Voici une longue suite...
Poste de police :Spencer était en train de faire sa liste d’étudiants suspects avec l’aide de Penelope. Il avait écrit les noms sur une feuille de papier. Il y en avait plusieurs.
-Spencer : Voila, le compte est bon !
-Penelope : Sauf qu’on n’a rien trouvé sur eux… Aucun n’est venu à Cincinnati… Je peux demander à Kevin d’approfondir les recherches.
-Spencer : Bonne idée.
Penelope passa un appel à Kevin pour le mettre au courant des recherches à effectuer. Une fois l’appel terminé :
-Spencer : Je trouve quand même bizarre qu’avoir eu une mauvaise note transforme un étudiant en criminel…
-Penelope : La performance et l’excellence ont toujours été des moteurs de notre société… Une mauvaise moyenne, c’est comme une tragédie, pour beaucoup d’étudiants… C’est presqu’aussi honteux que de se faire virer de la fac…
Cette dernière phrase fit tilt dans l’esprit de Spencer.
-Spencer : Attends… Mais oui, c’est ca !
-Penelope : C’est ca quoi ??
-Spencer : Ce n’est pas un de mes anciens élèves qui m’en veut, mais un étudiant de l’un de mes collègues qui a été renvoyé pour plagiat !
-Penelope : Et comment tu t’es retrouvé mêlé à cette histoire ??
-Spencer : Et bien, il m’arrivait d’aider des collègues à corriger les copies de leurs élèves. C’était pour avoir un deuxième avis. Un jour, j’ai corrigé des dossiers que des élèves avaient du rédiger sur un thème, et je suis tombé sur un dossier particulier…
… Quelques années auparavant, Spencer frappait à la porte du docteur Eggert. Ce dernier l’invita à entrer. Spencer trouva son collègue à son bureau, en train de siroter une tasse de thé en même temps qu’il tentait de résoudre une interminable équation mathématique sur un tableau vert à craie.
-Eggert : Salut, Spencer ! Je peux t’offrir un rafraichissement ?
-Spencer : Non merci, je n’ai pas soif.
Eggert vit les dossiers que Spencer tenait dans les bras.
-Eggert : Ne me dis pas que tu as tout corrigé…
-Spencer : Et si.
-Eggert : Tu es un être exceptionnel. Je te remercie pour ton aide.
-Spencer : Ca m’a fait plaisir… Néanmoins, il faut que je te parle de quelque chose…
Spencer posa la pile de dossiers et prit celui au dessus de la pile.
-Spencer : J’ai remarqué plusieurs petits passages dans celui-là qui provenaient d’ouvrages… Ils n’étaient pas en citation.
-Eggert : Je vois… Quelle est l’ampleur ?
-Spencer : Non tolérable selon le code d’honneur… Tu sais, peut-être que cet étudiant n’a pas eu le temps, ou peut importe la raison, il a peut être voulu ne pas être en retard et a préféré rendre un dossier…
-Eggert : Tu connais notre politique, Spencer.
-Spencer : Je sais, mais tu pourrais lui parler, et essayer de lui donner une deuxième chance, en lui passant par la même occasion un savon…
-Eggert : Je n’aime pas faire des faveurs, surtout quand il s’agit d’un manquement à notre code d’honneur… En plus, il était au courant.
-Spencer : Tout le monde a droit à une deuxième chance… Et puis, tu pourrais lui ajouter une mauvaise note, pour le dissuader de recommencer.
-Eggert : Tu es trop bon. J’irai lui parler. Quel est son nom ?...… Spencer continua son récit :
-Spencer : … Caleb Starks. Eggert est allé lui parler, mais il a découvert que Starks s’adonnait à d’autres activités contraires au code d’honneur de l’université. Et on ne plaisante pas avec ce sujet. Starks a été convoqué pour une commission disciplinaire, et a été renvoyé. J’ai du témoigner.
-Penelope : Mais c’est Eggert qui a découvert ses activités et qui l’a dénoncé a la commission…
-Spencer : Certes. Mais si je n’avais pas parlé de ce dossier a Eggert, il ne serait jamais allé dans la chambre de Starks et n’aurait rien su. Je suis l’élément déclencheur de cette réaction en chaine… Donc s’il en veut à quelqu’un, c’est à moi, puis Eggert. Et aux dernières nouvelles, Eggert n’a rien. Starks me considère surement comme celui qui a fichu sa vie.
-Penelope : C’est toujours la faute des autres… Même pas capable d’assumer ses erreurs. Bon, je fais une recherche sur lui.
Penelope entra le nom de Caleb Starks. Penelope et Spencer attendirent une minute, puis les données personnelles de Caleb Starks apparurent à l’écran. Il y avait, parmi les fichiers, un acte de naissance. Penelope lu la date de naissance a haute voix et continua :
-Penelope : … Parents, Lucille Highmayer et Christopher Starks… Attends, Highmayer, c’est pas le nom de la mère de Dan Rodgers ??
-Spencer : Mais si ! Alors ces deux hommes sont demi-frères ??
-Penelope : Oui, et Caleb est le petit frère de Dan… Il a treize ans de moins que lui.
-Spencer, sortant son portable : J’appelle Derek.
Alors que Spencer cherchait le numéro de Derek sur son portable, celui-ci sonna. Aaron appelait.
-Spencer, répondant : Allo ? ... Quoi ?? … J’arrive tout de suite avec Penelope !!
Il raccrocha. Penelope l’interrogeait du regard.
-Spencer : Des individus ont tiré sur Hotch, Emily, JJ, David et Sommers. David est touché. Ils sont à l’hôpital.
Penelope ne perdit pas une seconde pour se lever et enfiler sa veste.
Prison fédérale de Greenville, quelques heures plus tard:Aaron Hotchner avait mis Derek et Peter au courant de la situation de David et de la découverte de Spencer pendant que Derek et Peter fouillaient la cellule de Dan Rodgers. Derek était en train de feuilleter les affaires personnelles de Rodgers pendant que son collègue était allé rassembler les registres de visite. Derek était très préoccupé par l’état de David. Aaron lui avait promis de l’appeler aussitôt que David sortirait de la salle d’opération, et Derek commençait à trouver le temps long, ce qui aggravait son état d’inquiétude. Il dut fournir un effort presque surhumain pour se concentrer à cent pour cent sur ce pour quoi il était dans cette cellule. Il lisait le courrier que Dan Rodgers avait reçu quand Peter revint avec les registres. Peter vit le visage de Derek déformé par le souci.
-Del Vecchio: Aucune nouvelle de ton ami?
-Derek: Pas encore. Quelque chose d’intéressant du coté des registres?
-Del Vecchio: Rodgers a reçu plusieurs visites de son demi-frère, Caleb Starks, depuis le temps où il est ici. Deux visites par mois…
-Derek: Caleb lui a également envoyé pleins de lettres. Et dans l’une d’entre elles, il est fait mention de Jerry Murphy. D’après ce que j’ai compris, il y a eu une histoire entre Dan et Jerry. Dan l’a raconté à Caleb, et Caleb lui a promis de retrouver Jerry… La dernière lettre de Caleb remonte a la date a laquelle Jerry est supposé avoir quitté Chicago. Il a écrit qu’il lui avait transmis le bonjour pour Dan, avec un certain Scott.
-Del Vecchio: J’en conclu que c’était pour dire qu’il s’en était occupé…
-Derek: Exact.
-Del Vecchio: On a donc le lien entre toi et Spencer Reid, plus Jerry Murphy. C’est le tandem Dan-Caleb.
