Correspondance.

Ouais, j'avais envie de montrer qu'il pouvait avoir des émotions. Bon faut pas s'enflammer non plus, y'a qu'une larme qui a coulé de ses yeux XD. Mais c'est un bon début pour lui. xd

Bon non, il en bave pas, il dort XD.

Les converses, j'étais obligée, sinon j'allais me faire engueuler par mes 4 paires si je leur faisais pas de pub XD

Pour cet émoticone : quand tu dis que tu as hâte qu'il se réveille. Tu veux le bouffer ? XD Et qui a dit qu'il allait se réveiller ?

Non je ne veux pas le bouffer! Je ne suis pas cannibale

Ou du moins pas le bouffer de cette façon Muhahahahahaha.
*SORS!!!*


Pas se réveiller?? haha!
EN même temps ce serait normal vu que c'est vachement amoureux pour toi tout ça

Mdr. Non non, reste je t'en prie. Tu m'a bien fait rire ! Tu veux qu'il passe à la casserole xd.

Oui, trop d'amour tue l'amour ^^

Pour votre plus grand plaisir ( ou pas ) voici le prochain chapitre :

Bonne lecture !


Le 13 décembre, 15h51.

Je n'ai pas pu venir te voir. Nous étions au jugement de Lopez. Il a plaidé coupable et voulait la peine de mort. Tout ça pour partir en martyr. J'avais peur qu'il obtienne ce qu'il désirait. J'étais tellement stressée jusqu'au verdict. Il a été inculpé à vie pour terrorisme, enlèvements, homicide volontaire et tentative d'homicides.
Cela ne nous ramènera malheureusement pas Derek... Et ne te ferra pas guérir plus vite mais quand j'ai vu sa tête lorsque le juge a annoncé sa sentence, je jubilais. J'ai tellement de haine contre lui et sa bande ! Pendant tout le procès, il affichait un sourire narquois et dédaigneux et là, son putain d'air satisfait lui a été arraché de sa face en deux secondes ! J'aurai tellement voulu que tu voies ça. Je viendrai te rendre visite demain... Après l'enterrement de Derek... Il sera enterré à Chicago, près de la tombe de son père.  


Le lendemain matin, tous, sauf JJ et Spencer, hospitalisés, étaient présents aux funérailles de l'agent Morgan.  L'émotion était palpable dans l’assemblé. Il faisait froid, et il avait neigé une bonne partie de la nuit. Quelque flocon subsistaient encore et une brise légère les malmenaient dans leur chute. Le noir des costumes et tailleurs des personnes présentes contrastait cruellement avec la blancheur immaculée qui les entouraient.

Penelope avait beaucoup pleuré.  Depuis la mort de son chocolat chaud, comme elle le surnommait, elle semblait avoir perdu tout son éclat, son dynamisme et sa bonne humeur. La jeune femme n'était plus que le fantôme d'elle même. Et toutes les tentatives de réconfort de la part de sa «  famille » n'y changeaient rien. Tous avaient été détruits psychologiquement et ils étaient conscients que rien ne serait jamais plus pareil. L'équipe avait pourtant traversé tant d'épreuves et grâce à la force de leur cohésion, ils s'en étaient toujours sortis. Mais pour le moment, la plupart, envahi par le deuil, avait l'impression que c'était l'événement de trop, la goutte d'eau faisant déborder le vase.

La cérémonie fut prestigieuse. Beaucoup de monde était présent pour dire adieu à leur proche, ami ou ancien collègue qu'était Derek Morgan. Il obtint les honneurs du FBI à titre posthume. Il le méritait amplement.  
Après avoir salué la famille de leur coéquipier disparu, l'équipe prit le chemin du retour. Dans le jet, un silence de plomb régnait. Chacun était perdu dans ses pensées, ravagé et exténué par la tristesse. Les deux heures de vol leur parurent une éternité...
A l'atterrissage, tous s'embrassèrent. Rossi leur proposa de se retrouver chez lui afin de porter un toast en l'honneur de Derek. Tous acceptèrent sauf Carter qui expliquait qu'elle préférait d'abord aller voir Spencer avant de les rejoindre plus tard. Il en fut convenu ainsi.

Arrivée à l’hôpital,  Éléonore fut surprise de trouver une femme au chevet de Reid. Grande et mince, elle avait les cheveux courts. Proche de la soixantaine, l'inconnue lui parlait. L'agent du FBI, suspicieuse, se racla la gorge afin d'attirer l'attention de inconnue.  Cette dernière se retourna et elle pu apercevoir son visage. Ses traits lui semblaient familier. Elle lui demanda :
« Bonjour, vous êtes ? »
« Je suis Diana Reid, la mère de Spencer et vous, jeune fille ? » Lui répondit-elle, sans once de malveillance dans le timbre de sa voix.

La jeune femme rougit aussitôt et comprit pourquoi cette personne lui disait quelque chose. C'était la mère de son petit-ami, et il lui ressemblait beaucoup.

« Oh excusez-moi, je suis Eleonore Carter, une... » Commença-t-elle avant d'être coupée :
« Eleonore ! » S'écria la mère de l'agent Reid. Diana s'approcha d'elle, la regarda avec attention et lui dit :
« Je ne vous imaginez pas comme ça. Je pensais que vous portiez des lunettes et que vous aurez donné quelque kilos en plus. Regardez-moi ça, vous êtes aussi maigre que lui ! Je me soucis toujours pour Spencer, je trouve qu'il ne mange pas assez ! Mais peut importe ! Je suis contente de vous rencontrer ! » Dit-elle très rapidement avant de lui serrer la main.

