Par Jupiter, je n'ai pas poste depuis des siecles !!!!
Vraiment desolee pour cette absences... J'ai ete prise par d'autres projets et le temps passe vite...
Voila une suite !
-Chapitre 11-
-Décisions-
Ce fichu règlement. Une des raisons pour lesquelles Aaron et Emily s’étaient tus. La magie qui avait englobé cette table se dissipa instantanément, vaincue par un réalisme trop cruel. Les visages devinrent graves, en particulier ceux d’Emily et Aaron. Ceux-ci se rendaient compte que leur relation était peut-être en danger. Enfin, ils l’avaient su depuis le début mais ils ne s’en étaient pas souciés pour ne pas gâcher le bonheur dont ils avaient tant rêvé. Maintenant, un vent venait de balayer tous ces instants délicieux vécus pleinement pour laisser la place à la sentence.
-Aaron : Ah, oui… Le règlement…
Aaron paraissait en pleine défaite. Emily fronça les sourcils puis se prononça.
-Emily : Je démissionnerai.
Aaron toisa Emily avec un regard sombre et de profonde perplexité.
-Emily : Je pourrai postuler aux Affaires Etrangères. Je prétexterai que j’ai besoin de connaître une nouvelle expérience. J’ai des compétences, je trouverai bien un poste quelque part.
-Aaron : Tu m’as l’air de parler comme si tu avais pris cette décision depuis longtemps…
-Emily : C’est pourtant évident, non ? Strauss ne va pas nous laisser continuer notre relation comme ça… En plus, avec cet agent des affaires internes, Grays, qui te surveille, Hotch…
-Aaron : Ça, c’est mon problème, Emily. Si Strauss ou Grays ou n’importe qui d’autre me cherche, je suis là.
-Emily : Ta carrière serait détruite ! On pourrait te sanctionner sévèrement ! On pourrait s’appuyer sur l’affaire Ritter, mon accident et notre relation pour te traîner dans la boue ! Je refuse que tu te sacrifies pour moi !
-Aaron : Et moi je refuse que tu te sacrifies pour moi !
Emily et Aaron en avaient oubliés la présence de leurs collègues, trop préoccupés par cet affreux dilemme sur la personne qui devait arrêter sa carrière pour sauver leur relation. Rossi, Morgan, JJ, Reid, Garcia et Seaver se lancèrent des regards gênés devant ce qui devenait une dispute entre les deux tourtereaux nouvellement découverts.
Aaron réalisa que les autres membres de son équipe les regardaient, Emily et lui.
-Aaron : Emily… Est-ce qu’on est vraiment obligé de parler de ça ici ??
Emily s’aperçut à son tour des regards qui s’étaient posés sur Aaron et elle. La situation était tendue. David proposa de donner un peu d’intimité à ses deux partenaires.
-David : Je pense qu’on va vous laisser… Qui veut faire une partie de fléchettes avec moi ?
-JJ : Je vous suis !
-Spencer : Moi aussi !
Derek, Penelope et Ashley ne donnèrent pas de réponse sonore mais suivirent leurs trois coéquipiers partis vers un coin du bar pour lancer des fléchettes. Bien entendu, personne ne chercha à gagner la partie car tous étaient concentrés sur Emily et Hotch qui exprimaient leur avis dans une conversation sensible. Emily faisait beaucoup de gestes en parlant. Aaron semblait sidéré par les idées d’Emily. Les profileurs spectateurs comprirent qu’Aaron refusait qu’Emily mette fin à sa carrière de façon aussi catégorique. A voir Emily, celle-ci refusait d’être la cause de la démission d’Aaron de son poste de chef d’unité et restait campée sur ses positions. Aaron aussi. Les profileurs furent tristes pour leurs amis. Voilà qu’ils se déchiraient pour quelques lignes écrites sur un papier. Quelques lignes ridicules et injustes. Pourquoi empêcher deux êtres de s’aimer ? Reid se sentit encore plus coupable devant cette scène.
