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 Seul au monde (Emily/ Hotch)

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NTACvic
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Déc 2010 - 22:26

T'inquiete, je ne te deteste pas! Very Happy
En fait, pour les AHHH !!! C'est juste que j'avais envie de mettre par ecrit leur cri de douleur quand ils souffrent... Histoire de pas faire genre il y a un gros silence alors que le type est en train de les faire souffrir... Et je ne savais pas comment mettre ca, alors j'ai choisi les AHH !!!
Mais j'avoue que c'est mieux quand c'est a l'ecran car on visualise mieux...
Peux-tu me dire ce qui a ton avis enleve quelque chose a la scene? Je pourrai essayer de rendre ca moins bizarre...

J'espere que ton estomac va mieux depuis...

La reponse pour les bechers arrivera bientot...


Et j'allais oublier, il faut rendre a Cesar ce qui est a Cesar: Je me suis inspiree de:
-FBI portes disparus pour la clouteuse
-Alias pour la dent.
(Sinon, risque de me prendre pour une veritable sadique bonne a interner... nut Twisted Evil )
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Déc 2010 - 23:49

NTACvic a écrit:

En fait, pour les AHHH !!! C'est juste que j'avais envie de mettre par ecrit leur cri de douleur quand ils souffrent... Histoire de pas faire genre il y a un gros silence alors que le type est en train de les faire souffrir... Et je ne savais pas comment mettre ca, alors j'ai choisi les AHH !!!


Oui je comprends ce que tu veux dire et tu n'as pas tord !
C'est vrai que c'est plus facile à visualiser à la télé mais c'est là la difficulté de l'écriture, il faut que le lecteur s'imagine la scène et je trouve que tu t'en sors haut la main !! Wink
C'est pas que ça enlève quelque chose à la scène mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui me titille. Je ne te dis pas d'enlever toutes les exclamations car, comme tu le dis, c'est vrai que les personnages ne doivent pas être silencieux du tout et puis ça nous aide à imaginer ce qu'ils ressentent. Peut-être en mettre moins et retranscrire ça en narration. C'est une suggestion, peut-être que ça ne changera rien et puis tu fais ce que tu veux, je ne veux pas t'embêter avec ça !

Ah ! Vivement la suite alors ! J'ai quelques idées tordues sur ce sang mais bon, rien de bien précis puisqu'on ne sait pas grand chose du bourreau qui torture nos deux agents !

Je te dis bonne continuation et à très vite pour le prochain chapitre j'espère sourit_vert sourit_vert
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NTACvic
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeDim 12 Déc 2010 - 20:52

Suite !!





-Chapitre 5-
-Dernier rempart-





Quelque part dans le nord est des Etats Unis, Dimanche :

Le tueur avait mis un pansement sur son nez blessé par le coup de tête d’Aaron. En ce moment, il consacrait son temps à Aaron. Il lui avait retiré les clous des mains et pieds, et lui avait fait un bandage autour de la main dont il avait soulagé un doigt. Il avait recommencé a trancher Aaron avec un cutter. Apres avoir tailladé sa poitrine de quelques coups, le tueur s’était attaqué à ses bras et avant-bras. Aaron réussit à serrer les dents pour ne plus crier. Le tueur fit une énième rayure sur le bras d’Aaron. Ce dernier fit une grimace de douleur.
-Tueur : Vous résistez… Voyons si vous saurez rester silencieux pour la suite.
Le tueur vint vers la table et saisit une batte de base ball et la clouteuse. Il visa la jambe droite d’Aaron avec la bat, puis frappa. Cri puissant d’Aaron.
-Tueur : C’est mieux.
Le tueur recommença, au niveau du genou de la même jambe. Aaron répéta son cri. Une bat de base ball pouvait s’avérer être un instrument efficacement douloureux. Apres les coups, le tueur planta un clou dans le genou d’Aaron, puis frappa à nouveau ce genou avec la bat. Aaron avait l’impression d’avoir la jambe en miettes. Il essaya de bouger ses orteils, ce qu’il arriva à faire, mais avec difficulté. Au moins, pour le moment, aucun nerf n’était touché. Le tueur vit la chaussure d’Aaron remuer légèrement. Il sourit et assena un coup de bat au pied droit. Aaron cria. Il lui sembla que le tueur venait de lui casser le pied.
-Tueur : Sentez-vous toujours votre pied, agent Hotchner ?
Hotchner n’en était pas sur lui-même. Mais peut-être que son pied était effectivement cassé. Le tueur s’acharna une nouvelle fois sur sa jambe, au niveau du tibia. Aaron voulut pleurer. Le tueur allait bousiller sa jambe.



Poste de police :

Derek relisait un dossier de l’enquête. Il releva la tête, pour s’accorder deux secondes de pause. C’est alors qu’il vit, via la fenêtre de la salle de travail, Jessica, la belle sœur d’Aaron, avec Jack, le fils d’Aaron. Derek se leva de sa chaise et alla à la rencontre des visiteurs. Il les salua et les invita à s’installer dans la salle de repos du service de la criminelle.
-Jessica : Je suis désolée d’être venue à l’improviste, agent Morgan.
-Derek : Ne soyez pas désolée, Jessica. Voulez-vous boire quelque chose ?
-Jessica : Merci, c’est gentil, mais je n’ai pas soif.
-Morgan : Que puis-je faire pour vous ?
-Jessica : Jack souhaitait vous parler.
Derek regarda Jack. Ce dernier entra dans le vif du sujet :
-Jack : Agent Morgan… Est-ce que mon papa va mourir ?
Derek fut bouleversé par cette question. Jack ajouta :
-Jack : Vous savez, vous pouvez me dire la vérité…
Derek resta silencieux. Il observa Jack. Le petit avait le regard triste, mais a la fois mêlé d’une profonde lucidité. Le petit était conscient que son père exerçait une profession dangereuse. Il savait que son père se battait avec des méchants, et avait compris que ces méchants pouvaient parfois gagner. Comme ce méchant qui avait pris la vie de sa mère. Derek voulait rassurer Jack et lui promettre qu’il retrouverait son père vivant, mais il voyait bien que Jack n’attendait pas ce genre de promesse. Et d’ailleurs, Derek ne voulait pas lui promettre quelque chose dont lui-même n’était pas sur de pouvoir tenir. Par contre, il pouvait lui tenir une autre promesse, qu’il fit au petit garçon, en se mettant a genoux et en le regardant droit dans les yeux :
-Derek : Ecoute-moi bien, Jack. Je te promets sur ma vie que je ferais tout, tu entends ? Je ferai tout pour retrouver ton père. Quelque soit le temps qu’il faudra, je passerai ce temps à chercher ton père. Je n’abandonnerai pas avant de l’avoir trouvé. Et toi, tu penseras très fort a lui tous les jours, et ou qu’il soit, ton père sentira que tu penses a lui, et grâce a cela, il s’accrochera.
Apparemment, Jack fut satisfait de cette promesse. Il serra Derek dans ses bras. A cet instant, Derek eut envie de pleurer. Il se promit intérieurement de tout faire pour que ce garçon ne grandisse pas orphelin de ses deux parents. Il en était absolument hors de question.



Quelque part dans le nord est des Etats Unis, Lundi :

Emily était allongée sur le sol de cette pièce qui avait été le lieu d’actes inhumains. Emily avait du sang autour de la bouche, sang provenant de l’espace laissée vacante dans sa bouche qu’elle avait recraché. Emily avait le regard vide. Le tueur fit son apparition. Il se dirigea vers elle. Il saisit le haut de la veste d’Emily et la traina sur le sol vers l’un des murs de la pièce, et la plaça devant les inscriptions rougeâtres. Il lui mit le pinceau dans la main droite et agrippa fermement cette main, pour guider chacun de ses futurs gestes. Il maitrisa la main pour qu’elle trempe le pinceau dans le bécher.
-Tueur : Quel sera votre premier mot ?... Voyons… Que dites-vous de « seul » ?
Le tueur fit écrire à Emily ce mot (en anglais « alone ») sur le mur. Emily se laissa faire, comme un pantin désarticulé. Elle était dans l’incapacité de résister physiquement, mais elle avait encore sa langue.
-Emily : Je ne suis pas seule…
-Tueur : Si, vous l’êtes. Regardez autour de vous… Voyez-vous quelqu’un ? Voyez-vous vos collègues en qui vous semblez avoir tellement confiance ?
-Emily : Ils viendront…
-Tueur : Pourquoi vous refugier dans ce mensonge ? Ou étaient-ils, pendant nos trente minutes ?
-Emily : Ils viendront…
-Tueur : Alors votre deuxième mot, ou plutôt expression sera « ne viendront pas »…
Le tueur fit écrire à Emily cette deuxième inscription (en anglais « won’t come), et continua son raisonnement.
-Tueur : … Car ils ne viendront pas… Ils ne sons jamais venus… Ni pour Granger, ni pour les autres… Et pourtant, ils étaient tous comme vous… Surs d’être secourus… « Ce n’est qu’une question de temps » disaient-ils… Mais les jours passaient… Les semaines passaient… Et puis ils ont fini par comprendre que leurs collègues, qu’ils avaient qualifiés d’amis, voire de famille, ne viendraient jamais… Parce que je suis plus fort qu’eux et parce que ce sont des menteurs, des lâches…
-Emily : C’est vous, le lâche…
-Tueur : On est toujours tout seul, Emily…
-Emily : Vous êtes toujours tout seul et vous le resterez…
Le tueur arrêta de faire mouvoir la main d’Emily. Il paraissait furieux. Il hurla sur Emily :
-Tueur : JE NE SUIS PAS SEUL !!! CAR VOUS SEREZ AVEC MOI !!! D’AILLEURS, ILS LE SONT TOUS !!! ILS SONT TOUS ICI !!! ET VOUS SEREZ AVEC EUX, ET AVEC MOI !!! VOUS NE SORTIREZ JAMAIS D’ICI !!! VOS AMIS NE VIENDRONT JAMAIS !!!
Apres cette vague de colère, le tueur jeta vulgairement le contenu du bécher sur Emily. La jeune femme reçu en pleine figure (et aussi sur la partie haute de sa poitrine) son propre sang. Ensuite, le tueur la frappa avec son pied droit à plusieurs reprises. Emily se cabra, sous les chocs. Le tueur s’arrêta. Il revint vers la poulie et fit remonter Emily. Il rangea le bécher sur la table et dit à Emily :
-Tueur : Une autre séance musicale vous fera du bien.
Le tueur ralluma la chaine stéréo. Les oreilles d’Emily furent à nouveau agressées par ces décibels et ses yeux, par ces néons. Emily commença à pleurer, en marmonnant :
-Emily : Les gars… S’il vous plait… Faites-vite…



De son coté, Aaron souffrait toujours à la jambe droite. En effet, le tueur l’avait brisée. Il avait mal partout. Il transpirait, il avait de la fièvre, il avait la migraine. Il était extenué. Il n’en pouvait plus. Aaron se demanda depuis combien de temps il était dans le repère du tueur. Il avait l’impression que des mois s’étaient écoulés. Il n’en pouvait plus de souffrir. Il n’en pouvait plus d’entendre les cris d’Emily. C’était trop. Aaron hurla de rage, pour exploser. Il vivait un véritable enfer. Bientôt, il ne pourrait plus résister aux sévices du tueur. Aaron en avait conscience. Il perdait ses forces. Mais il fallait qu’il résiste. Comment ? Parce que physiquement, les choses s’étaient compromises. Tout a coup, le visage de Jack apparut dans l’esprit d’Aaron. Jack était la solution. Jack était ce rocher auquel Aaron devait s’accrocher pour ne pas tomber dans le ravin. Il fallait qu’Aaron résiste encore. Pour son fils. Il avait déjà perdu sa mère. Aaron ne devait pas l’abandonner. Jack avait besoin de son père, plus que jamais depuis la mort de sa mère. Aaron ne devait pas le laisser tomber. Il avait encore tant de belles choses à vivre et à partager avec son fils. Aaron pensa à toutes ces belles choses. Lui, prodiguant à Jack des conseils au sujet des filles quand il entrerait dans l’adolescence, avec ses joies, ses crises et ses découvertes de la vie adulte. Lui, encourageant dans les gradins son fils (peut-être sous les regards étranges des autres parents car il faisait trop de bruit, et/ ou peut-être sous le regard de son fils qui commencerait à être légèrement embarrassé de ce père très démonstratif mais qui finirait par rigoler en repensant a ces scènes ou son père sautait, applaudissait et criait comme un demeuré) lors de ses matchs de football américain, football, basket, base ball ou tout autre sport. Lui, assistant a la remise de diplôme de fin d’études de Jack. Lui, aidant Jack à s’installer dans sa chambre à l’université. Lui, applaudissant, plein de fierté, Jack recevant des mains du responsable du département dans lequel Jack avait étudié a l’université son diplôme, signant son entrée dans la vie d’homme. Lui, déstressant Jack le jour de son mariage… Oui, Aaron devait s’accrocher a tout prix.



Emily était à nouveau suspendue dans les airs. Tout comme Aaron, elle avait mal partout. Et être suspendue à des chaines n’améliorait pas sa situation. Et tout comme Aaron, Emily n’en pouvait plus. Elle était a bout, d’autant plus qu’elle devait encore une fois supporter cette musique assourdissante que la chaine stéréo crachait, et cette lumière qui ne laissait aucun répit a ses yeux. Cet environnement sensoriel lui tapait sur le système. Emily sentit qu’elle allait devenir folle a force d’entendre ce son et voir ces néons, en plus d’essayer d’oublier ses multiples blessures en vain, a cause de ces chaines qui déboitaient ses épaules, lui rappelant ainsi ses douleurs. C’en était trop. Emily voulait craquer. Combien de jours allait-elle devoir vivre dans cette prison ? D’ailleurs, depuis combien de jours vivait-elle dans ce lieu ? Pourquoi Hotch, Derek, Spencer et David n’étaient pas encore venus ? Qu’est-ce qu’ils foutaient, bon sang ? Qu’est-ce qu’ils attendaient pour la libérer ? Elle s’était fait violer. Qu’est-ce qu’ils attendaient de plus ? Qu’elle meurt ? Emily s’écœura de ses propres questions. Hotch, Derek, Spencer et David faisaient tout pour la retrouver, seulement, ils étaient très certainement retardés par un manque cruel de pistes. Ils étaient les meilleurs. S’ils avaient récolté assez d’éléments, ils se seraient aussitôt précipités à son secours. Malheureusement, cette fois-ci, la chance n’était pas avec eux. Et en attendant de les voir franchir cette porte et la délivrer de ses chaines, Emily devait s’accrocher… Mot ironique étant donné la position dans laquelle elle se trouvait. Emily devait penser a quelque chose de positif pour tenir jusqu’au bout. Le problème était de connaitre cette chose positive a laquelle Emily devait penser, parce qu’en ce moment, il n’y avait rien de positif. Enfin, peut-être son boulot au FBI ? Son travail n’était qu’un enchainement de cadavres plus ou moins mutilés et d’assassins plus ou moins sadiques. Non, son travail n’avait rien de positif en soi. Alors quoi ? Sa famille ? Emily était célibataire. En vérité, elle était mariée à son travail au FBI. Son travail lui prenait la plus grande partie de son temps. La plus grande partie de sa vie. Emily vivait seule. Elle n’avait aucune vie sociale. Ce fait déprima Emily. Elle n’avait rien a quoi se raccrocher. Si ca se trouve, elle allait mourir ici, seule, loin de toute civilisation, loin de tout principe, et son dernier compagnon serait ce tueur. Emily fut découragée. Elle ferma les yeux et laissa tomber sa tête. L’épuisement physique plongea la jeune femme dans un état de semi-inconscience. C’est alors que des images se formèrent dans l’esprit d’Emily…