-Derek: OK… Voyons… J’ai mis Dan en prison avant le renvoi de Caleb. Mais dans cette histoire, c’est toute l’ancienne équipe de la BAU qui est impliquée personnellement. Je suppose que Dan nourrissait certainement une haine a mon égard, mais que les circonstances ne lui avaient pas encore permis de se venger. Ensuite, dans les années qui se sont écoulées, mes anciens coéquipiers ont été mêlés à une histoire, surement sans imaginer un seul instant les conséquences d’aujourd’hui. Ils n’avaient pas l’air de connaitre ni Dan, ni Caleb, d’après ce que m’a dit Aaron. Par conséquent, il y a d’autres suspects dans l’histoire. Tous ces suspects se sont retrouvés il y a plusieurs mois ou années, mais pas trop. Ils ont réalisé qu’ils avaient un point commun: nous. Ils ont monté leur plan et l’ont mis à exécution de nos jours…
-Del Vecchio: Et tous ces meurtres, ca servaient à quoi? A vous attirer?
-Derek: Surement. Et à nous faire souffrir. Pour Spencer, il y a Barry Ashkin, et pour Aaron, Isabelle Wilkins. Maintenant, il faut se concentrer sur Caleb Starks. C’est lui qui a été le lien entre Dan et les autres.
-Del Vecchio: On recherche donc une équipe…
Hôpital Franklin, Cincinnati, un peu plus tard, dans l’après-midi:JJ, Emily, Penelope, Spencer et Jason patientaient dans la salle d’attente du service de chirurgie. Tous demeuraient silencieux, et regardaient sans cesse l’horloge accrochée au mur ou leur montre, autour de leur poignet. Ils espéraient tous que le temps passe vite, mais dans ce genre de situation, le temps passe toujours très lentement. Aaron avait déjà vécu cette situation, quand c’était Spencer, JJ et Emily qui s’étaient retrouvés dans la salle d’opération. Seul Aaron était debout et faisait les cents pas, devant les autres. JJ s’exclama:
-JJ: Ca fait combien d’heures qu’il est la dedans??
-Aaron: C’est bientôt fini…
-JJ: Vous avez dit ca il y a dix minutes…
-Emily: Puis dix minutes avant…
-Spencer: Et ce, depuis deux heures…
A ce moment, une chirurgienne arriva. Spencer, JJ, Emily, Penelope et Jason se levèrent d’un bond.
-Penelope: Comment va-t-il, docteur?
-Chirurgienne: Il est tiré d’affaire. Nous avons eu un peu de mal à extraire la balle, mais nous y sommes arrivés.
-Spencer: Peut-on le voir??
-Chirurgienne: Oui. Mais pour l’instant, il est encore sous anesthésie. Il devrait mettre un peu de temps avant de se réveiller, alors vous ne pourrez pas lui parler tout de suite, mais vous pourrez veiller sur lui.
-Aaron: Merci, docteur. Au fait, pourriez-vous me confier la douille? C’est une pièce à conviction dans une enquête.
La chirurgienne promit à Aaron de lui apporter la balle, puis la troupe se dirigea illico vers la chambre de David.
La première chose que David vit quand il émergea de l’anesthésie fut six visages qui scrutaient le moindre de ses mouvements faciaux. De sa droite vers sa gauche, JJ, Emily, Spencer, Penelope, Jason et Aaron. Ils avaient l’air inquiet. David rompit ce silence inquiétant.
-David: Salut les jeunes…
-Emily: Comment vous sentez-vous?
-David: Comme si un tank m’avait écrasé…
-Penelope: On a eu si peur de vous perdre…
-David: Mon heure n’est pas encore arrivée… Malheureusement pour vous, vos cotisations vont continuer à payer ma retraite…
Tout le monde sourit.
-JJ: Le médecin nous a dit que vous pourriez sortir dans quelques jours.
-David: Alors vous voyez qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Ou en est l’enquête?
-Aaron: Repose-toi d’abord. Je t’en parlerai demain.
-David: D’accord.
Emily, JJ, Penelope, Spencer et Jason dirent au revoir à David, puis s’éclipsèrent. Aaron allait faire de même, mais David agrippa la manche d’Aaron.
-David: Attends… J’ai quelque chose à te demander… Si tu n’y vois pas d’inconvénient.
-Aaron: Vas-y.
-David: Cette Isabelle Wilkins… J’ai l’impression qu’il n’y avait pas qu’un simple lien d’agent a agent entre vous…
Aaron dut s’incliner devant le talent de David. Il était vraiment un as du profilage. Comment diable avait-il deviné? Se demanda Aaron. Le visage de ce dernier avait trahi son étonnement car David lui répondit:
-David: Tu as caressé sa tempe avec ton index et ton majeur.
Le meilleur, sans aucun doute. David continua:
-David: Tu n’as pas besoin d’aller plus loin. Ton air me suffit.
Pour une raison qu’il ignorait, Aaron eut envie de se confier à son ami de longue date.
-Aaron: Comme je vous l’ai raconté, je l’ai recrutée. Puis deux ans après avoir formé ma nouvelle équipe, un des membres est mort au cours d’une mission. Cela a affecté toute l’équipe. Mes agents ont du atteindre leurs limites car cet évènement les a poussés à demander leur transfert… Sauf Isabelle. On était dans cette phase qui suit la mort de l’un de nos coéquipiers et le transfert de deux autres. On était tous bouleversés… J’avais l’impression d’avoir échoué… Et puis un soir, Isabelle et moi, on s’est retrouvé dans ce bar…
… Aaron et Isabelle étaient assis au comptoir d’un bar et sirotaient une bouteille de bière, la deuxième pour Aaron, avec comme accompagnateur, une chanson a la mélodie triste de la radio du comptoir. Aaron venait de vider son sac devant Isabelle Wilkins, cette jeune agent fédéral aux cheveux mi-longs bruns.
-Aaron: … Et voila que ca recommence… La valse de la BAU ne s’achèvera pas…
-Isabelle: Vous savez que vous n’y êtes pour rien. Oliver n’est pas mort à cause de vous. Vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour le sauver… Mais le destin en a décidé autrement… Vous êtes un excellent chef et agent. Vous n’êtes pas responsable de ce qui peut nous arriver. Notre métier comporte des risques. Ne l’oubliez pas.
-Aaron: Merci de me réconforter, Isabelle… Vous êtes géniale…
-Isabelle, pour blaguer: C’est bien pour ca que vous êtes venu me chercher…
Aaron sourit.
-Aaron: Bon. Il faut que j’y aille…
Il posa des billets verts sur la table et se leva. Cependant, a cause de la bière, il failli trébucher et se cramponna a Isabelle.
-Aaron: Oh, désolé…
-Isabelle: Il vaut mieux que je vous ramène chez vous, Hotch.
-Aaron: Je crois que ce serait plus raisonnable…
Isabelle posa à son tour des billets verts sur le comptoir, et aida Aaron à sortir du bar.
Isabelle et Aaron venaient de rentrer dans l’appartement d’Aaron. Celui-ci la remercia de l’avoir raccompagné et s’excusa de l’avoir obligée à faire un long détour.
-Isabelle: Oh, ce n’est rien… Vous me revaudrez ca.
-Aaron: Je peux d’ailleurs commencer des maintenant. Puis-je vous offrir un thé? Un café? Ou une autre boisson?
-Isabelle: Ca ira.
