Pacte avec le Diable

Je suis lancée ces temps-ci... J'ai écrit le prologue de ma nouvelle Fanfiction juste avant mon terrible vaccin...

Titre : Pacte Avec le Diable

Personnages principaux : Aaron Hotchner, le Reaper... et accessoirement, toute l'équipe.

Résumé : (En bref) Aaron Hotchner se voit confronter à un choix atroce... S'il ne torture pas sous la tutelle du Reaper chacun des membres de son équipe, ce dernier tuera Haley et Jack.

Rated : T (j'aime quand ça saigne )

Pacte Avec le Diable

Prologue

Un souffle chaud parcourait sa nuque, sa gorge ... son corps. Il le sentait rôder autour de lui, comme une bête sauvage excitée par la vue du sang. Il sentait sa vie se répandre sur le sol et rien ne semblait pouvoir l’empêcher de sombrer. L’homme s’approcha de son oreille et sa respiration erratique chatouilla le lobe de son oreille.

-Agent Hotchner... Vous l’avouerez... Je vous le promets...

Il avait résisté à la douleur, à l’infamie, à l’humiliation... Couché sur ce sol, il savait qu’il avait sans doute réussi... Qu’il n'avait pas donné ce qu’il attendait de ce corps mutilé qui était le sien... Il ne lui avait pas donné les paroles qu’il attendait.

Doucement, Hotchner ouvrit les yeux et regarda son bourreau... Dans ses yeux, il voyait une nouvelle flamme briller. Une flamme destructrice, effrayante et folle... Il sentit la chaleur de son corps quitter le sien. Qu’allait-il faire ? Ou plutôt qu’allait-il encore lui faire ? Il frissonna légèrement, se sentant assailli par le froid... Il avait perdu beaucoup de sang. Trop.

Peut-être en avait-il marre de jouer... Peut-être allait-il enfin abréger ses souffrances. Quelque part... Il n’attendait que ça... Pouvoir sombrer loin de la douleur, de ce demi-coma inconfortable. Il était résigné, maintenant.

Le Reaper réapparut dans son champ de vision... Il portait un chalumeau dans sa paume couverte de sang caillé. Il s’approcha de lui, menaçant et souleva sa chemise. La flamme dansa un instant devant ses yeux puis un voile noir et terrible s’abattit sur lui. Il sentait la chaleur lécher ses profondes plaies, les cautériser. Il faillit s’évanouir en sentant l’odeur de chair brûlée se dégager de son ventre. Il ne comprenait pas ce qui poussait Foyet à changer de mode opératoire. Pourquoi fermer les lacérations ? Il lui lança un regard empli d’incompréhension et de douleurs indicibles. L’homme lui sourit en échange.

-Sht... Vous allez voir... On va commencer un nouveau jeu.

Il arrêta enfin cette torture et s’éloigna encore. Il revint avec un sac qu’il avait sans doute posé dans la chambre.

-Je suis du groupe O négatif... Je suis donneur universel.

Il sortit un tube en plastique muni d’un aiguille de chaque côté.

-J’utilisais cet appareil pour prélever mon sang... Pour faire croire à mon propre meurtre.

Il sourit lui-même devant sa propre ingéniosité. Il se pencha vers Hotch et frotta la saignée de son bras. Puis, apercevant la veine, il la piqua. Aaron lui lança un regard confus.

-Je veux vous maintenir en vie un peu plus longtemps... Pour le nouveau jeu...

Il sourit un peu. Un sourire sans joie, un sourire cruel, sans réels sentiments.

-Je finirais par vous faire avouer... Vous savez... J’ai toujours ce que je veux.

Il planta l’extrémité du tube dans son bras et le sang coula paresseusement vers le corps d’Hotch. Celui-ci gémit légèrement en voyant le sang du bourreau se mélanger au sien. Il se sentait profondément souillé par cette intrusion.

Le sourire de Foyet s’élargit en constatant que sa proie s’agitait.

-Gardez vos forces... vous en aurez besoin.

L’opération dura un long moment pour l’homme à terre. Il commençait doucement à se réveiller, à reprendre conscience de son corps, de ses forces. Le Reaper enleva enfin le tube et le posa sur une table. Il fouilla de nouveau dans son sac et en sortit une corde qu’il passa lentement autour du cou de l’agent au sol... Il fit un nœud coulant et attacha l’extrémité au radiateur.

Le silence qu’il imposait était plus lourd à supporter que la douleur. L’angoisse le faisait respirer plus fort : il se demandait où tout cela allait les mener.

