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 Le tueur du tremplin

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NTACvic
dexash
titi88
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titi88
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MessageSujet: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeLun 10 Jan 2011 - 21:55

Hello tout le monde!

J'ai enfin osé me lancer dans l'écriture d'un fiction CM. Pour la première, je l'ai écrite avec ma sœur, mais vous verrez bien Wink


Personnages principaux : L’équipe d’Esprits Criminels et les sauteurs à ski de Coupe du Monde
Place: Salt Lake City
Résumé : Le meilleur sauteur à ski du moment s’est fait assassiner pendant les championnats du monde de Salt Lake City. Il faut agir vite. Le tueur pourrait recommencer rapidement. Mais comment le trouver au milieu de centaines de personnes ?
Pourquoi cette fiction : pour le plaisir de croiser les deux univers préférés des auteurs.



Si vous voulez, vous pouvez commencé à la lire à partir du chapitre 6. C'est la ou on voit l'équipe. Les chapitre d'avant sont surtout basé sur le saut à ski car cette fiction est faite pour les fans de sauts à ski et ceux d'Esprits Criminels.


Dernière édition par titi88 le Dim 16 Jan 2011 - 13:02, édité 1 fois
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titi88
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeLun 10 Jan 2011 - 21:56

ARRIVÉE À SALT LAKE CITY
L’avion de la compagnie Finnair se rapprochait rapidement de sa destination. Pekka Niemelä, l’entraîneur de l’équipe finlandaise, défit sa ceinture, se leva et se pencha sur le dossier de son siège pour faire face à ses athlètes. Il était de corpulence imposante et l’avion semblait trop petit pour lui. Il avait les cheveux blonds coupés courts, les yeux bleu glace et une allure de gros nounous avec son gros pull noir.

- Écoutez-moi bien. Je veux que vous gardiez à l’esprit notre objectif: faire le meilleur résultat possible dont au moins une médaille en individuelle et une par équipe. Tenez-vous bien. Je ne veux pas de déclarations hasardeuses, polémiques ou de mauvaise foi à la presse. Et surtout, pas de scandale, leur annonça-t-il de sa voix calme et posée.

Non, il ne parlait pas à des enfants mais à des athlètes de Coupe du Monde. Les sauteurs à ski acquiescèrent, sourirent ou ignorèrent ses paroles. Pekka se rassit et boucla sa ceinture. Il ne savait absolument pas quoi attendre de ces championnats du monde qui allaient se dérouler dans quelques heures à Salt Lake City sur le site des Jeux Olympiques de 2002. Il croyait au potentiel de son équipe même si les performances des dernières semaines avaient été décevantes. Au mois de janvier, Anssi Koivuranta s’était blessé au genou après un atterrissage manqué. Harri Olli avait signé un podium en tout début de saison mais depuis ne cessait d’aligner les mauvais résultats. Le plus embarrassant avec Harri était son comportement antisportif. Il avait déjà été banni de l’équipe à trois reprises mais cette mesure semblait inefficace. Néanmoins, lorsqu’il était dans une bonne période, il était capable de gagner facilement. Matti Hautamäki était sur la pente descendante depuis plusieurs semaines. Mais il avait toujours bien réussi ses compétitions sur le tremplin américain, raison pour laquelle Pekka l’avait titularisé. Pour finir avec les mauvaises nouvelles, Kalle Keituri avait eu un accident de voiture pendant la pause de Noël et il était hors de l’équipe pour une durée indéterminée. Heureusement, le tableau n’était pas totalement noir. Après avoir presque remporté la Tournée des Quatre Tremplins pour la sixième fois, Janne Ahonen, la star de l’équipe, avait eu une baisse de forme en janvier mais revenait petit à petit à son meilleur niveau. Lors de la dernière compétition en Allemagne, il était monté sur la troisième marche du podium. Ville Larinto, le benjamin de l’équipe, était un véritable trésor. Un immense talent mais qui était épuisé après avoir brillé pendant deux mois.

Après avoir récupéré leurs bagages, l’équipe finlandaise rencontra l’équipe norvégienne qui attendait ses valises à un autre tourniquet. Tom Hilde et Anders Jacobsen éclatèrent de rire après qu’Anders Bardal leur eût raconté une de ses blagues dont lui seul avait le secret. Tous avaient le sourire. Contre les murs, il y avait des affiches touristiques pour la région de Salt Lake City mais aussi certaines pour les championnats du monde avec une immense photo de Simon Ammann et de Gregor Schlierenzauer comme si un duel était annoncé avec comme arbitre, Janne Ahonen. Ce dernier n'apprécia guère d’être mis au rang d’outsider. La plupart ne les remarquèrent même pas.

Hors de cette zone, des journalistes et des fans attendaient les valeureux athlètes qui allaient s’affronter pour décrocher le titre de champion du monde. Gregor Schlierenzauer, l’Autrichien, montra son plus beau sourire aux photographes. Il avait revêtu son bonnet bleu clair en laine avec un pompon.

- Allez-vous devenir champion du monde? demanda un journaliste américain avec un calepin et une petite moustache brune.
- Je n’en ai aucun doute. Je suis en super forme et personne n’est aussi fort que moi en ce moment, se vanta-t-il en bombant le torse.

Au même moment, les Finlandais et les Norvégiens sortirent et se dirigèrent vers leur minibus qui allait les conduire à leurs hôtels. Anders Jacobsen se demanda comment pouvait-on pareillement se vanter et Janne Ahonen souhaita secrètement qu’il se rate complètement. Lorsque le Suisse Simon Amman fit son entrée dans le hall avec son bonnet noir, sa veste rouge et un petit sourire, tous les regards se tournèrent vers lui, délaissant l’Autrichien qui se sentit vexé. Il fronça les sourcils, prit son sac et s’en alla vers le bus qui l’attendait déjà depuis plusieurs minutes.

En arrivant dans le village des athlètes, l'accueil fut chaleureux. Chacun trouva son hôtel sans problème. Cette première journée était consacrée à la détente après plusieurs heures de vol et un décalage horaire à gérer. La plupart choisirent d’aller dormir.

Les Allemands Martin Schmitt et Michael Uhrmann faisaient du lèche vitrines. Ils comparaient les prix en dollars des vestes de sports avec ceux en euros dans leur pays. Puis, ils allèrent au café du coin de la rue, boire un thé chaud et faire leur liste de paris comme ils le faisaient sur chaque épreuve. Le perdant devant payer une bière sur la prochaine compétition. Michael avait perdu son pari à Klingenthal la semaine précédente. Il pensait que quelqu’un allait battre Gregor Schlierenzauer.

- Tu t’es bien raté lors du dernier pari. Schlieri a gagné en collant presque 20 points à Ammann, lui rappela Martin.
- Je sais. Mais il me gonfle. J’aimerai que quelqu’un le batte à plat de couture. Parfois, je rêve que je l’étrangle. Et il n’a aucune gêne. Il se vante comme un paon dans les médias. C’est hallucinant.
- T’inquiète pas. La roule va tourner. Il va le payer, ajouta Martin qui but une gorgée de son thé noir sans sucre pour se réchauffer.

Björn Einar Romören le Norvégien était sous pression. Il devait sa qualification à une inespérée cinquième place en Allemagne. Il maudissait ses nouvelles fixations dont il n’arrivait pas à s’habituer. Il avait demandé à son entraîneur, Mika Kojonkoski, s’il pouvait utiliser les anciennes mais il reçut un non sec comme réponse. Il était le recordman du monde et ne voulait pas faire de la figuration. Le problème était que chaque nation ne pouvait aligner que quatre sauteurs et la concurrence était rude pour la Norvège surtout qu’en ce moment presque tous étaient en forme.

Le lendemain, après les sauts d’entraînement et la qualification, les Autrichiens profitaient des services de l’hôtel. Ils étaient tous plongés dans un relaxant jacuzzi. Ils étaient tous détendus après leur écrasante domination durant la saison. La seule question était de savoir qui allait remporter les titres individuels sur le petit et le grand tremplin. Le titre en équipe leur était promis. Aucune autre équipe ne disposait de quatre hommes en top forme.

- Si vous pouviez faire deux triplés, je serai aux anges, leur confia leur entraîneur Alexander Pointner. L’Autriche entrerait à jamais dans l’histoire comme LA meilleure nation de tous les temps.
- Il ne devrait pas y avoir de problème. J’aurai un des titres et Thomas l’autre. Ou peut-être aurai-je les deux. Et Andreas sera deux fois troisième. Ou peut-être que Wolfgang pourra aussi avoir une médaille de bronze. Oui, comme ça, ça sera plus juste. Et les autres pourront pleurer! On est les meilleurs! s’exclama Gregor Schlierenzauer.
- Tu crois qu’on va t’offrir les titres? Tu devras les mériter. On va se battre jusqu’au dernier saut, rétorqua Andreas Kofler qui n’apprécia guère d’être mis dans la catégorie des viennent ensuite.
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dexash
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeMar 11 Jan 2011 - 1:08

Intéressant applaud applaud
Mais pas assez avancé pour qu'on se fasse une idée de l'enquête...

Oui, oui je n'ai pas honte, je demande une suite

J'ai juste une petite objection/suggestion : je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais peut-etre que des phrases plus courtes donneraient plus de rythme à tes descriptions...
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titi88
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeMar 11 Jan 2011 - 7:27

Hello! Merci Dexash pour tes encouragement. Voici la suite. Il va juste falloir attendre un peu avant de voir l'équipe de profileur. Je voulais que ceux qui ne connaisse pas le saut à ski puisse ce situé un peu.

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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeMar 11 Jan 2011 - 7:27

Chapitre 2

CONFÉRENCE DE PRESSE

En début de soirée, une conférence de presse était organisée pour présenter les équipes. Certains journalistes couvraient l’événement parce que c’était des championnats du monde mais ne connaissaient absolument rien à ce sport. D’autres en revanche, suivaient les sauteurs sur toutes les épreuves de Coupe du Monde. La plupart était très professionnels et reportaient les événements avec objectivité. Mais certains, en revanche, aimaient écrire sur les à côtés et les dérapages éventuels des sauteurs. Un rien leur suffisaient pour faire un article polémique.

Chaque nation présentait les quatre sauteurs qui aller participer à l’épreuve sur le petit tremplin. Ils étaient accompagnés de leur entraîneur. Malheureusement pour les petites nations, les journalistes ne semblaient pas leur porter grande attention. Ce qui vexa Denis Kornilov le Russe qui avait l’impression de parler dans le vide. En effet, le journaliste qui lui avait posé une question ne prit pas la peine d’écouter la réponse. Il continua à discuter avec ses confrères.

L’attention revint parmi les journalistes dès que l’équipe d’Allemagne s’installa sur l’estrade. Werner Schuster présenta brièvement Martin Schmitt, Michael Uhrmann, Michael Neumayer et Andreas Wank. Il expliqua que le but de l’équipe était de décrocher une médaille par équipe. Une médaille en individuelle serait une bonne surprise. Un journaliste demanda à Martin comment trouvait-il encore de la motivation après toutes ces années en Coupe du Monde.

- J’aime relever les challenges. En 2002 ici même, j’ai décroché le titre olympique avec l’équipe et j’avais terriblement envie de revenir ici pour tenter quelque chose. J’ai un excellent feeling avec le tremplin, le public est fantastique, voyons dès demain ce que ça donne, expliqua-t-il en toute décontraction malgré un saut de qualification raté.

