De la blessure naquit l'espoir (ship H/P)

Encore une super suite que tu nous a écrit!!!! C'était super et j'adore comment Emily réagit !

vite la suite

vite la suite

Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis l’annonce de la suspension de JJ et Hotch. Ce dernier en avait profité pour passer plus de temps avec Jack, pour le plus grand bonheur du père et du fils. Néanmoins, Hotch éprouva une certaine nostalgie de son équipe. Les dossiers lui manquaient. Il avait fini par conclure avec amusement qu’il souffrait d’une addiction sévère pour son boulot. Tout de même, cette situation inédite ne le laissait pas indifférent. Aaron avait également la nostalgie de ces moments passés avec Emily à l’hôpital, sentiment qui s’accroissait au fil des jours. C’était bizarre de regretter des moments à l’hôpital, endroit généralement peu synonyme de joie, en soi. C’était plus le fait de ne plus pouvoir converser avec Emily, la voir. Quelle fut sa surprise en cette matinée lorsqu’il reçut un appel d’Emily lui demandant s’il pouvait passer à l’hôpital l’après-midi. Hotch avait accepté sans aucune hésitation. Celle-ci vint après l’appel. Aaron avait été ravi d’entre Prentiss à l’autre bout du fil (elle avait paru plutôt de bonne humeur). Cependant, il appréhendait sa visite. Lui en voulait-elle encore ? Aaron se rendit à l’hôpital, légèrement sous tension. Emily n’était pas dans sa chambre. Hotch s’adressa à l’accueil du service pour se renseigner. Une infirmière lui indiqua qu’Emily était dans la salle de rééducation. La première pensée de Hotch fut qu’Emily avait repris sa rééducation, sinon, que pouvait-elle faire dans une telle salle ? Il en fut content. Hotch arriva à la salle en question. Emily était dans son fauteuil, devant des barres parallèles, qui servaient de soutien pour les personnes qui commençaient à remarcher. La jeune femme semblait patienter. De toute évidence, Aaron était l’objet de cette attente car Emily, quand elle le vit, lui fit un grand sourire. Son visage rayonnait et déstabilisa Aaron qui ne l’avait pas vue aussi pétillante depuis un long moment, depuis le jour où elle l’avait rayé de sa vie, en fait. L’Emily de ce jour contrastait radicalement de l’Emily qui l’avait accablé. Aaron la trouva en plus très belle et le lui fit savoir.
-Aaron : Tu es resplendissante, Emily !
-Emily : Merci ! Vous aussi, vous avez bonne mine !
-Aaron : Effet inattendu de ma suspension…
-Emily : Rossi m’a mise au courant… Je suis désolée…
-Aaron : Ce n’est pas grave… En fait, il y a un point positif, dans cette suspension. Je passe plus de temps avec Jack. J’en avais besoin.
-Emily : C’est génial que vous partagiez plus de temps ensemble.
-Aaron : Ça fait un bail qu’on ne s’était pas vu…
-Emily : En effet… Je voulais justement vous présenter mes excuses.
-Aaron : Pourquoi ?
-Emily : Pour ce que je vous ai dit la dernière fois que l’on s’est vu.
-Aaron : Ce n’est rien…
-Emily : Non, Hotch, ce n’est pas rien. J’ai été affreuse avec vous. Je vous ai balancé des propos injustes et blessants. Je vous ai tourné le dos comme un traître…
-Aaron : Tu exagères…
-Emily : C’est la vérité. Je vous ai accusé de choses horribles alors que vous n’aviez rien fait. J’ai été si vache avec vous, et je tenais à m’excuser… Vous pensez que vous pourrez me pardonner ?
-Aaron : Quelle question ! Bien sûr que je te pardonne… Bien que je n’ai rien à te pardonner. C’est plutôt moi qui devrais m’excuser pour ne pas avoir été franc avec toi dès le départ, m’excuser pour mon attitude…
Aaron regarda avec regret le fauteuil
-Emily : Arrêtez de regarder cette chose, Hotch, et regardez plutôt ça.
Emily posa son pied gauche sur le sol (le droit était déjà talon sur le sol et jambe tendue à cause de l’attelle). Ensuite, en s’appuyant sur les accoudoirs de son fauteuil, elle se mit debout. Elle agrippa les barres parallèles pour se maintenir dans sa nouvelle position. Aaron crut qu’il était en train d’halluciner. Il écarquilla les yeux, ébahi par cette performance. Emily venait de se lever sous ses yeux, après des semaines de rééducation dans la douleur et la dépression. A présent, elle était droite sur ses deux jambes. Aaron était émerveillé et fier de son agent.
-Aaron : Emily… C’est… Fantastique !!
-Emily : Ça le sera encore plus quand je marcherai… Je tenais beaucoup à vous faire cette surprise en premier. Vous m’avez beaucoup aidée quand j’en ai eu besoin. Je vous dois ce miracle.
-Aaron : Non, c’est à toi que tu le dois… C’est merveilleux… Je suis si heureux pour toi… Mais par curiosité… Qu’est-ce qui t’a requinquée ?
-Emily : Disons qu’un certain Spencer Reid est venu me réveiller. Il m’a fait comprendre certaines choses. Maintenant, Emily Prentiss est de retour ! Adieu la Prentiss déprimée et déprimante !
-Aaron : Pour notre plus grande joie !
-Emily : J’imagine déjà Garcia en train de hurler de stupeur et de joie quand elle verra ça.
-Aaron : Je crois qu’elle ne sera pas la seule à le faire…
-Emily : Merci, Hotch… Dîtes… Est-ce que vous accepteriez de revenir à mes séances, si cela n’empiète pas trop sur votre temps avec Jack…
Aaron fut heureux qu’Emily le lui demande. Evidemment qu’il accepterait. La voir lutter et progresser, la voir tout simplement lui avait manqué. Et puis, il n’allait pas l’abandonner alors qu’elle avait repris confiance. Il s’engagerait jusqu’au bout, parce que d’une certaine manière, ce combat était aussi le sien.
-Aaron : Tu peux compter sur moi.
Aaron sourit. Tout à coup, il fit un geste qu’il n’aurait jamais imaginé faire avec Emily. Sa main droite échappa à son contrôle et se posa sur la main gauche d’Emily. A son contact, Aaron ressentit un frissonnement de bien être gagner son corps et son esprit. Cet état de bien être se transforma rapidement en envoûtement. Il s’était réconcilié avec Emily. Elle s’était levée. Elle lui avait demandé de revenir à ses séances. Tout irait bien, à partir de ce jour. Aaron serait là pour elle, pour cette femme exceptionnelle, car oui, elle était exceptionnelle, pensa Aaron. Son cœur s’accéléra de joie à cette perspective, et le sentiment ambigu entre l’amitié et l’attirance se réveilla après un long sommeil. De son côté, Emily ne s’était pas du tout attendue à une telle démonstration d’affection d’Aaron. Elle faillit même en retomber sur son fauteuil, mais heureusement que sa main droite avait pu serrer fermement la barre. Tout comme Aaron, Emily se sentit apaisée. Hotch lui avait pardonnée son attitude indécente. Il avait accepté de la revoir. Elle allait remarcher et Hotch l’épaulerait. Tout irait bien, à partir de ce jour. Elle le reverrait à ses côtés. Elle reverrait cet homme qui lui avait manqué et qui avait pris une place unique dans son cœur. Les deux agents regardèrent leurs mains en contact et sourirent à la perspective de leurs retrouvailles.



Les retrouvailles d’Emily et Aaron furent suivies de semaines magiques aussi bien pour Emily que pour Aaron. Le chef de la BAU libre ne rata aucune séance pour encourager Emily dans ses efforts et progrès que le corps médical jugea fulgurants et exceptionnels. Les parents d’Emily restaient eux aussi bluffés par cette évolution extraordinaire. Les parents d’Emily et le personnel soignant n’étaient pas dupes. Aaron jouait le rôle principal dans cette guérison, après Emily. La jeune femme était devenue méconnaissable, dans le bon sens. Aaron aussi. Le visage d’Emily s’illuminait à chaque fois qu’Aaron apparaissait dans la chambre. Celui-ci arrivait d’ailleurs tout sourire à chaque fois. Il arrivait aussi avec quelques surprises, comme une tablette de chocolat ou des friandises qu’il partageait à la fin de la séance avec Emily et ses parents. Les séances en elles-mêmes s’entrecoupaient de discussions animées, de fous rires. Aaron n’hésitait pas à tenir Emily pour l’aider à avancer. Il s’était toutefois rendu compte qu’il monopolisait un peu trop Emily et s’était contrôlé pour laisser la place à Elizabeth et Mark Prentiss, avec, avouons-le, un peu de déception de ne pas être l’homme qui rattraperait Emily lorsqu’elle tanguerait. Mais bon, après tout, c’était leur fille. Quand Aaron ne tenait pas Emily, il l’encourageait comme un supporter pouvait encourager son équipe favorite. Aaron la regardait également avec des yeux pétillants. Rapidement, il ne s’était plus contenté de venir voir Emily seulement pour ses séances. De temps en temps, il venait déjeuner avec elle. Elizabeth et Mark avaient bien remarqué qu’un lien spécial était en train de naître et de se forger entre ces deux jeunes gens. Aaron faisait du bien à Emily et Emily faisait du bien à Aaron.

Emily se sentait pousser des ailes grâce à Aaron. Il lui avait fait oublier le chagrin et la colère qui avaient assiégé son cœur pendant des semaines, et qui avaient fini par la rendre exécrable. Bien entendu, les séances n’étaient pas une partie de plaisir. Mais entendre cet homme l’encourager, le voir à ses côtés, la poussaient à persévérer. Les autres membres de l’équipe lui rendaient visite aussi, mais c’était différent. Emily ne put expliquer en quoi c’était différent. C’était différent, un point c’est tout. Discuter avec Aaron, passer du temps avec lui étaient devenus la raison qui la motivait à se lever et à souffrir pour marcher, mais ça en valait la peine. Elle avait eu l’occasion de découvrir une autre facette de cet Aaron Hotchner, à 360 degrés du Aaron Hotchner sérieux, au regard ténébreux, parfois sévère. Aaron Hotchner dissimulait un homme au sens de l’humour insoupçonnable, un homme d’une bonté incroyable, toujours plein d’attention envers elle. Il lui apportait sa bouteille d’eau pour se désaltérer après un effort, la faisait prendre l’air dans le jardin de l’hôpital, lui apportait des chocolats et friandises (parfois, il lui apportait en douce des hamburgers pour pallier à la nourriture peu appétissante de l’hôpital), regardait la télévision avec elle, faisait des mots croisés avec elle, ou lui racontait ses journées, notamment ses activités avec son fils. Ces moments simples avaient pris une saveur particulière pour Emily, qui parfois, souhaitait que sa rééducation dure très longtemps pour profiter encore de ces moments avec cet homme charmant. Elle avait bien du l’admettre, son chef dégageait un charme auquel il était difficile de résister. Elle-même s’était surprise à étudier le physique de son chef. Un homme grand, bien bâti sans arborer des muscles exagérés par des séances de musculation quotidiennes dans le but de concourir pour le titre de monsieur muscles. Le voir en habits décontractés (jean et tee-shirts) la détournait souvent de son but initial, à savoir faire des pas. Mince, Hotch était vraiment un bel homme, conclut Prentiss. Il avait une de ces carrures. Elle l’avait même imaginé une fois en jean et blouson en cuir de motard, avec des lunettes de soleil, assis sur la selle d’une Harley Davidson et empoignant avec fermeté le guidon. Aaron était l’incarnation parfaite de la virilité. C’était limpide : en plus d’être charmant, Hotch la rendait joyeuse… Heureuse.

