Correspondance.

Bonjour !

Me voici de retour avec une nouvelle fiction. Elle est plutôt centrée sur Reid. Et, je préfère prévenir au cas où les plus jeunes d'entre nous la lirait : Il y a quelque gros mots dans l'histoire.

Voilà, bonne lecture !

[...]


Le 13 novembre, 15h32,

Maintenant que j'ai repris mes esprits et qu'elle m'en a un peu plus dévoilé sur cette horrible journée, laisse me te raconter ce dont moi je me souviens.
Nous étions, toi, JJ, Morgan et moi dans l'open space. C'était il y a trois jours maintenant, ou peut être quatre, je ne sais plus vraiment... Il y a encore quelque zone d'ombre dans mon esprit, je n'ai pas tout à fait ta mémoire ni ton brillant cerveau... Et je suis un peu perdue, choquée et angoissée. Je me demande comment tout cela a-t-il pu se passer. Et tu me manques, tu me manque tellement que je t'écris cette lettre pour tuer le temps et avoir l'impression que tu es près de moi. Je suis tellement anxieuse, j'espère que là où tu es, on veille sur toi et que tu vas bien ...
Pardon, je m'égare quelque peu, excuse-moi, mon récit sera sûrement flou et brouillon. Comme la situation dans laquelle je suis, dans laquelle nous sommes tous.
Bref, nous étions assis autour du bureau de Jennifer, nous n'avions pas d'affaire en cours alors on bavardait de tout et de rien. Les autres devaient en faire autant soit dans un des bureaux ou bien dans la salle de repos.
Il faisait beau et chaud ce jour là, et je me souviens avoir dit à Derek que j'irai bien faire un petit jogging après notre journée de travail. Il m'a répondu que c'était une bonne idée et qu'il aimerait se joindre à moi. Je me souviens avoir refréné une cruelle envie de me tourner vers toi pour observer le moindre signe de jalousie sur ton visage. Ils l'aurait vu et ils auraient compris. Alors, je ne l'ai pas fait et je me suis contentée de hausser les épaules et lui dire qu'il pourrait m'accompagner s'il le voulait. Je me souviens encore très bien m'être dit que j'arriverai à en discuter avec toi, dans l’ascenseur ou dans la voiture. Comme tu le sais, ce n'est pas simple de cacher un tel secret. Braver les interdits est quelque chose d’excitant et dangereux à la fois. Jusqu'ici, on s'en est pas mal sorti toi et moi.  
Et là... Alors que JJ nous parlait de ses projets pour la soirée... Le chaos.

Cette sourde détonation, puis le sifflement strident dans mes oreilles. La fumée, la peur, les cris, la douleur...

Et ta main venue saisir la mienne...

Sentir ta peau contre moi fut un réconfort bienvenu. Même s'il a été de courte durée. Et ce, à cause des coups de feu. Je me souviens m'être levée, t'avoir vu gisant dans ton sang... Il m'est à présent difficile de retenir mes larmes en évoquant ce cruel souvenir...

Voilà, je suis un peu plus calme maintenant... A cet instant précis, comme les fumigènes s'étaient estompés, j'ai vu ces hommes. J'ai tenté de riposter, mais mon arme ne fonctionnait pas. Enraillé. J'ai vu Morgan à ma droite, tentant de tirer mais son block n'obtempéra pas. J'ai entendu un coup de feu puis il est tombé à terre, lui aussi, blessé peut être mortellement...

Instinctivement, je me suis mise à couvert derrière un bureau renversé. Et je t'ai cherché du regard. Tu n'étais plus là. Jennifer non plus. J'ai dû m'évanouir, puisqu'à partir de là, c'est le néant total. Je ne me souviens plus de rien.