… Emily voyait un ciel bleu, vierge de nuages. Le soleil trônait majestueusement dans ce ciel et réchauffait l’horizon. Une très légère brise s’était mêlée à cet ensoleillement. Emily se tenait debout, dans le jardin arrière d’une grande maison. Plus exactement, d’un ranch. Le jardin arrière était délimité par une clôture en bois qui le séparait d’un terrain verdoyant qui s’étendait à l’ infini. Des hommes sur des chevaux gardaient un troupeau de vaches au loin, dans ce terrain vert. Emily, quant à elle, tenait la main gauche d’une petite fille âgée d’un peu plus d’un an. Sa fille. La fillette faisait ses premiers pas, et Emily lui tenait la main pour la soutenir et la guider. La fillette serrait un ours en peluche brun avec sa main droite. La petite avançait lentement, avec un peu d’hésitation, mais sous l’œil vigilant et attendri de sa maman. La fillette n’était pas le seul enfant présent dans ce jardin. Un jeune garçon d’environ six ans s’amusait sur une balançoire. Son fils. Emily le voyait lui faire des signes de la main, a elle et la fillette. Le garçon se délectait de sa séance balançoire. Lui et sa sœur avaient les cheveux noirs. Des cheveux noirs comme Emily. La fillette avait des couettes qu’Emily s’était amusée à faire. Les deux enfants avaient les yeux bleus. Surement ceux de leur père. Emily avançait donc avec sa fille et surveillait son fils qui, à son gout, montait un peu trop haut dans les airs. Emily vit un des hommes à cheval revenir vers le jardin. L’homme portait un jean et une chemise à carreaux verts. Un stetson noir recouvrait sa tête. L’homme arriva enfin à la barrière, fit arrêter son cheval et en descendit. Le garçon sur la balançoire s’arrêta et vint à la rencontre de l’homme, qui devait approcher la quarantaine. Plutôt bel homme, aux cheveux blonds et yeux bleus, grand et assez musclé. Son mari. Le père de ses enfants. L’homme salua Emily et les enfants :
-Père : He !! Salut la compagnie !!
Le garçon grimpa la clôture et s’assit sur le sommet.
-Fils : Salut, ‘pa !
Le fils et le père se tapèrent dans la main.
-Fils : Alors, comment vont les vaches ?
-Père : Elles sont en forme ! D’ailleurs, l’une d’entre elles ne devrait pas tarder à avoir son petit.
-Fils : Je pourrai assister à la naissance ?
-Père : Bien sur !
La petite fille gazouilla et tendit sa main droite en direction de son père, tout en tenant sa peluche. Le père la regarda et s’exclama :
-Père : Allez, viens vers papa, ma princesse !!
-Emily, a sa fille : Tu veux aller voir papa ?
La fillette secoua la tête avec énergie de haut en bas, et sourit.
-Emily : Bon, d’accord… Allez !
Emily lâcha la main de sa fille. Cette dernière se précipita, sous les yeux admiratifs des ses parents et de son frère, vers la barrière. Elle fit une course rapide et sans chute. Son père la prit dans ses bras et lui fit un bisou. Il dit :
-Père: Qu’est-ce que tu cours vite, Grace !! Une vraie sprinteuse !! J’ai du rater un épisode…
En effet, la petite Grace était dans les tous débuts de ses déplacements sur deux jambes, donc la course sans chute relevait d’un exploit.
-Emily: La vue d’un beau garçon peut donner des ailes…
- Fils, faussement indigné : Et moi, je ne suis pas beau ??
-Emily : Bien sur que si, mon chéri.
Emily fit un bisou à son fils, pour se faire pardonner. Le papa félicita Grace :
-Père : Papa est très fier de toi !!
Il embrassa sa fille. De toute évidence, Grace était en ce moment nettement plus intéressée par le cheval que par son père car elle essayait de toucher l’animal en tendant ses deux bras. Mais le cheval était encore loin pour ses bras. Son père lui dit :
-Père : Tu veux monter sur le cheval, pas vrai ?
Emily s’inquiéta.
-Emily : Je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée… Il est bien trop grand pour elle…
Le fils dit a sa mère :
-Fils : Maman, tu te fais trop de soucis parfois…
-Père : Ne t’en fais pas, ma chérie, je la tiens.
Le père posa la gamine sur la selle du cheval, au plus grand bonheur de celle-ci, et a au plus grand doute d’Emily.
-Emily : Ne la lâche pas…
-Père : Regardez-moi cette cavalière !! La plus jolie cowgirl du Far West !!
-Fils : Il lui faut le chapeau pour que ce soit une vraie cowgirl !
-Père : Bien vu, fiston !
Le père enleva son chapeau et le mit sur la tête de la fillette. Comme la tête de Grace était petite, elle fut entièrement enveloppée par le chapeau. La fillette, ayant la vue gâchée par ce chapeau, utilisa sa main gauche pour le relever et retrouver sa vision, sous les sourires de son frère et de ses parents. Cette petite mésaventure contraria la jeune fille, qui poussa un grognement. Son entourage rit. Emily regarda ces deux enfants et cet homme, et fut envahie par une sensation intense de paix et de bonheur…


… Emily sortit de sa semi-inconscience. Elle avait trouvé le point positif auquel se raccrocher. L’espoir d’avoir une famille. Emily devait rester en vie, pour pouvoir fonder une famille. Emily avait encore toute la vie devant elle, et son bourreau ne devait pas avoir le dernier mot. Emily ferait des efforts pour remplir sa vie sociale. Elle travaillerait à fonder une famille. Oui, un jour, elle vivrait avec ce cowboy et ses enfants. Pourquoi un cowboy et une maison en plein milieu des champs, Emily n’en savait trop rien. Elle s’étonna même d’être une adepte de l’amour dans les prés. Mais qu’importe. Elle aurait une famille… Sa propre famille.


Emily Prentiss et Aaron Hotchner avaient finalement trouvé une chose merveilleuse à laquelle s’accrocher : la famille. Une future famille et vie à construire pour Emily, un fils pour Aaron. Ces deux sublimes perspectives pleines de promesses étaient devenues leur dernier rempart contre l’invasion de l’abandon de soi et du monde…
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeDim 12 Déc 2010 - 21:57

Ouah et ben je suis mal pour nos deux agents! Les pauvres ils ne vont plus ressemblés à rien avec tous les trous que leur fait leur bourreau! Très bien écrit!!!
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeLun 13 Déc 2010 - 0:00

Très émouvant le passage avec Jack !!!
J'espère pour nos deux agents que l'équipe va bientôt arriver et que l'on va comprendre ce qui fait que le bourreau leur fait subir tout ça ...

Toujours autant impatiente de voir la suite parce qu'il faut bien reconnaître que j'adore ta fic Wink
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeLun 13 Déc 2010 - 23:55

Merci pour ces deux chapitres!
Aie, tu n'es vraiment pas tendre avec nos deux heros... Un doigt coupe, une dent arrachee... La vache, j'ai eu trop mal pour eux... Tu es trop sadique... Twisted Evil Very Happy Mais c'est tellement bien ecrit... J'adore ton style...
Plusieurs passages que j'ai trouves touchants:
-Jack/Derek
-Hotch pensant a Jack
-Le reve d'Emily

Voila, j'espere comme tout le monde que nos deux heros vont retrouver bientot la liberte et en savoir plus sur ce tueur! faim1 :prie:
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeMer 15 Déc 2010 - 17:45

Vraiment génial comme d'habitude! Tu te surpasses !

C'est a la fois tellement douloureux et touchant, que l'on arrive a ressentir leurs peines et leurs douleurs...
Le passage où Aaron pense a son fils est vraiment superbe.

Encore bravo !
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NTACvic
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 18:57

Allez, deux chapitres cette fois-ci! Very Happy





-Chapitre 6-
-Retrouvailles-





Quelque part dans le nord est des Etats Unis, deux semaines plus tard, Jeudi :

Aaron avait subi d’autres séances avec le tueur depuis. En ce Jeudi, Aaron attendait le moment ou le tueur reviendrait, moment qui ne tarda pas à venir très vite. Aaron, comme d’habitude, entendit la porte grincer et les pas du tueur. Celui-ci le salua :
-Tueur : Bonjour, Agent Hotchner. Comment vous sentez-vous?
Grace a Jack, Aaron avait repris courage et en avait réussi à mettre de coté sa douleur pour défier verbalement le tueur.
-Aaron : Je vais tres bien… Vous n’auriez pas du café, par le plus grand des hasards ?
-Tueur : J’ignorais que le FBI pouvait avoir de l’humour…
-Aaron : A quoi aurai-je droit, aujourd’hui ?
-Tueur : C’est une surprise.
Aaron entendit le tueur se placer derrière lui. Et pour la première fois depuis longtemps, Aaron sentit les mains du tueur ôter le bandeau qui lui obstruait et grattait les yeux. Une fois le bandeau enlevé, Aaron ouvrit lentement les yeux. Même si la lumière qui régnait dans la salle était faible, elle agressa les yeux de l’agent qui avaient été trop habitués à l’obscurité. Aaron fut enfin en mesure de pouvoir regarder ce qui l’entourait. Il vit ses mains, ses bras, son torse et ses pieds ensanglantés. Il vit cette fameuse table ou le tueur avait installé ses instruments. Il vit aussi le récepteur et comprit que l’objet était relié à un émetteur placé dans une autre salle, salle ou avait été torturée Emily. Il vit enfin ces murs insalubres. Alors qu’Aaron parcourait le mur, ses yeux s’arrêtèrent sur ce qui ressemblait à des graffitis. Aaron tenta de déchiffrer ces mots, écrits en rouge. « guilt » (culpabilité), « defeated » (vaincu). Aaron fronça les sourcils, perplexe. Le tueur lui expliqua :
-Tueur : Vous avez inauguré de votre sang ce mur, mon cher agent Hotchner.
Aaron fut dégoûté d’apprendre que le tueur avait recueilli son sang pour inscrire ces mots. Il secoua la tête pour voir le visage du tueur, mais réalisa que ce dernier avait mis une cagoule. Aaron s’interrogea sur ce que le tueur avait prévu pour lui. Apparemment, le tueur avait lu dans ses pensées car il lui révéla la suite de ses plans :
-Tueur : Aujourd’hui sera un grand jour pour vous, agent Hotchner. Vous allez retrouver votre liberté.
-Aaron : Et l’agent Prentiss ?
-Tueur : Oh oh oh… Non… Elle reste avec moi.
Aaron répliqua farouchement :
-Aaron : Alors je reste aussi !
-Tueur : Malheureusement, ce n’est pas ce que j’ai prévu pour vous.
-Aaron : Non, gardez-moi et relâchez-la !
-Tueur : Non… Nous avons encore beaucoup de choses à faire tous les deux… Parmi lesquelles, des choses intimes, si vous voyez ou je veux en venir…
Le tueur venait d’offrir un sourire pervers à Aaron. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que ce démon allait recommencer à violer Emily. Aaron s’agita.
-Aaron : Non !! Si jamais… Arghh ! Qu’est-ce que c’est… ??
Le tueur venait de stopper Aaron dans son élan de menaces en lui plantant une seringue dans le cou. Le tueur ne répondit pas à la question d’Aaron, mais celui-ci découvrit par lui-même la réponse. Apres l’introduction de l’aiguille dans son cou, Aaron sentit tout son corps s’engourdir petit à petit. Ses paupières suivirent le même mouvement, et malgré les efforts d’Aaron pour les garder relevées, elles s’abaissèrent, signe ultime qu’Aaron venait de plonger dans un sommeil profond.



Poste de police, plusieurs heures après, dans la même journée :

L’inspecteur Silvers était assis à son bureau, en train de compléter des rapports. Son téléphone fixe sonna. L’inspecteur décrocha. Ce qu’il entendit l’estomaqua. C’était presque irréel.
-Silvers : Vous en êtes surs ??? Je vous rejoins immédiatement !!!!
Silvers raccrocha. Il se leva de sa chaise et courut dans la salle de travail prêtée aux agents du FBI. Silvers y retrouva Derek Morgan, Spencer Reid et Penelope Garcia. Silvers annonça :
-Silvers : Agent Morgan, des collègues viennent de retrouver l’agent Hotchner !!
Morgan, Reid et Garcia restèrent sans voix, incapables de faire le moindre mouvement. Cette nouvelle semblait provenir d’un rêve dont ils se réveilleraient bientôt. Silvers insista :
-Silvers : Il est en vie. Votre collègue est en vie !!
Cette phrase fit enfin réagir Derek.
-Derek : Ou a-t-il été retrouvé ??
-Silvers : Dans une ruelle de Washington D.C. Une ambulance est en ce moment en train de l’emmener à St Henry Hospital.
-Derek : On y va !!



St Henry Hospital, plus tard :

Derek, Spencer, David et Penelope patientaient dans la salle d’attente du service des urgences. Ils étaient tous heureux et soulagés qu’Aaron soit en vie. Mais leur inquiétude n’avait pas pour autant disparu. Aaron avait été retrouvé, mais Emily était encore entre les mains du tueur et tortionnaire. Derek faisait les cent pas dans le couloir. Il tournait comme un lion en cage. David était adossé à l’un des murs de la salle d’attente. Extérieurement, il démontrait une profonde quiétude, mais intérieurement, une peur intense continuait à consumer son corps. Spencer était assis sur l’un des sièges de la salle, le dos bien droit et les mains posées sur l’accoudoir. Cette attente était insupportable et le jeune docteur se refugia dans la récitation mentale de statistiques pour faire passer le temps et calmer son anxiété. Penelope, quand a elle, n’avait pu cacher sa nervosité. Tout comme Spencer, elle était assise sur un siège. Sauf que contrairement a Spencer, elle tapait du pied et des mains, respectivement sur le sol et les accoudoirs. Apres une interminable attente, un médecin fit enfin son apparition. Le médecin était de sexe féminin, dans la fin de la trentaine. Les agents et l’analyste de la BAU se jetèrent presque sur elle.
-Derek : Docteur Erikssen, comment va-t-il ?
-Erikssen : L’agent Hotchner va bien. Mais il a subi de violents sévices...
Elle fit l’inventaire complet de ces sévices. Cet exposé fut une dure épreuve pour l’équipe de Hotch. Alors qu’elle croyait l’inventaire terminé, l’équipe de Hotch dut affronter une autre blessure d’Aaron, plus psychologique, comme le décrit le docteur Erikssen :
-Erikssen : … L’agent Hotchner n’était pas vraiment clair sur ce point, mais il était tres perturbé quand il est arrivé ici…
-Spencer : Il y a de quoi être perturbé… Il a été torturé…
-Erikssen : Oui, mais votre collègue n’a pas arrêté de se débattre avec les ambulanciers qui ont du l’attacher au brancard…
-Penelope : Se débattre ???
-Erikssen : Oui. Il semblerait que l’agent Hotchner voulait absolument repartir la ou il a été séquestré. Il n’arrêtait pas de dire « il faut que j’y retourne », et puis, finalement, il a fini par craquer et s’est enfermé dans une pluie d’excuses et de regrets… Il a prononcé à de multiples reprises le prénom « Emily ». Il était totalement confus et ne semblait plus entendre qui que ce soit d’autre…
-Derek : Est-ce qu’on peut le voir, docteur ?
-Erikssen : Oui, mais nous avons du le mettre sous sédatif, a cause de sa confusion et agitation. Et je dois vous rappelez qu’il est tres faible physiquement, alors ne le bousculer pas trop. Il est dans la chambre 305.
-Derek : Merci beaucoup, docteur.



Morgan, Reid, Rossi et Garcia entrèrent dans un silence religieux dans la chambre d’Aaron. Celui-ci était endormi. Le haut de son lit avait été remonté. Il paraissait paisible. Mais cette impression extérieure était le haut de l’iceberg de l’horreur qu’il avait vécue. Les collègues d’Aaron l’observèrent. Ils virent le plâtre qui entourait sa jambe droite (suspendue au dessus du lit pour des raisons médicales), du genou jusqu’au pied, ces deux membres étant inclus dans le plâtre. Ils virent les bandages autour des mains et bras d’Aaron, mais ne purent voir le bandage au pied gauche. Ils virent une partie des bandages qui enserraient le torse et le dos d’Aaron. Les agents éveillés et l’analyste restèrent silencieux, choqués par l’état physique de leur chef. Penelope rompit le silence quand elle annonça :
-Penelope : Jack est la…
Derek, David et Spencer se retournèrent, comme l’avait fait Penelope surement parce qu’elle souffrait de voir son patron dans cet état. Ils virent Jack et sa tante marcher dans le couloir en direction de la chambre. Derek sortit pour les accueillir.
-Jessica : Agent Morgan, je suis venue aussi vite que j’ai pu après votre coup de fil… Comment va-t-il ?
-Derek : Il est fatigué, mais il va s’en sortir.
Derek s’était bien gardé d’entrer dans les détails des blessures de Hotch. L’agent s’agenouilla devant Jack pour lui parler :
-Derek : Ton papa a été retrouvé, Jack. Il est fatigué, mais il ira beaucoup mieux une fois qu’il t’aura vu.
Le petit Jack serra dans ses bras Derek en lui disant :
-Jack : Merci d’avoir retrouvé mon papa, agent Morgan…
Morgan caressa la tête de Jack, touché par ses paroles, mais aussi gêné, car en réalité, il n’avait pas retrouvé son père. Le tueur l’avait relâché, asseyant une fois de plus son pouvoir. C’était lui qui avait décidé quand libérer Aaron, obligeant ainsi Derek et ses collègues à se contenter de ce que le tueur leur laissait, et donc, dans un sens, a rester sous sa domination. Derek finit par dire à Jack :
-Derek : Allez, ton papa t’attend.
Derek porta Jack et entra dans la chambre d’Aaron avec Jessica. Derek posa Jack sur le lit, aux cotés de Hotch, qui continuait à dormir. Le garçon s’allongea a gauche de son père et posa sa main gauche sur la poitrine de Hotch, comme s’il voulait s’accrocher a lui physiquement pour l’éternité. Les adultes présents dans la salle furent émus par cette scène. Apparemment, la présence de Jack fut un puissant facteur de réveil car Aaron commença à ouvrir lentement les yeux. Il se rendit compte qu’il n’était plus dans cette salle insalubre et glaciale, mais dans une salle au plafond neuf et lisse. Il se rendit compte qu’il était allongé dans un lit, au chaud, et qu’un être humain était venu lui apporter un peu plus de chaleur en se blottissant contre lui. Cet être humain n’était autre que son fils, auquel Aaron avait pensé fortement pendant son calvaire. D’autres êtres humains étaient également autour de lui. Derek Morgan. Penelope Garcia. Spencer Reid. David Rossi. Jessica, la sœur de sa défunte Hayley. Aaron crut d’abord qu’il rêvait.
-Aaron : Je dois… Rêver…
-Derek : Non, vous ne rêvez pas, Hotch. Nous sommes la. C’est fini. Vous n’avez plus rien à craindre.
-Aaron : Et Emily… ??
Derek détourna les yeux. Aaron comprit qu’elle était toujours prisonnière. Le petit Jack se redressa sur ses genoux et rassura son père :
-Jack : Tout va bien papa… Je suis avec toi…
Le fils serra son père dans ses bras. Aaron fit de même avec son fils. Et puis tout a coup, il craqua. Aaron s’effondra en larmes sur l’épaule de Jack. Des larmes de joie d’être de nouveau avec son fils. Des larmes pour ces souffrances qu’il avait endurées. Des larmes de bonheur d’être sorti de ce calvaire. Mais des larmes d’un incommensurable sentiment de culpabilité d’avoir laissé tomber Emily, d’être ici a l’hôpital alors qu’elle était toujours là-bas. L’émotion fut tellement forte qu’Aaron ne put s’arrêter, malgré les paroles de réconfort de son fils :
-Jack : Tu n’as plus besoin de pleurer, papa… Je suis la…
-Aaron, entre deux larmes : Je t’aime… Je t’aime, Jack…
-Jack : Moi aussi, papa…
-Aaron : Tu m’as tellement manqué…
-Jack : Maintenant, nous sommes ensemble…
Les collègues d’Aaron furent bouleversés de voir leur patron craquer ainsi. Ils sentirent aussi qu’ils devaient se retirer, pour laisser un peu d’intimité entre Aaron et son fils. Derek dit à Aaron que lui, Penelope, David et Spencer reviendraient, puis il sortit de la salle, imité par ses collègues. Une fois dehors, Derek, David, Penelope et Spencer jetèrent un coup d’œil à la chambre. Aaron pleurait toujours.