-Spencer : Je n’aurai pas du parler du règlement…
Ses partenaires le regardèrent, avec dépit. Oui, il n’aurait pas du en parler, mais à quoi cela servait-il de lui en vouloir ? De toute façon, cette question du règlement était inévitable.
Quelques jours après cette fameuse soirée où la relation d’Emily et Hotch avait été révélée au grand jour, suivie rapidement par la pénible question du règlement, Emily et Hotch profitèrent d’un briefing pour partager leur décision concernant le dernier point à leurs collègues. Tous écoutaient attentivement les paroles de leurs collègues, autour de la table ronde. La solution proposée par Emily et Hotch fut accueillie avec choc et tristesse. En effet, le couple avait décidé que le jour où leur histoire ne pouvait plus être dissimulée aux yeux de la hiérarchie, chacun demanderait un transfert. Pour le moment, Aaron et Emily n’avaient pas encore arrêté leur choix quant à la mutation, bien que plusieurs avaient traversé leurs esprits. Emily avait tout naturellement pensé aux Affaires Etrangères étant donné son passé. Aaron penchait pour un autre département du FBI au bureau de Washington. Il n’excluait pas non plus de retourner travailler au bureau du procureur, même si cela faisait longtemps qu’il n’avait pas travaillé pour la Justice. Quoiqu’il en soit, il y aurait toujours un moyen d’exploiter ses compétences juridiques. Emily avait même suggéré revenir à la CIA, pas forcément en tant qu’agent, mais tout comme Aaron avec le droit, il y aurait des possibilités de mettre à profit son expérience sur le terrain. Emily et Aaron avaient justifié leur choix de quitter tous les deux l’unité des sciences du comportement par un principe d’équité. Ils pensaient qu’il valait mieux qu’aucun des deux ne reste dans l’équipe, pour éviter tout sentiment de culpabilité de celui qui était resté envers celui qui était parti, toute frustration de la part de celui qui s’était éloigné alors que l’autre continuait son chemin avec l’équipe. Bien entendu, la joie du reste des membres pour cette histoire d’amour se glaça à l’écoute de cet exposé. David émit son opinion.
-David : Si vous quittez tous les deux cette unité, vous pourriez aussi vous en vouloir mutuellement pour avoir été obligé de la quitter…
-Aaron : C’est possible, mais il vaut mieux que cela soit ainsi. Il n’y a pas de raison pour qu’il n’y en ait qu’un qui parte. Je ne peux pas demander à Emily de partir et inversement. Nous aimons tous les deux notre boulot, mais nous ne pouvons pas demander à l’autre de se sacrifier pour notre couple. Cela ne serait pas juste.
-Penelope : Quoiqu’il en soit, vous allez partir ! Cette équipe ne sera pas pareille sans vous !
Penelope était au bord des larmes. La simple évocation de cet évènement futur la démoralisait au plus haut point. Elle adorait son équipe et ne voulait en aucun cas que l’ordre actuel des choses ne soit modifié.
-Emily : Parfois, il faut accepter le changement, Garcia…
-Penelope : Mais je ne veux pas de ce changement !!
-Emily : Je sais. Nous non plus. Cependant, les choses ne sont pas éternelles, Garcia… Nous ne pouvons pas revendiquer rester ad vitam eternam dans cette unité…
Emily avait raison. Il était clair qu’un jour où l’autre, cette équipe connaîtrait des changements, volontaires ou non. Tout pouvait arriver. Une offre intéressante dans un autre département ou une autre ville ; un départ à la retraite ; et plus tragiquement (mais personne ne souhaitait y penser) un accident en mission dont la conséquence se traduirait par un au revoir à l’un des membres. A présent, Rossi, Seaver, Garcia, Reid, JJ et Morgan regardaient tristement Aaron et Emily. Le chef tenta d’apporter un peu de réconfort.
-Aaron : Nous ne ferons rien tant que cela ne sera pas nécessaire… Tant que Strauss ou un supérieur ne saura rien… C’est pourquoi nous vous demandons de garder ça pour vous… Histoire de retarder l’échéance…
L’équipe hocha la tête avec détermination.