Je me suis réveillée ici, dans un lit bien confortable dans cette petite maison coloniale, perdue je ne sais où. Ce visage au dessus de moi. Inquiet et bienveillant à la fois. Une figure féminine, la quarantaine, la peau blanche et les cheveux noirs. Je me rappelle des premiers mots qu'elle m'a dit :
« Bonjour, je m'appelle Emily. »
Simplement. Alors que j'avais tout un tas de questions à lui poser.  J'étais tellement confuse, je... Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. J'ignore qui elle est, elle reste très discrète. Je ne sais pas de quel côté elle est. Je ne sais pas si je peux lui faire confiance.  Mais elle m'a prodigué les premiers soins, me nourrit et m'a même fourni les feuilles de papier sur laquelle je t'écris. Alors, peut être bien qu'elle fait partie des nôtres.

Oh, ne t'inquiète pas pour mes blessures. Une vilaine plaie à l'arcade, quelque hématome par ci par là. Bon ok, j'ai le genou gauche bien amoché, je boite méchamment et la douleur n'est pas toujours supportable mais ça va. Pour toi, en revanche, je n'en sais rien. Pour tous les autres non plus...

Ce qui est le plus dur, bien plus difficile à endurer que la souffrance physique, c'est l'angoisse. De ne rien savoir, savoir si tu es toujours vivant, si chaque membre de notre équipe est bien portant. C'est terrible, cela te paralyse, te parasite le cerveau. T'empêche de penser à autre chose et d'avoir des activités tout à fait normales. Cela te ronge et te bouffe comme un charognard. Au moins, t'écrire m'aide un peu. Penser à toi, me réconforte...

J'espère chopper ces fils de putes quand tout cela sera fini. Et de les faire payer...

J'ai bien évidement questionné Emily. Mais elle m'a dit qu'elle ne pouvait rien me dire. Et j'ai vu dans son visage qu'elle était sincère. ( Ou que c'est une sociopathe qui feint très bien les émotions... ), qu'elle voulait me le dire mais que cela lui était interdit. Peut être qu'elle travaille pour eux malgré elle. Peut être qu'ils font du chantage avec elle, ils doivent retenir quelqu'un d'important pour elle et que si elle n'obéit pas, ils tuent cette personne. Il est possible qu'elle soit la seule victime dans cette affaire. Nous ? Juste des dommages collatéraux.

Je l'ai également beaucoup observée, elle semble inquiète elle aussi. Et j'ai l'impression qu'elle est, elle aussi, un agent. Peut être pas du FBI...

En évoquant le FBI, cela me rappelle le jour où j'ai fait mes premiers pas dans l'équipe. Notre première rencontre...
Cela remonte à un peu plus d'un an maintenant. Je sortais de l'école de police avec un double master psychologie et linguistique en poche. Ils cherchaient à former quelqu'un.
Je me souviens d'avoir postulé et que c'était Hotchner qui m'avait reçu une première fois. Il m'avait paru tellement froid et hostile. Mais je n'avais pas perdu mon sang froid et cela s'était plutôt bien passé.  36 heures plus tard, il m'avait convoqué de nouveau. Rossi était là cette fois-ci. Au contraire de Hotch, il m'avait semblé paternel et bienveillant.  C'était un vendredi. A la fin de l'entretien, ils m'ont annoncé que j'étais prise dans l'équipe. Je n'y croyais pas. Je n'avais aucune expérience, j'avais tout à apprendre et eux m'ont donné cette chance. Ils m'ont ensuite présenté au reste de l'équipe. Je vous revois tous m'accueillir chaleureusement. J'ai tout de suite compris que vous étiez une famille. Une famille que j'ai peut être perdu au moment même où je t'écris...Même si je n'étais qu'un agent stagiaire qui ne connaissait rien, vous m'avez enseigné tout ce que vous saviez, avec tellement de bienveillance et de pédagogie.

Je me souviens de t'avoir trouvé mignon. Ton sourire m'a fait chavirer.. J'ai appris à te connaître ensuite, et tu m'a fait craquer de plus en plus. J'ai rapidement ressenti quelque chose pour toi. Je pensais que jamais tu allais le remarquer mais tu l'a fait. Je pensais qu'en tant agent inexpérimenté, je n'en valait pas la peine. Cela fait maintenant 6 mois. Il est vrai que notre histoire n'est pas commune. Même nos propres collègues et amis ne savent pas pour nous...