L’inspecteur Silvers et le lieutenant Newland rejoignirent les agents de l’analyste de la BAU. Ils demandèrent des nouvelles de leur chef.
-David : Il va s’en tirer… Maintenant, reste à savoir quelle est l’étendue du choc post-traumatique… Il semblerait qu’il s’est passé quelque chose avec Emily…
-Newland : Au moins, c’est fini.
-Derek : Lieutenant, avez-vous regardé les vidéos ?
-Newland : Oui. Comme les agents Rossi et Reid l’ont prédit, le tueur s’est bel et bien déplacé. Mais impossible de voir son visage. Il a été très rapide, et a su profiter du calme qui régnait dans le coin. Par contre, il a utilisé une autre voiture… Celle d’un dénommé Brad Carlson… C’est la que ca devient bizarre. Ce Carlson a été porté disparu en 2001, et n’a toujours pas été retrouvé…
-Spencer : Est-ce que par hasard Carlson venait d’un autre état ?
-Newland : En effet… Du Colorado… Oh non… Serait-il une autre victime du tueur ??
-David : C’est à envisager… On a cru que le tueur s’était arrêté pendant six ans… Et si finalement il n’avait fait aucune pause ? S’il avait continué ?
-Spencer : Il y aurait donc d’autres tombes…
-Derek : Et du coté de Lauderdale ?
-David : Il commencé à se rappeler de certaines choses. Il s’est souvenu d’avoir traversé la frontière Américano-canadienne avec sa Harley Davidson pour venir parcourir le nord est des Etats Unis. Lui aussi était en vacances. C’est un bon début. Certains de ses collègues sont venus et l’aident à se souvenir de sa vie. Il finira par avoir des souvenirs de son enlèvement aussi, j’en suis sur. Il suffit de continuer à travailler.
-Derek : Il va aussi falloir qu’on interroge Hotch… Cependant, je doute qu’il soit prêt…
-David : Attendons demain…
-Spencer : Nous allons laisser Prentiss des heures de plus avec malade ?
Derek se retourna vers la fenêtre de la chambre. Aaron serrait toujours son garçon et pleurait, même s’il semblait se calmer petit à petit.
-Derek : Pour l’instant, il est encore très choqué… Sans oublier ce que le médecin nous a dit… Il a besoin d’être avec Jack.



Quelque part dans le nord est des Etats Unis, Vendredi soir :

Emily était suspendue dans les airs, mais a un niveau moins élevé que d’habitude, et souffrait a nouveau. Le tueur était revenu pour la martyriser, mais surtout pour remplir a nouveau le bécher avec son sang, vu qu’il avait perdu ce qu’il restait quand il lui avait jeté l’ustensile a la figure. Le tueur avait ravivé des blessures qui avaient commencé à cicatriser à la poitrine et au dos, avec son cutter. Emily était devenue trop épuisée pour crier. Une fois que le tueur fut satisfait de la quantité de liquide rougeâtre recueillie, il parla à Emily :
-Tueur : Je vais vous laisser reprendre des forces. Je reviendrai demain.
Le tueur regarda les traits tirés d’Emily. Il caressa son visage de sa main droite. Dans un réflexe, Emily essaya d’éloigner son visage de cette main grotesque. Le tueur ne tenta pas de reprendre ce visage et se contenta de dire :
-Tueur : Demain, vous ne pourrez pas m’échapper.
Il vint vers la poulie et remonta Emily un peu plus en hauteur, avant de repartir. Emily ne sut pas trop comment interpréter la dernière phrase du tueur. Qu’avait-il prévu pour elle demain ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir plus car elle sombra dans un profond sommeil…











-Chapitre 7-
-Confidences-





St Henry Hospital, Samedi matin:

David entra dans la chambre d’Aaron. Ce dernier restait impassible devant le petit déjeuner apporté par l’infirmière. Le regard d’Aaron errait sur ce plateau repas composé d’une petite brique de lait, d’un sachet de céréales, d’une compote de pommes et de deux tranches de pain de mie, mais il semblait que ce plateau était devenu invisible. Aaron bougea à peine quand David pénétra dans la chambre. L’ainé de la BAU prit un fauteuil et s’assit face à Aaron, sur sa gauche.
-David : Depuis combien de temps regardes-tu ce plateau ?
Aaron ne se tourna même pas vers David. Toujours perdu dans ses pensées et d’une voix monotone, il répondit :
-Aaron : Je n’en ai aucune idée…
-David : Il faut que tu avales quelque chose, Hotch.
-Aaron : Je n’ai pas faim…
-David : S’il te plait… Tu dois reprendre des forces…
David comprenait bien pourquoi Aaron n’avait pas faim. Il avait vécu l’enfer, et se sentait indigne d’être sain et sauf tandis qu’Emily souffrait toujours. Cependant, Aaron ne devait pas s’enfoncer de plus belle, ce qui commencerait par un refus total de nourriture. Voyant qu’Aaron ne prendrait aucune initiative, David saisit le sachet de céréales et l’ouvrit. Il le tendit à son collègue qui fit enfin un geste et prit le sachet. Aaron avala quelques céréales, puis raconta, toujours les yeux perdus dans le vague :
-Aaron : J’ai tout entendu… J’ai tout entendu…
-David : Entendu quoi ?
-Aaron : Emily était surement dans une autre salle près de la mienne… Cet enfoiré a installé un micro dans sa salle et un récepteur dans la mienne… J’ai tout entendu… Ses hurlements… C’était atroce… J’ai tout entendu et je n’ai rien fait…
-David : Parce que tu ne pouvais rien faire, Hotch… Il t’avait ligoté et torturé…
-Aaron : Ca n’excuse rien…
Aaron regarda enfin David. Ce dernier vit des larmes envahir ses yeux.
-Aaron : Il lui a fait des choses abominables… Il l’a torturée avec des instruments aussi horribles les uns que les autres et j’ai entendu tous ses cris… Et… Il l’a violée, Dave…
David eut un énorme choc à cette information.
-Aaron : Il l’a violée et j’ai tout entendu… Je ne pourrai jamais oublier… « Avec combien d’hommes avez-vous fait l’amour, Emily ? », « Je serai votre prochain », « Tu es a moi », a-t-il dit… Et ensuite, il l’a violée… C’était affreux… J’ai entendu ses gémissements pendant qu’il le faisait… Ce pervers faisait exprès de crier… Et Emily hurlait… Elle lui a supplié de ne pas le faire… Elle lui a supplié de faire tout ce qu’il voulait mais pas ca… « Tout ce que vous voudrez, mais pas ca » lui a-t-elle supplié… Mais cette immondice l’a quand même fait… Et elle a hurlé nos noms, Dave… Elle nous appelait à l’aide… Et moi, j’étais surement juste à coté, et je n’ai pas bougé… Je suis resté la, a écouter…
Aaron laissa échapper une larme sur sa joue droite. Il continua :
-Aaron : Le pire, c’est qu’avant de me lâcher, il m’a dit qu’il recommencerait… Et peut-être qu’en ce moment, il est en train de la violer une nouvelle fois…
Une larme parcourut la joue gauche d’Aaron. David pouvait lire toute la détresse et la culpabilité qui prenaient le contrôle d’Aaron.
-Aaron : Comment pourrai-je la regarder en face a présent ? Comment pourrai-je me regarder en face après avoir laissé ces choses se produire ? Comment un membre de mon équipe pourrait-il me faire à nouveau confiance alors que je l’ai laissé aux mains d’un porc ? Comment pourrai-je diriger mon équipe alors que j’ai échoué lamentablement ? Je suis censé veiller sur mon équipe… Et je n’ai pas veillé sur Emily… Mon fils croit que je suis un héros… Mais je ne le suis pas… Je ne suis plus qu’un pauvre agent qui a laissé un malade abuser de sa coéquipière… Et il a réussi son expérience…
David fut troublé :
-David : Son expérience ?
-Aaron : Il voulait voir comment je réagirais… Il a vu que ca me faisait souffrir… Parfois plus que les tortures physiques qu’il m’infligeait… Il n’a pas raté une occasion pour me faire assister à ce qu’il faisait à Emily… J’ai échoué… J’ai échoué… J’ai échoué…
Aaron se tut pour plonger dans un mutisme profond et retourner a la contemplation du vide devant lui. David était triste de voir son ami dans cet état, mais sut que pour l’instant, quoiqu’il dise ou qu’il fasse ne ferait pas disparaitre le mal être qui avait conquis l’âme de Hotch. Son ami avait perdu confiance en lui-même. Aaron Hotchner était un homme brisé, plus psychologiquement que physiquement. Il avait perdu foi en lui en tant qu’agent du FBI et en tant qu’être humain. Cette épreuve venait de lui ouvrir les portes de la remise en question de soi. Aaron finirait par retrouver son assurance et la détermination qui avaient fait de lui un excellent agent du FBI, un excellent profileur et un excellent chef d’unité du département des sciences du comportement, mais cela prendrait du temps. Surement beaucoup de temps. Aaron avait plus que jamais besoin de Jack, David, Spencer, Derek et Penelope pour s’en remettre. David tapota l’épaule de son ami et resta a ses cotés.



Derek et Spencer étaient venus prendre des nouvelles de James Lauderdale, anciennement John Doe. Les trois hommes marchaient dans le jardin de l’hôpital. James finissait de raconter aux deux agents ses progrès :
-Lauderdale : … Je me souviens d’avoir passé la frontière avec ma moto… Je sais que je voulais faire ce voyage, mais je n’arrive pas encore à me visualiser dans les lieux que j’ai visités aux Etats Unis…
-Spencer : Votre progression dans votre passé est fulgurante… Je suis sur que très bientôt, vous visualiserez ces lieux…
-Lauderdale : Mes coéquipiers de la brigade de pompiers d’Ottawa m’ont bien aidé… Pour mon passé avant ces vacances… Ils ne pourront pas trop m’aider pour me souvenir de ce périple… Mais au fait… Comment va votre collègue ?
-Derek : Il va bien, mais reste traumatisé…
-Lauderdale : J’aimerais pouvoir faire plus pour vous…
Spencer fronça les sourcils.
-Derek : Qu’est-ce qu’il y a, Reid ?
-Spencer : Je pense avoir une idée pour vous aider à recouvrer la mémoire sur votre voyage aux Etats Unis, James.
-Lauderdale : Je suis preneur.
-Spencer : Accepteriez-vous de parler avec l’agent Hotchner ?
-Derek : Tu voudrais que Hotch raconte ses tortures à monsieur Lauderdale ?
-Spencer : Dans le fond, c’est un peu ca. Comme tu l’as dit, Morgan, Hotch est traumatisé. Peut-être qu’il serait un peu plus a l’aise avec une personne qui a vécu la même chose que lui…
-Lauderdale : Sauf que je ne me rappelle de rien…
-Spencer : Vous vous rappelez le jour de votre accident… Qui sait, peut-être qu’au cours de votre discussion il y aura un élément déclencheur…
-Lauderdale : Je veux bien essayer…
-Derek : Il faudra en toucher un mot a Hotch, mais retenons cette idée.



Plus tard, Derek et Spencer retrouvèrent David dans la salle d’attente du service ou reposait Aaron. Les trois hommes s’arrêtèrent devant un distributeur de boissons. Derek et Spencer remarquèrent que Rossi avait la mine totalement déconfite.
-Derek : Rossi, est-ce que ça va ?
-David : Je vais bien… Par contre, Hotch ne va pas bien… Ce tueur est un vrai malade…
David regarda ses collègues et leur raconta l’horreur qu’avaient subi Aaron et Emily. Plus David avançait dans son récit, plus Derek et Spencer étaient écœurés. David finit avec le viol d’Emily. Ce fut le coup de grâce.
-Derek : … Ce malade l’a violée ?!?!?!
-David : Oui. Hotch a tout entendu…
Derek porta ses deux mains à son visage, en signe d’horreur. Spencer resta silencieux, incapable d’ouvrir la bouche face a cette terrible nouvelle.
-Derek : Ce malade l’a violée…
L’agent se tourna vers le distributeur. Soudain, il frappa de toutes ses forces sur cette machine avec son poing droit. Ce poing n’était que la simple expression de sa rage et de son sentiment de culpabilité. Ce poing attira également l’attention de toutes les personnes présentes dans les environs. Ces personnes dévisagèrent Derek qui s’excusa :
-Derek : Je suis désolé…
Les témoins de la scène retournèrent dans leur activité. La rage de Derek ne faiblit pas en intensité.
-Derek : On l’a laissé faire…
Spencer retrouva sa lucidité.
-Spencer : Alors il faut qu’on accélère le mouvement.
-David : Hotch est trop choqué pour dire quoi que ce soit…
-Spencer : Il pourra peut-être plus parler à James Lauderdale…
David interrogea Spencer du regard. Ce dernier lui exposa son plan.



Quelque part dans le nord est des Etats Unis, Samedi après-midi :

Emily était suspendue dans les airs et était pour la énième fois assaillie par cette musique heavy metal et cette lumière artificielle. Elle avait du subir ces tortures sensorielles pendant des heures, voire des jours, d’affilées ou non. Quoiqu’il en soit, Emily était sur le point d’exploser, ce qu’elle fit lorsqu’elle vit le tueur franchir le seuil de la salle :
-Emily : Arrêtez !! Arrêtez cette musique !! Ca suffit !! J’en peux plus !!
Le tueur fut satisfait de cette réaction et le fit savoir à Emily :
-Tueur : Vous commencez à céder !
-Emily : Non !!
-Tueur : Si !! Si !! Vous commencez à réaliser qu’ils ne viendront pas !!
-Emily : Je veux juste que vous arrêtiez cette foutue musique, bordel !!
Plus Emily s’énervait, plus le tueur était content. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’elle ne craque pour de bon.
-Tueur : Vous verrez… Ca viendra… Et pour vous prouver qu’ils ne viendront pas, nous allons nous accorder trente minutes…
Emily regarda le tueur. Elle le vit porter la main à sa ceinture et la desserrer. Une expression de terreur et d’horreur se dessina sur le visage de la jeune femme. Celle-ci secoua frénétiquement la tête de droite à gauche en murmurant :
-Emily : Non… Non… Non… Non… Non… Non…
Le tueur s’approcha de la table. Il prit un préservatif. Il se retourna vers Emily et avança vers la poulie. Il fit tomber Emily. Celle-ci ne s’était pas arrêtée dans la répétition des « non ». Le tueur s’avança vers elle tout en disant :
-Tueur : Pour être franc avec vous, c’est la première fois que je le fais avec du heavy metal en fond musical…
Emily était désemparée. Non seulement elle allait encore subir cette musique infernale, mais en plus, elle allait devoir la subir en se faisant humilier une fois de plus. Quant au tueur, il fut ravi de pouvoir tenir la promesse qu’il avait faite à Aaron. Et cette fois-ci, l’arrachage du pantalon d’Emily fut plus facile que la dernière fois, car elle était devenue trop faible pour se défendre.



St Henry Hospital, pendant ce temps:

David, Spencer et Derek avaient laissé Aaron Hotchner et James Lauderdale discuter dans la chambre d’Aaron, et assistaient à la scène de l’extérieur de la chambre. David, Spencer et Derek regardaient les deux anciens torturés parler.



Aaron avait réussi à sortir légèrement de son mutisme face à James Lauderdale. Ce dernier se sentait gêné qu’Aaron ait été torturé alors qu’il le protégeait.
-Aaron : Ce n’est pas de votre faute… Ce sont les risques du métier…
-Lauderdale : Je suis quand même désolé, agent Hotchner…
-Aaron : Ce type est une vraie ordure…
Lauderdale regarda les bandages et le plâtre d’Aaron. Celui-ci raconta :
-Aaron : Il m’a planté des clous avec une clouteuse… Ca avait l’air de le réjouir…
Lauderdale avait toujours les yeux rivés sur les anciennes blessures physiques d’Aaron. Alors qu’Aaron parlait, Lauderdale fit soudainement secoué par un flash…

… James était assis à une chaise. Des cordes le reliaient solidement à ce meuble. James était fatigué. Soudain, une silhouette posa une clouteuse sur sa main droite et James sentit cette main être déchirée par un objet pointu et tranchant. Un clou. James grimaça de douleur…

… James fronça les sourcils. Hotch constata la réaction de James.
-Aaron : Vous avez vécu ça, vous aussi…
-James : C’est bizarre… J’ai eu comme un flash… J’ai revu ce type me planter un clou dans la main droite… Mais je ne me rappelle pas de son visage… Qu’est-ce que cet homme vous a fait d’autre, agent Hotchner ?
-Aaron : Il m’a aussi tailladé la poitrine et les bras avec un cutter… Et il a du recueillir mon sang dans un gobelet pour écrire sur le mur des mots…
Lauderdale regarda l’espace de la poitrine d’Aaron qui n’avait pas été recouverte par la robe d’hôpital, partie située en haut de la poitrine. Et Lauderdale eut un autre flash…

… Contrairement pour le clou, cette fois-ci, James était accroché en l’air, à des chaines. Il avait mal aux articulations reliant ses épaules à ses bras. Il sentit une lame trancher sa poitrine et le sang commença à couler sur son torse. Il sentit un objet se poser sur lui…

… James porta sa main gauche à sa poitrine et fut dégouté de ce souvenir.
-James : Un bécher…
-Aaron : Vous recouvrez la mémoire…
-Lauderdale : Je crois… Mais je ne sais pourquoi, je n’arrive toujours pas à voir son visage…



A présent, Derek, David et Spencer étaient rentrés dans la chambre d’Aaron et écoutaient les flashs de James.
-Lauderdale : … Le problème est que je vois sa silhouette, mais pas son visage… Il reste flou… Je ne comprends pas pourquoi…
-Spencer : Certainement un mécanisme de défense. Cet homme vous a torturé. Votre subconscient s’est protégé en effaçant son visage pour que vous ne souffriez plus.
-Lauderdale : Mais vous avez besoin de ce visage…
David posa sa main sur l’épaule de James.
-David : N’essayez pas de forcer. Cela pourrait renforcer ce mécanisme d’autodéfense. Vous vous souvenez de certaines de vos tortures. Vous finirez par revoir son visage.