Foyet se releva enfin et marcha d’un pas nonchalant jusqu’au bureau d’Hotch. Il prit son cellulaire et son carnet d’adresse. Il lut à haute voix.

-Haley Brooks... Oh... elle n’habite pas si loin, en fait...

Hotch eut l’impression de recevoir une décharge électrique dans tout son corps lorsque ce nom sortit de cette bouche impure et il tenta de se redresser vivement... La corde se serra violemment autour de sa gorge et il émit un son étouffé et plaintif. La rage le tenaillait bien plus que ce lien autour de son cou. Il imagina son ex femme et son fils sous les mains de ce salaud... Sa tête lui tournait à cause du manque d’oxygène, mais ses mains et ses pieds tentaient toujours d’atteindre ce salopard.

-Shht... Agent Hotchner... Un peu de calme et de patience, s’il vous plaît. Je vous promets que pour le moment, je ne leur ferai rien. Mais si vous me désobéissez... Je ne saurai malheureusement rien faire contre mes... « envies ». Bref, cela ne tient qu’à vous.

Il prit le cellulaire d’Aaron et se mit à lire les noms inscrits. Il trouva rapidement la première personne qu’il cherchait.

-Vous croyez que l’Agent Reid viendrait pour vous, en pleine nuit, après une enquête difficile ?

L’agent, à moitié étouffé, tirait sur la corde pour la desserrer... Il sentit son corps frémir à ce nom. Il réussit enfin à articuler quelques mots.

-Ne... touchez pas... à... mon équipe...

Le Reaper composa tranquillement un SMS sans regarder sa victime pitoyablement couchée sur le sol, dans une flaque de sang.

-Je n’y toucherais pas. Mais vous par contre...

Il frissonna légèrement, n’aimant pas ce que sous-entendait cette phrase. Il se demandait de plus en plus pourquoi il lui avait rendu ses forces... pour quelle obscure raison il allait avoir besoin d’elles.

Il avait peur de la suite et espérait que Spencer dormait profondément. Qu’il ne verrait pas ce message, qu’il ne viendrait jamais ici. Son agent était trop fragile, trop friable et trop innocent pour rencontrer ce monstre... Il commençait cependant à voir le but de la démarche : après la torture physique, la torture mentale allait l’assaillir.

Le cellulaire se mit à vibrer et Hotch sortit de ses pensées. Le Reaper passa une langue gourmande sur ses lèvres.

-Il arrive tout de suite... Je sens qu’on va bien s’amuser. Pas vous ?

Ces mots déchirèrent la dernière lueur d’espoir qu’il se fixait.

-Je vais vous expliquer les règles maintenant... parce qu’un jeu, sans règles, ce n’est vraiment pas marrant. Il va pour une fois falloir que vous acceptiez le marché... et que vous vous teniez à ce pacte, Agent Hotchner.

L’homme se rapprocha de lui, un couteau à la main et le visage fendu par un sourire tout droit sorti de l’Enfer. Il se sentait glacé devant les souffrances et l'aura mortelle que cet homme dégageait.

« On parle toujours du feu de l'enfer, mais personne ne l'a vu. L'enfer, c'est le froid. »

Georges Bernanos

A suivre...

Yeah, nouvelle fic !..

Et j'adore ce début plus que prometteur

La suiiiite

Génial ce début !!

Pauvre Hotch, le Reaper le réanime rien que pour jouer à son "jeu". Et en plus Reid arrive
Amoche les pas de trop quand même.

On veut une suiiite ^^

Merci vous deux!

Boh, il n'y aura pas QUE Reid, si ça peut vous rassurez (ou pas )! J'aime le partage... Que tout le monde ait sa part.

Je ne veux pas les amocher, je veux les faire souffrir...

Meuh, ils vont pas mourir ? Souffrir j'aime, mourir, moins ^^

J'ai beau être sadique, j'ai mes limites xD

Chapitre 1

"Bien plus que le costume trois pièces ou la pince à vélo, c'est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l'homme de la bête."
Pierre Desproges


La douleur allait venir. Elle planait dans cette pièce, tournait au dessus de lui, prête à fondre sur son corps et à retourner son cœur qui s’emballait contre ses côtes apparentes. Des sanglots étouffés par la corde qui serrait son cou comme une laisse l’aurait fait pour chien, résonnaient dans le salon. Ses pleurs. Il faisait trop noir, il avait trop peur... et ne pouvait s’accrocher à aucune donnée concrète pour comprendre ce qui lui arrivait.