Dire qu'ils n'auront peut être plus jamais l’occasion de l'apprendre.  Et que je ne pourrai peut être plus passer ma main dans tes cheveux fous. Ni même caresser la peau blanche de ton frêle corps...  

Je me souviens de ce jour. Ce souvenir me redonne le sourire. On était coincé dans l’ascenseur. Il y avait de l'orage et il y a eu une coupure de courant. Il me semble qu'on est restés enfermés près de 3 heures en tout.

On discutait, de toute façon, on n'avait pas tellement d'autres choses à faire. Tu me parlais de statistiques, bien sûr. Et d'un coup, alors que je t'écoutais attentivement, tu m'as demandé de but en blanc :
« Pardon, mais je me trompe où... Je... Je t’intéresse ? »
J'étais tellement surprise que j'ai ri aux éclats. Tu as cru que je me moquais de toi et tu m'a dis, avec un rictus parcourant ton visage :
« Visiblement, oui, c'est une erreur. »
Et je t'ai répondu, si mes souvenirs sont bons, me tournant vers toi :

« Qu'est ce qui te fait dire ça? »
« Tu es la seule à ne pas m'interrompre quand je pars dans mes explications, tu m'écoute attentivement et tu me questionne. Il y a donc deux possibilités, soit tu es très impliquée dans ta formation, soit tu es vraiment intéressée par moi. Ah et tu ris à mes blagues aussi. Ce qui n'est pas négligeable, vu leur niveau... »

On était assis en tailleur, l'un en face de l'autre à ce moment précis, nos jambes se touchaient presque et je t'ai dit :

« C'est peut être bien les deux. »
« Tu veux dire que... »
« Je te trouve intéressant dans tous les sens du terme. »
« Oh je vois. » Tu a hoché la tête en disant ça, ce qui m'a beaucoup touché.
« Alors bon, j'ai pas un QI de 187, ni 2 doctorats mais... »
« 3, j'ai trois doctorats... Chimie, ingénierie et mathématique. Je suis également diplômé en psychologie, sociologie et philosophie. »
« Ah oui c'est vrai... Oublie alors. Je dois pas être assez bien pour toi.» Vexée, je me suis levée, tu m'a retenu par le bras et te relevant,  tu t'es excusé :  
«  Non, ne crois pas ça. Je suis désolé, c'est pas ce que je voulais dire. » Tu m'a regardé droit dans les yeux. Ton regard était doux et sincère. Tu avais toujours tes mains posés sur mes avant bras et tu a ajouté :
« Je t'aime bien. Vraiment bien. Avec toi, je me sens pas... Bizarre. Tu ne me regardes pas avec de grand yeux surpris et lassés quand je parle de statistiques. Tu m'écoutes, et quand tu ne comprends pas, là où les autres laisse tomber, tu me demande simplement de te ré-expliquer.  Alors oui, ça peut paraître hautain dis comme ça, mais cela ne l'est pas. Essayer de comprendre c'est une preuve d'intelligence, alors ne crois pas que je pense que tu es bête et que je te sous estime. Tout ce que je veux dire c'est que je me sens bien auprès de toi. Je peux être moi-même, sans avoir peur d'avoir l'air maladroit, sans avoir peur d'être jugé. D'être pris pour le petit génie asociale. Et ça c'est déjà beaucoup. »
Un long silence s'est installé entre nous, tu as remarqué que tu me tenais toujours et tu as lâché ton étreinte. On est resté face à face, sans rien dire. Parfois, l'absence de mots veut dire bien plus que les paroles. Pour ma part, je ne ressentais aucune gène, on était simplement perdus dans nos pensées respectives. Puis tu m'a embrassé. Un simple baiser volé, furtif et frivole. Juste le contact de tes lèvres charnues sur les miennes. Presque un baiser d'adolescent.
« C'est juste que.. J'aurai tellement voulu te rencontrer dans d'autres circonstances. On ne peut pas, des règles nous l'interdise. » As-tu ensuite rajouté.
Comme dans un mauvais film à l'eau de rose, la lumière de l’ascenseur est subitement revenue et les portes se sont ouvertes. Je suis sortie la première, dans un mélange de surprise et d'amertume. J'ai croisé Morgan, qui m'a lancé un joyeux :
«  ça a été là dedans ?  J'espère que vous en avez pas profité pour nous faire un petit génie ? »
Je sais pas s'il se doutait de quelque chose, après tout, Derek a très bien pu deviner mes sentiments pour toi ou alors il plaisantait.  Mais pour brouiller les pistes, j'ai grimacé et lui ai répondu :
« Jamais de la vie !  »
Sans me retourner, je me suis dirigée vers les toilettes. Je l'ai entendu rire puis il t'a parlé.
« T'as vraiment pas de bol, beau gosse ! »
«Rooh, laisse-moi ! » Tu lui a répondu, en pestant.
« Oh, je sais pas ce qui s'est passé dans cet ascenseur, mais y'a pas que dans l'air que c'est orageux. » As-t-il dis ensuite. Je crois qu'il s'adressait à JJ.

