Et me revoici !!!!
-Chapitre 15-
-Nouvelle direction-
Emily retrouva ses collègues profilers au poste de police de Memphis le lendemain matin, car elle n’avait pas pu trouver un vol la veille. Ce qui n’avait pas été une mauvaise chose. Emily avait pu profiter d’une journée pour éclaircir son esprit embué par l’alcool et réfléchir à sa réaction au bureau, et par conséquent, à son histoire avec Hotch qui avait déclenché sa confession sur ses états d’âme. Emily avait pris une décision qui lui semblait être la meilleure pour tout oublier. L’arrivée d’Emily provoqua un silence dans la salle que la police avait mise à disposition de la BAU. Toute l’équipe fixa Emily avec intensité et la jeune femme se sentit comme une bête de foire que l’on dévisage.
-Emily : Bonjour…
-David : C’est bon de te revoir.
Emily fit un sourire discret et s’approcha de la table rectangulaire autour de laquelle la BAU s’était rassemblée. Prentiss évita soigneusement tout contact visuel avec Hotch, encore envahie par un sentiment de honte d’avoir agi comme elle avait agi la veille. Alors qu’elle croyait pouvoir se plonger dans l’affaire avec ses coéquipiers et ainsi repousser une discussion sérieuse avec Hotch, Dave lui emboita le pas en faisant comprendre à JJ, Spencer et Derek qu’il était temps pour eux de se retirer un instant, ruinant de ce fait son plan.
-Dave : Bon, je pense qu’on va avoir besoin de café. Reid, tu m’accompagnes ?
-Spencer : Je vous suis !
Dave et Spencer prirent la direction de la sortie.
-JJ : On dirait que ces papiers sont enduis de graisse… Je vais me laver les mains…
JJ partit. Evidemment, les papiers n’étaient aucunement enduis de graisse. Derek soumit à son tour un faux prétexte pour s’éclipser :
-Derek : J’ai quelque chose à demander à l’inspecteur Holmes…
Emily se retrouva donc bien malgré elle seule avec Hotch qui, sentant que revenir sur l’incident matinal de la veille était encore inapproprié, se dissimula derrière la lecture d’un dossier. Il choisit cependant de prendre des nouvelles d’Emily, par courtoisie (il ne pouvait pas ignorer sa présence, tout de même !).
-Aaron : Comment te sens-tu ?
-Emily : Mieux, merci…
-Aaron : Morgan et Rossi ont étudié la scène de crime. JJ et moi avons interrogé les familles des victimes. Elles jouaient toutes d’un instrument de musique…
Ce résumé mettait Emily dans une situation inconfortable. Hotch lui parlait de l’affaire alors qu’ils étaient censés parler d’autre chose. Mais apparemment, chacun n’osait commencer, par peur ou par gêne. Emily décida de prendre son courage à deux mains. C’était le moment où jamais de parler de l’évènement pour pouvoir avancer correctement.
-Emily : Hotch… Au sujet d’hier matin…
-Aaron : Tu n’es pas obligée si tu n’en as pas envie…
-Emily : Il le faut. Je suis désolée pour ma scène, et surtout pour l’avoir fait devant les autres.
-Aaron : Ce n’est pas grave… Je comprends ta réaction… C’est plutôt à moi de m’excuser… Je suis désolé, Emily.
Ah ça oui, il pouvait être désolé, pensa Emily. C’était lui qui avait lancé les hostilités, il ne pouvait pas ne pas prévoir que des représailles ne se produiraient jamais. Mais il fallait rester digne, cela ne servirait à rien d’insister dessus, se dit Emily.
-Emily : Il y a autre chose dont je souhaitais te parler… Enfin, j’avais prévu de le faire après, mais vu que nous sommes tous les deux ici… Cette regrettable scène m’a fait réfléchir sur les semaines qui se sont écoulées depuis notre séparation et je pense qu’il est préférable que je demande mon transfert.
Le mot « transfert » fut comme une secousse sismique, du niveau le plus élevé que l’échelle de Richter pouvait accepter, pour Aaron. Il eut l’impression que le sol s’ouvrait sous ses pieds et que le plafond s’écroulait sur lui pour l’écraser. Son cœur s’emporta.
-Aaron : Ton… Transfert… ??
-Emily : Oui.
-Aaron : Mais pourquoi ?? Tu es un élément essentiel pour notre équipe !
Aaron n’essayait pas de flatter l’ego de Prentiss. Ce n’était que la stricte vérité. C’était aussi pour signifier qu’il n’était pas encore prêt à la voir partir, bien qu’elle avait toutes les raisons du monde de le vouloir.
-Emily : Je te remercie… C’est juste que pour être honnête, je ne peux plus, Aaron…
-Aaron : Tu ne peux plus quoi ?