-Derek : Vous pouvez nous faire confiance, Hotch, Emily… Ceci dit… Si votre relation allait plus loin…
-Emily : Nous verrons à ce moment là. Pour l’instant, profitons de chaque jour.
-Spencer : Je croirais entendre le discours de quelqu’un dont les jours sont comptés…
Les regards se tournèrent vers le surdoué de l’équipe. Il n’avait pas tort. Ce discours sonnait comme un adieu.
-Aaron : Allez, ça ira. Remettons-nous au travail.
Aaron fit un sourire pour encourager ses coéquipiers et leur dire de ne pas s’en faire. Ceux-ci lui répondirent avec un sourire, en demi-teinte toutefois. Il leur était difficile d’imaginer une équipe sans deux des leurs.
Les enquêtes qui s’accumulèrent furent en quelque sorte « salvatrices » pour détourner l’attention de l’équipe sur les futurs départs d’Emily et Hotch. Les agents passèrent des semaines aux quatre coins du pays pour coincer des tueurs. En fait, Penelope, JJ, Ashley, Spencer, David et Morgan finirent par voir ce qu’il y avait de positif dans la relation d’Emily et Hotch plutôt que ce qu’il y avait de négatif (c’est-à-dire leurs probables futurs transferts). Chaque membre put se rendre compte que l’amour avait transformé ces deux êtres qui méritaient amplement d’être heureux. Chaque membre se rendit compte que ces deux êtres s’accordaient parfaitement et cet accord était plus important que tout le reste. Le bonheur qu’éprouvaient Emily et Hotch était si flagrant. L’équipe pouvait le sentir lors de leurs soirées après une mission pour se détendre. Emily et Hotch n’avaient plus à se cacher, à faire semblant, et dansaient, riaient, se tenaient la main plus volontiers lors de ces soirées. Au bureau, le couple agissait avec un professionnalisme exemplaire si bien que personne dans le bureau ne se doutait de quoi que ce soit. En réalité, ce professionnalisme était exemplaire depuis plusieurs mois car même les profilers n’avaient rien vu. Cependant, sur le terrain, en dehors de Washington, il y avait désormais quelques traces. Emily et Hotch montraient un peu plus d’inquiétude pour l’autre quand ils devaient investir un lieu suspect. Il y avait en outre ces regards complices impossibles à retenir dans le jet, sauf quand il s’agissait de faire un brainstorming car le professionnalisme revenait. Il y avait enfin des petits moments comiques dont l’équipe ne se lassait jamais. Comme lors de cette affaire à Atlanta…
La BAU avait fait l’hypothèse qu’un club de strip tease faisait office de lieu de repérage pour le suspect, après avoir découvert la carte de ce club dans la poche de l’une des victimes (une danseuse). Au départ, Rossi et Reid étaient venus interroger le patron du club pour lui demander s’il connaissait les habitudes de la victime. Ce n’est qu’après quelques jours que la BAU avait émis un doute sérieux sur ce club, lors de la découverte d’un nouvel indice. Il y avait de fortes chances pour que le suspect vienne dans ce bar pour observer les autres clients. Ensuite, il les suivait. Ces clients avaient pris l’habitude d’avoir une séance privée avec l’une des danseuses, mais le tarif pour cette prestation étant assez élevée, certains clients préféraient avoir une séance privée avec une prostituée qu’on retrouvait morte le Samedi matin (ou bien c’était une danseuse qu’on retrouvait). Les agents de la BAU, avec la police d’Atlanta, avaient décidé d’infiltrer ce club en tant que clients pour observer les clients et déceler toute attitude suspecte. Le tueur venait pour repérer les hommes qu’il suivrait, et par conséquent, il fallait voir quel client prêtait plus attention au public qu’au spectacle. Aaron et Derek avaient été choisis pour jouer les clients du Vendredi soir, étant donné que personne dans la salle ne les connaissait et que le personnel du club était lui aussi suspecté. Aaron s’était installé à une table tandis que Derek surveillait la salle au niveau du bar. Emily, Spencer, JJ et l’inspecteur Cole (de la police d’Atlanta) veillaient sur les infiltrés depuis une fourgonnette garée dans la rue. Aaron et Derek portaient des micros et une mini caméra incrustée dans des lunettes pour Aaron et dans un bouton de chemise pour Derek. Pour le moment, il n’y avait rien de suspect à signaler. JJ, Emily, Spencer et Cole se contentaient de regarder les écrans, et surtout de regarder la jeune femme qui exécutait un strip tease sur fond de rock. Rossi et Seaver patientaient dans une voiture, à quelques mètres. De leur côté, Aaron et Derek observaient. Aaron reprit une gorgée de sangria, histoire de montrer qu’il consommait bien le breuvage. C’est alors qu’une danseuse apparut devant lui, bien qu’un autre numéro était en train d’être réalisé su scène. Aaron ne comprit pas ce « privilège ».