Le soir même, lorsque je suis rentrée chez moi, j'ai eu du mal à m'endormir. J'étais triste en fait. J'avais l'impression d'être une ado de 16 ans victime de sa première peine de cœur. Je me sentais ridicule. D'autant plus que j'avais bien conscience que de toute façon, ça risquait d'être compliqué avec notre boulot. Que le règlement interdisait aux agents d'une même équipe d'avoir une relation amoureuse.
J'étais anxieuse aussi. Suite à ce qui s'était passé entre nous, comment j'allais réagir le lendemain, et les jours suivants en te voyant ? D'autant plus que je faisais souvent équipe avec toi. Je ne pouvais pas changer de comportement vis à vis de toi, les autres l'auraient vu. Il fallait donc jouer à faire semblant.
On le fait maintenant depuis 6 mois.

[quote] je me souviens avoir dit à Derek que j'irai bien faire un petit jogging après notre journée de travail [quote]
Au début j'ai cru que c'était Spenc' qui écrivait
Du coup en lisant ça j'ai commencé à péter un de ces fou rire !!! 😂😂

'Fin bref passons xD
C'est très bien écrit (comme d'hab ^^) et ça donne vraiment envie de lire la suite
J'le demande bien ce qui s'est passé (mm si ça sort d'un de tes rêves tordu donc je ne peux qu'imaginer mdr - attends... C'est bien celle-la qui t'a été inspirée par un rêve au moins?? Sinan bah... Comme régulièrement en votre compagnie "je sors!")


Alors en attendant la chuite m'en vais m'écouter "Somewhere" des WT ça rendra l'attente moins longue hahaha

Mdr. Merci pour ton commentaire. Oui c'est bien la fic inspirée d'un de mes rêves. Bien sur, je ne l'ai pas rêver tel quel. Fallait que je travaille tout autour pour avoir une histoire qui tient la route. Donc je voulais en faire quelque chose dans le domaine de l'émotion. Chose difficile pour moi. Bref, bonne écoute de somewhere pour patienter l'on. Et non, c'est pas Spencer qui écrivait. Lui faire un jogging mdr quoi. Lol.

J'avoue toi et l'émotion xD
Limite on se demande si on lit à bonne ff - nan quand même pas

Ouais grave Reid un jogging... Cf l'ep je sais plus combien de la saison 9 où ils s'entraîne avec Penelope

J'ai vraiment beaucoup aimé !
Je me suis bien marré aussi parce que je t'imaginais en train d'écrire ça et te dire que tu rêverai d'être bloquée dans un ascenseur avec Reid, pas vrai ? :')

J'ai hâte de lire la suite

Non, je préfère les douches des vestiaires XD

Merci beaucoup de vos commentaires, la suite bientôt !

land-of-mystery a écrit:

Non, je préfère les douches des vestiaires XD

Oui on s'en souvient

Je peux très bien incorporer ça dans la fic...

land-of-mystery a écrit:

Je peux très bien incorporer ça dans la fic...