Reid, bâillonné sur le sol et parsemé de soubresauts, regardait fixement le plafond sombre du salon d’Hotch. Il ne comprenait toujours pas pourquoi son patron, une fois la porte poussée, l’avait assommé et attaché ici. Des larmes de douleur et de crainte brouillèrent un instant cette image morne. Hotch n’aurait jamais pu faire ça... Non... C’était quelqu’un de trop gentil. C’était un ami...

Il tentait de se souvenir de ses dernières minutes de conscience... Le couloir, la porte... ouverte. La porte était entrouverte. Il était entré en appelant doucement son patron. L’obscurité de la pièce et les lieux en eux-mêmes l’avaient intimidé et il n’avait pas su crier, ni vraiment avancer. Puis le noir. Et ce réveil douloureux, au sol.

Il entendit des pas lents de prédateur à sa droite et vit son patron arriver. Il gigota un peu et resserra encore plus le nœud coulant qui l’asphyxiait déjà presque. Il gémit légèrement. Hotch allait l’aider de toute manière... Il avait tellement confiance en lui. Il remarqua alors le sang sur lui et il se glaça sur place.

Etait-il blessé ?

Il battit légèrement des jambes mais s’arrêta net lorsqu’il remarqua la lame qu’Hotch tenait en main. Il lui lança un regard plein d’incompréhension. Que c’était-il passé ? Son patron évita soigneusement son regard et se pencha vers son corps étendu. Une tonne d’appréhensions le submergea et il gémit légèrement, incapable de parler, de poser les milliers de questions qui lui venaient.

Il sentit les mains d’Hotch parcourir sa jambe gauche et il se mit à trembler. Pourquoi ne le détachait-il pas... ? Pourquoi le touchait-il ainsi ? Il releva un peu la tête vers lui, en tremblant pendant qu’il desserrait un peu la corde qui l’étranglait avec ses mains. Il sentit des doigts relever son pantalon. Une croix au marqueur noir apparut sous leurs yeux, au niveau de la rotule.

Le jeune homme à terre sentit son corps frémir et observa le visage d’Hotch. Il semblait brisé, contraint et désolé... Il suivit la forme de son corps, de son épaule, de son bras et sentit plus qu’il ne remarqua la pointe de la lame contre cette croix. Il sursauta légèrement d’horreur.

Hotch ne pouvait pas faire ça... Non, il ne pouvait pas.

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Il sentait la peur irradier de ce corps. Oui, il devait se résoudre à prendre Spencer pour un corps. Juste un sac de chair. Pas un collègue et ami qu’il se faisait toujours un devoir de protéger. Il avait mal pour lui, aurait voulu s’excuser. Mais ça faisait partie du pacte. Il devait suivre les règles ou le Reaper les tuerait tous. Il tremblait aussi légèrement et vit une goutte écarlate s’échapper du centre de la croix... telle le bouton d’une fleur cruelle, aussi noire que cette nuit.

Il tentait de voler à Reid son humanité pour pouvoir le faire. Ce n’était qu’une croix sur une peau qui ne ressentirait aucune douleur. Il manquait cependant de courage. Il pensa alors à son fils, à Haley... Il fallait qu’il le fasse.

Il posa une deuxième main sur le couteau, le serra un instant puis l’appuya de tout son poids contre la croix, sentant la lame effilée buter contre la rotule et l’articulation du genou de son agent. La jambe fut prise de spasmes incontrôlables et les gémissements étouffés se firent hurlements à ses oreilles qui bourdonnaient étrangement. Un profond dégoût de lui le noyait peu à peu.

Il regarda le corps de Spencer se tordre de manière atroce et grotesque... Ses mains cherchaient tantôt à retirer la lame qui restait plantée derrière sa rotule et qui donnait à tout son être des douleurs inimaginables, tantôt à tirer sur la corde qui l’étouffait encore et qui l’empêchait d’atteindre le couteau.

Aaron regarda ses mains éclaboussées et eut un haut-le-cœur. Ne devait-il pas protéger ses agents ?

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La douleur lui explosait le crâne... Electrique, elle remontait de sa jambe jusqu’à son torse, rendait son cœur fou et ses poumons continuellement vides à cause des cris qui lui venaient en pagaille, et finissait dans sa tête brouillée.

Il voulait lui crier d’arrêter, demander grâce, supplier... Mais ce bâillon l’attachait au silence. Il leva des yeux écarquillés vers le visage de son patron qui l’ignorait toujours. C’était un mauvais rêve. Impossible que cet homme lui fasse du mal.

