Merci encore pour vos commentaires! Finalement, j'ai réussi à faire un profil. Waouw, c'est pas si simple que ça. Bon j'espère que David ne m'en voudra pas si c'est faux!
En tout cas , bonne lecture!
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Chapitre 3 *
Salle de Conférence, Bureau du FBI Quantico, Département BAU, de nos jours.Après le souvenir de cette nuit, Rossi venait de rejoindre l’équipe en salle de conférence. L’agent spécial Hotchner, avec sa carrure si impressionnante, était assis à l’une des chaises autour de ce bureau ovale près de l’écran de projection. L’agent spécial Rossi, quant à lui, trouva une chaise se trouvant près de la sortie de cette salle. Peut être qu’il avait une envie de sortir précipitamment après cette réunion.
Malgré une silhouette svelte, les traits de son visage donnèrent une impression d’être un homme exemplaire ayant mené une grande carrière au sein du FBI. Qui est le cas d’ailleurs….ou pas. Oui avec ces derniers événements, il était surpassé. Il se demanda s’il était à la hauteur.
A ses cotés, l’agent spécial Morgan, qui d’habitude dégage un certain charme incontestable, était perdu dans ses pensées. Après tout, on peut le comprendre, la vie de ces deux amis est menacée.
Puis, face à lui, une femme était debout avec une télécommande à la main. On aurait cru tout d’abord à un ange à la longue chevelure blonde, bien innocente. C’était l’agent spécial Jennifer Jareau. Elle paraissait assez jeune et fragile malgré son âge.
Pénélope Garcia venait de les rejoindre. Cette dernière, douée en informatique, complétait l’équipe.
- « Bien, JJ, tu peux commencer » déclara Hotch.
- « Bon je résume. Nous avons découvert, ici à Quantico, il y a 3 semaines, des corps de couples sans enfants mutilés. » Commença par expliquer JJ, qui appuya par la suite sur la télécommande.
« Le premier couple M. et Mme Stevenson, jeune couple, rien de particulier. Ils s’apprêtaient à partir en vacances lorsque l’unsub les a tués dans leur domicile.
Ensuite, une semaine après ce meurtre, un autre couple, M.et Mme Harrison, jeune couple aussi, a été aperçu la dernière fois à un dîner chez des amis. On les retrouva, morts pas très loin de leur domicile, dans une zone industrielle.
Puis quatre jours après, un autre couple faisant leurs courses, M.Walsh et M. Clemenson, jeune couple gay, a été retrouvé mort dans leur voiture. La voiture se retrouva près de leur domicile aussi.
Enfin le dernier couple, M. et Mme Spinoza, jeune couple de la trentaine aussi, morts dans les mêmes conditions que chez les Stevenson.
Le dernier meurtre date d’environ plus d’une semaine. Aucun lien entre ces couples.
Juste des couples ordinaires. Mais la signature et le mode opératoire correspondent. On remarque que les femmes sont les plus touchées par cette violence. Elles sont poignardées à multiples reprises par un couteau standard, puis leurs organes génitaux sont prélevés. On ne sait pas réellement si elles ont été violées. En ce qui concerne les hommes, ils ont été tués par arme à feu. Simplement. On retrouve à coté de leurs corps une balle Winchester série H de calibre 22, positionnés de la même façon sur chaque scène de crime. »
- « En effet, comme je vous l’ai dit, il y a quelques jours, cela ressemble fortement au mode opératoire d’un tueur en série en Italie. Il y a dix ans, après ma retraite au sein du FBI, j’étais parti à Florence, en tant que consultant, pour capturer ce tueur qui avait fait beaucoup de victimes. On retrouve exactement les mêmes balles et le même mode opératoire. Les carabiniers ne l’ont jamais attrapés ainsi ….que moi. » raconta Rossi.
Déclarant sa défaite, il se sentait si faible et impuissant après avoir prononcé à haute voix. Chose que ce tueur voudrait absolument entendre. Plutôt voir.
Sa faiblesse.-« La question que tout le monde se pose : Est-ce le même tueur ? On voit bien qu’il a quitté sa zone de confort qui était Florence pour un autre pays. Puis comment sait on qu’il s’agit du même homme concernant l’enlèvement de Reid ? » se demanda Morgan.
-« Je pense que c’est le même homme concernant les meurtres et l’enlèvement de Reid » confirma Rossi
-« Comment le savez-vous ? Peut être que le lien de tous ces meurtres est… vous?
Bordel, il a peut être enlevé Reid pour attirer encore plus votre attention ou je sens que c’est autre chose ? Il faut tout nous dire Rossi. Je croyais qu’on était une équipe. » dit Morgan en haussant la voix.
- « Morgan! Ca suffit. » cria Hotch.
- « Il a raison, Aaron. Il y a un lien avec moi. Tout d’abord, je pense qu’il a fait plus de victimes que ces couples. Ici et à Florence. Il n’y a pas que ces couples, il y en a d’autres personnes. Dont je n’ai pas envie de parler. Cet homme, non pardon, ce monstre, il a sûrement une signature mais je ne l’ai jamais su. La raison : de nombreux modes opératoires qui diffèrent comme si de multiples personnes résidaient dans un même et unique corps. A Florence, on a retrouvé les mêmes traces de chaussures. Même taille, même dessin de semelle…Puis les messages qu’ils nous envoyaient à moi et aux carabiniers. Tous étaient contraires à ce qu’on pensait.