Soudain, le journaliste que toute l’équipe allemande redoutait prit le micro. Il était connu pour écrire dans les colonnes du journal de boulevard Bild.

- Honnêtement, avec les résultats des derniers mois, ne pensez-vous pas que les médailles sont une utopie? Pensez-vous vraiment être capables de battre la Finlande, le Japon, la Pologne, la Russie ou encore la République Tchèque pour le bronze?

Très calmement, Werner Schuster répondit à ce monsieur que les championnats du monde étaient toujours un événement à part et que les surprises n’étaient jamais exclues. Il lui rafraîchit la mémoire en disant qu’aux Jeux Olympiques de Vancouver, l’Allemagne avait décroché la médaille d’argent alors qu’elle était en difficulté durant toute la saison.

Juste après l’Allemagne, ce fut au tour de la Pologne de répondre aux questions des journalistes. Ou plutôt à la star de l’équipe, Adam Malysz un des favoris pour les titres individuels. Il avait dépassé la trentaine depuis plusieurs années mais n’avait aucune peine à rivaliser avec la fraîcheur de ses jeunes adversaires. Il était plutôt petit pour un sauteur, moins d’un mètre septante, mais avait de puissantes cuisses pour le propulser le plus loin possible à la sortie du tremplin. Il avait un long nez fin et pointu souligné par une moustache brune devenue une star à part entière. Adam avait deux surnoms: la moustache volante et le Magicien.

- Ici même en 2002, j’ai décroché le bronze et l’argent. J’aimerai bien ramener une médaille en or à la maison. Je la dédierai à ma famille et à toute la Pologne qui me soutient depuis des années. Mais nous n’en sommes pas encore là. Mes sauts aujourd’hui étaient très bons mais la concurrence est rude. Je pense que les Autrichiens seront difficiles à aller chercher. Une chose est sûre: je ne les laisserai pas gagner facilement!

L’équipe suivante était très attendue. Disons plutôt un de ses sauteurs. Il s’agissait de la Suisse. Les journalistes n’avaient d’yeux que pour Simon Ammann double médaillé d’or aux JO de Salt Lake City qui avait réédité son exploit à Vancouver. Pour la presse américaine, il était le favori incontestable. Andreas Küttel, son équipier était transparent tout comme l’entraîneur, Martin Künzle. Un membre du comité dut monter sur l’estrade et calmer les journalistes leur rappelant de respecter chacun. Une seule personne à la fois posait une question. Et tout ce raffut juste pour demander à Simon s’il allait devenir champion du monde.

- Je me sens bien en ce moment. Je suis détendu. Les entraînements se sont bien passés. Voyons ce que la compétition de demain nous réserve, dit-il en toute modestie.

Un journaliste autrichien demanda s’il avait peur de la concurrence, surtout de l’équipe autrichienne.

- Ils sont très forts en ce moment. Mais je donnerai le meilleur de moi-même demain. Nous verrons bien qui sera devant, ajouta le quadruple champion olympique.

L’équipe suivante était l’équipe finlandaise. L’entraîneur, Pekka Niemelä, s’impatientait. C’était au tour de son équipe et un de ses sauteurs manquait à l’appel.

- Quelqu’un a-t-il vu Harri? Il ne répond pas à son portable, s’inquiéta-t-il.
- Il n’a sûrement pas envie de venir. Comme d’habitude, lança Janne Ahonen.
- C’est à vous, annonça un membre du comité.

A ce moment-là, Harri Olli arriva tranquillement, les mains dans les poches. Pekka voulut lui dire quelque chose mais c’était trop tard. Ils devaient monter sur l’estrade. Dans la salle, les journalistes parlaient entre eux et certains pointaient la scène du doigt. Harri se dit qu’ils disaient certainement des méchancetés à son encontre vu que c’était lui qui était visé par tous ces indexes. Il décida de les ignorer et de regarder le plafond qui était en bois.

- Harri Olli, avez-vous prévu d’être sobre et de ne pas dire de gros mots? demanda d’entrée de jeux un journaliste qui n’attendait qu’une réponse déplacée pour pouvoir écrire un article polémique.
- Si vous êtes venus jusqu’ici pour poser ce genre de questions, vous êtes tombé bien bas. Question suivante, répliqua Pekka.
- Franchement, pensez-vous que vous avez une chance de remporter une médaille par équipe? demanda un autre journaliste plus sérieux mais qui insinuait qu’ils n’y arriveraient pas.
- Bien sûr qu’on a une chance. Comme presque toutes les équipes présentes. Mes sauteurs sont prêts à se battre jusqu’au bout, expliqua Pekka.
- Okay, il y a Janne Ahonen qui est très fort et Ville Larinto qui peut surprendre tout le monde. Mais pourquoi donc avoir choisi Matti Hautamäki et Harri Olli qui n’ont pas été très bons ces dernières semaines. N’aurait-il pas été plus judicieux d’aligner Anssi Koivuranta? questionna un journaliste norvégien.
- Anssi revient de blessure et n’est pas prêt. Je fais confiance à Matti et Harri. Ils feront de leur mieux lors de la compétition par équipe. Vous verrez, ils vous surprendront si les conditions météo sont avec nous.
- Harri Olli, quel est votre objectif personnel? interrogea un journaliste américain qui ne connaissait rien du sauteur de Rovaniemi.
- Je vais gagner, dit-il simplement. Après un bref silence, certains journalistes éclatèrent de rire.

Pekka avait réponse à tout et les journalistes étaient ennuyés. Ils auraient préféré qu’il avoue leur probable échec et de d’ores et déjà désigner un bouc-émissaire. Ne parvenant pas à leur fin, ils interrogèrent les sauteurs qui étaient restés silencieux.

- Janne Ahonen, comment allez-vous faire pour battre les Autrichiens?, demanda un journaliste allemand.
- Je vais sauter plus loin qu’eux, répondit-il en rigolant. On verra sur le moment. Je donnerai tout et on verra qui sera devant à la fin de la deuxième manche.
- Matti Hautamäki, quel est votre objectif pour ces championnats du monde?
- Eh bien, je vais sauter. On verra quelle place j’obtiendrai. Je ne me suis pas fixé d’objectif, expliqua-t-il avec sa voix grave.

Ville Larinto murmura à l’oreille de Matti: “Plus ton niveau de connerie est élevé et plus t’as de chances d’être journaliste?” Matti étouffa un petit rire. Le jeunot de l’équipe n’avait pas tort. En quittant l’estrade, Pekka se dit qu’ils avaient échappé au pire mais que ces vautours de journalistes allaient tout faire pour pousser ses sauteurs à bout. Pourrir la vie des uns pour vendre des journaux et avoir la gloire, quelle vie de merde!, pensa-t-il.

En coulisse, Mika Kojonkoski rappela la règle élémentaire pour ses sauteurs: être neutre, un peu d’ambition et pas de polémique sur la sélection. Le dernier point concernait le choix de ne pas emmener Björn Einar Romören à la conférence. Après les sauts d’entraînement sur le petit tremplin, Mika avait décidé de l’écarter de l’équipe. Björn avait protesté en disant qu’il n’avait pas sauté dans de bonnes conditions de vent comparé aux autres membres de l’équipe.

D’ordinaire rayonnant la bonne humeur, l’équipe norvégienne semblait coincée même si ses membres se forçaient à sourire. Mika Kojonkoski prit le micro et annonça que son team était extrêmement motivé et qu’ils étaient prêts à en découdre avec les Autrichiens. Un journaliste demanda à Anders Jacobsen pourquoi est-ce que son deuxième saut d’entraînement n’avait pas été aussi bon que le premier. Mais avant qu’il ne puisse prononcer le moindre mot, son entraîneur répondit que le vent de dos s’était renforcé lors de son passage et que cette contre-performance n’avait rien à voir avec sa forme actuelle.

- Je voulais avoir l’opinion d’Anders, se plaignit le reporter.
- Mais c’est ce qui s’est passé et ce qu’il pense, rétorqua l’entraîneur finlandais de l’équipe norvégienne qui croisa les jambes.

Johan Remen Evensen et Tom Hilde parlaient à voix basse en norvégien. Ils rigolèrent et leur entraîneur leur jeta un regard glacial. Les deux comprirent immédiatement le message et restèrent silencieux. En quittant l’estrade, Anders Bardal murmura à l’oreille de l’autre Anders que l’entraîneur les prenait vraiment pour des enfants de six ans incapables de parler correctement aux journalistes.

- C’est Mika. Tu le connais, répondit Jacobsen qui s’était fait une raison.

Mika était fier de son équipe. Tout s’était bien déroulé. Aucun journaliste n’allait écrire d’articles critiques sur son équipe. Et peut-être même avait-il réussi à mettre un peu de pression sur l’équipe autrichienne en montrant que les Norvégiens ne les craignaient pas.

En chemin, ils croisèrent les Autrichiens qui avaient ajusté leurs tenues pour que tous les stickers des sponsors soient visibles et revêtaient leurs plus beaux sourires qui sonnaient faux. Les journalistes étaient très excités à l’idée d’interroger la meilleure équipe du moment. Depuis qu’Alexander Pointner était aux commandes de cette équipe, presque aucune victoire en équipe ne leur avait échappé. Une réussite impressionnante que bien des nations jalousaient secrètement.

- Nous sommes les champions en titre et tout naturellement, nous allons le défendre becs et ongles. Notre équipe est très solide et l’ambiance est magique. Nous attendons beaucoup de ces compétitions, commenta l’entraîneur.
- Et individuellement, quels sont vos objectifs? demanda un journaliste polonais.
- Tout gagner. Nous sommes les meilleurs. Il n’y a aucune raison pour que ça ne se produise pas. Regarder les résultats des entraînements: cinq Autrichiens dans les sept premiers, rappela Gregor Schlierenzauer.
- Que pensez-vous d’Adam Malysz le Polonais, Simon Ammann le Suisse, Anders Jacobsen le Norvégien, Janne Ahonen le Finlandais ou encore son équipier Harri Olli? demanda le journaliste américain qui était néophyte dans ce sport.
- Pff ils n’y arriveront pas. On est trop fort. Surtout moi en ce moment. Je ne ferai qu’une bouchée de mes adversaires. Et ce n’est pas Harri Olli qui va me barrer le chemin. S’il a dit qu’il pouvait me battre et bien, j’attends de voir ça avec impatience. Le seul dont je me méfierai, serait Simon Ammann et peut-être aussi Adam Malysz, expliqua Gregor.

Les trois autres Autrichiens se tournaient les pouces. Gregor avait un égo tellement grand que personne ne pouvait l’interrompre. Andreas Kofler en avait marre et voulait aller se détendre un peut avant d’aller se coucher. En plus, les chaises étaient inconfortables. Soudain, Thomas Morgenstern fut surpris d’entendre son nom et dut demander au journaliste de répéter sa question.

- Je me sens bien en ce moment. Mes sauts d’entraînement étaient fluides. Mais demain est un autre jour. Voyons ce qu’il nous réserve, expliqua le blond Autrichien de Villach.

En sortant de la conférence de presse, Gregor avait le sourire aux lèvres.