Hotch attendait toujours avec impatience le moment où il verrait Emily. Quand il la quittait, il pensait toujours à la prochaine fois où il la verrait, et cette pensée lui redonnait le sourire. Ces moments étaient devenus une drogue. Les jours où il ne voyait pas Emily paraissaient bien maussades. Il avait Jack, évidemment. Avoir son fils avec lui était ce qu’il y avait de plus important. Néanmoins, cette présence féminine en la personne d’Emily donnait une touche particulièrement indescriptible à ses journées. Il l’admirait quand elle souffrait pour marcher. Elle était géniale. Elle en avait dans le pantalon, comme le disait l’expression. Elle était tendre, attentionnée quand elle lui demandait comment se portait Jack. Elle faisait des commentaires décapants sur les différentes émissions télévisées qu’ils voyaient ensemble. Elle était intelligente, cultivée. Ses conversations avec elle l’hypnotisaient presque. Non. Cette femme l’hypnotisait, il ne savait par quel charme, mais elle l’hypnotisait. Et sa silhouette accentuait ce sort qui atteignait Aaron. Cette femme était tellement belle. Ses cheveux étaient étincelants. Ses cils, majestueux, faisaient ressortir avec grâce ses beaux yeux bruns. Son sourire révélant sa dentition immaculée le faisait fondre. La beauté de ses formes dépassait de très loin celles statues Grecques antiques. Cette femme était grande, fine. Sa poitrine était magnifique, ses jambes fines et longues, gracieuses. Il n’y avait plus rien à ajouter. Emily était sublime. Aaron avait même rêvé d’elle un soir. Dans son rêve, Emily portait une longue robe rouge qui mettait en avant avec classe sa poitrine et ses jambes. Une broche dorée retenait ses cheveux, mettant ainsi en avant le teint éclatant de son visage et ses épaules. Cette femme l’attirait comme un aimant. Aaron ne pouvait résister. Elle avait tant de qualités qu’Aaron, s’il ne l’avait pas vue, aurait pu croire être la description d’une femme qui ne pouvait exister qu’en songe. Il était clair pour lui que cette belle et douce Emily était devenue le soleil qui illuminait ses journées.

Jack Hotchner avait bien remarqué que son papa était différent. Il souriait plus, rigolait plus. Ceci-dit, depuis ces dernières semaines, il était différent. Jack avait du mal à définir avec des mots cette différence. Son père paraissait heureux. Non pas qu’il était malheureux avec Jack, mais il y avait quelque chose de plus dans sa vie qui faisait que son père était différent. Jack sut tout de suite quelle était cette chose qui métamorphosait son père. Il s’agissait de cette femme, Emily. Son père n’arrêtait pas de parler d’elle. Il racontait à Jack qu’il fallait toujours donner le meilleur de soi-même dans n’importe quelle tâche pour ne pas regretter. Il citait cette Emily en exemple. Il disait qu’elle était gentille. Mais Jack avait bien compris qu’elle devait être gentille. Pourquoi son père irait passer du temps avec une femme méchante ? Son père ressemblait à leur voisin qui vivait avec cette jeune femme. A chaque fois que Jack les rencontrait, ils étaient toujours main dans la main et souriant. Son père et sa tante lui avaient expliqué que quand deux adultes s’aimaient, ils le montraient par des petits gestes. Des sourires, des bisous, des mains entrelacées. Ils se montraient attentionnés l’un envers l’autre, soit par les bisous et mains entrelacées, soit par des cadeaux, ou du temps consacré à l’autre pour l’aider s’il en avait besoin ou l’encourager ou s’amuser avec lui. Ils se disaient aussi « je t’aime ». Jack analysa la situation de son père. Il souriait à chaque dois qu’il parlait de cette Emily. Il disait qu’elle était belle. Il lui offrait des chocolats et des friandises qu’il choisissait avec beaucoup de réflexion dans le magasin (est-ce qu’elle aimerait telle ou telle saveur ? le paquet devait-il être grand ou petit ?, etc.). Il la visitait pour l’encourager dans sa guérison. Il regardait la télévision, jouait aux cartes, mots croisés avec elle. Il discutait longuement avec elle. Tous ces éléments incitèrent Jack à conclure que son père devait aimer Emily. Il n’avait pas encore entendu son père prononcer « je t’aime », mais il devait bien ressentir quelque chose de fort pour cette amie.



Aaron réserva une surprise à Emily en cette fin d’après-midi du Samedi. Il arriva comme d’habitude le sourire aux lèvres. Emily regardait la télévision et l’éteignit quand elle aperçut Hotch. Elle fut un peu stupéfaite de le voir à l’hôpital un weekend. Hotch lui expliqua que Jack passait son weekend chez un ami qui l’avait invité lui et quelques autres camarades. Aaron avait poussé son fils à accepter cette invitation, pour qu’il puisse passer plus de temps avec ses camarades et renforcer leurs liens d’amitié, et surtout, ne pas s’isoler. Hotch avait alors eu l’idée, en réfléchissant à ce qu’il pourrait faire pendant l’absence de Jack, de faire sortir Emily de l’hôpital pour le weekend. Il en avait parlé à ses parents qui avaient trouvé cette suggestion excellente et ils avaient demandé une autorisation de sortie à l’hôpital. Le médecin d’Emily avait accepté. Emily avait fait beaucoup de progrès. Elle était en bonne santé et méritait une petite sortie prolongée en dehors des murs de l’hôpital, mais à condition qu’Emily reste en fauteuil roulant si elle devait se promener dehors. En effet, elle marchait, mais elle en était encore à ses débuts et par conséquent, il ne fallait pas forcer et la faire marcher pendant des kilomètres, sous peine qu’elle s’affaiblisse et chute. Le médecin avait cependant accepté qu’Emily puisse se déplacer sans fauteuil dans son appartement, à condition que quelqu’un reste constamment à ses côtés, et qu’elle se déplace avec des béquilles axillaires. Les parents d’Emily étaient restés dans l’appartement d’Emily pour concocter un bon dîner tandis qu’Aaron viendrait chercher leur fille. Aaron fit donc sortir Emily de cet hôpital, à la plus grande satisfaction d’Emily qui se réjouissait de pouvoir rentrer chez elle le temps de quelques soirées. Aaron et Emily arrivèrent sans encombre au domicile de la jeune femme et furent aussitôt agréablement assaillis par une douce odeur de poulet rôti que les Prentiss faisaient chauffer au four. Elizabeth et Mark Prentiss sautèrent presque sur Emily pour la serrer dans leurs bras. Ensuite, après les retrouvailles, Emily fit le tour du propriétaire à Hotch et lui montra sa maison, ses souvenirs de voyage de l’époque où sa mère, pour ses missions, l’emmenait aux quatre coins du monde. Aaron fut fasciné par cette visite et par les voyages qu’Emily développa. Mark Prentiss signala que le repas était prêt. La famille Prentiss et Aaron partagèrent un magnifique dîner, entrecoupé de diverses anecdotes sur la vie de chacun. Personne ne fut épargné par les petites histoires qui les avaient mis dans une situation un peu gênante. Aaron raconta même qu’il s’était inscrit dans un cours de théâtre dans l’unique but d’approcher sa défunte femme, Haley. Cette expérience théâtrale avait porté ses fruits pour l’objectif de rapprochement, mais avait été affreuse en termes de performance d’acteur. Aaron avait fini sur une touche d’humour en disant que le ridicule ne tuait pas, en fin de compte. Les parents d’Emily avaient relaté leur rencontre au cours de laquelle Mark avait fait une sacrée gaffe sur Elizabeth, mais depuis ce jour, il s’était bien rattrapé. Emily avait avoué à un Aaron qui demeura interdit après l’aveu qu’elle était passée par l’époque gothique à une période de sa jeunesse. Comme Aaron avait eu du mal à le croire, Emily lui en avait apporté la preuve, par des photos d’elle soigneusement placées dans un vieil album photo. Aaron fut choqué en découvrant les photos d’une Emily jeune vêtue entièrement de noir. Décidément, Emily était pleine de surprises. Un évènement imprévu se produisit plus tard dans la soirée. Les parents de Prentiss déclarèrent qu’ils devaient rentrer chez eux car ils devaient prendre un avion pour une mission diplomatique le lendemain. Emily et Aaron furent pris de court par cette annonce. Ils ne surent pas qu’Elizabeth et Mark avaient sciemment élaboré ce stratagème en un temps relativement court pour permettre à Emily et Aaron de passer une soirée en tête à tête. En effet, les parents avaient bien remarqué l’attirance entre ces deux adultes, attirance dont nul ne semblait encore mesurer l’importance. Les Prentiss avaient décidé de leur donner une soirée et le weekend, pour voir ce qu’il adviendrait par la suite. En plus, cela tombait bien car Aaron était totalement libéré ce weekend pour veiller sur leur enfant. Emily raccompagna ses parents à la porte et leur dit au revoir, pendant qu’Aaron faisait la vaisselle.
-Emily : C’est dommage que vous ne puissiez pas rester plus longtemps…
-Mark : Il y aura d’autres weekends…
-Emily : Ca me fait bizarre de rester toute seule avec Hotch…
Les parents sourirent.
-Elizabeth : Tu passes du temps seule avec lui en semaine, et ça te fait bizarre de rester avec lui le weekend ?
-Emily : Ce n’est pas la même chose, maman…
Les joues d’Emily étaient en train de rosir. Elle ressemblait à une jeune fille embarrassée par le fait de passer le reste d’une soirée et d’un weekend seule avec un garçon. Cette vision amusait beaucoup ses parents.
-Elizabeth : Je suis sûre que vous saurez rester professionnels… Quoique… Enfin, si jamais ça évolue dans un autre sens, n’oubliez pas de vous protéger...
Emily devint écarlate et fut scandalisée par le dernier propos de sa mère. Elle répondit, avec une petite voix super aigue :
-Emily : Maman !!!
Les parents Prentiss rigolèrent et s’en allèrent, laissant derrière eux leur fille complètement déboussolée par cette intimité avec son chef. Emily referma la porte et sursauta en voyant Aaron qui revenait de la cuisine.
-Aaron : Désolé, je ne voulais pas t’effrayer…
-Emily : Ce n’est rien… C’est très gentil à vous d’accepter de rester… Vous n’êtes pas obligé, vous savez… Je peux me débrouiller…
-Aaron : Désolé, mais le médecin a été très clair sur ce point. Tu ne dois pas rester seule. Et puis, cela ne me dérange pas du tout de rester avec toi.
Emily en voulut terriblement à son médecin. Pourquoi avoir posé cette condition ? Cela ne l’arrangeait pas du tout. Passer quelques heures avec Hotch dans l’après-midi était bien différent de passer tout un weekend avec lui. Dans quelle galère s’était-elle fourrée ?
-Aaron : Bon, et bien, j’ai fini la vaisselle… Veux-tu que je fasse autre chose ? Rangement ? Nettoyage ? Bricolage ?
Emily n’aurait pas refusé qu’Aaron répare quelques trucs chez elle, comme par exemple, remplacer l’une des ampoules de sa salle de bain qui avait rendu l’âme il y a longtemps. Cependant, Emily se sentit gênée d’utiliser Hotch comme homme à tout faire. Il était son hôte tout de même ! Elle n’allait pas le traiter comme un vulgaire réparateur. Emily fit une proposition :
-Emily : Cela vous dit, de regarder un film ?
-Aaron : Absolument !
-Emily : J’ai des DVDs, mais si vous préférez, on peut se contenter d’un film à la télé…
-Aaron : Pourquoi pas les DVDs ?
-Emily : Je vous laisse l’honneur de choisir… Ils sont dans la commode, sous la télé.
Emily et Aaron allèrent dans le salon. Aaron ouvrit la commode en question et découvrit de longues rangées de DVDs. Il y en avait pour tous les goûts. Comédies, love stories, films d’action, films policiers, versions remasterisées de films des années 1920 à 1950, dessins animés, films d’auteur, etc. Aaron était étonné.
-Aaron : Je ne savais pas que tu étais une véritable cinéphile…
Emily sourit. Aaron revint aux DVDs et en vit un qui capta son attention. Il le sortit.
-Aaron : J’aime beaucoup « La vie est belle » de Capra.
-Emily : Vraiment ? Moi aussi !
-Aaron : On se le regarde ?
-Emily : Avec plaisir.
Aaron alluma la télévision et le lecteur DVD. Il fit les manipulations pendant qu’Emily s’installait sur le canapé. Aaron la rejoignit et s’assit à sa droite. Il laissa soigneusement quelques centimètres les séparer. Ensuite, il appuya sur la télécommande et le film démarra.