Je crois une chose : il veut que je l’arrête car j’étais le seul à être près du but à Florence. Mais ce n’est pas si simple que ça. Voilà Morgan, tu sais tout. Je suis un égoïste. Tu dois penser que je suis un incap… » s’énerva Rossi. able.
Incapable, pensa David.
- « Calmez vous tous les deux, » coupa Aaron « on est tous sur les nerfs après tous ces événements. Ce n’est pas le moment de se battre. Allez, on reprend dès le début.
Bien, beaucoup de violence aux femmes. Il en veut à elles. Dans sa vie, il a surement connu une mère ou une tante ou encore une femme ou ex femme agressives et surtout dominantes. Il dégage surtout de la colère sur ses femmes en les torturant avec son couteau. Pour lui, c’est une façon de les dominer. Il doit donc avoir des rapports de soumission avec les femmes. Ou bien, il les évite complètement. Ainsi, je ne pense pas qu’il soit marié. Il est donc insociable.
Mais il a attaqué un couple gay. Qui n’a pas de rapport avec les précédents meurtres. Mais si on voit bien, celui qui a reçu plusieurs coups de couteau ressemble plus à une femme. » commença à analyser Aaron.
- « Sa grande surprise en découvrant que ce n’était qu’un homme.Son premier erreur. Ainsi, il a laissé un petit indice. C’est qu’il n’observe pas ses victimes pendant plusieurs jours. Sinon il aurait su. Il agit presque à l’instinct. Il a une grande confiance en lui car il n’est pas à son premier meurtre. Mais pas assez. Il élimine d’abord les hommes en le tuant par balle. Ce qui signifie qu’il veut neutraliser la menace pour continuer sans problème sa torture sur les femmes. » continua Morgan.
- « Mais ces hommes sont neutralisés rapidement. Une seule balle suffit à les tuer. On peut penser que cet homme est un ancien militaire ou quelqu’un qui manie avec excellence et précision une arme à feu. Ensuite, il prend plus de temps avec les femmes. Il donne plusieurs coups de couteau sans les tuer rapidement. Puis les torture en ôtant l’organe génital et laissant vider de leur sang. Il a donc une connaissance anatomique. Le fait qu’il enlève l’organe génital de ces femmes, peut aussi signifier qu’il ne veut absolument pas laisser une trace de son ADN. On ne sait pas si elles ont été violées ou pas. Il nous indique aussi qu’il manie très bien les outils chirurgicaux avec une bonne connaissance médicale. Est-ce un médecin militaire ? »
« Pour finir, il m’a envoyé un message sur mon mobile : L’enfer où tu iras, j’irai aussi et ce sera mon paradis. » dit Rossi, en évitant le regard de Hotch.
-« Dave…. », soupira Hotch, « Enfer et paradis, je pense à la religion, à l’église…. »
-« Je pense que c’est bien ça Hotch, la seule fois où j’étais à deux doigts de l’attraper, c’était dans une église à Florence. Puis c’est connu. Florence la ville du paradis, de la renaissance mais de l’enfer aussi…Dante peut nous témoigner. »
-« Pas seulement ça, je crois » commença JJ « une église a été brûlée cette nuit. Le paradis des fidèles, la maison de Dieu s’est retrouvée en flamme. On peut penser à l’enfer ? »
-« JJ, tu devrais vraiment réfléchir à faire une carrière de profileuse. » Cette dernière sourit. « J’ai entendu parler de cet église en feu. D’ailleurs, je me suis rendu cette nuit pour prier. Oh seigneur, c’est une incendie criminelle » dit Rossi.
-« Comment ça ? » se demanda Morgan.
-« Je pense qu’il veut me montrer qu’il est le plus malin. Qu’il est tout près et que je suis… »
Incapable, encore ce mot. Il y en a marre…de ce type.-« Dites, les gars, l’unsub s’en prend indirectement à Rossi, on dirait. Puis, on ajoute l’enlèvement de Reid. Est-ce que les blessures de Prentiss ont un lien avec l’unsub ? » demanda Garcia.
-« Bonne question, on ne sait pas vraiment.
Garcia, analyses ce message. Dis-nous si tu trouves une trace du mobile. Puis approfondies encore tes recherches poussées sur des hommes venant de Florence ou d’Italie correspondant à un début de profil. Dave et JJ, vous deux, vous allez éplucher les dossiers récents pour autres crimes : Cambriolage, viols, agression, incendie volontaire et involontaire. D’abord, allez-vous renseigner sur l’incendie de l’église et vérifiez le lien avec Prentiss puis comparez avec d’autres dossiers inconnus. Bref, tout ce qui pourra correspondre à notre unsub. Garcia, pourra vous aider. Morgan et moi, on va revoir tous les dossiers des différents meurtres commis ici et à Florence.» ordonna Hotch.