Aaron se tenait en face d’Isabelle. Aucun des deux adultes ne fit le moindre mouvement. Ils restaient la, debout, en plein milieu du salon, a se regarder droit dans les yeux. Puis ce fut Aaron qui fit le premier pas. Il avança délicatement son visage vers celui d’Isabelle, qui restait toujours immobile, et l’embrassa. La jeune femme ne fit aucun effort pour repousser son collègue et patron et a l’inverse, l’encouragea à continuer…… Comment Aaron aurait-il pu oublier cette soirée et les autres soirées et journées qui avaient suivi? Enfin, jusqu’a ce qu’Isabelle et lui mettent fin à leur relation, comme Aaron l’expliqua à David:
-Aaron: Nous avions réalisé que notre histoire ne durerait pas. Ensuite, j’ai été promu chef de section, et Isabelle a préféré partir, pour voir d’autres horizons.
-David: Le tueur le savait, lui aussi.
-Aaron: Comment l’aurait-il su? Nous avons été très discrets… Enfin, seul Jack le savait… Le tueur m’a espionné…
-David: Comme moi, et c’est comme ca qu’il a relevé mes empreintes… D’ailleurs il faut qu’on étudie ma liste…
-Aaron: Non, pas tout de suite. Ta priorité pour le moment est de te reposer pour reprendre des forces.
Dans une rue, dans une zone pavillonnaire, Cincinnati:L’inspecteur Hallworth était au volant d’une Lexus de couleur blanche. A coté d’elle se trouvait Elliott Covington et a l’arrière des deux adultes, Tommy, Gillian et Melody. Une voiture grise suivait le véhicule de Kylie, mais il n’y avait aucun danger car trois collègues de Kylie se trouvaient dans cette voiture. Kylie aperçut via le rétroviseur dans la voiture que les trois enfants s’étaient assoupis. Elle dit à Elliott:
-Hallworth: Apres l’effort, le réconfort…
-Elliott: Ils se sont très bien amusés au parc… Ils m’ont crevé…
Kylie sourit.
-Hallworth: Comment vous faites, pour gérer ces petits monstres?
-Elliott: C’est pas évident tous les jours, mais ils nous apportent tellement de joie, alors on finit par oublier que ca peut être essoufflant…
-Hallworth: Je vous envie…
-Elliott: Patience, vous aussi, vous en aurez…
-Hallworth: Avec la vie de fou que je mène…
-Elliott: Oh, vous saurez trouver le temps pour ce projet… Il faut juste savoir à un moment faire une pause, pour profiter de la vie…
-Hallworth: J’ai cru comprendre que c’est ce que votre femme et vous avez fait.
-Elliott: En effet.
-Hallworth: Et dire que vous vous êtes rencontrés lors d’une affaire et que vous avez fini ensemble…
-Elliott: Vous aussi, vous pourriez rencontrer l’âme sœur lors de l’une de vos affaires…
-Hallworth: J’espère que je ne flasherai pas sur un criminel…
Elliott et Kylie rigolèrent à ce propos, mais les rires furent interrompus brutalement par l’éclatement du pneu avant gauche du véhicule blanc. Kylie freina et la voiture s’immobilisa. La voiture des collègues de Kylie s’arrêta également. Alors que Kylie voulait vérifier si ses passagers allaient bien, elle entendit une collision. Elle se retourna rapidement vers l’arrière pour voir ce qui se passait et vit que la voiture grise se rapprochait de la sienne. Ensuite, une nouvelle collision, entre sa voiture et celle qui la suivait. Ce choc réveilla les enfants. Kylie n’eut aucun doute sur ce qui était en train de se produire. Elle enleva sa ceinture et sortit son pistolet. Elle ordonna à Elliott et aux enfants:
-Hallworth: Les enfants, enlevez votre ceinture et couchez-vous par terre! Elliott, restez ici!
Kylie sortit de la voiture en prenant aussi son talkie-walkie. Elle vit deux de ses collègues se précipiter vers elle, arme au poing.
-Collègue 1: Fait gaffe!! Ils ont des fléchettes tranquillisantes! Il faut que tu emmènes tout le monde ailleurs!! J’ai déjà appelé les renforts!!
Kylie vit deux hommes avec des cagoules s’approcher dangereusement d’elle. Elle se défendit en annonçant son statut, à savoir qu’elle était de la police. Les deux hommes cagoulés tirèrent dans leur direction, avec des fléchettes et des balles. Kylie tira avec ses collègues sur les deux attaquants qui se cachèrent.
-Kylie, au deuxième collègue: Démarre et ramène-les au poste!! (Via le talkie) Ici unité K 33, sommes sur Elm Street, ou sont les renforts???!!??!??!
Le collègue s’exécuta, mais alors qu’il ouvrait la porte, il reçut une fléchette tranquillisante. Kylie vit qu’un homme, sortit de nulle part, courait vers la voiture. Elle ne pouvait plus tirer sur lui car son chargeur était vide. Elle décida de laisser son collègue continuer à tirer et d’opter pour le corps a corps avec le nouvel arrivant. Elle hurla à Elliott:
-Kylie: Prenez le volant et tirez-vous!!
Elle se jeta ensuite sur le troisième homme cagoulé. Elle l’envoya au sol. Cependant, il était plus fort qu’elle et réussit à se relever puis a l’envoyer valser sur la voiture. Kylie se cogna contre la voiture et s’écroula, à moitié inconsciente. Elle ressentit ensuite une petite piqure au bras droit. Elle lutta pour ne pas s’endormir. Tout ce qu’elle vit ressembla à un cauchemar qui se passa à la vitesse de la lumière. Son deuxième collègue avait voulu prendre la relève et s’était battu avec le troisième attaquant, mais l’un de ses complices était venu lui prêter main forte et les deux hommes avaient réussi à maitriser le collègue. Quant à Elliott, il n’avait pas pu prendre le volant. L’autre complice de la voiture qui avait embouti la voiture grise l’avait menacé avec une arme à feu. Elliott n’avait absolument rien fait, pour que ses enfants n’aient pas à subir de représailles. Il avait reçu à son tour une fléchette tranquillisante. Une nouvelle voiture, une Chevrolet noire, arriva. Un homme était descendu du coté passager pour aider son complice à mettre Elliott dans le coffre de la Chevrolet, puis les deux hommes avaient mis les enfants dans la même voiture. Les enfants n’avaient pu crier car les ravisseurs leur avaient couvert la bouche sur le trajet de la Lexus à la Chevrolet. Puis ils étaient montés dans la voiture, mais aucun du coté conducteur, et la voiture avait démarré. Enfin, les deux attaquants restant étaient remontés dans le véhicule qui avait servi d’auto tamponneuse, un pick-up gris. Toutefois, l’un des deux avait semblé gratter le dessous du coffre de la Lexus avant de rejoindre son complice dans leur voiture qui démarra. Hallworth ne put lutter plus longtemps. Elle vit le vide autour d’elle et eut juste le temps de réaliser la terrible réalité: la famille qu’elle avait juré protéger venait de s’être fait kidnapper, et ce, sous ses yeux, qu’elle ferma, mise K.O par la fléchette tranquillisante.
Au même endroit, plus tard:Les renforts étaient arrivés trop tard et tout ce qu’ils pavaient pu faire était de délimiter le périmètre de la scène d’enlèvement afin de récolter les indices. Il n’y avait quasiment pas eu de témoins car c’était un jour ou les habitants de cette rue travaillaient. Kylie se faisait ausculter par deux ambulanciers, dans leur véhicule, comme ses collègues dans d’autres ambulances. L’inspecteur Van Buren était venu prêter main forte et aidait les policiers en uniforme et l’équipe de l’unité scientifique à relever les maigres indices qu’il y avait. L’agent spécial Bethany Kyle était également présente, et discutait avec Kylie. Cette dernière se sentait horriblement coupable et les paroles de soutien de Bethany ne purent en rien diminuer ce sentiment.
-Bethany: Nous les retrouverons. Ayez confiance.