En toute honnêteté, bien qu’Aaron aimait le film qu’il était en train de visionner avec Emily, aucune de ses pensées ne fut pour le long métrage. Cette proximité géographique avec Emily le mettait dans tous ses états. Il avait déjà été assis à côté d’Emily par le passé, et ce, à de nombreuses reprises (salle de conférence de la BAU, jet). Il n’avait jamais rien ressenti de ce qu’il était en train de ressentir en ce moment. L’accident d’Emily et ses rééducations avaient fait naître un nouveau sentiment chez Aaron qui à présent, l’indisposait. Aaron n’avait pas envie de regarder ce film séparé d’Emily par ces ridicules centimètres qu’il avait laissés par politesse. Non. Il avait envie de regarder ce film en prenant la main de cette femme magnifique, en passant son bras autour des épaules de cette femme magnifique. Cette créature de rêve était là, à trente centimètres de lui, et lui, il restait droit sur le canapé comme un coincé! Aaron se sentit extrêmement frustré. Il avait envie d’être au contact physique d’Emily et de l’embrasser. De l’embrasser. Ce verbe percuta Aaron de plein fouet. Alors, il avait vraiment envie d’elle… Mais qui lui assurait qu’elle, avait envie qu’il la touche ? Cette question frappa Aaron. Jusqu’alors, il avait pensé à lui en train de prendre Emily dans ses bras, mais n’avait pas beaucoup réfléchi à l’éventualité que cette attirance n’était pas réciproque. Si ce n’était pas le cas et qu’il osait se lancer, Emily pourrait croire qu’il voulait abuser de son statut pour assouvir des pulsions masculines, ou qu’il avait fait tout ce qu’il avait fait pour elle dans l’unique but qu’elle le paye en nature en retour. Mince, la situation était si simple et compliquée à la fois ! Aaron vivait une véritable torture.

A l’autre extrémité du canapé, Emily livrait bataille intérieurement au lieu de suivre le film. Elle était attirée par l’homme qui regardait la télévision avec elle. Mais comment le lui faire savoir ? Et surtout, est-ce qu’il ressentait la même chose ? Ne risquait-elle pas de se couvrir de ridicule si son chef la repoussait ? Si cela arrivait, elle aurait du mal à oublier cet épisode embarrassant par la suite, et Hotch risquerait de la regarder différemment. De la regarder comme une folle qui s’était mise à fantasmer sur son patron. Non, il ne fallait pas mélanger vie professionnelle et vie privée, cela pouvait devenir explosif. Emily jeta un regard furtif en direction de Hotch, sans envisager une seule seconde que Hotch avait choisi le même moment pour la regarder.

Emily et Aaron se retrouvèrent dans une position embarrassante. Ils se faisaient face, devant un film auquel ils avaient décroché depuis le début. Ils se faisaient face sur ce canapé, séparés par quelques centimètres. Ils se faisaient face, sans avoir quiconque autour d’eux pour les interrompre. Alors qu’Aaron s’était résolu à se contrôler et à renoncer à toute tentative, il ne put cette fois-ci tenir la parole qu’il s’était faite à lui-même. Une force qu’il était impossible de repousser prit possession de son corps et esprit. Sans s’en rendre compte, Hotch se rapprocha d’Emily. Cette femme se tenait juste devant lui, sous ses yeux, immobile à le regarder. Il fallait agir maintenant ou jamais. C’était la seule chance qui s’offrait à lui. La distance qui l’éloignait d’Emily se raccourcit à une vitesse incroyable, et Hotch l’embrassa. Le baiser fut bref car Hotch, dans un réflexe, se sépara des lèvres délicates de la jeune femme. Il fut choqué par son audace. Il ne put remuer le moindre sourcil après ce qu’il venait de faire. Il l’avait fait. Il l’avait embrassée. Il dévisagea Emily, à la fois excité et heureux de ce baiser, mais également anxieux. Comment allait réagir Emily ? Allait-elle le gifler en représailles de ce baiser d’un incroyable culot ? Il regarda Emily. Elle ne bougeait pas. Hotch paniqua.

Emily ne bougeait pas. Elle ne pouvait pas. Le baiser avait été court, mais sentir les lèvres d’Aaron sur les siennes avait été une sensation extraordinaire. Les lèvres de cet homme étaient si douces. Emily n’en revenait pas. Ce baiser s’était-il réellement produit ou allait-elle se réveiller subitement pour se rendre compte qu’elle avait rêvé et qu’en fait, elle regardait le film ? Le visage d’Aaron lui confirma la réalité du baiser. Il la regardait, très gêné. Sauf qu’il n’avait pas à être gêné. Ce baiser était tombé au meilleur moment. Emily perdit tout contrôle de son corps et esprit. Aaron s’était certainement arrêté par peur qu’Emily n’aie pas voulu ce baiser. Il devait être rassuré du contraire. Emily se dirigea vers son patron. Aaron la vit se rapprocher de lui. Et tout à coup, Emily oublia tout. Elle embrassa Aaron. Ce dernier fut rempli d’une béatitude intense. Cette femme qu’il désirait ne l’avait pas rejeté. Elle le désirait elle aussi. Aaron la prit tendrement dans ses bras et l’embrassa aussi fougueusement qu’il le put. Il sentit la chaleur du bonheur l’envahir. Il oublia tout. Plus rien n’avait d’importance à ses yeux qu’à part cette femme. Il frissonna quand il sentit les bras d’Emily enserrer sa taille. Il allait tout donner pour cette femme, en cette soirée. Aaron passa sa main droite dans les cheveux d’Emily et il lui parut que ses cheveux étaient pareils à de la soie. Des cheveux d’un noir éclatant, d’une finesse impériale. Le parfum naturel qu’elle dégageait envoûtait ses narines et son cerveau. Aaron allongea avec douceur Emily sur le dos, sur le canapé. Il parcourut ensuite son cou de ses lèvres, sans oublier d’embrasser le moindre mètre carré de cette peau soyeuse. De son côté, Emily fondait à chaque baiser de cet homme, et à chaque contact de son corps avec ces mains et ce corps si virils mais qui savaient démontrer tant de douceur. Elle se sentit en sécurité, protégée par cet homme. Elle sentit bientôt Aaron ouvrir son chemisier en enlevant un par un les boutons, puis embrasser sa poitrine au fur et à mesure qu’il la découvrait. Emily l’aida un peu en enlevant la ceinture lombaire qu’elle portait au dos. De toute façon, elle ne risquait rien. Des baisers ne blesseraient pas son dos. Le plaisir l’envahit. Aaron s’arrêta quand il atteignit la ceinture d’Emily. Il se redressa pour enlever son tee-shirt. Emily se délecta en voyant Aaron torse nu. Il était parfait. Aaron se délecta en voyant la poitrine d’Emily libérée de sa chemise. Le corps de cette femme était un trésor dont la vue le troubla et dans le même temps, le captiva. Aaron revint embrasser le corps d’Emily qui pendant qu’il la couvrait de baisers, caressait avec envie son buste découvert du haut vers le bas. Des spasmes de désir brûlant assaillirent Aaron. La jeune femme commença à s’attaquer à défaire la ceinture de cet homme. Tous les poils d’Aaron se dressèrent. Aaron se laissa faire, sans résistance. Comment pouvait-il dire non ? Il allait s’unir à cette beauté exquise. Soudain, il prit peur quand Emily arrêta son geste. Avait-elle changé d’avis ? C’était possible et normal. Emily regarda Aaron avec un regard mystérieux. Avec un sourire malicieux, elle lui dit :
-Emily : On serait mieux dans la chambre…
Aaron sourit à cette évocation. Oui, ils seraient bien mieux dans la chambre. Aaron se leva du canapé. Il éteignit la télévision qui ne servait plus à rien. Il reprit son tee-shirt, puis porta délicatement Emily dans ses bras pour l’emmener dans la chambre. La passion physique et amoureuse avait brisé les chaînes de la retenue et du doute. Finalement, Elizabeth Prentiss avait eu raison de rappeler à sa fille de se protéger si les choses évoluaient dans un certain sens. Cette soirée changerait tout.








