Folie du cœur

Merci pour ton commentaire, lyzy92 ! Cela me fait plaisir !

Alors, je n'ai toujours pas pris le temps de finir ma fiction. ( Ce fameux dernier chapitre. ) MAIS ! Mais je vais vous poster la suite. ( J'ai en effet 2-3 chapitres d'avance que je n'ai pas posté )

Le voici donc, bonne lecture :

Il faisait bon ici. L'air était humide et frais, tant les arbres immenses baignaient d'ombre le sous bois. L'odeur de l'humus était familière et des plus agréable pour lui. La forêt avait été son refuge pendant toute son enfance et une partie de son adolescence. Sa seule confidente, sa seule amante. Immobile et silencieux, il voyait près de lui un écureuil roux bondir gaiement, sûrement à la recherche de quelque noisette à se mettre sous la dent. Il ferma les yeux et se laissa envahir par le bruit de la nature. John pouvait entendre les oiseaux, dans leurs longues et joyeuses discussions. Au loin, il entendait des branches craquer, mais il ne s’en inquiéta pas. Il savait que la forêt regorgeait d'une faune incroyablement riche. C'était une biche tout au plus, vacant à ses occupations de cervidé.

Il se sentait en sécurité ici. Au début, il avait planifié de fuir le plus vite possible. Il avait parcouru presque vingts kilomètres avant que la tristesse et la fatigue ne s'emparent de lui. Il s'était écroulé au sol, ici même et n'avait pas bougé depuis. Il avait longtemps pleuré la mort de sa mère, sans avoir la moindre conscience du temps qui passait. Et quand son corps n'eut plus aucune larme à offrir pour elle, il s'était contenté de rester sans se mouvoir, dans son havre de paix. Venant même à oublier ce qu'il avait fait pendant toutes ces années, et n'imaginant même pas que le FBI était maintenant à ses trousses, désireux de le faire payer pour toutes les atrocités qu'il avait commis.

Il les avait toutes aimées. Chacune à sa façon. Et ne dit-on pas que l'amour est plus fort que tout. Certes, Maddie était sa préférée. La passion dévorante du premier amour n'est guère explicable et les sentiments les plus forts ne se décrivent pas, ils se vivent.
C'était de leurs fautes à elles, elles avaient mérité leurs morts ! Toutes sans exception. Il les auraient choyé si elles ne l'auraient pas repoussé. Avait-il un physique si ingrat ? Jamais une femme ne l'avait aimé, sauf sa mère. Et elle était partie maintenant, disparue comme les autres. Ses sœurs aussi l'avaient trahi.

Toutes ses pensées douloureuses s'emparèrent de son esprit malade. Il craqua de nouveau. Il se positionna en position fœtale au sol, ne prêtant peu d'attention à l'humidité venant s'emparer de ses vêtements. Il ne lui restait plus rien maintenant. Que pouvait-il bien pouvoir faire ? Il était totalement démuni et incapable de raisonner correctement. Bientôt, des petits insectes lui grimpèrent dessus, ignorant qu'il était un homme et que celui-ci pouvait les exterminer très facilement. Une araignée, une faucheuse de petite taille, monta sur sa joue. Ses longues pattes fines chatouillait sa peau baignée de larmes. Ce qui le sortit de sa torpeur. Il l'a chassa violemment d'un revers de la main, se leva, et fit de même avec les quelques fourmis s'étant approprié son corps. Il fallait qu'il prenne une décision, et vite. Il ne pouvait pas errer seul, sans but, fuyant son passé funèbre et son avenir promettant d'être tout aussi sinistre. Quels choix s'imposaient à lui ? Adossé à un chêne centenaire, séchant ses larmes, il déclara tout haut, comme s'il s'adressa à la foret toute entière  : Est ce que j'ai vraiment plusieurs choix, hein ! Comme un fou tout juste échappé d'un asile et savourant sa nouvelle liberté, il se mit à rire frénétiquement. Il venait d'atteindre le point de rupture.
Son ricanement dérangea un corbeau se reposant sur une branche non loin de là. Il s'envola tout en croassant, comme s'il lui faisait des reproches.
Carpenter cessa brusquement de s’esclaffer, aussi brutalement qu'il avait commencé. Il opta pour une attitude d'écoute. Il lui semblait lui parvenir des bruits de pas, sa raison l'ayant totalement quitté, il ne pouvait plus distinguer la réalité du délire à présent. Il se sentait épié, observé, comme si une multitude de yeux le scrutaient, cachés dans chaque recoin des bois. Il ne se sentait plus en sécurité maintenant, même ici. Alors, il prit enfin cette décision tant attendue.

Une heure plus tard, le calme bucolique de ce charmant endroit avait été interrompu. Les bruits de pas et les échanges de paroles des hommes de lois résonnaient désormais. La plupart des animaux s'étaient dissimulés dans les recoins de la forêt. Pour eux, la présence d'hommes pouvait être synonyme de chasseurs. Et ces derniers, tels des criminels assoiffés de sang, n'étaient jamais là pour se contenter de les observer, s’attendrissant devant leurs mignonnes figures. Seuls quelque oiseaux, perchés en hauteur et cachés dans les branchages, curieux, semblaient se demander quel pouvait bien être tout ce remue-ménage.
Les Shérifs de Belleville et de St Louis, accompagnés chacun d'une dizaine de leur hommes, patrouillaient dans le secteurs, à la recherche de John Carpenter. Un groupe avait débuté les recherches de la portion boisée vers St Louis, et un autre de Belleville. De façon à quadriller la zone de recherche. Certain était restés au domicile de Grace Carpenter, creusant le sol à la recherche de corps. A ce stade, ils en avait trouvé deux autres, simples squelettes vêtus de robes de mariées. Le coroner, toujours présent sur les lieux, les avaient rapidement examinés. Les bassins des dépouilles, bien plus que leur accoutrement, indiquaient qu'elles étaient des femmes. Leur état indiquait qu'elles étaient là depuis plus de cinq ans, au minimum.
Au total, six tombes furent découvertes. Toute refermant des ossements, sauf une, contenant le corps en décomposition de la mère du tueur.
Plus tard, les examens dentaires confirmeront l’identité des cinq autres dépouilles : Maddie Miles, Amy Sanders, Kristen Harris, Miranda Johnson et Joyce Gibbs. Toutes avaient étaient assassinées par John Carpenter. Toutes parce qu'il les avaient aimé sans l'être en retour.

Hotchner et Rossi, se tenaient près du Marshall, marchant dans le humus humide du sous bois. L'air était lourd en ce début d'après midi. Pourtant à l'ombre des grands arbres, la chaleur y étaient étouffante. Et le port de gilet par balle ne faisait qu'amplifier cette sensation désagréable. La sueur perlait sur les corps des agents présents.
Silencieux, ils ( et elles, car quelques officiers étaient des femmes ), et leurs instincts de flics aux aguets étaient en pleine chasse à l'homme. Leur proie était quelque part dans les trente/quarante kilomètres environ à cette heure ci.
Aaron avait pensé faire intervenir un hélicoptère pour les aider et il en avait même fait part au Marshall de la ville. Ce dernier lui avait expliquer que les bois était si dense que les hommes dans l'engin ne pourrait rien y voir. Rajoutant que même s'il survolait les deux lacs et les parties touristiques du parc, il y aurait de la visibilité. Seulement, si l’assassin ne souhaitait pas se rendre à la police, il resterait plutôt caché dans les bois plutôt qu'à la vue des touristes et des pécheurs. L'agent du FBI s'était contenté d’acquiescer amèrement et s'était résolu pour une poursuite pédestre. Plus longue et plus fastidieuse.