-Emily : Venir au bureau, m’envoler aux quatre coins du pays pour attraper des tueurs en sachant que tu es là… J’ai essayé depuis des semaines de continuer à faire comme si tout allait bien, comme si toi et moi, nous étions revenus au stade de collègues… Sauf que tout ne va pas bien et que je ne peux pas faire comme si toi et moi nous n’étions que des collègues. Je ne peux pas. Parce que te voir tous les jours me renvoie à tous nos bons moments, à notre vie commune… Je ne peux pas supporter cette situation. C’est comme si je me prenais un poignard dans le cœur à chaque jour. Je croyais que ça passerait, qu’il fallait un peu de temps, mais ce n’est pas le cas. Et l’incident du briefing en est la preuve. C’est trop dur de travailler avec toi en mettant de côté mes sentiments.
-Aaron : Emily, c’était juste un petit incident…
-Emily : Qui pourrait se reproduire… Et imagine que cela se reproduise devant d’autres personnes moins enclines à être indulgentes. Il faut être réaliste, Aaron. Cette situation est inhabituelle et embarrassante. Pour moi, pour toi, pour toute l’équipe… Regarde comme nos coéquipiers nous lancent des regards gênés de temps à autre. Cela pourrait affecter négativement sur l’efficacité de l’unité, en premier sur la mienne et sur mon objectivité. C’est fini entre nous, Hotch, et pour que j’arrête de souffrir, je dois m’envoler vers d’autres horizons, recommencer à zéro.
-Aaron : Es-tu sûre ? Ne veux-tu pas y réfléchir encore quelque temps avant de rendre cette décision officielle ?
Aaron n’avait aucune envie qu’Emily parte, même si le contexte était inédit. Il avait toujours des sentiments pour elle, et la savoir dans l’équipe l’aidait. Cependant, Emily paraissait sérieuse et Hotch sut, d’un point de vue rationnel, que cette solution était la plus censée.
-Emily : Il vaut mieux ainsi. On n’est plus ensemble, alors il faut que ce soit clair et net. J’attendrai quelques jours avant de demander mon transfert, le temps de mettre les autres au courant et qu’ils digèrent la nouvelle. Je le leur ferai savoir après l’enquête.
En son for intérieur, Aaron pria pour que cette demande se fasse le plus tard possible.
Trois jours plus tard, au lendemain de la fin de la folie meurtrière d’un tueur à Memphis, Aaron convoqua à contre cœur, à la demande d’Emily, l’équipe dans la salle de briefing. Chaque membre fut surpris en découvrant que cette réunion n’était pas motivée par une affaire, mais par une nouvelle qu’Emily souhaitait partager. Ceci angoissa David, Penelope, Spencer, Derek et JJ.
-Derek : Prentiss, tu vas bien ?
-Penelope : Tu n’es pas malade, n’est-ce pas ?
-JJ : Tu as des problèmes ?
-David : Et si vous laissiez Prentiss parler ?
David avait prononcé cette phrase avec un ton abrupt, car il était nerveux. Tous étaient nerveux. David faisait tournoyer sa chevalière sur son doigt. Spencer fixait Prentiss comme pour déceler un indice grâce à ses mouvements corporels, mais Emily lui rendait la tâche ardue car elle était extrêmement détendue. JJ et Garcia se regardaient en s’imaginant les pires hypothèses. Emily se lança :
-Emily : Si je vous ai réunis, c’était pour vous annoncer en personne mon prochain transfert vers un autre département du Bureau, peut-être même vers une autre ville…
-« NON !! »
Spencer s’était redressé de son siège. Le haut de son corps était aussi droit qu’un bâton et ses poings s’étaient crispés sur la table. Son visage exprimait l’incompréhension et le désespoir. JJ se souvint de ce regard. Il avait eu le même dans cet hôpital à Boston, quand elle avait annoncé qu’Emily avait succombé à ses blessures sur la table d’opération, mensonge nécessaire pour la protéger et protéger l’équipe d’Ian Doyle. Les profilers comprirent parfaitement que la décision d’Emily trouvait son origine dans sa rupture avec Aaron. Spencer foudroya Hotch du regard. Un regard accusateur. Un regard de profond mépris. Spencer n’avait jamais montré un tel manque de respect oculaire à son supérieur, voire même à qui que ce soit, mais en cet instant précis, Spencer s’en fichait totalement. La seule information qui comptait était qu’il ne verrait bientôt plus Prentiss. Emily tenta de calmer le plus jeune de l’équipe.
-Emily : Reid, Hotch n’y est absolument pour rien…
C’était sans espoir. Reid assassinait Hotch des yeux, comme si celui-ci venait de commettre un acte de haute trahison.
-Emily : Reid, ce sont des choses qui arrivent… On se reverra…
Cette fois-ci, Spencer abandonna Hotch pour fusiller Prentiss du regard.