J'espere que ce n'etait pas trop nul... La, je suis en pleine panne d'inspiration...

Waou !!!!!!!!!!!! Je dirais même plus waou !!!!!!!!
J'ai trop adoré ton passage !
Y a pas à dire tu écris vraiment bien ! Je me plonge littéralement dans on histoire !! ( Mais dis donc c'est moi où t'arrive à écrire deux fics à la fois ? Tu m'impressionne !!)

C'est très très loin d'être nul

que dire que dire ?

J'aimeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee vraiment cette suite et quelle inspiration

oh ouiiiiiiiiiiiiiiiii j'adore continue c'est génial bravo

Manque d'inspiration?????

Tu déconne là!Tu te fou de nous?
mais c'est trop génial!!! ça évolue exactement comme je le voulais, chacun a ouvert les yeux sur l'autre et enfin ils ont eu leur baiser!! et plus si affinité...!!c'est trop bien!!
J'adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!

Vivement le prochain chapitre!

J'arrive très très facilement a imaginer Hotch en bête de sexe...c'est normal docteur?

Heureusement que tu es en panne d'inspiration, parce que j'aimerai bien voir ce que ça donne quand ce n'est pas le cas !
Waouw ! I love it ! C'était un magnifique passage

oh mon dieu et dire que j'etais en vacances et que j'ai manque ca
mais c'est genial, tu peux etre en manque d'inspiration quand tu veux, pas de probleme pour moi
et comme le dit si bien lilou, imaginer Hotch en bete de sex n'est pas difficile du tout surtout apres avoir vu et touche l'original

My God elle est géniale cette fic! C'est vraiment pas nul du tout, elle est merveilleuse! J'attends la suite avec impatience.

Sweetylove a écrit:

et comme le dit si bien lilou, imaginer Hotch en bete de sex n'est pas difficile du tout surtout apres avoir vu et touche l'original

Ouais bah ça va hein.... essai pas de nous rendre jalouse à l'idée que nous aussi on aurait pu être là bas, que nous aussi on aurait pu le voir en vrai, que nous aussi on aurait pu le toucher, que nous aussi on aurait pu lui parler...ça marche pas! XD
Mais pourquoi, pourquoi j'étais pas la bas c'est pas juste...Pourquoiiiiiiiiiiiiiiiii.....non je ne suis pas mais alors pas du tout jalouse, je ne suis pas méga en colère d'avoir raté une telle occasion de le rencontrer, je prend la chose très très bien *s'arrache les cheveux*

Bref revenons a nos...euh a ta fic NTCAvic!
C'est quand qu'on a la suite?????

Hotch en bête de sexe?
Non, il n'y a rien de bizarre à avoir une telle pensée...

Spoiler:

Et moi aussi, je suis trop jalouse de ne pas avoir été à ce p***** de festival!!!!!!!

La suite arrive très prochainement, c'est promis !

Super alors ! J'ai hâte

Moi aussi j'ai hate d'y être

Me voici, me voici !

Desolee pour la lenteur des suites, je suis en stage, du coup, je n'ai plus autant de temps pour ecrire comme je le voudrais...


Je vous laisse apprecier (ou non) ce nouveau chapitre !








Alors que la soirée avait été la soirée idéale du début jusqu’à la fin, le réveil ne fut pas sans remises en question pour Emily. La jeune femme resta dans son lit, droite comme une tige, les mains crispées sur le haut de la couette, les yeux rivés sur le plafond. Le doute avait chassé le sentiment d’extase et de bonheur de la veille pour s’incruster dans chaque recoin de son esprit. Sa nuit avec Hotch avait été magique, mais le retour à la réalité avait été brutal. Emily réalisa avec la chair de poule que ce qui s’était produit hier sous son toit n’était pas banal. Elle avait couché avec Hotch. Elle avait couché avec son patron ! Elle n’avait opposé aucune résistance ! Plus exactement, elle avait accéléré le mouvement ! Quelle attitude ! C’est alors qu’une petite voix s’éleva dans un coin reculé de son esprit pour lui dire « Et alors ?? ». Emily se rendit compte que cette petite voix émanait d’une image qui s’était matérialisée dans son cerveau. Cette image représentait une Emily vêtue de bottes en cuir noires s’arrêtant tout juste au niveau des genoux et à talons hauts, d’une mini jupe rouge et en guise de haut, d’un simple soutien gorge de la même couleur et d’un blouson de cuir avec franges pour couvrir son buste et ses bras. Un cercle enflammé projetait des flammes par instants au dessus de sa tête. Emily fut choquée de se voir dans une tenue aussi légère et provocante, sans parler du maquillage tout aussi tape à l’œil. L’Emily nullement gênée par la nuit avec Hotch, continua : « Je vois pas où est le problème… ». Une deuxième petite voix, appartenant à une Emily habillée en tailleur pantalon avec un cercle brillant surplombant sa tête, fit écho à la première voix. « Coucher avec son supérieur hiérarchique peut lui attirer des situations compliquées ». « Ce n’est pas la première fois qu’une femme couche avec son patron. Beaucoup d’autres l’ont déjà fait », répliqua la voix de la version audacieuse d’Emily. « Emily n’est pas comme les autre femmes », dit la voix de l’Emily sage. « Que vont penser ses collègues au bureau ? », renchérit-elle. L’Emily provocatrice rétorqua, excédée par cette attitude : « Ça, c’est bien une réaction de femme soumise au pouvoir des hommes ! Dès qu’une femme a des relations sexuelles avec son boss, hop, c’est elle qu’on accuse de traînée qui fait ça pour avoir des faveurs, tandis que le patron, lui, il s’en tire les doigts dans le nez ! ». La vraie Emily acquiesça d’un signe de tête en regardant sa projection soft. Les hommes ont des salaires supérieurs à ceux des femmes, ont une évolution de carrière plus rapide, et quand une femme occupe un poste important, elle doit fournir plus d’efforts pour se faire respecter, sans oublier que les femmes doivent subir souvent des blagues machistes. Emily avait certes couché avec son patron, ce n’était pas un crime ! La voix de la cause féministe poursuivit, à l’intention de la voix du doute : « Elle a passé une nuit avec un homme lors de laquelle elle a pris du bon temps, et lui aussi, d’ailleurs, s’est pris du bon temps. Il n’y a pas de quoi en faire un fromage ! ». L’Emily en tailleur répliqua en demandant à la vraie Emily : « As-tu pensé aux conséquences de cette nuit ? Que cette nuit allait être le début d’une relation entre Hotch et toi. Qu’arrivera-t-il si vous rompez ? Cela pourrait influer négativement sur toi, et sur l’équipe ». Emily écarquilla les yeux. Cette remarque n’était pas dénuée de sens. Cette nuit pouvait déboucher sur une relation sérieuse. Cette nuit n’avait-elle pas été la conséquence logique des sentiments qu’Emily avait développés pour Hotch ces dernières semaines ? N’avait-elle pas désiré cette situation et ce qui allait suivre ? Cependant, que se passerait-il si Hotch et elle prenaient conscience que leur relation ne mènerait à rien ? Comment vivraient-ils leur rupture ? En restant courtois ou en se détestant jusqu’au point de pourrir l’ambiance et l’efficacité de l’équipe ? La voix de l’Emily en cuir tenta de mettre un terme à ce débat qu’elle jugeait inutile : « Et tout de suite on nous sort l’histoire sentimentale à deux sous. Vous savez, les relations sans lendemain, ça existe et ça ne tue personne… D’ailleurs, pourquoi tant de pessimisme sur l’avenir de cette relation ? Hotch n’a pas l’air si malheureux que ça ». Emily tourna la tête en direction de Hotch. Il dormait paisiblement sur sa droite. Ses sourcils étaient détendus, et il semblait afficher un sourire discret au coin de ses lèvres. Il était à son aise dans le lit. Bien étendu sur le dos et non pas recroquevillé sur le bord du lit au point de tomber lourdement sur le sol. Il avait laissé le haut de sa poitrine à l’air libre et Emily voyait cette poitrine s’élever et s’abaisser à chaque inspiration et expiration. Une poitrine musclée parsemée d’un léger duvet qui ajoutait une touche virile qui ne déplaisait pas à Emily. Voir Aaron allongé sur ce lit, dans le plus simple appareil lui fit naître des pensées coquines. Emily aurait volontiers passé toute la matinée à caresser ces pectoraux, à se blottir contre cet homme si charmant et sexy, à se donner à ses baisers… « Stop !!!! », se dit Emily pour elle-même. La jeune femme retourna dans sa position initiale, les yeux sur le plafond. Voilà qu’elle aggravait son cas en fantasmant sur Hotch ! Misère, dans quelle situation s’était-elle fourrée ? Emily redoutait la suite de cette nuit. Quelles étaient les vraies intentions de Hotch ? Coucher avec elle une nuit pour le plaisir de coucher avec une femme ou coucher avec elle parce qu’il voulait entamer une relation ? Les deux possibilités avaient chacune des avantages et des inconvénients. Pour la première, au moins, il n’y aurait aucun engagement, mais ils ne pourraient pas faire comme si rien ne s’était passé : il y aurait forcément des conséquences et très probablement de la gêne entre eux d’avoir partagé leur intimité lors d’une nuit. Pour la deuxième possibilité, une relation pouvait ouvrir les portes à de belles perspectives, mais comment gérer une rupture, comment gérer le fait qu’ils travaillaient ensemble et que le règlement n’allait pas dans le sens de la fraternisation ? Que devait-elle faire ? « Tu devrais te lever et lui offrir le petit déjeuner », répondit l’Emily en habits traditionnels. « C’est pas une obligation, à ce que je sache », lui asséna l’Emily en habits flashy. « Elle ne va quand même pas le jeter hors de chez elle comme un vaurien ! », s’offusqua l’Emily raisonnable. Cette version avait raison. Emily devait montrer un minimum de savoir vivre. Pour l’instant, c’était le mieux qu’elle pouvait faire. Emily secoua la tête de droite à gauche, comme pour mettre fin à ce débat intérieur qui finirait par lui donner le tournis si elle persévérait. Emily souleva la couette, tout en faisant attention à ne pas réveiller Hotch. Elle se redressa sur le lit et put constater à quel point la nuit avait été active. Ils n’y étaient pas allés de main morte. Leurs vêtements jonchaient éparpillés aux quatre coins de la chambre. Ils s’étaient mutuellement arrachés leurs vêtements et les avaient jetés sans égard pour ces tissus sur le sol, mais aussi sur le lit, et certaines pièces avaient atterri sur un meuble. La couette était froissée à plusieurs endroits. Enfin, la lampe du chevet d’Emily avait chuté du meuble et s’était disloquée. En voyant ce détail, Emily rougit de honte. Il fallait qu’elle sorte de cette chambre à tout prix. Elle mit quelques minutes à rassembler tous ses vêtements et à se rhabiller, puis quitta la pièce…