« Vous pensez qu'il va régir comment quand il nous verra ? » Demanda le Shérif de la ville aux deux agents du FBI. 
Après s’être essuyé le front à l'aide de sa manche de chemise, Hotch répondit : « Nous pensons qu'il y a de fortes chances qu'il se rende. »
« Ou qu'il se suicide. » Renchérit David Rossi.
Le marshall, aussi attentif qu'un enfant modèle en classe les interrogea de nouveau :
« Donc, il va pas tourner fou et nous tirer dessus ? »
Aaron, le ton grave et patient répliqua : « Fou, ou plutôt malade, il y est déjà. On a affaire à un érotomane qui a tué cinq femmes. »
L'homme à l'origine des questions se contenta d'opiner du chef, et se plongea dans un silence et une concentration sans nom. Au bout de cinq bonnes minutes, il stoppa net, tendit son bras gauche pour inviter les agents du FBI a en faire de même, puis portant son doigt devant sa bouche, il murmura :
« Chut, regardez à douze heure, là bas ! » Une figure masculine portant un couvre chef rouge leur tournait le dos, et faisait face à un arbre.
A demi mots, Rossi lui répondit : «  On dirait une casquette, ou quelque chose du genre. Il y a un homme là bas qui ne fait pas parti de notre groupe. »
« C'est peut être notre tueur. » Chuchota Hotchner, plissant les yeux pour mieux voir.
« Il en a la carrure en tout cas. » Admit le Marshall, portant la main à sa ceinture, pour y prendre son arme, avant de reprendre silencieusement sa route, imité de suite par Dave et Aaron.
A deux mètres de l'individu, sous le poids de leurs pieds, une branche céda en émettant un bruit sec de craquement. L'homme se retourna rapidement et surpris, vit trois personnes pointant leurs armes dans sa direction...

On peut dire que tu sais mettre le suspens toi :p

J'aime beaucoup le premier paragraphe. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je l'aime beaucoup ^^

LoM a écrit:

[...]les sentiments les plus forts ne se décrivent pas, ils se vivent.

Tiens, tiens, tiens... Ça me rappelle "vaguement" quelque chose XD

J'aime beaucoup le début de ce chapitre, j'aime bien avoir le point de vue du méchant, je trouve ça intéressant ^^
J'ai hâte de lire la suite !

La Suite La Suite !!!

CarpeDiem a écrit:

LoM a écrit:

[...]les sentiments les plus forts ne se décrivent pas, ils se vivent.

Tiens, tiens, tiens... Ça me rappelle "vaguement" quelque chose XD

Tiens! Moi aussi!
Comme c'est bizarre nan??

D'ici à ce qu'elle nous case un petit "Born to be a Weirdo" d'ici la fin de sa ff

Bizarre ouais. Mais bon, si ça se trouve, c'est juste parce qu'on a les cerveaux reliés donc voilà... XD

Mais tellement haha ! Nan, elle oserait pas :p

Rien que pour voir comment elle incorperait ça au reste

Hahaha, ça pourrait lui faire un bon défis :p

Elo le défi est lancé!!

Non mais oh ! J'ai le droit de m'auto plagier hein ! Vive mes statuts Skype XD

Incorporer "born to be weirdo" dans le dernier chapitre ( celui toujours pas écrit XD parce que j'en ai deux-trois d'avance pas publiés encore ), trop facile, j'ai déjà une idée !

land-of-mystery a écrit:

Non mais oh ! J'ai le droit de m'auto plagier hein ! Vive mes statuts Skype XD

Incorporer "born to be weirdo" dans le dernier chapitre ( celui toujours pas écrit XD parce que j'en ai deux-trois d'avance pas publiés encore ), trop facile, j'ai déjà une idée !

Rrooh le plagiat!! C'est mal
Bon allez on te pardonne pour cette fois ^^

Ah vivement le dernier chapitre mdr!

Vivement que je trouve la motivation pour l'écrire lol. J'ai les idées, le chapitres dans ma tête mais faut que je prenne le temps de m'y mettre.

Voici la suite ! Bonne lecture ! Pour information, après ce chapitre, il en restera 3 autres avant la fin de la fiction.

Au même instant, au poste de Police, JJ, Callahan et Reid, étaient chargés de tenir le standard des lignes à témoin. Quand soudain, le portable du jeune Dr vibra. Spencer plongea sa main droite dans sa poche et le sortit afin de lire la notification inscrite sur son écran. En effet, un petit 1 était inscrit au dessus de l'icône représentant une enveloppe. Alors qu'il tapotait sur les touches de son portable afin de répondre au message, qu'une fraction de seconde lui avait suffit pour lire, JJ intriguée, lui demanda :
« C'est Garcia ? »
« Euh... Non. » Répondit-il, visiblement gêné.
« Oh. Morgan alors ? »
De plus en plus mal à l'aise, il répondit« Non plus, JJ. »
« Hotch ? » Tenta Callahan, sa curiosité venant d'être piquée au vif.

Presque rouge écarlate, leur jeune collègue hésita puis avoua : « Ce...Ce n'est pas quelqu'un de l'équipe. »
Écarquillant les yeux de surprise, et peu habituée à voir Reid envoyer des sms à des personnes extérieurs à l'équipe, Jennifer lui lança :
« Qui peut bien être aussi important à tes yeux pour que tu lui envoie des messages ? Une fille peut être ? »
« Y'a pas de doutes, vu sa tête, c'est une fille. » Renchérit Kate, complice, opinant du chef.