Ne sachant que faire et quoi répondre, l'agent du FBI la questionna, hésitante :

« Spencer vous a parlé de moi ? Qu'est ce qu'il vous a dit ? »
« Que vous étiez sa petite-amie ! Au début je ne voulais pas le croire, mon Spencer, une petite-amie ! Il serait temps ! Mais maintenant que je vous ai devant moi, je suis bien obligée d'y croire !  Même si j'avoue qu'en lui lisant vos lettres, je me doutais bien que vous existiez bien ! »
« Vous avez lu ce que je lui ai écrit? » Choquée et gênée à la fois, Carter tenta de se remémorer les propos qu'elle avait couché sur le papier afin d'être sûre que rien de compromettant ne s'y trouvait.
« Oui. Petit, Spencer adorait que je lui fasse la lecture. Comme je n'avais pas de livres sous la main et que j'ai vu ces lettres sur la table de nuit, je me suis dit que cela serait mieux que rien. Vous avez une belle plume, cependant j'ai repéré quelque fautes que je me suis empressée de corriger. Je suis désolée si cela vous importune. En tout cas, vous l'aimez et cela me rassure. »

Un silence s'installa entre elles, les deux femmes avaient les yeux rivés sur le jeune homme, toujours immobile dans le lit.

« J'aimerai tellement qu'il se réveille. »Déclara tristement Diana.
« Moi aussi. » Confia Eleonore avant de reprendre :
« Est ce que vous voulez que je vous laisse seule avec lui ? »
« Oh non non, restez. Je pense que c'est bien pour Spencer de nous avoir toutes les deux auprès de lui. » La mère de l'agent du FBI déplaça ensuite un des fauteuils de la chambre à côté du siège qu'elle avait elle même occupé quelque minutes plus tôt.
« Asseyez vous. » Dit-elle ensuite, mimant le geste en tapotant sur l'assise du meuble.

Carter s’exécuta sans un mot. Diana Reid vint lui saisir la main et la pressa dans la sienne :
«  Il va s'en sortir. Spencer est un battant. »
« Je l'espère »

Une infirmière, accompagnée d'un médecin toquèrent alors à la porte.

« Bonjour. Est ce que vous pouvez sortir un moment ? Le médecin aimerait l'examiner et j'ai des soins à lui apporter. »
« Est ce que je pourrai vous voir ensuite, Docteur ? » Demanda madame Reid.
« Bien sûr, dès que j'aurai fini je vous recevrez toutes les deux dans mon bureau. »
« Est-ce qu'il va bien ? » Demanda avec nervosité Eleonore.
« Son état est stable et la fièvre semble baisser mais je vous en dirai plus tout à l'heure. »
Déclara le médecin d'un ton neutre.
« Je vais vous demandez de sortir, maintenant. » Rajouta calmement l'infirmière.
« Bien, nous sortons. » Conclu Diana, tirant Carter par le bras à l'extérieur de la chambre.

Les deux femmes attendirent une bonne vingtaine de minutes dans le couloir avant que le personnel soignant ne sorte de la pièce. Le praticien, leur indiqua la direction de son bureau et leur dit :
« Par ici, Mesdames. »
Galant, il leur tint la porte et les laissa passer avant lui. Il referma la porte et commença :
« Si j'ai bien compris, vous êtes sa mère, et vous sa conjointe, c'est bien ça? »
« Oui. » Répondirent en cœur les proches de Reid.
« Bien. Comme je vous l'ai dis tout à l'heure, son était s'est stabilisé. Les antibiotiques commencent à être efficaces car on note une diminution de sa température corporelle. C'est déjà un bon point, la septicémie recule. Nous pensons donc lever la sédation petit à petit, et ce, à partir de demain. Plus on le sortira tôt de son comma artificiel, moins il aura de risque de séquelles. »
«Cela veut dire qu'il va s'en sortir ? » Demanda la mère de Spencer.
« Disons que la baisse de la fièvre et une chose plutôt encourageante. Mais même complètement remis de l'infection, son organisme restera faible. Alors je ne veux pas me prononcer pour le moment. Il faut aussi prendre en compte que pour le moment, il respire par le biais de la machine. Quand on lèvera la sédation, on diminuera également l'activité du respirateur. Il est possible que nous n'arrivions pas à le sevrer et là il faudra envisager l'arrêt ou non des thérapeutiques. Pour être clair, les prochaines 48 heures seront décisives. »

Pour Diana et Eleonore, il était bien difficile de retenir leurs larmes à l'idée d'avoir à décider de le « débrancher ». Le Docteur remarqua l'émotion qui submergeait les deux femmes et reprit :

« J'espère sincèrement que vous n'aurez pas à le faire mais comprenez-moi, je ne veux pas vous donnez de faux espoirs. Je préfère rester sur la réserve et qu'il s'en sorte que l'inverse. »
« Je comprends, oui. » Soupira Carter.
«  Je l'entends moi aussi. » Renchérit Diana, avant de reprendre :
« Je ferrai peut être mieux de prévenir William, son père. » Elle sortit de la pièce, laissant sa belle-fille seule avec le praticien.
« Avez-vous d'autres questions ? » Lui demanda ce dernier.
Après un instant d'hésitation, la jeune femme lui déclara que non. Il l'invita à venir le voir si jamais elle avait besoin d'informations, la salua et la raccompagna jusqu'à la porte. Elle alla ensuite auprès de son petit-ami et tout en lui caressant la joue, lui expliqua ce que venait de lui dire le médecin.
« Qu'est ce que tu voudrais, toi ? » Conclu-t-elle, le regardant tendrement.
Son visage était toujours aussi pâle et paisible. Mais elle n'y vit aucun signe de réaction. Elle l'embrassa sur le front et lui dis :
« Je reviendrai demain. Je t'aime. »

A l'extérieur de l’hôpital, elle vit Diana, toujours au téléphone. Elle l'a salua d'un signe de main et en retour, l'autre femme en fit autant. Carter se dirigea ensuite vers le parking, monta dans sa voiture et prit la direction de la maison de Rossi, où elle était attendue.