- J’ai été génial, n’est-ce pas?
- Oui, super. On sait, t’es le meilleur, rétorqua Wolfgang Loitzl, blasé.
- Je vais aller à pied à l’hôtel. Je vais profiter du chemin pour appeler ma copine et mes parents, annonça Gregor et personne ne s’y opposa. Les autres membres de l’équipe montèrent dans le minibus qui mit moins de cinq minutes pour arriver à l’hôtel.

Le centre de presse se trouvait près du tremplin. Il était séparé de la zone avec les hôtels de seulement un kilomètre. Pour la première fois dans ce sport, le comité d’organisation avait décidé de boucler la zone avec les hôtels pour que les athlètes et la presse soient tranquilles. A l’entrée, il fallait présenter son accréditation. Gregor marchait lentement dans le noir. Après avoir franchi le contrôle et parlé avec ses parents, il chercha le numéro de sa copine dans son répertoire. Mais avant de l’appeler, il fut interrompu.


Dernière édition par titi88 le Mer 20 Juil 2011 - 20:59, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeMer 12 Jan 2011 - 19:16

Voici le 3ème chapitre.



MAIS OÙ ES-TU ?

En sortant de la douche, Thomas Morgenstern enfila son t-shirt et son pantalon de jogging et se vautra sur son lit. Il alluma la télévision et zappa jusqu’à ce qu’il trouve les chaînes germanophones. A sa grande surprise, il découvrit que l’hôtel proposait ORF, la chaîne nationale autrichienne. Il tomba sur les nouvelles matinales. C’était drôle de penser qu’il allait bientôt s’endormir et que dans son pays, c’était déjà le jour de la compétition. Dans la page sportive, ils parlaient de Salt Lake City et de l’équipe nationale. Il y avait un extrait des commentaires où Gregor se gaussait. Il constata que son expression faciale à lui était fermée. Il semblait s’ennuyer ferme sur sa chaise. En voyant cette image, il sourit. Il n’aimait pas les conférences de presse comme la majorité des sauteurs. Mais il avait été entraîné à sourire en toute circonstance. Et là, il avait failli à son devoir. Quelle importance? Qui allait regarder le pauvre mec qui s’ennuyait à côté de Gregor qui prenait toute la place et l’attention?

A propos de son équipier, il se demanda où pouvait-il bien être. Ils avaient quitté la conférence de presse plus d’une heure auparavant. Il savait qu’il aimait passer du temps au téléphone avec ses proches mais là, ça paraissait un peu long. Il prit son portable et appela Gregor. Ça sonnait dans le vide. Il regarda encore un moment la télévision avant de le rappeler. Toujours rien. Il se leva et regarda par la fenêtre qui donnait sur la rue. Il faisait assez sombre et l’éclairage semblait plus éblouir les chambres d’hôtels plutôt que d’illuminer le trottoir. Il prit la clé de sa chambre et descendit au premier étage où il y avait le restaurant. Il n’y avait que les reporters allemands d’ARD qui buvaient des bières. Il les salua avec un grand sourire et descendit au rez-de-chaussée. Il y avait Anders Jacobsen, assis dans un fauteuil avec son ordinateur portable sur les genoux.

- Salut Anders. T’aurais pas vu Gregor par hasard? demanda l’Autrichien.
- Non, désolé. J’ai seulement vu Wolfgang revenir avec un paquet de bonbons il y a dix minutes.

Thomas appela Wolfgang sur son portable. Il n’avait aucune envie de remonter jusqu’au troisième étage. Son coéquipier répondit qu’il n’avait pas vu Gregor, ce qui commença à paniquer Thomas. Mais où pouvait-il bien être? Que faisait-il? Il retenta de l’appeler. C’était toujours pareil. Il remonta dans sa chambre, se changea et enfila sa veste.

Dehors, il faisait froid et humide. Un frisson le parcourut, puis il se mit en marche en direction du centre de presse. Les rues étaient presque désertes mais la plupart des fenêtres des hôtels étaient allumées.

- Gregor! Gregor! T’es où? hurla-t-il. Comme réponse, il reçut juste son écho.

Une demi-heure plus tard, il arriva au centre de presse sans avoir trouvé son équipier.

- T’es pas drôle. Allez, montre-toi. Gregor, arrête tes jeux débiles. Viens, on rentre.

Il commençait sérieusement à s’inquiéter. Il arrivait que Gregor s’éclipse quelques minutes, une demi heure tout au plus. Mais là, il y avait quelque chose d’inhabituel. Il espérait de tout cœur que rien ne soit arrivé à son camarade de chambre. Il appela de nouveau son numéro, sans succès. Il tourna sur lui même en scrutant attentivement chaque détail. Il se remit en marche en direction de l’hôtel en empruntant un autre chemin. Il appela Wolfgang et lui demanda de vérifier si Gregor était rentré. Après deux minutes d’attente, Wolfgang répondit par la négative ce qui renforça le sentiment de crainte de Thomas.

Il appela de nouveau le numéro de Gregor et soudain entendit légèrement la sonnerie de son portable. Lorsqu’il jeta son regard dans une ruelle sur sa gauche, il fut attiré par un bonnet bleu clair qui se distinguait de l’obscurité. Il s’approcha doucement comme si un animal dangereux pouvait lui sauter dessus à tout moment.

- Gregor? C’est toi?

Une fois qu’il fut à moins de deux mètres. Il mit ses mains sur ses hanches.

- Là, tu te fous de ma gueule. Ça fait bientôt deux heures que je te cherche. Tu pourrais quand même répondre à ton portable. Allez, viens, on rentre.

A son grand étonnement, son équipier ne réagit pas à ses propos. Il était assis dans la neige, le dos appuyé contre le mur d’une maison qui était peut-être un restaurant. Ses jambes étaient droites et écartées d’une quarantaine de centimètres. Sa tête était baissée et ses bras croisés. Thomas s’accroupit et lui dit que ce n’était pas le moment de dormir dehors. Le lendemain matin, il devait être en forme pour devenir champion du monde. Il lui mit la main sur l’épaule et soudain, son équipier glissa sur le côté comme une poupée de chiffon. Il sursauta et avait le souffle court. Gregor avait les joues bleutées. Timidement, Thomas le redressa et leva son bonnet bleu clair qui était baissé jusque sur ses yeux. Là, il bondit en arrière et tomba sur les fesses poussant un cri. Son cœur battait à cent à l’heure. Gregor le regardait avec des yeux vitreux et écarquillés au maximum. Thomas se sentit mal. Il ne pouvait plus le toucher ni le regarder.

Il mit la main dans sa poche pour appeler son entraîneur. Mais il était tellement choqué que son portable tomba deux fois dans la neige. Une fois la communication établie, il dut s’y prendre à plusieurs reprises avant de pouvoir transmettre la nouvelle. Il se leva et s’appuya contre le mur opposé. Son estomac le faisait souffrir. Il était pâle et en sueur. Soudain, il dut aller derrière la maison pour vomir.

Alexander Pointner arriva avec deux policiers qu’il avait prévenus. Il pensait les avoir appelés pour rien car il n’était pas certain d’avoir compris ce que Thomas lui avait raconté. Mais une fois sur place, il prit une véritable gifle dans la figure. Un des policiers alla vers Gregor et ne fit que constater son décès. Un autre demanda à Thomas ce qu’il avait vu. Très confus, l’Autrichien répondit “rien.”

- Y avait-il quelqu’un dans la rue? Qu’avez-vous remarqué? Est-ce quelqu’un a proféré des menaces? demanda le petit flic avec une grosse bedaine.

Ces questions semblaient lui arriver dans la figure comme des accusations. Il s’en voulait terriblement car il était incapable de se souvenir de quoi que ce soit. Il était sous le choc et son cerveau semblait avoir arrêté de fonctionner. Le policier fut un peu déçu mais comprit. Il releva son nom ainsi que celui de l’entraîneur et annonça qu’ils les interrogeraient le lendemain.


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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeMer 12 Jan 2011 - 19:17

Chapitre 4

MAIS QUI A FAIT ÇA ?

A leur réveil, les acteurs du monde du saut à ski n’en crurent pas leurs oreilles. Gregor Schlierenzauer, le favori pour le titre mondial, était décédé la nuit dernière dans d’étranges circonstances. Les rumeurs les plus folles circulaient déjà. Les journalistes se pressaient dans le hall d’entrée de l’hôtel où logeait l’équipe autrichienne. La police avait bouclé le site de compétition. Personne n’entrait ni ne sortait excepter les policiers. Il y avait de fortes probabilités pour que le coupable soit toujours sur les lieus. Dans la rue, de nombreux agents de police cherchaient des indices pendant que d’autres interrogeaient des témoins ou suspects potentiels. Et il n’en manquait pas! Sur le site, il y avait au moins cinq cents personnes: les athlètes, entraîneurs, autres membres des équipes, membres du comité, bénévoles, hôteliers, restaurateurs, agents de sécurité, etc. Les policiers demandèrent des renforts pour pouvoir interroger tous le monde. Mais la plupart des suspects potentiels n’aimaient pas devoir se justifier alors qu’il n’avait rien à voir avec l’incident. Certains râlaient, d’autres restaient muets, certains donnaient leur avis et essayaient de trouver un coupable ou d’autres encore était étonné d’être interrogés. La police avait peur de passer à côté du suspect. Elle avait l’impression que le travail était bâclé. La presse internationale mettait une pression énorme sur les policiers ainsi que les entraîneurs qui avaient peur pour la sécurité de leurs sauteurs. C’était la première fois qu’un athlète de ce sport était assassiné. La fédération internationale du ski décida d’annuler la compétition pour respecter la mémoire de l’Autrichien mais aussi pour permettre à la police d’interroger tous les athlètes.

En fin d’après-midi, la fédération décida que la compétition sur le petit tremplin allait avoir lieu le lendemain. La nouvelle surprit. Mais il fallait dire que la pression des sponsors qui avaient payé plusieurs milliers d’euros voulaient que leurs noms apparaissent sur tous les écrans du monde ou presque, était forte. Les télévisions mettaient aussi la pression car elles devaient jongler avec les horaires. Thomas Morgenstern proposa que l’équipe ne participe pas pour honorer Gregor. Mais l’entraîneur refusa pour des raisons financières. Le sauteur fut déçu de constater que l’argent avait plus de valeur qu’une vie humaine.


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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeMer 12 Jan 2011 - 19:18

Chapitre 5

COMPÉTITION SOUS HAUTE TENSION

Le lendemain, la compétition se déroula sous haute tension. Tous les visiteurs étaient fouillés à l’entrée, le nombre d’agents de sécurité doublé et les policiers continuaient d’enquêter tant bien que mal. La presse essayait de connaître le déroulement de l’enquête et chaque média espérait décrocher une exclusivité. Qui serait le premier à craquer?

Après la cérémonie des drapeaux où un enfant descendait à ski le long de la piste de réception avec un drapeau d’une des nations présentes, une minute de silence fut observée. L’atmosphère était lourde. En haut de la colline au pied du tremplin se trouvaient les cabanes en bois où les servicemen fartaient les skis et les sauteurs revêtaient leurs combinaisons. Cette zone était strictement réservée aux équipes. Seuls quelques journalistes et photographes avaient le droit d’y pénétrer. Thomas Morgenstern était assis sur le banc de la cabane où il venait d’enfiler sa combinaison. Il avait appuyé ses coudes sur ses genoux. Il n’était pas dans son assiette et n’avait aucune envie de sauter mais son entraîneur l’y avait forcé: “pour Gregor,” avait-il dit.