En son fort intérieur, Spencer espérait qu'un éventuel témoin l'appelle sur la ligne dont il avait la charge, et ce, afin d'échapper à cet interrogatoire. Seul face à ses deux collègues féminines, il n'avait aucune chance de s'en sortir. Mais cela ne se produisit malheureusement pas. Il se contenta de ranger son mobile à sa place initiale. Comme il ne leur répondit pas, l'agent Jareau le pressa :
« Cela peut pas être ta mère, alors comment s'appelle la douce inconnue et depuis quand tu la connais ? »
Comme il demeurait toujours silencieux et visiblement très incommodé, Callahan insista :
« Fais pas ton timide, tu sais que tu peux tout nous dire. »
« Sinon, on peut toujours demander à Garcia de pirater ton téléphone et on aura accès à tout tes messages. »Rajouta l'autre jeune femme, d'un air malicieux. Les deux agents féminins s'échangèrent un regard d'approbation qui n'échappa pas à Spencer.
« Vous ne le ferrez pas ? » S’inquiéta-t-il. Bien que ses conversations avec Emily n'avait rien de très compromettant, cela restait tout de même du domaine privé et il ne voulait pas que ses collègues en prennent connaissance.
JJ fit mine d’appeler Penelope dans l'espoir que cela fasse réagir son jeune collègue.
« Tu bluffes ! » La défia-t-il, sûr de lui.
Indignée, Jennifer lâcha un « oh » et contacta réellement l'analyste de l'équipe. Cette dernière répondit presque aussitôt.
« Salut JJ !  Qu'est ce que je peux faire pour toi, ma belle ?  » Avant que l'agent Jareau ne puisse lui faire part de ses doléances, Reid, d'un geste rapide et précis,  lui arracha son portable des mains.
« Garcia ne fais pas ça ! » Lui demanda-t-il, la suppliant presque.
« Faire quoi ? » L'interrogea-t-elle, surprise, alors que le portable venant de changer de main, une fois encore.
« Tu peux pirater le portable de Spence pour moi ? » Une voix masculine à l'arrière plan résonna :
«  JJ, arrête ça ! »
« Oula ! J'ai aucune envie de fouiner dans le téléphone de Reid, moi ! Et lui non plus, apparemment. »
« Reid a une copine et il veut pas nous dire qui c'est ! » Déclara Callahan, presque de façon infantile.  
« Reid, une copine ? On parle bien de notre génie intergalactique là ? Depuis quand ? Ça change tout alors, j'accepte le piratage !  »
« Garcia non ! » L’interrompit le Dr.

Au poste de police, leur agissement commençait à ne pas passer inaperçu et des regards inquisiteurs se posaient maintenant sur eux, les obligeant à reprendre leur sérieux et leur professionnalisme.
« Garcia, par solidarité féminine, fais-le s'il te plaît. » Lui dit doucement Jennifer, le sourire aux lèvres.
L'agent masculin abdiqua et leur confia, la mine résignée :
« Elle s'appelle Emily, mais c'est pas ma copine, c'est juste une... Une connaissance. Voilà, vous êtes contentes de vous ?
« Et bien voilà, tu vois, c'était pas si compliqué ! » S'exclama JJ.
« Ouh, et elle est comment, elle te plaît ? Elle fait quoi dans la vie ? » Le bombarda de question Penelope. »
« Tu l'a rencontré où ? » Rajouta l'agent Jareau.
« Oui, elle est gentille et. Et je sais pas encore si elle me plaît. On peut se concentrer sur notre travail maintenant ? »
Comme pour affirmer les paroles du jeune homme, l'analyste coupa court à la conversation :
« Reid a raison, j'ai pas mal de taf, alors je m'y remet. Tchao les loulous ! »

JJ et Kate s'échangèrent un nouveau regard et se sourirent quand elles virent que leur collègue affichait un visage défait et presque anéanti. Elles se frappèrent les mains en guise de victoire puis se recentrèrent sur leur tâche.  
En fin de journée, ils comptabilisèrent cinq appels, trois étaient l’œuvre de plaisantins, un autre une erreur et le dernier était le témoignage du collègue de John Carpenter, venant renforcer celui de Stephen Grant. Les deux hommes covoituraient bien ensemble et il l'avait déposé devant le chemin de terre menant à la maison de sa mère vers 17h30. JJ, qui avait reçu l'appel, l'interrogea. L'agent du FBI avait notamment apprit qu'ils se connaissaient depuis deux ans. Carpenter lui faisait assez confiance pour lui parler du cancer de sa mère ainsi que de l'attirance qu'il éprouvait pour une des infirmières qui l'avait soigné. Il lui avait donc parlé d'Amanda Desrosiers, mais sans mentionner son nom. Le collègue du meurtrier avait confié à JJ qu'il était un mec bien et sans histoire, il faisait son boulot. Il avait ajouté que jamais il n'aurait pensé que son ami aurait pu tuer cinq femmes. Juste avant de raccrocher, il avait dit : « Il avait l'air de quelque de normal, comme vous et moi. »

Dans la forêt, l'homme qu'avait surpris le marshall, Hotchner et David n'était qu'un randonneur soulageant une envie présente. Comme la nuit aller vite tomber, ils avaient donné l'ordre à tous les officiers de rentrer se reposer. Une autre équipe, incluant Morgan prendrait leur relais demain matin dès l'aube. Bredouilles et épuisés, Dave et Aaron rentrèrent à l’hôtel. Ce dernier avait téléphoné à JJ, afin de prendre des nouvelles des lignes d'appel à témoins. Après avoir échangés chacun leurs informations sur leurs journées, il lui ordonna, ainsi qu'à Callahan et Reid de rejoindre leurs hébergements. Ils leur donnèrent rendez-vous le lendemain matin à 8h au poste, afin d'organiser la journée à venir.

Rrrooh le piratage quoi! ><


Bon sinon comme d'hab j'aime et j'attends la chuite

Et plus encore ton dernier chapitre enfin écrit :p

Hahaha J'ai adoré le passage du piratage :') J'imagine vraiment la scène !


Moi aussi j'ai hâte d'avoir la suite et fin

Voilà vos vœux exhaussés, voici la suite. Bonne lecture !


La nuit était à présent tombée sur Belleville. Le calme régnait sur cette ville de campagne et dans les bois qui l'entourait. Le parc de Frank Holden n'échappait pas à cette règle. A travers le feuillage épais des arbres filtrait la lueur des étoiles. De temps à autre, une chouette hulotte lançait son cri, brisant le silence nocturne. Deux campeurs sauvages un peu trop aventureux, s'était perdus. Munis d'une seule lampe torche, dont les piles commençaient à faiblir, ils se disputaient la responsabilité de leur égarement.
«  Stanley, je t'avais bien dit qu'il fallait rentrer à la tente avant la nuit ! »
« Oh ça va ! Qui c'est qui a passé je sais pas combien de temps à photographier la nature ! »
« C'est pour mon projet de biologie ! »
« Ouais bah, Dinah, je t'avais dit de te dépêcher. C'est pas de ma faute si tu met 30 minutes à prendre en photo une pauvre fleur ! »
La jeune femme, malgré l'obscurité, réussi à flanquer un coup de coude dans les côtes de son petit ami.
« Aie ! Mais t'es cinglée de faire ça ! »
« Tu m'énerve ! » Hurla-t-elle, furieuse. Elle lui arracha la torche des mains, et accéléra le pas.
« Mais tu vas où là? » S'offusqua le jeune homme, plongé dans le noir.
« Retrouver la tente, et toi, débrouille-toi ! » Lui adressa-t-elle, se retournant, pointant le faisceau lumineux de la torche sur lui.
« Non mais arrête-toi ! Tu vas pas me laisser là. Chérie, s'il te plaît ! » Supplia le jeune homme.