… Aaron se réveilla en s’étirant. Il ne s’était jamais senti aussi bien depuis des années. Il avait passé une nuit fabuleuse avec une femme merveilleuse qu’il ne tarderait pas à embrasser, avant de se rendre compte avec déception que cette femme était déjà sortie du lit. Zut, il ne pourrait pas lui préparer un succulent petit déjeuner comme il l’avait planifié. Tant pis, ce serait pour une autre fois. Il se leva du lit et prit conscience, comme Emily plusieurs minutes avant lui, à quel point la nuit avait été très agitée. Hotch s’habilla. Une belle journée s’annonçait. L’homme sortit de la chambre et arriva dans la cuisine où il retrouva la femme de ses rêves en train de préparer du café et des toasts. Voyant qu’elle était très concentrée sur sa tâche, il décida de la surprendre. Il se fit discret et s’avança sur la pointe des pieds vers elle, qui lui tournait le dos car attendant le café. Il passa ses bras autour de la taille de la jeune femme et lui susurra à l’oreille :
-Aaron : Bonjour, Emily…
Emily se retourna pour lui faire face. Aaron s’approcha pour l’embrasser mais Emily fit un bond en arrière pour échapper au baiser matinal. Aaron fut coupé dans son élan d’affection. Une pointe de tristesse envahit son cœur. Aaron lui dit :
-Aaron : Oh… Je ne pensais pas que ça te dégoûterait…
-Emily : Ce n’est pas ça, Hotch… C’est juste que… Je, euh…
Soudain, Aaron fut frappé par une hypothèse.
-Aaron : J’ai été mauvais ?
Emily le rassura immédiatement.
-Emily : Pas du tout ! Non, vous étiez parfait… Tout était parfait !
Emily rosit. La boule qui s’était formée dans la gorge d’Aaron se désintégra.
-Emily : On devrait en rester là, vous ne trouvez pas ?
Elle vit le visage de Hotch se décomposer d’amertume. Il fit rapidement un air de chien battu. Il lui dit avec mélancolie :
-Aaron : Je croyais que cette nuit allait être le début de quelque chose entre nous… Mais si c’est ce que tu veux…
En toute franchise, Emily était dans la confusion. Elle ne savait plus ce qu’elle voulait. Elle n’eut pas une minute de plus pour tergiverser sur ce point car quelqu’un venait de sonner à la porte. Emily se rendit avec ses béquilles à l’entrée et découvrit, en ouvrant la porte, sa voisine, Brianna. Celle-ci souriait.
-Brianna : Coucou, Emily !
-Emily : Brianna ! Comment vas-tu ?
-Brianna : Je vais bien ! C’est plutôt à toi qu’il faut le demander. J’ai croisé tes parents hier. Ils m’ont dit que tu étais rentrée, alors je suis passée pour prendre de tes nouvelles.
-Emily : C’est gentil, Brianna.
-Brianna : Donc ça y est, tu es de retour pour de bon ?
-Emily : Non, c’est juste pour les weekends… Mais c’est déjà un bon début !
-Brianna : C’est super… D’autant plus que j’en connais une qui a passé une très bonne nuit accompagnée, hier… Et d’après ce que j’ai entendu, c’était torride…
Le visage d’Emily se défigura. Elle demanda, en chuchotant :
-Emily : Oh mon dieu… Tu as entendu… ???
Brianna gloussa.
-Brianna : Comment n’aurais-je pas pu ? On peut dire que vous savez vous y prendre, pour que ce soit muy caliente…
Emily devint cramoisie. Elle souhaita avec ferveur s’enfoncer le plus profondément dans la croute terrestre pour y mourir de honte. Sa voisine lui apporta son soutien.
-Brianna : Oh, il n’y a pas de quoi être gênée… Moi aussi, je suis passée par là. Je suis contente que tu aies quelqu’un dans ta vie…
-Emily : On n’est pas vraiment ensemble… D’ailleurs, je ne sais pas si on devrait…
-Brianna : Ce serait dommage de le laisser filer car ça a l’air de bien coller entre vous, physiquement… Ce qui est un argument de poids… Et puis, il paraît que le sexe est un médicament efficace… Allez, je vais te laisser avec ton bellâtre… En tout cas, si jamais tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas ! A plus !
Brianna retourna chez elle. Emily referma sa porte. Non seulement elle avait eu des relations sexuelles avec Hotch, mais en plus de cela, ses voisins avaient entendu ! Elle se sentirait extrêmement gênée à l’avenir, en les croisant dans les couloirs. Déménager parut être une idée sérieuse à considérer. Emily revint dans sa cuisine. Aaron avait pris un siège à la table, et semblait réfléchir. Sa réflexion semblait le vider de toute sa bonne humeur. Emily s’en voulut. Quand il l’entendit entrer dans la salle, Aaron se redressa pour lui parler.
-Aaron : Est-ce que tu regrettes ?
Emily ne pouvait fuir cette discussion capitale.
-Emily : Non.
-Aaron : Moi non plus. Alors, pourquoi l’enterrer ?
-Emily : Hotch… Les choses sont… Compliquées…
-Aaron : J’avais pensé que tu l’avais désiré, toi aussi… J’avais pensé que quelque chose était née entre nous, depuis ces derniers temps, et qu’elle grandirait après cette nuit…
-Emily : C’est ce que je souhaiterais, moi aussi…
-Aaron : Pourquoi s’arrêter là, dans ce cas ?
-Emily : Je ne sais pas… Peut-être que j’ai peur…
Aaron regarda Emily, étonné de l’entendre avouer sa peur.
-Emily : Arrêtez de me regarder comme l’agent du FBI qui n’a peur de rien… Oui, j’ai peur.
-Aaron : Peur de quoi ? Ne serait-ce pas plutôt une bonne chose, de vivre une belle histoire d’amour ? Ça marchait bien, jusqu’à présent. Ça ne peut que marcher mieux.
-Emily : Et que va dire Jack ? C’est vrai, si on continue, il va voir débarquer dans sa vie une inconnue qui va lui voler l’attention de son père…
Aaron admira Emily pour se soucier du bien être de Jack.
-Aaron : Tu n’es pas une inconnue, tu sais… Et puis, je suis sûr qu’il t’adorera… Tu es géniale avec les enfants… Je l’ai déjà vu…
Emily sourit.
-Aaron : Moi, j’ai confiance en l’avenir. Ça peut être magique.
-Emily : Et si on se rendait compte que ce que nous pensions éprouver l’un pour l’autre n’était pas aussi fort qu’on le pensait ?
-Aaron : Chaque fois que je venais pour t’encourager à l’hôpital me remplissait de joie… Enfin, j’étais heureux de passer du temps avec toi, pas heureux de te voir te battre pour marcher… Je me sentais bien avec toi… Si mes sentiments n’étaient pas aussi forts, je n’aurai pas ressenti ce bonheur d’être avec toi, de faire des jeux avec toi, de me promener avec toi dans ce parc, de rester avec toi pendant des heures… Je veux sincèrement faire un long chemin avec toi, si tu veux bien de moi. L’avenir est plein de surprises, et je veux découvrir ces surprises avec toi.
Emily fut touchée par ces paroles. Elle aussi avait envie de faire un long chemin avec Aaron, car elle n’avait jamais ressenti ce qu’elle ressentait pour lui pour un autre homme. Il avait été le premier à embellir sa vie d’une manière qui le rendait unique. La voix de l’Emily en blouson de cuir refit surface pour la pousser à se lancer : « Allez, ma vieille, fonce !! Qu’est-ce que t’attends ? Tu ne vas quand même pas rester malheureuse et regretter toute ta vie !?! ». Cette voix avait vu juste. Emily avait parfaitement le droit d’être heureuse. Hotch était l’homme qu’elle voulait. Son statut de patron n’était qu’un détail secondaire. Il fallait qu’elle arrête de se poser des questions pour n’importe quoi. Emily s’approcha d’Aaron, lui prit le visage avec les mains et l’embrassa passionnément. Aaron n’avait pu espérer de meilleure réponse que celle-ci. Après le baiser, Emily lui dit :
-Emily : Vous avez raison. Laissons l’avenir nous combler de ses surprises…
-Aaron : Tu sais, il va falloir que tu commences à me tutoyer…
-Emily : Et il va falloir que tu saches que mes voisins nous ont très probablement entendus, hier…
-Aaron : Oh, ça veut dire qu’on assure…
Aaron embrassa Emily avec tendresse et sensualité. La journée s’annonçait radieuse. Les journées suivantes également.



Les semaines qui suivirent cette fameuse nuit furent exceptionnelles, dignes d'un conte de fée pour chacun des protagonistes de cette nouvelle relation qui grandissait de jour en jour. Emily et Aaron nageaient tout simplement dans le bonheur. La complicité et la proximité qui étaient nées depuis les débuts de la rééducation d'Emily ne firent que se renforcer. Emily et Aaron ne voyaient plus de nuages à l'horizon. Leur vie était merveilleuse. Ils bénissaient chaque jour qu'ils passaient l'un à côté de l'autre, d'autant plus que maintenant, ils n'avaient plus à refouler les sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Aaron entrait et voyait Emily lui afficher un sourire grandiose qui ravivait le feu d'amour qui brûlait dans son cœur. Aaron pouvait ensuite l'embrasser avec passion et il ne craignait plus qu'Emily le repousse car elle acceptait ce baiser avec joie. Ensuite, Aaron assistait aux séances d'Emily et à la fin de la séance, ils prolongeaient leur moment de bonheur par des discussions, des jeux, des baisers. Ils durent néanmoins se montrer discrets quand les parents d'Emily rentrèrent de leur mission à l'étranger, mais Elizabeth et Mark ne furent pas dupes. Emily et Aaron finirent par avouer qu'ils étaient ensemble. Les parents Prentiss furent ravis pour leur fille et l'homme qu'elle avait choisi. Comme le voulait l'usage, Mark prit à part Aaron pour le mettre en garde du danger qu'il encourait s'il venait à faire du mal à sa fille. Aaron et Emily continuèrent à se voir le weekend, mais ils durent rapidement avoir une discussion sérieuse sur la façon d'expliquer leur relation au fils d'Aaron. Hotch décida d'inviter Emily chez lui un Samedi, pour déjeuner et la présenter à Jack, en temps que première étape.