-Spencer : Ah ouais ??!??! Tu croies vraiment qu’on se reverra ??!?!?... Tu sais très bien que nous pouvons partir d’un moment à l’autre pour une mission. Notre vie est rythmée par des missions ! Et quand tu seras à ton nouveau poste, toi aussi, tu auras des obligations qui pourront arriver à n’importe quel moment de la journée, voire de la nuit ! Alors explique-moi comment on pourrait se revoir !?!? Surtout si tu déménages dans une autre ville ! Pourquoi tu veux partir ??! On t’a déjà perdue une fois !! Pourquoi on devrait te perdre une deuxième fois ?!??
Reid abattit de nouveau sa colère sur Aaron en lui offrant le regard le plus glacial et cruel dont il fut capable. Son regard était démoniaque et eut son effet car toute l’équipe retint son souffle. Reid se leva ensuite de son fauteuil et partit précipitamment, déçu et furieux.
-JJ : Je vais lui parler…
-Emily : Non, JJ. C’est moi qui dois lui parler.
-David : Mais pas tout de suite, Prentiss. Laisse-lui un peu de temps.
Penelope, quant à elle, était au bord des larmes.
-Penelope : Quand pars-tu ?
-Emily : Je n’ai pas encore demandé mon transfert, mais ce serait dans une semaine ou deux.
Penelope laissa échapper un sanglot. JJ, qui était à côté d’elle, lui caressa l’épaule, pour la consoler. Derek, quant à lui, choisit la fuite.
-Derek : Excusez-moi.
Il partit à son tour, avec ce sentiment d’impuissance face à la réalité de la situation. Lui aussi avait l’impression qu’il allait perdre Emily une seconde fois. Dans la salle de réunion, Dave apporta son soutien à Emily, bien qu’il eût préféré qu’elle reste. Mais Emily était majeure et vaccinée et quelle que soit sa décision, qu’elle lui plaise ou non, Dave devait la respecter, par égard pour elle. Qui était-il pour lui dicter sa vie ? Et bien qu’il eût envie de s’insurger contre la rupture d’Emily et d’Aaron, il ne fit rien car il s’agissait d’une affaire privée.
-David : Si c’est ce que tu souhaites… Saches que tu nous manqueras énormément.
-Emily : Merci, Rossi. Vous aussi, vous me manquerez.
Le silence prit la relève. Un silence qui n’était que la matérialisation de la tristesse du départ imminent d’Emily Prentiss.
Les jours qui suivirent l’annonce d’Emily eurent une saveur particulière. L’équipe resta toujours efficace sur les affaires qu’elle élucidait, mais les esprits furent à l’amertume du prochain départ d’Emily. Garcia ne put avoir la force de prononcer des phrases enjouées et parfois empreintes de sous-entendus dont elle seule avait le secret. Morgan ne put avoir la force d’appeler Garcia par un surnom sensuel. JJ et Rossi restèrent stoïques face à cette situation, mais quelque chose s’était éteint dans leur regard. Reid fut celui qui montra le plus sa colère face à la décision d’Emily en portant Hotchner pour responsable. Le jeune surdoué de l’unité devint froid, distant. Cette distance atteignait son maximum quand Reid se trouvait à proximité de Hotch, qu’il soit en train de lui parler directement ou non. Spencer en vint même à lui faire des reproches par métaphores, sans jamais décolérer. Ces changements d’attitude et ces tensions finirent par peser sur le groupe et effacer la fluidité et l’unité de l’équipe, mais Hotch ne voulut pas intervenir tout de suite, pour éviter que la situation ne s’aggrave. Parfois, il fallait laisser l’eau couler sous les ponts quelques temps. Derek dut finalement prendre Spencer à part, après une énième métaphore, pour essayer d’estomper sa fureur, en cette fin d’après-midi, au poste de police de Rockford, dans l’Iowa. Derek eut une discussion franche avec Reid, dans les toilettes, au niveau des lavabos. Reid était en train de se laver les mains quand Derek entra.
-Derek : Reid, il faut qu’on discute.
-Spencer : Je n’ai rien à dire.
Spencer ferma le robinet et saisit des serviettes en papier pour sécher ses mains avec rage, comme s’il voulait les punir, et en les regardant avec intensité pour ne pas affronter les yeux de Derek. Celui-ci arrêta les mouvements de nettoyage saccadés de Spencer en posant sa main sur les siennes.
-Derek : Mais moi, si. Ecoute Reid, je sais que tu es furieux et triste que Prentiss parte, et nous le sommes tous aussi, mais il ne faut pas blâmer Hotch.
-Spencer : Morgan, on sait tous que c’est à cause de lui que Prentiss veut partir.
-Derek : C’est une affaire qui les regarde. Nous devons rester en dehors.
-Spencer : Comment ça, nous devons rester en dehors ?? Cette affaire nous regarde tout autant qu’eux ! Nous aussi, nous faisons partie de l’équipe !... Ne me dis pas que le départ d’Emily ne te fait aucun effet.
-Derek : Je ne le nie pas.
-Spencer : Emily et Hotch étaient bien ensemble. Et puis un jour, Hotch a rompu. Pourquoi ??