En guise de réponse, Stanley n'entendit qu'un bruit lourd, le son d'une chute sur le sol. Presque immédiatement, un cri, humain cette fois ci, résonna dans la foret. Un hurlement familier, qu'il identifia de suite comme celui de sa conjointe.
« Dinah, ça va ? T'es où ? »
Des sanglots lui répondirent.
Battant des bras dans l'air à la recherche de sa copine, il heurta involontairement le bras de celle-ci qui s’époumona de nouveau.
« C'est moi, tu crains rien. » La rassura-t-elle, la serrant dans ses bras. Choquée, la jeune fille effectuait des balancements autistiques afin de se calmer.
« Là, qu'est ce qu'il se passe. » Lui demanda gentiment Stanley, caressant ses cheveux.
Dinah se contenta de pointer du doigt vers l'origine de sa terreur. Dans la faible lueur de la lampe tombée au sol, on pouvait distinguer le visage livide d'un cadavre et la multitude de mouche lui tournant autour.
« Oh putain ! » S'exclama le garçon, portant sa main à sa bouche. Il saisit le dispositif lumineux, prenant garde à ne pas toucher la peau glaciale de la dépouille et aida sa petite amie à se relever.
« Viens, restons pas ici. On va avancer jusqu'à ce qu'on ait du réseau et j’appellerai la police. » Il pouvait sentir tout le corps de sa compagne frissonner contre le sien. Pour la rassurer, et se sécuriser lui-même également, il se lança dans un monologue, consultant de temps en temps les barres de réseaux de son mobile.
« ça va bien se passer, ma puce. Tu verra, on va se sortir de là. On va trouver du réseau. Appeler la police et ils viendront nous chercher... On leur dira la vérité. Et ça va bien se passer. » Il stoppa net lorsqu'il vit qu'il captait un minimum pour tenter un appel vers le 911. Malheureusement, l'essaie n'aboutit pas. Il réessaya deux fois, sans résultat. Il jura alors, ce qui apeura d'avantage la jeune fille.
« Pardon, chérie. C'est pas après toi que je crie. Passe moi ton portable, je vais essayer avec le tien. On va s'en sortir, je te le promet.» Pleurant toujours, Dinah, d'une main tremblante, lui donna. Stanley faillit le faire tomber, mais le rattrapa de justesse. Il composa le numéro d'appel d'urgence et après quelque instant d'attente qui lui sembla durer une éternité, il entendit des bips sonore, signe que l'appel était en train de passer.
« ça sonne ! » S'écria-t-il, plein d'espoir.
Bientôt, une voix féminine annonça :
« 911, j'écoute. Quelle est la nature de votre appel ? »
« On est perdus dans la forêt. Et on a trouvé un cadavre. »
« Combien êtes vous ? Quels sont vos noms ? Avez vous une idée de l'endroit où vous êtes ? »
« On est deux. Je suis Stanley Matthews. Je suis avec ma copine, Dinah Moreno. On est perdu dans le parc de Frank Holden. Où je sais pas. »
« Êtes-vous sûr que la personne que vous avez vu n'était plus en vie ? Où se trouve-t-elle par rapport à vous ? Êtes vous blessés ? »
« Y'avait plein de mouches autour de lui. Il est juste derrière nous. Non, nous ça va, juste un peu flippés mais ça va.»
« Pouvez-vous vous assurer qu'il ne respire plus ? »
« Je sais pas comment on fait. »
« Mettez simplement votre main devant sa bouche, si vous sentez un souffle, c'est qu'il est encore en vie. »
« Euh.... Ok... Je sais pas trop...»
Des bruits de pas foulant le sol résonnèrent dans le casque de l'opératrice. Un grognement de dégoût lui parvint ensuite.
« Mr Matthews, vous êtes toujours là ? »
« Oui. Il respire plus. C'est horrible, y'a plein de bestioles sur lui... Dîtes, vous allez nous envoyez quelqu'un pour nous sortir de là ? »
« Oui, je vais vous envoyer une patrouille. Surtout restez où vous êtes et gardez votre calme. Je vous ai localisé grâce à votre mobile. »
« Ok, vous serez là dans combien de temps ? Ma copine a carrément la trouille. »
« D'ici une vingtaine de minutes environ. Surtout, ne quittez pas l'endroit où vous êtes. Avez vous compris ? »
« Oui. Oui.»
« Bien, je vais maintenant raccrocher. Les secours arriveront bientôt. »
« Merci. »

Le vent soufflait dans les branches, gratifiant la nuit de son chant monotone et sibilant. Les deux jeunes gens, recroquevillés l'un contre l'autre, attendaient maintenant l'arrivée de la patrouille. Près d'eux, le corps inanimé de l'homme reposait en silence.

Trente minutes s'étaient écoulées. Aaron Hotchner, installé au bureau de sa chambre d'hôtel, relisait ses notes concernant l'affaire Carpenter, lorsqu'il reçu l'appel du shérif de la ville. Il était 22h00.

« Hotchner, j'écoute. »
« Agent Hotchner, c'est le shérif Bowman. Un corps a été découvert par un couple de gamins dans le parc de Holden. Vu la description physique, cela pourrait bien être notre homme, je vais me rendre sur place, est ce que vous voulez venir avec moi ?
« S'il s'agit bien de notre homme, il est nécessaire d'annuler la battue demain matin. A-t-il des blessures visibles ? L'endroit où a été trouvé le cadavre a-t-il était quadrillé par vos hommes ? »
« Des officiers viennent d'arriver sur place. On a peu d'informations pour le moment mais visiblement, il n'a qu'une seule plaie au niveau du thorax. Un couteau a été trouvé près de lui. L'équipe scientifique de St-Louis est en route pour examiner les preuves. Je peux venir vous prendre d'ici 10 minutes, ça vous va ? »
«Bien. Je vais prévenir mes agents. »
« Ok, a tout de suite. »
« A plus tard. »

Aaron raccrocha, rangea brièvement les papiers qu'il était en train de consulter, et commença à prévenir ses agents, commençant par Derek Morgan qui devait participer aux recherches du lendemain. Il lui expliqua ce que lui avait dit le Marshall, lui précisant qu'il le préviendrait si la battue serait maintenue ou non.
De son côté, Bowman, l'homme de loi de la ville, monta dans sa voiture,une Ford Taurus aux couleurs de la police locale et pris la direction de l'hôtel. Hotchner l'attendait devant l'entrée de l'établissement, accompagné de Rossi, et de Reid, a qui il avait ordonner de venir.
Moins d'un quart d'heure plus tard, le Marshall gara sa voiture de fonction juste devant eux, et en sortit, laissant le moteur tourner. Le ronronnement régulier du véhicule jurait avec le silence reposant de cette nuit de printemps.
« Cela vous dérange si mes agents viennent avec nous ? »
«Pas du tout. Vous pouvez monter. » Déclara le shérif, désignant son véhicule.

Tous prirent place dans l'automobile. Le Shérif recula, manœuvra et pris la route en direction du parc Frank Holden.


[...]

Pour info, il restera 2 chapitres avant la fin de la fiction. Et la publication d'une nouvelle fiction en cours d'écriture .