- Eh, ça va? lui demanda Andreas Kofler en s’asseyant sur le banc opposé.
- Non... Je ne peux pas sauter. Je vois encore ses yeux. Ils me fixaient. Ils me fixent toujours. On aurait dit qu’ils appelaient à l’aide. Pourquoi est-ce que je ne me suis pas inquiété de son absence plus tôt? dit Thomas en reniflant.
- Tu ne pouvais pas savoir. Aucun de nous n’aurait pu empêcher ce qui est arrivé. Il était au mauvais moment au mauvais endroit. Mais je te promets que celui qui a fait ça va le payer très cher, commenta Andi d’une voix douce. Allez, lève-toi. On monte au tremplin. Là, tu oublieras tout pendant quelques minutes.

Dehors, tout le monde était concentré sur l’enjeu de la compétition. Les premiers dossards étaient déjà entrés dans le vif du sujet. Mais personne ne s’intéressait au déroulement de l’épreuve. Ce qui comptait, c’était juste de savoir qui allait être en mesure de se battre pour le titre. Pas qui allait être dans les 30 et passer en manche finale. Michael Uhrmann fit un saut médiocre et s’en voulut. Il savait qu’il ne décrocherait pas de médaille mais avec son résultat, il était presque certain que la compétition était terminée pour lui. Quelques dossards après, Martin Schmitt se posa à 75m.

- Bon, on va boire une bière et regarder la deuxième manche à la TV? proposa-t-il à Michael Uhrmann.
- Je crois que t’as raison. Je suis 25ème et toi 23ème et il reste encore une quinzaine de sauteurs. Partons avant d’être retenus par la presse. Et en plus, c’est ma tournée! conclut Michael en mettant ses skis sur son épaule.

Harri Olli prit place sur la barre d’élan. Il était calme et fixait le drapeau de Pekka Niemelä pour s’élancer. Pekka dit “hop”, agita le drapeau avec énergie et le sauteur partit. Le timing fut parfait à la table. Les skis prirent l’air facilement et il garda une symétrie parfaite. La neige se rapprochait de plus en plus. Il se prépara à atterrir, écarta les pieds et posa un superbe télémark. Il leva un poing rageur au ciel et sourit. Il venait de signer son plus beau saut depuis son arrivée. Le public applaudit. Il décrocha ses skis, regarda le ralentit sur l’écran géant et fit un clin d’œil à la caméra en voyant qu’il venait de prendre la tête devant Wolfgang Loitzl avec 95m.

Mais la bataille pour les médailles ne faisait que commencer. Anders Bardal se classa 5ème pas trop loin d’Harri mais pensait déjà que son résultat ne serait pas suffisant pour décrocher une médaille. Matti Hautamäki se rata complètement et termina 36ème. Il pouvait rentrer à l’hôtel. Tom Hilde le Norvégien prit la tête pour moins d’un point. Andreas Kofler réalisa le même nombre de points que Tom. Il était satisfait de sa performance même s’il aurait préféré être seul en tête. Le Polonais Adam Malysz prit la tête avec aisance. Il semblait imbattable avec 98m. Anders Jacobsen fit un bon saut mais peut-être pas assez pour décrocher une médaille. Il s’en voulut. Il savait que sur les petits tremplins, la moindre erreur ne pardonnait pas. Son co-équipier Johan Remen Evensen fit une grosse faute à la table et ne se posa qu’à 88m. Il pouvait dire adieu aux médailles. Janne Ahonen sauta plus loin qu’Adam mais les juges le pénalisèrent au niveau des notes de style car son télémark n’était pas parfait. La deuxième place provisoire ne lui donna aucune envie de sourire, lui qui le faisait rarement en public. Simon Ammann se frappa la poitrine pour se donner du courage. Il expia un bon coup et s’élança immédiatement après que son entraîneur ait abaissé son drapeau. Il poussa très fort à la table et se reposa à... 100m! Le public explosa de joie. Ainsi que Simon. Il était bien parti pour devenir champion du monde mais il restait une manche à sauter et un homme en haut du tremplin. Thomas Morgenstern frappa deux fois ses cuisses puis s’élança la boule au ventre. Il se posa à 98.5m et grâce à d’excellentes notes de style, il était classé deuxième à 2.1 points de Simon.

Les journalistes attendaient les sauteurs de pieds fermes pour recueillir leurs impressions. Mais ce qu’ils voulaient le plus savoir, c’était des détails concernant la mort de Schlierenzauer. Morgenstern vit que le Finlandais Ahonen marchait vite, la tête baissée et les skis sur l’épaule du côté des vautours. Il ne leur accorda même pas un regard. Thomas décida de l’imiter et réalisa que cette technique fonctionnait à merveille. Adam Malysz s’était arrêté vers les journalistes polonais qui le suivaient partout. Il avait le sourire aux lèvres et se disait confiant pour la manche finale. Il ne prononça pas un seul mot sur le crime.

En manche finale, la tension était à son maximum pour les dix derniers. Qui allait devenir champion du monde sur le petit tremplin? Anders Bardal craqua et glissa au troisième rang juste devant Daiki Ito le Japonais. Anders Jacobsen, son compatriote, fit un bien meilleur saut qu’en première manche et prit la tête avec 97m. Il avait un large sourire. Wolfgang Loitzl perdit un rang. Il était déçu mais ce dit que ce n’était pas la fin du monde. Il regarda son brassard noir et pensa à Gregor. Harri Olli rata complètement son saut. Avec 73m, il dégringola au 21ème rang. Il était fâché. Encore une fois, il ratait une occasion en or de décrocher une médaille.

Tom Hilde ne parvint pas à battre Anders. Il lui serra la main et le félicita.

- Peut-être que tu auras une médaille si on se plante tous, dit Tom.
- On verra. Mais ils ont beaucoup d’avance sur moi ceux qui restent. On se voit à l’hôtel?
- Non, je vais t’attendre en haut. On ira à l’hôtel tous ensembles. Johan attend déjà. Rappelle-toi de ce que Mika a dit après la mort de Schlieri, dit Tom.
- Personne ne se déplace seul. Oui, je m’en souviens. J’ai failli lui planté le nez dans son porridge tellement il nous prend pour des gosses à rappeler les choses dix milles fois, se plaignit Anders.

Andreas Kofler s’en voulut. Pourquoi avait-il exagéré son mouvement? Cette erreur lui coûta de la vitesse et à l’arrivée, les mètres nécessaires pour prendre la tête. Janne Ahonen était calme comme à son habitude, le visage impassible. Il s’élança avec volonté et pris la tête avec 99m. La quatrième place était assurée. Mais après les avoir collectionnées - surtout aux Jeux Olympiques - il souhaitait décrocher une médaille. Pour se faire, un des trois hommes en haut du tremplin devait se rater.

Toute la Pologne avait le souffle coupé devant son écran de télévision et dans les tribunes. Le Magicien de Wisla allait s’envoler dans les cieux américains pour tenter de décrocher le graal. Il sortit de la table avec agressivité, trop peut-être. Il perdit de l’altitude rapidement mais grâce à ses talents de voleur, il récupéra la situation tant bien que mal. A l’arrivée: 96m et la 3ème place. Il n’y aurait certainement pas de médaille pour lui et on pleurait déjà dans les chaumières polonaises. Dans l’aire d’arrivée, Janne Ahonen eut un petit sourire. Il était assuré d’avoir une médaille. “Un de moins. Et quel bonheur que Schlierenzauer ne soit plus là pour gâcher la fête. D’ailleurs, il n’en gâchera plus aucune,” pensa-t-il.

Thomas Morgenstern pensa à Gregor. Il se pinça les lèvres et s’élança. Son saut n’était pas parfait mais son télémark impressionnant de netteté. Les juges le récompensèrent avec d’excellentes notes qui lui permirent de maintenir sa première position. La médaille d’argent était assurée! Janne laissa la place de leader à l’Autrichien, ému aux larmes. Le stress le gagnait ainsi qu’un sentiment d’euphorie. Allait-il gagner? Ses yeux bleus étaient braqués sur le tremplin.

Simon Ammann partit rapidement pour bénéficier de bonnes conditions de vent. Il avait de la hauteur, tellement que tout le monde se demanda quand allait-il revenir sur terre. Finalement, il se posa à... 105m! Il explosa de joie après ce saut monstrueux et sachant pertinemment qu’il venait de décrocher le titre de champion du monde sans même avoir à attendre les résultats. La foule applaudit bruyamment le nouveau champion. Tous les drapeaux étaient agités. Thomas Morgenstern entra dans l’aire d’arrivée pour féliciter le seul à l’avoir battu.

Sur le podium, Simon était aux anges, Thomas était ému par l’exploit et en pensant à son camarade et Janne Ahonen faisait la tête. Il aurait préféré être à la place de Simon.

Dans une pièce fermée d’un hôtel réquisitionnée par la police pour y installer son quartier général, le sergent Moralez se dit qu’il ne s’en sortirait jamais. Il y avait trop de témoins, trop de suspects et son équipe n’avait pas avancé d’un centimètre. Il n’avait pas de piste à explorer. Que des centaines de dépositions qui partaient dans tous les sens. Il prit le téléphone et demanda à joindre le FBI.


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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeMer 12 Jan 2011 - 19:19

Les amis, le FBI entre en action dans ce chapitre Wink

Chapitre 6

UNE NOUVELLE MISSION

Comme chaque matin, Aaron Hotchner, Hotch pour ses équipiers, était au bureau bien avant le reste de son équipe de profileurs. C’était le chef du département des sciences du comportement du FBI. Il était grand et de carrure imposante tout en étant svelte. Il avait la peau blanche et ses cheveux noirs étaient coupés courts. Ils étaient soigneusement coiffés avec un peu de gel. Il portrait un costume noir avec une chemise blanche à fines rayes grises et une cravate rouge. Il était assis derrière son bureau et lisaient les rapports que lui avait rendu ses équipiers de la dernière affaire qu’ils avaient traité. En plus des dossiers sur son bureau, il y avait une tasse de café à moitié bue. Son bureau était pourvu d’une fenêtre qui donnait sur un espace de travail plus bas. C’était là que se trouvaient les agents qui étaient sous ses ordres.

Emily Prentiss arriva la première. Elle tenait aussi une tasse de café. En se dirigeant vers sa place de travail, elle leva les yeux et salua son chef par la vitre. Elle avait de longs cheveux noirs qui lui tombaient sur les épaules. Son pull à longues manches rouges contrastait bien avec son pantalon noir. Elle portait des chaussures noires à petits talons. Sachant qu’elle pouvait partir en mission d’une minute à l’autre, elle portait toujours des habits féminins, assez classiques mais pratiques.

Ce fut au tour de Derek Morgan d’entrer dans la pièce. Il discutait avec l’analyste technique de l’équipe, Penelope Garcia. Il était l’agent le plus athlétique et le plus charmeur aussi. Il avait la peau foncée et le crane rasé. Il portait un sweat shirt gris ardoise, un pantalon cargo noir et des rangers. Quand à Penelope, ses cheveux blonds arboraient des mèches roses ça et là. Et elle avait fait des couettes. Elle était vêtue d’une robe multicolore et d’un poncho de laine blanche. Les agents se saluèrent puis les deux nouveaux arrivants firent un geste de bienvenue à leur patron qui leur répondit avec un geste discret mais franc.