Le 14 décembre, 21h50

Un légère pression se fit ressentir sur le dessus de sa main. Il senti le contact chaud et réconfortant de la peau contre la sienne et soudain un parfum  familier lui parvint. Il reconnu immédiatement ce mélange de fruits rouges, de fleurs et de vanille. Vint ensuite, un bruit, une voix, des paroles. Quelqu'un lui parlait. Eleonore ! C'était elle et il en était sûr. Son cœur s'emballa dans sa poitrine et un bip retenti sur l'une des machines près de lui. L'étreinte se relâcha.
« Non ! » Pensa-t-il dans son esprit et ses doigts se resserrement sur ceux qui tentaient de lui échapper.
« Reste avec moi ! » Supplia-t-il dans son esprit sans qu'aucun son ne sorte de ses lèvres.  
« Spencer, tu... Tu m'entend ? »
« Oui ! » Cria-t-il intérieurement alors que sa bouche semblait s'obstiner à ne pas répondre à l'influx nerveux qui lui ordonnait pourtant de bouger.
« Si tu m'entend, serre ma main » Demanda sa petite-amie, ce qu'il s'empressa de faire.

Un silence, puis des sanglots étouffés.

« Non, pleure pas ma puce, s'il te plaît ! » Cette phrase s’inscrit dans son cerveau en vain, il n'arrivait pas à parler. Il était au comble de la frustration, il voulait tant lui parler, la toucher, la serrer contre lui et l'embrasser. Il s'agita et une alarme se mit à sonner. Un infirmier arriva rapidement et Reid pu l'entendre parler à Carter.

« Que s'est-il passé ? »
« Il a serré ma main ! Je lui ai demandé de le faire s'il m'entendait et il l'a fait ! »
« Mr Reid, tout va bien. Vous êtes à l’hôpital, vous souffrez d'une infection importante. On a dû vous endormir profondément mais nous avons diminué les médicaments pour le faire, donc vous commencez à vous réveiller. Calmez vous, tout va bien. Votre amie est près de vous. Je vous laisse un instant, je vais appeler le médecin. Je reviens vous voir très vite. »
« Non, non rien ne va  et c'est Dr Reid! Otez-moi ce tube de ma bouche » Hurla-t-il en son fort intérieur.

Il essaya tant bien que mal de bouger mais c'était comme si toutes les fibres nerveuses de son corps étaient en grève. L'angoisse monta de plus en plus en lui et de la sueur se mit à perler sur ses tempes livides.

Le médecin arriva alors, lui parla brièvement mais il n'y prêta guère attention, il préférait se concentrer sur une sensation d'effleurement sur son avant bras, Eleonore le caressait et cette douce sensation le calma peu à peu. C'est alors que le praticien lui ouvrit les yeux et une lumière vive vint l'éblouir. Spencer réussit à refermer ses yeux, tourner un peu la tête sur le côté tout en émettant un grognement de mécontentement.
« La pupille est bien réactive et notre jeune patient aussi, on dirait. Les constantes sont bonnes et sa saturation en 0xygène est au maximum» Conclu le docteur, s'adressant à son collègue, avant de reprendre :
« Bon, nous allons l’extuber. On va diminuer encore un peu la sédation avant de l'arrêter complètement d'ici demain. Jeune homme, il est temps de se réveiller. » Indiqua-t-il à l'agent Reid.

"Don't be fool by the rocks that I got, I'm still I,m still Jenny from The Block. I used to have a litle now I have a lot. No matter wher I go I know where I came from..."
Ok je sors! Mais entre le nom "Lopez" et mon mp3 qui doit lire dans mes pensés j'ai pas pu m'empêcher de me mettre à chanter (à défaut d'avoir le singe ici y'a la banane!!! lol )


Revenons à ta fic plutôt!!

>

Citation :

son putain d'air satisfait lui a été arraché de sa face en deux secondes !

Vocabulaire très courtois! J'aime!

> Pauvre Penelope! J'imagine même pas ce que ça donnerait dans la série s'ils séparaient Morgan et Garcia :o

> Ah Diana! Qui croit même pas que son fils puisse avoir une petite amie réelle mdr

> La scène où Spencer se réveille est très très bien écrite! Et une superbe utilisation du vocabulaire médical en prime!
On dirait que tu fais ça régulièrement :p
Pour là peine ça mérite bien ton petit smiley perso :

> "Bonne lecture !" --> je l'ai remis au début



Bon voilà comme d'hab c'est super etc oui je me répète mais que veux-tu quand c'est bien c'est bien point!

Merci ^^ effectivement c'est un peu mon métier. Xd et encore j'ai pas voulu trop mettre de détails médicaux pour pas perdre trop de monde en cours de route Xd.


Mdr Jennifer Lopez. J'aime ta banane. Et mon vocabulaire est toujours courtois.


Merci de t'être occupée de mon bonne lecture rebelle. Lol.

Oui Jennifer Lopez haha
Chanson qui s'est démarrée pile quand je réalisais ton chapitre. C'est un complot il est piraté je crois :p

C'est bien le vocabulaire médical! (heureusement que ça me plait vu que je vais essayer' bouffer jusqu'en mai mdr)

Y'a des rebelles partout.

Vive les rebelles ! XD

Voici le chapitre suivant. Bonne lecture !

Le 15 décembre, 22h39

Installées dans le canapé d’Éléonore, cette dernière et Penelope discutaient, chacune une tasse de thé bien chaud dans la main :

« Merci de me laisser dormir chez toi. Je n'arrive plus à rester toute seule depuis la mort de Derek. Je ne fais que pleurer et je ne dors plus, mange plus. Je peux pas croire que je ne le verrai plus. » Expliqua Garcia, aux bords des larmes, emmitouflée dans un plaid polaire.
Carter posa sa boisson sur la table basse, et étreignit tendrement sa collègue.
« Je sais. Il nous manque tous. »

L'analyste se laissa aller dans les bras de sa coéquipière un petit moment puis se libéra de son accolade et lui dit :

« Tu n'a pas été voir Reid aujourd'hui, à cause de moi, du coup. Je suis vilaine. »
« Mais non. Et j'ai appelé alors qu'on était au bureau pour avoir des nouvelles. Et Rossi devait y aller ce soir. Je lui ai dit de lui parler de ma part. »
« On a failli le perdre aussi... Notre petit génie... Il va comment ? »
« Il respire sans machine. Mais il n'est toujours pas réveillé malgré l'arrêt de la sédation. Le médecin pense que ça peut prendre quelques jours... Les antibiotiques ont l'air d'avoir bien fait diminuer l'infection... »
« Emily m'a dit que toi et lui, vous... »
« On est ensemble depuis 7 mois maintenant. »
« Je l'aurai jamais cru... Spencer... Hotch le savait ? »
« Non, je ne pense pas. »
« C'est pour ça qu'il avait l'air plus heureux depuis quelque temps. »
Éléonore ne répondit pas, elle reprit sa tasse et en bu une gorgée.
« Tu l'aimes ? » Demanda Penelope, la regardant avec attention.
« Bien sûr. Et tout ça m'a fait réaliser que je l'aimais bien plus que je ne le croyais. »
« C'est toujours quand les gens partent qu'on réalise à quel point on était attachés à eux. On devrait dire « je t'aime » tous les jours aux personnes qui nous sont cher. Parce qu'après, c'est trop tard. »

Carter, penseuse, hocha doucement la tête. Elle sortit son portable de sa poche et envoya un sms.