Quelque part dans le nord est des Etats Unis :

Emily était étendue, par terre, dans cette pièce de l’enfer. Le heavy metal avait cessé. Emily avait le regard vide. Vide de toute force, détermination, espérance. La jeune femme pleurait. En silence. Cet homme avait une nouvelle fois pris possession de son corps. Emily avait une nouvelle fois senti le corps de ce monstre se mouvoir au dessus du sien. Elle l’avait une nouvelle fois entendu émettre des gémissements. Emily avait arrêté toute lutte. Elle n’avait même pas cherché à remettre son pantalon, tant cela n’avait plus d’importance car elle s’était déjà sentie morte, et c’est le tueur qui avait accompli cette tache. En ce moment, il resserrait la ceinture d’Emily.
-Tueur : Hum… Nous avons tenu plus longtemps que la dernière fois… Allons, un peu de nerf, agent Prentiss… Je vous ai connue plus battante…
Cependant, Emily avait perdu cette force qui lui avait permis de se battre jusque là. Quand le tueur eut fini de rhabiller Emily, il la traina vers l’un des murs de la pièce. Il vint vers la table pour prendre le bécher et un pinceau. Il mit le pinceau dans la main d’Emily et la fit écrire sur le mur, tout en commentant :
-Tueur : Abandonnée… Voilà ce que vous êtes, agent Prentiss… Abandonnée… Pourquoi continuer à vous réfugier dans quelque chose qui n’existe pas ? Ils ne viendront jamais, ne vous l’ai-je pas répéter assez de fois ?
Emily marmonna :
-Emily : Laissez-moi…
-Tueur : Je ne puis, car vous n’avez pas encore compris…
-Emily : Laissez-moi…
-Tueur : Si vous croyez que vos soi-disant collègues, compagnons d’armes, viendront, vous faites erreur… Vous me semblez avoir confiance en votre chef, l’agent Hotchner, pas vrai ?
Emily regarda le tueur.
-Tueur : Oui, vous semblez avoir confiance en cet homme… Pourtant, vous ne devriez pas…
-Emily : Et pourquoi ?
-Tueur : Parce qu’il était là et qu’il n’a rien fait pour vous…
Emily écarquilla les yeux, décontenancée. Que voulait-dire le tueur ? Non, ce n’était qu’une ruse supplémentaire pour l’amener là où il voulait.
-Tueur : Oui, il était la. Mais il est parti. Il a choisi de partir.
-Emily : Vous mentez.
-Tueur : Même les plus braves peuvent se comporter comme le pire des lâches…
-Emily : Vous mentez.
-Tueur : J’ai une preuve.
Le tueur sortit un dictaphone de sa poche. Il l’alluma et Emily put entendre des extraits de discussion entre Hotch et le tueur.
« -Aaron : Ahh !!! Arrêtez !!!
-Tueur : Vous fléchissez…

-Tueur : Voulez-vous partir ?
-Aaron : Oui !! »

Le tueur éteignit le dictaphone.
-Tueur : Il n’est pas aussi parfait que vous ne le croyez…
-Emily : Vous mentez… Vous ne lui avez pas dit que j’étais là…
-Tueur : Oh que si, mais il a fini par craquer et par demander à être relâché…
-Emily : Vous mentez…
Le tueur ralluma le dictaphone. Nouveaux extraits sonores :
« -Aaron : Laissez-moi…
-Tueur : Votre amie est encore là…
-Aaron : Laissez-moi… »

Emily resta muette.
-Tueur : Vous avez entendu par vous-même…
Emily secoua frénétiquement la tête de droite à gauche. Elle était déboussolée. Le tueur en profita pour lui faire écrire un deuxième mot avec son sang venant du bécher.
-Tueur : Menteurs… C’est ce que sont vos collègues… Des menteurs… Ils vous jurent de ne jamais vous abandonner, mais ils finissent tous par le faire…
-Emily : Il… Il n’aurait…
-Tueur : Et pourtant il l’a fait. L’agent Hotchner m’a supplié de le relâcher… Il n’avait rien à foutre de vous… Je vous laisse méditer, Emily… Je reviendrai et nous recommencerons, jusqu’à ce que vous compreniez.
Le tueur reprit ses outils et se retira. Emily regarda les mots qu’il venait de lui faire écrire. « Abandonnée » et « Menteurs », respectivement « Forsaken » et « Liars » en anglais. Non. Le tueur lui avait racontée des mensonges. C’était lui, le menteur. Hotch ne serait jamais parti sans elle. Il devait y avoir une explication logique… Et si enfin de compte le tueur avait raison ? Si Hotch avait craqué ? L’expérience d’Emily au sein des sciences du comportement lui avait fait voir que parfois, les êtres humains, dans une situation de crise ou de désespoir, pouvaient manifester un comportement qu’ils n’auraient jamais manifesté dans la vie quotidienne. Sans le savoir, Emily était en train de glisser progressivement sur le chemin du doute.


Le tueur sortait de sa cachette réservée aux tortures. Il arriva dans la grange et rabaissa la plaque de bois qui servait de porte d’entrée à cette cachette. Il souriait et murmura :
-Tueur : J’adore les montages…



St Henry Hospital, deux semaines plus tard, Mecredi, dans la nuit :

La fin de nuit de James Lauderdale fut agitée. L’homme se tournait et se retournait dans son lit, en proie à un cauchemar…

… James avait les poignets rattachés à de lourdes chaines qui le suspendaient dans les airs, dans une salle sombre, éclairée seulement par le halo d’une petite lampe accrochée au plafond. Ses mains et ses pieds étaient en sang, à cause de trous engendrés par une clouteuse. James avait mal, cadet des soucis de cette silhouette au visage flou qui tournait autour de lui en récitant cet exposé inquiétant :
-Tueur : Vous verrez, James, ils ne vous secourront pas… Ils ne sont bons qu’à secourir les autres des flammes, mais pas vous…
-Lauderdale : Ils seront à ma recherche ! Ils savent que je passe mes vacances ici !!
-Tueur : Oui… Ils signaleront votre disparition, donneront votre photo à la police… Et puis la vie reprendra son cours… Ils vous mettront dans un coin de leur tête, mais sans plus…
-Lauderdale : Qu’est-ce que vous voulez ???
-Tueur : Que vous compreniez, James.
-Lauderdale : Comprendre quoi ???
-Tueur : Qu’on est seul, James… Qu’on est toujours tout seul. Les personnes en lesquelles on croit nous laissent toujours tomber…

… James se réveilla en sueur. Son cœur battait a tout rompre et sa respiration s’était accélérée et à un rythme irrégulier. James n’avait aucune idée de quoi le tueur parlait, mais il sut qu’il fallait qu’il prévienne les agents du FBI. James regarda sa montre. Il était six heures du matin…






Normalement, il reste encore deux chapitres avant la fin de ce calvaire, et deux chapitres supplementaires pour conclure l'histoire (au cas ou vous vous demanderiez quand est-ce que nos pauvres heros vont arreter de souffrir... Twisted Evil sourit_vert )
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 20:48

Putain ! Génial Shocked Shocked Franchement c'est de mieux en mieux! Les tortures sont terrible j'adore !

Ce passage la : "
Le tueur sortait de sa cachette réservée aux tortures. Il arriva dans la grange et rabaissa la plaque de bois qui servait de porte d’entrée à cette cachette. Il souriait et murmura :
-Tueur : J’adore les montages… "

Rah j'adore ton sadisme *_*

Merci pour ces deux magnifiques chapitre, je me lasserais jamais de voir mes deux agents préférés se faire ainsi torturer =D
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 20:56

c'est super, tu écris vraiment bien!!!!! Et puis maintenant Emily se retrouve toute seule avec son bourreau... Plongée dans le doute ça ne va pas être évident pour elle d'avoir encore confiance en l'équipe... pale

Merci pour ces deux chapitres!!! Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Sourit
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 21:32

Mais c'est moi qui vous remercie de prendre un peu de votre temps pour lire ! merci2
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 21:33

NTACvic a écrit:
Mais c'est moi qui vous remercie de prendre un peu de votre temps pour lire ! merci2

Mais sache que je suis prête a te consacrer des heures entières pour te lire! C'est un vrai plaisir! Je m'incline devant ton imagination et ton sadisme!
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manu29
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 21:49

Khit a écrit:
NTACvic a écrit:
Mais c'est moi qui vous remercie de prendre un peu de votre temps pour lire ! Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Bisou1

Mais sache que je suis prête a te consacrer des heures entières pour te lire! C'est un vrai plaisir! Je m'incline devant ton imagination et ton sadisme!

Moi aussi!!!! Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Demon
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 23:25

hallu C'est donc le bourreau lui-même qui écrit sur les murs ? Il y a un passage dans l'un des chapitres précédents, dans la pièce de Emily je crois, qui décrit ces graffitis. Je pensais qu'il s'agissait de traces laissées par les prisonniers et non pas l'oeuvre du tueur. Voilà à quoi sert le sang alors ! Je n'y avais pas pensé !

J'ai trouvé fort touchant le passage entre Hotch et Jack. C'est vraiment bien écrit et les larmes de Hotch sont bien amenées je trouve. super1

Le chapitre 6 était vachement bien. Je me demande ce qu'il va se passer et pour Prentiss et pour Hotch. Comment va-t-il se remettre de cet épisode ? D'après le prologue il finira par s'en remettre mieux que Emily mais est-ce qu'il ne va pas passer par différentes phases violentes avant ?
Comme tu le vois, je te fais un commentaire en temps réel sourit_vert Je vais entamer le chapitre 7 maintenant.

C'est clair que les blessures psychologiques sont plus douloureuses et plus profondes que les blessures physiques. L'idée de faire entendre à Hotch tout ce que subit Emily est une "bonne idée" si je peux m'exprimer ainsi. Ce que je veux dire c'est que ça ajoute un traumatisme supplémentaire, quelque chose dont il se souviendra toujours et je pense que ça va beaucoup jouer dans ton histoire !

L'idée du montage pour embrouiller les sentiments de Emily c'est très intelligent. Comment installer le doute ? Je crois que c'est fait là !

Lecture terminée.
Conclusion : Rien à dire, c'était parfait. top_1 Tout est parfaitement calculé ! Est-ce que tu vas explorer le fait que Emily devienne folle ou bien le prologue est aussi l'épilogue ?
Je crois que j'ai fini ce commentaire plutôt long je dois dire. Ah non, j'oubliais ! Vivement la suite !!! Very Happy
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Déc 2010 - 3:48

salut, ca fait super longtemps que je suis pas venus sur le Fo' et je dois dire que j'ai pas mal de fic a rattrapper, mais la tienne est de loin ceele que je prefere pour le moment Twisted Evil
tu escris super bien et tu sais nous faire ressentir tous ce que vivent les personnages, la souffrance, la peur, l'angoisse, la tristesse, tous quoi......
j'adore et ton cote sadique me plais aussi diablo
etant assez sadique avec mes personnages moi aussi, je peux te dire que tu me surpasse et de loin, tu ne les epargne pas, tu leur fait vivre les pires supplices et le pire c'est qu'on en redemande, a se demander si on est pas deranger dans notre tete nut

Une seule chose a dire......

VLS VLS VLS VLS
Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 20:52

Merci pour tous vos messages!! thank_you1


Voila le chapitre 8 !






-Chapitre 8-
-Un pour tous, tous pour un-





Le soleil illuminait cette foule de personnes, toute vêtues de noir. Elles s’étaient réunies pour rendre un dernier hommage à cet agent du FBI qui avait perdu la vie sur le champ d’honneur, en accomplissant son devoir. Servir et Protéger. Deux verbes qui avaient été sa devise. Servir sa patrie et être au service de ses concitoyens. Protéger ses concitoyens contre tous les dangers qui pouvaient les guetter, et ce, jusqu’au bout. Et malheureusement, parfois jusqu’à la mort. Et aujourd’hui, ces femmes et ces hommes s’étaient rassemblés autour de ce couple en pleurs, foudroyés par le chagrin d’avoir perdu leur enfant. La femme était inconsolable, malgré la présence de son mari, tout en pleurs lui aussi, et de ses bras protecteurs autour d’elle. Le couple qui approchait la soixantaine était assis face à un cercueil en acajou recouvert du drapeau étoilé, et d’un boitier en satin noir ouvert. Ce boitier contenait une médaille. Médaille de bravoure à titre posthume. Une couronne de fleurs trônait à coté de ce cercueil. Une photo dans un cadre aux contours dorés avait été accrochée à cette couronne. La photo de l’agent disparu. L’agent spécial Emily Prentiss. Parmi la foule, au premier rang, à droite du couple qui n’était autre que la mère et le père d’Emily entouré par d’autres membres de la famille, les collègues d’Emily. Aaron Hotchner se tenant sur des béquilles axillaires à cause du plâtre à sa jambe droite, suivi par David Rossi, Derek Morgan, Spencer Reid, Penelope Garcia et Jennifer Jareau venue spécialement pour dire au revoir à l’une de ses anciennes collègues et amies. Chacun des membres (actuel et passé) des sciences du comportement pleurait plus ou moins discrètement, mais avec la même intensité. Derrière eux, d’autres agents du FBI, plus des supérieurs, dont Erin Strauss, leur chef de section. Chaque agent arborait sa plaque et l’avait enroulée d’un ruban noir. Des hommes et des femmes appartenant au monde de la politique, amis et collègues des parents d’Emily, faisaient également partie du cortège. Un sous-officier de la garde nationale, posté un peu au loin du cercueil, fit retentir son clairon et entonna la sonnerie aux morts, pendant que six de ses compagnons d’uniforme entouraient le cercueil et pliaient en triangle avec respect et délicatesse le drapeau Américain. Un autre militaire les avait rejoints pour prendre le boitier et le tenir pendant ce geste. Puis il le remit à l’officier qui fut le dernier à tenir le drapeau. Derek Morgan s’approcha pour recevoir le drapeau et la distinction des mains de cet officier. Normalement, Hotch aurait du le faire, mais il en avait été incapable à cause de sa jambe, et avait délégué cet honneur à Derek. Celui-ci s’avança vers la mère d’Emily, qui n’avait pas cessé de pleurer sa fille. Derek Morgan lui remit le drapeau et la médaille entre les mains. La mère le prit et remercia d’un signe de la tête Derek, qui retourna auprès de ses partenaires. Un officier de la garde nationale donna l’ordre à la rangée de six sous-officiers qui se tenaient debout en ligne droite face à la foule de l’autre coté du cercueil de se mettre au garde à vous et de présenter leur fusil. Une salve de coups de feu retentit, brisant ce silence de tristesse, de remords et de culpabilité qui avait envahi chaque membre de la foule, touchant plus particulièrement les parents d’Emily, les agents Hotchner, Rossi, Morgan et Spencer, ainsi que l’analyste Penelope Garcia. Ils avaient perdu plus qu’une coéquipière. Ils avaient perdu une amie. Une sœur. La famille qu’était devenue la BAU avait perdu l’un des siens, et ne serait plus jamais la même…


… Tout comme James Lauderdale s’était réveillé en sueur, David se réveilla de la même façon, à la différence qu’il ne dormait pas dans un lit, mais s’était assoupi sur une chaise de la salle de travail, assommé par la fatigue. David passa une main à son visage. Il avait rêvé. Ce n’était qu’un rêve, mais il lui avait paru si réel. Pendant un instant, David se demanda si cette scène s’était bien déroulée et s’il ne s’était pas réveillé quelques jours plus tard. David remarqua qu’il était toujours dans ce bureau prêté par la criminelle de Washington D.C. Par conséquent, en toute logique, il était encore en train de travailler sur cette affaire et cet enterrement n’avait jamais eu lieu… Néanmoins, si les choses continuaient toujours à stagner, cet enterrement pouvait se réaliser. Le lieutenant Newland arriva à ce moment, un thermos et un paquet de gobelets dans les mains. Elle vit le visage assombri de David.
-Newland : Est-ce que ça va, agent Rossi ?
-David : Pas vraiment… Je viens de rêver que j’assistais à l’enterrement de l’agent Prentiss… C’était affreux… Je ne veux pas vivre ça… Mais ça fait plus d’un mois qu’on n’a plus de nouvelles…
-Newland : Je sais…
David regarda le thermos.
-David : Je crois que le café ne fait plus effet sur moi…
Newland posa le thermos et les gobelets sur la table. Elle ouvrit le thermos et remplit un gobelet qu’elle tendit à David, tout en expliquant :
-Newland : C’est du thé jasmin. Il a des vertus apaisantes…
-David : Je ne peux pas vraiment me permettre de m’apaiser…
-Newland : Je sais. Mais vous devez essayer. Je vous ai observés, vous et vos collègues. Vous avez ingurgité je ne sais combien de litres de café depuis ces dernières semaines. Vous ne dormez presque plus, vous êtes stressés, ce qui est compréhensible, vu les circonstances… Peut-être qu’un peu de repos vous ferait du bien, pour vous ressourcer, vider votre esprit, pour reprendre l’enquête et la voir sous un autre jour… On n’avance pas avec le stress et la fatigue, cumulés à la caféine qui finit par être plus un frein qu’un moteur…
David dut reconnaitre que Newland avait parfaitement raison. Le stress, la peur et l’énervement ne s’étaient pas réellement montrés d’une grande aide jusqu’à présent. Morgan, Reid, Garcia et lui étaient sur les nerfs, et cet état pouvait devenir un obstacle à leur progression, enfin, le semblant de progression qu’ils avaient eu. David opta pour le thé et but une gorgée et s’exclama :
-David : C’est délicieux…
Ce thé avait un gout extraordinairement bon. Gout peut-être prononcé par le fait que David avait trop longtemps carburé au café et que maintenant, n’importe quel aliment apparaissait à ses pupilles comme magnifique. En fait, pas vraiment. Cette boisson chaude sentait merveilleusement bon. Elle réchauffa David avec douceur et subtilité. David eut l’impression d’être enivré par la sérénité à l’état pur. Ce lieutenant Newland savait comment gérer. Il la remercia pour cette vague de paix liquide.
-David : C’est merveilleux… Merci…
-Newland : Je vous en prie.
Newland se servit une tasse.
-Newland : Des nouvelles de James Lauderdale ?
-David : Il se souvient de quelques tortures, mais n’arrive pas encore à visualiser le visage du tueur…
Le portable de David sonna. Il répondit, puis informa Newland :
-David : James Lauderdale vient d’avoir un autre souvenir.
David se leva de sa chaise et partit avec le gobelet de thé à la main. Il ne sut pourquoi, mais il avait eu envie de le garder. Peut-être que ce thé se montrerait plus bénéfique que tout ce café qui saturait son estomac.