Le rêve du vestiaire??? Hahaha j'crois que je ne pourrais plus m'arrêter de rigoler!!! :')
(Celà fit ce n'était pas tout à fait Spencer dans ce rêve )


À voir après tout. Tu sais y faire avec l'écriture des scènes NC18?

Jamais fait. Donc je sais pas lol.


Non c'est vrai, c'était MGG XD, mais ceci dit, c'est le même physique hein lol.

Jamais écrit une seule?
Bah il faut un début à tout haha



Si tu voulais un avis extérieur au cas où dans un moment de folie tu décidais de tenter le coup; tu peux faire signe s'tu veux

Mdr, coquinette.

land-of-mystery a écrit:

Mdr, coquinette.

Nan mais j'en lis plein! Et pas forcément que en français
Pi des fois y'en à dans les romans policiers d'abord!!


J'avoue j'en écris des fois aussi

Ah ouais ?

Et t'en a déjà posté ici ?

land-of-mystery a écrit:

Et t'en a déjà posté ici ?

Non xD

Même si "Si j'avais le courage de le faire" à droit à un rating "M" sur ff .net (où je l'ai posté y'a peu xD)
Mais c'est pas une vraie scène de sexe xD 'fin si mais elle est soft xD



Après si j'en ai sur CM aucune idée. Un SpencerxEmily sûrement que oui

Ah oki. Spencer et Emily ? Cela me laisse un peu perplexe. Morgan et Emily à la limite. XD

land-of-mystery a écrit:

Ah oki. Spencer et Emily ? Cela me laisse un peu perplexe. Morgan et Emily à la limite. XD

Mais c'est mes chouchou tu le sais!


Mais ouais Derek/Emily y'a matière à exploiter je reconnais :p

Mdr bon bah si tu te décides à sauter le pas, fais moi signe lol.

En attendant, voici la suite de ma fic :


Deux jours après « l'incident » de l'ascenseur, nous enquêtions dans l'Idaho, une histoire sordide d'une déséquilibrée qui enlevait des femmes enceintes pour les torturer. Je me souviens que je conduisais le suburban, tu m'a ordonné de m'arrêter. On avait été voir une scène de crime ensemble et on rentrait au poste.

« Arrête-toi ! »
« Quoi, ça va pas ? »
« Arrête-toi, c'est tout! »
« Ok. Voilà je suis garée, tu peux me dire ce qui te prend Reid? »
« J'ai beaucoup réfléchis. »
« Mais tu réfléchis tout le temps ! Ton cerveau se met jamais sur pause ! »
« Non, je veux dire. Sur nous deux. »

Long Silence.

« Je peux redémarrer ou tu compte rester là un moment ? »
« Tu es agressive parce que tu te protège. Tu ne l'est jamais en temps normal. »
« Je suis pas ! Bon peut être un peu... Mais cette histoire me met mal à l'aise, Spencer. Alors oui, peut être que je met en place des mécanismes de défense pour ne pas souffrir.»
« Tu aimerai être ma petite amie ? »

Silence de nouveau

« Oui, Spencer, j'aimerai essayer quelque chose avec toi. »
« Malgré le règlement ? »
« Oui, ça rend les choses plus compliquée mais oui. Cela serait plus simple si je n'avais pas de sentiments pour toi. Ou si on bossait pas ensemble. »
« Oui, mais ce n'est pas le cas. »
« Alors on fait quoi ? On reste là, sur le bord de la route, a parler de ce que je ressens où on rentre et on fait notre boulot ? »
« Je veux essayer. »
« De faire ce que Hotch nous demande de faire ou bien ? »
« Nous deux. Tant pis pour le règlement. »
« T'es sérieux ? »
« Oui. On ferra comme si de rien n'était. »
« On dit rien aux autres ? »
« Non, cela nous regarde. »
« Bien. Et c'est tout ? »
« C'est tout. Tu peux redémarrer. »


C'est ce que j'ai fait. Le soir même, tu es venu me rejoindre dans ma chambre d’hôtel. On a beaucoup discuté. On a mis une stratégie au point. On s'était mis d'accord sur notre relation. Pour que ça marche. Jusqu'ici ça a bien marché. Avant que tu ne parte, tu m'a donné un baiser. Un vrai cette fois ci. J'espère pouvoir de nouveau goûter la saveur de tes lèvres...