« Tu écris à qui ? » Demanda l'analyste de l'équipe.
« Rossi. Il ne m'a pas appelé après être passé voir Spencer. Je veux m'assurer que tout va bien. »
« Ok. Tu vas à l’hôpital demain ? »
« Oui. Je ne sais pas à quel moment par contre. »
« Je pourrai venir avec toi ? Depuis qu'on les a retrouvé, je n'ai pas été voir Reid. Je ne pouvais pas. Quand tu m'a dit qu'il y avait des tubes partout et tout, je pouvais pas. Mais il a plus tout ça maintenant ? »
« Non. Je te comprends, ça a été une vraie torture pour moi de le voir comme ça. Heureusement Hotch était là et il m'a aidé à surmonter ça. »
« Je veux bien te croire, donc je peux venir avec toi ? »
« Oui si tu veux. »
« Cool. Tu es est vraiment une chouette copine ! » S'exclama presque Garcia, gratifiant son amie d'un bisous sur la joue.
« Toi aussi, Pene. » Lui répondit-elle sincèrement.
Après un court instant de silence, la geek de l'équipe lui demanda :

« Donc maintenant Hotch le sait ? »
« Oui. De toutes façon, je crois que tout le monde est au courant maintenant. »
Après avoir grimacé, Penelope la questionna d'avantage :
« Cela te gène ? »
« Non. Plus maintenant, cela m'aurait gênée si tout ça ne se serait pas passé. »
« Tu crois que cela va déranger Reid ? »
« Peut-être. Tu le connais, il peut se montrer très secret. »
« Oh oui. En tout cas je suis contente qu'il sorte avec une fille comme toi. Je sais que tu ne lui ferra aucun mal. »
« C'est gentil. Merci. J'essayerai du moins. C'est un garçon adorable, il mérite d'être heureux. Après tout ce qu'il a connu. »
« Il t'a déjà parlé de Maeve ? »
« Oui. De sa mère malade, de son père qui les a laissé, de son enlèvement et de son addiction aux narcotiques. Et Maeve... »
« C'est vrai ? »
« Oui. De tout ça, et de statistiques aussi. »

A cette évocation, les deux femmes partirent dans un fou rire nerveux. Après s'être calmée un peu, Garcia reprit :

« Que serait Reid sans statistique ? »
« Quelqu'un d'autre, pour sûr. »
« Ouais. C'est sa marque de fabrique. » Plaisanta l'analyste, avant de reprendre :
« Cela fait longtemps que je n'avais pas ri comme ça. »
« Moi non plus. » Admit l'autre agent avant de continuer :
« Tu as fini ton thé ? »
« Oui. »
« Donne . » Lui demanda-t-elle désignant le récipient qu'elle tenait dans les mains. Elle prit les deux jattes et alla les mettre dans le lave vaisselle.
« On devrait dormir, tu crois pas ? » Lui demanda-t-elle, debout près du sofa.
« Oui, je vais essayer. » Confia son amie, s'allongeant sur le canapé.
« T'es sûre que tu veux pas que je te laisse mon lit? Je dormirai ici, ça me pose pas de problème. »
Alors qu'elle s'installe confortablement, Garcia lui dit :
« Non ça ira, t'en fait pas. Rien qu'à l'idée que toi et Reid avait fait des galipettes dedans m’empêcherait de dormir ! Tiens, c'est quoi ça ? » Déclara-t-elle en tirant de sous son plaid un tissus de couleur mauve.
« Oh, c'est l'écharpe de Spencer ! » Répondit Carter, prenant le vêtement que sa collègue lui tendait.
« ça se trouve, vous avez aussi fait des choses coquine sur ton canapé ! » S'exclama Penelope, se relevant un peu.
Éléonore se mit à rire malgré elle.
« Mais non ! T'inquiète pas, promis il n'y a que dans le lit où il s'est passé des choses ! Tu peux t'endormir sans crainte. »
« Oh donc, toi et lui vous avez ? »
« Oui. Mais c'est pas la question. Dors. »
« Ouh, je vois que le sujet est top secret... »
« Bonne nuit, Garcia. A demain. » La coupa son amie, gênée.
« Bon j'arrête bonne nuit, Mme Reid ! » Plaisanta l'analyste de l'équipe, se rallongeant et remontant le plaid sur elle. Elle était totalement stupéfaite de ce qu'elle venait d'apprendre ce soir, d'un son petit génie avait enfin une copine, qu'elle connaissait de surcroît et de deux, les choses étaient plus que sérieuses entre eux. Manquant de sommeil, elle s'endormit assez rapidement, non sans avoir une pensée pour Derek.

De son côté, Carter eu du mal à s'endormir. Elle avait gardé avec elle l'écharpe de Spencer, et la serrait contre elle comme un enfant étreindrait son doudou. De légères effluves du parfum de son petit-ami s'en dégageait encore. Elle eu un peu l'impression qu'il était là, auprès d'elle. La jeune femme pensa à lui, se demandant comment il allait. Elle avait tellement envie d'être dans ses bras et de revoir son sourire. C'est ce qu'elle avait remarqué en premier chez lui.
L'agent de la BAU luttait contre l'émotion qui s’emparait petit à petit d'elle. La jeune femme sentait les larmes lui monter aux yeux. Elle craqua finalement, et pleura. Elle tenta d'être le plus discrète possible afin de ne pas réveiller son amie qui dormait dans le salon.
Après une heure de chagrin intense, la fatigue s’empara d'elle. Et elle trouva enfin le sommeil, tenant toujours le vêtement de Spencer contre elle.