La lame glacée s’était vite réchauffée au contact de sa chair tendre et chaude. Tantôt intruse, elle se mêlait maintenant douloureusement à lui. Ses mains retombèrent, conscientes qu’elles ne pouvaient pas arrêter ce fléau... Le silence d’Hotch assourdissait sa respiration erratique. Il avait mal.

Il vit son patron respirer profondément puis soulever doucement sa chemise, laissant apparaître son ventre blanc comme neige, fantomatique dans cette nuit effrayante. Une énorme croix noire barrait sa peau, un peu en dessous de son nombril. En voyant cette nouvelle menace le jeune homme chercha à repousser doucement Hotch, sans conviction, n’osant pas frapper ce bourreau qu’il respectait.

La panique le rongeait cependant à nouveau : Hotch était bien plus fort et, même s’il semblait remué par le carnage qu’il faisait, il l’ignorait toujours et continuait son œuvre.

Cette inattention, terrible, torturante plus que la lame s’imprima dans ses yeux et fit couler encore plus d’encre salée sur ses joues. Bâillonné, il ne pouvait que pleurer.

Il sentit alors une douleur viscérale retourner sa jambe meurtrie. Un profond froid s’emparât d’elle et il gémit encore : la lame venait d’être arrachée à cet étau chaleureux.

Hotch la tenait entre ses mains tremblantes, indécis. Spencer savait que ses propres mains, posées sur la croix, faible rempart, étaient inutiles sous la volonté de son patron. Cette volonté qu’il serrait entre ses doigts poisseux de son sang.

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Hotch ferma un instant ses yeux remplis de larmes et serra à nouveau le couteau. Que n’aurait-il pas fait pour se le planter lui-même dans le cœur ! Il se sentait ignoble, vil et atroce avec le plus jeune de ses agents.

Il regarda les mains de Reid qui cachait stupidement la croix que le Reaper avait dessinée spécialement pour lui. Pour qu’il torture son agent. C’était là, le seul réconfort qu’il y gagnait : il ne le tuerait pas... Il ne le ferait que souffrir... Mais c’était tellement difficile !

Il lança enfin un regard vers le visage de Spencer, allongé, qui avait ses grands yeux embrumés de larmes et d’incompréhension posés sur lui. Il était perdu et torturé.

Il ne put s’empêcher de caresser légèrement sa joue pâle et humide de larmes, laissant une trainée de sang sur son visage tordu de douleur... Même si cela était contraire au pacte, il voulait lui faire sentir qu’il ne voulait pas, qu’il était désolé.

Ensuite, quittant son visage, il prit fermement ses fins poignets qu’il aurait sans doute pu briser d’un geste brusque et les repoussa pour laisser apparaître la croix. Le corps se mit à nouveau à s’agiter, à se battre contre lui.

Ne comprenait-il donc pas qu’il était forcé de faire ça ? Que ce qu’il faisait rendait sans doute la chose plus difficile, plus douloureuse... ? Que s’il plantait son couteau là, c’était pour ne pas le tuer en le poignardant ailleurs?

Les mains de Reid glissèrent entre ses doigts souillés de sang et se positionnèrent à nouveau sur la croix, obstinées et inutiles. Il sentait toute la panique qui émanait de Reid et ça lui faisait mal. Cependant, il ne devait rien dire pour le rassurer, lui donner du courage. Il devait juste s’exécuter. Il se savait observé.

Il prit plus violemment les maigres poignets et les tint à distance. Il s’assit sur le bassin de Reid pour qu’il arrête de se contorsionner. Il regarda un instant ses grands yeux emplis de désespoir et de tristesse. Lui-même avait été à cette place une heure auparavant.

Sans avertir, il planta le couteau dans le ventre du jeune homme et sentit son corps se cambrer de douleur sous l’impact. Ses yeux qui avaient suivi, impuissants, le geste, étaient fermés à présent, si bien que les larmes qui coulaient du coin de ses paupières closes glissait sur une peau plissée et tordue de douleur.

Hotch faillit défaillir en sentant ce corps chaud, sous lui, qui perdait ses forces à cause de ses propres coups. Il se sentait tellement coupable, tellement désolé et tellement affreux.

Soudain, le corps se détendit, devint flasque... Inerte. Paniqué, il se pencha vers son agent et prit son pouls. Il s’était évanoui de douleur. Une boule de culpabilité était coincée dans sa gorge.

Des applaudissements résonnèrent alors derrière lui. Une bouffée de colère l’assaillit.