-Aaron : Oh, je n’ai pas demandé…
-Danseuse : Je sais… C’est un cadeau de bienvenue ! De la part du gérant !
La femme fit un sourire malicieux et commença à se mouvoir de façon sexy sous les yeux d’un Aaron incrédule. Maintenant, cette jeune femme l’empêchait de contrôler les autres clients. Il devait mettre un terme à cette danse, mais la jeune danseuse prit l’avantage. Elle déboutonna son chemisier et laissa paraître sa poitrine parcourue par un soutien gorge en dentelle rouge. Elle laissa tomber la chemise et entoura la nuque d’Aaron avec. Tout de suite après, elle jeta le vêtement sur le sol et s’assit sur les genoux d’Aaron qui entra en panique. Que faire ? Il était coincé. Il aperçut le patron du club le regarder. S’il rejetait la danseuse, le patron pourrait se douter de quelque chose. Aaron se sentit extrêmement gêné, d’autant plus qu’avec ses fausses lunettes, sa bien aimée voyait tout ce qu’il voyait. Dans la fourgonnette, Emily trouva cette situation assez drôle. Enfin, dans un premier temps. En effet, la danseuse saisit les mains de Hotch pour les poser sur sa poitrine, en commentant :
-Danseuse : Allez, laisse-toi aller…
La jeune femme déplaça les mains de Hotch sur son haut, en prenant bien soin de les laisser plusieurs secondes sur ses seins. Hotch se sentit mortellement embarrassé.
-Aaron : Euh… Peut-être…
-Danseuse : Allons, mon beau chéri, il n’y a pas de peut-être… Profite-en…
Aaron profita du fait que la danseuse ait libéré ses mains pour les éloigner aussi vite de ce corps féminin.
-Danseuse : Te sens pas gêné, c’est gratuit !
-Aaron : Ça n’a rien à voir…
Trop tard, la danseuse avait repris ses mains pour les poser sur son soutien-gorge. Et cette fois-ci, elle prit soin de ne pas les lâcher. Aaron se sentait pris au piège. Il n’aurait jamais imaginé qu’une telle situation se produise. Il était censé regarder les clients et jeter des coups d’œil à la scène en face, pour ne pas paraître suspect, et non être approché par une danseuse qui l’incitait à la toucher.
-Danseuse : J’aime tes mains… Très viriles…
Dans la fourgonnette, Emily s’exclamait, scandalisée :
-Emily : Dîtes moi que je rêve !!! Non, mais elle se prend pour qui, celle-là ??!?!?
JJ se contrôla pour étouffer le fou rire qui était à deux doigts de prendre possession de son corps. De toute évidence, Emily n’appréciait vraiment pas cette posture tactile d’Aaron et avait l’expression faciale d’une femme extrêmement jalouse. JJ la comprenait. Elle aurait certainement réagi de la même façon si Will avait été à la place d’Aaron. Comme ce n’était pas elle qui était concernée, cette situation l’amusait bien plus. Spencer, quant à lui, lançait des regards inquiets à une Emily prête à bondir pour défoncer l’écran avant de défoncer la danseuse. Le jeune surdoué prit peur. Il n’avait jamais vue sa collègue aussi traumatisée et scandalisée. Le seul à ne pas comprendre cette attitude fur l’inspecteur Cole pour qui cette mission revêtait simplement le caractère d’une anecdote rigolote à raconter entre collègues. Pour sa part, Emily continuait de maugréer.