Le lendemain matin, dès son réveil, une pensée s’empara de son esprit. La même que tous les matins, celle de son petit-ami. Elle se souvint qu'elle avait envoyé un message à Rossi pour demander de ses nouvelles. Éléonore se tourna donc dans le lit, saisit son portable, vit par la même occasion qu'il n'était que 06h01, et vérifia si elle n'avait pas reçu un message. Rien. Il n'y avait aucun petit 1 au dessus de l’icône représentant les sms. Simplement quelques notifications Facebook dont elle se fichait totalement.
La jeune femme reposa son portable près d'elle sur sa couette, se remit sur le dos et soupira. L’inquiétude s'empara d'elle. Pourquoi Dave ne lui avait-il pas répondu ? Elle avait pourtant bien reçu l'accusé de réception. Il l'avait donc bien réceptionné. Cela ne ressemblait pas aux habitudes de son collègue, qui avait toujours su se montrer disponible. Carter hésita à lui en renvoyer un mais en y réfléchissant, elle trouvait ça absurde car elle verrait Rossi au bureau dans moins de trois heures. Mais en même temps, cela la travaillait et plusieurs questions s'imposèrent à son esprit : S'était-il passé quelque chose de grave et il ne savait pas comment lui annoncer ? Etait-il possible que Spencer soit mort ? Non. L’hôpital l'aurait appelé et elle n'avait aucun appel en absence et aucun message vocal.

« Il l'a peut être pas vu. Tout simplement. » Dit-elle à haute voix, malgré elle.
Elle entendit un bruit dans le salon puis elle vu le visage de Garcia dans l’entrebâillement de la porte, celle-ci lui demanda :
« T'es réveillée ? »
« Oui. » Dit-elle en s'asseyant sur son lit. Penelope rentra dans sa chambre, et prit place près de son amie.
« Tu parlais à qui ? »
« Je parlais toute seule. Désolée si je t'ai dérangée. »
« Oh non, je suis réveillée depuis longtemps. »
« Tu as réussi à dormir un peu ? » S’inquiéta Éléonore.
« Oui. Enfin je crois. Et toi ?»
«ça va.»
« Tu es prête pour l'évaluation psychologique ? »
« Non, j'ai pas trop envie de parler de moi à une parfaite inconnue et toi? »
« Pareil. Je suis sûre qu'elle va me faire pleurer. »
« Ouais » Soupira Carter avant de reprendre :
« J'ai hâte que cette journée se finisse. »

Les deux jeunes femmes discutèrent encore un peu puis déjeunèrent. Éléonore laissa son amie aller se préparer en première. En attendant, son portable à la main, postée à la fenêtre, elle hésita. Son cœur lui ordonnait de renvoyer un sms à Rossi afin d'avoir des nouvelles de Reid, mais sa raison lui disait d'attendre de le voir au bureau. Perdue dans ses pensées, elle en avait oublié la notion du temps et fut surprise quand elle entendit la porte de salle de bain s'ouvrir et Garcia lui annoncer :
« ça y est, tu peux y aller.»
Elle se retourna, son mobile toujours en main. L'analyste du FBI désigna l'appareil et lui demanda :
« Dave t'as répondu ? »
« Hum-hum » Se contenta-t-elle de murmurer, morose. Elle se dirigea ensuite dans la pièce d'eau afin de s’apprêter elle aussi.
Vingt cinq minutes plus tard, les deux amies étaient en voiture en direction des bureaux du FBI. Le trajet se fit dans un silence de marbre. Chacune étant absorbée par leurs réflexions.

A 8h45, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur l'open space en travaux. L'odeur de peinture vint agresser leurs odorats et aussitôt le cœur de Carter se serra dans sa poitrine. La vue de cet endroit la mettait mal à l'aise, après les événements tragiques qui s'y étaient déroulés. Inconsciemment, elle chercha l’emplacement où elle avait vu quelques semaines plus tôt le corps étendu de son petit-ami, baignant dans son propre sang. Mais le sol avait été nettoyé et elle ne vit rien.
« Syndrome post-traumatique » Songea-t-elle avant qu'une voix familière retentisse :
« Bonjour, les filles. » Les salua David.
La sensation de malaise qu'éprouvait Éléonore ne fit que de s'amplifier. Soudain, elle fut prise de nausées. Son inconfort ne passa pas inaperçu puisque Rossi la saisit par le bras et lui dit :
« Viens par ici, j'ai besoin de te parler. Garcia, on se voit tout à l'heure d'accord ? »
Sans même pouvoir dire quoi que cela soit, il la conduisit dans la salle de repos, la fit s’asseoir avec délicatesse sur un des canapés et s'installa près d'elle...

Tu n'as pas le droit de finir là dessus. C'est interdit :p

Citation :

et c'est Dr Reid

Oui, ça date du chapitre d'avant, mais j'étais obligée de relever xD Ca m'a bien fait rire ça :p

Citation :

« Toi aussi, Pene. »

Tu sous entends que Garcia est une nouille ? XD Blague de merdeuuuuuuh :')

Citation :

T'inquiète pas, promis il n'y a que dans le lit où il s'est passé des choses !

Il s'est passé quoiiiii ? Je veux un OS qui nous parle de cette scène plus en détail xD

J'ai hâte de savoir la suite ! J'ai faillie verser une petite larme en plus x)

Bah a ton avis, on a un couple et un lit, qu'est ce qu'ils peuvent bien faire ? XD

Non j'ai adoré ta blague, en fait en écrivant ça, j'ai pensé aussi à une nouille. Lol.

Mouais un OS sur des galipettes avec Reid ? Je vais y réfléchir.

C'est vrai ? A quel moment ? Bah tu es pas au bout de tes peines alors. Lol.