-Bravo, Agent Hotchner... C’était... sanglant, magnifique... et émouvant. Un peu court peut-être.

Ca salaud se mit à ricaner. Hotch se tourna lentement vers lui et lui lança un regard froid et assassin.

-Bien, donnez-moi le couteau.

Hotch regarda la chose plantée dans le ventre de Reid et fut giflé par la réalité : il avait poignardé Spencer... Un Spencer sans défense, attaché, qui lui faisait confiance. En tremblant, il retira la lame qui tinta légèrement et observa les gouttes de sang tomber une à une sur le pantalon de son jeune agent.

-Agent Hotchner, le couteau. Lancez-le-moi.

Il se tourna à nouveau, hébété et vit le canon pointé vers lui. Il s’exécuta enfin et envoya l’arme.

-C’était si beau de voir sa confiance se volatiliser... Au début, tout l’espoir qu’il a vu en vous... Puis cette infinie souffran...

Hotch, sortant de sa torpeur, le coupa en criant tellement ces paroles étaient, pour lui, insupportables. Il revoyait les traits du visage de Reid, son corps secoué de spasmes...

-STOP !

Le tueur sourit à nouveau et leva les mains pour l’apaiser avant de continuer.

-D’accord... J’ai préparé la suivante dans la salle de bain.

L’agent du FBI se mit à trembler légèrement.

-Je devrais aussi...

Le Reaper secoua la tête.

-Non... Je veux vous faire goûter différentes manières de faire le mal...

Il fit une pause.

-A la fin, vous finirez par avouer.

Les épaules de l’homme à terre se mirent à trembler. Il ne savait pas ce qu’il devait avouer. Sa peur ? Mais il l’avait déjà fait, juste avant d’être obligé de faire ça à Reid. Il ne comprenait pas où tout cela le mènerait. C’était sans aucun doute une vengeance aveugle, dénuée de sens, il n’y avait sans doute rien à trouver, rien à dire... Pourtant, cette phrase le tourmentait... Et si cet homme ne mentait pas et qu’il y avait effectivement quelque chose à avouer ?

Une corde l’attrapa par derrière. Il se laissa faire, il le laissa l’attacher, l’avilir et, à quatre pattes, il suivit le Reaper comme un chien. Humilié, mais tellement honteux de laisser un agent au sol, dans cet état, que cela n’avait plus la moindre importance. Reid était paisible, au moins. Mais qui était la personne suivante et quelles tortures allait-il encore devoir infliger aux gens qu’il aimait ?


"La torture des autres est peu auprès de celle qu'on subit soi-même."
Adrienne Maillet

A suivre...

J'espère que ça répond à ta question, lolOw!

Yeah !

Pauvre Reid..! Rah..Tu es sadique (meuh oui, je sais que ça te fait plaisir )...Je me demande comment tu vas pouvoir finir cette histoire n'empêche (oui j'en suis déjà à là moi xD)...

Bref, une suiiiite !

Super cette suite !!

C'est vrai que tu es sadique !! Pauvre Reid, c'était le souffre-douleur du Reaper dans ce chapitre. En plus c'est Hotch qui le mutile. On sent que c'est vraiment difficile de lui faire du mal, mais malheureusement pour lui il est obligé de le faire.

A quand la suite (et la prochaine victime ) ??

Merci vous deux! Contente de ne pas avoir perdu mon sadisme entre temps!

J'écrirai sans doute demain ou aujourd'hui, je verrai.

Au fait, pour les personnes qui suivaient "Mèche d'Or" (ma deuxième fanfiction), je tiens à dire que j'ai enfin clôturé l'histoire sur Fanfiction.net... J'ai reçu trois MP de personnes différentes qui me demandaient de continuer, donc, voilà... Si vous cliquez en dessous de ma signature, vous pourrez lire la suite et la fin.

Ah, je suivais moi ^^ J'vais aller voir ça alors ! xD

Merci de la nouvelle ^^

De rien! Fallait bien que je la finisse même si l'écriture me semblait déphasée avec celle que j'ai aujourd'hui!



"Ce qui est terrible, ce n'est pas de souffrir ni de mourir, mais de mourir en vain." Jean-Paul Sartre

Un visage maquillé de sang séché fixait une ampoule éteinte. Fixement, ses yeux imprimaient chaque seconde, chaque bruissement, chaque pas et chaque goutte qui tombait du robinet. Sa respiration rapide et fuyante résonnait dans ce bac blanc. Linceul de ses peurs. Elle avait entendu, il y a de ça, quelques minutes, des gémissements étouffés, des cris, une discussion houleuse... Puis ce silence entrecoupé de bruits de robinetterie. Un silence qui ne présageait rien de bon pour elle. Le calme avant la tempête, en quelques sortes.