Aaron ramena Emily de l'hôpital et la fit entrer dans son appartement. Jack les attendait, en compagnie de leur voisin qui avait gentiment accepté de le garder pendant l'absence d'Aaron. Hotchner remercia son voisin qui repartit dans son domicile, puis présenta Emily.
-Aaron: Jack, tu te souviens d'Emily?
-Jack: Bien sûr! Vous travaillez avec mon papa et il est venu pour vous aider à guérir!
Emily, toujours avec ses béquilles, répondit à Jack:
-Emily: En effet. Tu as bonne mémoire! Je suis heureuse de te voir !
-Jack: Moi aussi. Papa n'arrête pas de parler de vous! Il dit que vous êtes très gentille, courageuse et belle!
Emily regarda Aaron, étonnée qu'il se soit étalé en ces termes sur son sujet avec Jack.
-Aaron: Oh... Je n'ai fait que dire la vérité...
Emily sourit, puis retourna vers Jack pour lui offrir un cadeau qu'elle avait empaqueté dans un papier cadeau et mis dans un sac à dos. Elle le tendit au petit garçon.
-Emily: J'ai une petite surprise pour toi, Jack.
Jack prit le paquet, tout joyeux, et l'ouvrit. Il découvrit un emballage qui contenait un modèle réduit d'une Jaguar. Jack écarquilla les yeux, ahuri devant ce cadeau, et poussa une exclamation d'émerveillement:
-Jack: Ouahhh... !!!!!
-Emily: Elle te plaît?
-Jack: Et comment !!! Elle est géniale, cette voiture !!!!
-Aaron: Qu'est-ce qu'on dit, Jack?
-Jack: Merci beaucoup Emily !!!
Jack se jeta dans les bras d'Emily, ou plutôt sur ses jambes, car la jeune femme était debout. Emily fut satisfaite de sa surprise.
-Emily: Tout le plaisir était pour moi, Jack!
Emily jeta un coup d'œil à Aaron. Lui aussi était heureux de voir qu'Emily avait fait une excellente impression à Jack. Il invita ensuite sa petite amie et son fils à table pour se délecter d'un bon coq au vin. Le déjeuner se déroula dans la bonne humeur. Il s'avéra, au soulagement d'Aaron et à sa plus grande joie, qu'Emily et Jack s'entendaient à merveille. C'était déjà un bon début. Cela permettrait à Jack de digérer un peu plus facilement la nouvelle concernant la relation de son père avec Emily. Aaron redoutait ce moment. Comment allait réagir Jack? Serait-il réceptif à cette nouvelle situation? Ou se braquerait-il et rejetterait-il Emily violemment, refusant qu'une autre femme que sa mère entre dans sa vie? Aaron espérait que Jack accepte Emily. Peut-être serait-il réfractaire au début, mais il finirait par s'y habituer. Aaron espérait vraiment que tout se passe bien parce qu'il savait aussi qu'Emily refuserait de continuer leur relation si Jack n'était pas heureux de cette situation. Elle lui avait fait comprendre implicitement un jour, après une séance de rééducation. Elle lui avait dit que Jack était ce qu'il y avait plus d'important dans la vie d'Aaron et que si Jack se sentait mal à l'aise, elle ne souhaitait pas envenimer la situation. Pour l'instant, Jack avait l'air de bien s'entendre avec Emily. D'ailleurs, celle-ci venait de lui raconter une histoire qui l'avait fait rire. Le petit Hotchner rigola, Emily également, contente que son histoire ne soit pas tombée à l'eau. Aaron, qui n'avait rien suivi de l'histoire car perdu dans ses pensées, sourit, histoire de faire semblant afin de rassurer Emily et Jack qu'il allait bien, sentant que s'il ne le faisait pas, il allait être interrogé par ses deux amours. Emily et Jack arrêtèrent leurs rires.
-Jack: C'était vraiment très drôle... N'est-ce pas, papa?
Emily se tourna vers Aaron.
-Aaron: Tout à fait. Emily a un grand sens de l'humour...
Emily sourit, flattée par ce compliment. Aaron la regarda, hypnotisé par ce sourire. Il l'était toujours quand elle souriait. Toute résistance était vaine. Jack observa ces deux adultes qui se dévoraient des yeux. Il dit, sur un ton désinvolte, entre deux bouchées de coq:
-Jack: Vous savez, vous pouvez vous embrasser...
Aaron, qui avalait une gorgée de jus d’orange, l’avala de travers et fut pris d’une quinte de toux. Emily fut embarrassée par cette déclaration si directe. Les deux adultes fixèrent Jack, stupéfaits qu'il ait sorti cette phrase. Ils en restèrent sans voix. Jack continua:
-Jack: Vous êtes amoureux, pas vrai?
Aaron et Emily se jetèrent des regards. Que répondre? Aaron décida de prendre les choses en mains. Après tout, c'était à lui d'en parler à Jack, et de lui dire la vérité.
-Aaron: Oui... Emily et moi nous nous aimons...
-Jack: Vous allez être ensemble comme les voisins?
-Aaron: Nous en sommes au début... Emily devrait venir souvent à la maison… Mais oui, on peut dire que nous sommes comme les voisins...
-Jack: D'accord...
-Emily: Tu sais, Jack, si tu n'es pas d'accord, tu peux le dire... On comprendra...
-Jack: Pourquoi je ne serai pas d'accord? Depuis que papa te voit, il est tout content ! Il sourit tout le temps ! Et puis, tu es gentille…
-Emily : Merci, Jack !
Emily observa Aaron. Jack les avait devancés et facilités la tâche. Quelle surprise, toutefois. Aaron demeura étonné que son fils ait réussi à percer son jeu. Décidément, il était trop doué. Les cartes ayant été mises sur table, le couple et l’enfant revinrent à leur déjeuner et profitèrent d’un agréable weekend lors duquel ils eurent l’impression de former une famille.



Quelque temps après ce weekend, Emily obtint l’autorisation de son médecin de rentrer définitivement chez elle. Elle marchait mieux, et n’avait plus besoin de fauteuil roulant, sauf pour les longues distances à pied, mais sa guérison fut très rapide et Emily n’eut plus besoin que d’une béquille pour aide. En réalité, Emily passa beaucoup plus de temps chez Aaron que chez elle, mais ils firent les choses graduellement, pour que Jack s’habitue à ce changement. Au départ, Emily restait chez elle et Aaron venait la voir. Elle dînait de temps en temps avec les deux garçons puis Aaron la ramenait chez elle. Néanmoins, elle passait les weekends avec Aaron et Jack. Petit à petit, elle resta dormir chez Aaron et passa plusieurs jours par semaine chez eux. La cohabitation avec Jack se fit à merveille. En fait, Jack s’habitua positivement à ce nouveau mode de vie, à cette femme qui venait vivre avec son père.

Que dire des agents Rossi, Morgan, Reid, Seaver, Jareau et de l’analyste Garcia ? Ils ne se doutèrent de rien. De toute façon, ils ne passaient pas vraiment énormément de temps avec les deux tourtereaux. Aaron était encore en suspension, Emily en rééducation, et l’équipe, au bureau ou en voyage aux quatre coins des Etats Unis pour lutter contre des détraqués en tout genre. Bien sûr, de temps en temps, l’équipe au complet se réunissait autour d’un verre, au bar, ou d’un restaurant, pour se donner des nouvelles, mais Emily et Aaron se comportaient comme des professionnels. Ils avaient décidé d’un commun accord de ne pas encore avouer leur relation à leurs collègues. Ils avaient souhaité ne pas précipiter les choses. Ils aviseraient quand Aaron reprendrait ses fonctions et qu’Emily reviendrait. Pour l’instant, devant leurs coéquipiers, ils étaient collègues.