Le 14 novembre, 6h47,

C'est fou ce que tu me manque. On est un couple spécial, parce qu'un d'un, tu es quelqu'un de spécial et puis on s'est toujours caché. Jamais je n'aurai cru te dire ses mots, mais je t'aime, Spencer. On ne se l'est jamais dit. Tout comme on ne s'est jamais donné la main en public, ni même enlacé et encore moins embrassé devant d'autres gens. A nous regarder, nous sommes collègues, amis tout au plus.
Devoir louer une chambre d’hôtel sous de faux noms pour se retrouver, c'est dingue. Comme si nous étions deux amants infidèles. Je ne t'ai jamais dit combien il est difficile de vaincre l'envie de me blottir contre toi quand nous sommes au bureau... On n'a jamais été très démonstratif l'un envers l'autre, jusqu'ici ça nous convenait. Si un jour, on se retrouve, crois-moi, j'aimerai tellement que cela change.

Le 17 novembre, 13h12,

Pardonne moi Spencer, je ne t'ai pas écrit depuis trois jours. Mais Emily a dû s'absenter et, je pense qu'elle l'a fait exprès, elle a laissé tout un tas de documents concernant l'explosion qui a eu lieu au bureau. Des coupures de presse, des photos des lieux et des documents venant d'Interpol. Je pense qu'elle travaille pour eux. Elle est rentrée aujourd'hui. Jusqu'ici, c'était un grand gaillard qui est resté avec moi.
J'ai mené mon enquête et je n'ai guère pris le temps pour toi. Voici ce que j'ai appris. Cela serait un attentat terroriste. Mais je ne sais pas encore quel cellule. Il n'a d'ailleurs pas été revendiqué. Nos armes ont été sabotées. Tu te rappelle que la veille elles avaient été contrôlées par l'armurier du FBI ? Il a bien sûr été désigné comme suspect, mais il a été retrouvé mort chez lui. Suicide. Des analystes ( dont Garcia, je l'espère ! ) ont trouvé des vidéos de cellules terroristes bien cachées au fond du disque dur de son pc...
Malheureusement, je n'ai pas d'autres pistes... J'aimerai tellement trouvé ceux qui ont fait ça. Je me sens tellement impuissante, totalement inutile. Et cette angoisse permanente que je ressens... Cela me tuera. Cela me ronge comme un cancer sournois. J'espère tellement que tu vas bien...


« A qui tu écris ? Demanda Emily à la jeune femme dont elle devait assurer la protection. Après avoir eu le réflexe de masquer la feuille de papier, l'agent en formation répondit :
« A mon petit-ami. »
« J'ignorai que tu en avais un. »
La dernière recrue du FBI émit un petit rire nerveux.
« Personne ne le sais. »
« Pourquoi ne pas le dire ? »
« Parce qu'on travaille ensemble... »

Cette réponse surpris Prentiss, elle connaissait toute l'équipe. Y compris Eleonore Carter. Son dossier lui avait été remis quand on lui chargea de l'enquête sur l'attentat du BAU. Elle voulait retrouver ses amis. Carter avait été mise sous sa protection. Les ravisseurs avaient enlevés tous les agents de l'équipe sauf elle. D'abord suspectée, sa vie avait été passé au peigne fin et comme rien n'avait été trouvé, on avait conclu qu'elle était simplement une victime, au même titre que les autres. Les malfrats en voulait s'en doute à l'équipe pour un fait qui s'était produit avant son arrivée. Plus Emily creusait cette piste, plus elle avait le sentiment d'être sur la bonne voie. Elle trouvait de plus en plus d'éléments venait étayer son profil et sa thèse, seulement sa hiérarchie lui avait bien fait comprendre qu'elle ne devait pas partager , pour le moment, les informations recueillies.