Ses jolis yeux bleus, paniqués, dérivèrent du plafond au profil du robinet qui gouttait. Ce bruit, effrayant, résonnait dans sa tête et dans son corps. Chaque goutte semblait être la dernière qu’elle verrait, chaque souffle le dernier qu’elle pourrait respirer. Elle émit un gémissement étouffé derrière son bâillon.

Pourquoi Hotch lui avait-il fait ça ?

Jennifer laissa retomber sa tête sur l’émail et tira vainement sur ses poignets ensanglantés, attachés aux poignées de la baignoire. Les trainées sombres sur ce blanc immaculé, essence de ses veines torturées, lui donnaient le tournis, l’impression morbide que cette cuvette recueillerait ses premières comme ses dernières gouttes de sang.

Soudain, elle entendit la porte grincer. Sa respiration s’emballa et elle hésita entre se démener comme une folle furieuse ou se tapir dans l’ombre de cette baignoire. La lumière éclata dans la pièce et l’aveugla un instant. Elle grogna alors un peu, balança ses jambes en l’air et tira encore sur ses liens déchirants en hurlant des insultes qu’elle seule pouvait comprendre.

Des larmes de rage coulaient sur ses joues rouges des efforts qu’elle menait depuis de longues minutes. Hotch apparut enfin dans son champ de vision. Il semblait vieilli, soumis, triste et désolé. Elle plongea dans ses yeux sombres et entrevit les horreurs qui y défilaient.

Il allait lui faire du mal et ça le désolait.

Elle s’arracha encore un peu la peau, puis laissa la baignoire recueillir ses larmes de désespoir.

Que lui avait-elle fait ?

Elle entendit alors une autre personne approcher d’elle et se mit à trembler. Que voulait dire tout ce cirque ? Etait-ce la personne avec laquelle il se disputait ? Un visage étrangement familier fit son entrée dans son cadre blanc, au dessus d’elle. Elle étouffa un cri de surprise.

-On va lui enlever ça... J’aime les entendre crier. Pas vous, Agent Hotchner ?

Elle vit la tête d’Hotch partir un peu en arrière et remarqua la corde à son cou... à la place exacte à laquelle se trouvait son habituelle cravate. Son patron ne répondit pas et grogna un peu en tirant sur la corde qui s’était refermée sur sa gorge. Il se pencha ensuite vers elle, les mains tendues, pour retirer le scotch qui cousait ses lèvres roses.

Tremblante, elle le vit s'approcher et laissa ses yeux passer de Foyet à Hotch, puis d’Hotch à Foyet. Que se passait-il donc ?

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Ses yeux bleus reflétaient la même incompréhension que ceux de Reid, juste avant. Il avait l’impression de voir leurs visages se confondre sous sa vue troublée par la culpabilité. Il allait aussi devoir la faire souffrir. Elle, l’agent de liaison de l’équipe. Elle qui avait un enfant, une famille. Comme lui.

Il maintint sa tête d’une main et tira le bâillon avec l’autre, d’un geste sec. La jeune femme laissa échapper un cri aigu.

Si elle criait déjà pour ça...

Il jeta le scotch à terre et regarda ses lèvres rouges qui ne savaient masquer une moue colérique.

-L... laissez-moi...

Son ton n’était pas très sûr et ses yeux remplis de larmes le fixaient, puis se détournaient vers le maître de l’histoire. Il sentit un seau cogner la paume de sa main droite... Il le prit, comme prévu. Il parla enfin. Sa voix semblait sortir d’un autre corps que le sien.

-On ne peut pas... Ca ne fait que commencer.

Il souleva le seau qui contenait des glaçons et les produits surgelés de son congélateur et les versa sur le frêle corps de son agent. Un cri perçant le frappa violemment tandis qu’un rire aussi glacial que le contenu du seau s’élevait à sa droite.

La jeune femme, le corps secoué de vifs tremblements, se mit à hurler et se débattre comme une folle, pour échapper à la froide brûlure qui mordait sa chair.

-STOP! STOP! ENLEVEZ CA! HOTCH! JE VOUS HAIS! ARRETEZ !!!

Il se mordit un peu la lèvre, tentant de faire abstraction de ses paroles, et sentit le Reaper tirer un coup sec sur la corde qui lui servait de laisse. Il était le chien, le toutou de cet homme ignoble. Il le laissait lui ordonner les pires atrocités. Il le laissait contrôler la situation.