Bah je sais pas, je veux un dessin pour comprendre xD

Maintenant, je vais toujours l'imaginer en nouille quand je la verrai x)

Moi je te soutien pour l'écriture de cet OS

A l'enterrement entre autre :')
:o Tu vas pas tuer Spencer ?! Là, je pleure direct' x)

Hum... Je sais pas, la suite au prochain épisode !

Visiblement t'es la seule XD.

La seule qui te soutienne ? Je suis sûre que non

C'est quand la suite ?

Mdr je vais faire un sondage " pour ou contre que je fasse un OS sur Reid qui fait l'amour" sur le forum et on verra si tu es seule XD

land-of-mystery a écrit:

Mdr je vais faire un sondage " pour ou contre que je fasse un OS sur Reid qui fait l'amour" sur le forum et on verra si tu es seule XD

Non on est 2 hahaha

Ah mince. Mais en même temps, ça change pas, j'ai que deux lectrices sur le forum, vous deux XD.

Donc voilà ! Si tu le fais, alors tu auras TOUT tes lecteurs de déçus xD

Bon les "jattes" on a déjà débattu dessus donc c'est bon haha

Citation :

Rien qu'à l'idée que toi et Reid avait fait des galipettes dedans m’empêcherait de dormir !

C'est pas plutôt "Rien que l'idée que Reid et toi ayez fait des galipettes dedans m'empêcherait de dormir" qu'on dirait en bon français?

Citation :

Oui. De tout ça, et de statistiques aussi.

hehehe excellent! Que serait Reid sans ses stats??

Et j'adore tout ce passage à propos du lit et du canapé

Moi aussi je suis totalement pour cet OS! (Surtout que j't'ai proposé mon aide pour une éventuelle NC18 souviens-toi )


ET la fin...il a quoi? il est mort? il est vivant? il s'est réveillé? il a mal aux cheveux? il veut son doudou??
Il a perdu sa sonde??
OK PROMIS JE SOOORS!!!

(ça tombe bien j'ai fini xD )

Effectivement, erreur de ma part.

Bah tu vas savoir ça bientôt.

Reid sans Stats, c'est pas Reid.

Ouais je me suis bien amusée à écrire ce passage aussi. Ah donc faut que je l'écrire ce qui s'est passé dans le lit du coup ?

land-of-mystery a écrit:

Effectivement, erreur de ma part.

Bah tu vas savoir ça bientôt.

Reid sans Stats, c'est pas Reid.

Ouais je me suis bien amusée à écrire ce passage aussi. Ah donc faut que je l'écrire ce qui s'est passé dans le lit du coup ?

Tqt c'est rien

Bah ouais si t'as l'inspiration pour l'écrire on prend!

Voici l'avant dernier chapitre. Bonne lecture !


« Quelle relation entreteniez vous avec l'agent Derek Morgan, Mademoiselle Garcia ? »
Demanda le Dr Pittsburg. C'était une psychologue de 55 ans, elle était blonde,  grande et de corpulence moyenne. Ses traits étaient durs et son regard hautain, si bien qu'elle ne mit aucunement l'analyste du FBI en confiance. Entre deux sanglots, cette dernière répondit :
« Il... Il est tout pour moi. Il me protège tout le temps , c'est mon super héros. Oh... C'était mon super héros... Oh mon Dieu...Qu'est ce que je vais devenir sans lui...»
Le Dr la scruta d'un air neutre et poussa vers elle une boite de mouchoirs. L'agent la remercia d'un signe de tête. Un silence s'installa entre les deux femmes. Dans la pièce, seul le tic tac de la trotteuse de la pendule se faisait entendre. Après quelques minutes, la praticienne l'a questionna de nouveau :
« Qu'est ce que vous ressentez, en ce moment ? »
« J'ai mal... Il me manque tellement. Il me donnait toujours des surnoms. Il savait comment me réconforter. Il a toujours été là pour moi... » La jeune blonde pleura d'avantage, et fut progressivement prise de tremblements nerveux. Les larmes ruisselaient sur ses joues pâles, faisant couler son mascara. Difficilement, elle ajouta :
«  J'ai tellement mal. Je sens cette douleur, cette sensation de vide dans mon ventre. J'ai l'impression que chaque fibre dans mon corps n'est que souffrance. Je n'ai plus le goût à rien... »
Elle parlait de façon de moins en moins compréhensible, tant elle avait du mal à articuler. Son organisme était de plus en plus victime de secousses, secousses qui se transformaient peu à peu à des crampes algiques. Sa respiration s'accéléra à mesure que ses pleurs s'intensifièrent.
« On va s’arrêter là pour aujourd'hui. Calmez-vous et respirez profondément. » Dit le Dr Pittsburg, presque tendrement.
Garcia s'exécuta mais cela ne fonctionnait pas. La psychologue s'installa près d'elle et ajouta :
« Là, doucement. Voulez-vous que j'appelle un membre de votre équipe ? Est ce que cela vous rassurerez ? »
Tout ce que désirait l'analyste du FBI, c'était qu'on lui rendre son Derek adoré. Mais elle opina tout de même du chef, étant incapable de parler tout comme il était impossible de faire revenir Morgan.
« Bien, je vais juste m'absenter quelque seconde, le temps d'aller trouver un de vos collègues. Je pense qu'il est trop tôt pour vous parler de tout ça. Continuez ainsi, vous voilà déjà plus calme. Je reviens, hein ! » Expliqua-t-elle avant de sortir de la pièce. Elle revint rapidement en compagnie de Rossi, qui s'empressa de serrer contre lui sa collègue en larmes.