-Hallworth: Comment je suis censée expliquer ce qui vient d’arriver a Emily Covington??
Bethany resta silencieuse. Les deux femmes entendirent alors un 4*4 noir du FBI arriver en trombe sur les lieux. Kylie redoutait ce moment plus que tout. Comme elle l’avait demandé à Bethany, comment allait-elle expliquer à Emily que par son manque de compétence, elle avait laissé des individus très probablement dangereux kidnapper toute sa famille, cette chose qui lui était le plus cher au monde? Hallworth et Kyle virent le 4*4 freiner brusquement. Comme on pouvait s’y attendre, Emily fut la première à sortir, rapide tel l’éclair. Elle était paniquée. Comment ne pouvait-elle pas l’être en ces circonstances? Ensuite, Aaron, JJ, Spencer et Penelope sortirent un peu plus calmement, mais sans pour autant n’éprouver aucune inquiétude. Emily aperçut Kylie et Bethany et se rua vers elles, suivie par ses compagnons.
-Emily: Qu’est-ce qui s’est passé??????
Hallworth n’eut pas assez de forces pour lui raconteur le drame. Bethany le comprit assez vite et prit les devants:
-Bethany: Votre mari et vos enfants viennent d’être kidnappés…
-Emily, avec une voix anormalement aigue: Je le sais bien!! C’est ce que vous avez dit au téléphone!! Comment ont-ils été kidnappés, et par qui????
-Bethany: Les ravisseurs étaient plusieurs. Ils ont d’abord crevé le pneu de la voiture de Hallworth dans laquelle se trouvait votre famille avec un lance-fléchettes, puis une voiture a embouti celle qui accompagnait Hallworth et votre famille, ensuite les ravisseurs ont neutralisé les policiers avec des fléchettes tranquillisantes. Apres, une autre voiture est arrivée et a pris votre famille…
Emily fusilla Hallworth du regard:
-Emily, presque criant: Comment avez-vous pu les laisser faire ca??!??!! Vous étiez censée les protéger!!!
Elle avait attiré les regards des autres policiers de la scène d’enlèvement. Elle avait complètement perdu son calme et son objectivité. Le contraire aurait été alarmant. Kylie se sentait indigne de regarder Emily et de lui répondre. Emily avait raison: comment avait-elle pu laisser des êtres innocents et fragiles sur lesquels elle était censée veiller se faire enlever? Emily la foudroyait du regard, ivre de chagrin et colère. Si JJ ne l’avait pas éloignée, elle aurait pu se jeter sur Kylie pour l’étrangler de ses propres mains et en toute franchise, Kylie aurait accepté cette sentence. JJ éloigna donc Emily du groupe, pour essayer de la calmer, si toutefois c’était possible. Spencer réconforta Kylie:
-Spencer: Elle a parlé sous le coup de la colère… Ne vous focalisez pas dessus. Ce n’est pas votre faute.
-Hallworth: J’avais pour mission de les surveiller!
-Spencer: Je sais. Cependant, vous culpabiliser ne fera rien avancer. Vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour empêcher cet évènement, mais les circonstances n’ont pas joué en votre faveur. Ce qui est arrivé aurait pu arriver à n’importe quel autre policier.
-Hallworth: Vous avez déjà connu ce genre de situation ou vous vous êtes autant senti coupable d’avoir failli à votre mission?
-Spencer: Oui. Plus d’une fois. Croyez-moi, vous n’y êtes absolument pour rien.
-Aaron: Spencer a raison. Reprenez-vous pour vous concentrer sur comment coincer ces ravisseurs. Essayez de réfléchir et de revenir sur ce qui c’est passé. Il y a surement des détails qui vous ont marqués.
Hallworth se détendit pour se concentrer. Bethany sortit son carnet pour prendre des notes.
-Hallworth: Et bien, pour commencer, ils étaient plusieurs. Il y avait deux véhicules... Une Chevrolet noire et un pick-up gris… Deux hommes dans chaque… Non, trois personnes dans la seconde voiture qui est arrivée, la Chevrolet. Au moins deux hommes. Je n’ai pas pu voir le conducteur car les vitres étaient teintées…
-Aaron: C’est bien… Continuez…
-Hallworth: Les ravisseurs n’ont pas dit un seul mot… Et… Je crois que c’est tout.
-Spencer: Vous n’aviez pas remarqué la voiture qui a embouti celle de vos collègues?
-Hallworth: Ils ne m’ont rien signalé de suspect… Aucune voiture ne les suivait…
-Penelope: Alors comment ont-ils su pour votre trajet?
-Hallworth: Je ne sais pas…
-Aaron: Je ne vois qu’une seule solution. Un émetteur.
Kylie sursauta.
-Hallworth: Attendez! Je m’en rappelle… Avant de filer, l’un des ravisseurs a touché le dessous du coffre de ma voiture…
-Penelope: C’est donc la qu’il a du placer l’émetteur…
Dans un seul mouvement, tout le monde convergea vers le coffre de la voiture. Aaron se baissa.
-Aaron: Les ravisseurs ont scotché leur émetteur ici… Il y a des traces…
-Spencer: Quand est-ce qu’ils l’ont placé?
-Hallworth: Nous n’avons détecté aucun suiveur à l’aller comme au retour… Ni de personne au comportement suspect pendant que nous étions au parc. Et quand on reste dans la maison, il y a toujours des hommes qui sont dehors pour surveiller, et ils ne m’ont fait part d’aucun vagabondage ou intérêt suspect pour ma voiture…
-Spencer: Alors ils l’ont posé au poste de police ou à proximité… Les suspects ont du nous suivre et ensuite, ils ont du comprendre que la famille d’Emily allait être sous protection.
-Bethany: Il nous faut les cameras de surveillance du poste…
Poste de police, fin d’après-midi :Toutes les personnes qui avaient été liées directement ou indirectement à l’affaire concernant les anciens membres de la BAU se réunissaient dans la salle de débriefing. Penelope et Spencer étaient assis à la table, face a des ordinateurs portables qui avaient été rajoutés. Emily prenait un café, mais elle était tellement inquiète que sa main droite qui tenait la tasse tremblait. Derek et Peter arrivèrent à ce moment. Derek alla directement vers Emily.
-Derek : Emily ! Je suis désolé pour ce qui s’est passé… Je te promets qu’on va les retrouver, ces salopards…
Il posa sa main droite sur l’épaule d’Emily.
-Emily : Merci, Derek…
Ce fut autour de Kylie, d’Aaron et Van Buren d’entrer. Ils portaient des pochettes de CD-ROM. Ils les posèrent devant Penelope et Spencer.
-Hallworth : Voici les enregistrements de la vidéo surveillance depuis que l’affaire des meurtres en série a débuté.
-Aaron : Je vous propose de procéder ainsi. Spencer, Emily, Penelope, JJ et moi allons visionner ces vidéos. Nous connaissons déjà les visages de Caleb Starks et Dan Rodgers. Nous pouvons peut-être reconnaitre un autre membre du groupe. Bethany et Derek, vous étudiez les lettres de Dan et celles que l’agent d’Emily nous rapportera. Jason et Van Buren, vous retournez interroger les voisins du motel et de la scène d’enlèvement. Inspecteur Hallworth, vous pouvez vous occuper d’identifier le propriétaire de la Chevrolet et du pick-up ?
-Kylie : Je m’y attèle tout de suite.
-Derek : Peut-être que Rossi pourrait visionner les vidéos, lui aussi ?
-Aaron : Le médecin l’a mis sous sédatif… Il sera opérationnel demain.
-Derek : Et si les ravisseurs appellent pour une rançon ?