-Derek : Ça arrive…
-Spencer : Oui, mais c’est à cause de ça qu’Emily part, alors pour moi, le seul responsable, c’est Hotch. Parce que d’après ce qu’on a pu voir, Emily ne semblait pas vouloir rompre.
-Derek : Hotch a sûrement des raisons… On doit l’accepter et faire avec…
Le visage de Spencer s’endurcit.
-Spencer : Le problème est que Hotch a toujours des raisons et qu’on doit l’accepter et faire avec ! Comme quand il a décidé de simuler la mort d’Emily et de nous écouter parler de ce que l’on ressentait tout en sachant très bien qu’elle était encore en vie. Il nous a trompés et mentis ! Et aujourd’hui, il a décidé pour on ne sait quelle raison de quitter Emily, et nous, on doit à nouveau lui dire au revoir, continuer sans elle et accepter cette situation ? On doit encore accepter qu’il prenne des décisions qui vont affecter l’équipe quand bon lui semble ??
-Derek : Tu es dur, Reid…
-Spencer : Tu trouves que je suis dur ? N’est-ce pas toi qui t’es senti trahi quand Hotch nous a révélés qu’Emily était toujours en vie ?
Derek resta silencieux. En effet, il s’était senti trahi à cet épisode de la vie de l’équipe et avait fait des remarques à Hotch. Derek était aussi remonté que Spencer, mais avait réussi à encaisser. Lui aussi en voulait à Hotch et l’évocation de la fausse mort de Prentiss fit remonter en lui sa colère passée envers Hotchner et ce grave secret qu’il avait gardé pour lui, même si cela avait été nécessaire. Parfois, la rationalité ne pouvait rien changer aux sentiments humains. Voyant le regard de Morgan qui confirmait l’intuition de Reid, ce dernier termina sèchement :
-Spencer : Excuse-moi de ne pas me montrer indulgent envers Hotch comme vous autres.
Spencer jeta avec force et rage les serviettes en papier dans la poubelle, puis partit d’un pas rapide. Dehors, il croisa JJ dans le couloir, mais ne lui accorda le moindre regard, excédé par cette injustice. Derek sortit à son tour des toilettes mais à la différence de Spencer, il s’arrêta pour discuter avec JJ.
-JJ : Comment va-t-il ?
-Derek : Il est en colère, et ce n’est pas prêt de s’arrêter… Dis-moi, JJ, tu as l’air d’être si sereine face à cette situation… Comment tu fais ?
-JJ : J’essaye d’y penser le moins possible, bien que cela ne soit pas facile.
-Derek : Est-ce que tu en veux à Hotch ?
-JJ : Un peu… J’en veux aussi à Emily de vouloir partir, mais je comprends ses raisons et ne peux lui jeter la pierre. Il est dur de travailler avec un homme qu’on a aimé, de passer la plupart de son temps à ses côtés après une rupture… On ne peut pas dire que notre boulot nous permette de nous isoler… En plus, Hotch est notre chef, ce qui rend les choses encore plus compliquées. Emily a besoin d’un nouveau départ, et cela ne pourra se faire que si elle arrête vraiment de voir Hotch.
Derek poussa un soupir.
-Derek : Tu m’étonnes qu’il y ait un règlement de non fraternisation…
-JJ : Ça marche pour certains, mais pas pour d’autres…
JJ faisait référence à Penelope Garcia et Kevin Lynch dont le couple était toujours soudé.
Chaque membre de l’unité tenta discrètement de retenir Emily au sein de la BAU, sans succès. Emily répondait avec courtoisie, mais en vérité, elle commençait à être agacée. Bien sûr, elle comprenait les raisons de l’insistance de ses partenaires de travail, car elle aussi, elle aurait été bouleversée de voir l’un d’entre eux quitter son poste. Néanmoins, elle ne supportait plus de travailler avec Hotch. Cet homme, qui avait été son rayon de soleil, était à présent son vent glacial. Elle devait l’oublier et pour ce faire, elle devait donner une nouvelle orientation à son existence. Ce ne serait automatiquement pas une partie de plaisir, mais c’était mieux que rester auprès de cet homme le jour et le pleurer la nuit sachant que tout était fini et qu’il n’y avait aucun espoir. D’ailleurs, il ne devait y avoir aucun espoir, étant donné la brutalité de la rupture et la raison (qu’elle n’avait toujours pas encore digérée) qu’il avait invoquée. Prentiss eut une préférence pour la cellule anti terroriste du FBI basée à New York. Elle en fit part à ses collègues (en répondant à une question) dans le jet, au retour d’une mission dans le Colorado. Heureusement, la nouvelle ne provoqua pas de réaction violente mais un silence pour lequel chacun avait opté dans le but de noyer sa tristesse. Aaron reparla de cette décision avec Emily, mais en privé, au niveau du bar de l’avion.
-Aaron : La cellule anti terroriste a beaucoup de chance de t’avoir… Es-tu sûre que c’est la seule solution ?