Les semaines passèrent bien trop vite aux yeux d’Emily et Aaron, les ramenant inéluctablement à la difficulté de gérer leur relation alors que le retour à la BAU d’Aaron approchait. Plusieurs jours avant la rentrée d’Aaron, Emily et lui eurent une discussion sur le sujet, lors du déjeuner. Jack était à l’école.
-Emily : Il faudra bien qu’on leur dise un jour ou l’autre… L’autre jour, les filles m’ont emmenée au bar, et elles n’ont pas arrêté de me demander mon avis sur les hommes qui s’y trouvaient. Elles ont même essayé de me caser avec quelques uns d’entre eux… Tu n’imagines pas à quel point j’étais dans l’embarras… A chaque fois que je refusais, elles me foudroyaient carrément des yeux pour me gronder d’avoir rejeté un mec sexy…
-Aaron : Et ils l’étaient… ?
-Emily : Oh… Chacun avait son charme… Mais ne t’inquiète pas, c’est toi, le plus sexy…
Aaron sourit, tout content de cette réponse.
-Emily : Bref, tout ça pour dire qu’il va falloir qu’on fasse quelque chose, sinon JJ, Penelope et Ashley risquent de croire que je ne suis pas attirée par les hommes, si tu vois où je veux en venir… Enfin, on ne pourra pas le leur cacher éternellement…
-Aaron : Oui… Ecoute, attendons quelques semaines après mon retour, et on le leur dira. D’accord ?
-Emily : Quelques semaines de plus ne tueront personne.
Aaron avala des haricots verts, Emily, un morceau de steak. Ensuite, elle annonça :
-Emily : Allez, parlons d’autre chose… J’ai une surprise pour toi !
Emily se leva de table et partit chercher quelque chose dans la chambre d’Aaron, qui n’était autre qu’un cadeau dans son papier.
-Aaron : Que me vaut cet honneur ? J’ai raté un anniversaire ??
-Emily : Non, pas du tout… Disons que c’est un cadeau de retour au travail. Je comptais te l’offrir le jour J, mais je n’ai pas pu résister. Ouvre-le !
Aaron défit le papier cadeau. Emily lui avait offert une chemise haut de gamme mauve. Aaron fut impressionné. Il déplia la chemise pour la contempler. Emily n’avait pas lésiné sur la recherche de la qualité. Cette chemise était le top du top.
-Aaron : Ouah…. Elle est magnifique !!
-Emily : Quand je l’ai vue, je me suis dite qu’elle t’irait à merveille. En plus, je ne te vois pas souvent avec d’autres couleurs que le blanc ou le bleu ciel… J’ai craqué et je l’ai achetée !
-Aaron : Merci, Emily ! Je vais l’essayer tout de suite !
Aaron embrassa Emily et partit se changer. Il revint deux minutes plus tard. Il était très élégant dans cette chemise qui épousait chaque muscle de sa poitrine et mettait en avant cette partie de son corps à merveille. Il fit quelques tours sur lui-même et Emily en profita pour dévorer son homme des yeux. Quel charme. Aaron était très ravi de ce nouveau vêtement.
-Aaron : Je l’adore ! A ton avis, comment vont réagir les autres quand ils vont me voir dans cette chemise ?
-Emily : Ils vont en avoir une crise cardiaque…
-Aaron : Elle est magnifique, merci, ma chérie… Je t’aime.
Le sourire qui parcourait les lèvres d’Emily s’évanouit. Aaron se rendit compte, lui aussi, des mots qu’il venait de lâcher et qui venaient de retourner Emily. Le couple retint son souffle, incapable de faire le moindre mouvement devant ces mots lourds de sens. Aaron regardait avec anxiété Emily. Finalement, celle-ci fut la première à avoir une réaction qui ne fut pas celle qu’Aaron espérait.
-Emily : Oh, je viens de me rappeler que j’ai un truc à faire cet après-midi ! On se voit plus tard !
Emily fila à toute allure comme une voleuse avec sa béquille, son sac et son manteau, laissant Hotch raide comme un piquet, sans lui donner le temps de placer une parole pour essayer de la retenir. Aaron, bouleversé par cette fuite, se laissa tomber sur sa chaise, la mine triste. Ces mots étaient sortis de sa bouche sans préméditation, avec simplicité, mais à ses yeux, ces mots n’avaient fait qu’exprimer la sincérité et la profondeur des sentiments qu’il ressentait pour Emily. Il avait souhaité qu’Emily lui réponde quelque chose au lieu de courir comme elle venait de le faire. Et si Emily n’éprouvait pas avec la même force les sentiments qu’il éprouvait pour elle ?

C'était très chouette ce nouveau chapitre!
Aaron doit grave assurer si leurs ébats réveil tout l'immeuble

magnifiques wouah faut pas demander les ébats pour que les voisins les entendent
VLSSSSSSSSSSSS

Je viens de parcourir ta fiction ! Je joue aaron sur plusieurs RPG et sa ne sort pas trop de son personnage mise à part quelques rares fois. Mais je suis impatiente de lire la suite ! Tu nous la poste quand? (a) j'suis fan u_u ♥

Merci pour vos commentaires !

Et en effet, cette fic peut montrer un Hotch différent du CM original... On va dire que l'amour donne des ailes


J'aurai besoin de votre avis pour une idée de fic qui a germé dans mon esprit.
Voilà, est-ce qu'une fusillade ou prise d'otage qui dure plusieurs heures dans les locaux de la BAU, c'est crédible?
En fait, je pense surtout au fait de faire entrer des armes dans le QG du FBI en passant toutes les mesures de sécurité, ou bien il y aurait l'aide d'une taupe, etc.
Si vous pensez que cela ne l'est pas, dîtes le franchement.
Merci pour votre aide

les agents ont leur armes dans le QG.... il suffit donc de prendre l'arme d'un ou de plusieurs agents (cf le policier qui avait tiré sur GARCIA).... ou que ton unsub soit un agent.

Cette suite était géniale !

Quand à cette nouvelle idée, je pense que ça peut le faire. Il y a certes une certaine sécurité, mais elle n'est pas infaillible

Ta fic est vraiment bien, je l'aime beaucoup. C'est la première que je lis de toi et je suis impressionée par ton talent. Vivement la suite!

Sinon, je pense que le fait se ramener des armes dans les locaux est plausible, suffit juste de bien le retranscrire. De toutes façons, on peut toujours contourner les sécurités!

Je viens de lire d'une traite toute ta fic et pour l'instant, j'adore!!!!
Tu écris super bien, l'histoire est super intéressante et très agréable à lire.
Comme tout le monde, j'ai très envie de lire la suite surtout vu comment le dernier chapitre se termine.

Je te dis donc un énorme bravo et j'attends la suite avec impatience!!

Un nouveau chapitre pour terminer le weekend ou attaquer la semaine !









Emily venait de rentrer à son domicile. La jeune femme s’installa directement sur son canapé, dans son salon, sans enlever son manteau. Elle était terrorisée et avait honte. Que venait-elle de faire ? Elle venait de fuir l’homme qu’elle aimait, après qu’il lui ait dit la phrase qu’elle avait tant désiré entendre. Il lui avait dit « Je t’aime » et elle, elle avait tout bonnement pris la fuite, comme une criminelle ! « Non, mais c’était quoi, cette réaction ???? », lui asséna l’Emily en tenue aguicheuse qui s’’était à nouveau matérialisée dans son esprit. « Pour une fois que je suis d’accord avec elle, qu’est-ce que tu viens de nous faire, Emily ???? L’homme de tes rêves vient de t’avouer son amour et toi, tu pars ????», renchérit l’Emily en tenue plus sage qui s’était formée dans son esprit juste après l’autre Emily. Les deux versions d’Emily étaient choquées au plus au point. La vraie Emily aussi. Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi n’avait-elle pas répondu à Aaron en lui disant qu’elle l’aimait, elle aussi ? Qu’avait-elle donc fait ? Qu’allait-elle donc faire ? Aaron lui pardonnerait-il cette lâcheté ? « Avec ce que tu viens de lui faire, peu de chances », lui dit l’Emily en mini jupe. « Pourquoi ne lui as-tu pas dit ce que tu ressentais pour lui ? Ce n’est pourtant pas difficile ! », ajouta l’Emily en tailleur. « J’ai peur ! », lança la vraie Emily. « Peur ?? C’est quoi, cette excuse à deux balles ???? Bon sang, sois un mec et dis-lui la vérité !! », lui conseilla l’Emily osée, avec une pointe d’autorité dans le ton. « J’ai horreur de l’avouer, mais elle a raison sur ce coup », dit l’Emily calme. « Mais il va me rejeter comme je viens de le faire ! », se dit l’Emily fuyarde pour elle-même. Décidément, elle avait le toupet pour se mettre dans des situations délicates. Elle se mettait elle-même des bâtons dans les roues. Emily tressaillit en entendant la sonnette de la porte d’entrée. La jeune femme revint à l’entrée et regarda par le judas. Aaron était dehors, toujours vêtu de la chemise mauve. Emily hésita. Hotch allait certainement lui faire des reproches. Emily ne voulut pas ouvrir et demeura silencieuse, pour qu’Aaron s’en aille. Cependant, Hotch insista, sachant bien qu’Emily était chez elle, en train de ruminer toute cette histoire. Il parla à haute voix pour que sa voix puisse traverser la porte.
-Aaron : Emily ! Je sais que tu es là ! S’il te plaît, ouvre la porte ! Je resterai sur le pallier jusqu’à ce que tu m’ouvres ! S’il te plaît, il faut qu’on parle !
Emily craignait cette confrontation, mais dut se résoudre à ouvrir la porte car elle sentit qu’Aaron honorerait sa parole, à savoir rester planté devant sa porte. Emily tira la porte avec lenteur, comme pour retarder l’entrée de Hotch. Ce dernier fut soulagé de la coopération d’Emily. Celle-ci s’excusa avec une toute petite voix et en évitant son regard.
-Emily : Je suis désolée, Hotch…
-Aaron : Ce n’est pas grave… On va en discuter, tu veux bien ?
-Emily : Je ne crois pas avoir vraiment le choix…
Emily laissa entrer Hotch. Les deux adultes vinrent dans le salon. A peine Aaron s’était-il assis sur le canapé qu’Emily débita à toute vitesse, son manteau toujours sur elle, et en faisant les cent pas :
-Emily : Je ne sais pas ce qui m’a pris, tout à l’heure. Je sais que je n’aurai pas du fuir à toute vitesse, mais je l’ai fait. Je suis tellement désolée. J’ai eu une réaction de gamine.
-Aaron : Je crois surtout que tu ne t’étais pas attendue à ce que je te le dise…
Emily regarda cette fois-ci Hotch.
-Emily : En effet, tu m’as prise par surprise…
-Aaron : Je comprendrais que tu ne te sentes pas encore prête pour cette confession…
-Emily : En réalité… Je ne pensais pas que tu le dirais aussi tôt…
-Aaron : C’est vrai que cela fait seulement une dizaine de semaines qu’on sort ensemble…
-Emily : Est-ce que tu le pensais vraiment, ou était-ce juste une façon de parler ?
-Aaron : Je suis heureux avec toi, Emily. Je veux rester avec toi. Je n’ai aucun doute là-dessus. Il est vrai que j’avais prévu de te le dire pour la première fois dans un cadre plus romantique, mais je te jure que ce n’était pas des paroles en l’air. Je le pensais vraiment. Je le pense vraiment. Je t’aime. Je veux plus que tout au monde que notre relation se poursuive et qu’elle entre dans une nouvelle phase. Et cette phase passe par le « Je t’aime ». Mais tu peux être sûre que je ne te forcerai pas, si tu n’as pas envie.
-Emily : Je t’aime, moi aussi… Je ne te le dis pas parce que tu viens de me le dire. Je le dis parce que c’est vrai.
Aaron était aux anges. Emily l’aimait !
-Aaron : Dans ce cas, pourquoi as-tu fui ?
-Emily : Je n’en sais rien… Je crois que j’ai du paniquer, paniquer lorsque tu l’as dit et paniquer pour ce que ça représentait… C’est juste que… J’ai l’impression de vivre un rêve éveillé avec la peur de me réveiller subitement un jour pour me rendre compte que notre histoire n’est que le pur fruit de mon imagination… Je sais, c’est stupide. Notre histoire est bien réelle, mais c’est la première fois que je suis véritablement heureuse avec un homme, et tout ça, ça m’effraie… Je me dis que tout ça est trop beau, et qu’il faut que je me retienne pour ne pas être déçue le jour où tu ne voudrais plus de moi… J’ai peur de mal agir, de tout fiche en l’air, alors je réagis bizarrement…
Aaron fut touché par la fragilité qu’Emily lui confessait. Il l’avait toujours vue forte, sûre d’elle, maîtrisant posément la situation. Il ne l’avait jamais vue douter, dévoiler ses craintes, percer sa carapace de femme solide. Des larmes venaient d’inonder les yeux d’Emily et une d’entre elle glissa sur sa joue. Aaron se releva du canapé et vint prendre Emily dans ses bras.
-Aaron : Je t’assure que tu es une femme merveilleuse et qu’il est impossible que tu gâches quoi que ce soit. Tu as peur, et c’est normal d’avoir peur. Qui a dit que l’amour était facile ? Il y a des hauts et des bas, il y a de la confiance et des doutes. Mais ce qui fait le véritable amour, c’est de tout pouvoir se dire, pour mieux avancer ensuite. Je t’aime, quoi qu’il arrive. Aies confiance en toi et en nous.
Emily se blottit contre son homme et se sentit rassurée. Ensuite, elle sécha la larme qui s’était échappée de son œil et sourit, image qu’Aaron apprécia nettement par rapport à l’Emily morose.
-Aaron : Là, c’est mieux !
-Emily : Tu as du me prendre pour une folle…
-Aaron : Ce qui est sûr, c’est que je n’oublierai pas cette journée de sitôt… Tu cours vite, pour une femme qui marche avec une béquille…
Emily donna un petit coup à Aaron, en représailles.
-Aaron : Allez, que dirais-tu de profiter à fond de mes derniers jours de totale liberté avant de reprendre le boulot et de mettre au courant l’équipe pour nous deux ?
-Emily : Avec plaisir !
C’est ainsi qu’Aaron et Emily purent s’avancer dans la nouvelle direction qu’avait prise leur histoire.