« J'ai moi aussi travaillé avec eux. Je faisais partie de l'équipe quelque année avant que tu n'y rentre. »
« Vraiment ? »
« Oui je bosse pour Interpol maintenant, et je suis chargée de l'enquête. »
« Je me doutais que vous étiez vous aussi un agent. Alors, d'après vous, je suis suspecte ou victime.»
« Les deux ? »
« Les deux ? Pourquoi j'aurai blessé mon équipe ? Pourquoi aurait fait du mal à Spen... »
« Non ! Dis moi pas que tu sors avec Spencer ? Wow ! Jamais j'aurai cru que... Bon passons. Au début, on t'a suspectée car tu étais la seule parmi ceux qui se trouvaient dans l'open space à ne pas avoir disparue mais on a vite abandonné cette piste. »
« Où sont-ils ? »
« Je l'ignore. »

Éléonore tenta de décelé un signe indiquant le mensonge sur le visage d'Emily mais en vain.

« Ils doivent te manquer, surtout lui. Tu sais ils me manquent aussi. »
« Il me manque. Tous. »



Le 18 novembre, 17h59,


C'est rageant tu sais, d'être là, à ne rien faire, alors que vos vies sont peut être en danger. J'en ai fait part à Emily, la suppliant de me laisser enquêter avec elle, mais elle ne peut pas. Elle a eu des ordres bien précis... Je crois que je vais devenir folle. Attendre dans l’ignorance totale est vraiment une torture. Je ne sais pas pourquoi je m'obstine à t'écrire alors que tu n'es peut être plus... J'ai vu tout ce sang...


Le 21 novembre 10h25,

Je ne t'ai pas écrit pendant 3 jours, parce qu'on a dû changer de planque. Emily a eu de nouvelles pistes et contre toute attente, elle m'en a fait part. L'armurier en question, Kevin Baker, c'est son nom, elle a découvert qu'il avait essayé de rentrer au FBI en tant que profiler mais son profil psychologique montrait qu'il risquait de ne pas être un agent fiable. Je lui ai répondu que je ne comprenais pas pourquoi l'avoir embauché en tant qu'armurier, elle m'a dit qu'avec son équipe, ils s'étaient également posé la même question. En fait, en fouillant dans son passé et dans ses contacts, ils ont appris qu'il avait un oncle haut placé au gouvernement. Ce connard a donc été pistonné. Comme il n'avait pas de casier, ça n'a posé aucun soucis. Ce mec aurait pu pété un câble à tout moment et nous plomber. Il avait accès à toutes les armes ! C'est ce qu'il a fait d'ailleurs, il a juste attendu que son plan soit bien rodé. Interpol a trouvé qu'il avait des contacts avec plusieurs malfrats qui avaient visiblement un penchant pour le terrorisme. Un avis de recherche a été lancé. Je n'ai pas leurs noms. Emily a refusé de me les donner. Ce que je comprends, je pourrai très bien essayer de les traquer et de faire justice moi-même. J'avoue que si j'avais perdu toute ma raison, cela serait très tentant.
Bref, ils pensent que Baker a fait ça pour se venger, il a dû se faire recruté et embrigadé par les autres, bien après son entrée au FBI. Son profil indique qu'il manquait de confiance en lui et qu'il était plutôt du genre dominé, à la quête d'un meneur pour le guider. Sa vengeance personnelle a dû paraître une opportunité à saisir pour s'attaquer aux états unis auprès des insurgés. Il a été tout bonnement manipulé, mais je ne le considère pas pour autant pour une victime, crois-moi !
Emily pense que comme je suis née en France, et nouvellement arrivée dans l'équipe, je ne faisais pas partie de leur priorité. Mais tant qu'ils n'auront pas été inculpés, étant le seul témoin, ils risquent de m'éliminer...

