extérieur. Le plus âgé des deux hommes grimaça.

« Je m’attendais à quelque chose de plus accueillant…ne me dites pas que c’est le quartier général de la police locale tout de même »

Vivian qui cherchait une place pour garer leur véhicule écarquilla les yeux.

« Jack m’avait un peu prévenu… »

« Fais chier, encore des mecs qui vont jouer au zorro… »

« Dannn… »

« Ben quoi, c’est vrai en plus de devoir faire équipe avec ces « je ne sais quoi agents de comportement de machins choses »…enfin un bande de psy en gros…il va falloir jouer des coudes avec les équipes locales …. »

« Dannn… »

« hum… »

« N’oublies pas ce que Jack a dit… »

« J’oublie pas mais compte pas sur moi pour accepter des ordres de cette équipe de profilers… »

Martin soupira.

« Dan, on y va juste pour l’authentification des corps et je trouve que nous avons de la chance pour une fois de travailler en collaboration avec une autre équipe…ca peut être enrichissant… »

« Monsieur le bon samaritain a parlé …parles pour toi, j’ai pas besoin d’eux pour savoir reconnaitre un cadavre et un suspect… »

Vivian gara la voiture puis se tourna vers ses deux plus jeunes agents.

« en parlant du loup, je pense qu’ils sont déjà là… »

Elle leur désigna les deux véhicules rutilants puis ouvrit sa portière.
« allons nous présenter… »

« Je vois qu’ils ont plus les moyens que nous…t’as vu ces engin, marty… »

« des SUV, j’adore ces véhicules… »

« Moauis, tout cela pour frimer. »

Danny soupira. Oui, il l’avouait bien haut que ca le faisait royalement chier de devoir cohabiter avec une autre équipe. Il était ainsi, il aimait que son territoire ne soit foulé que par ceux en qui il pouvait mettre sa confiance. Et puis les psy, c’était pas son truc…ils allaient certainement essayer de fouiller leurs esprits avec leur méthode soit disant prouvée…

ben qu’ils essayent un peu et il goûterait plus rapidement à ses poings qu’à sa cervelle.

Malgré cela, il sortit un grand sourire sur les lèvres. Le soleil était au rendez vous. Il ajusta ses lunettes, attrapa son sac qu’il jeta sur son épaule et avança vers un groupe d’hommes qui se tenaient devant la porte d’entrée du bâtiment. Personne ne bougea pour les laisser entrer.

« Excusez nous, le bureau du Marshall , c’est ici ?»

« Vous lui voulez quoi au Marshall ? »

Le ton était donné, froid, sec, une animosité dans la voix qui chauffa immédiatement le sang qui coulait déjà nerveusement dans les veines du jeune latin.


Il sortit sa plaque, la posa en plein visage de l’un d’eux puis toujours avec un sourire aussi dédaigneux qu’il pouvait le faire, se présenta.

« Agent fédéral Danny Taylor… »

Martin grimaça. Pour une entrée qu’il aurait aimée discrète, il pourrait repasser au prochain rendez-vous.

« Le Marshall nous a demandé de venir dans votre région…et… »

Le pauvre Martin n’eut pas le temps de continuer que l’un des hommes en uniforme s’énerva.

« Putain, c’est quoi ce bordel, vous venez à combien le voir là… vous êtes qui…»

Danny qui sentait les veines se gonfler dans ses muscles renifla d’un air provocateur.
« Bureau fédéral de New York…et vous ? »

«police de northomb, ici c’est chez nous, on a pas besoin de vous pour résoudre nos problèmes… »

« Je vois ca…on en parlera à la prochaine victime…en attendant je vous demande si le Marshall est ici ? »

Vivian arriva juste à temps. Un groupe d’hommes s’étaient avancés pour venir remettre à sa place ce prétentieux qui semblait très sur de lui.

« Dan, on entre, s’il te plait… »

Elle remercia les hommes de se pousser de la porte et fit pénétrer ses deux jeunes agents.

« J’aime pas la façon dont ils nous ont regardé en arrivant…. »

« On est chez eux…donc on se plie un peu et on se calme, jeune homme… »

« Vivian, ils nous auraient craché dessus que ca ne m’aurait même pas étonné… »

« Et tu crois que jouer les gros bras avec ces hommes va aider notre intégration… »

Ca l’énervait. Il ne pouvait pas se mettre en colère contre Vivian et cette dernière gardait un calme olympien et pourtant il aurait bien mérité qu’elle s’énerve un tant soi peu contre lui.

«N’empêche qu’il ont juste besoin de savoir qu’on est pas là pour rigoler… »

« Danny, tu veux me faire plaisir ? »

« Oui Vivilina, tout ce que tu veux… »

« Suis moi et laisses moi faire…et cesses donc d’être toujours sur la défensive, tu vas finir par avoir un ulcère, mon ange »

Martin qui avait suivi le groupe sans un mot secoua la tête. Pourquoi fallait il toujours que son ami joue les associables. Certes, lui non plus n’avait pas apprécié se retrouver face à ces hommes dédaigneux, qui ne semblaient pas être très déterminés à coopérer…mais bon, Jack leur avait demandé de faire preuve de négociation et de coopérer avec le plus de tact possible…ce qui semblait déjà mal négocié pour Danny…

Il ne put tout de même pas s’empêcher de rire. Les hommes derrière cette porte devaient déjà être en train de leur crever les pneus. Puis il soupira un grand coup. Il était temps d’aller se présenter à cette nouvelle équipe qu’il entrapercevait déjà un peu plus loin dans le bureau du Marshall.

Danny fronça les sourcils.

« ils sont combien comme cela ? »

« Jack m’a dit qu’ils se déplaçaient souvent en équipe complète… »

« Chouette, on va pouvoir monter une équipe de base ball… »

Martin et Vivian se regardèrent de connivence. Ce comportement d’adolescent rebelle cesserait certainement très rapidement si dans cette salle se trouvait de jolies demoiselle…

« Allez venez les enfants, il est temps d’introduire notre équipe… »[/b]
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