-Emily : Je ne vois pas ce que je pourrai faire d’autre. Mes compétences sont plus adaptées à ce département. Je parle plusieurs langues, je suis spécialisée dans l’étude du comportement, j’ai déjà travaillé sur des affaires de terrorisme au FBI et sans oublier mes années à la CIA pendant lesquelles j’ai lutté contre le terrorisme…
-Aaron : Je ne parlais pas de ça.
Evidemment qu’Emily savait à quoi Hotch faisait allusions par « la seule solution ».
-Emily : Tu sais très bien que je ne peux pas rester.
-Aaron : Rien ne t’y empêche. Cette équipe a besoin de toi. J’ai besoin d’agents expérimentés.
Emily trouva Aaron bien culotté de lui dire cela.
-Emily : Pourquoi essayes-tu de me retenir ? Ce n’est pas déjà assez suffisant pour toi de me faire souffrir ?? Il faut en plus que tu me retiennes prisonnière dans ton équipe ??
-Aaron : Je ne voulais pas…
-Emily : Il vaut mieux qu’on s’en arrête là, Hotch.
Sur ce, Emily regagna son siège. Hotch resta immobile au bar.
De retour de la mission au Colorado, David Rossi proposa à ses partenaires de se détendre autour d’un verre, dans un bar. Tous les membres de l’unité, sauf Aaron et Emily, s’étaient réunis autour des bureaux de Reid et Prentiss. Hotchner s’était enfermé dans son bureau pour ranger des dossiers relatifs à la récente enquête. Emily avait disparu de la circulation. Elle réapparut dans les locaux de la BAU avec un dossier à la main. Derek crut, dans un premier temps, qu’il s’agissait d’un nouveau cas.
-Derek : Prentiss, ne me dis pas que c’est une nouvelle affaire ?!
-Emily : Oh non, pas du tout. C’est juste un dossier auquel je dois jeter un coup d’œil.
En réalité, il s’agissait d’un dossier plus important qu’elle ne voulait le faire croire.
-David : Prentiss, je viens de proposer aux autres de prendre un verre. Tu nous suis ?
Comme à son habitude, Prentiss déclina l’invitation, ce qui n’étonna guère Rossi.
-Emily : C’est gentil, mais pas ce soir…
David plaisanta :
-David : Ne me dis pas que tu préfères ce dossier à une bonne bière…
Emily dut avouer la véritable nature du dossier qu’elle tenait.
-Emily : En fait… Vous vous rappelez de ce que je vous ai dit dans le jet ?... A propos de mon transfert... Et bien ce dossier contient les formulaires de demande de transfert.
Le sourire de David suite à sa plaisanterie s’effaça aussitôt.
-David : Oh…
-Emily : Désolée, mais il faut vraiment que je les remplisse… Passez une bonne soirée…
Emily se retira dans la salle de briefing pour être seule et compléter son dossier. La température sembla s’enfoncer au dessous de zéro au sein de l’équipe qui regarda Emily s’installer dans la salle de réunion. Aaron arriva à cet instant, et surpris par les regards tournés vers la salle de réunion, demanda :
-Aaron : Qu’est-ce qui se passe ??
-JJ : Prentiss remplit son formulaire de transfert…
Aaron sentit une boule obstruer sa gorge. C’est alors que Spencer accentua cette sensation en lui lançant un regard assassin et de profond dégoût, en commentant :
-Spencer : Elle aurait du rester avec nous.
Le jeune homme bondit de son fauteuil et s’en alla comme une fusée, énervé. Il était clair que sa blessure mettrait beaucoup de temps à cicatriser. Cette énième réaction de la part d’un Spencer Reid ulcéré fut la goutte qui fit déborder le vase de Dave Rossi. Celui-ci, jusqu’alors compréhensif et neutre, ne put continuer à feindre son acceptation fataliste de la situation. Il devait réagir, lui aussi, car en toute franchise, la séparation de Hotchner et Prentiss ne passait pas. Il s’adressa avec autorité à Hotch :
-David : Ça a assez duré. Hotch, il faut qu’on parle.
David se dirigea vers le bureau de Hotch qui le suivit, sans opposition, sous les regards étonnés et dubitatifs de Derek, Penelope et JJ.
Aaron ferma la porte de son bureau et n’osa pas bouger. David se tenait droit devant lui, l’air sévère. Aaron ne le montra pas, mais en ce moment, Dave lui inspirait une certaine crainte. L’aîné de la BAU se lâcha :
-David : J’avais décidé d’accepter la situation et de ne pas me mêler de vos affaires, mais là, ça me dépasse. Je ne peux plus rester là sans rien faire. Je sais très bien que certaines histoires peuvent déboucher sur une rupture, d’ailleurs, j’en suis la preuve vivante, mais là, je ne comprends pas !! Emily et toi, vous vous aimiez, et ça crevait les yeux que vous étiez heureux ensemble, que vous étiez faits pour vivre une très longue et belle aventure… Pourquoi tout d’un coup, vous vous êtes séparés ? Qu’est-ce qui s’est passé, Aaron ?!?... Est-ce qu’il y a eu une maîtresse, un amant ???