Le 22 novembre, 11h58,

Emily m'a dit que nous étions dans le Nevada, l'état où tu es né...
Elle m'a également expliqué que si nous étions là, c'est parce qu'un des terroristes a été vu ici.
Ce matin très tôt, j'ai étendu un homme parler avec elle. J'étais à l'étage, dans la pièce qui me sert de chambre, je les ai écouté. Je n'avais pas la force de descendre. Et je crois que c'était la voix de Hotchner. Je ne sais pas si mon cerveau me joue des tours à force d'espérer vous revoir tous un jour, mais je te jure que j'ai eu l'impression que c'était bien Aaron.
Je n'ai malheureusement pas tout saisi ce qu'ils disaient... Ils ont discuté peut être un demie heure – trois quart d'heure tout au plus...
Je compte demander à Emily s'il s'agissait bien de Hotch...

[...]

C'est bien lui ! Je lui ai demandé, et elle me l'a avoué. Elle m'a expliqué que l'impact de la bombe n'a pas été assez forte pour faire des dégâts jusqu'à dans son bureau. Ce qui nous indique qu'ils ne sont pas professionnels et que c'est sûrement leur premier attaque. On peut donc supposer qu'ils sont plutôt jeunes, entre 20 et 30 ans. Ça, Emily le sait déjà, vu qu'elle connaît leur identité. Mais moi non, alors je me raccroche à ça.
Rossi était avec Hotchner dans son bureau ce jour là. Donc il doit être lui aussi en vie ! Garcia, vu que son antre est à distance de l'open space, n'a sûrement pas été blessée non plus ! Il ne reste plus que JJ, Morgan et toi, bien sûr. J'aimerai tellement tous vous revoir et vous serrer dans mes bras.

Citation :

Non ! Dis moi pas que tu sors avec Spencer ? Wow ! Jamais j'aurai cru que... Bon passons.

Magnifique réaction d'Emily!!!
Reid avec une copine?? Nan mais plus personne n'y croyait! Tu m'etonnes qu'elle n'aurait jamais cru


Bref passons. Revenons à nos moutons
Rrrohh mais dis-moi mais c'est qu'on s'est découvert une âme de shippeuse ma parole!
LoM nous fait dans le joli P'tit couple on aura tout vu haha

'Fin tout ça juste pour dire que c'est toujours super et que j'attends la chuite avec impatience
Et attention. C'est pas pour être gentille ni par simple respect pour la centenaire que tu es c'est sincère

Mdr. Je sais pas pourquoi, je l'a voyais bien réagir comme ça.

Mdr shippeuse, je sais pas. Mais bon, à la base, c'est un rêve hein. Lol.

Bon, tant que ça plait. C'est l'essentiel. Mais j'avoue que c'est agréable à écrire ^^ merci pour ton commentaire. L'ancêtre est ravie lol.

"L'ancètre" ... Ha ouais ça donne bien

Mmmeuh si shippeuse! XD
Et là juste pour nier elle va nous faire un chapitre noir, glauque haineux etc...

J'adore la façon dont tu as choisie pour raconter cette ff ! Mais genre vraiment ! Faire un PDV d'un OC, c'est une très bonne idée ^^

J'ai hâte de voir comment ça va tourner, et surtout j'ai hâte d'en attendre plus sur cette relation :p J'ai beaucoup aimé le dialogue entre les deux d’ailleurs, quand il lui dit qu'il a beaucoup réfléchis ^^
Et je veux le rêve des vestiaires dedans XD

Et pis sinon, à cause de vous, j'ai la voix de Dora dans la tête : "Shippeur, arrête de shipper" XD

Dora srx???
Tu sors vite ou j'appuie sur le bouton "bannir ce membre"

Chef a écrit:

tu sors vite ou j'appuie sur le bouton "bannir ce membre"

Même pas cap, tu m'aimes trop pour ça xD
Et pis, c'est ta faute d'abord, NA ! :p

Merci !

Le rêve des vestiaires ? Euh... Déjà que je me met au ship, si je vais dans l'érotisme après lol.