David Rossi, le second d’Hotch, fit son entrée avec un journal sous le bras. Il portait comme à son habitude sa chemise à carreaux blanche et bleue avec son blazer marine et son jeans. Il salua tout ceux qui se trouvaient en bas puis, il monta les quelques marches qui menaient aux bureaux du haut. Il frappa à la porte de Hotch qui était déjà ouverte.

- Salut Aaron, comment ça va ce matin? lui demanda-t-il.
- Bonjour Dave, ça va bien merci et toi?
- Très bien.

Puis l’agent Rossi continua son chemin et arriva dans son bureau qui était à côté de celui de l’agent Hotchner.

L’agent de liaison Jennifer Jareau entra dans l’open space où travaillaient ses collègues. Ses cheveux blonds étaient lâchés dans son dos. Elle avait un beau visage avec de grands yeux et un joli sourire. Elle était revêtue d’un magnifique mais sobre tailleur pantalon gris perle et arborait un col roulé écru en dessous. Elle se dirigea vers son bureau qui était une pièce fermée comme celles de ses supérieurs hiérarchiques.

Le docteur Spencer Reid fut le dernier à arriver. Il avait le look et le physique d’un étudiant. Grand, maigre, avec une chemise bleue foncée à petits carreaux, un pull en laine brun par dessus et un pantalon également brun. Il portait une sacoche en cuir en bandoulière sur l’épaule gauche comme s’il s’agissait d’un sac contenant ses affaires de cours.

JJ était installée à son bureau et consultait des dossiers que lui avaient envoyés des inspecteurs de police de plusieurs endroits aux États-Unis quand son téléphone sonna. Elle pausa sa tasse de café et décrocha le combiné.

L’agent Jareau entra dans le bureau d’Hotch, en début d’après-midi, avec des feuilles à la main. Hotchner leva les yeux et la regarda.

- Hotch, la police de Salt Lake City nous demande de l’aide. Là-bas, il y a une compétition sportive de renommée internationale et un des athlètes a été tué. Ils savent qu’ils n’ont pas beaucoup de temps pour retrouvé le tueur, alors ils veulent qu’on vienne.
- Ils t’ont donné quelques éléments sur cette affaire?
- Oui de quoi vous briffer avant de partir.

Elle pausa les papiers qu’elle tenait devant son patron. Après avoir jeté un œil sur les documents que lui avait donné JJ, il la regarda à nouveau et hocha la tête.

- Très bien, réunis tout le monde.

Dans la salle de réunion, touts les agents étaient assis autour de la grande table ronde. Tous à l'exception de JJ qui se tenait debout vers un écran placé contre le mur. On pouvait y voir une photo de Gregor Schlierenzauer souriant et une autre de lui, appuyé contre le mur avec les yeux écarquillés, mort.

- Salt Lake City a besoin de nous, leur dit Jennifer Jareau, Là bas il y a les championnats du monde de saut à ski et un de leurs athlètes les plus en vue vient d’être découvert mort, étranglé. La police sait qu’elle n’a pas beaucoup de temps pour retrouver l’auteur de ce crime car, quand la compétition sera finie, le tueur partira probablement. C’est pour cette raison qu’elle demande notre aide.
- On sait quand et où le corps a été retrouvé?, demanda l’agent Rossi.
- Oui, dans le parc fermé samedi soir. Il n’y a que les personnes qui ont des accréditations qui peuvent y entrer.
- Génial, et ça limite la liste de suspects à combien?, demanda Morgan en haussant les sourcils.
- Plusieurs centaines je pense..., répondit Reid avec une grimace.
- Bon, il faut que vous sachiez qu’on ne pourra pas enquêter en toute tranquillité. Il y aura plein de journalistes qui voudront tout savoir sans compter les équipes elles-mêmes. Préparez vos affaires, on décolle dans deux heures. Habillez-vous chaudement, on sera tout le long dans la neige, leur dit Aaron Hotchner.

Une fois que l’avion eut décollé, tous les agents se réunirent pour faire de point de la situation. Ils avaient tous revêtus des habits plus chauds. Prentiss, JJ, Reid et Morgan étaient assis les uns en-face des autres. Rossi et Hotch étaient appuyés au placard qui longeait la paroi du jet.

- Bon, qu’est ce qu’on sait pour le moment? questionna David Rossi.
- A mon avis il s’agit d’un homme, dit Reid. Il faut avoir beaucoup de force pour tuer quelqu’un de cette manière en brisant l’os hyoïde.
- Il faut aussi réussir à maîtriser un athlète de haut niveau, ajouta Emily en hochant la tête, je vois mal une femme faire ce genre de chose.
- Il doit quand même connaître sa victime ou elle doit représenter quelque chose pour notre homme, dit Morgan en regardant une photo du cadavre de Schlierenzauer, sinon pourquoi avoir croisés ses bras. Il n’aurait pas ce genre de remords si la victime n’est rien pour lui.
- Je suis d’accord avec ça, approuva l’agent Hotchner.
- Le corps a été découvert par Thomas Morgenstern, un sauteur de la même équipe. La police l’a interrogé mais n’a rien pu en tirer. Peut-être pourrions-nous commencer par là? lança JJ.
- Reid, tu iras avec Prentiss interroger Morgenstern. S’il faut, faites lui passer un interrogatoire cognitif. JJ, occupe-toi de la presse. Morgan et Rossi, la scène de crime et moi, je vais voir le légiste, dit Hotch en regardant toute son équipe.

"Carl Jung disais; un homme sain ne torture pas ses semblables, en général ce sont les victimes qui se chargent en tortionnaires"


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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeVen 14 Jan 2011 - 22:08

Hello tout le monde! Je voulais vous poser une petite question. Pour cette fanfic, est-ce que ça vaut la peine que je poste la suis ou c'est casse-pied et je posterais autre chose quand j'en aurais écrit une? Je suis prête à recevoir toutes sorte de commentaires alors si c'est nul, ne vous gêné pas...
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 16 Jan 2011 - 13:05

Chapitre 7

PREMIERS CONSTATS
Après un vol de trois heures et un décalage horaire de deux, toute l’équipe arriva en début de soirée à l’hôtel où la police avait installé son QG. Moralez sortit pour accueillir l’équipe. Il était de petite taille, d’origine mexicaine, la cinquantaine bien sonnée, une grosse moustache et était rondouillard. JJ s’avança vers lui avec un sourire de circonstance, lui serrer la main et fit les présentations.

- Bonjour, je suis l’agent Jareau. C’est moi que vous avez eu au téléphone. Voici l’agent Hotchner, fit-elle désignant son patron, Les agents Morgan, Rossi et Prentiss et le docteur Reid, dit-elle en montrant le reste de l’équipe.
- Enchanté. Sergent, Moralez. Merci d’être là. Vous allez nous sauver la vie. La presse nous met une énorme pression et personne ne se sent en sécurité, répondit-il.
- Merci à vous d’avoir fait appelle à nous, dit la jolie blonde. Où pouvons-nous nous installer?
- Je vais vous donner la pièce qui me sert de quartier général. Vous serez tranquilles.
- Merci sergent, dit Hotchner
- Nous allons tout faire pour vous aider, le rassura Rossi.
- Merci énormément. Mais nous n’avons pas beaucoup de temps. Tous ces gens s’en iront dimanche, ajouta le sergent.
- C’est pourquoi nous allons nous y mettre tout de suite, répondit Rossi.
- Pouvez-vous nous montrer la scène de crime, l’agent Rossi et moi aimerions nous y rendre, lui dit Morgan.
- Oui, bien sûr, c’est par ici. En direction du centre de presse à l’entrée du village, indiqua-t-il.
- Merci.

Lorsqu’ils arrivèrent à proximité, les agents virent que la ruelle, entre la pizzeria et un hôtel pour les bénévoles était bouclée avec un cordon de sécurité jaune et noir avec l’inscription “Crime scene do not cross”. Le sergent leva la banderole et Rossi et Morgan passèrent dessous.

- Il était assis là, contre le mur, indiqua le sergent avec son indexe. D’après Morgenstern, Schlierenzauer a quitté le centre de presse vers 20 heures. Et il a découvert le corps vers 22h15.
- C’est assez pratique car pas éclairé en pleine nuit, dit Rossi.
- Oui, il a pu attendre sa victime ici, puis l’attirer dans la ruelle sans que personne ne puisse le voir, ajouta Morgan.
- C’est impossible de savoir si le corps a été traîné. Morgenstern a pollué la scène de crime avec ses empruntes de pas partout, ajouta le sergent.
- De la ruelle, j’arrive à voir si quelqu’un vient dans ma direction, mais de la rue, personne ne peut me voir. Je pense qu’il a dû commettre son crime ici, sinon, pourquoi me cacher et après commettre mon meurtre en pleine lumière, ça n’a pas de sens, dit Morgan.
- Quel lâche, commenta Moralez.
- Effectivement, la rue est trop éclairée, ajouta Rossi.
- Vous avez sûrement raison sergent, s’il était courageux, il l’attaquerait de face. Mais le fait qu’il ait croisé les bras de sa victime nous apprend qu’il la connaissait sûrement, donc s’il s’est planqué, c’est pour que cette dernière ne le reconnaisse pas, continua Derek.
- Vous m’impressionnez. Je suis resté dans cette ruelle plusieurs minutes et j’ai rien trouvé d’intéressant.
- C’est notre boulot de regarder la même chose que vous mais d'interpréter les éléments, comprendre ce qu’ils sont pour le tueur, lui avoua Morgan.
- Encore une chose sergent, avez-vous eu d’autres meurtres de ce genre ces derniers temps? demanda l’agent spécial David Rossi.
- Pas ici en tout cas, ajouta le sergent.



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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeVen 21 Jan 2011 - 20:41

Bon, si j'ai bien compris, ça ne serre à rien que je poste le reste... vous n'aimez pas? Qu'y a-t-il de raté? ou sont les fautes? scratch Pouvez-vous me dire ce qu'il ne vous plait pas? merci hallu
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeSam 22 Jan 2011 - 13:20

Coucou titi 88 !

Je viens de parcourir le debut de ta fic. Je t'avouerai que je l'ai fait un peu rapidement (desolee) :pas_taper: car je suis un peu occupee ces temps-ci... Je vais essayer de relire tout ca plus posement.

Pour l'instant, c'est plutot pas mal. Tu plantes bien le decor. Ne t'inquiete pas si tu ne recois pas trop de commentaires. Peut-etre que les lecteurs sont dans une periode chargee. Bref, il suffit d'attendre un peu avant de prendre une decision radicale.


Juste une petite remarque: tu n'es pas oblige de poster tes chapitres sous format spoilers, a moins qu'il y ait une raison speciale...


Voila, bonne chance pour la suite ! coucou1
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dexash
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeSam 22 Jan 2011 - 15:11

Coucou, je m'excuse de ne pas être repassé par ici plus tôt. J'avoue avec honte que je t'avais un peu oubliée. A ma décharge, je suis noyée sous la paperasse...