J'aime bien ta fic vivement la suite

Promenons-nous dans les bois... Comment détester les balades en forêt ??
J'aime toujours autant. Y'a un mort et des mouches autours c'est classe! 'Fin classe dans une série genre CM où dans une ff ou un bouquin pas en vrai ><

Juste... Depuis quand il faut avoir du réseau pour appeler les secours? C'est pas sensé marcher partout ce truc là? Ou alors c'est moi qui délire

Hum... Jamais essayé donc je sais pas... Et je vais pas tenté l'expérience juste pour la fiction lol. Bon si c'est le cas, le scénariste est nul et puis c'est tout lol. Et puis eux, les personnages bah ils le savent peut être pas non plus. Lol.


Les mouches, c'est la classe, c'est la vie. Ou pas. Xd

Sinon merci les filles pour vos commentaires. Ça fait plaisir !

Pas mal !

Pour le réseau, ça dépend en fait si tu as accès aux appels d'urgence ou non. Des fois tu as tellement pas de réseau que même les appels d'urgence ne passent pas... Donc la scénariste n'est pas si nulle :p

J'ai hâte d'avoir la suite (et la fin :p)

Sinon... "Matthews" ? Le hasard total ou tu t'es dit qu'en rajoutant un "s", ça passerait inaperçu ? xD

Bah quoi, c'est un nom comme un autre lol.

Je mettrai la suite samedi je pense. Vu que je suis actuellement en vacances.

Et pour le réseau, je confirme, j'ai tenté malgré moi l'expérience en vacances justement lol.

Comme promis, voici la suite !

Bonne lecture !

Arrivés sur place, l'agent Reid fut saisit par la fraîcheur des lieux. Sous la végétation dense de la forêt régnait une atmosphère humide, et le silence magistral qui dominait les lieux ne donnait à l'endroit qu'une aura encore plus glaciale. Le jeune homme, frileux, grelotta. Bowman le remarqua et lui dit, d'un ton presque paternel :
«  Fais pas chaud, hein ? »
« Il y en a un qui est encore plus gelé que toi, Reid. » Le coupa presque Rossi, désignant du doigt le corps sans vie récemment découvert.
Munis de gants et de lampes torches, les quatre hommes s'agenouillèrent près du cadavre afin de pouvoir l'examiner avec attention. Autour d'eux, plusieurs policiers s'affairaient et les secours prenaient en charge les deux jeunes imprudents. Au loin, les gyrophares des véhicules des différents intervenants, lançaient des flashs lumineux de façon intermittente, perçant la pénombre du parc de lueurs bleues et rouges.
Un jeune policer de corpulence moyenne vint se joindre à eux et s'exclama, tenant deux sachets plastique transparents à Hotchner. :
« Voici le couteau retrouvé près de lui. Et on a retrouvé un porte-feuille dans sa poche de pantalon, le permis de conduire qui y était est au nom de John Carpenter. »
« Bien merci. » Lui répondit solennellement Aaron, saisissant les pièces à conviction, avant de rajouter : 
« Shériff Bowman, vous avez un légiste ici ? Visiblement c'est notre homme mais je tiens à ce qu'il soit identifié.»
« Non mais on a prévenu celui de St-Louis, il est en route, il devrait pas tarder. »
« D'accord. Vous avez pris des photos de la scène ? »
« Bien sûr, c'est vrai qu'on a pas l'habitude des meurtres dans le coin, mais j'ai demandé à mes hommes de le faire. »
« C'est du bon boulot. »
Des bruits de moteurs retentirent alors dans les sous bois. Deux camionnettes se suivaient. La première, aussi noire que la nuit, appartenait au coroner et à son assistant. La dernière, d'un blanc immaculé, était celle de l'équipe scientifique. Une heure après leur arrivée, le même convoi prirent le chemin du retour, suivi de plusieurs voitures de police de la ville.
Alors que tous les véhicules s’arrêtèrent au commissariat, le fourgon du légiste continua sa route jusqu'au petit hôpital local où l’autopsie aura lieu. Avec à son bord, Reid et Rossi, à qui Hotchner avait demandé d'assister à l'examen du corps.
Après avoir parcouru quelque kilomètre dans les rues déserte de la commune, ils étaient arrivés à destination où deux brancardiers les attendaient, munis d'une table mortuaire, dont les roues, quelque peu grippées, grinçaient. Les six hommes avaient ensuite parcouru, sans aucun échange de parole, le sous sol gris et sinistre du centre hospitalier jusqu'à sa morgue.
Dans la pièce froide et sans âme, les agents hospitaliers aidèrent le légiste et son assistant à transférer le corps sans vie sur la table de la chambre mortuaire. Ils saluèrent ensuite les quatre hommes restant et se retirèrent.
L'aide coroner et le médecin se changèrent et munirent de gants puis le plus jeune des deux ouvrit la fermeture éclair du sac, ôta les vêtements du défunt avec délicatesse et respect pendant que l'autre préparait ses outils de travail. Bientôt, une radiographie de la dentition du cadavre fut prise ainsi que ses empreintes pour comparaison. Il chargea ensuite son assistant de faxer les données au poste de police. Puis le légiste examina consciencieusement chaque millimètre de peau, ce qui pris plusieurs bonnes dizaines de minutes.
« Il n'y a aucun blessure défensive ? » Le questionna Reid, qui observait lui aussi avec attention le corps.
« Non, je n'en vois aucune. Il n'y a même pas de résidu de peau sous ses ongles. » Répondit calmement l'homme de science, tenant dans sa main le membre supérieur droit du cadavre. »
« Vous pensez que cela pourrait-être un suicide ? » Supposa Rossi, les bras croisés sur sa poitrine.
« Je ne veux pas faire de conclusion hâtive, étant donné que nous avons loin d'avoir fini, mais c'est fort possible. »
Une sonnerie de téléphone retentit alors. Le mobile de l'agent d'origine italienne recevait un appel.
« Rossi, c'est Hotch, j'ai du nouveau. »
« Je t'écoute. »
« On a faxé la radio et les empreintes à Garcia. »
« C'est lui ? » Le coupa Rossi calmement.
« Oui, tout correspond. Reste maintenant à savoir si quelqu'un a tué notre meurtrier. »
« L'autopsie est loin d'être finie, mais il semblerait qu'il s'est suicidé. Il n'y a pas de blessures défensives. Mais je t'en dirai plus quand tout sera terminé. »
« Cela colle au profil. C'est un être peu sûr de lui, s'il s'est senti pris au piège, il a effectivement bien pu en finir. D'autant plus que sa mère est morte. »
« Oui. Il n'y a pas de justice. »
« Tu l'a dis, Dave. Le shérif et moi allons annuler la battue de demain, ce qui inclus de rappeler tous les agents et volontaires pour le leur dire. »
« Cela en fait du monde, bon courage ! »
« Oui. Merci. Je vais commencer par Derek. Tu me rappelle dès que tu as du nouveau. »
« Ok. »
David eu à peine le temps de raccrocher que Spencer lui demanda s'il s'agissait bien de Carpenter. Il répondit par l'affirmative.

