Je vous mets le dernier chapitre de ma fic. Du coup, Dieu ( ou pain d'épice ou Admin xd ) , tu peux la transférer dans la section des fictions terminées.
Bonne lecture !
La panique s’empara alors d'Eleonore. Le rythme cardiaque de la jeune femme s'accéléra et son corps tremblait nerveusement. Elle sentit ses jambes se dérober sous elle et dût s'asseoir sur l'un des fauteuils de la chambre pour ne pas tomber. L'agent du FBI s'imagina le pire et une larme roula sur sa joue. Etait-il possible que Spencer soit mort et que l’hôpital ne l'ai pas prévenue ? Rossi lui aurait-il menti ce matin sur l'état de santé de son compagnon ? Alors que milles questions s'imposèrent à son esprit, elle n'entendit pas les bruits de pas et de conversation venant dans sa direction. Perdue dans la brume de sa torpeur, elle crut entendre quelqu'un lui parler. Le son paraissait provenir de très loin, à quelques années lumière de là. Carter commença alors à reprendre ses esprits et en une fraction de seconde, elle reconnut une seconde voix et un parfum familier, celui qu'elle chérissait tant. Elle sentit également une main frêle et délicate prendre la sienne, et subitement, comme si elle venait de se réveiller après un mauvais rêve, Reid apparut en face d'elle, assis dans un fauteuil roulant, un homme en blouse blanche derrière lui. Ce dernier s'éclipsa très rapidement, laissant le couple se retrouver.
« Salut, ma puce. » Lui dit-il doucement, glissant ses longs doigts entre les siens.
Elle ne pouvait y croire, elle devait rêver sans nul doute. Elle dévisagea, complètement hagarde, la jeune personne en chemise d’hôpital devant elle. Bien qu'emplis de larmes et masqués par quelque mèche de cheveux châtains, elle reconnut ses yeux noisettes, tirant parfois vers le vert selon la luminosité. Elle identifia également ses traits fins et ses lèvres pulpeuses. Il était pâle et encore plus maigre qu'à l'accoutumé mais c'était bien son âme sœur, Spencer Reid.
Elle se pencha alors vers lui et l’enlaça. Son dos était courbé ce qui rendait la position inconfortable mais elle avait tellement attendu et espéré pouvoir de nouveau sentir le corps de son petit-ami contre elle qu'elle s'en fichait. La tête d'Eleonore reposait sur son buste osseux si bien que son cou était douloureux mais elle préférait se concentrer sur la sensation des mains de Spencer caressant son dos et des baisers qu'il lui donnait sur le sommet de la tête. Là était son unique bonheur.
Le jeune homme passa ensuite un doigt sous son menton, l'invitant à lever la tête. Il l'embrasa passionnément et la regarda à son tour. Le Dr du FBI pleurait, il était tellement heureux de la revoir, il n'avait cessé de penser à elle. C'était elle qui l'avait fait tenir, qui l'avait fait se battre pour rester en vie. Jamais il n'aurait voulu qu'elle vive l'enfer qu'il avait enduré après la mort de Maeve.
Même dans le coma, il avait senti sa présence chaque fois qu'elle était près de lui. Il avait entendu ses mots, ressenti ses caresses et ses baisers. C'était une sensation à la fois réconfortante et frustrante car il savait qu'elle était là mais il était incapable de faire le moindre mouvement, de dire quoi que cela soit, alors qu'il en mourrait d'envie. Reid avait beau chercher une explication rationnelle dans son brillant esprit mais il n'en trouvait aucune. Si ce n'est l'amour qu'ils se portaient l'un l'autre. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, comme le disait si bien Blaise Pascal.
Alors qu'ils se tenaient face à face, Spencer lui dit, ému :
« Je t'aime tellement. Tu m'a terriblement manqué. »
« Toi aussi. »
« J'ai lu tes lettres hier soir...Et c'est bizarre j'ai eu l'impression de déjà les connaître. »
« Ta mère te les a lu. »
« Elle était là aussi ? »
« Oui, elle est passé te voir. »
« Vraiment, comment va-t-elle ? »
« Je pense qu'elle ira mieux quand elle te verra comme ça. »
« Oui. Pendant que je... Que je dormais... J'ai eu l'impression qu'il n'y a eu que toi qui soit venue me voir. Les autres ça va ? »
« Rossi, Hotch et Garcia sont venus te voir... Ils n'ont rien eu...» La voix de Carter chevrota alors, trahissant son émotion.
« Et JJ et Morgan ? » S’inquiéta Reid.
« JJ est en médecine, mais elle va mieux, elle devrait sortir d'ici quelque jour. » Eleonore éclata en sanglots. Reid comprit immédiatement.