-Aaron : Non, pas du tout !
-David : Alors qu’est-ce que c’est ?? Parce que j’ai beau réfléchir, je ne comprends pas ! Et je suis persuadé que tu l’aimes encore, même si tu as l’air d’être passé à autre chose… Tu l’aimes encore, n’est-ce pas ?
-Aaron : Oui.
-David : Alors, où est le problème ?!? Et ne me sors pas l’excuse du job car je ne te croirai pas.
Aaron était coincé et ne pouvait plus garder le secret face à son ami qui ne le lâcherait pas avant d’avoir obtenu une réponse. Hotch prit quelques secondes avant de répondre. Il profita de cette pause pour atteindre la table et se laisser choir sur son fauteuil. Il se confia enfin à son ami.
-Aaron : J’ai rompu parce que je ne suis pas l’homme avec lequel Emily doit être.
Dave fronça les sourcils, perplexe et abasourdi par cet aveu qui n’avait ni queue ni tête selon lui.
-David : Et sur quel fondement tu te bases pour faire cette conclusion ??
-Aaron : Il faut être réaliste, Dave… Regarde-là, et regarde-moi. Elle est jeune, pétillante, drôle… Je suis moins jeune, terne et mon sens de l’humour est un désastre… Elle mérite d’avoir un homme qui soit plus proche d’elle, en âge, en attitude et en goûts… Et le plus important, un homme qui soit libre, avec lequel elle pourra construire quelque chose.
-David : Tu es libre, à ce que je sache.
-Aaron : Je ne parle pas de ce genre de liberté, Dave… Je parle de liberté au sens d’absence de responsabilités vis-à-vis d’enfants… Emily doit pouvoir vivre une vie sans contraintes familiales… Et géographiques …
Aaron explicita les raisons pour lesquelles il valait mieux, à ses yeux, qu’Emily choisisse un autre homme que lui. Il fit référence à la discussion qu’il avait perçue lors du tournoi de football de Jack, et aux hommes qui avaient côtoyé Emily lors d’enquêtes et qui s’étaient bien entendus avec elle au point de souhaiter l’inviter pour l’un d’entre eux. Rossi écouta le long discours d’Aaron sans l’interrompre.
-Aaron : … Elle sera nettement plus heureuse avec un autre homme. Elle le mérite… Je ne dois pas l’empêcher d’avancer… Alors pour qu’elle m’oublie, je lui ai dit que je voulais rompre parce que je tenais trop à ma carrière au FBI pour risquer de la perdre.
Aaron se tut. David était à présent décontenancé. Non, David était sidéré par ce qu’il venait d’entendre. Il était tellement ahuri et choqué qu’il cligna plusieurs fois des yeux en tentant de dire quelque chose, mais il ne put que remuer ses lèvres sans qu’aucun son ne sorte. Après quelques secondes de silence, David put enfin parler et s’exclama, d’une voie aigue, démontrant à quel point il était scandalisé par les explications d’Aaron :
-David : Tu lui as dit que tu préférais ton job à votre amour ??????!?!!!?
Les yeux d’Aaron se mirent à virevolter dans tous les sens pour échapper au regard tranchant et traumatisé de Dave, puis il répondit, dans un murmure à peine audible :
-Aaron : Euh… Oui.
David se retrouva dans un état de profonde aberration. Il avait entendu assez d’idioties. Il se devait d’intervenir immédiatement pour secouer Aaron car de toute évidence, ce gougeât avait besoin en extrême urgence d’un réveil.
-David : Hotch, je vais te parler en ami. De toutes les idées les plus délurées que j’ai pu entendre au cours de ma vie, les tiennes crèvent le palmarès !!! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…
-Aaron : Dave, soyons raisonnables, Emily mérite mieux…
-David : Sauf que tu oublies le point essentiel : c’est
toi, qu’elle veut, et pas un autre !! Et puis à t’entendre, on dirait que tu as trente ans de plus qu’elle, que tu es un horrible vieillard qui sort avec une femme qui pourrait être sa petite fille… Aaron, Emily s’en fiche que tu aies un fils et que par conséquent, tu aies des obligations qui ne te permettent peut-être pas de réaliser certaines choses. Elle s’en fiche que tu sois plus âgé qu’elle. Elle s’en fiche que tu n’aies pas un sens de l’humour développé. Tout ce qu’elle demande, c’est d’être avec toi et Jack !
-Aaron : Sa vie va être monotone, et elle est une femme qui a la bougeotte…
-David : Oh je t’en prie, ne va pas me faire croire que tu es mou… Et puis cesse de me sortir des excuses bidons… Prentiss est une femme intelligente. Si sa vie avec toi et Jack ne lui avait pas convenue, elle t’aurait quitté depuis longtemps et n’aurait pas vécu avec toi et Jack pendant un an ! Et toi, tu lui brises le cœur. Est-ce que tu te rends compte du mal que tu lui as fait ?