Puis, tout le monde se remit au travail avec une idée en tête : Retrouver Spencer avant que l’enfer les engloutit entièrement.
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Pendant ce temps là, à l’hôpital Naval de Quantico.
Près de la Chambre 1206, Emily Prentiss,John Preston, tenant un café répugnant entre les mains, tenait un calepin et un stylo. Il était justement entrain de parler avec le chirurgien.
-« Bien Docteur, merci d’avoir caché la vérité concernant le bébé. Ma fiancée et moi n’avons pas besoin que ces gigolos de flics piétinent dans nos affaires. Puis, ne vous inquiétez pas, le sénateur McGreyner sera de votre côté concernant la désignation du poste de directeur de cet Hôpital.
Pour lui, vous êtes le candidat idéal. » dit John avec une immense sourire.
Sourire dans lequel Emily Prentiss est tombée sous le charme lors de leur première rencontre.
C’était comme ça. Pensa John
-« Bien, Monsieur Preston. Mais je m’en veux d’avoir menti à ces pauvres gens. Ils ne méritent pas ça. Je me sens vraiment mal. » continua le chirurgien, qui faisait tourner en même temps une carte.
On voyait bien sur cette carte, les imprimées suivantes : Agent Spécial Aaron Hotchner, avec le sigle du FBI au coin de la carte. « Je pense que le mieux que je puisse faire c’est de tout… »
-« oh non non, Docteur. Vous ne vous rappelez pas de votre superbe promotion ? Puis, je n’ai pas besoin que ces minables viennent interférer dans mes affaires ! »
-« Je suis désolé…. même si je veux cette promotion. Je n’aimerai pas être à leur place. »
-« Vous savez que j’ai les moyens de vous détruire Doc. Acceptez cet arrangement ou pouf, vous volatilisez. Oui, vous ne serez même plus de ce monde. » dit John avec ce même sourire. Mais cette fois ci, la façon de sourire nous disait bien plus. Un brin de sadisme.
-« Vous me menacez, Monsieur ? »
-« Oui. Pas besoin de faire beaucoup d’années de médecine pour le comprendre. »
-« Bien. »
-« Bien quoi ? »
-« Bien, j’accepte. »
-« Bien, c’est bon à entendre. Oh faite, si il y a une fuite, vous êtes le prochain sur la liste de Dieu. »
John, toujours avec ce même sourire, reparti dans la chambre de sa fiancée.
-« Salut John » dit Emily avec une petite voix qui tremble. Mais il ne savait pas une chose encore, c’est qu’elle a entendu toute la conversation. Oui, ses cordes vocales commençaient à dérailler rien qu'en y pensant.
Pour quelle raison ? John ? Avait il compris ?Les opérations qu’elle a subies ?
D’ailleurs, elle avait l’impression d’être dans un brouillard. Les mots qu’elle a entendu depuis son coma : Accident, Bébé, Perte. Tentative de meurtre. Comme si, elle était une téléspectatrice. Elle regardait plutôt un feuilleton où l’héroïne subit pleines de choses épouvantables.
-« Salut, ma chérie » dit John en lui prenant la main.
Mais maintenant tout devenait bien plus important car l’héroïne, c’était elle. John était là.
Elle avait envie d’une chose : enlever sa main. Mais il était toujours là. Près, tout près. Elle pouvait même sentir le parfum de son eau de cologne…Mais elle ?
On pouvait sentir la peur lui envahir. Peur de cet homme. Un manipulateur…
- « Content de te revoir, ma belle » dit il. « D’après ton chirurgien, tout va bien. Ton corps se porte bien. Puis notre bébé va s’en sortir. Comment te sens tu ? »
-« Comme quelqu’un à qui on a forcé à se mettre sous un camion roulant à pleins vitesses.
John la regarda attentivement, commença à froncer ses sourcils.
Oh mon dieu, je crois qu’il a compris, pensa Emily.
Mais John éclata de rire.
- « Oh tu es toujours douée pour l’humour, ma petite Em. Cependant, ...... tu dis vrai.» Puis John commença à sourire. Le même sourire qu'on a aperçu un peu plus tôt avec le chirurgien lorsqu’il lui menacait de détruire sa vie.
Malheureusement, pour Emily, elle se rappelait d’une chose. D’un message qu’elle a lu par erreur sur le téléphone de son fiancé, il y a plus d’une semaine. Elle se rappelait de chaque mot. Mais elle aurait dû en parler plus tôt à l’équipe. Elle ne voulait pas croire à ce qu’elle a lu mais elle a risqué sa vie et surtout celle du bébé. Mais John s’approcha d'elle et lui murmura à son oreille.
-« Je dois te confier une chose. Une chose qui s’est passée avant notre rencontre. Je ne l’ai dis à personne. Hélas, je te le dirai plus tard...... Je suis vraiment navré » Puis à voix forte, « On doit partir. Je connais un meilleur établissement où tu auras de meilleurs soins. »
Prise de panique, Emily se sentait de plus en plus mal. Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux.
Pourquoi suis-je INCAPABLE…de bouger ?
suite.....