Alors, ton déroulé d'enquête est niquel pour l'instant, enfin, à mon gout. Il y a quelques fautes qui trainent mais rien de grave. Quant à ton style, il reste assez fluide, mais ça s'améliore au fur et à mesure de l'écriture. Y a une petite astuce pour cela: lire ses phrases à voix haute. Si t'es essouflée, ou que ça ne sonne pas bien, c'est que ça peut être amélioré ou que c'est déséquilibré.

J'avoue que je préfère ces derniers chapitres au premier que tu avais posté, les phrases sont plus courtes,car c'est beaucoup moins lourd à la lecture et d'autant plus agréable.

Quant à l'absence de commentaires ne t'en fais pas, ca va, ca vient. Il a fallu que je poste quinze chapitres et que je rale très fort ^^pour que les gens qui lisent ma fic finissent par laisser un petit commentaire, et encore, pas tous.

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applaud applaud

C'est très bien de t'etre lancée. Bon courage pour la suite.
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeSam 22 Jan 2011 - 23:31

Merci ça me rassure. Voici la suite alors sourit_vert


INTERROGATOIRE DU TÉMOIN


Pendant ce temps, Reid et Prentiss s’étaient rendus à l’hôtel des Autrichiens pour y interroger Thomas Morgenstern, le seul qui pouvait à l’instant éventuellement les orienter sur la piste du tueur. Il fallait aussi que les agents s’assurent qu’il n’était pas le tueur. Ils patientaient dans une pièce servant pour les réunions d’affaires au dernier étage. Il y avait une fenêtre, une table en bois massif, quatre chaises, un tapis bordeaux foncé sur un parquet en cerisier et un tableau représentant le village plusieurs dizaines d’années auparavant. Les agents avaient à leur disposition des verres et une carafe d’eau. Thomas Morgenstern frappa à la porte et alla s’asseoir en face des agents. Il était jeune, les cheveux blonds frisés de quelques centimètres et les yeux bleus avec le pourtour rouge. Il avait les oreilles décollées et une petite bouche. Son nez était irrité, probablement après s’être mouché trop souvent. Il avait revêtu un sweater bleu marine et un jeans.

- Bonjour, dit l’Autrichien qui croisa les mains sur la table et s’éclaircit la gorge.
- Bonjour, je suis l’agent Prentiss et voici la docteur Reid. On voulait vous voir pour parler de ce qui s’est passé samedi soir.
- J’ai déjà dit ce dont je me souvenais à la police. On s’est séparé au centre de presse. Il a décidé de rentrer à pied et on est monté dans le bus. Après, j’ai pris une douche et regardé un peu la télévision. Puis, j’ai commencé à m’inquiéter. Je suis sorti et après un bon moment, je l’ai trouvé. Il était mort.
- Vous n’avez rien remarqué d’étrange quand vous l’avez trouvé? Je sais pas, un détail, n’importe quoi, lui demanda Reid.
- Je ne sais pas... Il était assis dans la neige. Je croyais qu’il me faisait une blague.
- Ok, monsieur Morgenstern, essayez de vous détendre. On n’est là pour tenter de comprendre ce qui est arrivé à votre ami. Vous avez dit aux inspecteurs que vous ne vous souveniez pas vraiment du moment où vous l’avez trouvé, c’est ça? demanda Emily Prentiss.
- Je me souviens de ses yeux. Ils me hantent. Ils me fixent tout le temps comme pour me supplier de l’aider. Je n’arrive plus à dormir.
- J’aimerais vous dire qu’on s’y habitue et que ça va passer très vite mais je ne peux pas. C’est un processus qui prend du temps.... lui avoua Reid.
-Reid! intervint Emily en le regardant d’un air désapprobateur.
- J’aimerai vous aider à trouver le salaud qui a fait ça. Gregor était un gentil garçon malgré ses défauts, ajouta Morgenstern.

Prentiss regarda Reid. Elle savait qu’il pensait la même chose qu’elle. Tous les proches des victimes disent qu’elles étaient de gentilles personnes sans histoires.

- Ok. Vous dites qu’il avait des défauts. Aux quels pensez-vous? le questionna Reid.
- Eh bien, il avait de l’assurance, tellement qu’il en devait arrogant. Il avait aussi tendance à prendre les gens de haut et certains pouvaient mal interpréter ses propos. Comme je le connais, je sais que c’est du deuxième degré. Mais certains n’apprécient pas. En plus, quand on est le meilleur et qu’on domine les autres facilement, ça crée des jalousies, expliqua Thomas qui préférait parler à ses mains plutôt que de regarder les agents.
- Je vois, dit Emily, vous savez s’il avait des ennemis? Est- ce que quelqu’un en particulier pouvait lui en vouloir?
- Je dirai tous ses adversaires directs. Disons les dix-quinze premiers de la Coupe du Monde. Certains entraîneurs n’aiment pas notre équipe. Ils disent qu’on est favorisé par le jury. Mais c’est des conneries. Ils ne veulent pas admettre qu’on est meilleur que leurs sauteurs, ajouta-t-il en levant le regard.
- D’accord, donc pas mal de monde lui en voulait car il excellait dans son sport. Mais est-ce que quelqu’un l’aurait menacé ces derniers temps? lui demanda Prentiss.
- Il était envié et jalousé mais je vois mal l’un de nous le tuer. C’est trop extrême. Honnêtement, je ne sais pas vraiment s’il a eu des menaces. Peut-être, mais il ne les a pas prises au sérieux. Il pensait certainement que c’était une blague. Il est comme mon frère. Il m’en aurait parlé si ça avait été sérieux.
- Monsieur Morgenstern, je sais que ce que je vais vous demander est difficile, mais pour pouvoir coincer celui qui à fait ça, nous devons savoir ce que vous avez vu le soir du meurtre, lui annonça Prentiss.
- Je vous ai tout dit.
- Oui, mais pas quand vous avez découvert le corps de votre ami. Si vous voulez, on peut faire ce qu’on appelle un interrogatoire cognitif. Il s’agit de faire en sorte que vous vous remémoriez ce que vous avez vu, lui expliqua le docteur Reid.
- Pourquoi pas? Si ça peut vous aider. Mais je ne sais pas si mon cerveau fonctionne encore correctement. Je suis encore sous le choc, annonça le témoin.

Emily se leva et vient s'installer sur la chaise à côté de Thomas. Elle le regard et lui dit d’une voix douce et la plus rassurante possible.

- Bon, pour commencer, fermez les yeux et essayez de vous détendre. Après je vous poserai des questions, d’accord? lui dit Emily sur un ton très calme.
- Okay.

Il inspira profondément et essaya de se détendre au mieux. Il se vautra un peu sur la chaise, croisa ses doigts sur son ventre et pencha la tête en avant.

- Bon, vous dites que vous regardiez la télévision et qu’au bout d’un moment vous êtes sorti pour voir où était votre équipier, n’est-ce pas?
- Oui, j’ai mis ma veste mais j’ai oublié mon bonnet. Il fait froid et humide.
- D’accord, quand vous êtes arrivé dans la rue, y avait-il du monde? lui demanda Prentiss.
- Non, très peu de personnes. Mais beaucoup sont dans leur chambre. Je vois la lumière à travers les fenêtres.
- C’est très bien, Emily mit sa main sur celles de Morgenstern pour lui montrer qu’il était en sécurité. Vous regardez partout pour voir si Gregor est quelque part. Avez-vous vu quelqu’un qui vous paraissait bizarre dans la rue?
- Non, personne. Je le cherchais tellement que je n’y ai pas prêté attention. Mais, oui. Il y avait quelqu’un dans l’ombre. Il marchait vite. Je me retourne, mais il a disparu.
- Tu entends ça Reid, murmura Prentiss.
- Je pense que c’était notre homme.
- Sûrement. Très bien, ensuite, comment avez-vous trouvé votre ami monsieur Morgenstern? continua l’agent Prentiss.
- Après être arrivé au centre de presse, je suis reparti, passé le contrôle et emprunté un autre chemin. La rue est plus étroite que la principale. Je regarde dans chaque ruelle. Puis, après une vingtaine de minutes, j’appelle son numéro et entendant sa sonnerie. A gauche, je perçois son bonnet bleu clair dans la pénombre. Je sais que c’est lui. Personne d’autre n’a de bonnet bleu clair. Je m’approche doucement. Mon cœur bat vite. Pourquoi est-il assis dans la neige? Je m’accroupis et lui mets la main sur l’épaule. Il glisse sur le côté. Je le redresse et remonte son bonnet qui était baissé sur ses yeux. Et là,... excusez-moi. Je suis désolé... s’arrêta Morgi qui s’essuya les yeux avec un mouchoir.
- Une minute! Vous dites qu’il avait son bonnet sur ses yeux? l'interrompit Emily très étonnée par ce qu’elle venait d’apprendre. Il était descendu pour que Gregor ne puisse pas voir son agresseur si j’ai bien compris, s'inquiéta-t-elle.
- Est-ce que ça veut dire qu’on le connaît? demanda Morgenstern.
- Il y a de forte chance pour que le suspect connaisse la victime, oui, avoua Reid en regardant Thomas et en lui tendant un autre mouchoir.
- Merci. Mais vous ne croyez quand même pas que c’est moi? s'inquiéta-t-il.
- Non, si vous aviez été le tueur, vous n’auriez pas répondu de cette façon, lui annonça Emily.

On frappa à la porte et JJ entra. Elle portait un pull en laine blanc cassé, un velours côtelé noir et des chaussures de montagne.

- J’ai quelque chose à vous dire, annonça-t-elle aux membres de son équipe.
- Excusez-nous, dit Reid à Thomas Morgenstern.

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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeSam 22 Jan 2011 - 23:39

J'aime bien l'interrogatoire que font Emily et Spencer ! Hate de savoir ce que JJ va reveler...
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 0:46

Pas mal du tout ^^
J'aime beaucoup l'évolution de ton enquête, et comme ma copine du dessus, j'ai hâte de savoir ce que va révéler JJ !

A bientot
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 18:57

Merci à vous deux. C'est chouette de pouvoir lire vos commentaire. Aller, je vous envoie la suite sourit2


À LA MORGUE

Aaron Hotchner s’était rendu à la morgue pour jeter un œil au corps de l’Autrichien et tenter de comprendre un peu mieux ce qui lui était arrivé. Il fut accueilli par le Dr O’Malley. C’était un homme très grand et assez grassouillet. Il avait les cheveux roux et la peau pâle constellée de taches de rousseur. Son visage était jovial, ce qui contrastait avec celui, plutôt austère de l’agent du FBI. Les deux hommes se faisaient face avec entre eux, la table sur laquelle le cadavre reposait. Hotch fut un peu surpris qu’un athlète de haut niveau soit si mince. Il avait le visage étroit, les cheveux châtains longs d’une bonne quinzaine de centimètres, les joues creuses avec quelques traces d’acné. Il avait juste un peu plus de vingt ans. C’était trop tôt pour mourir.