Il se pencha encore et tourna lentement, d’une main mal assurée, le robinet. L’eau froide se répandit dans la cuvette, sur la jeune femme.

-Prête pour une baignade forcée, Agent Jareau ?...

Foyet semblait prendre son pied et lançait des regards amusés à la jeune femme qui avait cessé de crier, trempée et frigorifiée.

Lui aussi, se sentait gelé.

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Ses larmes chaudes réchauffaient quelques secondes ses joues froides. L’eau glaciale envahissait peu à peu le bac et elle se redressa légèrement pour ne pas avoir la tête sous elle. Elle lança un regard perdu aux deux hommes.

-Pitié... pitié...

Elle en était réduite à supplier. La peur l’oppressait et le froid la mordait de part en part. Ses lèvres aussi bleues que ses yeux tremblaient pitoyablement devant l’immobilité de ses bourreaux. Elle éclata en sanglots.

-P... Pour...quoi ?...

Elle vit Hotch légèrement tressaillir et le visage du Reaper se fendre telle une cicatrice, en un sourire mauvais. Ils ne répondirent pas à sa question. L’eau arriva à la limite de la baignoire et son patron coupa ce jet mortellement froid.

Il fit ensuite doucement le tour de la baignoire et lui fit face. Elle pouvait lire sur son visage tant de remords qu’elle en fut troublée.

Son corps entier s’engourdissait dans ce liquide froid. Sa voix ne voulait plus sortir, sa volonté gelait comme son être.

Elle remarqua deux volutes rouges paître dans l’eau limpide... C’était apaisant dans cet Enfer dont les flammes léchaient chaque centimètre de sa peau. Elle jeta un regard terne vers ses poignets pourpres et lacérés, puis laissa ses yeux glisser sur le reflet du Reaper dans le miroitement du cristal qui l’enveloppait. Elle le vit tirer sur la corde qui maintenait le cou de son patron comme si cela ne la regardait plus, comme si, dans cette baignoire, elle faisait déjà partie d’un autre monde.

Jennifer sortit soudainement de sa torpeur lorsqu’elle sentit une poigne chaude attraper ses fines chevilles et les tirer en l’air. Elle happa une bouchée d’air dans un sifflement surpris, volant ainsi une maigre réserve pour tenir et se retrouva la tête sous l’eau. Le froid agressa chaque pore de son visage pâli par la terreur et le froid. Elle tenta de tirer sur ses poignets mais ne réussit qu’à rendre l’eau trouble de sang. Elle battit des jambes mais les mains d’Hotch étaient trop fortes pour elle. Elle étouffait.

Tout était trouble, tout était froid. Elle ne put maintenir plus longtemps sa bouche close et un filet d’eau passa l’étroite barrière de ses lèvres bleues pour s’engouffrer dans ses voies respiratoires. La douleur que cela lui arracha la fit perdre ses dernières réserves d’oxygène. Elle n’avait presque plus la force de se débattre et ses poumons lui hurlaient de respirer. Elle reprit encore désespérément une goulée d’eau, remplissant de manière insoutenable sa cage thoracique déjà bloquée par le froid.

Une main attrapa ses longs cheveux blonds et tira sa tête à la surface. Aveuglée, par la douleur, la panique et l’ombre de la mort, elle toussa et cracha de l’eau sans même prêter attention aux mains qui restaient ancrées à ses chevilles. A peine fut-elle remise, qu’elle fut à nouveau entrainée vers le fond.

Ils allaient la noyer.

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Deux pieds qui battaient l’air dans un effort incroyable –mais inutile- de survie. Il ne voyait que ça. Il ne devait voir que ça. Ne pas fixer ce corps qui se révoltait sous l’eau, ces poignets déchirés qui saignaient abondamment par sa faute ou alors ce visage flou derrière la surface glacée qui hurlait sa douleur et qui mourait sous ses yeux.

Il tremblait. Il avait du mal à résister à cette situation. Même s’il ne devait que tirer sur deux chevilles, même si les cris de sa collègue étaient assourdis par l’eau... Il n’en pouvait plus. Il étouffait avec elle.

Le Reaper la repêcha à nouveau. Il attendit un peu. Sentit la corde se serrer autour de son cou. Il tira à nouveau. Elle disparut encore dans un tourbillon de bulles qui hurlaient chacune la vie qui s’enfuyait de ce corps immergé.