« Non... » Dit-il, secouant la tête. Il se leva ensuite péniblement, ses muscles étant encore endoloris par les jours qu'il avait passé alité, s'assit près d'elle et prit ses mains dans les siennes.
« Comment ?» Balbutia-t-il.
« Je... Non... C'est trop horrible... »
Spencer garda le silence un instant puis soupira. Submergé par l'émotion, il lui demanda, presque à mi-mot :
« Son enterrement ? »
« Déjà passé. »
« Je veux aller le voir...» commença-t-il avant de reprendre :
« Dès que je serai sorti d'ici. »
« Je te le promet. » Déclara solennellement Carter.
« Merci. »
Un nouveau silence s'installa entre eux, dehors, il neigeait. Reid regarda par la fenêtre de la chambre et ne vit que le ciel blanc et ses nuages le ventre lourd de flocons. Il n'y avait pas de vent, tout était calme. Il se détourna du paysage et observa sa compagne. Son visage en disant long sur toute la souffrance qu'elle avait ressenti. Il avait perdu tout son éclat. Elle aussi avait beaucoup maigri, alors qu'elle était déjà mince avant tout ça.
« Je suis heureux que tu sois là. Promets-moi de ne jamais m'abandonner. » Lui dit-il, presque dans un murmure.
« Je serai toujours là. » Lui répondit-elle, le regardant droit dans les yeux.
« C'est vrai ce que tu as écrit dans tes lettres ? »
« Oui... »
« Les autres savent pour nous ? »
« Oui... Je ne pouvais plus faire semblant... J'avais trop peur de te perdre.»
« Je suis là. » Lui dit Spencer l'embrassant tendrement sur la joue avant de reprendre :
« Tu peux m'emmener voir JJ ? S'il te plaît. »
« Bien sûr. »
« Tu peux m'aider à me relever. Je suis pas encore en grande forme. »
Eleonore s’exécuta et quand Spencer fut debout devant elle, il l'enlaça et laissa sa tête reposer sur l'épaule de la jeune femme. Elle pouvait sentir son souffle régulier contre sa nuque et bientôt les lèvres chaudes et pulpeuses de son compagnon se posèrent contre sa peau.
Reid aurait aimé rester des heures ainsi, respirant le parfum de sa bien-aimée mais ses jambes bientôt ne le porteraient plus. Alors il relâcha avec regret son étreinte et prit place dans son fauteuil roulant. Le couple se dirigea alors vers l'ascenseur et Carter appuya sur le bouton correspondant à l'étage du service de médecine. Bientôt, ils furent auprès de JJ, qui fut ravie de la visite de ses amis.
Le 23 décembre, 15h37
Il ne neigeait presque plus en cet après midi d'hiver. Quelque flocon voltigeaient encore tels des plumes dans la brise. Assis côté hublot de l'avion qui les menait à Chicago, Spencer se perdait dans la contemplation du ciel. Il était d'un gris morne et quelque gros nuages blancs s'y trouvaient, semblant errer sans but. Le paysage qui défilait devant ses yeux l'attristait. Le jeune homme soupira. Dans près de deux heures, ils seront devant la tombe de Derek. Il avait perdu son ami, son frère, son protecteur, son ange gardien en quelque sorte et il n'avait même pas pu assister à ses funérailles. Il n'avait pas pu lui dire adieu. Son cœur se serra dans sa frêle poitrine et sa gorge se noua. Jamais il ne lui avait dit combien il était important à ses yeux. Malheureusement, on se rend compte de l'amour qu'on porte à quelqu'un que lorsqu'il/elle est parti(e). Reid senti son regard se brouiller. Il était au bord des larmes. Le jeune homme sentit alors une douce pression sur sa cuisse droite.
« Quelque chose ne va pas ? » Demanda Eleonore à son petit-ami.
Ce denier se tourna vers elle, esquissa un sourire, posa ses doigts graciles sur ceux de Carter et mentit :
« Ça va. J'étais juste perdu dans mes pensées. Et toi, ça va ? » Questionna-t-il, portant à ses lèvres la main de sa compagne afin d'y déposer un baiser.
« Spencer... Je sais que ce n'est pas le cas. Parle moi. » Rétorqua-t-elle, caressant la joue imberbe du Dr.
Une larme roula alors sur le visage de Spencer et il détourna son visage pour ne pas qu'elle le remarque. Carter le regarda attentivement et tendrement, elle savait qu'il lui parlerait quand le moment sera venu. La jeune femme se contenta de poser sa tête sur l'épaule étroite de son petit-ami et ferma les yeux. Elle en profita pour respirer le parfum de son conjoint, cela lui avait tant manqué. Dix minutes plus tard, Spencer sortit enfin de son silence :
« Je n'ai pas pu lui dire au revoir. » Lança-t-il simplement, caressant les cheveux d'Eléonore.