-Aaron : C’était pour son bien…
-David : Sur ce coup, je regrette de te le dire, mais tu es nul comme profiler. Emily t’as ouvert son cœur, et toi, tu le lui as brisé. Tu croies réellement qu’elle sera prête à faire de nouveau confiance à un homme après ce que tu lui as fait subir ??
Aaron ne dit rien. Dave venait de marquer un point.
-David : Elle t’aime et tu l’aimes. Alors peu importe la situation, le règlement. Ce ne sont que des détails… Et puis, qui a dit que l’amour était un long fleuve tranquille ? Aimer quelqu’un, c’est apprendre à le connaître, à accueillir ses qualités, à accepter ses défauts, à surmonter avec lui les obstacles qui pourront se dresser sur la route.
-Aaron : Et si ça ne marchait pas ?
-David : Et si ça marchait ?
-Aaron : Je ne suis pas un très bon exemple… Regarde Haley et moi…
-David : Tu ne peux pas faire des suppositions sur la simple base que ton histoire avec Haley n’a pas marché. Emily n’est pas Haley. Vos histoires sont différentes…. D’ailleurs, toi aussi, tu mérites d’être heureux, après tout ce que tu as traversé. Ne te ferme pas les portes du bonheur. Au contraire, franchis-les et sois heureux. Ce serait un gâchis de te priver d’aimer et d’être aimé parce que tu as des craintes. Fonce et profite de la vie. La vie est trop courte et précieuse pour s’enfermer dans des idées et renoncer aux belles choses. Tu es un homme qui a des principes, un père entièrement dévoué à sa famille, et c’est ce pour quoi Emily t’as choisi. Elle t’aime pour ce que tu es et non pas pour ce que tu pourrais être ou lui apporter. Tu l’aimes, pas vrai ?
-Aaron : Oui.
-David : Alors ne me dis pas qu’elle mérite mieux. Et pour preuve, regarde-moi en face et assure-moi que tu ne ressentirais rien si tu la voyais refaire sa vie avec un autre homme.
David soutint son regard sur Aaron qui se sentit transpercé au rayon laser. David Rossi avait raison. Aaron éprouverait une grande jalousie et tristesse s’il voyait Emily dans les bras d’un autre. Il avait déjà éprouvé une pointe de jalousie en la voyant rigoler avec des policiers, alors s’il elle vivait avec un autre homme, Aaron en aurait certainement le cœur fendu. Aaron eut enfin un déclic. Aaron voulait Emily et Emily le voulait. Aaron devait réagir avant qu’il ne soit trop tard. Heureusement que Dave l’avait frappé avec ses arguments. Aaron avait été si stupide de croire en un discours ridiculement absurde. Aaron bondit de son fauteuil, en disant :
-Aaron : Emily doit rester à Washington !!
Le chef de l’équipe courut ouvrir la porte. Avant de partir, il se retourna vers David.
-Aaron : Merci, Dave.
Dave le pressa de disparaître en agitant ses mains.
-David : Plus tard, plus tard !
Aaron s’envola sans refermer la porte. Dave murmura, fier de ce réveil :
-Dave : C’est pas trop tôt…
Derek, JJ et Penelope virent, médusés, leur supérieur sortir de son bureau tel un guépard. Hotchner s’arrêta au niveau de la barrière et jeta un coup d’œil à la salle de briefing. Prentiss, assise à la table ronde, remplissait toujours son dossier. Aaron reprit sa course et arriva en trombe, suivi des yeux par Derek, JJ et Penelope, dans la pièce. Emily sursauta. Aaron ne perdit pas une seconde.
-Aaron : Emily, je ne veux pas que tu partes.
Emily se mit debout et fit face à Hotch, désabusée.
-Emily : Hotch, on en a déjà discuté…
-Aaron : Emily, je t’ai menti.
Emily parut surprise.
-Aaron : Je t’aime plus que tout. Je n’avais pas été aussi heureux depuis si longtemps… Tu m’as refait sourire… Tu as refait sourire Jack. Tu as réchauffé mon cœur trop longtemps resté glacé. Tu as été ma deuxième chance et je ne veux pas y renoncer… Je ne veux plus y renoncer… J’ai été un crétin… J’ai cru que je ne te méritais pas parce que tu étais trop parfaite pour moi, alors j’ai inventé un mensonge…
Aaron avoua la vérité à Emily.
-Aaron : … Alors je t’ai dis que je ne voulais pas risquer ma carrière… Sauf que c’est faux. Je serai prêt à tout pour toi.
Aaron s’arrêta, essoufflé. Il regarda Emily qui n’avait pas bougé. Un silence anxiogène s’engouffra dans chaque recoin de la salle. Aaron désespéra de ne voir aucune réaction d’Emily, aussi bien positive que négative.