St Henry Hospital, devant la chambre d’Aaron Hotchner :

Erin Strauss était venue en personne pour rendre visite à Aaron et s’entretenir avec Derek Morgan. La chef de section et le chef d’unité de la BAU par intérim (Derek), regardaient à travers la fenêtre Jack qui essayait de redonner le sourire à son père, sous le regard de Jessica. Derek Morgan commença la discussion :
-Derek : Jack fait tout ce qu’il peut, mais son père reste traumatisé…
-Strauss : L’agent Hotchner n’a pu vous donné des informations sur la cachette de ce tueur ?
-Derek : Le tueur l’a endormi pendant le trajet. Et quand il le torturait, l’agent Hotchner avait les yeux bandés.
-Strauss : Pourquoi l’avoir relâché ?
-Derek : Pour que l’agent Hotchner souffre et se sente coupable. Et pour que nous aussi, nous nous sentions coupables…
-Strauss : Vous n’avez donc toujours aucune piste ?
-Derek : Hélas…
Strauss réfléchit. Elle se tourna vers Derek et lui dit :
-Strauss : Agent Morgan… Je sais que vous tenez à l’agent Prentiss…
Derek fit face à Strauss.
-Derek : En effet, madame. Nous tenons tous à elle.
-Strauss : Ne pensez pas que je n’ai pas de cœur, mais agent Morgan, je dois vous prévenir d’envisager la possibilité que l’agent Prentiss est peut-être…
-Derek : Je me refuse à le croire, madame.
Strauss eut un regard maternel. Elle continua :
-Strauss : Je sais. Mais cela fait plus d’un mois qu’elle est portée disparue. Je sais que vous devez vous raccrocher au fait qu’elle est encore vivante, mais vous risquez de souffrir encore plus si vous la retrouvez et que malheureusement, elle soit… Partie.
Derek observa Erin Strauss. Elle n’avait pas tort. Derek et le reste de l’équipe devaient entrevoir la possibilité que cette histoire ne finisse pas comme ils le souhaiteraient. Emily était retenue prisonnière depuis plus d’un mois. Et pendant cette période, Dieu seul savait les supplices qu’elle avait du endurer. Il n’était pas improbable qu’en dépit de son courage à résister, et Derek savait combien Emily pouvait être une femme forte, ces supplices avaient fini par l’emporter.



St Henry Hospital, plus tard, dans la journée du Mercredi :

David, Newland, et Spencer (qui avait des cernes géantes sous les yeux et une barbe qui s’épaississait) se tenaient autour de James Lauderdale. Celui-ci leur raconta son rêve.
-Lauderdale : Je ne voyais toujours pas son visage, mais j’entendais bien sa voix. Il m’avait attaché à des chaines, et j’étais suspendu dans les airs… Je ne comprenais pas trop où il voulait en venir… Il disait qu’ils ne viendraient pas à mon secours… Qu’ils venaient seulement au secours des autres, mais pas à mon secours… Je pense qu’il devait parler de mes partenaires de la caserne car il a parlé de gens secourus des flammes… Et puis, il a continué… Il a dit qu’ils signaleraient ma disparition et que finalement, ils finiraient par m’oublier, par reprendre leur vie… Il a aussi insisté sur le fait que j’étais seul… Il a dit qu’on était toujours seul, que les personnes en lesquelles on croit nous laissent toujours tomber… Et c’est tout. Je me suis réveillé à ce moment là. Est-ce que ça peut vous aider ?
-Spencer : Il semblerait que le tueur voulait vous faire passer un message, James.
-Lauderdale : Oui… Il voulait que je comprenne…
-David : On est toujours seul… Les personnes en lesquelles on croit nous laissent toujours tomber… Ils ne viendront pas à votre secours…
-Spencer : Une idée, Rossi ?
Pour sa part, Spencer était épuisé mentalement, malgré tous ses efforts de concentration.
-David : On va résumer. Vous étiez pompier, monsieur Lauderdale. Jeff Granger, policier. Helen O’Manning, militaire. Brad Carlson, une potentielle victime, agent de la DEA. Emily et Hotch, agents du FBI… Quel est le point commun ?
-Spencer : On n’en a trouvé aucun, Rossi…
-David : Aucun du coté de leur vie privée, de leur environnement sociodémographique. Mais il y a un point commun, au niveau du métier, plus ou moins flagrant.
-Newland : Je dirais qu’ils exercent un métier dangereux… Chacun peut mourir au cours de l’exercice de ses fonctions…
-David : En effet, mais le tueur ne semblait pas mettre le point sur cet aspect du métier… Il voulait que monsieur Lauderdale comprenne qu’il était toujours seul, que ses coéquipiers ne viendraient pas le chercher, le sauver… Qu’est-ce que caractérise les différentes professions que nous sommes en train d’évoquer ?
Newland et Spencer interrogèrent David du regard.
-David : Dans tous ces métiers, on ne laisse pas un compagnon d’arme à terre. Dans tous ces métiers, quand un membre est en danger ou blessé, ses compagnons font tout pour le sortir du danger ou pour le ramener en vie chez lui… Hotch se sent extrêmement coupable d’avoir laissé tomber Emily…
-Newland : Alors le tueur aurait été abandonné par ses coéquipiers et se venge sur ses victimes ??
-David : Le tueur devait probablement exercer le même métier que l’une des victimes. Il avait confiance en ses partenaires, mais un jour, un évènement s’est produit. Ses partenaires l’ont laissé derrière, volontairement ou non. Peut-être même que le tueur a subi des tortures, et du coup, il ne fait que reproduire ce qu’il a subi, et s’est enfermé dans un raisonnement auquel il veut que les victimes adhèrent.
David avait enfin établi une hypothèse qui avait du sens. L’homme regarda son jeune collègue, vaincu par la fatigue. David se sentit étrangement pousser des ailes. Etait-ce du au thé ? Peut-être, voire très certainement. Quoiqu’il en soit, il y avait une nouvelle piste à creuser.



Quelque part, dans le nord est des Etats Unis, pendant ce temps :

Emily se tordait de douleur sur le sol et criait, au fur et à mesure que le tueur lui infligeait des chocs électriques à l’aide de son bâton. Emily voulait encore résister, mais tant de questions avaient envahi son esprit depuis Mercredi dernier (et depuis en fait, le début de sa captivité). Elle avait résisté les jours suivants, malgré ses « séances », dont les stigmates s’étaient concrétisés par des blessures aux mains et sur d’autres parties de son corps. D’ailleurs, son épaule droite s’était déboitée (ou sa clavicule s’était luxée) et Emily n’arrivait plus à faire le moindre mouvement avec. Le tueur avait renoncé à la suspendre dans les airs et lui avait enlevé les chaines, vu qu’elle était trop faible et ne représentait plus de danger pour lui. Un autre stigmate accompagnait ces blessures physiques : ce sentiment de n’être plus qu’un déchet, sentiment accentué par ces viols qu’elle avait subi. Cependant, aujourd’hui, tout était en train de changer. Elle était dans ce lieu abominable depuis… Elle ne savait combien de temps, mais il lui semblait que des mois s’étaient écoulés. Ses coéquipiers n’étaient toujours pas arrivés. Ils n’étaient toujours pas venus la secourir. D’après le tueur, Hotch avait été là, et il ne l’était plus. Avait-il décidé de partir pour retrouver l’équipe et les aider à la retrouver ? Si oui, pourquoi Hotch, David, Derek et Spencer tardaient-ils ? Qu’était-il arrivé à Hotch ? Avait-il été sérieusement blessé au point de ne plus être en mesure de participer à l’enquête ? Si oui, ses autres coéquipiers avaient-ils fini par abandonner les recherches ? Car c’était la seule explication logique qui puisse justifier cette trop longue et pénible attente. Emily souffrait plus à cause de toutes ces questions sans réponses qu’à cause des électrocutions. Emily pleura. Le tueur comprit ses doutes et l’enfonça encore plus dans ses remises en question :
-Tueur : Ils sont censés être une unité d’élite, n’est-ce pas ? Sinon, vous n’auriez jamais été décorés et je ne vous aurai jamais vus sur cette photo, dans ce journal… Admettez-le, vous doutez. Et vous avez raison. Qu’êtes-vous réellement pour eux ? Vous n’êtes qu’un agent du FBI, rien de plus. Un agent qui parfois, doit faire face à des risques. Un agent qui peut mourir en mission. Sauf que ça, tout agent l’accepte car ça fait partie du métier. Vos collègues savent qu’ils peuvent partir un jour. En conséquence, les autres doivent l’accepter et continuer à vivre. C’est ce qu’ils font tous. Ils pleurent au début, puis finissent par continuer leur train train quotidien. Ils finissent par oublier que vous avez existé, et vous remplacent par un nouveau. Ils ont arrêté les recherches. Soyez en sure. Ils ne viendront pas. Parce qu’ils n’ont rien trouvé et préfèrent la défaite. Ils ne viendront pas. A leurs yeux, vous êtes morte. Ils ne viendront pas. Ils vous ont laissé tomber.
Les paroles du tueur s’ancraient dans le cerveau d’Emily. Elle les écoutait, et un combat s’engagea en elle. Une partie d’elle l’exhortait à admettre la vérité : ses collègues ne viendraient pas la sauver. Ils l’avaient abandonnée, alors pourquoi n’abandonnerait-elle pas ? Pourquoi résister et subir continuellement toutes ces souffrances dans ce vain espoir d’être libérée ? Les jours se suivaient et rien ne se produisait, à part ces sévices. Pourquoi lutter ? Une autre partie d’elle l’encourageait à tenir bon et à croire en ses coéquipiers. Les Etats Unis étaient un pays immense. Elle pouvait être n’importe où, d’où la difficulté à la localiser. Tout n’était qu’une question de temps, et bientôt, ce cauchemar cesserait. Oui, mais combien de temps avant qu’Emily ne soit plus qu’un cadavre en état de décomposition ? Elle n’en pouvait plus. Elle avait prié pour que tout ce calvaire cesse enfin, mais rien n’avait cessé. Au contraire, tout avait continué. Tout s’était empiré. Elle ne sentait presque plus son propre corps.
Le tueur arrêta les chocs électriques. Emily transpirait et avait le corps endolori. Le tueur regarda Emily. Cette dernière se demanda ce qu’il allait faire ensuite, et le découvrit assez vite. Le tueur s’agenouilla auprès d’elle. Ses doigts de la main droite commencèrent à se balader sur sa poitrine, et se dirigèrent vers le bas. Emily allait se faire humilier une énième fois… A moins qu’elle ne fasse le nécessaire pour l’éviter.



St Henry Hospital :

David et Spencer avaient appelé Derek, qui était resté veiller sur Aaron, pour le mettre au courant des nouvelles données. Les trois hommes se trouvaient dans la chambre de James Lauderdale, avec Newland. Derek fut tout excité aux dernières nouvelles.
-Derek : Donc, il nous faut chercher un ancien pompier, militaire, policier ou agent fédéral qui a quitté son boulot après une grave blessure lors d’une mission où il a été porté disparu ou mort…
-Spencer : Ca va nous faire beaucoup de candidats dans l’état de Virginie… Et dans les états voisins…
-Derek : Il faut quand même tenter.
Derek composa le numéro de Garcia et alluma le haut-parleur.
-Garcia : Je suis là !!! Dis-moi ce que je dois faire !!!
-Derek : Garcia, je voudrais que tu cherches tous les anciens militaires, pompiers, membres des forces de l’ordre qui ont été gravement blessés au cours d’une mission, et portés disparus ou mort. Retiens en priorité ceux qui ont subi des sévices, physiques, psychologiques. Commence par Washington D.C et étends les recherches à la Virginie et au Maryland…
-Garcia : Je vous rappelle quand j’ai la liste !
Garcia raccrocha pour se consacrer à sa mission. David prit la parole :
-David : Il faut aussi regarder si les victimes ne se sont pas rendues dans un lieu commun… Elles ont peut-être été repérées dans ce lieu…
-Spencer : J’ai regardé les dossiers, et elles n’ont jamais séjourné dans le même hôtel… En tout cas, elles n’ont jamais utilisé leur carte de crédit au même endroit… Néanmoins, elles sont toutes passées par Washington…
-Derek : Il faut un lieu où le tueur a pu facilement apprendre que les victimes étaient en vacances, et leur métier… Pour ma part, quand je pars en vacances, je ne discute pas vraiment de ce genre de choses avec un inconnu… Sauf si je suis dans des circonstances qui m’encouragent à le faire…
-Newland : Comme par exemple un site touristique à visiter, avec un groupe d’autres touristes…
-Spencer : Toutes les victimes étaient en solo…
-Lauderdale : D’après mes partenaires, j’étais plutôt du genre aventurier… Je voulais parcourir le nord est en moto, et contempler la nature… Ils m’ont dit que j’avais préféré les motels dans les petites villes qu’hôtels dans les grandes…
-Spencer : Sauf que Granger n’a séjourné qu’à Washington et Philadelphie, dans des hôtels en centre ville... O’Manning, quant à elle, faisait les deux…
-Derek : Alors, qu’est-ce qui pourrait être le point commun, si ce n’est pas un hôtel ou motel ???
-Spencer : Un magasin de souvenirs ?? Un restaurant ??
-Lauderdale : Une seconde… Mes collègues m’ont raconté que j’allais souvent dans les restaurants…
-Spencer : Granger et O’Manning aussi…
-David : Faisons le point. Il faut un lieu à l’atmosphère conviviale, qui donne au touriste assez de confiance pour raconter qu’il est en vacances et révéler sa profession... Un restaurant discret… Peut-être dans la campagne…
-Spencer : Il me faut une carte !
Le lieutenant Newland sortit son portable, qui était un IPhone, et trouva une carte du nord est des Etats Unis pour Spencer. Elle lui prêta son téléphone et Spencer expliqua sa démarche.
-Spencer : La dernière étape de Granger avant sa disparition était Washington. Celle d’O’Manning, Richmond. Et la votre, James, un motel près de la frontière entre la Virginie et la Virginie de l’ouest. Pour notre victime présumée, Brad Carlson, Charlottesville… Donc notre homme est de la Virginie…
-David : James, pouvez-vous vous assoir dans ce fauteuil et fermer les yeux ?
James s’exécuta. David poursuivit :
-David : Essayez de vous rappeler un endroit particulier dans lequel vous êtes allé… Un endroit où vous avez discuté avec une personne en lui racontant votre voyage… Un endroit à l’ambiance sympathique, où vous vous êtes senti en sécurité, sérénité…
James Lauderdale se concentra pour réfléchir.
-David : Une auberge, un restaurant, une boutique souvenir… Vous avez surement du parler avec celui qui vous a kidnappé… Il vous est apparu avenant, gentil, très souriant… Un homme plutôt manuel… Un endroit plus dans la campagne…
James se focalisa sur les paroles de David. Puis soudain, une image lui apparut…

… James s’était installé au comptoir d’un petit restaurant. Il portait un blouson de motard et un jean. Son casque se trouvait à sa droite. James attendait et pendant l’attente, il regardait le paysage qui l’entourait. Un paysage vert de forets et de collines, et la petite route qu’il avait empruntée pour arriver à ce restaurant. James regardait également l’intérieur du restaurant. Il y avait très peu de monde et chaque client avait déjà été servi. Il y avait également des cadres sur le mur qui contenaient des distinctions pour la bonne cuisine de ce restaurant. James patientait. Finalement, un homme, aux cheveux châtains, sortit de la cuisine en tablier avec une assiette au contenu coloré et qui avait l’air délicieux. D’ailleurs, ce plat dégageait une saveur enivrante. L’homme posa l’assiette devant James et lui dit :
-Homme : Et voilà pour vous, monsieur.
-Lauderdale : Merci !
James prit une bouchée.
-Lauderdale : Hum… C’est succulent !!!
-Homme : Merci, monsieur… Vous n’êtes pas du coin, n’est-ce pas ?
-Lauderdale : En effet… Bien vu.
-Homme : Je suppose que vous devez être un touriste…
-Lauderdale : Oui… Je profite de mes vacances pour visiter le coin…
-Homme : Vous verrez, c’est un coin merveilleux… Est-ce la première fois que vous venez ici ?
-Lauderdale : Même la première fois que je viens dans ce pays !
-Homme : Vraiment ? D’où venez-vous ?
-Lauderdale : Du Canada !
-Homme : Magnifique !! Alors, vous avez décidé d’explorer notre beau pays en moto…
-Lauderdale : En effet… J’ai pris un long break pour en profiter et déstresser au maximum…
-Homme : Déstresser ?? Ma parole, seriez-vous exploité par votre patron ?
L’homme sourit. James aussi.
-Lauderdale : Non… Mais disons que mon boulot est assez stressant… Je suis pompier, voyez-vous, alors le danger, je le côtoie presque tous les jours, et le danger, c’est stressant…
-Homme : Je comprends. Du coup, vous avez décidé de faire une pause pour évacuer et vous ressourcer…
-Lauderdale : Exactement ! … Votre plat est vraiment merveilleux !!
-Homme : Merci ! C’est grâce à lui que j’ai obtenu ce prix…
L’homme montra à James l’un des cadres qui trônait sur le mur…