-Aaron : On a mit les téléphones d’Emily sur écoute, et on a un système pour faire basculer les appels ici, pour qu’elle puisse répondre si elle est au poste.
Derek regarda Emily qui lui dit :
-Emily : Hors de question que je reste chez moi les bras croisés…
Derek n’insista pas, et personne ne perdit de temps pour s’atteler à sa tache.
Dans une maison, quelque part dans Cincinnati, Mardi matin :Elliott Covington avait été enchainé à un poteau, dans une cave. Il ne pouvait pas bouger, ni parler car un énorme morceau de scotch recouvrait sa bouche. Ses yeux exprimaient une peur profonde. Non pas pour lui, mais pour ses enfants. Il ne savait absolument pas ou ils étaient, et s’ils étaient encore vivants. Cette éventualité qu’ils ne le soient pas le tordait de douleur. Il pensait aussi à Emily, et a ce qu’elle pouvait ressentir en ce moment. Il pensait surtout a comment il allait lui expliquer comment il n’avait rien fait pour protéger leurs petits. Alors que toutes ces pensées envahissaient son esprit, il vit un homme qui portait une casquette entrer. Elliott ne le savait pas, mais cet homme avait activement participé au meurtre de Mark Jansten. L’homme devait avoir la trentaine. Il s’approcha d’Elliott et lui parla :
-Homme : T’en fais pas pour tes gosses. Ils vont bien… Enfin, ils iront bien si tu restes tranquille. Je sais que tu as été un agent de la DEA, et que ton instinct te poussera à essayer de t’échapper. Seulement, il y a une personne qui veille en permanence sur tes gosses, et au moindre grabuge de ta part…
L’homme préféra mimer le geste d’un couteau tranchant la gorge pour montrer à Elliott ce que ses enfants risquaient, avant de terminer.
-Homme :… Compris ?
Elliott hocha frénétiquement la tête, horrifié.
-Homme : Très bien. Maintenant, il y a quelqu’un qui veut te parler.
L’homme s’en alla et laissa entrer une femme, cette fameuse Cynthia. Quand Elliott la vit, il écarquilla les yeux. Celle-ci lui dit :
-Cynthia : Elliott, comme je suis heureuse de vous revoir… J’ai toujours su que nos chemins se croiseraient à nouveau… Vous pouvez compter sur moi, je saurai prendre soin de vos enfants…
Malgré cette dernière phrase, Elliott était loin d’être rassuré. Il pria pour que sa femme et ses anciens collègues les retrouvent.
Pendant ce temps, l’homme à la casquette était venu dans le salon. Il y retrouva Scott.
-Scott : Alors, quoi de neuf avec Covington,Travis ?
-Travis : Il a compris le message. Ou sont Christopher, Dan et Caleb ?
-Scott : Chris veille sur les gosses, Dan et Caleb sont dans l’autre maison.
-Travis : Je dois passer un coup de fil. Tu peux me passer le portable ?
Scott le sortit de sa poche et le lança à Travis qui l’attrapa. Il s’isola dans le jardin et composa un numéro.
Poste de police :Hotch déposa une énième tasse de café devant Emily qui était effondrée de fatigue et inquiétude. Ils étaient seuls, avec Penelope, dans la salle de repos de la criminelle.
-Aaron : Tu devrais te reposer…
-Emily : Pas avant qu’on n’ait retrouvé tout le monde… Est-ce que David a reconnu un visage ?
-Aaron : Pas encore.
-Emily : Et si cela ne servait à rien ?
-Aaron : Il faut creuser toutes les pistes…
Son portable sonna. Emily regarda Aaron, pensant que c’était Spencer qui l’appelait de l’hôpital pour lui annoncer que David avait reconnu quelqu’un. Malheureusement, le regard de Hotch lui fit comprendre que ce n’était pas Spencer qui appelait. Aaron décrocha.
-Aaron : Agent Hotchner.
Aaron ne sut pas que c’était Travis qui était au bout du fil.
-Travis : Bonjour, agent Hotchner… Comment va Emily ?-Aaron : Quoique vous vouliez, je vous supplie de ne pas faire de mal aux enfants et a leur père…
Emily et Penelope relevèrent la tête et prêtèrent une énorme attention à la discussion de Hotch. Celui-ci mit le haut parleur.
-Travis : Ils n’ont rien.-Aaron : Comment puis-je en être sur ? Laissez-moi leur parler… Laissez leur mère leur parler…
-Travis : Je n’appelais pas dans ce but. Comment avez-vous trouvé notre scène de crime ? Je veux dire, celle avec Isabelle Wilkins…-Aaron : Pourquoi ?? Pourquoi elle ??
-Travis : Je n’avais rien de particulier contre elle… -Aaron : Alors pourquoi l’avoir tuée ?
-Travis : Pour vous faire souffrir… C’était comment, quand vous vous la tapiez ?? L’avez-vous fait dans votre bureau ou dans l’ascenseur, ou autre pièce de ce grand bâtiment de Quantico ?-Aaron : Ecoutez…
-Travis : Non ! C’est vous, qui allez écouter !! Vous croyez que je ne sais pas pourquoi vous l’avez choisie ?? -Aaron : Vous faites erreur…
-Travis : Erreur ??? Les dossiers ne manquaient pas, et pourtant, vous êtes allé voir ailleurs !! C’est parce qu’aucun des candidats n’était assez joli a vos yeux ??? Ca sert, d’être chef d’unité, pour se taper des agents sexys…-Aaron : J’ai choisi l’agent Wilkins uniquement en raison de ses compétences.
-Travis, en fureur : Menteur !!!!! Vous l’avez choisi parce qu’elle était bien roulée !!!-Aaron : Je suis désolé de vous avoir blessé, en ne vous choisissant pas…
-Travis : Qui vous dit que j’ai été un des candidats ??-Aaron : Pourquoi n’arrêtez-vous pas de mettre en avant mes choix concernant les membres de mon équipe ?
-Travis : J’étais aussi bon que tous les autres !! De plus, apparemment, avoir fait partie de votre équipe ouvre bien des portes au FBI !!! Pourquoi est-ce que votre analyste s’est barrée ?? C’est parce que vous n’avez pas pu la sauter????? Et un autre chef vous l’a prise, pour la sauter ???-Aaron : S’il vous plait, calmez-vous…
-Travis : Non !!! Vous le paierez, vous verrez !! Il raccrocha. Aaron regarda Emily et Penelope.
-Emily : Je crois qu’on vient de trouver un autre indice. Cet homme vous connait tous les deux et vous en veut.
-Aaron : Il a parlé de Penelope. Il a du postuler pour le poste d’analyste, mais j’en ai choisi un autre…
-Penelope : Quel rapport avec cette pauvre Isabelle Wilkins ?
-Aaron : Ca a peut-être du se passer au moment ou je l’aire recrutée, pour ma nouvelle équipe. Il a appris que j’ai une relation avec elle, et est entré dans un délire. Il a transposé sa haine envers moi sur Isabelle et en a fait son bouc émissaire, au lieu de transposer sa haine sur moi ou l’analyste que j’avais choisi…
-Emily : … Ensuite il a postulé pour le même poste que Penelope, mais c’est elle qui a été choisie, alors c’est devenu l’unique explication a sa non sélection. Ensuite, le groupe a kidnappé Wilkins et a eu accès a nos dossiers et donc a l’affaire de San Diego via son compte.
-Penelope: Il faut qu’on cherche du coté des analystes qui ont été refoulés a ces deux postes.