Le soleil brillait de mille feux en cette matinée. La grande majorité des personnes se pressait pour se préparer afin de se rendre à son lieu de travail. Aaron Hotchner n’était absolument pas pressé, plus précisément, n’avait aucune envie de se presser. Il voulait retarder au maximum le moment fatidique où il poserait ses pieds sur le sol de la chambre. Il ne voulait pas sortir du lit car il était allongé avec sa bien aimée, Emily Prentiss. Les deux adultes étaient emmitouflés bien douillettement dans le lit et sortaient d’une nuit de passion incandescente qui avait, comme on pouvait s’y attendre, nécessité un arrachage fougueux de vêtements qui reposaient à présent à divers endroits de la chambre. Aaron avait été conquis par la plénitude. Il caressait de sa main gauche le bras droit d’Emily qui le regardait amoureusement et appréciait ce toucher. Elle lui dit :
-Emily : Tu as passé une bonne nuit, mon cher et tendre ?
-Aaron : Comment pourrai-je passer une mauvaise nuit avec une belle déesse ?
Aaron prit Emily dans ses bras et la couvrit de baisers. Il commença par ses lèvres, puis prit l’assaut de son cou avant de se concentrer de nouveau sur ses lèvres. Emily, bien qu’envoûtée de plaisir, conserva un minimum de sérieux.
-Emily : Hotch… Il faut qu’on aille au bureau…
-Aaron, avec un ton coquin : Dans dix minutes, promis…
Hotch se mit au dessus d’Emily pour continuer sa séance de baisers. C’est alors qu’un invité surprise fit irruption dans la chambre sans frapper, avec un dossier, interrompant Aaron et Emily. Cet individu répondait au nom de David Rossi.
-David : Salut, Hotch ! Je te cherchais. J’aurai besoin de ton avis, pour un profil…
Emily et Hotch, pris sur le vif, s’écartèrent. Emily se couvrit avec la couette pour cacher sa nudité. Hotch se redressa, mais fut trop choqué pour faire pareil et laissa son torse à l’air libre. Que diable faisait David chez lui, et dans sa chambre, surtout en ce moment intime qu’il partageait avec Emily ?? Aaron tenta de rester courtois.
-Aaron : Euh… Dave, tu arrives au mauvais moment…
Aaron montra avec un signe de tête Emily. La présence de la jeune femme ne troubla en aucune façon Dave. Au contraire, il avait l’air ravi.
-David : Oh, non, en fait, c’est bien qu’Emily soit là ! Trois profilers valent mieux qu’un !
Aaron fut scandalisé par cette attitude sans gêne, et le fut encore plus quand Derek Morgan déboula, un gilet pare balle sur le corps et un deuxième dans la main droite.
-Aaron : Morgan ???????
-Derek : Bonjour Hotch ! (S’adressant à Emily) Salut, Prentiss ! Ça te dirait d’arrêter un tueur en série avec moi ? J’en ai repéré un à quarante minutes d’ici !
-Aaron, énervé : Morgan, tu ne vois pas qu’Emily est légèrement occupée… ??!?!
-Derek : Ne vous inquiétez pas. Ça ne sera pas très long. Je vous la ramènerai pour le déjeuner… Et puis de toute façon, vous vous voyez tous les jours, alors vous aurez plein d’occasions pour faire ce que vous vous apprêtiez à faire…
Aaron était éberlué par ces intrusions. Il n’était pas au bout de ses surprises car Penelope Garcia et Ashley Seaver entrèrent avec des sacs de magasins de vêtements.
-Penelope : Bonjour les deux tourtereaux ! Seaver et moi, on était en train de papoter l’autre jour, et nous sommes dites que vous alliez bien nous faire un mini Hotch ou une mini Prentiss un de ces jours, alors nous avons eu une idée et nous avons foncé dans une boutique pour vous acheter ces petites merveilles…
Garcia sortit de son sac deux bonnets pour bébé, un bleu et un rose, sur lesquels trois lettres blanches avaient été gravées.
-Ashley : Un bonnet FBI bleu si c’est un garçon et un bonnet FBI rose si c’est une fille ! Ne sont-ils pas jolis ?
-Penelope : On est trop forte…
Les deux femmes entrechoquèrent leur paume intérieure droite, en signe de fierté. Jennifer Jareau et Spencer Reid firent leur entrée sur scène. Reid tenait dans ses mains un carton rempli de dossiers.
-JJ : Ça tombe bien que vous soyez tous là ! Je viens juste de recevoir une nouvelle affaire de San José. Hotch, ça ne vous dérange pas si j’utilise votre fenêtre pour accrocher les photos ?
Hotch, bien que traumatisé par cette scène délirante, réussit toutefois à communiquer son désaccord.
-Aaron : Si !! Ça me dérange que tu utilises ma fenêtre pour tes photos de cadavres et ma chambre comme salle de briefing, JJ !!!!! Qu’est-ce que vous faîtes tous ici ??!!!??! Qui vous a donné le droit de pénétrer chez moi ?!!???!
Spencer n’accordait aucune attention aux paroles d’Aaron, car il s’interrogeait sur l’utilité des bonnets que tenait Garcia.
-Spencer : Garcia, à quoi servent ces bonnets ?
-Penelope : Seaver et moi on les a achetés pour les futurs bébés d’Emily et Hotch !
-JJ : Oh, vous allez avoir un bébé ?? C’est génial !!! Ce serait super si ça pouvait être une fille, comme ça elle pourrait jouer avec Henry et plus tard, ils se marieraient !
-Derek : Pas bête, comme idée…
-Spencer : Les cercles d’amis et le bureau sont les lieux propices à la naissance de relations. Si vous combinez les deux, c’est l’association idéale…
-David : Je suis d’accord. J’ai rencontré ma…
-Aaron : Stop !!! Temps mort, s’il vous plaît !!!!!
Tous les intrus se tournèrent vers Aaron et Emily. Aaron était excédé.
-Aaron : De un, Emily et moi n’allons pas avoir de bébé. De deux, qu’est-ce qui vous donne le droit de débarquer sans invitation chez moi ??!!??! On n’est pas au bureau, à ce que je sache !! Un peu de respect pour ma vie privée… Pour notre vie privée à Emily et moi, enfin !
-David : A vrai dire, la frontière entre votre vie privée et votre vie professionnelle est devenue très floue… Vous travaillez ensemble, vous sortez ensemble, vous vous lancez des regards amoureux à longueur de journée à Quantico…
-Ashley : … Vous nous racontez vos weekends…
-David : C’est déstabilisant… On ne sait plus où se mettre dans tout ça !
Aaron dévisagea un par un les membres de son équipe. Chacun acquiesça pour approuver les paroles de Dave. Il était vrai que la frontière qu’avait mentionnée David n’était plus vraiment nette depuis qu’il était avec Emily…

… Aaron ouvrit les yeux. Il réalisa qu’il était étendu sur son côté gauche sur son lit. Ouf, cela n’avait été qu’un rêve… Ou pas… Il sentit des mains se poser sur lui. Il se retourna et vit Emily.
-Emily : Bonjour, Aaron !
-Aaron : Bonjour, Emily…
Emily, voyant le visage étrange d’Aaron, lui demanda :
-Emily : Tout va bien ?
-Aaron : Rassure-moi… Personne n’est venu dans cette chambre ?
-Emily : Aux dernières nouvelles, il n’y a que toi et moi…
-Aaron : Personne n’est venu ? Pas même Rossi, Morgan, Garcia…
Emily coupa Aaron, inquiète pour son état.
-Emily : Pourquoi voudrais-tu qu’un membre de l’équipe vienne dans cette chambre ? Hotch, est-ce que tout va bien ??
-Aaron : Oui… Je… J’ai fait un drôle de rêve…
Aaron lui raconta brièvement le rêve, en lui relatant les faits significatifs : eux en train de roucouler dans le lit, leurs collègues les interrompant pour diverses raisons en entrant dans la chambre. Emily comprit mieux la question d’Aaron.
-Emily : Ce n’était qu’un rêve… Je ne savais pas que tu étais obsédé à ce point par ton équipe…
-Aaron : Ecoute… Je crois qu’on devrait ne rien leur dire pour le moment… On est bien, et je veux qu’on continue notre histoire comme elle est… On n’est pas obligé de faire un rapport, pas vrai ?... C’est surtout que si on leur dit maintenant alors qu’on ne fait que commencer, j’aurai l’impression de sortir aussi avec eux, de les avoir tout le temps entre nous et sur nous…
-Emily : Tu veux qu’on attende ?
-Aaron : Si tu ça ne te dérange pas… Oui.
-Emily : Non, ça me va. Tu as raison. On n’est pas pressé. Attendons encore un peu.
-Aaron : Merci ma puce.
-Emily : Tu te sens un peu mieux ?
-Aaron : Nettement mieux.
Aaron embrassa Emily puis lui demanda ce qu’elle voulait pour le petit déjeuner.