L'autopsie prit fin à 1h40 du matin. Alors que le coroner se tenait au dessus du corps de Carpenter, la grande incision en forme de Y encore béante, laissant apercevoir une cage thoracique quasiment vide de tout organe, il déclara aux deux agents du FBI :
« La cause de la mort est un suicide par plaie pénétrante dans le tronc aortique. Il s'est poignardé en plein cœur. S'en est suivi une hémorragie massive qui l'a fait succomber très rapidement. Vous aurez la copie de mon rapport demain matin, ou plutôt, tout à l'heure devrais-je dire. »
« Je vous remercie de nous avoir permis de vous assister. » Le gratifiant Reid, les traits tirés et les yeux cernés par la fatigue.
« J'appelle Hotch pour le lui dire. » Ajouta Rossi, tout aussi éreinté par la dure journée qu'ils eurent. Il s'éloigna un peu pour s'exécuter, puis revint auprès de Reid, après avoir raccroché et lui dit :
« Hotch est rentré à l’hôtel, il va venir nous chercher. » Puis, à l'attention du légiste, il déclara : « Coroner, merci beaucoup de votre aide, on va devoir vous laisser. »
« C'est toujours un honneur pour moi d'aider les forces de l'ordre. Je vous souhaite une bonne nuit ! Voulez vous que mon assistant vous raccompagne jusqu'à la sortie ? »
«Merci beaucoup mais ça ira, j'ai une mémoire eidétique, je me souviens du chemin. » Expliqua Reid, ce qui fit sourire Rossi.

Les deux agents du bureau des sciences du comportement saluèrent le médecin et son assistant puis sortirent de la morgue, traversèrent le même couloir qu'ils avaient emprunté quelque heures auparavant, remontèrent quelque marche menant à une lourde porte en ferraille grise et se retrouvèrent sur le parking de l’hôpital.

Il faisait toujours aussi frais et Spencer frissonna de nouveau.
« On sera bien mieux dans notre lit sous une bonne couette, hein Reid ? »
« Une tasse de café bien chaude, ça serait déjà bien. » Lui répondit le jeune homme, main dans les poches, serrant contre son frêle buste ses bras fins.
« Oh oui, du bon café, rien de mieux pour se réchauffer. » Renchérit Dave, avant de reprendre, un peu malicieux :
«  Ou une jolie fille. »
Reid le dévisagea, l'air surpris et lui dit :
« Je vois pas du tout de quoi vous parlez. »
« Oh arrête Reid, on est une équipe de profiler, on a bien vu dans ton comportement qu'une fille est rentrée dans ta vie et elle te laisse pas indifférent. »
Les joues de Spencer s'empourpra quelque peu, il demeura silencieux un instant puis se lança :
« Je sors pas avec si c'est que vous croyez tous. On fait juste connaissance. »
« Bah qu'est ce que tu attends ? Si cette fille te plaît, fonce ! »
« C'est pas si facile que ça, je m'appelle pas Derek Morgan, moi !  »
Rossi éclata de rire, un bon rire franc et communicateur, si bien que Spencer, la fatigue aidant, rit à son tour. David lui donna une tape amicale sur l'épaule et lui dit :
« Si tu la fais rire comme tu viens de me faire rire, c'est dans la poche, que tu t'appelle Morgan ou pas. »
Au loin, un bruit de moteur retentit. Bientôt, la lueur blanche de deux phares leur apparurent.
« Ça doit être Hotch. » Conclu Dave.
« Pas de doute, c'est lui. » Renchérit le Dr Reid à la vue du Suburban noir de leur équipier.

Les trois hommes du FBI échangèrent beaucoup à propos de l'enquête qu'ils venaient de résoudre pendant le cours trajet qui les menaient à leur hôtel. Alors qu'ils venaient d'y arriver et qu'ils s’apprêtaient à rejoindre leurs chambres respectives Aaron leur indiqua qu'ils devaient tous se rejoindre dans le hall de l’hôtel à 15h. De là, ils prendraient leur jet afin de retourner à Quantico, à condition que tous les documents étaient réunis pour clôturer l'enquête.
« Et ça j'y veillerai personnellement. » Avait-il dit avant de souhaiter une bonne nuits à ses collègues, avant qu'ils ne se séparèrent pour aller dormir.

Voici la suite et la fin de cette fiction, merci à celles qui m'ont suivi ^^


Le lendemain à 15h précises, tous s'étaient retrouvés à l'endroit indiqué par leur supérieur. Tous avaient l'air reposé et serein. Content d'avoir élucider une nouvelle enquête tous ensemble, même s'ils auraient préféré un tout autre dénouement. Hotchner leur avait donné de bonnes nouvelles, tout était en ordre, ils pouvaient décoller, alors la bonne humeur avait pris le dessus. Ils prirent place dans l'avion, dans un joyeux chaos.
« On dirait une bande d'ados près à aller en excursion scolaire » Confia Aaron à David, assis près de lui.
« C'est pas faux. On a pas un boulot facile, alors leurs sourires, ça n'a pas de prix. Chacun va retrouver sa petite famille tout comme toi. Ou en ce qui concerne Reid, ses livres, en tout cas. » Plaisanta-t-il, un sourire parcourant son visage.
« A ce sujet, est ce qu'il voit quelqu'un en ce moment ? Il à l'air, disons, différent. »
« Ah, ça tu n'a qu'à aller le lui demander. » Lui suggéra-t-il, la mine toujours ravie.
« Il nous en parlera quand il sera prêt. » Conclu Aaron, regardant au loin son plus jeune agent.

Un peu plus tard, alors que JJ, Callahan, Morgan et Reid venaient de terminer une partie de poker, que ce dernier avait bien sûr remporté, Derek s'exclama :
« On s'en refait une ? Je vais te plumer, cette fois ci, beau gosse ! »
« Cela sera sans moi. » Déclara Spencer, se levant.
« Tu te défile? » Questionna JJ.
« T'as peur de perdre hein ! »Renchérit Kate, sous le regard approbateur des ses deux autres collègues.
« Non, j'ai un coup de fil à passer ! » Déclara gaiement l'intéressé, sortant son téléphone de sa poche.
« Je prends sa place ! » S'exclama Rossi se levant de son siège et se dirigeant vers eux.
« Va passer ton appel, Reid, je vais aussi me joindre à eux, ils vont bien voir qui va plumer qui ! »Ajouta Hotchner, un léger sourire aux coins des lèvres.
« Oh le grand patron veut se joindre à nous ! » Plaisanta Derek, faisant mine d'avoir peur.
« Distribue les cartes au lieu de bavarder ! » Blagua Aaron à son tour, alors qu'il prenait place à côté de JJ.
« Bien Hotch, et c'est parti ! » Annonça joyeusement l'agent Morgan, s’exécutant.

Reid s'amusa du comportement du reste de son équipe puis se déplaça à l'arrière du jet, composa un numéro puis passa l'appel. Quinze minutes plus tard, le jeune homme était de retour auprès de ses collègues et amis, la mine légère.
« Qui gagne ? » Leur lança-t-il, observant le jeu en cours, appuyé contre les dossiers des fauteuils.
« Disons que c'est assez serré. » Lui répondit Rossi, qui lui faisait face, lui adressant un clin d’œil complice.
« Ok, je vous laisse à vos cartes. » Déclara-t-il, souriant, se retournant et prenant place sur un des autres siège de l'avion. Il plongea ensuite ses mains fines et graciles dans le fond de sa besace, en sortit un livre et se mit à le lire. Ou plutôt, à le dévorer, tant il faisait défiler rapidement les pages devant son regard brun et vif.