« Bien, prenez place Monsieur Hotchner. » Débuta Pittsburg, désignant de la main le fauteuil en face du sien. Un table basse en pin séparait les deux sièges. Dessus était posé la même boite de mouchoirs qu'avait utilisé Garcia. Le Dr, à la seconde où elle vit l'air froid et déterminé du chef de l'équipe, su qu'elle serait inutile pour cette séance là.
« Sachez, madame Pittsburg, que j'ai moi-même tenu des entretiens similaires, n'oubliez pas que nous sommes des profilers, alors ne jouez pas trop avec nous. » Lança sèchement Aaron avant de reprendre :
« Je connais très bien les techniques. Alors n'essayez pas de creuser trop loin. Contenez vous de poser des questions qui vous permettront de vous assurer que je peux reprendre le travail. Si on peut considérer que je l'ai arrêté, car on nous a confié l'enquête concernant l'attentat commis dans nos propres bureaux. »
« Je comprends vos réticences, agent Hotchner, mais je ne perdrai pas de vue l'objectif de cette entrevue. »
« Bien. Même si je pense que vous l'avez sûrement perdu en questionnant notre analyste, Penelope Garcia. » Répliqua durement Hotch, excédé.
« Vous faîtes votre travail, laissez-moi faire le mien. Maintenant, il est question de vous, donc puis-je commencer ? »
« Mais faites-donc. » L'invita-t-il, d'un ton glacial.





« Ce matin en arrivant, je vous ai vu emmener l'agent Carter dans une pièce, où vous avez parlé ensemble, puis lorsque j'ai demandé de l'aide pour gérer la crise de votre collègue, vous êtes intervenu aussitôt. Vous devez être un sacré soutien pour vos coéquipiers, je me trompe ? »
« Nullement, Dr Pittsburg. Mais sachez que nous sommes bien plus que des partenaires, nous sommes une famille. Nous traversons une période difficile, il est normal de s'entre aider. » Lui répondit-il, se penchant vers elle, les avant bras posés sur ses cuisses.
« La question que je me pose, est : Qui vous aide vous, agent Rossi ? »
« Je vois où vous voulez en venir. L'altruisme, hein ? Ce fabuleux mécanisme de défense qui nous permet de refouler nos sentiments douloureux en s'occupant de ceux des autres. »
« Vous avez lu dans mes pensées ! »
« Je suis profileur, après tout ! »
« Qui vous aide ? » Coupa-t-elle sèchement.
« Je n'ai pas besoin d'aide. »
« Que ressentez-vous? » Demanda-t-elle, ignorant totalement les propos de David.
« Je vais plutôt bien. » Pour appuyer ses dires, l'agent d'origine italienne se cala confortablement dans l'assise de son siège, tout en étirant ses bras contre le dossier.
« Vous mentez bien. » Objecta la psychologue. Ce qui provoqua un petit rire nerveux chez Dave.
« Vous venez de perdre un ami ! Que dis-je, un membre de votre famille, comme vous l'avez si bien dit. La logique voudrait que vous soyez un minimum affecté par sa mort. »  Rossi fronça les sourcils, reprit sa position initiale et lui répondit :
« Je n'ai pas besoin de vous pour établir mon profil, je me connais assez pour savoir si je dépasse ou non mes limites. Les cinq étapes du deuil ont une chronologie différente selon les individus, certaines se chevauchent même, je ne vous l'apprend pas. Vous voulez que je clame haut et fort que je suis dans le déni ? Peut être bien que j'ai du mal à réaliser que Derek est mort, mais je sais une chose ! Une seule chose, ma famille a besoin de moi ! »



« Bien prenez place. Vous êtes le dernier agent arrivé dans l'équipe c'est bien cela ? » Demanda le Dr Pittsburg.
« Oui, je suis arrivée l'année dernière. »
« Quelle relation entreteniez-vous avec l'agent Morgan ? »
« J'ai appris beaucoup de choses grâce à lui. »
« Je me trompes si je dis que vous étiez amis en quelque sorte ? »
« Non, pas du tout. Je m'entendais bien avec lui.. » L'émotion dans le timbre de la voix de Carter commença à la trahir.
« Comment avez-vous réagi à l'annonce de son décès ? »
« Mal. Je n'y ai pas cru au début, puis j'ai beaucoup pleuré... » Elle s'arrêta un instant. Une fois encore le bruit régulier de l'horloge retentit avant que la jeune femme ne reprenne :
« J'avais le goût à rien, je restais prostrée dans mon lit. J'avais même arrêté d'écrire à... » Stoppa-t-elle avant d'en dire trop. Elle s'empressa d'ajouter :
« Mais cela va mieux maintenant. Je suis triste bien sûr, mais je me sens mieux »
« A qui écriviez-vous ? » Rebondit la psychologue.
Méfiante, Carter hésita puis répondit évasivement :
« A mon petit-ami. »
« Spencer Reid, qui avait été aussi porté disparu, c'est bien ça ? »



A 12h29, Hotchner, Rossi, Prentiss, Garcia et Carter se réunirent dans le bureau d'Aaron. Ils échangèrent au sujet des impressions que leur avait laissé la psychologue et sur le déroulement de leurs évaluations. Après de longs échanges rythmés,  David leur proposa de commander quelque chose à manger. Tous sauf Penelope, trop endeuillée pour avoir faim, saluèrent l'initiative de leur collègue. C'est ainsi que 35 minutes plus tard, un livreur toqua à la porte de la pièce, tenant, de son autre bras, tel un équilibriste, 4 cartons de pizzas bien chaudes. L'odeur alléchante des mets chassa peu à peu la tristesse et leur donna un peu de baume au cœur, après une matinée difficile. Même l'analyste de l'équipe, assise entre Éléonore et Emily, se détendit un peu.
« Vous vous souvenez combien Derek adorait défoncer des portes ? Genre, c'était sa grande passion ! » S'exclama soudain Carter entre deux bouchées de sa pizza 4 saisons. Ce qui provoqua le rire chez tous ses amis.
« Oui, c'est vrai ! Il le faisait tout le temps.» Admit Rossi.
« Vous vous rappelez de la fois où j'ai appelé Derek et j'ai commencé à lui dire des mots doux et qu'en fait c'était Erin ! »
« Je m'en souviens. » Déclara Hotchner, essuyant ses mains à l'aide d'une serviette en papier.
« C'est pas vrai, tu as fais ça ? Mais tu lui disais quoi ? » Demanda Carter, hilare.
« Oh je sais plus, des cochonneries. Reid serait là, il te le dirait. »

Un silence s'installa entre eux. Rossi, posa un rapide regard bienveillant sur la dernière recrue de l'équipe alors qu'Hotchner lança à Penelope :
« Tu te souviens quand il t'avait appelé par un autre nom et que tu n'avais pas réagi et que du coup il t'a appelé ma puce et que tu t'es retournée ? »
« Oui ! Il avait oublié mon nom et m'avait appelé Gomez. »

Les cinq amis discutèrent ainsi des souvenirs des bons moments passées auprès de Derek pendant tout le moment de leur déjeuner. Certaines anecdotes fit rire l'équipe et d'autres les émurent. Malgré tout, dans ce mélange d'émotions, se dégageait un sentiment de bonheur, celui d'être ensemble.