Foyet tira à nouveau sur ses cheveux d’ange... La torture continua encore de longues minutes. Le corps s’usait de plus en plus vite, sans force. JJ était brisée.

Elle finit enfin par s’évanouir. Fatigue ? Froid ? Perte trop importante de sang ? Les trois, peut-être...

Il lâcha ses pieds qui retombèrent mollement dans l’eau froide, triste bras pour bercer le sommeil d’une si belle femme.

Foyet retira le bouchon et laissa l’eau rose s’évacuer dans un lointain et écœurant gargouillis.

Aaron se laissa doucement tomber à genoux, sur le carrelage qui lui semblait chaud par rapport aux chevilles de sa collègue.

Le Reaper prit enfin la parole.

-Je vous croyais plus fort que ça... Vous êtes à genoux après seulement deux... bouchées. Agent Hotchner, vous êtes un petit joueur. Vous manquez de courage... Je vous donne un peu de puissance, des cas intéressants et vous vous montrez aussi impuissant qu’un adolescent qui doit planter le drapeau pour la première fois... Vous vous soumettez comme une pédale et vous ne savez même pas donner le plaisir qu’il convient. Si je devais vous payer pour vos performances, je donnerais moins qu’aux putes qui font le trottoir pour trois dollars de l’heure... Et après, c’est moi l’impuissant...

L’homme à terre, envahi par une colère sourde, rugit et voulut se jeter sur son interlocuteur mais la corde à son cou étrangla la vengeance et transforma la mugissement en couinement plaintif.

-Sht... Une connerie et je tue tout le monde... Levez-vous Agent Hotchner, j’veux encore vous voir faire le trottoir pour moi.

Hotch, tremblant de haine, lança un dernier regard à JJ profondément endormie sur la glace, et suivit Foyet, les yeux fêlés et le corps fendu.

Il priait pour que le bourreau se retourne violemment, qu’il mette un terme à cette spirale de déchéance. Mais aucune ignominie ne semblait vouloir lui être épargnée.

"Quelle que soit la langue qui l'exprime, la prière est une humiliation ; la demande, une déchéance, la supplication, une indignité." Yvette Naubert

A suivre...

Jadore! Encore plus aue lautre, beaucoup plus meme pour linstant!! Well done!

Pauvre JJ, prendre un bain glacée de force.
Hotch va être détesté par tous ces collègues après ça.

En tout cas, toujours aussi super

Vivement la suiite

Yeah j'adore..Par contre, moyen comme mode de "réchaud" pour moi xD..Je suis déjà gelée dans ma chambre, et toi, tu me fais lire ça ? Je suis pire que congelée (mais mes poignets vont bien ^^ et j'ai pas de baignoire..ouf ! )

Roooh... Mince, j'aurais dû la mettre dans le four. ( )!

Merci pour vos commentaires!

SUPER !!

Je suis complètement geler de la tête au pied (m'enfin, je suis que j'ai pas la tête froide, plutôt l'inverse !!)

Pauvre JJ . . .

ESPECE DE SADIQUE !!!!!!!!

Manon...Gray Gubler?? a écrit:

Roooh... Mince, j'aurais dû la mettre dans le four. ( )!

Merci pour vos commentaires!

Non la baignoire c'est mieux

Tant pis pour moi, j'aurais du avoir chaud au lieu de froid xD

Je viens de lire les 3 premières parties... c'est juste horrible!! pauvre Hotch qu'est-ce qu'il est entrain de vivre j'ai hâte de voir la suite ça fait frémir tellement c'est horrible mais bien dit
Continue comme ça j'adore!!!!

Mais ils (JJ et Reid) sont mort ou pas ??

Pasque la; tuer notre JJ, c'est trop horrible ....

Non, ils sont vivants..Puisque le but est de les faire souffrir sans les tuer..

C'est bien ça Manon ?

Bah voui je pense qu'ils sont vivants... le Reaper ne veut pas les tuer... il veut juste contraindre Hotch à les faire souffrir pour le détruire un peu plus

Et puis JJ n'a pas pu mourir je suis sure que comme toujours elle a su garder la tête froide
C'était nul j'avoue mais trop tentant

xD Chooky ! Quel jeu de mots recherché..

Je m'épate moi même parfois

Ouffff !!!!



Jeu de mot très bien chercher Chooky.

+10000 pour le jeu de mots de Chooky!

Et effectivement, le but n'est pas de les tuer, juste de forcer Hotch à les faire souffrir pour qu'il soit lentement broyé par les remords, la culpabilité.

Donc, JJ et Reid sont en vie...