- Bonjour Dr O’Malley. Avez-vous trouvé quelque chose d'anormal sur le corps de notre victime?
- Regardez son cou. On voit nettement que l’agresseur s’y est pris à deux mains et avec une énorme pression. Je pense qu’il a dû le maintenir ainsi presque une minute. Peut-être deux. Sur ses côtes, on voit une abrasion, peut-être due à un coup de poing, de genou ou de pied. Dans son dos, il a de légères marques ainsi qu’à l’arrière du crâne. Il est possible que l’agresseur l’ait violemment projeté contre un mur. Une chose est certaine, il est mort d’asphyxie.
- Comment expliquez-vous sa maigreur? interrogea-t-il interloqué.
- Un régime alimentaire strict. Je crois qu’il était sauteur à ski. Si ma mémoire est bonne, les athlètes de cette discipline sont plutôt maigres, répondit le légiste.
- Pensez-vous que le fait qu’il soit plus maigre puisse être un avantage pour notre homme, la victime plus facile à maîtriser?
- Oui, certainement. Je pense que vous n’auriez eu aucune peine à le maîtriser. J’ai autre chose pour vous, ajouta-t-il en allant chercher un dossier sur une autre table.

Hotch le regarda avec attention se demandant ce qu’allait lui montrer le docteur O’Malley.

- Au fait, ça ne vous aidera pas vraiment. Ce jeune homme ne prenait aucun produit dopant ni aucune autre drogue. Il est parfait de ce côté-ci, annonça le légiste.
- Merci, au contraire, ça nous permet de préciser un peu notre profil. Il n’a pas été tué pour une histoire de stupéfiants, mais on doit encore comprendre les motivations de notre homme. Je vous remercie pour toutes ces précisions. Au revoir.

Soudain, le portable d’Hotchner sonna. C’était Morgan.
- Mauvaise nouvelle, Hotch. On a un nouveau cadavre sur les bras et ça va faire du bruit. C’est le mec qui est devenu champion du monde aujourd’hui. La presse n’est pas encore au courant mais ça ne va pas tarder. Heureusement pour nous, cette fois, personne n’a touché au corps. Espérons qu’on trouve des indices.
- J’arrive immédiatement, répondit le patron de l’équipe.

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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 19:00

NOUVELLE VICTIME

Le Sergent Moralez attendait les agents du FBI de pieds fermes. Il avait grandement besoin de leur aide. Il avait demandé à ses hommes de quadriller le secteur de manière discrète afin que les journalistes ne remarquent pas tout de suite ce qui venait de se produire. Il se frottait les mains pour se réchauffer.

Morgan se dirigea vers Moralez tout en regardant dans quel endroit ils se trouvaient. Comme pour le crime précédent, l’endroit était peu fréquenté et mal éclairé. Le corps était appuyé contre un conteneur à ordures.

- Il agit vite! fit remarqua Derek. Il n’y a que deux jours d'intervalle entre ses crimes. C’est mauvais signe.
- Est-on sûr que c’est le même type? demanda Moralez.
- Oui! Regardez la disposition du corps et l’endroit où nous nous trouvons. C’est identique à l’autre scène de crime, lui répondit Rossi.
- Il met en scène le corps de sa victime. Il veut qu’on croie qu’il dort. C’est chaque fois en pleine nuit, dans un endroit tranquille, je doute qu’il s’agisse d’une coïncidence, intervint Derek.
- Mais là, il lui a baissé le bonnet sur les yeux et lui a fracassé le nez. Quelle brute.
- Vous avez raison, le bonnet sur les yeux est un nouvel élément....
- Non, Morgan, lui dit Prentiss qui venait d'arriver, Pour Schlierenzauer le bonnet était aussi baissé.
- Pourquoi on en a rien sut? demanda Rossi autant à son agent qu’à Moralez.
- Quand Morgenstern a retrouvé le corps, il a remonté son bonnet pour voir s’il dormait, leur apprit Reid.
- Donc notre tueur à des remords! dit Morgan. Et sergent, le nez cassé, c’est que la victime s’est sûrement débattue cette fois.
- Comme pour le dernier meurtre, on a vaguement pris la déposition du mec qui a retrouvé le corps. Il est là-bas avec Smith si vous voulez le questionner, annonça le sergent.

Les agents se retournèrent comme un seul homme vers le témoin. Comme pour tous les sauteurs, il était grand et maigre. Il avait la même veste que la victime. Morgan se dirigea vers le témoin pour lui poser quelques questions.

- Bonjour, je suis l’agent Morgan, lui dit-il en lui montrant sa plaque du FBI, je vais devoir vous poser quelques questions si vous voulez bien.
- Oui, répondit l’homme qui avait la gorge serrée et le teint pâle.
- Pour commencer, comment vous appelez-vous? Avec cette question, l’agent essaya de mettre à l’aise le témoin et ça lui permettait aussi de savoir à qui il parlait.
- Andreas Küttel. Je suis le coéquipier de Simon Ammann. On est de l’équipe suisse, dit-il avec un fort accent suisse allemand et la voix un peu tremblante.
- D’accord monsieur Küttel, pouvez-vous me dire ce qui s’est passé ce soir?
- Il est mort à cause de moi. On a reçu la consigne de ne jamais sortir seul. Après avoir bu un verre à la conférence de presse, on est parti ensemble. On était dans les derniers. Mais après quelques minutes, j’ai réalisé que j’avais oublié mon portable. Je suis reparti au centre de presse et Simon m’a attendu... ici.
- Monsieur Küttel, je vais vous dire une chose, ce n’est pas de votre faute ce qui est arrivé à votre ami, tenta de le rassurer Derek. Qu’avez-vous vu quand vous êtes revenu où Simon Ammann devait vous attendre?
- Rien. Je trouvais bizarre qu’il ne soit pas sur le banc, juste là. Je me suis tourné sur le côté et j’ai vu ses jambes puis tout son corps. Je l’ai appelé. J’ai touché son pied avec le mien, j’ai vérifié son pouls et j’ai appelé de l’aide. Sachant ce qui s’était passé avec Gregor et comme je regarde souvent des séries policières, je n’ai touché à rien, raconta-t-il.
- Quand vous avez appelé de l’aide, est-ce que quelqu’un a essayé de vous aider? En voulant appeler de secours par exemple? demanda l’agent.
- Non, mais j’ai entendu les pas de quelqu’un qui partait en courant. Je n’ai rien vu. J’ai juste entendu. Personne n’est venu m’aider.
- Vous n’avez pas vu qui s'enfuyait? demanda-t-il au témoin.
- Non, je ne peux même pas vous dire d’où il s'enfuyait et ni par où il est parti.
- Merci Monsieur Küttel, conclut Morgan.

Il prit congé du sauteur et retourna vers les autres profileurs et le sergent.

- Hotch nous attend, lui dit Rossi. Il veut qu’on fasse le point sur ce qu’on a appris.
- Sergent, demain, il faut que vous rassembliez vos hommes, on va leur donner le profil et il faudra interroger toutes les personnes qui collent avec la description qu’on va vous faire, lui dit Derek.
- Pas de problème. On est là pour vous aider aussi.
- Merci, lui dit Prentiss. On ne manquera pas de faire appel à vous et vos hommes. C’est toujours votre enquête, c’est nous qui sommes là pour vous aidez.
- Emily, le tueur va commettre des erreurs, il commence à se presser. Il sait qu’il n’a plus beaucoup de temps, la compétition va finir dans quelques jours et on est là pour le coincer, ajouta Derek.
- Oui. S’il fait des erreurs, ça nous aidera, avoua-t-elle.

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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 20:04

Tous les personnages de cette fiction (sauf les membres de CM et les policiers) existent. Si vous voulez savoir à quoi ils ressemblent, voici une galerie de portraits (c'est ma soeur qui les a photographié).

Les Autrichiens
Gregor Schlierenzauer: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/lahti-games-2009/gregor-schlierenzauer-aut-182489baf.jpg
Thomas Morgenstern: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/thomas-morgenstern-aut-181184c4f.jpg
Wolfgang Loitzl: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/wolfgang-loitzl-aut-181051d7f.jpg
Andreas Kofler: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/andreas-kofler-aut-181235851.jpg
Alexander Pointner: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/alexander-pointner-autrichiens-1811677fb.jpg

Les Norvégiens
Anders Jacobsen: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/einsiedeln-08-2009/anders-jacobsen-nor-145206990e.jpg
Björn Einar Romören: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/einsiedeln-08-2009/bjorn-einar-romoren-1452155251.jpg
Anders Bardal: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/anders-bardal-nor-1812410ba.jpg
Tom Hilde: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/tom-hilde-nor-181050683.jpg
Johan Remen Evensen: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/johan-remen-evensen-1810978dd.jpg
Mika Kojonkoski: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/oberstdorf-12-2009/mika-kojonkoski-nor-1686331751.jpg

Les Finlandais
Janne Ahonen: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/lahti-games-2009/janne-ahonen-fin-182694771.jpg
Matti Hautamäki: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/lahti-games-2009/matti-hautamaki-fin-182506e78.jpg
Harri Olli: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/einsiedeln-08-2009/harri-olli-fin-1452980cc5.jpg
Pekka Niemelä: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/pekka-niemela-francais-18116315e.jpg

Les Suisses
Simon Ammann: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/simon-ammann-sui-181236457.jpg
Andreas Küttel: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/engelberg-12-2008/andreas-kuttel-sui-181230844.jpg

Autres
Adam Malysz: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/einsiedeln-08-2009/adam-malysz-pol-1453153fef.jpg
Denis Kornilov: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/einsiedeln-08-2009/denis-kornilov-rus-1452062f13.jpg
Martin Schmitt: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/hinterzarten-08-2009/martin-schmitt-ger-1449854f48.jpg
Andreas Wank et Werner Schuster: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/hinterzarten-08-2009/andreas-werner-schuster-144980767b.jpg
Michael Uhrmann: http://images.ados.fr/sport/photo/hd/8015274801/hinterzarten-08-2009/michael-uhrmann-ger-14465028a7.jpg
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 20:33

T'as tué Simon Amman ? Sacrilège !


Ca s'enchaine bien, c'est fluide. Y a rien qui m'a choqué (c'est bon signe, chuis plutot chiante à ce niveau là applaud )
Maintenant,j'ai un peu peud e ce qui va arriver. Est-ce que, comme ils l'ont dit, ils risquent d'avoir encore plus de cadavres sur les bras?
Et j'ai beau me torturer les neurones, je vios aps quel mobile pourrait avoir un tueur...Un sauteur a ski frustré peut-être ?

A bientot


applaud applaud
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 20:38

Ah tu verras bien sourit1 Merci pour tes commentaires. Je te poste la suite tout de suit flower
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 23 Jan 2011 - 20:40

ÉTABLIR LE PROFIL

Le lendemain, les agents étaient tous réunis avec une tasse de café. Seul Jennifer avait un thé. Sur la table, il y avait une pile impressionnante contenant les relevés des interrogatoires faits par la police ces derniers jours. Contre le tableau d’affichage, il y avait à gauche les photos prises sur le lieu du premier meurtre et à droite les photos du second homicide. Mais avant même qu’ils commencent quoi que ce soit, ils furent interrompus par une personne exprimant sa colère à la police dans le hall. Aaron Hotchner sortit de la pièce et alla calmer l’individu.

- Du calme, monsieur. Ça ne sert à rien de vous énerver. Je suis l’agent Hotchner du FBI chargé de l’enquête. Quel est votre nom et dites-moi ce qui ne va pas.

L’homme était grand et sec, la mâchoire carrée, le visage anguleux, un regard perçant bleu glace, la quarantaine bien sonnée.