Dans une maison, quelque part dans Cincinnati :Cynthia arriva dans une grande chambre et y trouva Tommy, Melody et Gillian, ainsi que son complice, le dénommé Christopher, qui avait aidé Travis à réduire Mark Jansten au silence. La chambre avait été préparée pour accueillir des enfants en bas âge et un bébé. Gillian dormait paisiblement dans un berceau tandis que Melody et Tommy étaient restés assis sur le même lit, celui destiné a Melody car le couvre lit était rose alors que celui de l’autre était bleu. Des peluches et des jouets de diverses formes avaient été déposés dans une grande caisse a jouets, mais aucun des deux enfants n’y avaient touché. Cynthia s’approcha des enfants.
-Cynthia : Vous savez, ces jouets sont pour vous…
-Melody : On n’a pas envie de jouer…
-Cynthia : Mais tous les enfants de votre âge doivent jouer. Et j’ai même des bonbons…
Elle sortit un petit sac de bonbons.
-Tommy : Maman nous a dit de ne pas manger de bonbons après le petit déjeuner…
-Cynthia : Mais elle n’est pas la, alors elle ne le saura pas… Ce sera notre secret…
Cet argument ne fut pas assez convaincant pour les enfants.
-Melody : Ou est notre papa ?
-Cynthia : Il est allé faire une longue promenade…
-Tommy : Et quand est-ce qu’il reviendra ? Et quand est-ce que notre maman reviendra ?
Bien que Cynthia se montrait souriante devant les enfants, elle commençait vraiment à en avoir marre que les seules paroles qu’ils avaient soient toujours reliées a leurs parents.
-Cynthia : Ecoutez, des qu’ils reviendront, ils viendront vous voir. Pour le moment, je vais veiller sur vous.
-Melody : C’est Kylie qui doit le faire…
Cynthia commença à s’impatienter. Maintenant, ils parlaient de ce flic !
-Cynthia : Ecoutez, ils viendront tous, d’accord ? Alors s’il vous plait, allez-vous amuser…
Cynthia préféra se retirer au lieu d’avoir à répondre à d’autres questions. Toutefois, le bébé fit son apparition vocale en pleurant. Et ce n’était pas des petits pleurs.
-Cynthia, a Christopher : Pourquoi elle pleure ??
-Christopher : J’en sais rien !! J’ai pas d’enfants, moi !
Cynthia se rapprocha du berceau et prit Gillian dans ses bras. Elle la berça, mais rien à faire, la fillette continuait à pleurer. Ce fut Melody qui apporta la réponse.
-Melody : Elle a faim…
-Cynthia, a Christopher : Apporte-moi un biberon…
-Melody : Ma maman l’allaite…
Cynthia regarda Melody d’air air ahuri.
-Melody : Bah quoi… Les mamans font ca…
Bien sur que les mamans allaitaient leur bébé. Sauf que la, il ne s’agissait pas de n’importe quelle maman. Cynthia détestait profondément la mère de ces enfants, et chaque parole et geste de ces derniers ne faisaient que lui rappeler cette femme qu’elle haïssait.
Hôpital Franklin, Cincinnati, fin de matinée :David Rossi avait ajusté son lit pour se mettre dans une position assise. Il avait le bras droit dans un repose bras, pour soulager son épaule fébrile. Il regardait l’écran de l’ordinateur que Spencer avait apporté, avec une extrême concentration depuis longtemps.
-Spencer : Vous êtes notre dernier espoir…
-David : Pourvu que la chance nous sourit… Attends !! Je le reconnais !!
Spencer regarda l’homme que David pointait du doigt sur l’écran. Il portait un bonnet, comme pour se protéger de la caméra, mais dommage pour lui, cette astuce n’avait pas fonctionné. Il s’agissait de Christopher, celui qui était en train de garder un œil sur Gillian, Melody et Tommy en ce moment même.
-Spencer : Comment s’appelle-t-il ?
-David : Je ne sais pas… Tout ce que je sais est que je l’ai rencontré à une de mes séances de dédicace. Mon agent m’avait presque supplié de faire une tournée car comme tu le sais, je me suis reclus dans un chalet. Il voulait que je garde contact avec mes fans. J’ai finalement accepté, et j’ai fait cette séance de dédicace, et il était la...
David se souvint de cette séance car elle avait été interrompue pendant un cours instant, à cause de cet homme…
… Il y a quelques années, David avait consenti à participé à une séance de dédicace. Il était dans une librairie, a une table en plein milieu de la boutique. Son agent, un homme d’une cinquantaine d’années, était à sa droite. Plusieurs gardes du corps surveillaient le lieu. David finissait de signer le livre d’une jeune étudiante.
-David : « Je vous souhaite un bon courage pour vos études en criminologie. Que votre passion vous fasse vivre de belles choses et vous guide. » Et voila !
-Etudiante : Merci, monsieur Rossi.
-David : C’est moi qui vous remercie, Elodie !
La jeune femme sourit et partit. Une femme d’environ soixante dix ans apparut. David lui présenta ses respects. Alors qu’il allait signer sur un tee shirt qu’elle avait amené, il perçut une agitation dans la file. Un homme insultait une femme. Deux des agents de sécurité intervinrent, et David fit de même. Les agents séparaient deux hommes. L’un d’eux était celui que David venait de reconnaitre sur la vidéo surveillance.
-David : Que se passe-t-il ?
-Garde 1 : Ce monsieur (Il désigna Christopher) a tenu des propos désobligeants envers la compagne de celui-ci (il montra l’autre homme).
-Christopher : Elle l’a cherché !!
-David : Quelque soit ce qui s’est produit, gardez votre calme, jeune homme…
-Christopher : Vous n’êtes pas mon père, alors contentez-vous de faire des autographes !
-David : Je n’apprécie pas qu’on me parle de la sorte.
-Christopher : Vous vous prenez pour qui ???
-Garde 2 : Vous voulez qu’on vous sorte de la file ?
-David : S’il vous plait…
-Christopher : (Aux gardes) Bah les pates, vous !! Je connais la sortie !
Il regarda David, avant de continuer :
-Christopher : Bonne séance d’autographes, monsieur le profiler…
Il jeta son exemplaire d’un des best-sellers de David aux pieds de l’ancien profiler, puis s’en alla…… Cet incident n’avait été qu’un incident mineur, voire insignifiant. En effet, David avait assisté à pas mal d’altercations lors de ses séances d’autographes, surement dues a la longue attente que devait endurer les lecteurs pour quelques mots et une signature.
-David : Il se serait vengé pour ca ???
-Spencer : Comme Emily l’a dit l’autre jour, on a en a vu qui tuait juste pour le plaisir, alors plus rien ne me choque… Peut-être que vous êtes arrivé a la suite d’autres évènements, ou qu’il s’est construit une certaine image de vous et que vous l’avez déçu… La chance est avec nous. J’appelle Penelope.
Poste de police, après-midi :Hotch, Derek, Bethany, Emily et Penelope faisaient un débriefing dans la salle de travail quand Kylie arriva dans la pièce, avec un air victorieux.
-Hallworth: J’ai une adresse. J’ai cherché dans la base de données des immatriculations concernant une Chevrolet noire aux vitres teintées, et j’ai obtenu des centaines de résultats. Mais un véhicule de patrouille a repéré un de ces véhicules au 39 Grant Lane. La voiture appartient à un certain Scott Cartwell…
-Bethany : Comme celui des lettres de Dan…
-Hallworth : En effet.
-Aaron : Ce n’est pas la même adresse que la notre… David a reconnu un homme sur les vidéos. Christopher Castillo. Il a loué une maison au 633 Blueberry Road. Et on a l’identité d’un autre membre du groupe. Travis Castillo, le frère de Christopher. Informaticien. Il a postulé pour le poste d’analyste a la BAU et a la cybercriminalité, mais n’a eu ni l’un, ni l’autre…
-Penelope : Je lui ai pris sa place.