… James ouvrit les yeux et déclara :
-Lauderdale : Je me souviens de lui ! J’ai revu son visage ! J’étais dans un petit restaurant, quelque part dans la campagne, et lui, c’était le cuisinier. Il est venu m’apporter mon plat, et on a discuté. Je crois qu’après, il m’a recommandé des sites à visiter…
Derek rappela Garcia en urgence et mit le haut-parleur.
-Garcia : J’ai pas encore la liste !! Je t’assure que je fais aussi vite que je peux !!
-Derek : Je sais, Garcia. On a d’autres paramètres pour toi !
-Garcia : J’écoute !
-Derek : Isole les restaurants situés dans la campagne, en bord de route, dans le nord de la Virginie. Croise ensuite la liste des employés… Non, croise la liste des cuisiniers depuis 1998 avec la liste des anciens militaires, pompiers, forces de l’ordre que tu es en train de faire…
-David : Garde en priorité les cuisiniers à mi-temps…
Spencer et Derek regardèrent David, perplexes. David se justifia :
-David : Granger, O’Manning, Carlson et monsieur Lauderdale ont disparu un jour de la semaine, pendant la journée pour certains d’entre eux, dans des endroits différents. Le travail de cuisinier prend beaucoup de temps. Avec un mi-temps, le tueur a plus de temps pour suivre ses cibles, les kidnapper, et les torturer…



Dans la salle de travail au poste de police, Penelope Garcia s’activait. Ses doigts se mouvaient avec une rapidité impressionnante sur le clavier d’ordinateur, tandis que ses yeux restaient rivés sur l’écran, à l’affut de toute découverte capitale. Plusieurs cadrans de recherche se dressèrent sur l’écran. Des noms défilaient sur ces cadrans. Les secondes paraissaient être des heures. Garcia murmura même :
-Penelope : Allez, allez, mon bébé… !
La jeune informaticienne était plus qu’impatiente et nerveuse. Elle tapait du pied, et commença à ne plus faire attention à le faire avec discrétion. Apres plusieurs secondes d’interminable attente, les noms s’arrêtèrent de défiler sur les écrans. Un nom clignota sur l’un des cadrans. Le nom d’un restaurant. Simultanément, sur un autre cadran, apparut le nom d’un homme. Puis de nouveaux cadrans se formèrent. Une carte d’identité et un extrait de dossier de l’armée. Garcia s’exclama, presqu’en criant :
-Penelope : Je l’ai !! Je l’ai !! Peter Harwell !! Cuisinier à mi-temps au Backwood’s House, sur une petite route de campagne !! Avant d’être cuisinier, il était sous-officier dans l’armée. Mais il en a démissionné en 1996, après une mission en Amérique du Sud. Il était parti en mission dans le cadre de la lutte contre la drogue. La mission s’est mal passée… Je n’ai pas tous les détails, mais il s’avère que son équipe est revenue sans lui. Elle a dit qu’il avait été tué lors d’une explosion. Ensuite, deux mois plus tard, Harwell a été retrouvé dans une petite ville à des kilomètres, et a été rapatrié aux Etats Unis. D’après le rapport, il avait été torturé par les membres d’un cartel de drogue, mais il avait réussi à s’échapper et s’était caché dans cette ville. Après cette mission, il a eu quelques problèmes de discipline et a préféré quitter l’armée. Il s’est reconverti en cuisinier…
Pendant son exposé, Penelope avait continué à chercher des informations sur Peter Harwell. De nouveaux cadrans envahirent l’écran.
-Penelope : Sa mère tenait un restaurant avec son père à elle… C’est comme ça qu’il est devenu cuisinier… Et son père, il était ébéniste…
-Spencer : Où est-ce qu’il habite, maintenant ?
-Penelope : Dans un chalet légué par son grand père paternel… Perdu en pleine nature…
-David : Un lieu propice aux tortures…
-Penelope : Je vous envoie l’adresse !!
-Derek : Merci, Garcia !! T’es la meilleure !!
-Penelope : Tu me diras ça après avoir retrouvé Prentiss !!
-Derek : J’y cours !
Garcia raccrocha. Son cœur battait à un rythme démentiel. Sa respiration suivait le même tempo. Garcia ne put bouger et s’éloigner de son ordinateur. L’équipe venait de faire un immense pas, mais ce pas allait-il aboutir à une fin heureuse ? Penelope se surprit à prier et à entamer un « Notre Père ».



Tout comme Garcia, Derek, David et Spencer pouvaient sentir le cœur cogner contre leur cage thoracique au point d’en casser les os et d’en sortir. Ils allaient enfin avoir cette pourriture. Derek dit :
-Derek : Il faut que je prévienne Hotch ! On se rejoint en bas !
-Newland : J’appelle le SWAT !
David remercia James :
-David : Merci infiniment, James.
Sur ce, chacun se sépara. Derek piqua un sprint pour annoncer la nouvelle à Hotch.



Hotch sursauta lorsque Derek ouvrit la porte de sa chambre avec trop d’entrain. Hotch constata que Derek était légèrement essoufflé, mais surtout excité. Derek s’approcha de Hotch et l’informa :
-Derek : Hotch, on l’a trouvé! On connait son identité!
Le rythme cardiaque d’Aaron s’accéléra. Il n’en croyait pas ses oreilles.
-Derek : On va coincer ce fumier, Hotch. On va l’avoir. J’y cours…
Avant que Derek ne se retourne pour s’en aller, Hotch lui agrippa le bras, pour lui dire, d’une voix grave et sans indulgence :
-Aaron : Quand vous tomberez sur lui, ne lui faites aucun cadeau.
Derek regarda Hotch. Il put lire dans le regard de ce dernier toute l’horreur que le tueur lui avait fait subir, à lui et Emily. Hotch n’était pas du genre à chercher la vengeance. Mais cette fois-ci, c’était différent. Derek répondit à son patron :
-Derek : Il ne s’en sortira pas aussi facilement, Hotch. Vous avez ma parole.
Hotch relâcha le bras de Derek.


De retour au poste de police, Derek Morgan, Spencer Reid et David Rossi se pressèrent pour prendre leur gilet pare-balle, charger leurs armes et monter dans le 4*4 noir du FBI. Derek prit le volant. Chacun priait pour qu’Emily soit encore vivante. La route jusqu’au repère du tueur était longue, et la route sur laquelle se trouvait Emily se raccourcissait dangereusement…
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 21:30

ils ont enfin une piste yes_1
maintenant reste plus qu'a y aller et trouver Emily, enfin si c'est bien la bonne adresse.
La pauvre, elle en aura vecus des trucs, pourquoi etre si cruelle avec elle? enerve1 , en meme temps c'est aussi un peu pour ca que j'aime autant ta fic.

VLS VLS VLS VLS
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeDim 19 Déc 2010 - 0:36

AHHH!!!!!!!!!!! Faut pas couper la !!!!! Je vais mourir!!!!!!!!!!!! affraid
Punaise, j'adore trop ta fic. C'est excellent. Je souffre tellement pour nos heros... Et Emily, la pauvre... J'espere qu'elle va arreter de souffrir tres bientot!!!
La suite, s'il te plait!!!!! :prie: merci1 :prie:
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeDim 19 Déc 2010 - 12:15

AAAAHHHHHH Mais tu va me faire mourir ! pourquoi ta arrêter laaaaaa vapes2 vapes2 Nooon c'est pas juste de nous faire attendre comme ca !!!!!! Rah tu as un talent fou, je sais je me répète mais a chaque suite que je lis c'est de mieux en mieux. Quand j'ai lu tout le premier paragraphe j'étais a fond, triste, puis quand j'ai vu que c'était un rêve j'étais soulagée *_*

Raaah c'est trooop bien *_* Allez faut qu'ils la retrouve! Viiiitteeee une suiiiteeeeeeeeeeeeuh nut nut nut
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeLun 20 Déc 2010 - 21:08

J'ai cru vraiment à l'enterrement de Emily ! C'était possible si, après ce passage, tu nous mettais la suite du prologue. Compliqué mais pas impossible puisque j'étais à fond dedans. Et là ! Qu'est-ce que j'apprends ? Ce n'est qu'un rêve ? hallu1 MECHANTE !!!!
Enfin non, puisque la suite est quand même très prometteuse. Ils ont enfin une piste et tout ça, grâce au thé de Newland Razz

La fin est proche et j'ai hâte de voir ce que tu nous prépares ! Wink
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeMer 22 Déc 2010 - 22:02

Comme je suis cruelle...

Pour me faire par pardonner, voici le chapitre 9 !!






-Chapitre 9-
-Destination finale-





Quelque part au nord est des Etats Unis :

Peter Harwell avait arrêté son vagabondage tactile sur la poitrine d’Emily et s’était absenté. Il était revenu un peu plus tard, pour une autre activité. Emily le vit venir vers la table, et prendre un pistolet. Un Walther. Emily se demanda si le tueur allait la tuer avec. Elle le désira ardemment, car au moins, elle n’aurait plus à souffrir davantage. Malheureusement, le pistolet ne fut qu’un instrument de torture de plus. Le meurtrier visa le genou gauche d’Emily et tira. Il ne rata pas sa cible. Emily sentit l’os de son genou se pulvériser en mille morceaux. Une douleur intense la fit hurler comme elle n’avait jamais hurlé auparavant. Son cri fut comme un cri perçant déchirant le silence de la nuit, suivi de plusieurs échos, tous aussi puissants. Du sang jaillit de ce genou. Emily eut l’impression qu’elle n’avait plus de genou. La douleur était atroce. Insupportable. Le sang coulait comme les chutes du Niagara. Emily tenta d’arrêter ce jet avec sa main gauche encore valide. Elle palpa son genou qui lui apparut comme de la mousse. Cette sensation donna la nausée à Emily. Elle pleura de plus belle. Des larmes de douleur entremêlées de larmes de désespoir. Le tueur poussa la main gauche d’Emily avec son pied et pressa son genou avec ce même pied. Emily se cabra et ne put qu’émettre un son de souffrance parmi ses larmes :
-Emily : AIE !!!... Arrêtez !!
-Harwell : Vous avez mal ??
-Emily : Oui…
-Harwell : Vous avez mal ?
-Emily : OUI !!!!!!!!!!
-Harwell : Parfait !!!
-Emily : Arrêtez, s’il vous plait !!
-Harwell : Pas avant que vous compreniez, Emily…
-Emily : Non…
Peter Harwell tira dans la cuisse droite d’Emily, et rata le genou de quelques millimètres. Nouveau cri de douleur et nouvelles larmes.
- Harwell : Maintenant, passons à nos trente minutes…
Cette phrase déclencha ce processus latent qui sommeillait en Emily. Ce processus qu’elle avait essayé coute que coute de freiner en se raccrochant à cet espoir que ses coéquipiers viendraient, après avoir remué ciel et terre. A cet espoir que ce cauchemar finirait et qu’elle se concentrerait sur une priorité trop longtemps laissée de coté, à savoir, fonder sa propre famille. Tout ce en quoi Emily avait cru s’effondra comme un château de cartes. Emily n’en pouvait plus. C’en était trop. Elle avait déjà assez souffert. Et quel avait été la contrepartie de ces souffrances ? Encore et encore plus de souffrances. Encore et encore plus d’humiliations. Et aucune lumière à l’horizon. Cet homme avait raison. Emily avait tant attendu et n’avait rien vu venir, à part toutes ces tortures. Où avaient été Hotch, David, Derek et Spencer pendant qu’elle endurait tous ces malheurs ? Quelque part au chaud, alors qu’elle, elle était prisonnière dans ce trou à rats. Avaient-ils empêché ses souffrances ? Non. Ils n’étaient pas venus. Elle était restée seule pendant tout ce temps à les attendre, mais ils n’étaient jamais venus. Et à cause de cette attente, son état physique était devenu catastrophique. Emily n’était plus qu’une enveloppe corporelle souillée, déformée, trouée. Son corps et son âme étaient devenus le terrain de jeu de cet homme. Tout ça, parce qu’elle avait cru en son équipe. Belle erreur, en fin de compte. Il était grand temps de mettre un terme à ce massacre. A son massacre.
Le tueur s’était agenouillé et venait de porter sa main droite à la ceinture d’Emily. Il était hors de question qu’elle souffre davantage pour attendre des personnes qui ne viendraient pas. Emily repoussa énergiquement la main du tueur avec sa main gauche, en lui criant :
-Emily : NON !!!! STOP !!!!!!!!!!
Harwell regarda Emily. Il bouillonnait intérieurement. Il avait peut-être enfin atteint son but.
- Harwell : Il faut que je continue…
-Emily : J’AI COMPRIS !!!!
Harwell commençait à être rempli de joie. Cet agent du FBI avait-elle enfin compris la leçon ?
- Harwell: Vous avez compris quoi ?
Emily pleurait. Elle avait craqué.
-Emily : J’ai compris...
- Harwell: Compris quoi ?
-Emily : VOTRE LECON, MERDE !!!!!!!
Peter se leva et se rua sur la table pour prendre le bécher et le pinceau. Il recueillit un peu de sang qui coulait des membres inférieurs d’Emily et la traina devant l’un des murs. Il lui fourra le pinceau dans la main gauche et lui ordonna :
- Harwell : Je veux vous l’entendre dire ! Je veux vous l’entendre dire !
Le tueur était surexcité. Il dominait enfin entièrement cet agent qui avait tant résisté, et courageusement résisté, concéda-t-il intérieurement. Le tueur entendit enfin la capitulation de l’agent Prentiss.
-Emily : Ils… Ne viendront... Pas…
- Harwell: Répétez-le, s’il vous plait.
Emily était dans le désespoir et la capitulation la plus totale.
-Emily : Ils ne viendront pas… Je suis seule…
- Harwell : Ecrivez-le. Ecrivez qu’on est toujours tout seul, Emily.
A ce stade, Emily voulait en finir. Elle aurait dit et fait n’importe quoi pour satisfaire le tueur et le pousser à la laisser mourir, signant ainsi la fin de cet enfer. Elle regarda le pinceau et le bécher.
A vrai dire, en ce moment, Peter Harwell manifestait plus de la compassion qu’un sentiment de victoire d’avoir obtenu la reddition de l’agent fédéral. Cet agent avait enfin compris ce que lui-même avait réalisé il y a des années. Qu’on était toujours tout seul. Que nos soi-disant compagnons d’armes ne venaient jamais nous sauver. Le tueur observa Emily tremper le pinceau dans le bécher et inscrire sur le mur, lentement et avec des lettres irrégulières car elle n’écrivait pas naturellement de la main gauche, les mots suivants : « Always alone » (toujours seul).
Emily s’arrêta. C’était fini. Le tueur avait gagné. Elle avait cédé, mais elle cela n’avait plus d’importance, à présent. Elle voulait s’en aller. Et le tueur allait respecter sa part du contrat. Ce dernier lui dit :
- Harwell : Vous êtes mon numéro huit. C’est fini.
Il retira le pinceau de la main d’Emily et la prit délicatement dans ses bras. D’un pas presque solennel, il sortit de la salle. Emily put enfin voir ce petit couloir sur lequel donnait la salle. Emily put enfin voir quelque chose d’autre que les quatre murs, la table d’instruments et les chaines de sa prison. Le tueur monta un petit escalier et s’éleva vers un plus grand espace. Emily put enfin respirer un air plus frais. Elle put enfin découvrir qu’elle se trouvait dans une sorte d’étable. Le tueur poursuivit sa procession et Emily put enfin respirer de l’air naturel, et voir le ciel bleu. Le tueur s’enfonça dans la foret qui constituait son voisinage. Emily profita de ses derniers moments pour admirer ce ciel bleu sans nuages. Tout était fini. Harwell s’arrêta plusieurs mètres plus loin. Emily se souvint de la dernière étape du modus operandi du tueur. Il allait l’enterrer vive. Qu’importe, l’important, c’est qu’elle allait sombrer dans le sommeil éternel et ne plus souffrir. Le tueur posa Emily sur le sol. Il descendit dans la fosse dans laquelle il avait déposé un cercueil en bois, qu’il avait fabriqué lui-même, héritage de tous ces moments partagés avec son père qui lui avait appris à travailler avec ses mains et qui lui avait transmis son savoir-faire. Peter reprit Emily et la plaça dans le cercueil. Emily avait l’air paisible. Peut-être attendait-elle la mort. Harwell lui mit dans la main une petite lampe torche. Emily se laissa faire. Et enfin, Harwell rabattit le couvercle. Emily ne chercha même pas à l’en empêcher. Elle avait accepté. Peter sortit de la fosse. Il prit la pelle qui lui avait permis de creuser cette fosse et commença à remettre la terre qu’il avait déblayée dans cette fosse.



Domicile de Peter Harwell, plus tard :

Un cortège de 4*4 noirs, de fourgonnettes du SWAT, de voitures de police (voitures de patrouille et voitures banalisées) et d’une ambulance s’arrêtèrent devant un chalet. Les agents du FBI en gilet pare-balle sortirent des 4*4 noirs. Le lieutenant Newland et l’inspecteur Silvers sortirent de l’une des voitures banalisées, gilet pare-balles estampillés « POLICE » sur la poitrine. Les hommes du SWAT se déployèrent, en tenue de combat, casque et armes automatiques, accompagnées d’autres armes (pistolets, Taser et bombes lacrymogènes). Derek donna les instructions :
-Derek : Rossi, avec Newland. Reid, avec Silvers. Lieutenant Shelman, avec moi.
Le lieutenant Shelman n’était autre que le chef de l’unité du SWAT présente. Derek continua les instructions.
-Derek : Je veux une équipe de chaque coté de ce chalet. Un équipe ici, au cas où Harwell ne serait pas chez lui et reviendrait pendant l’intervention.
Newland affecta quatre des policiers en uniforme à cette tache.
-Newland : Gubler, vous ferez le guet.
-Gubler : Bien, lieutenant.
Le lieutenant Shelman s’adressa à ses hommes :
-Shelman : Equipe 1, à l’ouest. Equipe 2, à l’est. Equipe 3, dans le chalet.
-Derek : Nous suivrons l’équipe 1. David, vous irez avec la 3. Reid, avec la 2. Allez, au boulot !!!
Sur ce, chacune des équipes se dispersa.