-Aaron : Emily, dis quelque chose, s’il te plaît… N’importe quoi…
C’est alors qu’Aaron ressentit une vive douleur au niveau de son œil gauche. Quelque chose de dur venait d’entrer violemment en collision avec cet organe. L’homme chancela vers l’arrière tandis que les images autour de lui devenaient floues…
… De leur côté, JJ, Penelope, Derek et David s’inquiétèrent de la réaction violente d’Emily. Elle n’avait pas loupé Hotch.
-Derek : Aie… C’est mal barré…
-David : Ne jamais mettre une femme en colère…
Derek regarda furtivement JJ et Penelope, en réfléchissant à la sage remarque de Rossi…
… Dans la salle de briefing, Aaron se remettait du coup de poing qu’Emily lui avait asséné avec force avec son poing droit. Aaron se massait l’œil endolori et se concentrait pour revoir les objets qui l’entouraient en un seul exemplaire. Emily resta de marbre, avant de déclarer, sèchement, mais avec une voix digne d’une enfant faisant un caprice :
-Emily : J’ai pas envie de m’excuser.
-Aaron : Je l’ai amplement mérité…
Emily reprit une voix normale.
-Emily : J’espère que ça a été douloureux.
Aaron se massait toujours l’œil et confirma.
-Aaron : Oui…
Emily dit, avec une certaine fierté :
-Emily : Tant mieux !
-Aaron : Je suis désolé…
Emily gronda Aaron:
-Emily : Comment as-tu pu croire que je ne serais pas heureuse avec toi et Jack ?? Je n’ai pas besoin d’une vie mouvementée ! D’ailleurs, je te rappelle que j’en ai déjà eu une avec mes parents… J’ai besoin d’une vie où je serai heureuse. Et cette vie, je voulais la partager avec toi ! Je n’ai pas besoin non plus d’un homme de mon âge puisque que je t’ai déjà ! Peu importe que tu sois riche ou pauvre, avec ou sans enfant, plus âgé ou non que moi… Je n’ai besoin de rien sauf de toi. Est-ce que tu te rends compte du mal que tu m’as fait, Aaron ??
-Aaron : Oui…
-Emily : Je n’avais jamais autant pleuré après une rupture… J’ai cru que je n’étais qu’une passade pour toi, une passade pour te donner un peu de bon temps… Je me suis sentie si souillée, humiliée que tu accordes plus d’importance à une plaque, vulgaire objet, qu’à nos sentiments… Tu as été cruel avec moi, tu le sais ?
-Aaron : Je le sais parfaitement… J’ai été horrible et je le regrette sincèrement… Je ferai tout pour que tu puisses me pardonner et me donner une seconde chance un jour…
Emily croisa les bras et avertit Aaron :
-Emily : Il va me falloir du temps pour te pardonner, parce que tu m’as tellement déçue, Aaron.
-Aaron : J’attendrai le temps qu’il faudra. Je t’aime et je te veux avec moi et Jack. Je ferai tout pour regagner ta confiance. Je ne te blesserai plus.
Hotch tendit sa main droite vers Emily. Emily regarda cette main et réfléchit. Elle regarda à travers la vitre et vit JJ, Penelope, Derek et David, qui, pris la main dans le sac d’observation attentive de ce qui se déroulait dans la salle de réunion, tentèrent de trouver un subterfuge. JJ saisit le premier dossier qu’elle trouva sur la table de Reid et l’ouvrit. Derek regarda son portable et en montra l’écran à Penelope. David partit vers une étagère, mais revint aussitôt qu’Emily se reconcentra sur Hotch. La jeune femme décida d’accorder une deuxième chance à Aaron. Elle lui prit la main. Aaron se sentit pousser des ailes de joie et d’espoir. Son cœur s’emballa. Qu’importe les conséquences de son histoire avec Emily sur sa carrière ou sur tout autre aspect de sa vie, il trouverait toujours une solution. L’important était qu’Emily lui donnait une nouvelle chance et Aaron se jura de ne pas la gâcher. Emily fit un dernier commentaire :
-Emily : Je dois te prévenir… La vengeance est un plat qui se mange froid.
Aaron sourit. Emily également. Une nouvelle vie commençait. Une nouvelle vie pleine de promesses qu’ils iraient célébrer avec JJ, Dave, Derek, Penelope et Spencer. Cette équipe resterait ensemble, jusqu’à ce que le destin donne un nouveau signe. Et ce signe excluait tout raisonnement étrange de la part de l’un de ses membres. Aaron était prêt à faire de nouveau confiance à la vie et au bonheur qu’elle pourrait lui apporter. Il sut qu’Emily était un présent céleste un million de fois plus précieux que tout diamant ou or. Il sut qu’Emily le rendrait heureux. Et il avait raison, car effectivement, Emily le comblerait de bonheur pour de longues années en commençant par lui offrir un magnifique cadeau qui en serait aussi un pour elle…
FIN
Merci a vous tous pour vos messages d'encouragement !
RDV pour une prochaine fic, ou clin d'oeil a stef hotchner gibson:
- Spoiler:
une fic version video