-Derek : Il faut qu’on se sépare et qu’on appelle les autres…
-Aaron : Derek, tu pars avec Van Buren, et Bethany au 633 Blueberry. J’irai avec vous, inspecteur Hallworth, Jason et Spencer.
-Hallworth : Sans vouloir jouer les rabat-joie, monsieur Reid est un civil…
-Aaron : C’est un ancien agent du FBI qui sait comment réagir dans ce genre de situation. J’assume l’entière responsabilité.
-Hallworth : Bon, d’accord.
-Emily : Et moi ??
-Aaron : Il vaut mieux que tu restes la… Tu es trop…
-Emily : Evidemment que je suis impliquée, il s’agit de ma famille !!
Aaron regarda Emily. Il sut que même s’il lui recommandait de rester au poste, elle allait se débrouiller pour intervenir. Et puis finalement, n’avait-elle pas le droit d’intervenir ? Aaron revint sur sa décision.
-Aaron : Ok.
-Emily : J’irai au 633.
Au 39 Grant Lane :Aaron était au volant du 4*4 noir du FBI. Il venait de pénétrer dans la grande rue qu’était Grant Lane. Il passait devant les maisons. A coté de lui, Jason et derrière eux, Kylie et Spencer, se préparaient. Ils avaient revêtu des gilets pare-balles et chargeaient leur pistolet. Le 4*4 passa devant une maison, sans voir qu’un homme, en l’occurrence Scott Cartwell, les avait aperçus. Celui-ci sortit immédiatement son portable.
Alors qu’Aaron et ses passagers arrivaient près de la maison, ils purent voir un homme, Travis, qui faisait monter précipitamment la jeune Melody et le jeune Tommy dans une Chevrolet noire. Une autre Chevrolet noire stationnait devant ce véhicule. Travis vit le 4*4. Il sortit une arme automatique, un Uzi, et tira une salve de balles en direction du 4*4. Aaron freina brusquement et ses passagers et lui se baissèrent, pour éviter les balles qui s’entrechoquaient sur la voiture et traversaient la vitre. Jason, dans un réflexe, baissa sa vitre et tira un coup. Kylie le réprimanda :
-Hallworth : Mais qu’est-ce que vous faites ??? Il y a des enfants dans la voiture !!!
-Jason : Mince, vous avez raison ! Pardon.
Travis monta dans la Chevrolet noire. Celle-ci démarra. Aaron allait faire de même, mais Jason lui dit :
-Jason : Je vais rester ici !
Aaron comprit que Jason voulait inspecter la maison et attendre l’éventuel complice de l’autre voiture. Aaron lui laissa le temps de descendre, et démarra en trombe pour suivre l’autre voiture. Il fallait absolument qu’il récupère la famille d’Emily, et il n’allait certainement pas laisser cette chance lui filer entre les doigts.
Au 633 Blueberry Road :De son coté, Bethany gara le 4*4 de la BAU près de la maison. Bethany, Derek, Emily et Van Buren virent un pick-up gris garé devant la maison. Les quatre personnes arrivèrent devant la porte d’entrée. Bethany frappa en criant « FBI ! Ouvrez la porte ! ». Comme le silence régnait, Derek défonça la porte avec son pied et chaque personne se rua dans différentes directions à l’intérieur de la maison. Derek et Emily montèrent à l’étage tandis que Bethany et Van Buren vérifiaient le rez-de-chaussée. Malheureusement, il n’y avait personne. Cependant, Derek trouva quelque chose d’intéressant dans une pièce a l’étage et appela les autres qui le rejoignirent. Le groupe put ainsi admirer des photos des anciens membres de l’équipe de la BAU accrochées sur un mur, ce fameux mur devant lequel des silhouettes avaient défilé, lorsqu’Aaron avait débarqué chez Emily pour la première fois, avec ses anciens collègues.
-Bethany : Ils sont obsédés par vous…
-Derek : Ils nous observaient… Et nous n’avons rien vu…
Quelque part, dans Cincinnati :Une course poursuite s’était engagée dans les rues de Cincinnati, entre une Chevrolet noire et un 4*4 de la même couleur, du FBI. La Chevrolet brulait des feux rouges, tournaient a droite et a gauche, et doublait d’autres véhicules. Jason venait d’appeler pour informer Aaron, Kylie et Spencer que la maison était vide. Aaron devait se concentrer pour ne pas perdre cette voiture si importante, du point de vue des passagers qu’elle contenait. Le chef de section était aussi très inquiet car cette Chevrolet roulait de façon si dangereuse qu’elle pouvait avoir un accident. Il entendit Kylie qui appelait des renforts et donnait leur position ainsi que le signalement de la voiture en fuite.
Au 39 Grant Lane :Scott Cartwell avait maitrisé Jason Sommers en l’assommant alors que celui-ci inspectait sa demeure. A présent, il montait dans sa voiture et appelait quelqu’un.
Au 633 Blueberry Road :Derek et Emily sortaient de la maison, afin d’interroger les voisins au sujet de Christopher Castillo, quand Derek reconnut un homme, Dan Rodgers, avec deux autres, à savoir Caleb et Christopher, qui regardaient le 4*4 du FBI. Christopher aperçut Emily et Derek et ne perdit pas une seconde pour sortir son pistolet et tirer sur Derek et Emily. Ces derniers se cachèrent derrière des petits buissons situés devant la maison, puis ripostèrent. Derek réussit à effleurer le bras de Dan avec l’une de ses balles. Les trois ennemis montèrent dans leur pick-up et démarrèrent. Derek et Emily coururent vers le 4*4, mais Emily constata avec un grand désarroi que l’un des trois hommes avait crevé le pneu avant droit avec son pistolet. Derek vit son ancienne partenaire donner un coup de pied dans le pneu crevé et l’entendit lancer un flot de jurons. Même s’ils avaient perdu le pick-up, Derek pria pour que Dan et ses complices soient assez idiots pour garder le véhicule car Derek avait mémorisé la plaque d’immatriculation.