- Vous êtes tous une bande d’incapables! Il y a au moins 200 flics dehors plus le FBI et vous n’êtes même pas foutu de protéger les athlètes. Okay, Ammann a fait une connerie en restant seul dehors. Mais c’est parce qu’il se croyait en sécurité avec vous! Maintenant, bougez votre cul et trouvez cet enfoiré!

- Ne vous énervez pas et restez poli s’il vous plaît. Ça ne résoudra aucun problème. Je vous promets qu’on le trouvera. Quel est votre nom? insista Hotchner.
- Mika Kojonkoski, l’entraîneur de l’équipe norvégienne, ajouta-t-il plus calmement.
- Merci monsieur Kojonkoski! Nous faisons tout notre possible pour retrouver l’auteur de ces crimes, mais en attendant, dites à vos sauteurs de rester vigilants! Avez-vous quelque chose à nous apprendre sur ces meurtres?
- Non. Je ne crois pas.
- Alors, laissez-nous faire notre travail, merci! conclut Hotch avec un ton que ne laissait pas de place à la répartie.

Et l’entraîneur repartit d’un pas décidé mais toujours fâché. Il claqua la porte en sortant. Hotch revint vers ses équipiers. Ils devaient tous discuter avant de pouvoir présenter un profil à la police.

- Il y a un problème Hotch? demanda Morgan à son patron.
- Non, aucun, répondit-il très calmement.

Les autres profileurs se regardèrent puis Prentiss prit la parole.

- Bon, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi, le tueur doit être très proche des équipes.
- C’est certain. On sait que chaque meurtre s’est produit après un entraînement ou une compétition, dit Morgan.
- Plus précisément, après la conférence de presse. Il connaît le programme et sait quels chemins vont emprunter les victimes. Il ne les choisit certainement pas au hasard, ajouta Reid. De plus, il a choisi le top favori à chaque fois. Si vous regardez les affiches de la compétition, Gregor Schlierenzauer y est présenté comme le favori. Il l’a tué et immédiatement après, la presse a placé Ammann dans ce rôle. En plus, il s’impose. Et comme par hasard, notre homme le tue juste après son sacre. Il semble s’attaquer aux dominateurs, aux favoris. Peut-être parce qu’il est bon mais que les médias l’ignorent? Il recherche peut-être de l’attention. Qu’en pensez-vous?
- Moi, il y a quelque chose qui me chiffonne, dit Hotch en fronçant les sourcils. D’un côté ses meurtres semblent indiquer un tueur désorganisé de par la strangulation et d’un autre il choisit ses victimes et met en scène ses meurtres.... Donc il doit un minimum planifier ses crimes, et ça, ça demande d’être organisé.
- Je pense que Reid a raison. Notre tueur doit avoir un égo surdimensionné et n’accepte pas d’être vu comme un figurant voir un anonyme, ajouta Morgan.
- Je pense qu’il faut surveiller ce que la presse a publié entre les deux meurtres. Peut-être que le tueur était satisfait avec le premier crime mais que quelque chose l’a vexé et il s’est remis à tuer, suggéra Reid.
- Garcia, tu es là? demanda Morgan.
- Oui, mon trésor. Je suis toute à toi. Dis-moi, lança-t-elle de sa voix chaude et enthousiaste.
- J’aimerai que tu vérifies dans la presse, tous les articles parus entre les deux meurtres, expliqua Morgan.
- C’est comme si c’était fait mon lapin.
- Oui, mais la tâche se corse car tu devras vérifier les articles internationaux. Notre tueur n’est probablement pas américain. Il se pourrait qu’il soit allemand, autrichien, norvégien, finlandais, suisse, polonais ou russe, compléta Morgan qui refroidit l’ardeur de Penelope.
- Je ferai de mon mieux. Je vous appelle dès que j’ai du nouveau, conclut la belle blonde analyste technique restée à Quantico.
- Faisons une synthèse et réduisons notre liste de suspects, annonça Hotchner.
- Le tueur est membre d’une équipe car il a accès à la zone fermée au public où il commet ses meurtres. Il connaît personnellement ses victimes car il leur couvre les yeux pour ne pas voir leur regard. Il ressent certainement du remord. Je ne pense pas qu’un journaliste puisse faire ça. C’est un homme pour pouvoir étranglé un athlète. Il doit être fort ou très énervé. Quoi d’autre? demanda Rossi.
- Il ne supporte pas d’être dominé. Peut-être a-t-il eu un père dominant, lança Prentiss. Il est possible qu’il ait subi des moqueries toute sa vie et qu’ici, un élément a déclenché la colère qu’il a accumulé pendant des années.
- On connaît sa signature, mais pas ses motivations, leur rappela Hotch. On ne sait pas s’il fait ça à cause des humiliations subies dans sa vie ou si c’est pour facilité la victoire d’une quelconque personne. Souvenez-vous de se qu’a dit Morgenstern, tout le monde jalousait Schlierenzauer.
- Alors, si je résume, on a un type d’une nation étrangère qui tue des sauteurs qu’il côtoie régulièrement pour faire sa place à la lumière. Il en a marre que personne ne le voie tel qu’il est mais à peur de ses pulsions meurtrière? dit JJ
- Oui, répondit Hotch. Je crois qu’on est prêt à donner le profil. Encore une chose, on ne le dévoile qu’aux policiers.
- Les entraîneurs pourraient nous aider, dit JJ.
- Non, pas tant qu’on ne sait pas si c’est l’un d’entre eux ou un de leurs sauteurs. On doit en aucun cas avertir le tueur du déroulement de l’enquête, lui répondit Rossi.
- Je veux juste voir le sergent Moralez avant, dit Hotch, je dois l’avertir qu’il y a un tueur en série sur cette compétition.
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeDim 30 Jan 2011 - 16:20

Tres bonne et interessante suite. Continue comme ca !
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MessageSujet: Re: Le tueur du tremplin   Le tueur du tremplin Icon_minitimeLun 31 Jan 2011 - 19:41

Merci pour vos encouragement. Pour avoir le plaisir de lire de nouveaux commentaires, voici la suite.



COMMUNICATION DU PROFIL

Une grande partie des 200 policiers étaient réunis dans la pièce. Ils savaient qu’ils devaient écouter attentivement ce que le FBI avait à leur dire pour attraper au plus vite le tueur.

- Bonjour messieurs. Tout d’abord, nous voulons vous remercier pour tout le travail que vous avez fait sur cette enquête difficile, commença Hotch. Ensuite, nous allons vous parlez de l’homme que vous devez rechercher.
- Le suspect est un homme de race blanche. Il doit avoir entre 18 et 35 ans car ses crimes son osés voir arrogant, intervint Morgan. Il tue des victimes qui auraient la force de se défendre.
- Il ne s’agit en aucun cas d’un sociopathe car il nous a prouvé, de par sa signature, qu’il éprouve des remords. Il n’aime pas tuer mais s’en sent obligé, ajouta Rossi.
- Ses victimes sont toutes des personnes qui avaient gloire et reconnaissance ce que notre homme n’a sûrement pas, poursuivi Emily.
- Il est probablement discret mais s’informe de tout. Il aime à savoir ce que les autres pensent de lui. Il vérifie les journaux, les sites Internet et les émissions de télévision, commenta Reid.
- Autrement dit, on arrête tout le monde? demanda un flic.
- Non, cet homme travaille très près des sauteurs. Il connaît le moindre de leurs faits et gestes.
Ciblez les membres des équipes et certains journalistes, dit Hotch.
- Si je résume, on arrête les 67 sauteurs, 18 entraîneurs, au moins 50 membres d’équipe et 50 journalistes. Doit-on aussi arrêter les photographes et cameramen? Non, franchement, vous n’avez pas un profil plus précis? demanda un policier grand et maigre.
- Si vous voulez bien nous laissez finir vous en serrez plus! intervint Hotch excédé. Cette personne est très près des équipe de haut niveau. Nous parlons de l’Autriche, la Suisse, la Finlande, la Norvège et l’Allemagne. Pour finir, le tueur connaît personnellement les sauteurs donc je crois qu’à part deux ou trois journalistes, les autres sont à éliminer.
- Voulez-vous qu’on vous les amène tous dans la même pièce et vous les observer et questionner? demanda Moralez.
- Non, interrogez-les séparément. Si vous trouvez quelqu’un vraiment suspect amenez-le ici, lui répondit Prentiss.
- Encore une chose. Ne parlez surtout pas de ce profil aux médias et encore moins aux entraîneurs et aux sauteurs, leur demanda JJ.

Morgan reçut un appel de son analyste préférée. Il fit signe à son équipe de le suivre dans la pièce fermée d’à côté. Il la mit sur haut-parleur.

- J’ai épluché beaucoup d’articles. C’est incroyable ce que les journalistes peuvent écrire. Tout et n’importe quoi. Bref, dans 90% des cas, rien d’intéressant. En plus, ça prend un temps fou d’avoir une traduction correcte dans toutes les langues. Néanmoins, les articles les plus brûlants sont publiés en Allemagne, en Norvège et en Finlande. Certains journalistes n’hésitent pas à désigner certains sauteurs comme prochaines cibles pour que l’équipe améliore son niveau général.
- Tu plaisantes? demanda Prentiss excédée d’entendre une chose pareille.
- Continue Garcia, lui demanda Hotch, Qu’as-tu trouvé d’autre?
- J’ai enquêté sur les victimes. Leur point commun est leur réussite mais ça vous le savez déjà. Ce qui est différent, c’est leur personnalité. Schlierenzauer était un vrai arrogant qui se prenait pour le roi du monde et traitait les autres d’inférieurs. En l’écoutant, j’avais vraiment eu envie plus d’une fois de lui coller une raclée. Mais bon. Ammann était à l’opposé de l’Autrichien. Il était humble, ne se vantait pas et ne critiquait personne.
- Donc, à part leur réussite, il n’y a aucun point commun entre nos victimes si je comprends ce que tu nous dis? lui demanda Rossi un peu déçu.
- Je n’ai pas terminé. Les deux parlaient allemands. L’entraîneur actuel de l’équipe allemande, Werner Schuster, était l’entraîneur de Schlierenzauer quand il était junior puis a entraîné l’équipe suisse avec Simon Ammann avant de passer chez les Allemands pour un meilleur salaire.
- Je crois que c’est ce qui s’appelle un mobile non? demanda Rossi en connaissant déjà la réponse.
- Tu te charges de lui, lui demanda Hotch.
- Oui.
- Si je peux me permettre, la presse allemande a été très dure avec lui toute la saison et les derniers articles le sont encore plus. Ils ne le disent pas clairement mais ils insinuent qu’il est incompétent et qu’il doit s’en aller, ajouta Garcia.
- On a notre facteur de stress, fit remarquer Morgan. Mais on ignore toujours quel est l’élément déclencheur en ce qui le concerne.
- Les articles ou peut-être que Schlierenzauer lui a dit quelque chose qui ne lui a pas plu, rétorqua Rossi.
- Si les articles reflètent l’opinion publique peut-être qu’il a été menacé de renvoi si son équipe ne faisait pas de meilleurs résultats. Tu peux voir si tu trouves quelque chose du genre Garcia? lui demanda son patron.
- Oui, m’ssieur. C’est comme si c’était fait. (après deux minutes de silence). Désolée, je n’ai rien trouvé, annonça Garcia.

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