Il était 17h30 quand ils atterrirent, tous s'échangèrent quelque mots et quelque accolade chaleureuse avant que chacun ne prenne la route pour rentrer à leur domicile respectifs.
Le Dr Reid en fit de même, avec peut être un peu plus d'allégresse que ses coéquipiers. Demain matin, il avait rendez-vous avec Emily. Ils avaient prévu de prendre le petit déjeuner ensemble dans une petite boulangerie française que la jeune femme appréciait tout particulièrement. Lorsqu'il arriva chez lui, Spencer défit sa valise, triant le linge propre du sale, mit ce dernier dans la machine à laver et lança sa tournée de lessive. Il prit ensuite une douche et se prépara un repas léger. Il n'avait jamais eu grand appétit, ce qui avait toujours inquiété sa mère, alors après avoir mangé sans réelle envie, il lut pendant approximativement deux heures puis alla se coucher.
Allongé dans son lit, le jeune homme eut beaucoup de peine à trouver le sommeil. Le sentiment de bonheur et de légèreté qu'il avait ressenti en convenant de la rencontre avec son amie s'était mué en inquiétude.
Les yeux grand ouvert, rivés au plafond, observant le néant de la nuit, le cerveau brillant de l'agent du FBI tournait à plein régime. Mille questions se posèrent à son ingénieux esprit et la peur vint tout à coup le saisir :
« Et si cela se passe mal demain ? Et si je ne lui plaisait pas vraiment ? Et si elle était quelqu'un de mauvais et de manipulateur, qui s'amuseraient avec mes sentiments ? Et si cela marchait, et que je la perd comme j'ai perdu Maeve, est que je m'en sortirai ? »

Spencer souffla profondément, comme pour chasser toutes ces pensées négatives, telles des plumes d'oiseau de mauvaise augure qu'on tenterait de faire s'envoler. Il se tourna vers la fenêtre, remonta ses genoux vers son buste, ferma les yeux et essaya de se rassurer quelque peu.
«  Je suis profiler, j'aurai tout de suite déceler une psychopathie ou une sociopathie chez elle. Et ce n'est pas le cas. Si elle n'est finalement pas attirée par moi, ce n'est pas grave. Je suis de toute façon, conditionné à être seul. Avec mon travail, c'est d'autant plus difficile d'avoir une relation stable et suivie. Cela serait un mal pour un bien... »

Après de longues dizaines de minutes de tergiversions avec lui même, Reid plongea dans un sommeil profond et réparateur. Ce n'est que vers 6h30, où les rayons du soleil perçaient à travers les épais rideaux de la fenêtre de sa chambre qu'il se réveilla. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas passé une nuit aussi complète et reposante. Le jeune homme se leva sans attendre. Dans un peu moins de 3 heures, le rendez-vous qu'il avait tant redouté la veille aura lieu...

Le Dr travaillant au bureau des sciences du comportement pris place sur l'un des sièges présent sur la terrasse de la boulangerie française. Il consulta sa montre, celle-ci indiquait 8h45.
« Parfait » pensa-t-il. « Je suis ni en retard, ni trop en avance, et elle n'est pas encore arrivée. » Devant lui, se trouvait la carte de l'établissement, il la saisit et la consulta rapidement. Il était anxieux et ses mains tremblaient légèrement, si bien que lorsqu'il voulu la reposer, il manqua de peu de la faire tomber. Spencer scruta les environs afin de vérifier que personne n'avait remarqué sa maladresse. Il fut soulagé lorsqu'il remarqua qu'aucun regard amusé n'était rivé sur lui. Il vit juste un étudiant buvant un café, à la table voisine, qui portait un t-shirt sur lequel était inscrit « Born to be a weirdo » qui le salua d'un signe de tête discret. Par imitation, il en fit de même, avant de faire semblant de chercher un objet dans son sac. Lorsqu'il releva la tête, il put apercevoir Emily arrivant au loin.
Presque instantanément, il ressentit une sensation bizarre dans son abdomen, bizarre, mais néanmoins agréable, comme si son ventre se nouait. Son cœur se mit à battre un peu plus vite et un peu plus fort dans son torse étroit. Ses mains devinrent un peu moites, si bien qu'il les essuya nerveusement contre son pantalon, sans même y réfléchir.
Tout paraissait plus vivant, les couleurs plus vives, la senteur du pain chaud plus forte et le tumulte de la foule et du trafic plus doux.
Inconsciemment, il se leva pour l'accueillir. Elle était seulement à quelque pas de lui et lui adressait un large et charmant sourire. Il pouvait à présent sentir son parfum et elle était si proche de lui qu'il pouvait la toucher. Au lieu de cela, il se contenta de lancer un « salut » mal assuré, accompagné d'un signe de la main, se maudissant à l'instant même où il le fit.
Emily s'approcha de lui, posa une main délicate sur son épaule gauche, se hissa sur la pointe des pieds et appuya ses lèvres sur sa joue imberbe pour l'embrasser.
« Bonjour ! » Le salua t-elle, pleine de dynamisme et de bonne humeur avant de s’asseoir.
C'est un Reid parcouru de frissons qui en fit de même. Pendant un bref moment, le temps du baiser, son cerveau avait été mis enfin hors service, tant l'émotion et la surprise prirent le dessus. Et ce ne fut que pur bonheur pour lui.