-Emily : Ne peut-elle pas se contenter de danser ??!?!!
-Cole : Je croie qu’elle essaye de pousser votre collègue à demander une séance privée…
-JJ : C’est ce qui s’appelle une opération marketing…
Emily fusilla JJ du regard. JJ haussa les épaules, en se pinçant les lèvres.
Aaron avait du mal à libérer ses mains de la danseuse. Son salut arriva quand celle-ci se détacha de lui pour se mettre devant lui et se retourner pour qu’il puisse admirer son dos. Elle se contourna et se pencha en avant. Les fesses de la danseuse obstruèrent le champ de vision d’Aaron qui ne sut pas qu’Emily était au bord de l’explosion dans sa fourgonnette. Derek fut son sauveur en l’informant qu’il venait de remarquer un client qu’il avait déjà vu sur une scène de crime, parmi les badauds. Cela ne pouvait pas être un hasard. Alors que la fille dansait toujours, Aaron jeta un coup d’œil vers le suspect. Un homme d’une quarantaine d’années, portant une casquette, une doudoune sans manches et un jean. Aaron porta une attention particulière sur les mains de l’homme. Des mains fortes, rugueuses, foncées. Des mains fatiguées par un travail manuel. Le médecin légiste avait trouvé des traces d’huile de moteur sur certaines victimes. Un garagiste, sûrement. Aaron prévint l’ensemble de ses coéquipiers que Derek et lui avait identifié un suspect. C’est alors que Derek ajouta que l’homme était en train de chercher quelque chose dans un sac de sport. Il avait une attitude étrange. Derek et Aaron comprirent alors que l’objet que l’homme tentait de prendre n’était autre qu’un fusil. Le bout de la crosse qu’ils aperçurent leur donna raison. D’un seul mouvement, Aaron et Derek hurlèrent à la salle de se baisser, tandis que l’homme pointait son M16 pour tirer. La danseuse d’Aaron ne réagit pas tout de suite. Aaron vit le suspect viser vers l’endroit où la danseuse et lui se trouvaient. Aaron se jeta sur la jeune femme pour la protéger en même temps que le tueur commençait à faire feu. Des cris de terreur s’élevèrent. Des personnes coururent dans tous les sens alors que d’autres suivirent les ordres de Derek et Aaron, à savoir se coucher. Aaron fit tomber la danseuse sur le sol et la protégea. Derek dégaina son arme et tira sur le tueur, mais le rata car celui-ci s’était caché sous la table. Il refit surface, prêt à tirer de nouveau, mais fut arrêté dans son élan meurtrier par une balle venant du pistolet de l’inspecteur Cole. C’en était fini. Cole et deux de ses hommes en uniformes s’occupèrent du cadavre du tueur. D’autres policiers prirent en charge les civils. Spencer, Emily, JJ, David, Ashley et Derek se regroupèrent autour d’Aaron qui s’assurait que la danseuse n’était pas blessée.
-Aaron : Vous n’avez rien ?
-Danseuse : Je vais bien… Vous m’avez sauvée…
-Aaron : Je vous en prie…
-Danseuse : Vous êtes mon chevalier…
Emily décida de mettre fin à ces remerciements, avec rudesse.
-Emily : Les policiers là-bas s’occuperont de vous…
-Danseuse : Je préfère que ce monsieur s’occupe de moi…
Il était urgent qu’Emily marque son territoire. Pour les autres agents, voir Emily face à cette danseuse amenait de la légèreté.
-Emily : Et moi je préfère que vous alliez voir les policiers là-bas.
-Aaron : Euh, Prentiss… Ce n’est pas grave…
-Danseuse : Mais vous êtes qui, pour me donner des ordres ?? Il n’est pas à vous, que je sache !!