« Tu lui dira tout à l'heure. » Répondit-elle, l'embrassant sur la joue.
Deux heures plus tard, le couple se trouvait au cimetière où Morgan reposait. Le temps avait changé et il commençait à pleuvoir, souillant la neige au sol, transformant sa pureté virginale en une boue répugnante. Debout face à la tombe de Derek, serrés l'un contre l'autre, la pluie se mêlant à leurs larmes, Reid se lança dans un monologue :
« Salut, Derek. Je ne crois pas en la vie après la mort, mais peut être que tu es là, quelque part et que tu m'entends. Je suis désolé de ne pas être venu à ton... ton enterrement. J'étais... coincé dans un lit d’hôpital. Coincé dans mon propre corps. Et... Et je n'ai même pas pu te saluer une dernière fois... » Le jeune homme fut un instant submergé par l'émotion, il essuya ses larmes du revers de la manche de son manteau, soupira et continua :
« Tu peux pas savoir combien ça me ronge ».
Cette fois, la tristesse était trop forte, il éclata en sanglot et vint se tourner vers Carter qui le serra aussitôt contre elle. La tête contre l'épaule de la jeune femme, il se laissa aller, pleurant vivement. Il respirait péniblement et bientôt, il fut saisi de spasmes. Eleonore, émue, le berça tendrement, caressant lentement son dos. Cela l'apaisa quelque peu. Il reprit son souffle et l'intensité ainsi que la fréquence de ses tremblements diminuèrent. Spencer releva la tête, les yeux larmoyant et la regarda. Elle lui sourit puis lui effleura la joue de ses doigts délicats. Le Dr fit ensuite face à la pierre tombale et adressa ces derniers mots à son ami défunt :
«Tu étais le frère que je n'ai jamais eu. »
Le 25 décembre, 00h12.
Malgré les événements tragiques de ces dernières semaines, Rossi avait tenu à ce que tous célèbrent Noël chez lui, dans sa grande demeure. Chaque membre de « sa famille » était là, et cela lui mettait du baume au cœur. L'agent d'origine italienne leur avait concocté un festin digne des plus grands chefs et il avait su régaler ses hôtes. Après le repas, ils prirent place autour de la grande cheminée du salon pour l'ouverture des cadeaux. L'ambiance était chaleureuse près de l'âtre et au pied du sapin Jack et Henry glapissaient, euphoriques à chaque déballage.
C'est à ce moment que Spencer décida qu'il était temps de s'éclipser. Il se leva, saisit Eleonore par le bras en lui murmurant à l'oreille :
« Ma puce, viens par là. »
Ils s'enfoncèrent dans la pièce, se dirigeant vers la baie vitrée. Dehors, tout était recouvert de neige.
Debout face à elle, il sortit une minuscule boite noire de sa poche. Un ruban violet formait un nœud sur le dessus de l'objet, qu'il tendait à sa conjointe, lui souhaitant un joyeux Noël.
« Qu'est ce que ? » Balbutia-t-elle, nerveuse, saisissant le présent.
Au loin, Emily, JJ et Garcia, à qui la scène ne leur avait pas échappé, les scrutèrent attentivement.
«Les filles, c'est ce que je crois ? » S'étonna Penelope, écarquillant les yeux.
« On dirait un écrin. » Avança Jennifer.
« Il va quand même pas la demander en mariage ? » S'étonna presque Emily.
En face d'elles, le couple avait gardé la même position. La jeune femme ouvrait la boite d'une main tremblante. Elle fronça les yeux, incertaine, en découvrant ce qui s'y trouvait.
Elle en extrait une clé ancienne en fer forgé, la regarda puis leva un regard inquisiteur sur Reid.
« Est ce que tu veux vivre avec moi ? C'est une fausse clé... Je veux dire, elle ouvre sûrement aucune porte... Mais c'est pour la symbolique. Si tu dis oui, je veux qu'on choisisse ensemble notre maison. » Lui dit ce dernier.
Le visage de Carter se détendit et s'empourpra. Elle lui sauta au cou et l'embrassa fougueusement, avant de s'écrier, attirant au passage l'attention de toute l'assemblé.
« Mais bien sûr que je le veux ! »
Fin.
Lun 7 Sep 2015 - 11:49
:p
(oui mes chouchoux envahissent tout mdr)
)
(tu m'as comprise quoi^^)