« Tu as bien dormi ? » Lui demanda-t-elle, le regardant avec douceur, croisant les bras sur la table, visiblement confiante. Lui, ne l'était pas vraiment, et sa position le trahissait. Il cachait ses bras sous la table, tenus contre ses cuisses, ses mains jouant nerveusement avec les plis de son pantalon.
« J'ai un peu peiné à m'endormir, j'ai dû mettre à peu près une bonne heure pour trouver le sommeil, il était à peu près minuit et... » Commença-t-il, avant de conclure : «  Bref, j'ai très bien dormi, et toi ? » Il ne tenait pas à paraître pompeux et lourd comme lui avait souvent fait remarquer ses collègues.
Elle émit un petit rire sans méchanceté et continua :
« J'ai très bien dormi aussi. Tu sais ce que tu vas prendre ? » Lui demanda-t-elle, désignant du doigt la carte près de lui.
« Non, non, je ne sais pas. » Hésita-t-il, une mèche de cheveux châtain glissa de son oreille et vint se poser devant ses yeux, il la replaça d'un geste rapide et sans assurance.
« Si je peux me permettre, je te conseille de prendre un croissant, ils sont super bons ! Les pains au chocolat sont délicieux aussi ! Je pourrai pas te dire en ce qui concerne le café, je n'en bois pas. Mais si tu aime les chocolats chaud, ils font un chocolat viennois du tonnerre ! Avec plein de chantilly ! » S'exclama t-elle, avec gourmandise.
« C'est ce que tu vas prendre ? » Se contenta de répondre Spencer, pas tout à fait détendu.
« Oui, avec un pain au chocolat. Ils font des café viennois aussi, si tu veux. »
« Je vais prendre ça alors. »
« Copieur ! » S'amusa-t-elle.
Le Dr sourit franchement à cette remarque judicieuse et appela le serveur afin de passer commande. Ceci étant fait, il ajouta :
« Si je n'aime pas, je considère que cela sera entièrement de ta faute ! » L'attitude confiante et bonne enfant de son amie commença à s'emparer de lui petit à petit, balayant progressivement son anxiété.
« D'accord, j'en assumerai l'entière responsabilité alors ! » Plaisanta Emily, si bien que tout deux se mirent à rire en même temps.
Bientôt, ils furent servis. alors qu'ils bavardaient gaiement, un oiseau, en quête de nourriture, se posèrent près d'eux.
« Oh, Spencer regarde ! Je crois que le moineau a des vues sur ton croisant ! » En disant cela, elle avait posé brièvement sa main sur l'avant bras de Reid afin de l'inciter à regarder. A travers la manche de sa chemise, il pouvait sentir la chaleur de son étreinte. Alors qu'en temps normal, les contacts physiques avaient tendance à le rebuter, ( exception faite pour son équipe) celui-ci lui paraissait bien agréable, bien qu'un peu court à son goût. Il décrocha une minuscule partie de son croisant et la lança vers le volatile. Le petit animal, s'en saisit rapidement puis s'envola.
« En fait, c'est un Erithacus rubecula, plus connu sous le nom de Rouge-gorge familier, les moineaux font partie d'une sous espèce différente. » Commença-t-il avant de se ressaisir :
« Mais ce n'est pas très important. »
« Tu t'y connais en oiseau ? »
« Disons que j'avais un ami qui s'y connaissait bien et que j'ai beaucoup lu sur le sujet. »
« Tu lis beaucoup sur tout, en même temps non ? » Le taquina-t-elle, souriante.
« C'est particulièrement vrai, je te l'accorde. » Admit-il, sans aucune susceptibilité, avant de continuer :
« J'ai sûrement lu une bonne partie des livres que tu as dans ta librairie. » Plaisanta-t-il à son tour.
«  On devrait peut être y aller ensemble un jour pour vérifier ça ? » Proposa-t-elle.
« J'aimerai beaucoup en effet. »
« Ok je prend note ! Alors, ce café et ce croisant, tu les a trouvé comment ? »
« C'était très bon, un peu trop riche en beurre par contre. »
« Mais c'est ça qui est bon ! » Lui confia Emily, s'essuyant les mains à l'aide d'une serviette en papier.

Un cours silence s'installa entre eux, que Spencer s'empressa d'interrompre :
« Tu veux qu'on aille faire un tour, histoire d'éliminer les calories qu'on vient d'engloutir ? Et promis, je ne te ferrai pas un cours sur tout ce qu'on verra ou tout ce que tu me dira, enfin, j'essayerai. »
« Tu me fais rire, Spencer, tu le sais ? » S’esclaffa la jeune fille, tentant de refréner un fou rire.
« Je vois ça ! » Admit-il, essayant lui aussi de garder son sérieux, avant de reprendre :
« Alors, tu es d'accord pour la ballade ? »
« Bien sûr ! » Dit-elle, saisissant le petit papier faisant office de note, s’apprêtant à aller la régler. L'agent du FBI l'en empêcha en l'attrapant délicatement par le bras, alors qu'elle venait de se lever.
« Pas question que tu payes, la norme sociétale impose que cela soit l'homme qui le fasse. » Expliqua-t-il, se mettant debout et récupérant la facture des mains de la jeune femme.
« D'accord, à condition que la prochaine fois, c'est moi qui régale ! » Négocia-t-elle.

Toute crainte, toute hésitation avait disparu chez Reid. Il agissait maintenant naturellement, sans réflexion aucune. Mettre de repos ses 187 points de QI avait du bon. Il n'avait plus aucune barrière et il se sentait enfin comme un être normal. Peut importe ce qu'il pouvait bien lui arriver, peut importe les conséquences, il était juste bien, là à ce moment présent, avec Emily à ses côtés, alors qu'ils venaient de pénétrer dans un parc boisé.
Ils avaient marché ensemble depuis la boulangerie, échangeant sur tout et rien, plaisantant parfois. Elle l'avait pas mal taquiné mais il s'en fichait, il aimait presque ça. Elle avait réussi à le mettre en confiance et avait su faire ressortir le Reid qu'il avait été quand il était tombé amoureux de Maeve, le Reid qu'il aurait été si son âme sœur n'aurait pas perdu la vie. Un Spencer Reid plus « humain », plus riche de sensations et de sentiments. Un Spencer Reid, enfin vivant.

A un moment donné, ils s'étaient arrêté devant un plan d'eau, s'amusant de voir des canards plonger leur tête à la recherche de nourriture, laissant apercevoir leur derrière. Emily avait alors tenté de le chatouiller mais il avait bloqué son attaque en lui attrapant les mains . L'air était frais et un parfum boisé des plus agréables s'en dégageait. L'endroit était quasi désert, ce qui leur offrait une atmosphère calme et charmante.
Ils restèrent ainsi un cours instant, puis Spencer transforma sa contre attaque en étreinte. Il rapprocha doucement la jeune femme de lui puis se blotti contre elle. Son amie n'émit aucune opposition et posa sa tête contre son torse frêle. Le Dr ferma les yeux un instant, profitant de cet instant magique. Il relâcha un peu son emprise, de façon à pouvoir voir le visage d'Emily. Il le saisit avec douceur entre ses mains délicates et l'embrassa tendrement.

LoM a écrit:

Il vit juste un étudiant buvant un café, à la table voisine, qui portait un t-shirt sur lequel était inscrit « Born to be a weirdo » qui le salua d'un signe de tête discret.

hahaha! (ou plutôt crevette crevette crevette pour Carpe )
Jolie insertion!

Bon je t'avoue j'ai fait ctrl f pour le trouver j'ai pas encore pris le temps de lire le chapitre précédent j'ai plein de retard même en vacances! mais je ne doute pas que ça va me plaire ^^

Et je m'occupe du transfert tout de suite - juste le temps de me rappeler comment on fait xD

J'avoue que le « Born to be a weirdo », est vraiment bien placé ! Chapeau !

Sinon, moi j'ai tout lu :p
J'ai pleuré quand tu as parlé de Maeve (je plaisante hein... x)). Et du coup, Emily, c'était pas une méchante xD

Je regrette presque qu'il n'y ait pas de suite. Genre l'annonce et la présentation à l'équipe, et pis voir comment se déroule la relation ^^ Mais d'un autre côté, je trouve la fin très belle, toute en douceur, toute en légèreté et en finesse :)

Je voulais te féliciter ! c'est une très belle fic, bien monté, et ça fait plaisir de voir Reid heureux avec une jolie fin.

Peut etre écriras tu un second volume, une suite avec une autre enquête pour l'équipe en tout cas je l'espère car c'était top !