Chapitre 7
Morgan, assit dans le petit parc national, pleurait. Le banc vibra légèrement...Quelqu’un s’était assis à côté de lui. Il tourna la tête et vu...Hotch.
-Hotch...Je n’arrive pas à me faire à l’idée que Reid est...Est mort...Murmura Morgan.
-Je sais, moi non plus. Pour moi, on va le voir arriver au bureau demain, souriant.
Morgan se mit à pleurer de plus belle.
-Il était si jeune...Il...C’est impossible qu’il soit mort...
-Il a rejoint ses propres victimes.
-J’aurai pu le sauver...
-Morgan, tu l’as déjà fait 2 fois, dont une avec moi.
Mais Hotch pleurait aussi.
Morgan frissona légèrement. Reid mort ? Ces deux mots ne s’associaient pas dans l’esprit de l’agent. Ni dans celui de son patron.
-Reid...Murmura Morgan. Que va t’on devenir sans lui ?
-Je l’ignore.
Les buissons bougèrent légèrement, secoués par le vent.
-On peut aller chez lui, Hotch ? Personne n’y est allé depuis...
Hotch se leva, tremblant, les larmes coulant le long de ses joues.
-Viens, Morgan, je dois te montrer quelque chose.
************
Reid regarda un instant le corps de Lila. Morte. Comme Gideon. Prit d’une irresistible envie de se tuer, Reid saisit le couteau qui lui avait servi à tuer les deux personnes les plus chères à ses yeux. Il essaya de s’ouvrir les veines, mais quelque chose l’en empêchait. Il regarda autour de lui. Un paquet était déposé au milieu de la pièce. A quatre pattes, Reid s’en approcha et l’ouvrit. C’était Henry. Son filleul. Envollopé dans des draps, il pleurait. Reid prit le bébé dans ses bras, toujours envellopé dans son cocon. Il le berça doucement. Il ne le tuerait pas. Il ne pouvait pas.
-Perry ? Murmura Reid. Tuez-moi. Mais ne tuez pas Henry, je vous en conjure.
Personne ne répondit.
Ce n’est que quelques minutes après que Reid se rendit compte qu’il était assis dans quelque chose de mouillé. Du sang. Et le niveau du liquide montait considérablement. Reid allait se noyer avec Henry. Il voulu se lever, mes ses jambes le lâchèrent et il tomba la tête la première contre le béton.
Quand il reprit connaissance, il était dans une pièce plongée dans le noir, et il était sur quelque chose de mou. Il voulu agiter les bras, mais il ne pouvait pas.
Henry.
Reid ouvrit instantanément les yeux, ses sens en alerte. Henry Henry Henry. Il se leva, ignorant tous ses membres qui demandaient le repos. Il trébucha plusieurs fois, avant de finir par tomber sur le matelas. La lumière entra dans la pièce comme un miracle. Reid était dans une petite pièce. Mais pas de Henry en vue. Il comprit pourquoi c’était éclairé. On avait ouvert une porte. Et dans la lumière, Morgan. Apparition divine ou pas, Reid agita les bras.
-Morgan ! Morgan !
Morgan s’avança de Reid et le prit comme une jeune mariée.
-Reid !
-Henry...
En un regard, Morgan comprit. Au loin des pleurs s’élevèrent. Reid sauta des bras de Morgan et se mit à courir comme un malade. Il arriva devant un porte, qu’il poussa avec peine, 1 parce qu’elle était lourde, et 2, parce qu’il était fatigué. C’était une chambre d’enfant. Il avait une chambre d’enfant sous sa maison ? Il fallait croire. Reid regarda dans tous les sens, à la recherche de son filleul. Il le trouva, dans un berceau. Soulagé, Spencer courut jusqu’à lui et le prit dans ses bras. Et, ça fait un peu bête de le dire comme ça, mais il lui fit un câlin. Il était heureux de le voir, en vie. A la lumière, Spencer remarqua toutes ses plaies qui le faisaient souffrir. Il revint près de Morgan, Henry à bras. Morgan en avait les larmes aux yeux. Rien qu’en voyant ça, il pouvait en déduire que Reid serait un excellent père...
Mais il n’aura pas le temps d’avoir des enfants.************
Dans la voiture, le silence régnait. Morgan, toujours secoués par les sanglots, regardait par la fenêtre le quartier où Reid vivait. Hotch conduisait la voiture, les yeux embués de larmes. Cette situation rappellait quand on les avait appellés...Pour dire que Reid était...
Mort...Devant chez lui...Morgan s’essuya les yeux du revers de la main. La voiture s’arrêta, et les deux agents, tous les deux en pleurs, descendirent du 4x4 noir. Morgan regarda un instant la grande maison ; puis l’allée en pierre, recouverte de sang. Il voyait encore le corps de Reid, allongé, les yeux grands ouverts, le dévisageant.
Maintenant, à chaque fois qu’il fermait les yeux, il voyait Reid. Logiquement, il aurait du mourir avant lui.
Hotch regardait l’allée avec tristesse. Quand Hotch était arrivé à la BAU, personne n’était là. Mais quand il dit personne, c’était personne. Ni Strauss, ni l’équipe, ni les agents externes. Hotch comprit vite que quelque chose n’allait pas. Il entra dans la salle de débriefing, où il trouva son équipe, tous en pleurs. Et JJ, couverte de sang. Mais Reid n’était pas là. Reid. Rossi, qui pleurait aussi, avait tourné les yeux. Et trois terribles mots étaient sortis de sa bouche.
-
Reid est mort...Hotch ne comprit pas tout de suite. Puis, quand il prit conscience de ces mots, c’était comme si le sol c’était ouvert sous ses pieds. Il s’était assis, et avait tourné les yeux vers la place vide de Reid. Qui ne serait jamais plus occupée.
Hotch poussa doucement la porte. A l’intérieur, tout était rangé. Tout était propre. Hotch entra dans le bureau du petit génie et ouvrit un tiroir. Il en sortit une lettre qu’il tendit à Morgan.
Celui-ci la lu.
Quand il eut fini, il la laissa tomber à terre, et un large sourire était collé sur son visage.
Reid était vivant.
Voilà ! Chapitre avec beaucoup de retard
Le prochain chapitre sera des explications de comment et pourquoi Reid est mort et quand ils le retrouvent...Et le chapitre d'après...Surprise
Le chapitre suivant dans le courant de la semaine, avant mercredi