Aux alentours de 15h, Eleonore leur annonça qu'elle désirait se rendre au chevet de Spencer et elle demanda à Garcia si elle voulait toujours venir avec elle. Cependant, cette dernière déclara qu'elle préférait rester au bureau. Ce que l'analyste du FBI ne dit pas, c'est qu'au travail, elle avait la sensation que Derek était encore là et qu'il pouvait venir à tout moment lui demander quelque chose, en la gratifiant de petits surnoms comme il avait l'habitude de le faire. A cette pensée, la jeune femme regarda tout autours d'elle, à la recherche de la silhouette, de l'ombre, du fantôme de Morgan. Mais elle ne vit rien et la tristesse, de nouveau, s’empara d'elle. Elle sentait presque son voile noir glisser sur elle, engloutissant le peu d'espoir qu'il lui restait. Fatiguée moralement et physiquement, elle n'avait tout simplement pas la force de bouger d'ici.  

« D'accord, je peux emmener quelqu'un d'autre si vous voulez. » Proposa l'agent Carter.
« On te rejoindra plus tard. »Déclara calmement Hotchner, reposant son gobelet de soda dont il venait de boire une gorgée.
«Bon. Ok. Pas de soucis alors. On se voit plus tard ! » La jeune femme saisit son sac qu'elle avait laissé à terre et les salua d'un geste de la main. Ses collègues en firent de même puis elle sortit de la pièce et se dirigea vers l'ascenseur. Debout dans le dispositif, elle appuya sur le bouton -1 permettant d'accéder au parking, situé au sous sol.  Après quelques secondes d'attente, les portes s'ouvrirent. Elle se dirigea alors vers sa voiture, une Chevrolet Camaro blanche de 2011. Eleonore l'ouvrit et s'installa au volant. En la démarrant l'autoradio se connecta à son Ipod, resté dans son sac et une chanson retentit, dont les paroles fit éclater en sanglots l'agent du FBI :

« Cela a commencé par un baiser
et cela s'est changé en autre chose
Mon sang circule dans mes veines
Je ne pense qu'à toi

Je n'ai jamais cru en rien
Mais je crois à notre histoire
Je ne suis rien sans toi,
Je tuerai pour goûter tes lèvres.

Je suis perdu et seul
J'ai peur et je me cache
Je suis aveugle sans toi […]

Ne supportant plus la ballade, ravivant beaucoup de souvenirs de sa relation avec Reid, elle changea la musique quand les mots du chanteur furent :

« Quand le monde viendra à s'effondrer
et que le ciel se mettra à tomber,
je t'attendrai […] »


Un titre de metalcore «  Down from the sky » de Trivium parvint à ses oreilles et cela lui convint d'avantage qu'une chanson d'amour. La violence du chant et le rythme lourd et rapide la berçait presque, elle augmenta le volume et se mit en route pour l’hôpital. Lorsqu'elle arriva à destination, « Hearts burst into fire » de Bullet for my Valentine résonnait. La jeune femme se gara, entra dans le centre hospitalier et se dirigea vers la chambre 625 du service de réanimation. En entrant, sa respiration se coupa et son cœur se serra dans sa poitrine et son corps fut parcouru de frissons.

Le lit devant elle était vide...

Voilà.
Très profond, je sais. Mais j'aime beaucoup. Mais c'est trop triste. C'est cruel d'en faire mourir un en fait... x)

J'aime bien quand il parle des bons moments et tout, c'est beau et touchant.
Par contre, tu n'as pas le droit d'arrêter là. Mais je suis sûre qu'il est debout en vie et tout... ... ... Hein, c'est vrai qu'il va tout bien ? ...

Merci de ton commentaire.

J'avoue que c'est triste. Mais c'est l'effet recherché.

Reid ? Aucune idée d'où il est lol.

J'aime beaucoup tes évaluations psychologiques
> Pauvre Penelope qui n'a plus le goût à rien. Bien joué je la vois parfaitement réagir de cette façon si - par malheur - Derek venait à mourir. ( *pensées à moi* Non)
> Comment que Hotch la prévient direct. Genre je connais le boulot aussi bien - voire mieux - que toi essaye de faire ça correctement
>  Celui de Rossi est le meilleur. J'adore!
Si la scène avait continué je suis prête à parier que c'est lui qui aurait fait l'évaluation psychologique du Dr Pittsburg
> Et celui d'Eleonore où elle dérive jusqu'à Spencer ^^

Citation :

Vous vous souvenez combien Derek adorait défoncer des portes ? Genre, c'était sa grande passion !

Tellement bien placé!
Bon je doute qu'en vrai ce soit réellement sa passion sinon il aurait besoin d'un bon profil psychologique de la part d'un de ses collègues mais voilà
J'aime beaucoup tout ce passage où ils se rappellent de vieux souvenirs :la première fois que Derek a appelé Penelope Babygirl où ce fameux coup de fil en présence de Strauss (tellement mythique cette scène!!)

Et euh... il est passé où Reid là??



Enfin voilà je m'étale je m'étale mais je crois que j'ai tout dit!

Ah non encore une chose! :
Trivium --> très bon groupe de métal! Et j'adore cette chanson!
BFMV --> Autre groupe que j'aime ('fin surtout depuis leur comeback pasque l'album précédent moyen quoi) Bon choix de chanson de la part de Bullet. Le titre correspond parfaitement à l'état de l'Agent Carter