Le « Il » faisait évidemment référence à Hotch.
-Emily : Et bien justement, si. Il est à moi.
Hotch regarda ses coéquipiers qui se maîtrisaient pour ne pas mourir de rire.
-Danseuse : Bah il a une drôle de façon de vous le montrer… Parce qu’il m’a bien matée…
Emily se tut car elle prit l’air menaçant. Elle était prête à en venir aux mains. Hotch la retint de sauter à la gorge de la danseuse avec la main droite. La danseuse préféra s’éloigner. Emily n’avait pas décoléré.
Emily n’avait toujours pas décoléré, même lorsque l’équipe s’était installée dans le jet. Elle resta silencieuse pendant le trajet. Aaron n’évoqua pas cette mission sous couverture car il savait bien que l’image de la danseuse se mouvant devant lui n’avait pas plu à Emily. Cependant, elle ne pouvait pas garder le silence pour l’éternité. Il profita du fait que tout le monde était en train de dormir pour s’approcher d’Emily qui se servait à boire dans le sas réservé prévu à cet effet. Il parla à voix basse.
-Aaron : Tu n’as pas dit un mot depuis que nous sommes partis…
Emily fit une petite moue.
-Aaron : Ecoute… Je suis désolé pour ce qui s’est passé dans le club… Je t’assure que je n’ai rien demandé… Cette fille s’est avancée vers moi…
Emily répondit avec une petite voix, empreinte de jalousie.
-Emily : Tu as eu l’air d’apprécier la vue…
-Aaron : Elle s’est carrément mise devant moi…
-Emily : Cela ne t’a pas empêché de la toucher…
-Aaron : Elle avait pris mes mains !
-Emily : On ne peut pas dire que tu te sois vraiment battu pour les éloigner de son corps… Surtout de sa poitrine à dentelle rouge…
-Aaron : Je te jure Emily que je ne voulais pas le faire ! Ce sont les risques du métier…
Emily regarda Aaron en soulevant son sourcil gauche. Aaron était embarrassé.
-Emily : Ah ouais ??? Les risques du métier ??? Je n’appelle pas palper les seins d’une danseuse d’un club « risques du métier ».
-Aaron : Alors tu m’en veux parce qu’elle m’a obligé à la toucher ??
-Emily : Je t’en prie, ne fais pas comme si elle t’avait obligé ! T’as pas arrêté de la regarder ! En plus, tu t’es jeté sur elle !
-Aaron : C’était pour la protéger !
-Emily : Et comme par hasard, elle s’est retrouvée poitrine contre la tienne une fois à terre…
-Aaron : Emily… Tu sais très bien que la seule poitrine que j’aime toucher, c’est la tienne !
Emily fut outrée.
-Emily : Parce que tu oses me comparée à cette danseuse ????!?!!!?
Aaron s’en voulut.
-Aaron : Non ! Bien sûr que non ! Ce n’est pas ce que je voulais dire !
-Emily : Et bien sache que je ne suis pas qu’une simple poitrine à toucher !! D’ailleurs, si tu t’imaginais pouvoir la toucher à notre retour, et bien tu peux te mettre le doigt dans l’œil, mon cher !!
A cet instant, Aaron remarqua avec horreur que ses collègues s’étaient réveillés et les regardaient, Emily et lui, avec de grands yeux ronds. Aaron ne sut depuis combien de temps ils les écoutaient. Emily, quant à elle, devint écarlate, dans un premier temps, mais adopta une attitude très posée dans un second temps. Elle traversa l’avion et s’installa dans un siège, à l’écart de tous. Aaron reprit lui aussi son calme, pour faire comme si rien ne venait de se produire. Il s’assit sur le premier siège qu’il trouva et plongea dans la lecture d’un magazine. Les autres se lancèrent des regards d’étonnement et d’amusement. Ils n’étaient pas prêts d’oublier les paroles qu’ils venaient d’entendre. Elles étaient tout simplement un bijou d’anthologie.