David et Newland investirent avec fracas la demeure de Peter Harwell. Les hommes du SWAT et les hommes de la police de Washington se séparèrent pour inspecter chaque salle de ce chalet. David et Newland montèrent à l’étage, avec d’autres membres de l’équipe 3. Chaque chambre, salle de bain et salle de travail ou jeu fut vérifiée. Puis, très rapidement, des « R.A.S », acronyme de « Rien A Signaler » retentirent des quatre coins de la maison. David et Newland rangeaient leur pistolet dans leur holster quand ils furent interpellés par l’un des inspecteurs de Newland.
-Inspecteur : Lieutenant Newland !!! Agent Rossi !!! Par ici !!! De l’autre coté de l’étage !!!
David et Newland parcoururent les couloirs de l’étage qui ressemblait à un labyrinthe. Ils arrivèrent au coté opposé. Une échelle rétractable qui menait à un grenier se dressait devant eux. Rossi et Newland montèrent et rejoignirent l’inspecteur qui les avait appelés quelques secondes plus tôt. Rossi et Newland découvrirent alors la salle des trophées de Peter Harwell. Un autel qui se concrétisait par une petite table de chevet avait été dressé pour Jeff Granger, Helen O’Manning, et James Lauderdale. Un autel pour chaque victime. Un autel pour chacune de ces trois victimes, plus d’autres victimes, au nombre de cinq, dont Brad Carlson et Emily Prentiss. Le dernier autel avait été dressé pour Emily Prentiss. Sur chaque hôtel, la photo de la victime, dans un cadre argenté. Pour Emily, David reconnut la photo de groupe prise lors de cette soirée où l’équipe de la BAU avait été décorée. Le tueur avait coupé la photo, pour ne retenir qu’Emily. Il l’avait ensuite surement scannée et agrandie, puis imprimée sur du papier prévu pour l’impression de photos. Devant la photo, un objet personnel ayant appartenu à chaque victime. Pour Emily, il s’agissait de sa plaque dorée d’agent et de ses cartes d’identification du Bureau. Devant la photo, également des préservatifs. Plusieurs pour chaque victime, qu’elle ait été une femme ou un homme. Plusieurs, mais en nombre différent, selon la victime. David vit avec horreur qu’il y avait cinq préservatifs sur la table réservée à Emily. Il voulut vomir. Enfin, devant la photo, un carnet. La vue des préservatifs avait cloué David d’effroi. Seule Newland eut assez de force pour feuilleter l’un des carnets. Elle prit celui d’Emily et l’ouvrit. Elle détourna les yeux de ce carnet pendant une seconde. David comprit que ce carnet regorgeait d’autres horreurs, ce que Newland confirma :
-Newland : C’est un carnet de bord des tortures que Harwell a infligées aux victimes.
David devint livide. Il avertit les autres équipes via son micro ce qu’il avait découvert avec l’équipe 3 :
-David : Ici l’agent Rossi, équipe 3. L’agent Prentiss n’est pas dans le chalet. Par contre, nous avons découvert que Harwell a fait cinq victimes de plus, dont Prentiss et Carlson. Il a installé une salle de trophées dans son grenier.



Derek et l’équipe 1 avaient découvert les salles de torture de Peter Harwell. Derek était en ce moment, sans le savoir, dans la salle dans laquelle Emily avait séjourné. Il regardait avec le lieutenant Shelman les écritures rouges qui parsemaient les murs quand il entendit les paroles de David. Derek fit écho en parlant des salles de tortures, via le micro :
-Derek : Ici l’agent Morgan, équipe 1. Nous venons de découvrir les salles dans lesquelles Harwell a torturé ses victimes… Il semblerait qu’il ait écrit des mots avec leur propre sang sur les murs… Il y a deux salles, mais Emily n’est dans aucune d’entre elles… Et aucune trace de Harwell non plus…
Il entendit David faire le même constat, en ce qui concernait la maison.



De son coté, Spencer, Silvers et l’équipe 2 inspectaient l’arrière de la demeure. La foret s’étendait devant eux. Spencer fit un topo de sa situation, par micro :
-Spencer : Ici Reid, avec l’équipe 2. Sommes à l’arrière du domaine. Il n’y a rien… Il n’y a rien…
Spencer était désespéré. Ses partenaires et lui étaient peut-être arrivés trop tard. Apparemment, ses collègues ressentaient la même chose, car Derek se mit à dire :
-Derek : On est arrivé trop tard…



David avait finalement repris courage pour feuilleter le journal de bord des tortures d’Emily, avec Newland. Il lui dit :
-David : Qu’a-t-il écrit à la fin ?
Newland arriva dans les dernières pages et lut en diagonale pour trouver une information.
-Newland : Euh… Attendez… Il lui a tiré dans les jambes…
David grimaça.
-Newland : Oh mon Dieu !
-David : Quoi ???
-Newland : Il a voulu la violer, mais elle a refusé… Il a écrit qu’elle avait reconnu la vérité…
-David : Et après ça ??
En ce moment, David se fichait bien de connaitre les détails de cette phase de reconnaissance d’une quelconque vérité qui n’avait de sens que pour le tueur. La priorité était de savoir où était Emily, et si elle était encore en vie.
-Newland : Il l’a enterrée vivante !!! Il y a peu !!! Une heure, peut-être…
-David : Enterrée où ?????
-Newland : Il n’a rien dit !!!
David eut envie de hurler un mot grossier, mais réussit à se contenir. Il prévint ses collègues :
-David : Morgan, Reid !!! Harwell vient d’enterrer Emily vivante quelque part !! Il n’a pas dit où…



Un léger sursaut d’espoir envahit Spencer. Emily était peut-être encore vivante. Mais où ? Peter Harwell avait pu la déposer n’importe où. N’importe où dans cette immense foret sans frontière. Voire n’importe où ailleurs en Virginie ou dans un état voisin. Comment pouvoir localiser sa tombe ? Et il fallait faire vite, car elle allait bientôt manquer d’oxygène. Le léger sursaut d’espoir qui avait envahi Spencer fut très rapidement suivi d’un deuxième sentiment de désespoir, plus accentué que le premier. Spencer était là, avec Derek et David. Mais ils allaient peut-être arriver trop tard. Comment vivraient-ils avec cette idée qu’ils étaient là, mais qu’ils avaient perdu du temps à fouiller tous les recoins de cette foret et que pendant ce temps, Emily avait rendu l’âme ? Les yeux de Spencer s’égarèrent sur ce terrain immense, plein de désespoir… Et s’arrêtèrent sur un espace rectangulaire marron situé en plein milieu d’un espace d’herbes vertes. Spencer percuta soudain. Il cria aux hommes de l’équipe 3 :
-Spencer : Hé !!! Est-ce que vous voyez des espaces rectangulaires vierges d’herbes en plein milieu d’herbes et d’arbres ???
Spencer dut attendre quelques secondes avant que l’inspecteur Silvers lui réponde, de quelque part vers sa droite :
-Silvers : J’en vois un !!!!
Spencer ne perdit pas de temps pour alerter toutes les équipes :
-Spencer : A toutes les équipes !! Ici Reid !! Harwell a enterré toutes ses victimes après O’Manning ici !!! Il a du faire la même chose avec Emily !!! Cherchez un espace rectangulaire non recouvert par de l’herbe, situé au milieu d’herbes, de fleurs et d’arbres !!! Cherchez un tel espace dont la terre vient d’être retournée !!!



David et Newland se précipitèrent hors du chalet pour se mettre à la recherche de la tombe.
Derek sortit en trombe de la salle de torture pour faire de même. Alors qu’il s’aventurait dans la foret avec les hommes de son équipe, il aperçut, au loin, un homme aux cheveux châtains qui écoutait de la musique provenant de son IPod. Derek le reconnut aussitôt. C’était Peter Harwell, qui était allé couper du bois. Ce dernier tenait dans ses bras des morceaux de bois, et une hache. Le tueur s’immobilisa en voyant cet Afro-Américain vêtu d’un gilet pare-balle du FBI et au regard de braise. Derek lui hurla, l’arme au poing et le visant :
-Derek : FBI !!! ARRETE-TOI, SALE FUMIER !!!
Peter Harwell lâcha subitement tous ses bouts de bois, mais conserva sa hache, et s’enfuit. Derek se mit à sa poursuite, tout en avertissant ses coéquipiers par micro :
-Derek : Ici Morgan, Harwell vient de s’enfuir !! Je m’en occupe !! Concentrez-vous sur Prentiss !!



Spencer continua sa recherche. Il avait confiance en Derek. Celui-ci rattraperait Harwell et ce dernier passerait un sale quart d’heure avec Morgan. Spencer s’enfonça dans la foret pour retrouver Emily. Il balaya chaque pousse d’herbe, fleur et arbre de son regard de lynx. Plusieurs secondes passèrent, et puis soudain, ses yeux atterrirent sur un espace rectangulaire non recouvert par de l’herbe. Un espace rectangulaire au dessus duquel reposait une pelle qui venait d’être utilisée très récemment, comme en témoignait la terre qui la recouvrait. Spencer hurla :
-Spencer : J’AI TROUVE LA TOMBE !!!!! J’AI TROUVE LA TOMBE !!!!!
Des hommes l’entendirent et vinrent vers lui. Spencer se précipita vers la tombe. Il prit la pelle et commença à creuser comme un fou. Il n’était pas le monsieur muscle de l’équipe, et s’étonna de creuser avec une telle rapidité sans sentir aucune courbature s’emparer de ses muscles qui déployaient un effort inhabituel pour lui. Spencer était enragé. C’est peut-être cela qui lui donnait des ailes. Des renforts arrivèrent. Des hommes du SWAT retirèrent leur casque et enlevèrent la terre avec. Tous s’activaient avec une volonté de fer, Spencer en premier. Le trou s’agrandissait. Spencer ne faiblissait pas. Au contraire, il intensifiait ses mouvements. Et puis, après de trop nombreuses pelletées, la pelle de Spencer cogna quelque chose de dur. Spencer sauta dans la fosse. Il déblaya de ses mains la mince couche de terre qui le séparait de ce cercueil et vit enfin le bois. Il entendit un des hommes du SWAT dire aux autres de s’écarter pour que Spencer soulève le couvercle, ce qu’il fit. Et enfin, il la vit. Enfin, après tant de jours, il la vit. Emily était allongée, les yeux fermés. Elle était dans un sale état. Il y avait du sang partout. Spencer fut paniqué. Etait-elle morte ? Il tata sa gorge pour y sentir un pouls… Et il en sentit un. Faible, mais bien là. Un incommensurable bonheur et soulagement s’emparèrent de Spencer. Celui-ci demanda de l’aide aux hommes du SWAT :
-Spencer : Aidez-moi à la sortir de là.
Les hommes du SWAT et Spencer soulevèrent Emily et la firent sortir de ce cercueil. Ils la posèrent sur le sol. David arriva à ce moment là et fut horrifié en voyant l’état d’Emily. Spencer le rassura un peu :
-Spencer : Elle est vivante !!
L’enclume qui séjournait dans l’estomac de David se désintégra et l’homme se mit à genoux, auprès d’Emily. Spencer, quant à lui, tapota le visage d’Emily.
-Spencer : Emily… Emily… S’il te plait, réveille-toi… !! Allez !! On n’est pas venu jusqu’ici pour te ramener dans une boite !!!
Spencer avait les larmes aux yeux. Soudain, ce que Spencer et David attendaient depuis tant de temps se produisit. Emily releva ses paupières. Elle eut un peu de mal au début, à cause des rayons du soleil qui éclairaient le paysage. Mais elle ouvrit ses yeux. Emily vit alors un visage. Le visage d’un jeune homme aux cheveux courts. Le visage d’un jeune homme aux traits fins. Le visage d’un homme qui portait un gilet pare-balle du FBI, au-dessus d’une chemise et d’une cravate. Le visage d’un homme mince. Le visage de Spencer Reid. Spencer Reid. Et à coté de lui, David Rossi. Emily crut qu’elle était déjà arrivée au paradis et que ces images n’étaient que le souvenir de personnes qu’elle avait connues pendant sa vie su Terre. Elle balbutia :
-Emily : Je suis… Au… Paradis ??
-Spencer : Non. Tu es encore avec nous.
-Emily : Spence… Spencer… C’est bien toi ??
-Spencer, avec des larmes et un immense sourire : Oui. Je suis là. Nous sommes là.
Emily tourna la tête vers David.
-Emily : David ??
-David : Je suis là.
Spencer posa tendrement sa main sur la joue d’Emily. Il était en larmes. Emily commença à pleurer, elle aussi. Elle toucha la main de Spencer qui caressait son visage, puis son bras. Spencer comprit qu’elle voulait le serrer dans ses bras. Il aida la jeune femme à se redresser et la prit dans ses bras. Chaque geste qu’Emily faisait ravivait ses douleurs, mais elle les oublia pour se blottir contre Spencer et pleurer toutes les larmes de son corps. Spencer lui chuchota :
-Spencer : C’est fini, Emily… C’est fini…
Emily pleurait de plus belle. Des larmes de joie que ce cauchemar soit réellement terminé. Mais aussi des larmes de honte d’avoir douté de ses partenaires, et de les avoir accusés de l’avoir abandonnée. Car ce n’était pas le cas. Ils étaient venus. Ils l’avaient sortie de ce tombeau. Ils étaient là, et elle, elle n’avait pas eu confiance en eux. Emily continuait de pleurer, malgré tout son corps qui hurlait de douleur. Entre plusieurs larmes, Emily articula faiblement :
-Emily : Je ne suis pas seule… Je ne suis pas seule…
-Spencer : Non, tu n’es pas seule… Nous sommes avec toi…
-Emily : Il avait tort… On n’est jamais seul…
Spencer ne comprit pas vraiment le sens de cette phrase et ne fit que répéter :
-Spencer : Nous sommes avec toi, Emily…
Pendant ce temps, Rossi pleurait lui aussi et avec sa main gauche, il caressait les cheveux d’Emily.
Deux ambulanciers arrivèrent à ce moment. David s’écarta et fit signe à Spencer de faire de même pour laisser les ambulanciers s’occuper d’Emily. Spencer reposa Emily sur le sol. Celle-ci grimaça de douleur et fut terrifiée en voyant Spencer s’écarter d’elle. Spencer lui prit la main gauche et la rassura :
-Spencer : On ne te quitte plus. Les ambulanciers vont te soigner, d’accord ? On reste juste à coté.
Emily hocha la tête. L’un des ambulanciers lui posa un masque à oxygène. Son coéquipier lui enroula une minerve autour du cou. Emily hurla quand l’autre ambulancier effleura sa blessure au genou.
-Ambulancier 1 : Excusez-moi. (A son collègue) La rotule a été touchée. Je pense que la balle s’est logée dans l’articulation et que les ligaments et tendons sont touchés…
-Ambulancier 2 : Elle perd trop de sang à ce niveau. Il faut lui faire un garrot. Je me charge de la cuisse droite…
-Ambulancier 1 : Je lui donne de la morphine.
L’ambulancier administra de la morphine à Emily. Puis les deux secouristes posèrent des garrots aux blessures par balle et immobilisèrent le genou brisé dans une attelle. Ils se concentrèrent ensuite sur l’épaule droite d’Emily et placèrent délicatement son bras dans un repose-bras. Puis ils la placèrent sous perfusion. Alors qu’ils allaient l’installer sur le brancard avec l’aide de Spencer et David, les deux ambulanciers durent faire face à une nouvelle complication.