Quelque part dans Cincinnati :Aaron était toujours à la poursuite de cette Chevrolet noire. Trois voitures de patrouille étaient venues prêter main forte au véhicule du FBI et roulaient derrière lui. Celle-ci tourna une énième fois sur la droite, pour empreinter un chemin ou la circulation ne faisait pas rage. La Chevrolet venait de pénétrer dans une zone remplie de bâtiments et faisait des zigzags, tournait a droite et a gauche. C’était un vrai labyrinthe. La Chevrolet avait de l’avance sur Aaron. Ce dernier perdit ainsi de vue pour quelques instants la Chevrolet qui avait tourné à gauche, pour contourner un bâtiment. Aaron fit de même et revit à nouveau la Chevrolet devant lui, au loin. Il accéléra, et passa plusieurs petites ruelles qui arrivaient perpendiculairement à la route sur laquelle il roulait. Enfin, les deux véhicules et les voitures de police revinrent sur les routes « normales », ou il y avait plus de circulation. Aaron, Kylie et Spencer virent la Chevrolet bruler de nouveau un feu rouge et s’engager dans un carrefour. Ce qui se produisit ensuite fut un véritable cauchemar. Un camion, qui arrivait par la droite, tenta de s’arrêter pour éviter la Chevrolet. A cause de sa vitesse, l’immobilisation n’arriva pas instantanément. Il heurta de plein fouet la Chevrolet et le choc brisa quelques vitres, d’où les petits débris de plexiglas que l’on pouvait voir voler autour de la Chevrolet. Ensuite, le camion, toujours sur le chemin de l’arrêt, glissa et entraina la voiture en direction du véhicule qui venait dans le sens opposé. Ce véhicule n’était autre qu’un camion citerne qui lui aussi, tenta de freiner pour éviter les véhicules qui venaient dangereusement devant lui. Le chauffeur essaya de virer sur la droite. Malheureusement, cette tentative ne servit à rien car la remorque du camion citerne se retrouva à l’horizontale en plein milieu du carrefour. S’en suivit une collision brutale entre la Chevrolet, poussée par l’autre camion, et la remorque du camion citerne. A présent, la Chevrolet ressemblait à une feuille de salade coincée entre deux énormes morceaux de pain qu’étaient le camion et le camion-citerne. Aaron freina. Il était horrifié. Tout cela n’avait duré que quelques secondes, mais il lui sembla avoir vu cette scène au ralenti. Il regarda Kylie et Spencer. Ils étaient aussi horrifiés que lui. Aaron descendit du véhicule pour porter secours, mais intérieurement, il craignait le pire. Avec un choc aussi violent que celui-là, la probabilité de survie de trois petits enfants dont un bébé était mince… Mais Aaron se força à rester optimiste. Alors qu’il venait de dépasser une voiture qui s’était arrêtée, la scène devint apocalyptique. Une réaction en chaine d’immenses boules de feu, accompagnée de plusieurs détonations assourdissantes, jaillit, prenant sa source au niveau du camion-citerne et se propageant vers les deux autres véhicules. Aaron fut projeté vers l’arrière et retomba sur le dos. D’autres témoins de la scène connurent la même expérience. Des voitures aussi. Aaron vit de multiples débris plus ou moins grands de véhicules tomber du ciel. Il pleuvait des morceaux de véhicules. Spencer et Kylie se précipitèrent, tout en faisant attention a ne pas être assommés par un débris, vers lui pour l’aider à se remettre debout. Quand Aaron fut de nouveau sur ses pieds, il réalisa avec effroi le terrible drame qui venait de se produire.
Il ne restait presque plus rien du camion, camion- citerne et surtout de la Chevrolet, qu’a part le châssis et les pneus ainsi qu’une moitié de cabine de conducteur des deux camions, envahis par les flammes. Il regarda à nouveau Kylie et Spencer. Comment allaient-ils annoncer à Emily que sa famille venait d’être réduite en un tas de cendres ?
Poste de police, plus tard :Aaron, Kylie, Spencer, Jason, JJ et Penelope étaient réunis dans la salle que Kylie avait fournie à l’équipe d’Aaron. Tous étaient profondément bouleversés. JJ plus Penelope avaient les larmes aux yeux. Aaron regardait un des tableaux sur lequel avait été résumée l’affaire. Il regardait tout particulièrement les photos qu’il venait de poser, celles d’Elliott, Melody, Thomas et Gillian Covington, à coté d’autres photos de vies qui avaient été enlevées. Il se retourna car il entendit la porte s’ouvrir. C’était David, le bras dans un repose-bras. Il était dans le même état qu’Aaron.
-Aaron : David, le médecin…
-David : Tu ne croyais tout de même pas que j’allais rester allongé après m’avoir appris pour Emily ?? Ou est-elle ?
-JJ, regardant à travers la fenêtre de la salle : Elle arrive…
Tout le monde regarda Emily s’avancer vers la salle, en compagnie de Derek. Personne n’osait parler. Un silence tragiquement parfait s’était installé. Emily semblait énervée quand elle entra avec Derek.
-Emily : Dan Rodgers, son frère et Christopher nous ont échappés… On était à deux doigts de les attraper… Van Buren et Kyle sont restés à la maison pour la fouiller. Vous avez trouvé Elliott et les enfants ? Parce qu’il n’y avait rien chez Castillo…
Emily et Derek regardèrent leurs collègues et furent surpris du silence qui régnait.
-Emily : Euh… Ho…
Elle voulut dire « Hotch », mais elle s’était arrêtée net, car elle venait justement d’apercevoir sur le tableau les photos de son mari et de ses enfants. Son expression faciale passa de la frustration à la panique.
-Emily : Pourquoi est-ce qu’il y a des photos de ma famille sur le même tableau que les victimes ??????
Elle regarda alternativement Aaron puis Kylie. Aucun des deux n’arrivait à soutenir son regard. Finalement, Aaron s’avança.
-Aaron : Emily…
Emily crut comprendre, mais s’efforçait de ne pas vouloir le croire. Elle secoua frénétiquement la tête de droite à gauche en même temps que des larmes remplissaient ses yeux et qu’elle balbutiait :
-Emily : Non… Non… C’est pas vrai… Non…
-Aaron : Je suis désolé… Ils sont… Ils sont… Je te jure que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir…
Aaron se rapprocha d’Emily pour la soutenir au cas où elle tomberait à cause de la terrible nouvelle. La colère et surtout la douleur déformèrent le visage d’Emily. Il devint démoniaque, avec en plus des larmes aux yeux. Emily pointa un doigt accusateur sur Aaron et hurla :
-Emily : SI C’ETAIT REELLEMENT LE CAS, ILS SERAIENT ENCORE EN VIE !!!!! MA FAMILLE SERAIT AVEC MOI EN CE MOMENT !!!!!
Derek prit Emily dans ses bras pour la consoler, mais elle continua:
-Emily : (A Kylie) VOUS AVIEZ PROMIS DE LES PROTEGER !!!!! (A Aaron et Kylie) VOUS DEVIEZ LES RAMENER !!!! VOUS LES AVEZ LAISSES MOURIR !!! POURQUOI ??!?!! POURQUOI ?!?!??
En réalité, les « pourquoi » ne s’adressaient pas spécifiquement à Aaron et Kylie. Il s’adressait aussi à Dieu ou toute instance supérieure. Les jambes d’Emily ne furent plus assez robustes pour soutenir son corps. Emily s’effondra a genoux sur le sol, pleurant toutes les larmes de son corps dans les bras de Derek, lui aussi a genoux pour la soutenir, tout en balbutiant des petits « non ! » presqu’inaudibles. JJ et Penelope pleuraient elles aussi, silencieusement. Kylie se contenait, mais était presque sur le point de pleurer. Jason n’arrivait pas à regarder Emily. Spencer et David ne pleuraient pas, mais on pouvait voir à leur visage qu’ils éprouvaient de la douleur pour leur amie. Aaron s’agenouilla a cote d’Emily et posa sa main sur son épaule droite. Il versa une larme. Derek versa lui aussi une larme. Il regarda Aaron, se souvenant que lui aussi, alors qu’il avait remplacé Aaron a la tête de l’équipe, avait du annoncer a un père rentré de sa mission en Irak que toute sa famille avait été tuée. Il se souvenait très bien comment ce père s’était effondré par terre, en larmes, tout comme Emily. Tous ceux qui avaient une famille eurent à cet instant précis une profonde pensée pour elle. Aaron pensa à son fils, Jack. JJ, a Will et a leur fils, Henry. Penelope, a son mari, Kevin, et leur fille, Kim.
A présent, tout le monde ne pouvait rien faire qu’a part regarder, impuissant, Emily, dont le corps était saccadé par les pleurs et tordu en deux, écrasée par l’incommensurable poids du malheur qui venait de s’abattre sur elle. Elle venait de perdre les quatre membres de sa famille : l’homme de sa vie et ses trois petits bouts de chou. Ils ne seraient plus jamais la pour remplir ses journées de bonheur.
(Bon, pour Jason qui se fait assome, j'avoue, j'ai eu une petite paresse a faire une description... M'en veuillez pas...)
Alors, ne suis-je pas horrible?