Derek entendit via son oreillette Spencer indiquant qu’il avait localisé la tombe. Derek fut pris de panique et pria pour qu’Emily soit encore vivante, pendant qu’il courait dans la foret, l’arme au poing, à la poursuite de Harwell. Il ne devait pas laisser Peter Harwell s’échapper. Il en était hors de question. Cette ordure devait payer pour tout le mal qu’il avait fait, et tant pis pour les principes et la procédure. Toute rationalité s’était dissipée de l’esprit de Derek. La vengeance l’avait remplacée et Derek tiendrait la promesse qu’il avait faite à Hotch. Il ne ferait aucun cadeau à Harwell. Ce dernier disparut soudain du champ de vision de Derek. Celui-ci s’arrêta et entama une avancée lente, mais prudente. Il vérifia chaque arbre. Derek avançait. Après quelques mètres, au niveau d’un énorme tronc d’arbre, Derek fut violemment poussé à terre. L’agent perdit son arme quand il tomba à terre. Il voulut la ramasser car elle était encore près de lui. Peter Harwell ne lui en donna pas l’occasion. Il frappa de toutes ses forces le visage de Derek avec son pied droit. Derek tomba vers l’arrière et fut ainsi plus éloigné de son arme. Derek se retrouva sur le dos, tandis que Peter Harwell se saisissait de l’arme et la lançait au loin. Derek vit alors le tueur se ruer vers lui, tenant sa hache, prêt à l’enfoncer dans son corps. Derek roula rapidement sur la gauche, évitant de justesse la lame de l’arme qui vint heurter le sol. Harwell réagit rapidement et repartit à l’assaut. Derek réussit à se relever et à se remettre sur ses pieds. Il entendit le tueur lui dire :
-Harwell : Vous êtes arrivés trop tard…
Derek recula pour contourner la hache qui s’abattait sur lui. Malheureusement, il ne recula pas assez loin et la lame de la hache lui raya le gilet pare-balle. Derek sentit cette lame faire une éraflure sur sa poitrine. Il en trébucha. Harwell continua :
-Harwell : Elle a cédé…
Le tueur repartit à l’attaque et cette fois-ci, Derek fut plus rapide. La hache de Harwell s’encastra dans le tronc d’un arbre. Harwell tenta de retirer la hache pour un nouvel assaut. Derek en profita pour se jeter sur Harwell et l’éloigner de la hache, ce qu’il fit, en poussant un cri de rage. Derek fit tomber Harwell sur le coté, puis les deux hommes dévalèrent une pente. Ils atterrirent plusieurs mètres en bas, avec quelques égratignures sur le visage et des feuilles collées au corps, conséquences de la chute. Les deux hommes se relevèrent et Derek fut le plus rapide pour asséner un coup de poing au visage de Peter Harwell qui partit vers l’arrière, mais sans trébucher. Derek ne lui laissa pas de répit et le frappa de nouveau au visage. Ce coup de poing atteignit le nez de Harwell qui saigna. Ce dernier tomba finalement. Derek utilisa son pied droit pour blesser Harwell à la poitrine et lui couper le souffle. Derek voulait que cet homme souffre le plus atrocement possible. Plus rien n’existait autour de l’agent, qu’à part cette pourriture et lui, et son désir de vengeance, au nom d’Emily. Cette volonté meurtrière pouvait se lire sur son visage. Le tueur tomba sur le dos. Derek se mit sur lui. Il lui enserra le col avec sa main gauche et utilisa son poing droit pour cogner. Ce qu’il fit. Après le premier coup de poing, Harwell lui avoua, avec un sourire maléfique :
-Harwell : Elle a cédé…
Coup de poing de Derek.
-Harwell : Elle ne croit plus en vous. Elle me l’a dit.
Coup de poing de Derek, qui lui répondit :
-Derek : On l’a retrouvée, espèce de salopard !
-Harwell : Mais dans quel état ?
Coup de poing de Derek.
-Harwell : Et vous savez quoi ? Nous avons fait l’amour.
Cette dernière phrase intensifia de façon exponentielle la colère et l’envie de vengeance de Derek qui frappa plus fort, sans se soucier du sang qui commençait à couler de son propre poing. Harwell continua sur sa lancée :
-Harwell : Nous l’avons fait plusieurs fois. J’ai adoré arracher sa culotte…
-Derek : SALE FILS DE PUTE !!!
-Harwell : C’était intense.
-Derek : SALE BATARD !!!
Derek arrêta les coups de poing pour passer à une autre tactique. Il prit Harwell par le col, avec ses deux mains, et le souleva pour cogner sa tête contre le sol.
-Derek : C’est voir ta tête exploser contre le sol qui va être intense, connard !!!
Derek lui fit subir une série de choc tête contre sol, puis opta pour l’alterner avec d’autres coups de poings, tout en l’insultant :
-Derek : SALE ORDURE !!! ENFOIRE !!! FILS DE CHIEN !!! SALE FILS DE PUTE !!!
Le tueur continuait à arborer ce sourire sadique.
-Harwell : J’en ai profité au maximum…
-Derek : LA FERME !! LA FERME !!
-Harwell : J’en ai eu des orgasmes…
-Derek : TA GUEULE, SALE PORC !!!
Et après cet ordre, Derek se déchaina de plus belle sur Peter Harwell qui ne put répliquer quoique ce soit. Derek repensa au mois qui venait de s’écouler. A la dent d’Emily. A l’auriculaire d’Aaron. Au résumé de David concernant le témoignage d’Aaron. A cette phrase que David avait prononcée à la fin, annonçant que Harwell avait violé Emily. A cette salle de torture que Derek avait vue. A ces phrases salaces que le tueur venait de dire. Derek continua à frapper. Rien ne pourrait l’arrêter. Il continuerait à frapper encore et encore, jusqu’à que cette tête démoniaque se réduise en bouillie. Derek frappa encore et encore, en regardant Harwell droit dans les yeux. Ce dernier avait toujours les yeux ouverts. Derek continua ainsi pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que l’inspecteur Silvers arrive et vienne l’éloigner de Harwell avec beaucoup de difficulté car Derek ne voulait pas lâcher Harwell, en lui disant :
-Silvers : Agent Morgan !! Arêtez !!
Derek se débattait pour rester sur Harwell et poursuivre son massacre.
-Derek : Laissez-moi !! Il doit souffrir !!
-Silvers : Et il a souffert !!
-Derek : Il doit souffrir encore plus !!
Derek ressemblait à une furie.
-Silvers : Il est mort !! Vous l’avez eu !! Il est mort !!
Derek sembla se calmer un peu et relâcha finalement le col de Harwell. Silvers tata le pouls de l’assassin pour vérifier qu’il était bien mort. Il l’était. Silvers regarda Derek et lui dit :
-Silvers : Il est mort. C’est terminé. Vous l’avez eu.
-Derek : Il n’a pas assez souffert…
-Silvers : Je sais. Mais ce n’est pas ce qui est le plus important…
-Derek : Il aurait du subir tout ce qu’il a infligé à ses victimes…
-Silvers : Oui… Mais ça n’aurait rien changé. Il a payé. Maintenant, vous devez vous concentrer sur votre collègue, Emily.
Derek regarda Silvers. Celui-ci avait raison. Derek s’était concentré sur Harwell et en avait laissé de coté Emily. Il s’en voulut pour cette perte de temps, ce tête à tête avec cet assassin alors qu’il aurait du être auprès d’Emily. Derek réagit soudain :
-Derek : Où est-elle ??
-Silvers : Dans l’ambulance. Allez la rejoindre.
Derek ne se fit pas prier une seconde fois. Il se releva et courut pour retourner vers le chalet.



Derek arriva par hasard au niveau de la tombe d’Emily en sueur et le souffle court d’une longue course dans la foret. Il aperçut le dos de Reid et la tête de David, et deux ambulanciers à genoux, ainsi qu’un cercle d’hommes du SWAT et de la police de Washington. Derek se précipita vers tout ce monde et demanda avec fureur :
-Derek : Mais qu’est-ce que vous attendez pour l’emmener à..
La vue qui venait de s’offrir à lui le plongea dans un nouveau cauchemar. Sous ses yeux, un des ambulanciers faisait un massage cardiaque à Emily. Il ne ménageait pas ses efforts. Son collègue avait intubé la jeune femme et lui insufflait de l’oxygène avec un ballon relié au tube qu’il avait placé dans sa gorge. A coté de l’ambulancier maitrisant le ballon, un défibrillateur portatif. Les ambulanciers avaient collé les pales sur la poitrine découverte de la jeune femme. Poitrine rayée de toute part, avec du sang séché et du sang coulant de plaies récentes. L’ambulancier exerçant les compressions dit à son collègue :
-Ambulancier 1 : 120 joules !
L’ambulancier 2 entra le nombre sur l’appareil.
-Ambulancier 2 : On s’écarte !
Il appuya sur un bouton. La décharge souleva Emily du sol. Mais la ligne restait toujours plate. Les ambulanciers s’affairèrent à nouveau sur Emily.
Spencer et David étaient pétrifiés. Derek entra dans le même état. David soupira :
-David : Elle est…
-Derek : Non, Emily, reste avec nous !!!
David le regarda, impuissant.
-Ambulancier 1 : 140 joules !
Après quelques secondes :
-Ambulancier 2 : On s’écarte !
Nouvelle impulsion. Quelques secondes d’attente. Ligne plate. Les deux ambulanciers se regardèrent, consternés. Ils regardèrent Spencer, David et puis Derek, qui réagit violemment :
-Derek : NON !!! CONITNUEZ !!!
-Ambulancier 1 : Je suis navré…
-Derek : NON !!!!!!!!!!!!!!
Et puis soudain, une série de bips séparés par un intervalle régulier retentit. Les ambulanciers se retournèrent et regardèrent, presque ahuris, l’écran de l’appareil. Des figures sinusoïdales se dessinaient. L’ambulancier qui avait travaillé à faire les compressions utilisa son stéthoscope pour écouter le cœur d’Emily. Il s’exclama :
-Ambulancier 1 : C’est incroyable !! Allez, on l’emmène !!
Derek, Spencer et David ne purent mettre des mots à cette sensation de joie qui venait de les envahir. Maintenant, c’était terminé. Emily était vivante. Elle irait à l’hôpital et y serait soignée. Tout était fini. Derek et Spencer aidèrent les brancardiers à allonger Emily sur le brancard. A partir de ce moment, Derek, Spencer et David ne lâchèrent plus Emily d’une semelle.



St Henry Hospital, dans la soirée :

David Rossi longeait un couloir du service des urgences avec un gobelet de thé à la main. Il fut interpellé par le lieutenant Newland qui marchait derrière lui. Il se retourna.
-Newland : Comment va l’agent Prentiss ?
-David : Elle a beaucoup souffert… Les médecins disent que c’est un miracle qu’elle ait survécu à toutes ces tortures…
-Newland : Elle est tirée d’affaire.
-David : Oui…
-Newland : Je passais juste vous faire un petit débriefing de ce qu’on avait trouvé chez Harwell… Enfin, si vous le voulez…
-David : Je vous écoute.
-Newland : Le docteur Reid avait bien vu. Harwell a enterré toutes ses victimes chez lui, sauf pour Granger et O’Manning… Grace au grenier, nous connaissons leur identité. Par ordre chronologique, Jeff Granger ; Helen O’Manning ; Brad Carlson ; Meredith Woyznik, pilote d’hélicoptère dans l’US Navy ; Roger Bankston, agent de patrouille à la frontière Americano-Mexicaine et Charles Cramble, officier du SWAT. James Lauderdale et l’agent Prentiss étaient les deux derniers. Nous allons pouvoir appeler les familles. Elles sauront ce qui est arrivé aux leurs.
-David : Ce ne sera pas une bonne nouvelle à annoncer. Mais elles ne vivront plus dans le doute.
-Newland : Harwell avait volé le véhicule de certains d’entre eux. On a retrouvé la moto de James Lauderdale… D’ailleurs, ce dernier vient de se rappeler. Il s’est enfui alors que Harwell voulait le violer… Harwell a eu une minute d’inattention, et Lauderdale en a profité.
-David : Oui… Il s’était déjà fait violer deux fois…
-Newland : Maintenant, il va pouvoir rattraper les années qu’il a perdues… Je vais continuer à travailler chez Harwell.
-David : Merci beaucoup, lieutenant Newland.
-Newland : Vous n’avez pas à me remercier. Je n’ai rien fait.
-David : Oh si. Vos paroles et votre thé m’ont permis de tenir et de ne pas craquer. Vous savez comment garder les gens au bout du rouleau motivés… Merci.
-Newland : Merci à vous d’avoir travaillé sur cette affaire. Sans vous, ce Harwell aurait pu continuer en toute impunité.
David tendit sa main droite. Newland la serra.
-David : Encore merci, lieutenant…
-Newland : Je repars au chalet… Profitez de votre thé.
Newland sourit. David sourit, puis demanda à Newland, avant qu’elle ne prenne le chemin inverse :
-David : Je n’ai pas votre carte…
Newland regarda David. Elle sortit son portefeuille et donna à l’agent du FBI sa carte professionnelle, en lui disant :
-Newland : N’hésitez pas à appeler.
Puis Newland partit. David regarda la carte. Il ne savait pas quelles seraient les conséquences de cette affaire sur l’équipe du FBI, mais il sut qu’il n’hésiterait pas à appeler le lieutenant Newland, et ce, très bientôt. David sourit à cette pensée, puis rangea la carte dans la poche intérieure de sa veste, avant de reprendre son chemin.



David poussa silencieusement la porte de la chambre 126, dans laquelle reposait Emily. Il y retrouva tous ses collègues, dont Hotch qui s’était déplacé en fauteuil roulant. Seul Derek manquait à l’appel. Emily était allongée dans le lit, et dormait paisiblement. Si elle n’avait pas eu tous ces bandages et si elle n’avait pas été reliée à toutes ces machines, on aurait pu croire qu’elle s’était endormie pour se remettre d’un léger problème médical sans séquelles. Emily était encore dans un état critique. Emily respirait, aidée par une canule nasale. Une minerve entourait son cou. Son épaule et son bras droit avaient été solidement immobilisés dans un repose-bras bleu et un bandeau faisant partie du repose-bras qui empêchait tout mouvement. Des bandages couvraient sa poitrine, ses avant-bras, ses mains et ses membres inférieurs (on ne pouvait pas voir ces derniers mais le médecin avait fait l’état de ses blessures). Une attelle emprisonnait son genou gauche. Le corps médical avait posé un brassard autour du bras gauche d’Emily pour vérifier continuellement sa tension. Il avait aussi posé des petites pales pour surveiller son rythme cardiaque, d’où les bips sonores qui rompaient le silence. En ce moment, Emily dormait. Le plus dur était passé… Ou restait à venir. En effet, comment Emily se remettrait de cette terrible épreuve ? David préféra mettre de coté cette question pour se concentrer à veiller au chevet d’Emily. Il tapota l’épaule d’Aaron qui restait les yeux fixés sur Emily. Lui aussi se posait plein de questions. Quant à Penelope et Spencer, ils s’étaient affalés sur des fauteuils, tout autour du lit d’Emily. Ils dormaient enfin, après tant de nuits blanches. David s’assit dans un fauteuil et sirota son thé, tout en regardant Emily. Derek entra à ce moment là. Il se dirigea vers Aaron et le regarda. Aaron comprit par son regard foudroyant que Derek n’avait fait aucun cadeau à Harwell. Il inclina légèrement la tête, puis Derek alla s’assoir dans un fauteuil.


A présent, l’équipe de la BAU était à nouveau réunie, pas dans les conditions qu’elle aurait espérée, c’est-à-dire sans blessés. Mais elle était réunie. Apres tant d’attente, tant de stress, tant de doutes, tant de souffrances. Elle était à nouveau entière. Et maintenant, cette famille qu’était la BAU allait se serrer les coudes pour épauler ceux qui avaient traversé l’enfer, pour les aider à reprendre gout à la vie, reprendre confiance en la vie et le genre humain. Aaron Hotchner jura intérieurement de ne plus jamais laisser Emily seule. Il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour l’aider à s’en sortir. Aaron se fit cette promesse, sans imaginer une seule seconde ce qu’il serait obligé de faire pour aider Emily, et ce, quelques mois plus tard...






La conclusion de cette longue histoire arrive...


Dernière édition par NTACvic le Jeu 23 Déc 2010 - 21:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 23 Déc 2010 - 13:20

AAAAHHHH j'adore ! Vraiment excellent ! j'ai eu des frissons en te lisant.

J'ai adoré cette réplique : "C’est voir ta tête exploser contre le sol qui va être intense, connard !!! "

Ca ma trop fait rire, j'adore ta répartie :p

"Aaron se fit cette promesse, sans imaginer une seule seconde ce qu’il serait obligé de faire pour aider Emily, et ce, quelques mois plus tard.."

Par contre ta dernière phrase me rend encore plus impatiente, c'est pas juste tu peux pas nous torturer comme ça , nous dire ca puis pouf arrêter ! aaaaah je veux une suiteeeuh!

Y'a un pti truc que j'ai pas trop compris aussi :

" Lauderdale… D’ailleurs, ce dernier vient de se rappeler. Il s’est enfui alors que Harwell voulait le violer… Harwell a eu une minute d’inattention, et Lauderdale en a profité.
-David : Oui… Il s’était déjà fait violer deux fois…
-Harwell : Maintenant, il va pouvoir rattraper les années qu’il a perdues… Je vais continuer à travailler chez Harwell.
-David : Merci beaucoup, lieutenant Newland.
-Newland : Vous n’avez pas à me remercier. Je n’ai rien fait."


Tu ne t'es pas trompé? C'est pas : Newland. Qui parle? o.O Ou peut être que c'est moi qui ai rien compris.


En tout cas: UNE SUITE ET VITEUUUUUUUUHHHH

Encore bravo ! vraiment c'est génial
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 23 Déc 2010 - 21:04

WO ! L'image que j'ai trouvé la plus "choquante" c'est la fatalité avec laquelle Emily accepte d'être enterrée vivante à la place de souffrir. Je trouve la scène très forte, reflètant son état d'esprit à ce moment-là.

J'ai dévoré ce chapitre je dois dire. C'était haletant !
Maintenant plus qu'une chose à dire : j'ai hâte de voir le final Wink
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeJeu 23 Déc 2010 - 21:21

Khit a écrit:
AAAAHHHH j'adore ! Vraiment excellent ! j'ai eu des frissons en te lisant.

J'ai adoré cette réplique : "C’est voir ta tête exploser contre le sol qui va être intense, connard !!! "

Ca ma trop fait rire, j'adore ta répartie :p

"Aaron se fit cette promesse, sans imaginer une seule seconde ce qu’il serait obligé de faire pour aider Emily, et ce, quelques mois plus tard.."

Par contre ta dernière phrase me rend encore plus impatiente, c'est pas juste tu peux pas nous torturer comme ça , nous dire ca puis pouf arrêter ! aaaaah je veux une suiteeeuh!

Y'a un pti truc que j'ai pas trop compris aussi :

" Lauderdale… D’ailleurs, ce dernier vient de se rappeler. Il s’est enfui alors que Harwell voulait le violer… Harwell a eu une minute d’inattention, et Lauderdale en a profité.
-David : Oui… Il s’était déjà fait violer deux fois…
-Harwell : Maintenant, il va pouvoir rattraper les années qu’il a perdues… Je vais continuer à travailler chez Harwell.
-David : Merci beaucoup, lieutenant Newland.
-Newland : Vous n’avez pas à me remercier. Je n’ai rien fait."


Tu ne t'es pas trompé? C'est pas : Newland. Qui parle? o.O Ou peut être que c'est moi qui ai rien compris.


En tout cas: UNE SUITE ET VITEUUUUUUUUHHHH

Encore bravo ! vraiment c'est génial


Ah oui, en effet, Khit, tu as raison! J'ai bien fait une erreur... Merci ! Je vais de suite la reparer.
Oui, car c'est bien sur Newland qui repond a Rossi. Je crois que je devais etre obsedee par Harwell a ce moment... sourit2 Razz



Merci pour vos messages !
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MessageSujet: Re: Seul au monde (Emily/ Hotch)   Seul au monde  (Emily/ Hotch) - Page 3 Icon_minitimeVen 24 Déc 2010 - 9:48


applaud

j'aime beaucoup ta fic. tu nous plonges vraiment dedans c'est super, je voyais la pauvre Emily enterrée vivante.

j'ai hâte de lire la suite!!
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